France24 / Afrique

Les rebelles du M23 sont entrés dans Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, aidés de soldats rwandais, sous les condamnations de la communauté internationale. On va plus loin avec Niagalé Bagayoko et Stéphane Ballong.

Nous vous proposons une édition spéciale sur la situation à Goma, en République démocratique du Congo. Les combats y sont intenses entre les forces armées congolaises, et le M23 et les soldats rwandais. Les habitants sont reclus chez eux et ne peuvent quitter la ville. Côté rwandais, les militaires postés à Gisenyi, à la frontière, ont aussi répondu à des tirs d’armes et d’obus en provenance de RDC, au moins 5 civils sont morts. Vous entendrez l'analyse de Christophe Rigaud, journaliste.

Le tirage au sort de l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations a eu lieu. Le Maroc, pays hôte, sera opposé au Mali, à la Zambie et aux Comores dans le groupe A. L’Égypte affrontera l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe dans le groupe B. De son côté, le Nigeria débutera sa quête d’un premier titre depuis 2013 face à la Tunisie, l’Ouganda et la Tanzanie dans le groupe C.

La situation sécuritaire tendue en RDC a provoqué de nouveaux mouvements de population. Plus de 400 000 personnes ont fui les combats depuis début janvier, selon les Nations unies. Des civils aussi touchés par les affrontements : les blessés affluent dans les hôpitaux déjà saturés de la province, notamment à Goma et Bukavu. Dans l’Est, l’armée confirme la mort du gouverneur militaire du Nord Kivu, Peter Cirimwami. Sur le terrain, les affrontements se poursuivent entre l’armée congolaise et ses alliées au M23 et les troupes militaires rwandaises.

Des tirs ont été entendus lundi à Goma, grande ville de l'est de la RD Congo, alors que des rebelles du M23 et des membres des troupes rwandaises sont présents dans plusieurs quartiers. Kinshasa y a confirmé la présence de soldats rwandais, ajoutant travailler à "éviter le carnage". La population est appelée à "rester à l'abri" et à "s'abstenir de commettre des actes de vandalisme et de pillage".

Alors que les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais se rapprochent de Goma, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé, dimanche, le retrait "des forces extérieures" de la République démocratique du Congo. Le groupe armé antigouvernemental du M23 ("Mouvement du 23 mars") et 3 000 à 4 000 soldats rwandais, selon l'ONU, combattent l'armée congolaise dans la région depuis plus de trois ans.

Alors que les rebelles du M23 et leurs alliés rwandais se rapprochent de Goma, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé, dimanche, le retrait "des forces extérieures" de la République démocratique du Congo. Plus tôt, le président kényan a annoncé un sommet des États d'Afrique de l'Est dans les prochaines 48 heures.

La situation demeure dramatique dans l'Est de la RDC. La ville de Goma est encerclé par les rebelles du M23 soutenus par les troupes rwandaises. Entre 3 000 et 4 000 soldats rwandais auraient renforcé les forces rebelles. La ministre congolaise des Affaires étrangères parle d'une déclaration de guerre.

Les combats se poursuivent toujours autour de Goma, la capitale de la province du Nord Kivu. Les rebelles du M23, soutenu par le Rwanda, ont gagné du terrain ces dernières semaines. Les combats ont provoqué de nouveaux déplacements de population et 13 soldats étrangers, dont 3 casques bleus, ont été tués dans les combats, ce que la Monusco n'a pour le moment pas confirmé. 

De violents affrontements ont eu lieu lundi à Goma, grande ville de l'est de la République démocratique du Congo, entre les forces congolaises et des combattants du groupe armé M23, soutenus par le Rwanda. Au moins 17 personnes ont été tuées et 367 blessées dans ces combats, selon les bilans de plusieurs hôpitaux obtenus par l'AFP.

En RD Congo, situation toujours tendue dans l’est du pays. Les combats se poursuivent sur plusieurs lignes de front. Depuis début janvier, le M23 et l'armée rwandaise ont rapidement progressé pour se retrouver autour de Goma. Les condamnations internationales se multiplient, et plusieurs chancelleries ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Nord Kivu.

Les troupes soudanaises ont annoncé vendredi être venues à bout des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui faisaient le siège de son QG à Khartoum, ainsi que d'une base clé à Bahri.

Washington, Londres et Paris ont exhorté leurs ressortissants à quitter Goma, dans l'est de la RD Congo, en raison de l'escalade des combats à proximité de la capitale provinciale entre le groupe armé M23 et l'armée congolaise. Ils appellent à un départ immédiat "tant que les aéroports et les frontières sont encore ouverts", face au risque de détérioration rapide de la situation sécuritaire.

Dans l’est de la RDC, des combats intenses se poursuivent autour de la cité de Saké, à une vingtaine de kilomètres de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Les forces armées congolaises et leurs alliés affrontent le M23, soutenus par des troupes militaires rwandaises. Les précisions à Kinshasa, d'Aurélie Bazzara Kibangula et Fidel Kitsa. Le secrétaire général de l'ONU, se dit "alarmé" par la reprise des combats dans l'est qui accroît "le risque d'une guerre régionale".

Washington a annoncé jeudi des sanctions à l'encontre du chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, reconnaissant par ailleurs l'impuissance de l'administration Biden à mettre fin au conflit qui ravage le pays d'Afrique de l'est. 

En seulement quelques jours, une Autrichienne a été kidnappée à Agadez, dans le nord du Niger, et un citoyen espagnol enlevé à Tamanrasset, en Algérie, a été emmené au Mali voisin. Ces deux prises d'otage, survenues samedi et mardi dans des zones proches, n'ont pas été revendiquées. Mais elles pourraient avoir été orchestrées par la même "équipe", explique Wassim Nasr, journaliste de France 24 spécialiste des questions jihadistes.

Daniel Chapo est le nouveau président mozambicain. Il a été investi ce mercredi à l'issue d'une élection vivement contestée par l'opposition. La mission première de cet ancien gouverneur provincial sera de renouer le dialogue est d'apaiser les esprits, après trois mois de violences, de pillages et de grèves à répétition depuis l’élection présidentielle.

Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président comorien Azali Assoumani, affirme qu’il refusera d’accueillir des clandestins expulsés par la France depuis Mayotte. Répondant aux annonces du ministre des outre-mer, Manuel Valls, qui dit vouloir expulser 35 000 clandestins chaque année, Azali Assoumani indique que s’il est prêt à accueillir ceux qui rentreront volontairement aux Comores, il n’accueillera pas celles et ceux qui sont expulsés.

Daniel Chapo a prêté serment, mercredi, comme président du Mozambique dans la capitale, Maputo, placée sous haute surveillance. Son principal opposant, Venancio Mondlane, a renouvelé son appel à "paralyser" le pays avec des manifestations quotidiennes, dénonçant une élection "volée".