La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ouvre ce mardi 14 mai 2019, une enquête judiciaire pour connaître du dossier relatif à l'enlèvement de deux touristes français, et d'un guide béninois tué au parc national de la Pendjari. L'objectif de cette enquête est de faire la lumière sur ces évènements que le Bénin a connus il y a quelques jours. De sources concordantes, l'instruction de l'affaire pourrait aboutir à la création d'une commission rogatoire.
Outre la CRIET, le Parquet de Paris aurait également ouvert une enquête ce lundi 13 mai pour « arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d'otages, commis en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste ».
Après leur enlèvement, les deux touristes français ont été libérés à la suite d'une opération militaire menée au Burkina avec les forces françaises. Le guide béninois qui les accompagnait, Fiacre Gbédji, a été assassiné dans des circonstances non encore élucidées. Son corps a été découvert quelques jours après leur enlèvement.
F. A. A.
L'administration des douanes béninoises en collaboration avec le groupe Webb Fontaine chargé de la mise en œuvre des réformes institutionnelles et informatiques dans le secteur des douanes, procède au lancement ce mardi 14 mai 2019, du Programme national des opérateurs économiques agréés (Oea). Ce programme s'inscrit dans le cadre de la modernisation des procédures douanières et de la mise en œuvre de l'accord de l'Organisation mondiale du commerce (Omc) suivant le Cadre de normes Safe. Il vise à sécuriser et faciliter les échanges commerciaux internationaux.
Avec le statut d'Oea, les opérateurs économiques qu'ils soient importateurs, exportateurs, transitaires, logisticiens, transporteurs, manutentionnaires ou commissionnaires en douane, pourront bénéficier, s'ils sont fiables, d'un traitement personnalisé et allégé en matière de contrôle douanier, selon le type de statut sollicité : Oea Simplification douanière, Oea Sûreté/sécurité ou Oea Complet.
Au nombre des critères d'exigences pour l'obtention de la certification Oea, l'opérateur économique devra faire montre de bonne moralité, de traçabilité dans le système de gestion ou les écritures de la société, de procédures de contrôle en interne et de solvabilité financière.
La certification Oea est née d'une forte demande de facilités administratives exprimée par des opérateurs du commerce international ainsi que des administrations douanières. Elle est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2008 en Europe, et est en phase d'être incontournable dans le commerce international.
Cette certification qui fixe un cadre sécurisé avec les partenaires commerciaux, ne constitue pas une obligation mais une discrimination positive recommandée pour les acteurs afin de sécuriser la chaîne logistique internationale, lutter contre le terrorisme et les fraudes douanières, faciliter et accélérer les échanges internationaux.
En prélude à l'opérationnalisation de la certification Oea, une formation en audit d'agrément d'entreprise a été organisée en mars 2018 au profit de l'Administration des douanes béninoises.
F. A. A.
Dans un communiqué rendu public, signé à Washington le 13 mai " L'Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) a annoncé aujourd'hui ses deuxièmes allocations de fonds, qui devraient bénéficier à 70 000 entreprises dirigées par des femmes et permettre de mobiliser pratiquement un milliard de dollars de financement auprès d'autres sources publiques et privées".
Selon le communiqué, "une enveloppe de 129 millions de dollars en faveur de programmes de soutien à l'entrepreneuriat féminin" qui représente la "deuxième série de subventions devrait mobiliser 990 millions de dollars de financements supplémentaires auprès d'autres sources publiques ou privées par l'intermédiaire de quatre banques multilatérales de développement". Au regard de cette enveloppe, il est inscrit que "La Banque africaine de développement a obtenu 61,8 millions de dollars pour financer des activités dans 21 pays d'Afrique tandis que la Banque asiatique de développement s'est vu allouer 20,2 millions de dollars en appui à son action à Fidji, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Vietnam". Aussi indique-t-il que " la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la Banque interaméricaine de développement ont reçu respectivement 22,9 et 24,28 millions de dollars pour leurs opérations en Asie centrale et dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes".
Le communiqué explique que "Ce deuxième cycle de financements vient compléter la première série d'allocations annoncée en avril 2018, à hauteur de 120 millions de dollars, qui a permis de financer des projets du Groupe de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement et de la Banque islamique de développement destinés à démanteler les obstacles à l'activité des femmes entrepreneures dans les pays en développement". "Ces deux vagues de financements devraient concerner 115 000 femmes entrepreneures et mobiliser 2,6 milliards de dollars de fonds supplémentaires auprès d'autres sources publiques ou privées", précise le communiqué. Ce financement fait selon les informations dix fois les moyens mis à la disposition de l'Initiative We-Fi par ses 14 pays donateurs.
Il est à noter que " La Banque africaine de développement a obtenu 61,8 millions de dollars pour son programme de discrimination positive pour le financement en faveur des femmes en Afrique (AFAWA)". Ce programme, rappelle le communiqué, "entend proposer des outils financiers innovants et sur mesure, à l'image du mécanisme, unique en son genre, de partage des risques, une formation spécialisée dans le renforcement des capacités et des initiatives ciblées pour réformer en profondeur l'environnement propice aux activités des femmes entrepreneures". La Banque asiatique de développement quant à elle, "a reçu 20,2 millions de dollars pour son programme visant à accélérer le développement des entreprises féminines dynamiques en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique ((WAVES). Ce programme soutiendra plus de 5 105 entreprises dirigées ou détenues par des femmes en Indonésie, dans le Pacifique et au Vietnam et s'emploiera à faire évoluer durablement les comportements des principaux interlocuteurs, publics et privés". L'intervention de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement est aussi importante. " Elle a reçu 22.9 millions de dollars pour son programme de soutien aux entreprises féminines en Asie centrale. L'intégralité de l'allocation We-Fi ira aux pays IDA, notamment la Mongolie, l'Ouzbékistan, la République kirghize et le Tadjikistan".
La Banque interaméricaine de développement a reçu 24,28 millions de dollars pour son programme dédié aux femmes entrepreneures pour l'Amérique latine et dans les Caraïbes (WeForLac).
Initiative We-Fi
Lancée en 2017 lors du sommet du G20 à Hambourg (Allemagne), l'Initiative We-Fi a pour objectifs d'aider les femmes entrepreneures à accéder aux marchés, aux financements, à la technologie, à des services d'accompagnement et autres et, parallèlement, grâce à une collaboration avec les États et le secteur privé, de faire évoluer les lois et les politiques bridant l'entrepreneuriat féminin dans les pays en développement.
G.A
Une réunion sur la sécurisation du parc de la Pendjari a eu lieu, ce lundi 13 mai, à Cotonou. Les ministres de la Défense, du Cadre de vie et du tourisme, l'état-major des armées, les gestionnaires de l'éco-parc et le directeur de l'agence du tourisme ont étudié les réponses à apporter sur le site, selon les informations. Cette nouvelle disposition intervient après l'enlèvement des touristes français et l'assassinat de leur guide béninois, Fiacre Gbédji.
C'est sur initiative du président Patrice Talon qu'a lieu cette rencontre. Une séance de travail qui a réuni trois de ses ministres, l'Armée de terre, les Eaux et forêts et African Parc Network qui gère la Pendjari, depuis 2017.
L'armée et la centaine de Rangers du parc vont désormais travailler ensemble et mutualiser leurs moyens, ce qui n'était pas le cas avant. Il sera mis en place un système d'alerte et d‘assistance. Pour une alerte systématique, il est signalé que tous les véhicules qui transportent les touristes dans le parc seront équipés de radios de communication et de géolocalisation.
Afin de mieux peaufiner la stratégie de sécurisation du parc, une mission de reconnaissance est en cours et dirigée par les forces armées.
G.A.
C'est la Maison des médias Thomas Magnanssan qui a servi de cadre à la rencontre entre les membres de la Commission électorale autonome (CEA) et les candidats aux élections des représentants des professionnels des médias à la HAAC. Les échanges qui se sont déroulés ce lundi 13 mai 2019 ont porté sur les difficultés liées au financement de l'élection des professionnels des médias à la prochaine mandature de l'organe de régulation des médias.
Les membres du bureau de la CEA/HAAC ont échangé avec les candidats aux élections pour le choix des représentants des médias à la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication. Dans leur déclaration, ils avoué la difficulté de la Commission à pouvoir mobiliser les fonds pour les élections. Selon le vice-président de la CEA/HAAC, Maliki Laléyè, "l'étape suivante du processus devrait-être l'inscription sur les listes électorales. Au regard de la situation financière, il convient d'appeler tous les candidats afin qu'une solution soit trouvée". Il précise que "L'autre chose sur laquelle les membres de la CEA/HAAC ont mis l'accent, c'est la campagne précoce constatée au niveau des états-majors des candidats".
Le président de la CEA/HAAC, Max Gaspard Adjamossi, a mis l'accent sur les deux sujets qui ont fait objet d'échanges avec les candidats et/ou leurs représentants. " Au CEA/HAAC nous avons jugé bon de tenir une séance avec les candidats. Nous avons discuté d'un certain nombre de problèmes avec ces candidats. D'abord, nous avions constaté qu'il y a une période de campagne qui est prévue mais une campagne précoce se développe sur le terrain. Nous avons demandé aux candidats de faire l'effort de respecter le code électoral", a-t-il précisé. Aussi dénonce-t-il " Certains écrits qui tendent à jeter de doute sur la crédibilité la commission''. ''Nous avions dit aux candidats que nous sommes investis dans une mission et nous allons faire l'effort d'accomplir cette mission avec impartialité, indépendance et sans parti pris", a rappelé Max Adjamonsi. Il n'a pas manqué de repréciser le sujet qui a le plus retenu les attentions. C'est le financement de la CEA/HAAC. "On devait commencer l'inscription, il y a une semaine. Ce ne serait pas de notre faute ce retard puisque nous n'avons pas de financement. Nous avons échangé avec eux pour voir comment débloquer la situation", a-t-il expliqué.
"Il n'est pas question de dire que la responsabilité incombe à quelqu'un. Les textes disent que c'est l'État qui met les moyens et ce sont les associations qui doivent opter pour que ce financement puisse être débloqué. Nous allons dire que ce n'est pas un blocage mais un retard puisque tout se fait pour débloquer la situation", a conclu le président de la CEA/HAAC.
G.A.
Dans un communiqué en date du lundi 13 mai 2019, le préfet de l'Atacora rassure la population de son département sur la note de service diffusée par divers canaux annonçant la présence massive d'individus armés dans la zone de Pama et de Kompienga, au Burkina-Faso.
Selon le préfet Lydie Déré Chabi Nah, les informations relayées à travers « cette note de service relèvent simplement d'une fausse alerte et ne doivent ébranler la quiétude de toutes les personnes vivant ou ayant un centre d'intérêt quelconque dans les zones frontalières ».
« A l'instar des autorités au niveau central, nous entretenons en permanence de bonnes relations de coopération transfrontalière surtout en matière de sécurité avec les autorités de la Région de l'Est au Burkina-Faso », précise le communiqué.
L'autorité départementale invite toute la population de l'Atacora et particulièrement celle résidant dans les zones frontalières avec le Burkina-Faso à la sérénité habituelle.
Le préfet convie aussi les personnes détenant des informations liées à la sécurité des personnes et des biens à se rapprocher du commissariat le plus proche ou d'appeler les services de la Police Républicaine sur le numéro vert 166 joignable 24h/24.
« J'en appelle également à l'esprit de citoyenneté de tous en s'abstenant de produire ou de relayer des informations susceptibles d'entretenir la panique au sein de nos concitoyens. La co-production de la sécurité doit désormais guider nos comportements », exhorte le préfet de l'Atacora.
Akpédjé AYOSSO
Contrairement à la note de circulaire du 22 août 2018 portant interdiction de la vente illicite des médicaments et consommables médicaux, rançonnement et vol de matériel dans les structures sanitaires publiques, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, à travers un communiqué en date du 09 mai dernier, annonce qu'il lui est revenu avec persistance que certains agents de santé s'adonnent encore à cette pratique.
Par ce communiqué, il rappelle que toutes ces infractions sont punies par le code pénal et la loi portant protection du consommateur en République du Bénin, des peines privatives de liberté et autres.
Au plan disciplinaire, ces actes sont considérés comme fautes graves et passibles de sanctions pouvant aller jusqu'à la rupture du contrat de travail, conformément à la loi portant statut général de la fonction publique.
Mettant en garde les contrevenants, l'autorité ministérielle précise que tout agent pris en flagrant délit de vente illicite de médicaments et consommables médicaux, de rançonnement des patients et de vol de matériel dans les structures sanitaires, ou autres infractions similaires, s'expose à la rigueur de la loi.
Benjamin Hounkpatin en appelle à la responsabilité des directeurs et autres responsables des formations sanitaires dans le déclenchement des procédures appropriées à l'endroit de tout contrevenant.
F. A. A.
Les convocations des candidats à l'examen du Baccalauréat, session unique de juin 2019, sont déjà disponibles. Ce lundi 13 mai aux environs de 00h, lesdites convocations ont été mises en ligne via le serveur de l'Office du Baccalauréat. Les chefs d'établissement pourront, dès ce lundi jusqu'au 31 mai délai de rigueur, imprimer les convocations de leurs candidats avec le code d'accès utilisé lors des inscriptions en ligne. Une innovation qui leur permet d'éviter des voyages vers les chefs-lieux des départements avec les risques de perte de ce sésame qui donne accès aux centres de composition.
La Direction de l'Office du Baccalauréat a par ailleurs rappelé que les convocations imprimées doivent être estampillées au cachet du chef d'établissement puis remises aux candidats sans condition sous peine de tomber sous le coup de la loi.
Les candidats libres sont priés de se rendre dans les directions départementales des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle des départements dans lesquels ils se sont inscrits, tous les jours ouvrables du lundi 13 mai 2019 pour le retrait de leur convocation.
Ceux de l'Atlantique et du Littoral pourront retirer leurs convocations au CEG Sainte Rita en face de l'Office du Bac.
F. A. A.
La célébration du 38ème anniversaire du décès de Bob Marley, roi des rastas a été entachée d'un incendie à l'Université de Parakou (Unipar). Une partie du bloc administratif de la faculté de droit et des sciences politiques a été consumée alors que étudiants et autorités universitaires savouraient le rythme du reggae.
L'incendie a été maîtrisé grâce aux sapeurs-pompiers.
Beaucoup de dégâts matériels ont été enregistrés.
Des documents relatifs aux examens du deuxième semestre de l'année déjà en cours dans la matinée du 11 mai auraient été consumés.
F. A. A.
La situation remonte à quelques jours. Au cours des échauffourées de la semaine dernière à Kérou lors de l'intronisation du nouveau roi, il y a eu quelques altercations entre manifestants et forces de l'ordre. Le bilan faisait état de six morts. Un des policiers blessés vient de rendre l'âme. Ernest Hounyè est le policier qui a été atteint par les balles des manifestants.
G.A.
Le Ministre de l'Economie et des Finances Romuald Wadagni a procédé à la signature de trois (03) accords de financement du Groupe de la Banque Africaine de Développement le 7 mai dernier. Il s'agit de deux (02) dons d'un montant total de 6.430.142.530 FCFA et d'un prêt d'un montant de 5.770.994.960 FCFA. Ces financements permettront la réalisation d'une part, du Projet d'Appui au Développement de la Filière Anacarde et de l'Entreprenariat Agricole (PADEFA-ENA) qui a pour but de contribuer à l'accroissement durable des revenus des acteurs et la productivité de la filière anacarde dans la pôle de développement N°4 et d'autre part, du Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase 2) et de protection côtière (Bénin-Togo) qui vise à contribuer au renforcement de l'intégration regionale, à la croissance des échanges intra-régionaux et à la protection des côtes togolaises et béninoises.
Le Bénin est parvenu au 31 décembre 2018, à mobiliser 3 929,5 milliards FCFA, soit 111% du financement public attendu pour la mise en oeuvre du Programme, ce qui représente 43% du montant global du Pag (9 039 milliards FCFA).
Le Pag est un programme d'investissement d'envergure qui repose sur 45 projets phares dans 9 secteurs clés, et qui vise à relancer durablement l'économie du pays. En ce qui concerne la mobilisation des ressources, les indicateurs sont appréciables selon les statistiques livrées par le ministre d'État chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané, président du Comité de mobilisation des ressources au profit du Pag.
Le Comité de mobilisation des ressources que dirige le Ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané en collaboration avec les Partenaires techniques et financiers procède à la veille et au suivi rigoureux de l'avancement afin de rassurer d'autres investisseurs.
G.A.
Les violences survenues aux lendemains des élections législatives du 28 avril 2019 ne sont pas du goût des têtes couronnées, sages et autorités religieuses du département de la Donga. A travers une déclaration lue par leur secrétaire général, Sa Majesté Gbeha N'Thè, ils ont désapprouvé le recours à la violence comme expression de mécontentement, et condamné les actes de vandalisme et autres formes de violence que le Bénin a connus au cours des dernières législatives.
Les têtes couronnées, sages et autorités religieuses de Djougou invitent toute la population béninoise, particulièrement la jeunesse à cultiver la paix et éviter de s'associer à tout acte de violence. Ils invitent aussi le président de la République et son gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens, de faire respecter la loi, de préserver la paix et d'arrêter la violence.
Les sages et têtes couronnées de Djougou exhortent les acteurs politiques au dialogue, à la recherche du consensus et à s'abstenir de tout recours à la violence.
A l'instar des têtes couronnées, les populations de Djougou, réunis à la place historique de l'indépendance ont aussi lancé un appel à la paix.
Dans une déclaration lue par Michaël Bachabi Djarra, ils ont exhorté le chef de l'Etat Patrice Talon et son gouvernement à prendre toutes les mesures légales qui s'imposent pour poursuivre les auteurs, complices et commanditaires de ces actes de barbarie, et de tout mettre en œuvre pour prévenir tout trouble à l'ordre public.
Ce fut l'occasion pour les populations de Djougou de réaffirmé leur soutien au président de la République afin de défendre les actions de développement dont la pertinence n'est plus à démontrer.
Après avoir exprimé leur détermination à faire échec à toute activité de violence liée aux élections, ils ont invité les citoyens à garder leur sérénité à ne céder à aucune intimidation et appel à la violence car, aucune contestation politique aussi fondée soit-elle, ne peut justifier la violence.
F. A. A.
La situation sociopolitique actuelle du Bénin préoccupe les femmes des marchés ainsi que les étudiants de Parakou. Ces deux catégories sociales de la cité des Kobourou appellent à la non violence et à la culture de la paix.
Mariam Bénon, représentante des femmes des marchés de Parakou, s'adressant aux élus de la 8ème législature, a souligné qu'en choisissant de les soutenir, elles ont la certitude qu'ils sont les députés adéquats capables d'assurer le relais de leurs besoins en vue de leur émancipation et de leur autonomisation auprès du chef de l'Etat. Les femmes des marchés de Parakou, renseigne-t-elle, s'engagent à protéger les infrastructures socioéconomiques chèrement acquises, et à la souffrance de contribuables, contre les actes de vandalisme constatés le 28 avril dernier à Parakou, et les 1er et 02 mai à Cotonou.
« Le Bénin nous appartient tous et nous ne laisserons quiconque se mettre à travers ce développement tant souhaité et prôné par le chef de l'Etat Patrice Talon », a déclaré Mariam Bénon.
Gilles Gnimassou, président des étudiants de l'Université de Parakou a également levé la voix pour appeler le peuple béninois à la retenue. « Nous sommes plus que jamais en accord avec l'héritage de la paix, de concorde et de quiétude dont le Bénin a hérité depuis des générations. Nous jeunes de Parakou et des environs exprimons notre accord aux idéaux de développement que prônent les réformes du gouvernement du président Patrice Talon », a-t-il martelé.
Pour le président des étudiants, ce n'est un secret pour personne que le Bénin depuis quelques années a décidé de tourner la page de l'injustice et de la lenteur au développement. « Nous avons décidé de tourner nos regards vers le bonheur des générations présentes et futures », a-t-il insisté. Il a par ailleurs précisé que la jeunesse consciente de Parakou dit non à la violence, non à la manipulation et non au sacrifice de compte inutile, […] au profit de la paix.
F. A. A.
Prof Mahougnon Kakpo était l'invité de l'émission Ma part de vérité de ce dimanche 12 mai 2019. Le ministre en charge de l'enseignement secondaire technique et de la formation professionnelle a parcouru toutes les réformes dans son secteur.
C'est à travers le thème "Les chantiers de la relance de l'Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels au Bénin".
L'école béninoise décriée durant des années semble retrouver ses traces. C'est du moins ce qu'on peut dire à travers les nombreuses réformes exposées au cours de l'émission par Prof Mahougnon Kakpo. D'abord, il explique que " l'enseignement du second degré se conçoit avec l'enseignement second général, l'enseignement technique, la formation professionnelle et l'alphabétisation". Il s'agit selon le ministre d'un vaste secteur. "Lorsque vous êtes dans une équipe gouvernementale qui travaille avec méthode, tout devient facile et passionnant". Mahougnon Kakpo indique que " Le système éducatif a connu depuis trois ans une évolution remarquable". Désorganisé et embryonnaire, il retrouve sa face. Selon le ministre, " des études diagnostiques ont été commanditées par le chef de l'État pour rendre compte de ce que revêt notre système éducatif". Au terme de ces études, il faut tirer les conclusions. " Nous avions noté que notre système éducatif souffre de manque criard d'infrastructures avec l'érection des classes roulantes. Ce qui ne permet pas aux apprenants de bénéficier de la totalité du programme scolaire".
Les équipements aussi sont devenus vétustes. Il y a une insuffisance du personnel enseignant et d'encadrement. ''Tout ceci ne permet pas d'aller vers le développement souhaité. C'est pourquoi il a été convenu de faire des réformes", a rappelé le ministre. Mahougnon Kakpo confie qu'aujourd'hui " Nous avons plusieurs documents qui orientent notre système éducatif, le tout coordonné par l'ODD". Il précise que " dans ces documents, il est dit que l'éducation de base est nécessaire. Elle est de la maternelle jusqu'en classe de 3ème".
Le ministre informe qu' "Avec la réforme de collège qui est en cours actuellement, nous avions plusieurs options en étude. Les documents seront validés pour que dès la rentrée prochaine, cette réforme soit mise en œuvre".
L'autre atout est que "Nous avons formé le personnel administratif afin que chaque acteur sache dans quel périmètre d'actions il doit se situer. Nous avions réalisé le guide scolaire et le référentiel de guide administratif avec une auto évaluation du personnel administratif", a-t-il ajouté. Selon le ministre, " La gouvernance dans nos établissements n'était pas ce qu'elle devrait être. Nous avons une insuffisance d'enseignants qualifiés et ceux qui sont nommés pour la gestion des établissements le sont encore parmi ces derniers".
Le défi
On compte actuellement au Bénin 889 établissements. Pour cela, "il sera mis en place un corps chargé de former le personnel administratif. L'établissement doit être géré comme une entreprise", annonce le ministre. Il explique que "Nous avons formé les directeurs, les censeurs et les surveillants. Ce qui a permis à chacun d'eux de comprendre leur rôle. Le chef de l'établissement comprend son rôle pour le bon fonctionnement de l'établissement".
"Nous tendons vers la formation d'un corps administratif. Ceux qui sont nommés sont des enseignants. Ils n'ont jamais eu une formation sur comment gérer un établissement", a-t-il ajouté.
Le ministre souligne que "Certains ont un ou deux censeurs, des surveillants généraux et adjoints. On nomme dans le rang de ceux qui sont meilleurs. Ça fait que les enseignants qualifiés sont encore extrait pour l'administration. Nous allons créer un corps administratif de l'enseignement". "Nous avons mis en place le réseau d'animation pédagogique. Les conseillers pédagogiques n'ont pas un réseau. Nous avons mis en place ce réseau et ils sont organisés par département. Le premier responsable est le directeur départemental. Ces conseillers sont déployés dans les établissements et le responsable direct en ce moment est le directeur d'établissement" a expliqué M. Kakpo.
"Au niveau de l'alphabétisation, nous avons procédé aux réformes curriculaire. Cela n'est pas suffisant. Nous avons mis en place un autre système pour que l'alphabétisation soit continuel. Nous avons élaboré le curricula pour adapter le métier à la formation. La formation est donnée directemment dans la langue", a-t-il précisé.
Pour Mahougnon Kakpo " depuis l'indépendance, le statut du type d'école que nous avons eu, c'est celui d'aller vers les diplômes et les grands diplômes. Dans l'enseignement secondaire général, sur 100 élèves, seuls 03 sont orientés vers la formation technique et professionnelle". Il martèle que" Nous ne pouvons pas aller au développement en maintenant cette donne. C'est pourquoi nous avions décidé d'opérer des réformes pour changer cette tendance".
Les actions novatrices
Le ministre raconte avoir visité un établissement d'enseignement technique et les appareils qui leur servent d'apprentissage en électricité datent de 1953. "Ils sont vétustes et on ne peut espérer un réel développement avec tout ceci. À cela, il faut ajouter comme dans l'enseignement secondaire général, des infrastructures qui n'en valent pas la peine. Il y a un déphasage entre la formation et le besoin des entreprises", a-t-il déploré.
Au regard de celà, "Le gouvernement a décidé au vu de ces résultats pas du tout reluisants, d'aller vers l'élaboration de la relance de l'enseignement et la formation techniques et professionnels". Pour cela, "il faut l'implantation des infrastructures dans des zones indiquées avec du matériel nouveau et adapté aux enjeux du moment. L'objectif qui est d'inverser la tendance sera sans aucun doute atteint à la fin de l'exécution de ce vaste programme", insiste-t-il.
A en savoir comment inverser réellement la tendance, le ministre dira "J'ai l'impression que vous ne voyez pas les démarches pour aller vers ces formations. Le gouvernement depuis son arrivée a ouvert des chantiers qui offrent des possibilités d'emploi". Il explique que" Les études ont montré que nous allons vers 9% d'ici 2021. Il y a des entreprises qui s'installent. Pour ça où allons nous trouver ces mains d'oeuvres ?, se demande-t-il. "C'est pour cela que le gouvernement a pensé qu'il faut inverser la tendance. Nous avons un système de relance qui permet d'avoir de nouveaux curricula, de créer de nouvelles formations. Pour y arriver, cela répond à une planification", confie Mahougnon Kakpo.
"Nous avions commis des experts au niveau des différentes filières pour élaborer un plan cohérent de relance. L'effet recherché est de pouvoir former la jeunesse à un métier et de la mettre aussitôt au travail une fois qu'elle finit sa formation", a-t-il souligné. Selon le ministre " la jeunesse y va soit en occupant des postes déjà disponibles soit en évoluant dans l'auto emploi avec les accompagnements nécessaires".
En ce qui concerne les bourses, il indique que " Il y a des systèmes de bourses mis en place. La bourse est attribuée dans des filières de pointe. Mais dans les formations voulues. Les élèves ne vont plus se former dans des formations qui ne sont pas en vogue". Mahougnon Kakpo confie aussi qu' "Il y aura un nouveau système de certification des diplômes. Lorsque l'apprenant arrive à la fin, il faut qu'on certifié son diplôme. Il faut mettre en place un dispositif pour valoriser les acquis".
Pour cela, "La stratégie est élaboré en lien avec l'emploi".
La relance
Selon l'invité de l'émission Ma part de vérité, "Il existe aujourd'hui un plan de mise à niveau des centres d'artisanat et de métier. Aussi bien les patrons que les apprentis vont bénéficier de recyclage". A cela, dira-t-il, " Il faut aussi procéder à la labellisation de ces centres de métier. Les centres formels et informels sont déjà tous pris en considération dans l'élaboration de cette stratégie de relance. C'est un programme dont le début de mise en œuvre sera perceptible déjà à la rentrée prochaine".
Le ministre de l'enseignement secondaire raconte aussi que " Le secteur privé est totalement prêt à nous accompagner. Pourquoi ? Parce qu'il a besoin de main-d'œuvre qualifiée pour asseoir avec assurance sa stratégie de développement. Ils ont promis offrir des bourses aux apprenants". Pour lui, " la stratégie est très attendue et aura à coup sûr un écho très favorable. Nous avions rencontré tous les maillons de la chaîne. Des observations ont été faites et seront intégrées si nécessaire avant la marche de la validation du document par le gouvernement".
L'autre chose sur laquelle le ministre n'est pas passé inaperçu est le test d'aptitude pour la constitution d'une base de données des aspirants au métier de l'enseignant. Ce test selon Mahougnon Kakpo a eu lieu ce samedi 11 Mai 2019. "Nous avions noté un engouement autour de ce test. Tout s'est déroulé de façon impeccable. Quand il va falloir recruter des enseignants, cette base de données comptera sûrement pour beaucoup", rassure l'invité de Golfe TV.
Concernant les examens de fin d'année, le ministre informe que "au mois d'avril nous avions déjà atteint 80 à 90% du taux d'exécution des programmes. Nous avions organisé les examens blancs. Le CAP sera lancé demain à Parakou. Le BEPC, le 27 Mai prochain avec une augmentation du nombre de candidats, viendra en juin l'organisation du BAC".
A l'endroit des parents, le ministre conseille "de bien prendre soin de leurs enfants candidats car nous sommes dans une période de pluie avec des risques de paludisme, de les aider dans la révision et d'être à leur écoute permanent". Il rassure que " Les produits qui vont sortir désormais de l'école béninoise seront des produits finis, avec une compétence avérée". Il pense que le chômage ne doit pas être considéré comme une fatalité. Et pour cela, " le gouvernement travaille à son éradication d'où la mise en place de cette stratégie de relance avec comme priorité l'enseignement et la formation technique et professionnel", martèle le ministre. Il rassure que le gouvernement entend donner un nouveau visage à notre système éducatif afin qu'il soit un vecteur du développement.
G.A.
Un fort détachement des forces de l'ordre a pris d'assaut les alentours de la résidence de l'ancien chef d'Etat, Boni Yayi ce dimanche 12 mai 2019. L'entrée de la rue principale donnant accès au domicile de Boni Yayi est barricadée.
A l'intérieur, on aperçoit des véhicules et des agents de la police républicaine.
De même, les rues avant et après celle qui mène au domicile de l'ancien dirigeant béninois sont toutes barricadées et gardées par des forces de l'ordre.
Depuis les échauffourées des 1er et du 02 mai dernier au sujet d'une supposée arrestation de l'ancien chef d'Etat, des hommes en uniforme avaient été positionnés par endroit pour le maintien de la sécurité. Leur présence dans l'après-midi de ce dimanche 12 mai 2019 s'est encore renforcée.
Le motif de cette présence des éléments de la police républicaine aux alentours de la maison de l'ancien président de la République n'est pas encore connu.
F. A. A.
Élu à l'Académie française le 12 décembre 2013, l'écrivain Dany Laferrière, a effectué une visite au Bénin. Une visite au cours de laquelle, il va s'entretenir avec les lycéens pour leur montrer l'importance et le rôle de la littérature.
L'écrivain s'est entretenu samedi dernier à la Maison rouge aux Villas Cen-Sad avec les journalistes sur son parcours et divers sujets non moins importants.
A travers une conférence de presse, Dany Laferrière a montré aux professionnels des médias son amour pour l'écriture et la lecture. Il a souligné qu'on ne peut écrire sans lire. Ses sources d'inspiration sont la nature, l'environnement et tout ce qui se passe. Il a par ailleurs fait le lien entre le Bénin et son pays d'origine qui est Haïti.
Pour l'académicien, "Le Bénin est le centre de vodoun". Il a expliqué le rôle qu'a joué le vodoun dans la culture africaine notamment au cours des luttes anticoloniales. " C'est le vodoun qui a défendu contre la colonisation", a-t-il avoué. C'est une divinité de la nuit. "Le vodoun est de la nuit", selon lui.
Dany Laferrière au cours de l'entretien avec les journalistes n'a pas manqué de montrer les réalités liées à la vie qui inspire à l'écriture. Ses diverses œuvres et son parcours ont été longuement abordés.
Son admission à l'Académie n'a pas été occultée. Pour l'académicien, l'écriture et la lecture sont une forme de distraction. "L'écriture commence par la lecture. L'écriture, c'est un cadeau rendu", notifie-t-il. Pour le conférencier, il faut " Écrire ou décrire des gens des attitudes de ceux qui m'entourent pour que ceux qui lisent se découvrent".
A l'en croire, "L'écriture nous force à voir le mot qu'on écrit et à lire. C'est très important de redécouvrir les espaces où on vit en les écoutant et en les relisant". Dany Laferrière raconte que "L'écrivain c'est l'étranger dans sa ville natale. On écrit pour être sensibilisé à soi-même d'abord". Il a montré au cours de cet entretien ce qu'il voit de la mort. Le rôle de l'enfant et sa perception de la vie sont autant d'aspects abordés par le conférencier.
La présence de Dany Laferrière au Bénin n'est pas un hasard. Bien que cela soit sa première visite dans le pays de vaudoun, Dany Laferrière entend discuter avec les jeunes sur son parcours et ce qu'est la littérature. " Je suis à Cotonou pour rencontrer les lycéens. Ce sont les jeunes gens que j'aime rencontrer et discuter avec eux de littérature, d'Haïti, de mon trajet".
En ce qui concerne le Bénin, il dit être dans son pays puisque ses origines sont aussi le Bénin.
Par rapport à sa conception du Lègba, il dit que c'est un dieu. "Ce dieu qui peut voyager d'un univers à un autre pour porter des messages aux hommes et de faire le lien entre les dieux et les hommes pour permettre une compréhension possible entre l'espace réel qui est le Lègba (du point de vue laïc, ce dieu qui ouvre les barrières pour permettre qu'il y a résistance très serrée entre le monde des hommes et le monde des dieux) et les hommes", explique-t-il.
G.A.
En prélude à l'installation de la 8è législature le 16 mai prochain, l'Union Progressiste (UP) tient depuis la matinée de ce samedi 11 mai 2019, un atelier à l'hôtel Bel Azur de Grand-Popo. Dirigé par le président Bruno Amoussou, cet atelier permet aux militants et leaders de ce bloc d'échanger et de faire le bilan des élections législatives du 28 avril 2019.
47 députés sur 83, c'est le nombre de sièges obtenus par l'Union Progressiste après les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle pour les législatives 2019. L'atelier qui se déroule autour du thème « L'Union Progressiste (UP) et les législatives du 28 avril 2019 : bilan et perspectives », permettra aux participants de faire le bilan mais aussi de réfléchir sur les perspectives pour le Bloc.
L'atelier a réuni non seulement les membres du bureau politique de l'UP, mais également des membres du gouvernement, militants du parti, des maires, ainsi que des candidats élus et leurs suppléants.
Les travaux de cet atelier prennent fin ce dimanche 12 mai 2019.
A.A.A
Après l'enlèvement de deux touristes français et l'assassinat de leur guide béninois dans le parc de la Pendjari, le ministre de la culture, du tourisme et des sports y a effectué une visite. Occasion pour Oswald Homeky d'échanger avec les responsables d'African Park Network, l'ONG qui assure la gestion et la valorisation du parc depuis 2017.
Le ministre a aussi échangé avec les guides touristiques du parc qui sont encore sous le choc de la disparition de leur collègue. Il a fait part des nouvelles mesures prises par le gouvernement pour renforcer le dispositif sécuritaire du parc.
Tout en saluant les responsables d'African Park Network pour leur dextérité dans la gestion du parc qui a déjà drainé plus de 7000 touristes. Oswald Homeky rassure que les touristes peuvent désormais visiter le parc sans crainte.
G.A.
06 femmes sur 83 députés vont siéger à l'Assemblée nationale au titre de la 8ème législature, soit un taux de représentativité très faible. Prof. Vicentia Boco, présidente de l'Institut National pour la Promotion de la Femme (INPF), invitée d'une radio de Radio Soleil FM, déplore le nombre de femmes à la nouvelle Assemblée. Elle s'est également prononcée sur les incidents survenus dans le cadre des élections législatives de 2019.
Les réformes proposées par les politiciens pour l'amélioration de la représentativité des femmes n'ont pas porté leurs fruits.
Prof Vicentia Boco affirme avoir toujours considéré ces réformes comme un leurre car déclare-t-elle « nos frères députés qui légifèrent ne sont pas prêts du tout à nous céder le moindre petit strapontin ».
« Je l'ai dit depuis le début (...) qu'il ne fallait surtout pas prendre en considération ces propositions de ramener plus de femmes », rappelle-t-elle.
La présidente de l'INPF soutient qu'elle ne s'est pas trompée sur son opinion. « Il n'y a pas eu tellement de places faites pour les femmes dans la nouvelle Assemblée même constituée comme celle-là, avec des personnes sélectionnées », déplore-t-elle. Pour elle, c'est un peu ''dommage'', qu'il y ait très peu de femmes au Parlement.
« Un Parlement dans lequel les populations ne se retrouvent pas, je pense que le Parlement même sera bien embêté pour conduire les affaires de l'Etat, pour légiférer pour des personnes qui ne les considèrent pas », confie-t-elle.
S'agissant de la médiation du clergé, Vicentia Boco trouve que cette proposition aurait dû être faite bien avant les élections législatives de 2019.
Déplorant les incidents survenus dans les cadres des élections législatives de 2019, elle affirme « qu'aucune politique ne peut aboutir à la destruction de la vie humaine ».
« Je pense que nous devons nous reprendre et dire que nulle part au monde, la politique ne doit nous amener à ce que des détachements d'hommes armés tirent sur des manifestants en fuite », ajoute Mme Vicentia Boco.
Selon la présidente de l'INPF, les réactions étaient prévisibles après l'exclusion de l'opposition dans la constitution d'une Assemblée, représentative du peuple. Réformes certes, mais il faut selon elle, que les populations soient d'accord pour pouvoir y adhérer.
« Je crois que nous n'avons pas fini de vivre des lendemains douloureux pour ce pays. Et c'est dommage parce que le Bénin a toujours été un havre de tranquillité », regrette-t-elle.
A.A.A
(Par Roger Gbégnonvi)
Ce qui est dit du Ramadan (30 jours) doit l'être du Carême (40 jours) et du Yom Kippour (25 heures), sur la base de la foi : ‘‘Moïse, Jésus, Mahomet : les trois ont jeûné dans le désert''. Lors donc que les croyants béninois jeûnent, ils sont reliés à Moïse en qui Jésus et Mahomet se sont reconnus en jeûnant. Le jeûne, lieu d'abord de purification, mais aussi lien d'unité et de fraternité. Sans communauté adepte du judaïsme, le Bénin n'a pas hérité du Yom Kippour, mais il a hérité des deux autres grâce aux Saintes Ecritures, lui analphabète par définition. Grâce à l'écriture, il a fait siens Ramadan et Carême pour être digne du Seigneur sur l'axe vertical de son existence. Sur l'axe horizontal, il lui reste à s'emparer de l'écriture pour ce qu'elle est : d'abord lien de fraternisation entre tous hommes par-delà les temps et les espaces, ensuite arme de libération et, paradoxalement, arme de libération de ce que les Saintes Ecritures pourraient avoir d'obsolète ici et maintenant pour l'homme soumis aux aléas du temps et de l'espace. Deux croyants, musulman et catholique, nous ont laissé un bel exemple de la grande liberté des enfants de Dieu-Allah sur l'axe horizontal de leur existence.
‘‘En Tunisie, le président Bourguiba a plaidé en faveur d'un allègement des exigences du Ramadan, arguant que la lutte contre le sous-développement est un djihad dispensant légalement ses ‘‘combattants'' de jeûner''. Au Dahomey, en 1946-1947, en pleine famine, Mgr Louis Parisot, lors d'une tournée pastorale qui l'amena dans le village de Sohonmê près de Comé, prêchait à ses ouailles un carême strict. Gêné au regard du mal-vivre de ses protégés, le catéchiste-interprète Henri Vignondé demanda discrètement au prélat de l'autoriser à dire aux fidèles d'oublier le carême à cause de la dureté des temps et de manger trois fois par jour s'ils le peuvent. Le pasteur acquiesça. Il aimait ses frères chrétiens.
Car les Saintes Ecritures et le jeûne sont faits pour l'homme et non l'homme pour eux. Bourguiba et Vignondé l'ont bien compris, comme ils ont compris que si ‘‘la gloire de Dieu c'est l'homme vivant à genoux'', il est indispensable que l'homme vive d'abord et vive heureux dans une cité heureuse. En 2019 le Bénin n'est pas en butte à la famine ni en lutte pour une quelconque urgence. Carême et Ramadan peuvent donc y être observés tels que hérités de Jésus et de Mahomet. Cependant le Ramadan de ce mois de mai tombe à pic dans un Bénin qui, sans être une cité malheureuse, vient de frôler le malheur par notre faute, alors même que le premier mot de notre devise républicaine est FRATERNITE. A cause de la profonde fraternité qui les fédère, chrétiens et musulmans doivent porter la République Fraternelle quand ils jeûnent. Ce moment annuel de purification les relie à Moïse à l'origine du Carême et du Ramadan. Chrétiens et musulmans frères en Moïse. Et ce serait un gâchis sans pareil si, en conscience et en acte, ils ne mettent pas leur unité profonde au service de l'unité du Bénin lorsqu'ils regardent vers Moïse. Et quel bonheur pour le Bénin si leur unité profonde irradie vers le corps social de la République Fraternelle du Bénin pour valider la FRATERNITE qui, déclinée en fraternisation consciente et active, fait heureuses les cités !
‘‘Il y a une affaire en train dans l'Univers.'' Teilhard de Chardin a raison. L'affaire est celle de l'Afrique : elle doit ré-enchanter les traditions d'élévation héritées afin de faire entendre au monde sa voix spécifique, offrir au monde son empreinte spécifique. L'affaire est celle du Bénin : il doit, à présent, raviver sa jeune tradition républicaine de non-violence, d'écoute et de dialogue, dialogue politique jamais facile mais toujours bénéfique pour la république. L'affaire est celle de Bourguiba et de Vignondé : à présent bris d'étoile, poussière de lumière à l'Orient, sourciers de pensées solaires et d'actes de noblesse, ils s'adressent à nous en ce mois de mai 2019 pour un Ramadan de Fraternisation des Béninois.