Le député à l’assemblé populaire, Benkhallef Lakhder, a été invité sur le plateau de l’émission « nikat ala el hourouf » diffusée sur la chaîne algérienne Echourouk News. Durant l’émission Benkhallef a déclaré que » Si le départ de Bouteflika se fait avant le 28 c’est à dire la fin du quatrième mandat,ou l’article 102 sera appliqué ou la démission de Bouteflika. A ce moment là celui qui garantit la continuité de l’état et guide la période transitoire est le président de l’assemblée nationale. » Il a joute que dans ce cas la le président ne pourra être remplacé par ce dernier à cause de sa nationalité marocaine. Il n’a pu obtenir la nationalité algérienne qu’en 64. »
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Par Yahia Arkat
Les Algériens du Canada ont manifesté hier avec la même détermination et encore plus nombreux pour exiger le départ du président Abdelaziz Bouteflika et le système politique qui n’a aucun bilan à faire valoir. L’acte V de la révolution algérienne a été marqué par un grand rassemblement de contestation devant le consulat général d’Algérie à Montréal qui a drainé la foule des grands jours.
Les manifestants ont brandi des banderoles et des pancartes, dont les slogans reviennent tels des leitmotivs chaque vendredi dans les villes algériennes et les dimanches dans la diaspora. “Les Algériens s’engagent, système dégage”, est-il écrit sur une pancarte brandie par une jeune fille.
Comme depuis le début des manifestations, la police de Montréal a fermé à la circulation automobile la rue où se tient le rassemblement. Bien avant le début du rassemblement, deux jeunes ont installé un étal pour proposer des drapeaux et des écharpes aux couleurs nationales et la bannière amazighe.
Pratiquement, chaque manifestant tenait un drapeau et une pancarte, si ce ne sont les deux à la fois. Vers 11h, la rue et le parc qui lui sont adjacents sont noirs de monde. “Djazaïr hourra dimokratia”, “Klitou leblad, ya sarrakine”, “Pouvoir assassin”, “Chaâb yourid isqat ennidham” (le peuple veut la chute du régime), “ULac smah ulac”, scandent à pleins poumons les manifestants, joyeux, mais déterminés. Les chants révolutionnaires ont également meublé cette manif dominicale.
Les portraits des révolutionnaires Abane Ramdane et Ben M’hidi sont exhibés dans un contraste saisissant avec ceux des hommes du pouvoir barrés à l’encre rouge. “Trouhou gaâ !”, pestent les manifestants à leur endroit. Un homme d’un certain âge a brandi une pancarte sur laquelle il est écrit : “Pour une transition démocratique pacifique.” “Le peuple a dit son dernier mot : dégagez !”, tranche une autre pancarte.
Ramtane Lamamra, qui est allé quémander du soutien à l’étranger contre le peuple sorti manifester et exiger la fin du système, en a eu pour son grade. “Il a perdu le peu de crédibilité qu’il avait auprès d’une partie de l’opinion”, déplore un manifestant, étudiant à HEC Montréal. “C’est paradoxal pour un pouvoir qui voit derrière chaque citoyen qui manifeste la main étrangère, et part, tête baissée, solliciter cette même main de l’étranger. Pathétique”, ajoute un autre.
À ce propos, les manifestants n’ont pas manqué de dénoncer l’attitude de certaines capitales occidentales, notamment Paris, qui, depuis, s’essaie à la diplomatie du trapéziste. La diplomatie française a mis beaucoup d’eau dans son vin concernant la crise politique algérienne depuis le tweet du président Macron. Des manifestants rejoignaient encore le rassemblement, alors qu’il tirait à sa fin.
Vers 13h, Les manifestants commençaient à se disperser dans le calme, avec la promesse de revenir dimanche prochain, encore plus nombreux, comme pour reprendre en écho à ce slogan : “Tu prolonges le mandat, on prolonge le combat.” Par ailleurs, des bénévoles ont entrepris de nettoyer les lieux, ce qui a épaté même les policiers québécois. Un autre rassemblement a été observé à Ottawa devant l’ambassade d’Algérie.
Yahia Arkat
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Par Samia Lokmane Khelil
Des manifestations pour le départ du système ont également eu lieu dans la même journée à Lille, à Lyon et à Bruxelles.
Les Algériens de Paris ont maintenant pris l’habitude de se rendre chaque dimanche Place de la République pour manifester et joindre leur voix à celle de leurs compatriotes en Algérie qui réclament, depuis des semaines, le départ du système. “Nous cesserons de venir le jour où ils partiront”, clame Samira, une jeune étudiante, qui a fait le déplacement depuis Rouen. Depuis la fin février, elle passe tous ses dimanches à République où elle rejoint des amis, tout aussi mobilisés.
Comme d’habitude, une foule importante, munie de drapeaux et de banderoles, a investi la place. Le début de la manifestation a été fixé à 12h. Farid Yaker du collectif Debout l’Algérie était présent. Il avait lancé un appel plus tôt dans la matinée aux Algériens de Paris, leur demandant de venir nombreux “cette après-midi et tous les dimanches jusqu’au départ de Bouteflika et du régime”.
Le rassemblement qui avait un petit air de kermesse, avec des activités de peinture pour les enfants et un mini-concert de musique, a également servi d’espace de débat. Des manifestants ont pu prendre la parole pour exprimer leurs attentes et suggérer des idées de transition politique. Certains ont insisté dans leur intervention sur la nécessité de préserver l’unité du peuple. “Notre seul ennemi est le système et nous devons rester mobilisés tous ensemble pour le faire tomber”, a souligné l’un d’eux. Sur des post-it, d’autres ont détaillé leurs revendications en forme de cris du cœur. “Oui pour un État de droit”, “Abrogation du code de la famille”, “Algérie libre et démocratique”… Des rassemblements comme celui de République ont eu lieu dans d’autres villes de France ce week-end, comme c’est le cas à Lille et à Lyon.
Une manifestation a également été organisée à Bruxelles, devant le siège de la Commission européenne. L’appel aux manifestations de la diaspora en France a été lancé par un ensemble d’organisations : Agir pour le changement et la démocratie en Algérie, Association communauté algérienne à l’étranger, Collectif “Debout l’Algérie”, Jil Jadid Europe, Mouvement Ibtikar, Mouvement pour la jeunesse et le changement, Mouvement Rachad, Riposte internationale, Talaie El-Houriat-France, Union pour le changement et le progrès.
Dans un communiqué, les signataires ont exprimé leur détermination à poursuivre la mobilisation. “Le système désire se pérenniser via un mandat qui ne répond à aucune logique. Il tente, par tous les moyens, d’intimider la société en mettant en relief les épouvantails de la terreur qui ont longtemps divisé le peuple algérien. Ce dernier n’est pas dupe et il fait preuve d’une maturité que beaucoup ont méprisée et que très peu ont comprise”, ont souligné les différentes organisations. E
lles ont, par ailleurs, tenu à rappeler leur disposition à accompagner le soulèvement populaire en Algérie. “Nous nous inscrivons entièrement et pleinement dans la trajectoire de la lutte pacifique de nos compatriotes qui militent quotidiennement sur tout le territoire national. À eux, nous réaffirmons notre soutien et notre admiration”, est-il mentionné dans le communiqué.
S. L.-K.
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Mokrane Ait Larbi, avocat, défenseur des droits de l’homme et ex directeur de la campagne présidentielle de Ali Ghediri, a diffusé sur sa page Facebook pour une lettre ouverte destinée à l’attention du procureur général auprès de la cour de justice d’Alger pour poursuivre les corrompus.
« En tant que citoyen ayant participé au mouvement populaire, j’ai entendu la voix du peuple qui demande de poursuivre et de punir les corrompus qui ont détruit l’économie algérienne. «
L’avocat qui avait dénoncé le 18 mars dernier la suspension d’un confrère suite à son refus d’émettre des décisions contre les personnes arrêtés lors des marches du 22 février, demande cette fois-ci à la puissance juridique de diriger son attention à l’autre coté de la rive.
S’armant de constitution algérienne, l’avocat cite, en s’adressant au procureur général, l’article 32 de la constitution, »tous les citoyens sont égaux devant la loi. » Demandant la nécessité de concrétiser ce principe dans la réalité. Ajoutant que pour poursuivre ces corrompus qu’une plainte n’est pas indispensable. La procédure nécessite seulement l’application de l’article 36 du Code des procédures pénales qui constitue à ce que le procureur ordonne de prendre des mesures pour enquêter sur les crimes punis par le Code pénal dont la loi de lutte contre la corruption émise en 2006.
« Si la loi permet la poursuite judiciaire des corrompus sans nécessité de plainte qu’attend le parquet pour répondre à la voix du peuple ?«
M.A.Y
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Par Soumia Lalaoui
Le retard enregistré dans les programmes d’importation de l’année en cours entraîne plusieurs lacunes. Au moins, 11 000 officines réparties sur tout le territoire national seront touchées par une pénurie de 370 médicaments.
Selon le site électronique d’Ennahar, le président du Syndicat national des pharmaciens d’officines, (Snapo), Messaoud Belambri a donné des détails à ce propos, tout en révélant les risques de cette pénurie. Selon lui, l’instabilité de la conjoncture politique actuelle du pays a engendré des retards dans l’acheminement des médicaments vers l’Algérie pour le début de l’année 2019.
« Pas moins de 11 000 officines réparties à travers tout le territoire national seront touchées par une pénurie de 370 médicaments pour le traitement de plusieurs pathologies, à savoir ; cardiovasculaire, rhumatisme, asthme…), a-t-il précisé, tout en informant de même que les médicaments autorisés à l’importation au cours du mois de mars ne sont pas encore entrés en Algérie. Et ce, a-t-il, poursuivi, revient au mouvement populaire. «L’importation des nouveaux médicaments autorisés au cours des trois mois (mars, avril et mai 2019) serait retardées », a-t-il déploré, tout en appelant les organisations concernées à suivre la gestion et à veiller sur le suivi de toutes les procédures et du programme d’importation et des transactions au niveau des ports et des transports, Ainsi que les banques et les centres de surveillance et ce, afin d’éviter le déséquilibre.
Face à une situation qui s’aggrave et une pénurie qui s’amplifie, les pharmaciens expriment leur colère et inquiétude. Le syndicat national des pharmaciens d’officines, (Snapo) avait reçu de nombreuses plaintes de la part des pharmaciens, dénonçant ce manque de médicaments pour le traitement de plusieurs pathologies.
Rappelons-le, qu’une pénurie de médicaments essentiels pour les maladies chroniques avait été enregistrée il y a quelques mois. Le Dr Messaoud Belambri, président du Syndicat national des pharmaciens d’officines (Snapo) avait expliqué que « pas moins de 120 à 130 médicaments sont en rupture, dont 30% liés à des maladies chroniques ». Il avait annoncé qu’« en dépit de la présence de l’Agence nationale du médicament et d’une cellule de veille, doublée d’un Comité de concertation, le problème posé par les pénuries de traitements est toujours resté ». Selon lui, ces ruptures ne datent pas d’aujourd’hui ». Le Dr Messaoud Belambri, président du Snapo, avait expliqué que les raisons à l’origine de cet état de fait ont été plusieurs fois identifiées, dont celle, relative à la signature des programmes d’importation des produits de soins, effectuée, cette année encore.
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Des dizaines de travailleurs du groupement algéro-turc (Ozgun Murol-Engoa), chargé de réaliser la pénétrante autoroutière reliant Bouira à Tizi-Ouzou sur une distance de 48 km, ont enclenché un mouvement de grève pour «réclamer leurs droits relatifs aux primes de travail», a-t-on constaté.
Dans la matinée, ces employés, au nombre de plus de 100, ont observé un sit-in sur la route nationale n° 5, non loin du site de leur chantier. Les protestataires, dont les contrats de travail sont toujours en vigueur, réclament à leur entreprise, des «primes liées aux travaux de réalisation de tunnels, d’ouvrages d’art ainsi que de la route». «Nous avons décidé de faire grève pour réclamer nos primes et l’entreprise ne veut pas répondre à nos revendications», se sont-ils plaints à la presse.
Contacté par l’APS, le directeur du projet, Abdelaziz Ait Kaci, a confirmé qu’«effectivement, tous les employés algériens de ce groupement avaient enclenché un mouvement de grève pour réclamer leurs primes». «Cette action n’a aucun lien avec un quelconque licenciement de travailleurs comme le prétendent certains d’entre eux», a précisé M. Ait Kaci. «Les contrats de ces employés sont toujours en vigueur jusqu’au mois de mars 2020, donc il n’y a aucun cas de licenciement», a-t-il assuré, sans toutefois s’engager à honorer ou pas les primes réclamées par les travailleurs protestataires.
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Par Mohamed Mouloudj
Les dernières sorties médiatiques des alliés de Bouteflika montrent que les lignes commencent à bouger et que le départ du Président à la fin de son mandat apparaît comme une option tranchée au sein du pouvoir.
Le maintien d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’État après l’expiration de son mandat actuel et l’organisation d’une conférence nationale inclusive ne fait pas l’unanimité au sein même de ses alliés historiques. Rejetées par la rue, les propositions formulées dans les deux derniers messages attribués au chef de l’État font un flop au sein de ses soutiens.
Depuis quelques jours, c’est un nouveau consensus qui se dessine et ne vise nullement à défendre la feuille de route de Bouteflika. Cette concordance des positions, spontanée ou concertée, concerne le lâchage de Bouteflika par plusieurs de ses courtisans. En effet, cette évolution n’est pas l’œuvre d’une seule formation réputée proche de Bouteflika, mais elle est partagée, par plusieurs autres partis.
Le premier à donner le la de cette “désobéissance” a été Ahmed Ouyahia, SG du RND. Quelques jours seulement après son renvoi du Premier ministère, il a appelé “à la satisfaction immédiate des revendications de la rue”. Ensuite, c’est le porte-parole du RND qui a jeté un pavé dans la mare en annonçant que le soutien au 5e mandat était “une erreur” et que “le pays est géré par des forces extra-constitutionnelles depuis quelques années”. Nonobstant le recadrage dont a fait l’objet Seddik Chihab par son parti, l’aveu qu’il avait fait a largement conforté la position de l’opposition qui a de tout temps dénoncé “une vacance du pouvoir”.
Hier, c’est le porte-parole de l’instance dirigeante du FLN, Hocine Khaldoun en l’occurrence, qui s’en est pris à la feuille de route du chef de l’État, en annonçant l’inopportunité de tenir une conférence nationale inclusive. “Le FLN va réviser sa position vis-à-vis de la conférence nationale inclusive proposée comme sortie de crise”, a-t-il, en effet, avancé, ajoutant que “tout ce que proposent ces entités (pouvoir et opposition, ndlr) est refusé par la rue”. “Au FLN, nous disons que la conférence ne va pas régler le problème”, a-t-il asséné, soulignant que “ceux qui y seront conviés ne seront pas élus à cet effet”. M. Khaldoun n’a pas hésité à parler de cooptation. “Comment vont-ils faire pour coopter telle ou telle personne ?”, s’est-il, en effet, interrogé, ajoutant que ces gens qui prendront part à cette conférence “ne sont pas mandatés”. “La conférence ne servira à rien”, a-t-il fini par lâcher, indiquant que la solution réside “dans l’élection d’un nouveau président de la République”. Autrement dit, dans le départ immédiat d’Abdelaziz Bouteflika. Hocine Khaldoun préconise, pour gagner du temps, la mise sur pied d’une haute instance indépendante d’organisation des élections. Cette élection, préconise-t-il, aura lieu, une fois que des articles du code électoral seront revus pour assurer une meilleure transparence des élections. Dans sa proposition, M. Khaldoun estime que le futur élu aura à répondre aux exigences du soulèvement, donc, dans les plus brefs délais.
Dans la même journée, Belkacem Sahli, président de l’ANR et fervent partisan de Bouteflika, a quasiment abondé dans le même sens en évoquant “une situation d’inconstitutionnalité” au-delà du 28 avril. C’est la première fois, en effet, que des proches de Bouteflika évoquent “l’illégitimité” de la prolongation du 4e mandat. Ces sorties spontanées ou concertées ne sont visiblement pas fortuites. Elles annoncent probablement un renversement et un retournement de positions, non seulement pour être au diapason de la rue, mais présagent, vraisemblablement, d’une évolution de la situation à un mois de l’expiration du mandat présidentiel. En affirmant pour le premier “la vacance du pouvoir”, “la nécessité de tenir une présidentielle” pour le second, mais aussi “l’illégalité de la prolongation du 4e mandat” pour le dernier, c’est un appel franc et direct pour le retrait de Bouteflika au soir du 28 avril.
Mohamed Mouloudj
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Par Samira Takharboucht
Longtemps accusé de protectionnisme envers les investisseurs étrangers, le gouvernement algérien a décidé en 2009 de miser à quitte ou double par la promulgation d’une nouvelle réglementation (51-49%) régissant les investissements étrangers en Algérie. L’objectif est de préserver l’économie nationale contre la fuite des capitaux et le soutien de l’investisseur local.Ce qui n’a fait que repousser les entreprises étrangères et déprimer la situation des entreprises locales qui peinent à séduire et convaincre les partenaires étrangers. Dans cet entretien, le jeune entrepreneur Yacine Keroui, également, consultant en bourse, nous explique les raisons de l’échec de cette politique.
La règle 51-49% régissant l’investissement étranger semble avoir la peau dure, et ce, en dépit des résultats mitigés enregistrés par l’Algérie depuis sa promulgation en 2009. Au dernier bilan datant de 2018, les investissements directs étrangers (IDE) ont régressé de 26%. Pourriez-vous en tant qu’analyste et expert dans le domaine nous décrire brièvement la situation réelle des IDE en Algérie.
En plus de cette règle, nous pouvons citer plusieurs autres contraintes qui empêchent l’économie nationale de prospérer. Parmi ces freins, les accords d’entente et de partenariat signés entre l’Algérie et l’UE, où la politique de partenariat est unidirectionnelle. Tout était faux dès le départ. S’ajoute à ce faux pas, celui de tous les textes règlementataires contre-productifs institués par la Banque d’Algérie. Ces trois points à eux seuls ont réussi à faire régresser et paralyser l’économie. La valeur et le volume des IDE en Algérie sont insignifiants, pour ne pas dire nuls. Ce qui est normal. Ce ne sont que le fruit et résultat d’une réglementation insensée et non fructueuse. La situation témoigne de la faiblesse et de l’incohérence de la loi algérienne dans la gestion de l’investissement.
En général, ce genre de règlementation régressive est justifié par trois imposantes :
• Des apparatchiks gratte-papiers incompétents qui n’ont aucune notion temporelle, contextuelle et conjoncturelle de la compétition internationale et des préceptes économiques.
• Une manne pétrolière qui soutient les dépenses amplifiées de celles de l’État
• Un orgueil et des discours nationalistes dignes de l’ère soviétique.
Le gouvernement qualifie cette règle de «sacrée», promulguée dans l’objectif de préserver l’intérêt du pays et surtout de soutenir les opérateurs économiques locaux. D’après vous, pourquoi les premiers à contester et à considérer ce texte comme un frein à l’acte d’investir sont exactement les entrepreneurs algériens ?
Certes, une règlementation protectionniste peut évoluer et être modifiée, cependant quand les résultats sont décevants et ne concordent pas avec l’objectif initial du texte réglementaire. Il faut explorer d’autres pistes. Depuis son instauration aucun changement positif n’a été constaté donc, il faut réfléchir à d’autres solutions. A l’état où nous en sommes, le constat est très alarmant. Y a trop de contradiction et de contraintes. Le même gouvernement qui a promulgué cette loi est le même aujourd’hui qui a opter pour l’actionnement de la planche à billets. Une fois de plus sans prendre en compte les répercussions d’une telle action sur l’économie, le citoyen et les finances dans l’avenir.
Si nous avions eu une autre règlementation bien réfléchie et adéquate, aujourd’hui, nous n’aurions pas eu recours à ce mode de financement non conventionnel dangereux pour la valeur de la monnaie nationale et par conséquent pour l’économie du pays. Cette règle est sacrée uniquement pour déclencher la banqueroute, rien d’autre. Donc, les opérateurs économiques ont tout à fait raison de se plaindre, ils font face aux problèmes qui bloquent ou retardent leurs projets. Le temps c’est de l’argent pour un homme d’affaires. Il faut remédier à ce problème et faciliter les procédures administratives. Il faut comprendre que la compétitivité engendre la qualité, mais également, équilibre les prix.
Une éventuelle abrogation de cette règle a été inscrite dans l’avant-projet de la loi de Finances 2017, mais aucune suite n’a été donnée. Présentement, le gouvernement n’exclut pas cette possibilité. Qu’est-ce qui motive ce revirement dans sa position ?
En effet, avec ce mode de gouvernance nous n’avons pas eu vraiment le choix, soit nous nous appliquons, soit nous abandonnons. Ensuite, il faut assumer les conséquences. Ce qui n’est pas évident pour un chef d’entreprise pour maintenir ses investissements sur le marché. Sachant que l’urgence actuelle est le soutien de l’investissement hors hydrocarbures afin d’équilibrer le marché et satisfaire la demande locale. De plus, cette alternative œuvrerait pour promouvoir la diversification économique qui contribuerait à son tour à baisser la facture des importations et valoriser le pouvoir d’achat des algériens. Il faut accélérer les démarches et encourager les potentialités. D’ailleurs, le revirement est très facile à expliquer car la politique économique empruntée ces derniers temps par le gouvernement pour soutenir l’économie nationale est incohérente avec l’évolution financière du marché étranger. La planche à billets et les recettes des hydrocarbures ne peuvent pas à elles seules soutenir l’économie nationale, mais surtout couvrir les dépenses de l’Etat. Le Trésor public est déficitaire. Il faut maintenant opter pour des solutions adaptées et adéquates avec la situation financière du pays.
Son abrogation serait-elle vraiment la solution pour encourager et libérer les IDE en Algérie ?
Cette règle a toujours été contestée tant par les promoteurs économiques Algériens qu’étrangers avec lesquels nous désirons conclure des partenariats gagnant-gagnant. Elle ne sert pas nos intérêts ni ceux du pays en crise. Donc, sans aucun doute, elle devrait être abrogée.
Entretien réalisé par : Samira Takharboucht
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Amar Saadani refait surface et accorde un entretien au site d’information TSA. L’ex secrétaire générale du FLN, a essayé de dériver plusieurs questions qui lui ont été posé donnant des réponses insensés qui laissent plus d’un perplexes. Dans le peu de réponses qu’il a accordé sans déviation il a essayé d’innocenter Bouteflika accusant « l’Etat profond » qui gérait les affaires présidentielles d’être la source de de la situation actuelle, le qualifiant d’ingrat après qu’il ait tourné la veste et le dos a Bouteflika.
« Ce sont les gouvernements qui distribuaient l’argent, pas le président ! Le président ne gère pas l’argent. Ils se lavent les mains de choses qu’ils ont eux-mêmes commises, pas le président. » A l’homme politique à TSA
Il a également lancé un appel aux chikhs de Zaouia qui ont « autrefois bénéficié de plusieurs acquis: ( Locaux, de l’argents, passeports. » Ces imams et cikh de Zaouia qui ne prient plus pour Bouteflika.
Et pour justifier son soutien au quatrième mandat, l’ex secrétaire générale de l’FLN a expliqué que malgré sa conscience de l’état de santé de Bouteflika à l’époque qui » s‘absentait et revenait. » Il voulait qu’il reste vu les bons rapports que le président avaient avec certains pays arabes et islamiques « je voulais qu’il reste au pouvoir pour que le pays ne subisse pas le sort de la Libye ou de la Syrie » à cette époque « Des terroristes étaient massés au niveau des frontières pour entrer en Algérie » En ce qui concerne la nomination au cinquième mandat Amar Saadani a déclaré que la candidature de Bouteflika est venue de « L’Etat profond ».
« Il faut rendre justice au président pas pour son action uniquement, mais pour son âge aussi…. Il était parmi les moujahidines qui ont libéré le pays…. Il sillonnait le monde au nom de l’Algérie…… Tout le monde sait, la presse comprise, que le peuple a voté pour lui en l’accueillant avec les roses. » Ajoutant » soyez indulgents avec ce vieil homme, demandez-lui la guérison et laissez-le partir tranquillement.«
L’Etat profond tout comme les déclarations de Saadani restent ambiguës, qui qualifiait t-il d’Etat profond es le clan Bouteflika déjà connu par tous et dont il en fait partis ! Ou es une nôtre main « étrangère » ou « intèrieurs » qui manipule et le président et le peuple depuis maintenant plusieurs année?
M.A.Y
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Par Rabah Mokhtari
Les soutiens aux manifestations, pacifiques, qui agitent le pays depuis le 22 février dernier se multiplient. Depuis jeudi dernier, ce sont les personnels des Assemblées populaires communales (APC), toute tendance politique confondue, mais aussi les élus qui ont manifesté leur adhésion à ce mouvement populaire pour revendiquer un changement radical du système politique, s’opposer pour le cinquième mandat, puis le prolongement du quatrième et, tout bonnement, contre le régime d’Abdelaziz Bouteflika.
Ils viennent associer ainsi leur voix aux politiques, syndicats autonomes mais aussi à celles des organisations de la société civile, l’ordre des avocats, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires représentant les maîtres-assistants, les maîtres de conférences A et B et les professeurs en médecine, en pharmacie et en chirurgie dentaire pour ne citer que ceux-là.
Hier dimanche, à l’appel des travailleurs communaux, regroupés, pour la plupart, autour de collectifs, de nombreuses APC, étaient, paralysées par des grèves d’une voire deux heures. Des rassemblements devant les sièges desdites Assemblées y étaient observés pour signifier leur soutien à ce mouvement populaire qui suscite, pour reprendre le Syndicat national des journalistes, à la fois, l’admiration de tous et l’espoir de tout un chacun pour un avenir meilleur, dans une Algérie démocratique, solidaire, ouverte sur le monde et sur l’universalité.
Les slogans les plus utilisés depuis la marche du 22 février dernier étaient repris sur les banderoles et des pancartes accrochées devant les entrées principales des APC. Dont «Pour un changement radical du système politique», « Départ du Président Abdelaziz Bouteflika au terme de son mandat actuel qui se termine le 28 avril prochain», «Un seul héros, le peuple», «L’Algérie, une République et non une monarchie» ou encore «Pour une transition sans le pouvoir» et «Ni prolongation ni report», «Bouteflika dégage», «La rupture avec le système en place» ou encore «Djazaïr horra democratia» (Algérie libre et démocratique).
Un appel à une grève générale de trois jours à compter de demain mardi a été, par ailleurs, lancé, anonymement, sur les réseaux sociaux. Ce débrayage concernera les secteurs gaziers et pétroliers, les entreprises publiques comme Sonatrach et Sonelgaz, les travailleurs des ports et du réseau ferroviaire, les employés des aéroports ainsi que ceux des inspections des impôts.
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Par R. N.
Le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP), affilié à l’UGTA, appelle ses adhérents à un rassemblement prévu le mercredi 27 mars à 10h à la Grande Poste. Dans un communiqué, le bureau national du SNCP «réitère son soutien indéfectible à la volonté populaire, exprimée lors des marches millionièmes tout au long du mois de mars, après des tentatives de la bande du pouvoir en place de contourner les revendications populaires en proposant une feuille de route dont l’objectif essentiel est la prorogation du 4e mandat».
Le communiqué estime nécessaire de «satisfaire immédiatement les revendications populaires», parmi elles : «non à la prorogation du 4e mandat», «non au report des élections», le refus de «contournement des revendications populaires», le rejet de toute «négociation avec le système», ainsi que l’appel à un «changement du système».
«Le bureau national lance l’appel à tous les chercheurs et personnels de soutien à la recherche scientifique de l’ensemble des centres et unités de recherche dans toutes les wilayas du territoire national pour participer au sit-in, le 27 mars 2019 à partir de 10h, devant le parvis de la Grande Poste à Alger».
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Par Yazid Alilat
Plusieurs collectifs et personnalités politiques nationales planchent sur des solutions et des propositions de sortie de crise, en particulier pour préparer l’après-avril prochain, en principe la fin du mandat du président Bouteflika.
La première de ces initiatives est venue samedi avec le regroupement au siège du parti El Bina d’Abdadllah Djaballah, d’un collectif représenté par des personnalités politiques nationales, qui ont proposé lors d’une réunion de concertation avec des partis d’opposition et de représentants de syndicats, d’intellectuels, d’«une feuille de route» devant ouvrir la voie à une solution politique dans le cadre de «la légitimité populaire».
Cette feuille de route, selon un communiqué du collectif, prévoit «l’instauration d’une période de transition de six mois au cours de laquelle les prérogatives du président sortant seront transmises à une instance présidentielle composée de personnalités nationales connues pour leur crédibilité, leur probité et leur compétence».
En outre ; cette «instance aura pour mission de prendre en charge les revendications du peuple, alors que ses membres s’abstiendront de toute candidature ou proposition de candidature lors des prochaines échéances électorales», selon cette feuille de route, qui précise que cette instance «aura également à assumer les prérogatives de chef de l’Etat et à nommer un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes». Cette même instance sera chargée d’ «instaurer une instance nationale indépendante d’organisation des élections», et «modifier la loi électorale pour garantir des élections libres et transparentes», ajoute le communiqué final de cette réunion, au cours de laquelle il a été décidé de «poursuivre les concertations autour des questions et démarches complémentaires pour une meilleure prise en charge des revendications populaires», et «la définition d’un délai n’excédant pas six mois pour la concrétisation des clauses de la feuille de route». «Le débat se poursuivra autour de la feuille de route pour décider des mécanismes appropriés pour la prise en charge des revendications du peuple», précise la même source, selon laquelle les participants ont exprimé leur disponibilité à examiner d’autres propositions susceptibles de prendre en charge ces revendications.
Cette feuille de route doit être «exécutée après la fin du mandat présidentiel actuel». Le même collectif a appelé l’ANP à aider à «la consécration des attentes populaires dans le cadre du respect de la légitimité populaire». Les participants à cette réunion ont par ailleurs lancé un appel au peuple algérien pour «maintenir leur mouvement de protestation et faire preuve de vigilance face à toute tentative d’infiltration, de dispersion ou de contournement de leurs revendications».
Plusieurs personnalités nationales ont participé à cette réunion, dont Ali Benflis, Abderrazak Makri, Abdelaziz Rahabi et Tahar Benbaibech. Sur l’absence de certaines personnalités de l’opposition n’ayant pas participé à cette rencontre, Abdallah Djaballah a expliqué qu’elles «ont mandaté les participants à la réunion de concertation pour cautionner toutes les décisions approuvés à l’unanimité».
Par ailleurs, un collectif formé d’une vingtaine d’associations de la société civile et de syndicats de l’éducation nationale a proposé le 18 mars dernier une feuille de route en six étapes pour une transition démocratique et une «sortie de crise pacifique» au mouvement de contestation populaire contre le président Bouteflika.
Un haut comité de transition
La première proposition porte sur le départ du président Bouteflika le 27 avril prochain, à la veille de la fin de sa mandature, et «aucune prolongation du mandat n’est possible et les institutions existantes doivent laisser place aux institutions de la transition». «Il faut en second lieu mettre en place un Haut comité de transition (HCT)», qui serait «une instance collégiale composée de personnalités jouissant d’une autorité morale et bénéficiant d’une large acceptation populaire» qui «aura à incarner l’État», indique la plateforme de ce collectif.
Le HCT dans un troisième temps doit installer un «Gouvernement national de transition (GNT)», qui serait composé de «personnalités consensuelles et crédibles pour gérer la période de transition dans des délais raisonnables à définir». Le GNT, poursuit le communiqué, devra notamment gérer «les affaires courantes en assurant la continuité de l’État et la levée immédiate de toutes les entraves liées à l’exercice des libertés civiques, politiques et démocratiques dont la liberté d’association et de manifestation, d’expression et de la presse, syndicales, et de création des partis politiques».
Le GNT doit en outre préparer et organiser des «assises du consensus national». «Dans une quatrième étape, ces assises du consensus national auraient à regrouper toutes les sensibilités de la société et des représentants (es) du mouvement, à dégager un consensus national sur les modalités pratiques de mise en place de la Constituante, et réaliser un compromis historique autour des principes fondamentaux inaliénables, au respect de toutes les libertés, des droits humains et de l’égalité», indique encore le communiqué du collectif, selon lequel ces «assises» auront également à «proclamer la naissance de la nouvelle république par un texte fondateur».
En outre, il y aura, selon ce collectif, l’élection d’une assemblée constituante chargée d’élaborer la nouvelle Constitution. Cette élection serait précédée par la mise en place d’une commission indépendante d’organisation des élections. «La nouvelle Constitution sera élaborée sur la base du texte fondateur de la nouvelle République démocratique et sociale», précise le collectif. En dernier lieu, et ce sera la sixième proposition d’un plan de sortie de crise, il y aura «le retour à la légalité constitutionnelle», «l’ouverture du champ politique» et «l’organisation des élections générales». Ces propositions ont été notamment signées par la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme, la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Djazairouna, SOS Disparus, le Comité Soutien Vigilance du Mouvement 22 Février (CVVM-22FEV), les syndicats de l’éducation (Satef, Snapest, Snap, Cnes, Snapap ) ou SOS Culture Bab Eloued.
De son côté, le Parti des travailleurs (PT) a rappelé samedi sa proposition pour la création de «comités populaires», devant regrouper différentes catégories de la société pour concrétiser les revendications populaires exprimées lors des dernières manifestations pour le départ du président et un changement politique profond dans le pays.
La SG du PT Louisa Hanoune a indiqué lors d’une réunion du bureau national du comité des étudiants du parti, que «la seule voie à même de consacrer la souveraineté du peuple est de constituer des comités populaires qui regroupent toutes les catégories de la société, à savoir des étudiants, des travailleurs, des retraités, des personnes aux besoins spécifiques et des jeunes qui mandateront, à leur tour, leurs délégués pour convoquer une assemblée générale nationale et formuler les revendications soulevées par les citoyens». «Les comités populaires sont nécessaires, car il s’agit de préserver le caractère pacifique des marches populaires», a-t-elle indiqué, avant de relever que «la participation de l’ensemble des franges sociales dans la constitution de ces commissions est une consécration effective de la souveraineté du peuple». Pour elle, les slogans exprimés par les manifestants ont défini le contenu politique et socioéconomique des aspirations de la majorité du peuple qui veut «le départ du système politique, et exercer sa pleine souveraineté». Pour le PT, «le régime le plus démocratique qui consacre la souveraineté populaire est le régime parlementaire monocaméral», c’est-à-dire un système parlementaire à une seule chambre.
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Par Ghania Oukazi
Aux innombrables «Pacifique ! Pacifique !» brandis par le mouvement populaire dans la rue, les opposants au président de la République appellent à un coup d’Etat militaire.
Dans sa dernière sortie, l’opposition à Bouteflika a encore une fois appelé l’Armée nationale populaire à intervenir dans le champ politique. Alors que dans son article 14, la Constitution stipule que «l’Etat est fondé sur les principes d’organisation démocratique, de séparation des pouvoirs et de justice sociale», «Appel est lancé à l’armée pour intervenir tout en respectant la légitimité populaire ( )», dit l’une des propositions de l’opposition pour une sortie de crise politique.
Les partis signataires prouvent ainsi-et ce n’est pas la première fois-qu’ils sont incapables d’initier une alternative politique digne de ce nom. Rejetés en bloc par la rue, les opposants au pouvoir en place se cherchent une sortie honorable de la situation dans laquelle ils végètent depuis le déclenchement du mouvement populaire.
Accusant le clan Bouteflika de piétiner la Constitution, l’opposition ne fait pas mieux. Elle encourage la violation des lois de la République et fait appel aux militaires pour (ré) investir le terrain politique. En clair, elle veut que le pouvoir militaire fasse déchoir le pouvoir civil. Elle rejette d’un revers de la main les propos insistants du chef d’état-major, le général de corps d’armées, vice-ministre de la Défense sur «les missions constitutionnelles de l’ANP». C’est, n’a-t-il eu de cesse de répéter, «une armée qui assure pleinement ses missions constitutionnelles en dépit de la nature de toutes les circonstances». Missions qui se résument, toujours selon Gaïd Salah, à «la préservation de la dignité de l’Algérie, la sauvegarde de la sécurité de son peuple, la protection de chaque parcelle de sa terre, la défense de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale du peuple, la protection de l’indépendance, sa persévérance dans le développement de ses potentiels et sa mobilisation sur toutes les frontières du pays». Dans son article 25, la Constitution stipule ainsi que «la consolidation et le développement du potentiel de défense de la Nation s’organisent autour de l’Armée Populaire Nationale».
Les politiques veulent un régime militaire «d’exception»
L’ANP a, dit l’alinéa 1, «pour mission permanente la sauvegarde de l’indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale». Elle est chargée (alinéa 2) d’assurer la défense de l’unité et de l’intégrité du pays ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime». Gaïd Salah a souligné surtout que «l’armée demeure loin de tout calcul et autres surenchères politiques». Il est connu que depuis l’indépendance, les militaires ont toujours commandé le politique, désigné le président de la République, investi les institutions civiles et «réglementé» la sphère économique. «Le cabinet noir» ou les généraux décriés par feu M’hamed Yazid, en ont fait leur propriété privée.
Bouteflika est venu changer l’ordre des choses. Sa phrase récurrente depuis son arrivée au commandement du pays se voulait une remise en cause claire de cet état de fait. «Je refuse d’être les trois quarts d’un président,» disait-il toujours. Il ne l’a pas été mais a réussi à accaparer tous les pouvoirs.
Lorsque le défunt président Ahmed Benbella s’est fait décorer à Maghnia du grade universitaire Honoris Causa au début des années 2000, il avait rapporté une de ses discussions avec Bouteflika en Suisse à la veille de 1999, «je lui ai dis demande-leur de te donner toutes les prérogatives (kol essalahiet) sans exception, sinon on te fera comme on m’a fait ( .)». Benbella parlait des généraux de l’époque (demande-leur) et faisait en même temps allusion au coup d’Etat du 19 juin 1965 qualifié hypocritement de «sursaut ou de redressement révolutionnaire» par lequel Houari Boumèdiène l’avait évincé de la présidence de la République.
Aujourd’hui, l’histoire veut rejouer ces mauvais épisodes sous l’insistance d’opposants en mal de crédibilité et de reconnaissance.
Nés et habitués à activer à l’ombre des généraux, les opposants appellent ainsi implicitement à un coup d’Etat militaire. «Un coup d’Etat ou un putsch est une prise du pouvoir de façon violente et illégale,» décrit le dictionnaire. Au «Pacifique ! Pacifique !, scandé tous les vendredis par la foule, l’opposition brandit l’intervention de l’armée et, comme disent les théologiens, «c’est la foi la plus faible».
L’armée s’accroche à ses missions constitutionnelles
Au regard des évolutions que connaît l’armée depuis de longues années, les spécialistes entrevoient clairement «des étapes importantes de sa professionnalisation et sa transformation en une armée de métier, parallèlement au renforcement du pouvoir civil au sein de l’Etat qui s’est fait lui aussi progressivement». Dès son intronisation comme chef de l’Etat, Bouteflika avait fait appel, entre autres, au défunt général Mustapha Beloucif pour, nous avait dit en 2000 cet ancien responsable aux Tagarins «aider à la professionnalisation de l’armée».
Depuis la déflagration de la Libye par les forces atlantistes et les interventions militaires françaises au Mali, l’ANP s’est déployée tout au long des frontières du pays et même à l’intérieur pour «mener ses activités militaires de protection des territoires et de lutte contre le terrorisme,» affirment les spécialistes. Ce sont les missions à charge du chef d’état-major après que le décret 02-208 du 17 juin 2002 désignant le 2ème gouvernement de Ali Benflis est venu préciser que le chef de l’Etat est non seulement chef suprême des armées de la République et (il est) responsable de la défense nationale (art.77, alinéa 1et 2) mais se charge aussi des missions du ministre de la Défense».
Les opposants doivent certainement savoir que leur appel pressant à l’armée pour trouver une alternative politique au pays, contredit le multipartisme consacré en 1989 par la Constitution. C’est à cette époque que l’armée devait -théoriquement et l’a fait physiquement du CC du FLN- se retirer des institutions civiles de l’Etat pour se consacrer à ses missions originelles de défense et de protection des territoires nationaux. «Si l’armée intervient, ce sera l’état d’exception», soutiennent les spécialistes.
Parce que «l’institution militaire ne s’implique pas dans le politique sans dresser le cadre dans lequel elle doit agir», expliquent-ils encore. «Un état d’exception est une situation dans laquelle le droit commun est suspendu pendant un état d’urgence ou un état de guerre,» définit le dictionnaire. L’armée pourrait être appelée cependant, à maîtriser une situation de «désordre public». L’on s’interroge si c’est le cas en Algérie ou alors l’opposition voudrait que les militaires «se mettent derrière le rideau» pour diriger les politiques comme fait par le passé. Entre «le départ immédiat de Bouteflika», revendication prioritaire du mouvement populaire et l’appel de l’opposition à l’intervention de l’armée, il y a comme une époque (effrayante) de déjà vécue par l’Algérie. Le peu d’Etat civil construit avec beaucoup de peine grâce à l’abnégation de certains cadres, deviendra décombres.
«La primauté du politique sur le militaire»
Ce qui est sûr, c’est que si l’armée répond favorablement à l’appel de l’opposition, Gaïd Salah sera, selon les spécialistes, facile à faire tomber. C’est peut-être une armée sans état-major qui est recherchée si l’on lie la revendication du «départ de tout le système» à celle récurrente des opposants. Longtemps revendiquée par les hommes libres de ce pays, «la primauté du politique sur le militaire» voulue par le congrès de la Soummam est aujourd’hui encore ignorée par
des politiques.
Le tout se passe pendant que les Etats-Unis de Trump consacrent l’identité coloniale israélienne sur le Golan syrien conformément à une feuille de route de Netanyahu, que les médias français s’appliquent à «diagnostiquer la crise algérienne» et que des personnalités françaises s’organisent (déjà !) en «comité de solidarité avec l’Algérie ». Chez nous, la rue continue d’être rythmée par des voix de corporations au nombre important de membres, les uns plus corrompus que les autres, appelant à «plus de justice, de droit, d’équité, d’enseignement de bonne qualité, de soins performants ( )» et par des reniements désolants. En haut, le pouvoir, ou le clan Bouteflika, observe le silence.
L’on se demande s’il compte faire la sourde oreille devant la fronde populaire comme il a eu à le faire à chaque fois qu’il lui a été reproché de faire les mauvais choix des hommes. L’ampleur des dégâts fait mal au pays. Comme déjà noté depuis les années 2000 dans ces colonnes, rancunier qu’il a été pendant ces 20 dernières années, Bouteflika a pris sa revanche sur l’histoire et les hommes. Revanche qui a précipité l’Algérie dans le dédale de la corruption, la mauvaise gouvernance et le laisser-aller. «On en est tous responsables, ce sont de longues années de compromissions, d’opportunisme, d’enfoncement de l’élite dans son atomisation, de corruption généralisée, d’absence de sacrifices, et de silence des damnés de tous horizons,» affirment des Sages.
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Le groupe Huawei Consumer Business Group (CBG) a récemment annoncé que les ventes de la série HUAWEI Mate 20 ont dépassé les 10 millions d’unités.
Grâce à son design innovant et à ses excellentes performances, la série HUAWEI Mate 20 a non seulement atteint des performances commerciales exceptionnelles depuis son lancement, mais elle a également été largement reconnue et saluée par les meilleurs médias technologiques du monde. La série HUAWEI Mate combine l’innovation technologique de pointe qui a fait la renommée de Huawei.
Les couleurs Vert émeraude et Bleu minuit ont fait leurs débuts avec la série HUAWEI Mate 20, donnant aux appareils un style renouvelé pour compléter l’ADN inspiré de la technologie et de la science de la série Mate. Cette nouvelle esthétique a vu la série HUAWEI Mate 20 gagner plus de fans parmi les utilisateurs professionnels et les amateurs de mode.
Outre les consommateurs, un certain nombre d’organisations professionnelles de premier plan ont reconnu la série HUAWEI Mate 20 pour son mélange unique de technologie et de design. Au Mobile World Congress 2019, la GSMA – les organisateurs de la CMM et l’un des principaux acteurs du secteur de la téléphonie mobile – a désigné le HUAWEI Mate 20 Pro «meilleur smartphone» de l’année 2019, devançant ainsi les téléphones phares de nombreux autres fabricants.
Ce prix est le résultat de l’intérêt porté par Huawei CBG à créer de la valeur pour les consommateurs grâce à l’innovation, qui a abouti à des avancées décisives dans les domaines de la performance, de la photographie, de l’IA, etc. Kevin Ho, président de la téléphonie à Huawei CBG, a déclaré : « En ce qui concerne l’avenir, de Huawei CBG nous allons continuer de travailler avec et pour les consommateurs. Notre objectif ultime est de diriger la transformation du secteur des appareils intelligents et de fournir aux consommateurs une expérience inspirée et intelligente ».
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Des centaines d’Algériens se sont rassemblés ce dimanche devant le consulat d’Algérie à Alicante, sud est de l’Espagne pour réclamer le départ de Bouteflika et de son clan.
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En tant que grand tacticien, José Mourinho a forcément aimé le sacre de l’équipe de France en Coupe du monde 2018. Si le Portugais estime que les Bleus ont été chanceux, il n’oublie pas de saluer le travail du sélectionneur Didier Deschamps.
« Didier a été pragmatique. Il a bâti son équipe pour masquer certaines faiblesses et pour optimiser ses incroyables points forts. Et Didier a été très intelligent dans sa façon de faire, a encensé l’ancien manager de Manchester United au micro du Canal Football Club. En fin de compte, avec cette petite pointe de réussite dans les moments clés pour accéder à la finale… Mais c’est toujours comme ça à l’approche des grands matchs. Quelqu’un doit être choisi par le destin pour bénéficier d’un petit coup de pouce. Et c’est la France qui l’a eu. Mais ont ils quand même été très forts. » Des propos relayés par Maxifoot.
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Neuf mois après avoir quitté le Real Madrid, Zinedine Zidane a repris ses fonctions d’entraineur. Enzo Zidane s’est prononcé sur le retour du champion du monde 98 chez les Merengue :
« Il a toujours pris des décisions avec son coeur. Quand tu fais les choses avec ton coeur, elles se passent bien et je suis certain que cela se passera de manière fantastique. Je suis content, comme n’importe quel enfant l’est pour son père. J’espère que cela se passera du mieux possible. J’ai confiance en son travail et je le soutiens toujours. Si le Real est entre de bonnes mains ? Je ne peux pas le dire, c’est aux autres de le dire. Je suis heureux, en tant que fils et en tant que fan du Real », a-t-il déclaré comme le rapporte Le10sport.
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Écarté par la sélection allemande, Thomas Müller a plus de temps pour se concentrer sur son club. L’attaquant du Bayern Munich est d’ailleurs parfaitement concentré sur sa fin de saison comme il l’a expliqué à Kicker. Le meilleur buteur de la Coupe du monde 2014 en a profité pour évoquer la lutte pour le titre avec le Borussia Dortmund.
Les deux mastodontes de la Bundesliga sont d’ailleurs à égalité de points à 8 journées de la fin et se rencontreront le samedi 6 avril. Pour autant, Thomas Müller ne pense pas que ce match sera forcément décisif : « le match contre Dortmund est certainement important mais l’issue du championnat ne sera pas encore décidé là-bas. » Il a ensuite lancé un message aux Marsupiaux : « Dortmund ne peut pas permettre de faux pas, car nous sommes vraiment en forme. » DEes propos relayés par Footmercato.net.
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Concentré sur le match qualificatif pour l’Euro 2020 entre la France et l’Islande, Samuel Umtiti était l’invité de l’émission Téléfoot sur TF1. Le défenseur central du FC Barcelone en a profité pour évoquer l’actualité de son club et notamment les rumeurs d’un transfert d’Antoine Griezmann vers la Catalogne.
« Je sais qu’il est très heureux à Madrid, qu’il va bien. L’Atlético est une équipe qui joue pour lui. Au cours de notre carrière, nous devons prendre des décisions que nous regrettons plus tard … Je ne sais pas, si c’est bien là-bas, même s’il pourrait jouer dans n’importe quel club au monde. La chose la plus importante c’est qu’il soit heureux » a-t-il expliqué dans des propos relayés par Footmercato.net. Plus tôt il avait répondu à l’affirmatif à la question « serais-tu heureux que Griezmann vienne à Barcelone ? »
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