Invité sur l'émission "Ma part de vérité" de ce dimanche sur Golfe Tv, le Directeur général de la police républicaine (DGPR), Nazaire HOUNNONKPE a exposé les actions du gouvernement pour permettre aux fonctionnaires de la police de faire leur travail en toute quiétude. Il n'a pas manqué de mettre l'accent sur le rôle qu'elle joue pour la protection de la population.
" La police n'est pas là pour faire peur à la population. Elle travaille pour la population et c'est en cela qu'on s'attèle", précise le général de brigade Nazaire Hounnonkpè. Il rappelle qu' "A l'avènement de ce régime, la sécurité était assurée par la police nationale et la gendarmerie nationale.
La gendarmerie qui devrait être sous l'autorité fonctionnelle du ministère de l'intérieur ne l'était pas". " Non seulement cela a été corrigé grâce à ce régime mais le gouvernement a aussi doté les unités de sécurité de matériels roulants et d'une dotation spéciale", a-t-il ajouté.
Evalué à 4 milliards FCFA par an, le gouvernement s'emploie à donner à la police ses moyens.
Le général Hounnonkpè explique qu'il " faudrait ne plus voir la police républicaine comme une fusion des ex police nationale et gendarmerie mais la voir plutôt comme un autre corps de sécurité qui a été créé et qui est en train de se doter graduellement de ses textes et de ses attributs". Et pour cela, il ne doit en avoir de doute. Son rôle aujourd'hui va au-delà de deux corps fusionnés. C'est d'ailleurs ce qui fait que pour le général, "Notre pays est ainsi passé de l'ère ou nos populations devaient débourser par elles-mêmes les fonds nécessaires pour toute intervention sécuritaire devant leur profiter à l'ère du fonctionnement normal d'une nation. Aujourd'hui, l'État prend en compte effectivement et systématiquement la sécurité des populations". Plusieurs avantages des forces de la police republicaine sont en finalisation. Pour le directeur général de la police republicaine, "S'agissant de la reconstitution de la carrière des agents, nous savons qu'on ne peut rien attendre d'un agent frustré et nous travaillons à cela sur la base des statut". En cela tout est fin prêt. Ainsi donc, "Il ne s'agit pas de se baser sur la comparaison entre ce que vaut un ex-policier et ce que vaut son homologue de l'ex-gendarmerie mais il est plutôt question de se baser sur le point d'ancrage qui est établi par les textes de droit qui régissent la police républicaine pour accorder à chacun ce qu'il mérite". " Le commandement n'a aucun intérêt à se baser sur les jugements avec le risque de brimer les agents, il travaille plutôt à appliquer les textes tels qu'ils se doivent de l'être", a précisé le général Hounnonkpè.
Le numéro 1 de la police fait comprendre que "La création de la police républicaine a permis de mettre fin à cette situation qui se caractérisait par la présence d'une unité de police et d'une unité de gendarmerie dans une même localité alors que plusieurs autres localités n'en ont aucun". Mieux, il signale que "la Police Républicaine est dans la phase de réalisation d'un vaste programme qui permettra de doter chacun des arrondissements de notre pays d'un base de sécurité".
Là dessus, Nazaire Hounnonkpè dévoile que " 150 arrondissements ont déjà été pris en compte et les autres arrondissements seront pris en compte avant la fin du quinquennat".
Des réformes positives
"Nous avons désormais 24h sur 24h les équipes sur les corridors béninois de l'est à l'ouest et du Nord au Sud. Tout cela est le fruit des réformes et participe de la sécurité de nos concitoyens", se réjouit le général de brigade. Il ajoute que "Désormais, il faut être titulaire du Baccalauréat pour devenir agent de police, d'une licence pour devenir brigadier et d'un master pour devenir officier". Il faut dire donc que " La police républicaine est désormais un corps d'élite parce que la sécurité est un domaine suffisamment sensible dans la vie d'une nation". Il souligne par ailleurs que des efforts restent certainement à faire. " mais avec l'avènement de la police républicaine notre pays cerne aujourd'hui de plus en plus la question de la sécurité".
L'autre chose importante dont a fait cas le directeur général de la police republicaine est le numéro vert et l'enregistrement des plaintes où que la personne se trouve. Pour lui, "En dehors du numéro vert ( 166 : appel gratuit) qui permet aux populations de faire prendre en compte leurs préoccupations, la Police peut aujourd'hui enregistrer les plaintes des population où qu'elles soient et même depuis l'étranger. Il estime que "La philosophie de la police est de rassurer les populations".
Il renchérit que " Notre crédo aujourd'hui est d'inspirer confiance à nos concitoyens dans l'optique de la coproduction de la sécurité".
Le général martèle que "C'est un devoir citoyen que de travailler à la sécurité et à la quiétude de sa communauté". "Nous avons toiletté les curricula de formation de manière à ce que les policiers soient bien formés, qu'ils cultivent le plus possible les valeurs morales et éthiques et qu'ils soient bien préparés aux nouvelles formes d'agression", assure le DGPR. Aujourd'hui, il se dit convaincu qu'avec les réformes, "L'argent ne doit pas être la première source de motivation dans la décision d'embrasser une carrière". Il faut pour cela, ajoute-t-il la quête de la satisfaction morale par rapport au service bien rendu. Selon lui, "La police républicaine à l'obligation d'assurer la sécurité publique et intérieure du pays, de protéger les institutions et les installations de l'État, de veiller aux respect des lois et des textes, de préserver l'ordre puclic".
Les vrais actes
Le directeur général des forces de sécurité souligne que "La police travaille à ce que les perturbations soient prévenues mais elle a aussi et surtout le rôle de circonscrire et de maîtriser en un temps record les troubles lorsqu'ils surviennent''.
Et c'est témoigne le ''rôle que nous avons joué dans le cas des incidents survenus ces derniers jours à Tchaourou et à Kilibo", évoque le général. Il précise aussi que "dans le cas des troubles survenus à Tchaourou et à Kilibo, les fonctionnaires de la police républicaine ont fait preuve de beaucoup de retenue pour ne utiliser que la force minimale nécessaire pour régler le problème en dépit des traitements inhumains dont ils ont fait l'objet de la part des populations qui étaient dans une disposition de créer un incident sans précédent dans notre pays". Pour Nazaire Hounnonkpè, "Rien ne peut justifier le fait que des Béninois prennent des fusils de chasse et qu'ils tirent à bout portant sur les policiers, des Béninois comme eux qui étaient venus juste pour leur demander d'agir dans le respect des textes que notre nation s'est librement donnés". A cela, il pense qu'il est important "que chacun comprenne et intègre le fait que la police ne doit en aucun cas être pris pour cible puisque sa mission est de servir pour la sécurité des personnes et des biens dans la nation, sans parti pris et dans le strict respect des textes de la République". Selon le directeur, "Le policier doit être une personne digne. Nous sommes fiers de savoir qu'aujourd'hui certaines qualifications du genre ''deux cents avec tes pièces'' ( descends avec tes pièces) ont considérablement régressé avec l'avènement de la Police Républicaine". Il n'a pas manqué de louer la bravoure de ses éléments notamment leur professionnalisme. "Je salue une fois encore le courage et le professionnalisme dont les forces de sécurité ont fait preuve lors des incidents de Kilibo et de Tchaourou".
Pour le chef de la police republicaine, " Elles ont tout fait pour ne pas tirer le moindre coup de feu en dépit de la détermination des populations armées de fusils de chasse qui n'ont pas hésité à tirer à bout portant sur eux". Il déplore néanmoins que " Certains de nos éléments se trouvent encore à l'hôpital actuellement avec du plomb dans le corps mais je suis très heureux de dire que notre nation ne déplore aucune perte en vie humaine des suite de cet incident".
L'appel au dialogue
A travers les textes et les matériels de travail aujourd'hui, le directeur pense que la police doit jouer convenablement son rôle pour décourager les faussaires. "Il me paraît important de souligner que la période d'imprescribilité de ces délits est de 10 ans", indique-t-il. En la matière, le directeur informe que " la police républicaine dispose déjà des vidéos qui retracent les faits et elle se réserve donc le droit de poursuivre aussi bien les auteurs, les commanditaires que les complices de ces actes qui ont consisté à tirer à bout portant sur des forces de sécurité qui étaient dans l'exercice de leur mission républicaine". Nazaire Hounnonkpè précise que " Ceci n'est pas une affaire d'individu à individu. Il s'agit plutôt d'une affaire d'institution et les concernés devront en son temps répondre de leurs actes devant la justice". Le directeur général de la police republicaine pense que " Le dialogue est le seul instrument et doit demeurer notre arme privilégiée pour la résolution des différends et malentendus". Et cela ne peut pas manquer de survenir dans nos relations en tant qu'humains. "Faisons donc en sorte d'éviter toute forme de violence et plus particulièrement, celles qui pourraient nous amener à détruire les édifices publiques ou à nous en prendre à l'intégrité physique de nos concitoyens ", conseille-t-il.
G.A
« Il faut que la classe politique se ressaisisse », invite Elvis Dagba
L'invité de l'émission Zone franche de ce dimanche 3 mars 2019 est le pasteur Elvis Dagba. Sur la situation politique actuelle avec le dépôt des dossiers à la CENA, le pasteur a démontré le faux entretenu par les opposants tout en exposant les bienfaits du gouvernement. Il a par ailleurs laissé franc jeu à l'ambition du chef de l'État pour le Bénin même s'il estime que le péché du gouvernement est l'insuffisance de communication sur ses actions.
« Dans la vie il faut savoir faire des bilans. Il faut prendre des résolutions », dira le pasteur sur son absence sur les médias depuis quelques années. Maintenant plus en politique, il affirme « Je suis un homme de Dieu. Je suis attaché à mon ministère et j'interviens aussi en politique quand il y a lieu. Je crois en Patrice Talon et en sa vision ». A l'en croire, « Les choses se passent comme cela devrait l'être. Les choses se passent suivant les textes. Nous sommes à un moment où chacun doit démontrer son attachement au pays. Chacun est dans son rôle et il faut laisser les institutions jouer leur rôle. Quand on est important il faut faire ce qu'il y a à faire. Il faut respecter les textes ». Selon lui, la situation que rencontrent les opposants n'est pas bien mais ils ont voulu. « A qui la faute ? », Se demande-t-il. Le pasteur pense que
« Ce n'est pas parce que quelqu'un ne va pas aux élections qu'il y aura problème. Quand vous passez votre temps à vous promener. Vous passez votre temps à parcourir les lieux où il ne faut pas aller. Vous passez à vous promener de maison mortuaire en maison mortuaire. Vous passez votre temps à vous plaindre, au lieu de vous y prendre très tôt pour vous conformer ». Il jette le tort sur les députés de l'opposition qui selon lui ne s'imprègnent pas des textes de lois à voter. « Les députés ne lisent pas forcément les lois qu'ils votent. Les députés de l'opposition disent de ne pas voter telle ou telle loi pourtant adoptée et promulguée. Mais le non aussi est un vote. Pour voter une loi, il faut lire avant de voter. Nos députés ne lisent pas la loi sinon ils n'allaient pas voter contre parce que cela porte des choses positives pour le pays. Ils rejettent même sans lire », martèle l'homme de Dieu.
Selon Elvis Dagba, « L'idée de la réforme dérive d'un constat. Il n'y a aucun mal en cela. La réforme du système partisan est là pour régler les problèmes des partis politiques. Le Bénin est entrain de démontrer aujourd'hui qu'il peut faire de grandes choses. Quand nous parlons de réformes, il y aura forcément des grincements de dents ». Il estime qu'il n'y a pas péril en la demeure car souligne-t-il, « Ce qui se passe est normal ». Les soulèvements parfois n'ont pas de sens selon lui. Il faut que chacun comprenne ce qu'il a à faire. Il pense que « Les politiciens doivent dire la vérité à leurs manifestants. Il y a des gens qui manifestent sans savoir pourquoi ils manifestent. Est-ce qu'il faut soulever la population pour une faute commise soi-même ? Est-ce qu'il faut inviter à la rébellion alors qu'on n'est pas dans son droit ? », s'interpelle l'invité. Il pense simplement que « L'opposition est dans la diversion. Au lieu de se concentrer sur ce qu'il y a à faire, elle ne le fait pas ». Pour lui, certains sont allés en congrès. Certains ont déposé des listes non signées alors qu'ils devaient bien lire les textes pour se conformer. « Pour moi, il y a une volonté manifeste de jeter de l'opprobre sur ce que le Chef de l'État fait. Il y a des cas par exemple sur ceux qui sont à l'extérieur. Ils ont commis des erreurs. Le cas Djènontin qui a publié sur les réseaux sociaux, un document administratif qui est contre la loi. Le peuple est intoxiqué. Il faut que la classe politique se ressaisisse. Il ne faut pas regarder la tête de celui qui dirige le pays pour tout refuser », estime Elvis Dagba. Même s'il pense que « La loi c'est la loi et elle s'applique à tout le monde et que les gens (ministère, Cena) se basent sur les textes. Certains peuvent ne pas être d'accord ». Pour cela, il estime qu'il faut qu'on pense à envoyer à l'Assemblée des gens qui ont un certain niveau donné et limiter le nombre de temps à faire. A la question d'expliquer le mobile du retour de presque tous les anciens députés de la mouvance en tête de liste des deux grands partis de la mouvance, il demande « Est-ce que tous les soutiens du chef de l'État sont positionnés. Non ? Est-ce qu'il y a des jeunes ? Oui ». Il fait savoir que « Le président est un homme méthodique. Même si on ne le comprend pas maintenant, on va le comprendre demain. Je voulais saluer les actions du Chef de l'État. Nous voyons les actions aujourd'hui alors qu'il y a un an ce n'est pas pareil ». Il ajoute que « Le président est resté dans la logique de ne pas faire la propagande inutilement ». Malheureusement il indique que, « On a tellement mélangé le peuple, les choses ont été dites méchamment contre le gouvernement ». A comprendre les actions du chef de l'État qui lui donne autant de courage, Elvis Dagba laisse entendre, « Nous avons un président bâtisseur, engagé. Vous avez vu le projet Arch a commencé. Ce qui m'impressionne quand vous suivez le président, il travaille pour un grand nombre. Il a de la vision et il est décidé à mettre de l'ordre ». Il n'a pas manqué d'apporter des arguments pour défendre la lutte contre la corruption engagée par le Chef de l'État surtout avec la promulgation de la loi sur la CRIET. Un vrai instrument contre l'impunité selon lui.
La seule chose que déplore le pasteur est le défaut de communication autour des actions du gouvernement. Pour lui, « La communication n'est pas bien faite. Il n'y a pas une réelle communication sur les actions. Il a laissé le temps à l'intoxication. Mais c'est le choix du chef de l'État ».
Giscard Amoussou
Grand soulagement pour les populations de Hoky et de Lonkly dans la commune d'Aplahoué. L'énergie électrique tant attendue est désormais à leur porté. Le ministre de l'énergie, Dona Jean-Claude HOUSSOU a procédé à l'inauguration dans ces deux localités, d'ouvrages électriques et leur raccordement au réseau de la Société béninoise d'énergie électrique (Sbee) ce vendredi 28 février 2019.
Dans la ferveur et la liesse populaire, les populations à travers les élus locaux, ont témoigné toute leur reconnaissance au gouvernement du chef de l'Etat Patrice Talon. « Ce jour de joie, est un jour que nous attendions il y a des décennies », ont-ils fait savoir.
Le directeur général de l'ABERME, Francis TCHÈKPO a présenté les caractéristiques des ouvrages réalisés. A Hoky, renseigne-t-il, l'ouvrage réalisé a une « Longueur réseau HTA 4000 m, Longueur réseau mixte 300 m, Longueur réseau BT 1500 m, Transformateur 100 KVA, 10 Lampadaires ». Les populations qui seront impactées par cet ouvrage sont estimées à 1000, pour un coût global de 100 millions de francs CFA, a précisé le directeur général de l'ABERME. A Lonkly, poursuit-il, l'ouvrage mis en service a une « Longueur réseau HTA 15900 m, Longueur réseau mixte 700 m , Longueur réseau BT 1000 m, Transformateur 160 KVA, 10 Lampadaires ». La population impactée par ce projet est estimée à 1500 pour un coût global de 200 millions de francs CFA. Francis TCHÈKPO pour finir a informé les populations du coût promotionnel de branchement qui s'élève à 90.000 F CFA.
« Quand Patrice TALON dit, il le fait. Il veut que vous ayez l'énergie électrique et c'est fait », a souligné le ministre Dona Jean-Claude HOUSSOU mettant l'accent sur le respect de la parole du chef de l'Etat. L'énergie que vous venez d'avoir, explique le ministre, va chasser définitivement l'obscurité, réduire considérablement le taux d'insécurité et permettre l'amélioration de vos conditions de vie et de travail.
Pour le ministre, « l'énergie constitue le socle de tout développement socio-économique ». Promettant aux populations de revenir très prochainement pour d'autres ouvrages, il les a invitées à prendre soins des ouvrages mis en service.
Pour l'inauguration de ces ouvrages, le ministre de l'énergie avait à ses côtés, le préfet du Couffo, Christophe Mègbédji et le maire par intérim de la commune d'Aplahoué, Sylvain DAHOUE.
Après l'étape d'Aplahoué, Dona Jean-Claude HOUSSOU et sa suite ont mis le cap sur le Togo pour la visite du chantier en cours sur le barrage de Nangbéto.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le court-métrage de fiction de 6 minutes intitulé « Incompris », du réalisateur béninois Jaurès Koukpémédji en compétition pour le Fespaco 2019 a remporté le premier prix dans la catégorie des films d'école.
Le Bénin vient ainsi d'être honoré à la 26eme édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s'est déroulé du 23 février au 02 mars 2019 au Burkina-Faso.
Le lauréat provenant de l'Institut Supérieur des Métiers de l'Audiovisuel (ISMA) du colonel Marcellin Zannou, à remporté un trophée et une enveloppe de deux millions de FCFA.
La 26eme édition du FESPACO a été marquée par la célébration des 50 ans d'existence du Festival et a eu pour thème : « Mémoire et avenir des cinémas africains ».
Akpédjé AYOSSO
Les positionnements sur les listes des partis politiques révèlent bien de surprises. Comme pour ne pas envoyer n'importe qui à l'Assemblée, le chef de l'État en dehors des anciens connus a fait le choix de certains cadres et personnalités religieuses de haut rang.
Dans la 16ème circonscription électorale, le Chef de l'Etat a placé sa confiance en un homme particulier. Il s'agit de l'Imam de la mosquée centrale Cotonou-Jonquet, El Hadj Ibourahima Soumanou. Reconnu par les fidèles comme un homme de foi et grand conciliateur, le choix porté sur lui dérive de son intégrité, son dynamisme et son sens élevé de rassemblement. Les informations sur la qualité du religieux montrent qu'il est capable de fédérer les populations de la 16ème circonscription électorale.
Il conduit le cheval gagnant dans la 16ème circonscription électorale avec d'autres hommes de grande influence. Il s'agit de Balikissou Ali qui est sa suppléante pour le combat. Chantal Eugénie Ahyi et Euloge Beo Aguiar prennent la place de deuxième titulaire et suppléant.
Alain Orounla, Auguste Videgla et Léopold Gbenou conduisent la barque en troisième, quatrième et cinquième titulaire.
La tête de lice est un personnage rompu qui peut donner un coup d'accélérateur remarquable au cheval républicain.
El Hadj Ibourahima Soumanou donnera une touche particulière à cette équipe dans la seizième.
Le cheval républicain est donc bien en forme pour la course du 28 avril prochain.
G.A.
Le président du Conseil d'Administration de l'Agence pour la promotion des investissements et des exportations (Apiex), Alain Hinkati, et son directeur général, Laurent Gangbes, ont organisé ce vendredi 1er mars 2019 à l'Hôtel Golden Tulip de Cotonou, une séance de communication. Objectif de cette séance, expliquer aux opérateurs économiques, les réformes engagées par le gouvernement du Nouveau Départ et de la Rupture pour améliorer le climat des affaires.
Dans leurs communications, les deux premiers responsables de l'Apiex ont également expliqué aux personnalités présentes à cette séance, le dispositif mis en place par le gouvernement tant au niveau stratégique avec la mise en place du comité interministériel des investissements, qu'au niveau opérationnel avec l'Apiex comme interlocuteur unique des investisseurs.
Eric Akoutey, directeur des études et projets d'investissement a présenté en détails ce dispositif mis en place pour conduire les réformes relatives au climat des affaires.
Ce dispositif selon le directeur des études et projets d'investissement, porte sur les indicateurs « Doing business ».
Les directeurs généraux de services publics et privés présents à cette séance ont présenté les principales réformes intervenues dans leurs administrations. Au terme des échanges entre acteurs du privé et du public, les cadres de l'Apiex ont rassuré de leur disponibilité aux côtés des opérateurs économiques, pour lever les freins à l'investissement.
Cette séance de communication s'est déroulée en présence du directeur de l'Agence national du domaine et du foncier (Andf), Jules Kouglénou, du directeur général des douanes et droits indirects, Charles Sacca Bocco, du directeur adjoint de cabinet du ministre de l'énergie, M. Tigri, du président du tribunal de commerce de Cotonou, du secrétaire permanent du Camec et du directeur pays du crédit Info Volo.
F. Aubin AHEHEHINNOU
(Par Roger Gbégnonvi)
Dans l'histoire des hommes et des âmes, il est deux endroits où la paix règne en permanence : le paradis où ça ne peut pas être mieux, et l'enfer où ça ne peut pas être pire. De part et d'autre une stabilité désirable. Il se trouve que depuis des lustres, le Bénin, dans sa partie dahoméenne, a opté, dès ici-bas, pour la paix d'enfer. En voici la preuve par trois.
1- ‘‘Lorsque le roi du Danxomè, Hwegbaja, a envoyé son fils au marché, il ne lui a pas demandé de rapporter perles, argent ou quelqu'autre objet précieux ; c'est la Domination qu'il lui a ordonné de ramener.'' Le mot que Barthélemy Adoukonou traduit par Domination (sic) est ‘‘ganhunu'', être plus fort, que précise souvent ‘‘ganhumê'', être plus fort que l'autre, que précise aussi l'adage ‘‘ganhumê o, nudagbè wê'', ‘‘il est bon d'être plus fort que l'autre'', d'avoir le POUVOIR de l'écraser. Et il se trouve que depuis Hwegbaja (1650-1680), sinon bien avant lui, les Béninois, en tout cas les Dahoméens, sont dans la quête forcenée de ladite Domination (ganhunu, ganhumê) avec des fortunes diverses. Cette course frénétique de tous à l'écrasement-domination de tous a généré l'écrit de Paul Hazoumê en avril 1931 :
2- ‘‘Le caractère propre de la mentalité des peuplades dahoméennes est une méfiance toujours en éveil vis-à-vis des adversaires vrais ou supposés dont tout Indigène se croit menacé. On comprendra qu'avec de telles dispositions les Dahoméens aient été portés à s'entourer de protection et qu'ils aient recouru à la ‘‘solidarité'' que créait précisément l'Amitié jurée.'' Or, et c'était à prévoir, de ‘‘boire le vaudou'' ensemble avec l'autre, de contracter avec lui le ‘‘pacte de sang'', est un leurre, et c'est encore Paul Hazoumê qui le dit : ‘‘Certains conjurés veulent pouvoir violer impunément leur foi.- La corde qu'ils dénouent en disant : ‘‘Si nous devons faire des révélations, nous en avons la complète liberté, notre bouche n'étant plus close'', ménage une issue à la trahison.'' Trahison étale et normale dans notre jungle d'hommes-lions prêts à dévorer le prochain et le lointain. Cette volonté de dévoration sans limites a sombré dans une terne neutralisation de tous, tous étant devenus herbivores, et débouché sur une paix d'enfer. Pas la paix des braves ou des cimetières, mais la paix de la sclérose sociétale, puisque personne n'avance, tous étant transis, arme au pied. Souvent d'ailleurs, grâce à l'impitoyable sorcellerie, une personne en mange une autre, afin qu'il reste établi que nous sommes carnassiers dans l'âme et que si tu manques de vigilance, on te dévore. Ce sauve-qui-peut général et ankylosant commande le dire de l'octogénaire Felódì en juillet 1974. Prié de bien vouloir expliquer son nom, le notable de Toffo répond :
3- ‘‘C'est un nom de colère, un nom pour semer la peur et l'inimitié. Car, où que tu regardes, tu ne vois que des ennemis. Partout on te menace. Tous veulent ta ruine. Si tu prospères, ils se mettront en travers, tels des moutons venus ravager ton champ de gombo. C'est ça mon nom. ‘‘Kan ton gbó ma lon nu felódì''. C'est aussi mon nom vaudou.''
Partie, selon les textes, du Dahomey historique, la paix d'enfer ronge le Bénin géographique, devenu patrie de Sisyphe. Car le progrès exclut la trahison non-stop. Il exige la confiance, que peut superviser un tiers agréé par l'Etat. Or le serment que ne garantit pas la communion au Vaudou dans la religion ne sera pas garanti par l'adhésion à la loi dans la république. Notre paix d'enfer est un cauchemar collectif les yeux ouverts. Nous devons en sortir pour avancer, accomplir deux tâches urgentes : l'écriture pour tous dans toutes nos langues, et la natalité ajustée au nombre d'enfants que chaque couple peut élever, ajustée à la capacité du Bénin de créer des emplois. Nous devons quitter la paix d'enfer. Au sein de la Religion et de la République, élever notre niveau de conscience. A la quête de la Domination substituer l'éthique de l'Honneur. Guérir en tout cas de cette peste de la paix d'enfer.
Le projet Go-Lab Goes Africa (GO-GA) a été lancé ce jeudi 28 février 2019 à Cotonou. Un projet visant à former des enseignants en vue d'améliorer les capacités d'apprentissage des apprenants à travers l'utilisation et la création de contenus numériques.
La cérémonie a été copresidée par le directeur général de l'Economie numérique et de la Poste, Geoffroy Bonou, et Sénam Béhéton, fondateur d'EtriLabs.
Adapter et mettre en œuvre en Afrique l'écosystème d'apprentissage GO-Lab qui a été un succès en Europe est le but principal de ce projet. Il a été réalité grâce à l'apport financier de la Commission européenne dans le cadre du programme de financement de la recherche et de l'innovation Horizon 2020. C'est le directeur de l'Economie numérique et de la Poste, Geoffroy Bonou et Sénam Béhéton, fondateur d'EtriLabs qui ont lancé le projet.
Le fondateur de EtriLabs, souligne qu'il s'agira de développer les capacités des enseignants à travers l'Afrique en offrant une formation en pédagogie, en création de contenus en ligne. Ceci en favorisant un système panafricain d'apprentissage et de partage des enseignants. « GO-Lab (Global Online Sciences Labs for inquiry Learning at School) fournit aux enseignants un référentiel de laboratoires en ligne, d'applications d'apprentissage et d'espaces d'apprentissage actifs pour promouvoir l'apprentissage par investigation dans l'enseignement des sciences dans les écoles »' a expliqué Sénam Béhéton.
Il indique que le projet GO-GA accélérera l'adaptation d'environnements d'apprentissage plus riches mettant l'accent sur l'apprentissage par investigation appuyé sur les contenus et outils numériques innovants et le développement des capacités des enseignants en Afrique. En cela confirme-t-il, « L'ensemble du dispositif a pour objectif la mise en activité des apprenants dans une phase d'investigation au cœur d'une séquence d'apprentissage scénarisée ».
Le Directeur général de l'Economie numérique et de la Poste, Geoffroy Bonou, indique que c'est un consortium de partenaires africains et européens réputés dans les domaines de la technologie de l'éducation et de la formation des enseignants qui ont mis en place ledit projet. Comme résultat attendu, il s'agit d'atteindre plus de 1000 enseignants, 200 écoles et 64 000 élèves dans trois pays pilotes (Bénin, Kenya et Nigeria) et quatre pays associés après la phase pilote (Ghana, Sierra Leone, Sénégal et Tanzanie). Chaque pays pilote est appelé a mettre en place le contenu au regard des exigences pédagogiques.
G.A.
L'histoire semble se répéter. La colère des uns et des autres se déverse aisément sans pour autant trouver un adversaire favorable. Les élections législatives s'approchent à grand pas et les polémiques continuent. Les reseaux sociaux s'enflamment depuis quelques jours après le dépôt des dossiers de candidatures à la CENA. La publication par voie de presse des positionnements montre quelques petites irrégularités. Mais l'information selon laquelle le Parti du Renouveau démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji et le parti Moelle auraient positionné le même candidat dans la 4e circonscription électorale pour le compte des législatives du 28 avril prochain devient l'actualité. Par des voix divergentes certains attendent le rejet du dossier des deux partis. Seulement cela ne devrait pas l'être en réalité puisqu'il y a déjà eu un tel cas aux élections passées et trancher par la Cour. Le candidat est à même de choisir un parti et le second procède simplement au changement. Il n'est donc pas question de s'inquiéter dans le rang du PRD. Même si l'on découvre à travers les commentaires qu'on ne doit procéder à aucune correction ou changement de pièces après le dépôt des dossiers à la CENA, le cas qui se présente a déjà été jugé par la Cour qui fait office de jurisprudence. Les partisans du PRD doivent avoir le cœur tranquille quant à la participation aux prochaines élections législatives du 28 avril prochain. Il n'y a donc pas péril en la demeure.
G.A.
La Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) est actuellement dans un état critique. Sous l'initiative du Syntra-Sonacop, le personnel administratif, les gérants de stations-services, les transporteurs et autres agents de la société ont tenu, ce jeudi 28 février 2019, une assemblée extraordinaire en urgence. Cette rencontre tenue au siège de la société a été l'occasion de lancer un appel au chef de l'Etat au vue des difficultés financières que traverse l'entreprise.
Selon Mireille Elvire Hounségbé, assistante du contrôleur de gestion et secrétaire générale du Syntra-Sonacop (Syndicat des travailleurs de la Sonacop), la société est dans un état alarmant. « La Sonacop, jadis, fleuron de l'Etat, qui a contribué à payer le salaire des fonctionnaires du Bénin entier pendant plusieurs mois lors de la crise économique de 1989, est en proie depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qui plombe son développement et ne lui permet pas de faire face à la mission qui lui est assignée, et aux nouveaux défis qui lui imposent son environnement concurrentiel, formel et informel », a déclaré Mireille E. Hounségbé.
La privatisation au groupe Cpi dont la gestion a laissé environ 36 milliards FCFA de dettes gérées jusqu'à ce jour, fragilise économiquement l'entreprise.
La Sonacop fait face à l'amenuisement des frais de passage et de stockage dû au départ des maketiers de l'hinterland à cause de la vétusté des dépôts de la société.
Cette situation a occasionné une baisse du chiffre d'affaires de la société à plus de 50%.
La secrétaire générale du Syntra-Sonacop énumère comme cause « l'ouverture anarchique du secteur pétrolier aux privés, l'environnement concurrentiel déloyale du fait de la cohabitation avec le secteur informel communément appelé Kpayo qui détient plus de 80% du marché d'essence et 18 à 20% pour le gas-oil, et le système de tierce détention avec Ecobank pour l'approvisionnement qui engendre d'énormes frais financiers ».
Pour les travailleurs, l'entreprise peut encore renaître de ses cendres. A en croire, Mireille E. Hounségbé, la Sonacop a encore beaucoup de potentialités. Comme atouts, elle évoque le retour dans le patrimoine de l'Etat, des cadres dynamiques, un personnel compétent et expérimenté, l'existence d'un plan de relance depuis 2016, la réévaluation du patrimoine à hauteur de 24 milliards FCFA, des dépôts avec grandes capacités de stockage, la couverture intégrale de toute l'étendue du territoire nationale.
Cri de cœur à l'endroit du chef de l'Etat
Au regard de l'état actuel de la société, les travailleurs ont lancé un appel au président de la République, Patrice Talon. Ils demandent au chef de l'Etat une aide financière, ou une délivrance d'une lettre de garantie auprès des institutions financières afin de permettre d'approvisionner régulièrement ses points de vente. Les travailleurs souhaitent l'autorisation de la rénovation du pipe-line du dépôt port à travers un partenariat public-privé avec les marketiers tels que la Sonidep, la Sonabhy, Star Oil et autres, en compensation avec les frais de passage et de stockage.
Le syndicat invite le gouvernement à instruire les structures étatiques à s'approvisionner en carburant et en tickets valeurs à la Sonacop à hauteur de 70% comme la Sonidep au Niger et la Sonabhy au Burkina-Faso, qui ont l'exclusivité de l'importation et du stockage des produits pétroliers.
Ce qui selon Mireille E. Hounségbé permet à l'Etat de s'assurer de la qualité des produits qui entrent sur le territoire national.
« Je tiens à rassurer le Chef de l'Etat et son Gouvernement qu'à l'interne, nous reconnaissons qu'il faut des réformes et nous, partenaires sociaux et la Direction générale actuelle, y travaillons ardemment », a déclaré la secrétaire Syntra-Sonacop.
Akpédjé AYOSSO
Suite aux recours en inconstitutionnalité des directeurs d'écoles présumés impliqués dans le détournement de vivres des cantines scolaires et du député Mohamed Atao Hinnouho, la Cour constitutionnelle en rendant sa décision, ce jeudi 28 février 2019, à son siège à Cotonou, a débouté les requérants.
Dans son analyse sur la violation du droit à la présomption d'innocence des directeurs d'école concernés, la haute juridiction au cours de sa délibération a rappelé les dispositions des articles 17 al 1er de la Constitution et 7.1.b de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. « Le droit au respect de la présomption d'innocence est un principe attaché à la procédure et au droit de la défense. Il a pour vocation de protéger les personnes faisant l'objet de poursuites pénales et, en ce sens, il interdit de présenter publiquement une personne poursuivie pénalement comme coupable d'une infraction avant sa condamnation », a observé la Cour.
Les directeurs d'écoles présumés impliqués dans le détournement de vivres des cantines scolaires ne faisaient encore l'objet d'aucune poursuite pénale, a fait savoir le président Joseph Djogbénou. Il a par la suite ajouté que c'est dans le but d'engager de telles poursuites que le Conseil des ministres les a nommément identifié et a instruit le ministre en charge de la Justice. « Ces désignations des personnes à poursuivre pénalement ne sauraient s'analyser comme une présentation publique de personnes mises en cause », a-t-il souligné.
Au sujet du principe de la séparation des pouvoirs évoqué par le requérant, la Cour a précisé que selon les dispositions des articles 125 et 126, « Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par la Cour suprême, les cours et tribunaux créés conformément à la présente Constitution. Les juges ne sont soumis, dans l'exercice de leur fonction qu'à l'autorité de la loi », a expliqué Joseph Djogbénou.
Pour lui, le législatif et l'exécutif ne doivent ni s'immiscer dans l'exercice du pouvoir judiciaire ni faire entrave à la justice. « Dans le cas d'espèce, la désignation des personnes désignées à poursuivre ne saurait s'analyser comme une immixtion du gouvernement dans l'exercice du pouvoir judiciaire et ne compromet pas non plus la séparation des pouvoirs. Dès lors, il n'y a pas violation de la Constitution ».
Le second recours traité par les sages de la Cour, est celui de Robert Mathieu Fiouvi. Par la décision Dcc 19 083 du 28 février 2019, la haute juridiction a déclaré qu'il n'y a pas violation de la Constitution ».
Par sa requête en date du 16 mai 2018, Robert Mathieu Fiouvi a formé un recours en inconstitutionnalité du transfert à la prison sans avis médical préalable d'un malade hospitalisé. Dans son exposé, il explique que le dimanche 13 mai 2018, le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a ordonné au régisseur de la prison civile de Cotonou de déposer le député Mohamed Hinnouho Atao, alors interné au service de psychiatrie au Centre national hospitalier universitaire Hubert Maga (Cnhu) sans l'avis préalable du médecin traitant et que, malgré l'opposition du malade il a été conduit et déposé à la prison civile de Cotonou par le régisseur. Un acte que Robert Mathieu Fiouvi considère comme une violation du droit à la santé du malade et des articles 8, 19 al 2, 35 et 36 de la Constitution.
Dans sa réponse à la Cour, le régisseur observe qu'au moment des faits, il était en stage au Gabon, que c'est à tort que le requérant cite son nom dans cette affaire. Le procureur quant à lui n'a pas répondu aux mesures d'instruction de la Cour.
Après analyse, la Cour a fait constater que le député Atao a été interpellé dans le cadre d'une procédure judiciaire de flagrant délit et compte tenu de son état de santé, il a été conduit au Cnhu où il a reçu des soins. Dans ces conditions, explique le président de la Cour, on ne saurait faire grief au procureur de la République et au régisseur de l'avoir déposé à la prison civile de Cotonou une fois qu'il a quitté le centre hospitalier.
Enfin, par rapport au recours en inconstitutionnalité de la décision n°2018 03 du 7 mai 2018 et de la demande de levée de son immunité parlementaire faite par le procureur général près la Cour d'appel de Cotonou, la haute juridiction a décidé après analyse, « qu'il n'y a pas violation de la Constitution ». Il en est de même pour la demande de levée d'immunité des députés Bako Idrissou, Valentin Djènontin, Atao Hinnouho Mohamed.
F. A. A.
Conformément à son calendrier, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a démarré ce vendredi 1er mars 2019, l'étude des dossiers de candidature des partis ayant déposé leurs dossiers pour les législatives du 28 avril prochain. Les 07 partis en lice pour cette compétition à savoir Prd, Usl, Udbn, Fcdb, Union Progressiste, Bloc Républicain et Moele-Bénin seront fixés sur leur sort le 06 mars prochain, date à laquelle l'institution en charge de l'organisation des élections va publier la liste des partis définitivement retenus pour ce scrutin. L'Union sociale libérale (Usl) et l'Union pour le développement d'un Bénin nouveau (Udbn) n'ont pu obtenir le certificat de conformité avant de déposer leurs dossiers.
A noter que pour ces élections, certaines formations politiques de l'opposition, notamment les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et Restaurer l'espoir de Candide Azannaï, n'ont pu déposer leurs dossiers de candidature.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Environ 2000 fonctionnaires de l'Etat ont vu leurs salaires de février 2019 suspendus. La raison serait liée au fait que les agents concernés ne se sont pas faits enregistrer en 2017, lors des opérations de recensement des agents de l'Etat tous corps confondus et au plan national.
N'ayant pas été recensés, ils pourraient être considérés comme des agents fictifs dans le contexte actuel du numérique où tout est informatisé.
Selon des sources proches du ministère de l'économie et des finances, les agents qui n'ont pu se faire enregistrer, pour une raison ou une autre, peuvent encore pallier ce manquement. Il leur faudra se rapprocher de la direction générale du Budget pour les formalités à accomplir. Une fois recensés, ils seront aussitôt remis dans leurs droits de percevoir leur salaire.
F. A. A.
La commission de la CEDEAO va effectuer une mission pré-électorale et d'évaluation de la situation politique au Bénin à Cotonou du 03 au 06 mars 2019. C'est ce qu'a notifié le Général Francis Behanzin, commissaire chargé des affaires politiques, paix et sécurité de la CEDEAO dans une correspondance en date du jeudi 28 février 2019, adressée au ministre béninois des Affaires étrangères et de la coopération.
Selon la correspondance, ladite mission s'inscrit dans la cadre de « la mise en œuvre du protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité régionale ». Ce protocole fait l'obligation à la Commission d'assister les Etats-membres organisant des élections.
La mission qui sera conduite par le Général Francis A. Behanzin et comprend Dr Aderemi Ajibewa, directeur des affaires politiques, Francis Oke, chef de la division de l'assistance électorale, Me Serigne KA, P.O Affaires politiques.
L'objectif de cette mission est essentiellement « d'évaluer la situation politique nationale ainsi que le niveau de préparation des prochaines élections législatives ».
Pour cela des discussions seront menées avec les différents acteurs politiques béninois sur les enjeux desdites élections ainsi que sur la nécessité de maintenir un climat de paix, de participation inclusive et de transparence démocratique.
Pendant le séjour, la délégation va rencontrer les ministres des Affaires étrangères et de la coopération, de l'Intérieur, des Finances, de la Justice, ainsi que les présidents de la Cour Constitutionnelle, de la Commission électorale nationale autonome, du Cos-Lépi et les représentants des partis de la mouvance et de l'opposition.
Le Général Francis Behanzin, compte sur la compétence des services du ministère des Affaires étrangères en vue de l'accueil et de l'installation de la délégation de la CEDEAO, de l'élaboration d'un calendrier de déroulement de la mission ainsi que de l'arrangement des audiences avec les autorités politico-administratives et des acteurs politiques concernés.
Akpédjé AYOSSO
La vente de la noix de cajou du Bénin à l'étranger s'est élevée en 2017 à 48,3 milliards de FCFA contre 23 milliards FCFA en 2016. Selon le rapport 2017 de la balance de paiement et de la position extérieur globale du Bénin rendu public par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) courant février 2019, cette évolution s'explique également par des conditions climatiques plus favorables.
L'objectif du gouvernement béninois par rapport à cette culture, est de produire 300.000 tonnes au moins contre la production actuelle estimée à 140.000 tonnes à l'horizon 2021. Pour atteindre cet objectif, trois bassins de production du cajou seront mis à contribution. Il s'agit du bassin des Collines prolongé jusque dans le Zou et dont la production tourne autour de 75.640 tonnes de cajou. C'est un bassin qui dispose de quatre usines dont les capacités de transformation n'excèdent pas 30.000 tonnes.
Il y a aussi le bassin Ouest-Bénin qui prend en compte la Donga et s'étend sur le département de l'Atacora. Ce bassin fait une production 42.827 tonnes avec seulement une unité de transformation de 1000 tonnes en cours d'installation.
Enfin, le bassin Est constitué du Borgou avec ses extensions sur l'Alibori dont la production s'élève à 87.482 tonnes.
De nouvelles installations sont prévues à Djidja, à Savalou, à Djougou, à Birni, à N'Dali puis à Nikki afin de booster la production et atteindre les résultats escomptés.
La noix d'anacarde est la seconde culture d'exportation du Bénin après le coton. Sa production est tirée par l'intérêt croissant des agriculteurs pour cette culture, dont les cours sur le marché international se sont redressés, sous l'effet de la hausse de la demande mondiale, en provenance notamment d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis.
Au Bénin, la filière anacarde constitue le 3ème pilier de l'économie nationale après le coton et le port de Cotonou. Elle contribue à 3% au PIB et 7% au PNB agricole et représente 8% des recettes d'exportation.
Compte tenu de son importance pour l'économie nationale, le gouvernement dans son Programme d'actions (PAG) et dans sa volonté de transformation structurelle de l'économie, l'a retenue parmi les filières prioritaires.
Le cajou fait partie des filières phares du Plan stratégique du développement du secteur agricole (PDSA-2025) du ministère de l'Agriculture de l'élevage et de la pêche. C'est une filière qui s'affirme aujourd'hui comme l'une des opportunités pour l'amélioration des revenus et la création d'emplois en milieu rural à côté du coton.
Selon un document de l'Interprofession de la filière anacarde du Bénin, la campagne de commercialisation 2018 a été marquée par l'existence de stocks résiduels de l'ordre de 20.000 tonnes dans les zones productives et 12.000 tonnes environ à Cotonou. Cette situation est due entre autres à la flambée des prix jusqu'à 900 FCFA par kilogramme de noix cajou, l'augmentation de la production, la fermeture de plusieurs unités de transformation en Inde (770) et au Vietnam. A tout cela s'ajoute le manque de mesures incitatives pour les unités de transformation locales, la difficulté d'accès au financement des unités de transformation locales et la mauvaise organisation de la commercialisation.
Afin de pérenniser les résultats encourageants obtenus, l'Interprofession de la filière anacarde souhaite le renforcement des techniques de production et de transformation en quantité et qualité des produits d'anacarde, ainsi que l'installation de nouvelles unités de transformation afin de faire face au marché des amandes en forte progression.
Pour l'Interprofession, il s'agit aussi d'organiser de manière efficiente le système de commercialisation. Le pays devra se doter de statistiques fiables pour la filière avec la mise en place d'un Système d'analyse du marché (SIM).
Développer les standards et normes de qualité ainsi que le label des produits anacarde du Bénin permettra à la filière d'avoir une reconnaissance internationale.
L'élaboration et la mise en œuvre d'un plan de financement de la filière anacarde est souhaité.
F. Aubin AHEHEHINNOU
La salle de Conférence de la Chambre du commerce et d'industrie du Bénin (Ccib) a servi de cadre ce jeudi 28 février 2019, pour le lancement du livre « La Cour constitutionnelle et le peuple du Bénin » du professeur Moïse Lalèyè. Dans cet ouvrage, l'auteur retrace l'histoire des différentes Cours constitutionnelles, et les décisions rendues. Lesquelles décisions qui, ne correspondent pas le plus souvent, aux aspirations du peuple souverain.
Selon le présentateur du document, Vincent Folly, l'ouvrage mis à la disposition du public a deux chances. La première souligne-t-il, est la date de publication. Une date qui, à l'en croire, est pleine de sens et d'histoire : ‘'Un 28 février, une date anniversaire de la Conférence des Forces vives de la nation de 1990. La seconde chance explique le directeur de publication du journal ‘'La Nouvelle Tribune'', est l'actualité sociopolitique. « Comment le procureur constitutionnelle mis en place est devenu incompétent, trahit et le surprend à travers ses décisions ? » s'est-il interrogé. Les décisions rendues par la haute juridiction, étant pour la plupart, des décisions à polémique qui la décrédibilise de plus en plus dans l'opinion. Le texte rédigé par le professeur Lalèyè selon lui va se comprendre aisément à la lumière de l'actualité ces derniers jours. Citant le préfacier du livre, il a souligné que depuis un moment, « la Cour s'est singularisé par des décisions qui posent problème » ; ce qui justifie le titre de l'auteur.
Après avoir remercié les personnalités présentes à ce lancement, le professeur Moïse Lalèyè, auteur de l'ouvrage, a dans son intervention, mis un accent sur la formation. « Nous sommes de plus en plus incompétent », a-t-il souligné. Pour lui, lorsque vous êtes incompétents, vous êtes facilement manipulables, maniables, et lorsque la sacralisation de l'argent intervient, la manipulation devient totale, a fait savoir l'homme du droit indexant les personnalités politiques qui siègent à la tête des institutions du pays. Selon l'auteur, le livre intitulé « La Cour constitutionnelle et le peuple du Bénin », est le fruit d'une longue réflexion qui date depuis les années 2012. Il dit n'avoir pas regretté d'avoir attendu jusque là, parce qu'avec le temps, l'histoire lui avait donné raison. Il a par ailleurs souligné la caractère sacré de cette loi fondamentale avec laquelle on ne doit pas tricher.
Le document mis à la disposition du public comporte 683 pages. Il est subdivisé en deux parties dont 6 chapitres, et vendu au prix de 45 000 francs CFA.
La cérémonie de lancement a connu la présence des personnalités telles que les députés Louis Vlavonou, Amissétou Affo Djobo, le directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji, Célestine Zanou et plusieurs autres.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le ministre de la Défense, Alain Fortunet Nouatin, s'est rendu à l'hôpital d'instruction des armées du camp Guézo ce jeudi 29 février 2019. Le but de visite est de témoigner du soutien du gouvernement aux dix militaires et policiers blessés lors des incidents survenus mardi dernier à Kilibo.
La délégation du gouvernement conduite par le ministre de la Défense s'est rendue à l'hôpital d'instruction des armées (Hia) du camp Guézo pour s'enquérir de l'état de santé des agents des forces de défense et sécurité blessés. Le colonel Félicien Yao Hounto, medécin-chef de l'Hia, précisé qu'ils sont dix blessés dont quatre policiers et six militaires avec cinq cas graves. Pour le directeur de l'Hia, « Trois patients ont subi une échographie en urgence pour s'assurer qu'ils n'aient pas de lésion viscérale. L'échographie n'a rien révélé d'anormal ». Il a expliqué qu'ils ont été criblés de plombs.
« La mission que je porte est celle du gouvernement et de son chef, par ailleurs chef suprême des armées. Nous sommes arrivés ici pour témoigner de la solidarité du gouvernement et transmettre le message de compassion du président de la République aux victimes », a déclaré le ministre de la défense. Il a félicité les militaires déployés sur le terrain des opérations. Pour lui, ils ont d'abord apporté la preuve de leur efficacité en enlevant en un temps record tous les barrages érigés sur la voie publique par les manifestants et permettre ainsi à la circulation de reprendre son cours normal.
M. Nouatin a salué aussi leur professionnalisme. Il a témoigné de la fierté du chef de l'État à leur bravoure.
« Dans de telles circonstances, il n'est pas souhaitable que les malades soient obligés en urgence de sortir de l'argent de leur poche pour acheter des médicaments non disponibles à la pharmacie de l'hôpital », a souligné le ministre de la défense.
Pour les besoins en médicaments, le gouvernement a laissé une provision d'un million de francs CFA. Une enveloppe de 200 000 FCFA est remise à chaque blessé pour leurs besoins personnels.
G.A.
La vingtième circonscription électorale reste pour le Parti du Renouveau démocratique, celle d'un défi. Après l'organisation dans cette circonscription du congrès de refondation, les leaders du parti ont fait le choix des références dans le positionnement pour une bonne raclée au soir du 28 avril prochain. Il a été fait le choix d'une liste bien rassurante.
Les élections législatives dans la vingtième circonscription électorale ne seront pas celles de tous les temps. Cette fois-ci, le combat sera de taille. Et ce, pour deux raisons. La première réside dans le combat entre alliés et anciens alliés ayant tourné dos au parti. La deuxième prend sa source dans le choix du parti de faire bloc à part malgré son appartenance à la mouvance présidentielle. L'autre facteur non moins important est l'exigence du nouveau code électoral où les 10% sont recherchés par tous les partis. La particularité de la vingtième circonscription électorale est aussi dans la désignation des têtes de pont.
C'est sur le général Dénis Gbessemehlan que le choix est porté pour conduire la troupe à la victoire dans cette circonscription électorale. Il aura comme suppléant pour ce combat, un enseignant. Il s'agit de Claude Médard Sessinou. D'autres figures de proue présentes dans cette circonscription électorale pour le combat sont David Houinsa, enseignant chercheur de profession et Edgar Faton Gbèyidé en deuxième position.
En troisième position, on retrouve l'incontournable Michel Babou, maire de la commune d'Adjarra avec son suppléant, Mathias Djivoh, un fidèle combattant du parti et enseignant de profession.
La présence de Awahou Codjo épouse Alabi comme femme dans le groupe vient prouver que la gent féminine n'est pas écartée des positionnements du PRD. Elle a comme suppléant, Julien Agossou Bodé. Théophile Kodjo Sonou et Moïse Mahoutin Agohoundja sont positionnés en quatrième position.
Cette configuration de la liste du PRD tient compte des exigences de la base. Les plus influents, les femmes et les jeunes. Il n'y a plus de doute pour le Parti du Renouveau démocratique dans la vingtième circonscription électorale pour remporter la plupart des sièges en lice. Stratégiquement, le PRD se démarque et sans bruit, met la barre haute pour le combat. Nulle doute donc à travers les positionnements que le parti arc-en-ciel continue d'exercer son influence sur le terrain.
G.A.
Les élections législatives du 28 avril prochain s'annoncent palpitantes dans tous les états majors des partis. Les positionnements des uns et des autres sont connus. Ceux du Parti du Renouveau démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji dans la 16ème circonscription électorale et la tête de poule révèle une stratégie gagnante.
Très connu dans le monde politique, ancien ministre, acteur incontournable dans la seizième circonscription électorale, Edgar Yves Monnou est celui à qui le bureau politique du parti a confié la tête de liste. Habitué de la conquête de l'électorat, le positionnement de l'ancien ministre Edgar Yves Monnou n'est pas un hasard dans cette circonscription. Son suppléant, Marcel Gbedehessi, enseignant de profession n'est pas aussi méconnu dans cette circonscription. Arlette Marie Madeleine Bello Saïzonou, deuxième titulaire sur la liste montre le choix pertinent du PRD.
En faisant le choix de positionner une femme, le parti entend donner la place méritée à la gent féminine. Son suppléant est Mari Joël Amoussou, enseignant de carrière.
Le poste du troisième titulaire est revenu au juriste Richard Quenum et son suppléant Zacharie Kangnidé. Deux baobabs de la 16ème circonscription dont les combats pour la victoire s'avèrent indispensables. Florienne Wankou, une autre dame, revendeuse de profession et Jean-Baptiste Kékélé sont positionnés en quatrième position.
Pascal Degnon et Maurel Houngbo, tous deux enseignants prennent la cinquième place sur la liste.
Tout semble donc prêt pour que le Parti du Renouveau démocratique ne fasse piètre figure dans cette circonscription électorale.
Le choix porté sur la jeunesse et la femme est bien remarqué dans cette circonscription électorale comme dans bien d'autres où le PRD a mis l'accent sur la promotion de la jeunesse et de la gent féminine.
G.A.
La jacinthe d'eau est une plante considérée comme l'une des espèces les plus invasives au monde. Au Bénin, elle dicte sa loi sur les lacs et rivières menaçant le mode de vie des riverains. Néanmoins, la jacinthe d'eau est aujourd'hui valorisée à travers ses vertus qui permettent de dépolluer, de produire du biogaz et mieux de réaliser du compost. ‘'Reporterre'', un site français d'actualité, s'est intéressé à l'utilisation de la jacinthe d'eau au Bénin à Ganvié, Sô-Ava, Porto-Novo et Dangbo.
Dans la sous-région, la jacinthe d'eau envahit rivières et lacs et sa prolifération paralyse ainsi les activités économiques. A Ganvié, les riverains vivant de la pêche ont pour quotidien la recherche de tilapias, d'aloses ou de silures blancs. Ils naviguent sur le lac Nokoué, au nord de Cotonou, la capitale économique et ville du Bénin. Cette activité devient de plus en plus difficile à cause de l'invasion de la jacinthe d'eau, « une plante aquatique originaire d'Amérique du Sud qui s'est propagée accidentellement durant la période coloniale dans de nombreuses zones tropicales ». Elle engendre beaucoup de conséquences, gêne l'activité des pêcheurs, bloque la navigation, asphyxie les poissons et constitue aussi la source de certaines maladies. La jacinthe d'eau est nommée « tôgblé », signifiant en langue fon « le pays est gâté/ruiné ». Les habitants de Sô-Ava ont commencé à l'appeler « tognon » (« le pays est bon/s'améliore »). Ceci grâce à certains entrepreneurs qui depuis quelques années ont trouvé des méthodes adéquates pour valoriser cette plante.
La dépollution par l'usage de la jacinthe d'eau
Fohla Mouftaou, est co-créateur de l'entreprise Green Keeper Africa en 2014. Située dans la commune de Sô-Ava, cette entreprise utilise la jacinthe d'eau comme source de dépollution. Les résidus de cette plante absorbent jusqu'à 17 fois leur poids en hydrocarbure, ce qui permet de freiner « la propagation d'un liquide polluant en cas de fuite ou à la suite d'une marée noire ».
Les tiges de la jacinthe d'eau sont transformées après leur séchage au soleil. « Notre démarche est écologique où l'on s'inspire de la culture maker et du do it yourself pour tester d'autres façons de faire et créer de nouvelles techniques de production. On progresse même quand ça ne marche pas », confie Florent Liaigre, rapporté par Reporterre. Selon les explications de ce responsable technique de la zone d'exploitation et chargé de la maintenance, une machine permet de broyer les tiges pour obtenir de la poudre et une autre les conserve pour avoir des fibres.
L'entreprise procède à des activités de collecte de la jacinthe d'eau avec l'aide des riverains. Elle dispose entre 1.000 et 1.200 personnes dont 85 % sont des femmes. Ces dernières vendent des jacinthes d'eau séchées, entre décembre et mars, ce qui leur donne une autonomie financière et l'entreprise crée un stock pour la production d'une année. Green Keeper Africa est aussi dans la dynamique de recyclage de ses produits après utilisation en vue de les transformer en une source d'énergie.
La jacinthe d'eau, comme source d'énergie
Au centre du système intégré de Songhaï, l'énergie est produite à travers le recyclage de la jacinthe d'eau. Créé par Godfrey Nzamujo en 1985, à Porto-Novo, au Bénin, le laboratoire d'agriculture biologique récupère les déchets organiques issus du bétail, de la pisciculture, des récoltes et de la jacinthe d'eau pour produire du biogaz, une énergie 100 % naturelle. Disposés dans des cuves, ces déchets se chauffent et produit du gaz et sert à l'ensemble du site.
Pour la fertilisation des sols, les effluents riches en éléments nutritifs rejetés au terme du traitement sont utilisés dans les récoltes Aussi, au centre Songhaï, la jacinthe d'eau est-elle utilisée pour chasser les mauvaises odeurs autour des toilettes publiques.
« Tout part du sol, là où l'énergie est au maximum. C'est notre banque la plus précieuse. On doit l'observer et s'en inspirer : cette façon de faire qu'on nomme le biomimétisme est une source d'innovations authentiques », a expliqué Godfrey Nzamujo, au quotidien de l'écologie ‘'Reporterre''.
Pour ce prêtre dominicain d'origine nigériane qui s'est installé au Bénin après ses études de microbiologie et des sciences du développement en Californie, « la formation est essentielle pour créer un mouvement de jeunes Africains prêts à relever les défis écologiques de ce siècle ».
Ayant étendu, le réseau Songhaï dans d'autres villes et pays de la région d'Afrique subsaharienne, il précise que « le centre Songhaï a formé près de 6.000 agriculteurs désormais installés à leur propre compte ».
L'ONG Jevev dans la formation de relais locaux
Dans la commune de Dangbo, l'ONG Jevev s'investit depuis 2010 dans une formation gratuite de relais locaux pour une économie verte et durable. Fin janvier 2019, informe le site Reporterre, l'ONG a organisé la formation « route de la jacinthe d'eau » pour une durée de deux semaines. La formation durant les trois premiers jours a été théorique et les jours suivant consacrés à la mise en pratique pour la réalisation du « compost magique ».
Les jacinthes d'eau ramassées sur les bords de la rivière Ouémé sont amenées sur un site d'expérimentation. Selon Castello Zodo, formateur spécialiste de la production végétale et semencière de l'ONG, il faut « mettre les déchets végétaux les plus durs au fond pour faciliter la décomposition et obtenir une meilleure qualité de compost ».
Les branches de margousier, des tiges de la jacinthe et des fleurs de neem (margousier) sont superposées dans une fosse d'environ un mètre. Elles sont ensuite recouvertes de branches de palmier. Un bout de bois est placé au centre du trou pour laisser respirer le compost afin de mieux observer son évolution. Le tout est rendu homogène et les étudiants obtiennent, le « compost magique ». Ce produit allège la terre et permet des économies d'engrais, de terreau et d'eau.
Pour la Béninoise Chancelle Loumedjinon, âgée de 21 ans, en formation Environnement génie santé publique, c'est une manière de « préserver la nature en arrêtant d'utiliser des engrais chimiques tout en aidant les pêcheurs face au développement de la jacinthe d'eau ». D'après Henri Totin, directeur exécutif de l'ONG Jevev les formations permettent de faire des actions concrètes en laissant un héritage positif à l'ensemble de la communauté. « La jacinthe d'eau est un or vert aux multiples vertus », conclu le jeune consultant pour la Banque mondiale.
Akpédjé AYOSSO