Placée sous le slogan de « Tissage tissé dans l’amour et la paix », les préparatifs de la 51e édition de la Fête du tapis de Ghardaïa, qui se déroulera du 23 au 27 mars 2019 au Palais des expositions situé à Bouhraoua, sur la RN1, vers Laghouat, vont bon train. Le choix de la date coïncidant avec les vacances scolaires permettra sans aucun doute à de nombreuses familles de tous les coins du pays et même d’outre-Méditerranée de visiter cette superbe ville de Ghardaïa et, du même coup, de faire des emplettes intéressantes.
Les inscriptions de wilayas et de dizaines d’artisans souhaitant y prendre part continuent d’affluer au niveau de la commission de préparation de la Chambre de l’artisanat et des métiers, dépendant de la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Ghardaïa. Même de l’étranger, des pays frères et amis comme le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, et la liste n’est pas pour autant exhaustive, ont déjà confirmé leur présence tant sur le plan de l’animation culturelle, avec des troupes folkloriques et des orchestres, que dans le domaine artisanal avec des expositions- ventes de produits de leurs pays respectifs.
Ce qui permettra aux milliers de visiteurs attendus de faire des emplettes. Une dizaine de wilayas, entre autres Constantine, Tlemcen, Tipasa, Djelfa, Chlef, Tizi Ouzou, Skikda, Bouira et Guelma ont déjà confirmé leurs présences et seront ainsi représentées par pas moins de 45 artisans et artisanes qui auront à exposer leurs produits du terroir. Mais comme son nom l’indique, cette fête sera surtout celle du tapis traditionnel qui aura la part belle ainsi et en sus du tapis traditionnel, qui aura bien sûr la part du lion, il y aura aussi des exposants en tannerie, vannerie, dinanderie, maroquinerie, bijouterie traditionnelle (argent) et céramique artistique. Les préparatifs tendant à assurer une réussite maximale à cette importante manifestation économico-culturelle battent leur plein.
Cinq journées intensément riches
En effet, les organisateurs s’efforcent de mettre à profit les richesses de l’art traditionnel des différentes localités de la région à l’effet de donner à cet évènement une attraction touristique et faire en sorte qu’en bénéficie l’économie de la vallée du M’zab. Ils constitueront, de ce fait, un tremplin idoine pour la relance des activités touristiques, économiques et culturelles dont l’impact pour la région qui sera une plus-value. Au plan logistique, et afin d’assurer une affluence constante du public, la direction des transports a prévu, comme l’année passée, une dizaine de minibus chargés uniquement d’acheminer les visiteurs de plusieurs arrêts facultatifs de la ville et la périphérie vers le lieu de l’exposition et vice-versa. Au plan de l’animation, des troupes folkloriques aux couleurs chatoyantes et bigarrées se chargeront d’assurer une ambiance festive et bon enfant.
Par ailleurs, et afin de permettre aux visiteurs de se rafraîchir et même d’avaler un en-cas en ces belles mais néanmoins sèches journées de début printanier, un café-restaurant mobile sera monté à proximité. Siroter un bon verre de thé ou boire une consommation fraîche serait, à n’en pas douter, bien agréable après un petit marathon autour des stands. La parade des chars, unique en Algérie par ses aspects culturels et artistiques, qui ouvrira les festivités est en elle-même une curiosité.
Véritable fresque dévoilant les spécificités de chacune des treize communes composant la wilaya de Ghardaïa, elle dévoile aux yeux des visiteurs toutes les valeurs ancestrales du terroir. Trente-deux chars ouvriront la cérémonie d’auuverture. Chacun d’eux, paré de ses plus beaux atouts, symbolise l’activité dominante de sa commune. Entre chaque char, une troupe folklorique aux costumes chatoyants se chargera d’assurer l’animation au son du karkabou et du baroud. Ces cinq journées, qui seront intensément riches du point de vue économique mais aussi et surtout au plan culturel et sportif, au regard de l’alléchant programme concocté par les organisateurs, permettront certainement à la ville de Ghardaïa, véritable musée à ciel ouvert, classée patrimoine universel de l’humanité par l’Unesco, de mettre en valeur son cachet festif.
Ce qui permettra aux artisans de la région de présenter et d’écouler leurs produits, très appréciés par les touristes qui ne manqueront certainement pas d’affluer en masse dans la pentapole du M’zab. Aussi, pour assurer une animation non-stop tout au long de cette semaine, les organisateurs, avec le concours de la direction de la culture et celle de la jeunesse et des sports de la wilaya des Ghardaïa, ont concocté un riche programme culturel, notamment par l’organisation de tournois de pétanque, de volley-ball, de football et de soirées musicales. Encore une fois, hélas, et chaque fois que la région organise un évènement majeur, le seul point noir, reste le problème récurrent des rachitiques capacités hôtelières de la région.
L’hôtel El-Djanoub, dont une importante partie tombe en ruine depuis des lustres, restent très en deçà de ses capacités malgré tous les efforts entrepris par le directeur pour redorer le blason de ce fleuron, œuvre de Fernand Pouillon, alors que le magnifique et majestueux hôtel les Rostémides demeure tristement clos malgré le scandale des 54 milliards de centimes engloutis pour sa réfection, et la commission d’enquête dépêchée par le ministère de tutelle pour faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette scabreuse affaire, n’a, comme il fallait s’y attendre, à l’image de toutes les commissions d’enquête dans notre pays, toujours pas révélé ses secrets. C’est, encore une fois, l’occasion de rendre hommage à ces pionniers du tourisme et à cette poignée d’amoureux de cette région qui ont réalisé un véritable havre de paix et de détente avec tout le confort qui sied aux lieux, et ce, dans le plus pur style ibadite, par l’édification de quelques superbes maisons traditionnelles regroupées en résidences et maisons d’hôtes au milieu de la magnifique palmeraie de Beni Izguène, jusqu’à N’tissa, son extrémité.
Très prisées par les touristes, suscitant un réel engouement pour ce type d’hébergement traditionnel, elles sont, depuis que l’actuel exécutif a engagé les travaux de bitumage des 8 km de pistes, qui étaient autrefois un vrai parcours du combattant pour y accéder, devenue aujourd’hui facilement et rapidement joignables. Cette opération de bitumage, attendue depuis des années, par les opérateurs du tourisme de ce lieu paradisiaque, et dont il faut ici saluer l’intervention et l’implication personnelle du wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, pour sa concrétisation effective, permet dorénavant aux touristes d’y accéder facilement. Ce n’est que justice rendue, sur le plan touristique, culturel et écologique, pour cette à cette merveilleuse région, véritable don de Dieu, dont il faut en prendre soin.
The post Ghardaïa : Les bouchées doubles pour être au rendez-vous de la «Fête du tapis» appeared first on .
ALGER- Le Conseil constitutionnel a annoncé, mercredi, dans un communiqué rendu public au terme de sa réunion, que le fait de statuer sur la validité des candidatures pour l’élection du président de la République, qui était prévue pour le 18 avril prochain, est désormais « sans objet » en vertu du décret présidentiel du 11 mars en cours annulant les dispositions du décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République.
« Le Conseil constitutionnel, réuni les 12 et 13 mars 2019, a décidé que le fait de statuer sur la validité des candidatures pour l’élection du président de la République ,qui était prévue pour le 18 avril prochain, est désormais sans objet en vertu du décret présidentiel N19-92 du 11 mars 2019 portant annulation des dispositions du décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République et que les dossiers des 21 candidats à la candidature pour la présidentielle, déposés au niveau du Secrétariat général du Conseil constitutionnel, seront gardés au niveau des archives du Conseil », a précisé le communiqué.
« La décision rendue par le Conseil à ce propos sera signifiée aux concernés et publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire », a ajouté la même source.
Le Conseil constitutionnel a rappelé que ces décisions interviennent conformément aux dispositions de la Constitution et en vertu de la loi organique relative au régime électoral et du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel et conformément au décret présidentiel N19-92 du 11 mars 2019 portant annulation des dispositions du décret présidentiel N19-08 du 17 janvier 2019 portant convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République.
The post Conseil constitutionnel: Statuer sur la validité des candidatures est désormais sans objet appeared first on .
Loi de Finance 2009 a impacté lourdement l’économie algérienne, a affirmé le vice-président de la confédération des industrielles et des producteurs algériens, qui précise que les textes de 1990 étaient beaucoup plus facilitateurs et encourageants à l’investissement.
Invité, jeudi matin, de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, Ali Bey Nasri, estime que l’Algérie avait toutes les capacités de réussir, malheureusement « ils ont mis en place toutes les possibilités d’échecs».
Contrairement à ce que les autorités affirment, l’investissement n’a pas été libéré, puisque selon lui, tout est encore centralisé. « L’Algérie, est le pays qui exige le plus d’autorisation au monde. Des autorisations partout et pour n’importe quoi», a-t-il ajouté.
Interrogé sur la situation actuelle de l’économie algérienne, l’invité de la Chaine 3, indique qu’elle est en panne et qu’on n’arrive pas à redresser la barre. « Nos avons des indices macroéconomiques et une balance des payements qui sont en déficits depuis quatre ans », a-t-il dit.
La gouvernance actuellement n’a pas la capacité de trouver une réaction pour redresser cette situation, affirme Mr Ali Bey Nasri, en précisant que l’administration est hors champ du monde économique et que les cadres algériens capables d’apporter un plus ont été, malheureusement, tétanisés.
The post Ali Bey Nasri : l’Algérie avait toutes les capacités de réussir sur le plan économique appeared first on .
La France peine visiblement à trouver une solution de juste mesure à l’égard des événements qui se déroulent en Algérie. Emmanuel Macron et certains de ses ministres ont mis les pieds dans le plat au moment où il ne le fallait pas.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Peut-on croire à une maladresse, une erreur politique comme en multiplie le Président français qui a d’ailleurs entraîné son pays dans une grande phase de déstabilisation, ou mettre simplement les dernières déclarations de la France officielle sur la grande difficulté qu’éprouve cette dernière à sauvegarder ses intérêts, sans doute ses acquis aussi, dans une situation qu’elle ne voyait pas venir de cette manière ? Sa hâte à commenter les événements en cours dans le pays tranche ainsi à tout point de vue avec les réactions internationales enregistrées jusqu’à l’heure.
Loin de la neutralité russe, du soutien américain au mouvement populaire, de la prudence de l’Union européenne, Paris affiche une réelle «passion» exprimée avec les premiers mots qu’elle ait pu trouver pour ne pas paraître en décalage avec la nouvelle page d’Histoire qui s’écrit en Algérie. Pour traduire, sans choquer, son «cauchemar algérien», selon les termes utilisés par certains médias français, Macron est passé très vite d’une période d’attentisme (liée au flou ayant précédé l’annonce du cinquième mandat) à celle d’une expression qui trahit bien son angoisse.
Comme beaucoup, le Président français n’a pas vu venir réellement l’explosion populaire algérienne, sous cette forme, et a donc très tôt laissé filtrer des informations confirmant son soutien à une nouvelle candidature de Abdelaziz Bouteflika.
Les journalistes français brieffés ont relayé la position ainsi définie en laissant cependant bien entrevoir son lien avec la grande appréhension française de se voir subir les conséquences d’une déstabilisation algérienne qui entraînerait un flux migratoire important. Une véritable hantise, alimentée par des rapports permanents des diplomates français en poste dans le pays portant sur l’état d’exaspération régnant au sein de la population algérienne et sa jeunesses en particulier.
Les connaisseurs du dossier français indiquent que la position d’Emmanuel Macron s’est ainsi forgée et puisée à partir du brûlant dossier de la migration, n’hésitant pas à se démarquer publiquement des voix, et pas des moindres, qui s’élevaient dans son pays pour décrier Bouteflika et le régime en place.
L’officialisation de l’option du cinquième mandat et les événements qui s’ensuivent semblent cependant le prendre de court. Il prend la température auprès de son ambassadeur sur place auquel il demande également d’effectuer un déplacement pour informer le ministre des Affaires étrangères. Sur cette base, Jean-Yves Le Drian se livre alors à une déclaration qui provoque une grande colère des Algériens. «Je salue la déclaration du Président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien (…) Je pense que c’est un signe de maturité, et nous ferons tout pour accompagner l’Algérie dans cette transition avec amitié et avec respect.» Dans le pays, les réseaux sociaux s’enflamment, les manifestants sortent de nouvelles pancartes demandant à Macron de s’occuper de «ses gilets jaunes».
Des partis politiques réagissent aussi pour faire porter aux auteurs de ces propos une responsabilité historique devant le peuple algérien. Sur le net, les numéros de téléphone de l’Elysée sont mis à la disposition des citoyens appelés à joindre Paris pour protester comme ils l’ont fait avec Genève lors de l’hospitalisation de Bouteflika. Conscient de la maladresse de son ministre, Macron réagit alors qu’il se trouve en pleine conférence de presse à Djibouti. Il appelle à «une période de transition raisonnable» puis juge utile d’aller plus loin en tweetant un message dans lequel il évoque «une nouvelle page qui s’écrit dans la démocratie algérienne».
Ses déclarations successives, trop rapprochées, les commentaires réguliers de ses ministres, le trop grand intérêt porté à la situation irritent les Algériens qui évoquent des «tentatives d’ingérence», et des «méthodes dont nous ne voulons plus». La France officielle est appelée à revoir sa copie.
A. C.
The post Déclarations des officiels français à propos de la situation en Algérie: Quand la France met les pieds dans le plat appeared first on .
Les annonces du Président ayant déjà été rejetées par la rue, le quatrième vendredi de manifestations sera inéluctablement un jour de grande mobilisation.
Les Algériens ont investi la rue trois vendredis de suite depuis le début des manifestations contre le cinquième mandat et pour le rejet du système, le
22 février dernier. Pendant trois semaines, la mobilisation est allée crescendo, enregistrant chaque jour une adhésion citoyenne colossale.
Les différentes corporations libérales, à l’exemple des avocats, ainsi que les syndicats autonomes et les associations ont rejoint progressivement la contestation. Devant cette dynamique révolutionnaire inédite, mais surtout pacifique, les premières tentatives d’empêcher les marches par l’intervention des services de l’ordre se sont avérées infructueuses.
Les intimidations des commis du système et la propagande des partis politiques et organisations satellites du pouvoir, quant au risque de voir l’Algérie sombrer dans des scénarios tragiques, ont été de peu d’effet, puisque les étudiants et les lycéens étaient retournés dans la rue.
Au deuxième vendredi, la mobilisation était encore plus impressionnante. Les médias publics et les chaînes TV offshore (privées), qui avaient passé sous silence ce à quoi le monde entier assistait avec émerveillement, ont fini par tendre leurs micros et tourner leurs caméras vers l’Algérie réelle, la rue. Les faits étaient là, et à défaut de pouvoir les cacher, les médias relais du pouvoir ont tenté de les pervertir sous l’injonction de maîtres censeurs révolus et complètement dépassés par les événements.
C’est alors que des journalistes de la télévision et de la radio publiques se rebellent et manifestent contre leur hiérarchie. Des démissions et des défections s’ensuivent dans les rédactions.
De son hôpital à Genève, Abdelaziz Bouteflika adresse un message à la nation, le 3 mars, par la voie de son nouveau directeur de campagne, Abdelghani Zaâlane, qui venait fraîchement de remplacer Abdelmalek Sellal, limogé dans des circonstances embarrassantes.
Le chef de l’État promet d’organiser une élection présidentielle anticipée et de convoquer une conférence nationale inclusive juste après sa reconduction pour un cinquième mandat. À peine son directeur de campagne déposait-il son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, que des milliers d’Algériens ont investi la rue partout à travers le territoire national.
Quatre jours plus tard, les avocats du barreau d’Alger, appuyés par leurs confrères venus de plusieurs wilayas du centre du pays, marchent vers le siège du Conseil constitutionnel, à El-Biar, pour exiger l’invalidité de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika. Aussi, la constatation et la déclaration de la vacance du pouvoir conformément à l’article 102 de la Constitution. Le lendemain, vendredi 8 mars, l’Algérie offrait une démonstration de force. Des millions d’Algériens manifestaient en famille dans les quatre coins du pays.
Devant les images resplendissantes de femmes, d’enfants, de jeunes et de personnes âgées, fêtant le réveil d’un peuple empêché, 20 ans durant, d’expression, les porte-voix du pouvoir se sont tus. Le Président rentre au pays dimanche 10 mars. La mobilisation ne faiblit toujours pas. Les commerçants, les transporteurs et les travailleurs de plusieurs administrations publiques entrent en grève. Le lendemain lundi, il annonce le report de l’élection présidentielle et le retrait de sa candidature à un cinquième mandat.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lui remet sa démission. Nourredine Bedoui, jusque-là ministre de l’Intérieur, le remplace à la tête du gouvernement, secondé par le revenant Ratmane Lamamra. Peine perdue encore. Dans la même soirée, les Algériens battent le pavé pour dire “Non à la prolongation du quatrième mandat”. Pareil le lendemain mardi, le peuple est sorti de nouveau dans la rue. Des magistrats rejoignent la mobilisation populaire, et les travailleurs d’entreprises publiques névralgiques, telles que Sonatrach et Sonelgaz, débrayent.
Hier, mercredi, les enseignants sortaient à leur tour dans la rue. Signe que les annonces du Président ont été catégoriquement rejetées et que le quatrième vendredi de manifestations sera inéluctablement un jour de grande mobilisation.
Mehdi Mehenni
The post Les décisions de Bouteflika n’ont pas affaibli la mobilisation populaire: La grande démonstration vendredi appeared first on .
L’intervention du vice-Premier ministre, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III, après une exclusivité réservée à RFI, a été un exercice difficile pour lui, puisqu’il ne pouvait justifier l’injustifiable.
Le renoncement d’Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat a été présenté, hier, par Ramtane Lamamra, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, comme étant une réponse à un souhait formulé par les Algériens. “Le Président a fait le choix en faveur du fonctionnement des institutions de la République”, a-t-il dit sur les ondes de la radio algérienne, soulignant qu’il n’avait “point l’intention d’aller au bout de son quatrième mandat, comme ce fut le message rapporté par sa lettre du 3 mars dernier. Le Président a annoncé que s’il est réélu, ce sera à la conférence nationale de fixer la fin de son mandat. Il ne restera donc au pouvoir que de conduire sa mission déclinée dans sa lettre aux Algériens”.
Quant à l’inconstitutionnalité de son offre, celle d’ajourner l’élection du 18 avril prochain en attendant de préparer une période de transition, Ramtane Lamamra n’y voit rien d’illégal, puisque, selon lui, une telle pratique a été constatée chez l’ancien président de la République, Liamine Zeroual. “Quand Zeroual avait décidé de raccourcir son mandat, beaucoup de juristes avaient dit que ce n’était pas prévu par la Constitution. Mais c’était dans l’intérêt de la nation”, a-t-il estimé, remettant ainsi en cause la voix des juristes qui dénonçaient une pratique incompatible avec la Constitution. Feignant d’ignorer que le retrait de Liamine Zeroual était plutôt une démission prévue par les dispositions de la Constitution, contrairement à ce que propose Abdelaziz Bouteflika, qui n’est autre qu’un passage en force pour se perpétuer au pouvoir, le ministre des Affaires étrangères tente un autre justificatif, invoquant le risque d’instabilité dans la région.
En somme, l’offre d’Abdelaziz Bouteflika est, pour Lamamra, un gage de “stabilité et de permanence de l’État”. Quid des revendications de toute la société qui demande le départ de Bouteflika et de tout son système ? Pour répondre à cette question, Ramtane Lamamra use de la langue de bois pour dire que “l’éveil de la jeunesse est l’une des plus belles réalisations qu’il faudra mettre sur le compte des 20 années de Bouteflika”. Dans le foisonnement des initiatives que propose Abdelaziz Bouteflika dans sa dernière lettre aux Algériens, il y a une zone d’ombre qui tarde à être levée : comment et qui va conduire la transition proposée ? Ramtane Lamamra explique que c’est le Président qui veillera en personne à cet exercice et que c’est au gouvernement que reviendra la mission de mener les consultations et la prise de décision.
La composition de la nouvelle équipe gouvernementale sera annoncée sous peu. “C’est un changement important et substantiel. Une fois formé, le gouvernement va lancer des consultations et prendre des décisions importantes”, a indiqué le vice-Premier ministre, soulignant qu’“il n’y a jusqu’ici aucun conciliabule qui se tient avec l’opposition”.
Répliquant à l’idée d’une Constituante, il précise qu’entre cette formule et la conférence nationale proposée par Abdelaziz Bouteflika, il n’y a qu’une infime différence ; la Constituante est composée de personnes élues, alors que la conférence nationale a pour mission de ratisser plus large pour atteindre toutes les composantes de la société.
Quant à la participation de l’opposition, il dit vouloir compter sur sa proposition et qu’un appel à manifestation d’intérêt sera lancé.
Ali Titouche
The post Chargé de justifier les décisions de Bouteflika: Indigente plaidoirie de Lamamra appeared first on .
Après avoir fait une critique en règle du système, Saïd Sadi a déroulé des propositions pour “transformer le rejet du système en projet pour le pays”.
Pour Saïd Sadi, la solution à la crise, que vit actuellement le pays, doit commencer par le départ d’Abdelaziz Bouteflika, la démission du gouvernement et l’organisation d’élections libres et transparentes. L’ancien président du RCD, invité hier au Forum de Liberté, estime qu’“il faut transformer le rejet du système en projet” pour le pays. Après avoir fait une critique acerbe du système et du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, Saïd Sadi déroule ses propositions. “La période de transition comme sas devant permettre l’ouverture de discussions annonçant un nouveau départ est aujourd’hui admise”, indique-t-il. L’homme estime que “la démission du chef de l’État et de son gouvernement avant l’installation d’un gouvernement chargé de liquider les affaires courantes (gouvernement de transition, d’union nationale, intérimaire…) est désormais intégrée dans le processus alternatif”.
En troisième lieu, “l’installation d’une équipe (ou d’un binôme) chargée d’assumer les fonctions de la représentation symbolique de l’État est également acceptée”. À cela, Sadi ajoute la création d’une commission de préparation des élections et surtout la mise en place de “postulats démocratiques” qui seront la garantie pour un État républicain. “Ceux qui veulent participer à la transition doivent annoncer respecter l’égalité des sexes, la liberté d’expression, la liberté de conscience et de culte. Ceux qui refusent doivent être exclus du jeu démocratique. Il faut absolument avoir des garanties”, a indiqué Saïd Sadi.
Ce dernier précisera que la période qui s’ouvre doit se faire avec les nouvelles générations. “Ma génération doit aider, mais ne doit pas avoir d’ambition organique”, a-t-il indiqué tout en précisant que lui-même n’est “candidat à rien”. Pour l’invité du Forum de Liberté, “la classe politique a à apprendre de ce mouvement”. “La capacité à transcender les différences pour additionner les énergies et les intelligences, l’affirmation de la tolérance et du pardon qui évacuent les rancœurs et les frustrations qui ont été le ferment et le ciment de cette dynamique sont déjà riches d’enseignements pour le futur immédiat”, a-t-il indiqué. L’ancien détenu d’Avril 1980 a lié les événements en cours à l’histoire des luttes des Algériens depuis les siècles de différentes dominations. “La révolution démocratique qui doit consacrer l’élan citoyen du 22 février n’est, au fond, que la perpétuation d’une tradition de luttes inédites que le génie algérien est l’un des rares à oser et savoir déclencher”, a-t-il indiqué.
Ali Boukhlef
“Le pouvoir veut instaurer l’état d’urgence”
Saïd Sadi a révélé qu’il détenait des informations indiquant que le pouvoir irait vers l’instauration de l’état d’urgence. “J’ai eu une information d’une source dont je n’ai pas de raison de douter et qui dit que dans le cercle présidentiel, la démarche arrêtée est la suivante : pousser à l’exaspération la jeunesse pour aller vers l’état d’urgence. D’où, la nécessité de savoir que la volonté Bouteflika n’est absolument pas près de négocier une phase de transition, mais d’asseoir encore plus l’emprise de son clan sur le pays. Et qu’il faut encore plus de vigilance lors de ces manifestations.
Si on veut jouer le pire, on va faire les fous et on va se retrouver devant la Cour pénale internationale (CPI), et s’il doit y avoir un Gbagbo algérien (en référence à l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, présenté à la CPI, ndlr), alors chiche ! Gbagbo a essayé de ruser avec la rue ivoirienne. C’est souvent le destin des despotes qui ne savent pas partir à temps”, a-t-il dit. Estimant que “Bouteflika ne partira pas sans un rapport de force favorable” au peuple, Sadi propose d’adopter “les grèves générales” comme mode de protestation parce qu’elles “évitent les provocations” et “c’est très efficace”.
Ali B.
“La France est passée à côté de mouvements historiques de l’Algérie”
Invité à donner son avis sur la réaction de la France, Saïd Sadi a énuméré les “ratages” de la France officielle concernant l’Algérie. “Ce n’est pas la première fois que la France passe à côté d’un mouvement historique en Algérie. C’est une maladresse de plus. Il faut que les Algériens s’en souviennent. Pendant la guerre de Libération, François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, disait que la seule réponse à la rébellion est la guerre. Une fois l’indépendance acquise, le pouvoir français, plus particulièrement les socialistes, ont cru faire oublier leurs dérapages pendant la guerre et ont soutenu mordicus le FLN d’après-guerre qui n’avait plus de rapport avec le FLN historique.
Au point que des hommes comme Hocine Aït Ahmed ont été refoulés de l’aéroport d’Orly (Paris) parce qu’il avait parlé sur Europe 1. Ahmed Khider a été chassé de France, à l’instigation d’un certain Abdelaziz Bouteflika, pour que le FLN d’après-guerre ne soit pas fâché”, a rappelé Sadi. Plus direct, Sadi s’en est pris au chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier “a ses petites relations avec les notables du régime qui lui servent de points d’appui pour faire mûrir les contrats, les approches et les visions stratégiques. Il est dans son rôle. Mais ce n’est pas à lui de nous dire si les Algériens doivent accepter un chef de l’État octogénaire pendant que son pays se donne un quarantenaire flambant neuf”.
Ali B.
“L’opposition a ses faiblesses mais aussi du mérite”
L’ancien président du RCD est catégorique. Les cercles du pouvoir en place infiltrent les comptes sur les réseaux sociaux et les manifestations pour discréditer, entre autres manipulations, la classe politique, particulièrement l’opposition amenée à jouer un rôle déterminant dans l’étape actuelle de la vie du pays. “Faute de pouvoir sauver le système, ces agents et relais s’emploient à disqualifier toute la classe politique en amalgamant pouvoir et opposition”, a-t-il affirmé, hier, au Forum de Liberté.
Il a indiqué qu’une sémiologie étudiée est introduite méthodiquement dans les slogans, du genre : “Il n’y a pas d’opposition et d’opposants” ou “Les politiques se valent tous”. Pour lui, c’est une manière d’ériger des barrières entre les jeunes Algériens qui occupent depuis des semaines les rues, exigeant le départ de toutes les personnes incarnant le régime, et les militants politiques et de droits de l’Homme de longue date, structurés ou pas dans des partis politiques. “Ce travail de diabolisation des luttes pour les alternances démocratiques et la volonté de fractionnement des expériences participe d’une stratégie d’isolement du mouvement du 22 février pour en faire un ectoplasme informe et acéphale, livré à terme à l’usure ou, si possible, aux manipulations”, a-t-il prévenu sur un ton grave.
Il a jugé urgent de débusquer les infiltrés et de préserver ainsi les aspects sains de la révolte populaire. D’autant qu’il lui faudra, à un moment ou à un autre, une représentativité à différents niveaux. “Le mouvement n’a pas besoin de leaders, mais d’une organisation”, a suggéré Saïd Sadi. Des comités de quartiers, mais aussi dans les corporations et les catégories sociales, investies dans le rejet du système. “Un encadrement ne veut pas dire embrigader et étouffer la créativité des manifestants. Il faut, néanmoins, mettre en place une structure de personnes, admises par le peuple, qui pourra agir en son nom si les événements s’accélèrent”, a-t-il souligné.
Pour cet objectif, le capital expérience des partis et organisations de l’opposition n’est pas de trop. “L’opposition a ses limites et ses faiblesses. L’attaquer en disant qu’elle n’a rien accompli est une erreur. Elle a le mérite d’exister dans un régime qui a verrouillé tous les espaces d’expression et de militantisme”, a recadré l’homme politique, qui met en évidence, encore une fois, les missions conférées à la classe politique en cette conjoncture “sérieuse et complexe”. Elle sera encore plus efficace si elle apprend “de ce mouvement, la capacité à transcender les différences pour additionner les énergies et les intelligences, l’affirmation de la tolérance et du pardon”, a-t-il précisé. Jusqu’à présent, l’opposition s’est considérablement fragilisée par ses divergences idéologiques, mais surtout par ses disputes autour du leadership.
Ce sont des erreurs commises lors des rencontres de Mazafran 1 et qu’il ne faudrait pas rééditer, a averti Saïd Sadi. “Les ambitions sont légitimes, mais l’impatience relève de l’obscénité. Après la période de transition viendra le temps de s’engager dans les compétitions”, a-t-il conseillé. Pour ce qui le concerne personnellement, il affirme ne prétendre à rien sauf à apporter sa contribution pour faire avancer le processus de dépassement de l’impasse actuelle. “Ma génération a passé son temps en termes d’exercice du pouvoir. Je n’ai aucune ambition partisane ou exécutive. Mon rôle est d’aider, quand c’est utile et nécessaire, à passer le gué…”
Souhila Hammadi
Une “armée politique” ne peut être en phase avec “la nouvelle société”
Saïd Sadi a commenté les multiples interventions dans le débat public, depuis le début de l’insurrection populaire, du général de corps d’Armée Gaïd Salah. Il y a relevé des tergiversations, des maladresses et des contradictions. “Cela doit cesser pour le bien du pays, de l’armée et surtout de ceux qui ont disposé de cette institution en fonction de leurs positions et de leurs intérêts”, a-t-il asséné. “J’ai entendu récemment des paroles qui heurtent la conscience citoyenne et blessent chaque patriote.
Ce n’est pas à l’armée de porter des jugements sur le peuple ou d’en être fière, mais au peuple d’être fier de son armée, faut-il encore qu’elle le mérite”, a-t-il corrigé. “Une nouvelle société est en marche (…) Elle consacre la fin de l’armée politique et de son emprise sur la nation (…) Une page se tourne aussi pour l’armée. Celui qui n’a pas compris cet appel est condamné à rester sur le bas-côté de l’histoire”, prévient-il.
Souhila H.
The post Il l’inscrit dans la tradition des luttes inédites des algériens: “La révolution démocratique doit consacrer l’élan citoyen du 22 février” appeared first on .
Ce sont des centaines d’étudiants, rejoints par leurs camarades des autres universités, qui se sont organisés pour battre le pavé en brandissant des banderoles et des pancartes signifiant clairement qu’ils n’entendent pas cesser leur mobilisation.
Hier matin, les Oranais ont renoué avec la mobilisation, les marches, les rassemblements pour exprimer, encore une fois, le rejet et le refus de la prolongation du 4e mandat suite aux dernières décisions énoncées dans la lettre attribuée au chef de l’État. Ce sont en particulier les étudiants de l’université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (ex-USTO) et leurs enseignants, qui, depuis leur campus, ont organisé une imposante marche qui les a menés jusqu’au siège de la wilaya, placé sous protection. C’est ainsi que des centaines d’étudiants, rejoints par leurs camarades des autres universités, se sont organisés pour battre le pavé en brandissant des banderoles et des pancartes signifiant clairement qu’ils n’entendent pas cesser leur mobilisation.
Parmi eux, de nombreux enseignants dont certains sont heureux de voir se rencontrer enseignants et étudiants. “On devrait remercier Hadjar, depuis sa décision il a réveillé l’université et provoqué le rapprochement avec nos étudiants”, nous dira l’un d’eux. Empruntant la plateforme du tramway pour marcher, les étudiants ont scandé sans relâche des slogans tels que : “Pour un État de droit fondé sur la légitimité”, “Ne pas respecter la Constitution c’est un crime”, “Ni Bedoui, ni Saïd, ni prolongation”, “Pacifique, pacifique”, “Université en colère”… Devant le tribunal de la cité Jamel, une halte sera observée pour scander longuement “Justice libre et indépendante”.
Tout au long de leur procession, ce ne sont qu’encouragements, klaxons et applaudissements qui accompagnent les protestataires. Des bouteilles d’eau sont posées sur leur parcours. Arrivés devant la wilaya, l’accès sera limité par les forces de l’ordre, notamment le jardin lui faisant face pour empêcher les étudiants de filmer de loin leur rassemblement. Sur place et tout en symbole, “Min jibalina” sera reprise par tous alors que des portraits de Ben M’hidi étaient brandis. Néanmoins, n’était la vigilance des étudiants, des tentatives d’infiltrations de jeunes voyous, auraient pu provoquer un dérapage, surtout lorsque ces derniers ont entrepris de caillasser les étudiants qui avaient mis en place un cordon de sécurité.
Des enseignants ainsi que des lycéens ont également manifesté dans la matinée pour dénoncer, Nouria Benghabrit, la ministre de l’Éducation. Par ailleurs, de nombreux magistrats ont marché, hier après-midi, à Chlef, à côté des avocats et d’autres fonctionnaires de la justice, en soutien au peuple pour réclamer le départ du système “devenu indésirable”. Ils ont exigé également “que la constitution doit être strictement appliquée et respectée”.
D. LOUKIL/A. C.
The post Marche des étudiants et des enseignants universitaires à Oran: “Non aux clans, non à Saïd, non à la prolongation !” appeared first on .
Les participants à la réunion appellent à une forte mobilisation citoyenne en prévision des manifestations populaires prévues pour ce vendredi, notamment dans la capitale.
Des partis et des personnalités de l’opposition, réunis hier au siège du parti Al-Adala d’Abdallah Djaballah, ont appelé à la tenue d’une rencontre nationale ouverte à l’ensemble des représentants du front opposé à la voie de sortie de crise que propose le pouvoir en place.
Par voie, ils entendent les décisions prises par Bouteflika, lundi, à savoir le report de l’élection présidentielle, la prolongation du 4e mandat et la tenue d’une conférence nationale. ils considèrent que ces décisions constituent un “danger à la stabilité du pays et à l’unité nationale”. Ils plaident ainsi pour l’ouverture d’un dialogue “sérieux” pour l’élaboration d’une feuille de route de “transition démocratique”. Cette réunion, la cinquième du genre, a connu la participation, notamment, des principaux partis islamistes, MSP, El-Adala, le parti d’Ali Benflis, Talaie El-Houriat, et des personnalités dont l’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, et l’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Mustapha Bouchachi.
Deux anciens responsables du FIS dissous, en l’occurrence Kamel Guemazi et Ali Djeddi, ont également pris part à cette réunion. Dans un communiqué rendu public à l’issue de cette réunion, les participants plaident pour que le contenu de la feuille de route de transition soit inspiré des revendications exprimées par le peuple à l’occasion des marches qui se poursuivent à travers l’ensemble du territoire. L’objectif, soulignent-ils, étant de fonder un nouveau système “loin de ce que dictent les forces extraconstitutionnelles”. Ils appellent, dans la foulée, à une forte mobilisation citoyenne en prévision des manifestations populaires prévues pour ce vendredi, notamment dans la capitale. Réaffirmant leur “soutien total” au front populaire, ils mettent en garde contre « “l’implication de l’Armée (ANP) dans les tractations politiques”. L’armée, soutiennent-ils, doit se limiter à des missions constitutionnelles et à veiller au respect des revendications du peuple.
Les participants à cette réunion, cinquième du genre, lancent, par ailleurs, un appel à l’ensemble des députés “intègres et sages” leur demandant de se retirer des deux Chambres du Parlement.
Enfin, ils n’ont pas raté l’occasion, pour réitérer leur “refus catégorique de toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays”, allusion au parti pris de la France en faveur du pouvoir algérien dans son bras de fer avec le peuple.
Il convient de signaler que la réunion d’hier a connu la défection d’au moins deux partis, à savoir le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et l’Union des forces socialistes (UDS).
Farid Abdeladim
The post Réunion, hier, à Alger, des partis et des personnalités de l’opposition: Appel à une grande mobilisation pour vendredi appeared first on .
Cet ouvrage se veut un guide aux mamans, à l’aide de témoignages poignants de femmes infatigables et courageuses pour accompagner leurs enfants frappés par cette “maladie” toujours incomprise dans notre pays.
Après avoir édité son premier ouvrage L’autisme : témoignage d’une femme algérienne en avril 2018, l’auteur Rachid Harbi revient avec un deuxième tome intitulé L’autisme : synergie ! qui va paraître incessamment. Dans ce précieux ouvrage, qui se veut un guide aux mamans à l’aide de témoignages poignants de femmes infatigables et courageuses pour accompagner leurs enfants frappés par ce “mal” toujours incompris dans notre pays, l’auteur rappelle que la prise en charge de cette pathologie est loin d’être satisfaite à cause du manque de structures spécialisées et surtout de spécialistes dans ce domaine.
À travers des témoignages vivants et édifiants à plus d’un titre, l’auteur note en premier lieu que l’autisme demeure un fléau interrogatif et surtout évolutif de par les recherches véhiculées à travers le monde, si bien qu’il faille s’enquérir chaque fois et à tout moment des récentes découvertes. “Des raisons me poussent à penser qu’aucun être, aucune association ni autre institution ne peuvent circonscrire, à eux seuls, les contours de la planète de l’autisme”, pense-t-il. C’est pourquoi Rachid Harbi estime qu’un échange d’idées pour une synergie utile permettra d’écouter et d’élaguer l’isolement d’un naufrage annoncé.
D’ailleurs, pour confectionner ce manuel, s’il convient de le nommer ainsi, son auteur a traduit avec fidélité les témoignages et les expériences des mamans d’El-Mehdi, de Djaâfar, de Lynda, autrement dit des femmes combattantes qui accompagnent leurs enfants “malades” dans leur vie de tous les jours en la transformant en quotidien normal. Les expériences de ces braves mères sont explicites et démontrent bel et bien que la rage de vaincre de ce mal est de mise. “Sans tabou et avec spontanéité, pour une vérité subie, et convaincu que leurs idées ne seront pas vaines mais plutôt utiles et fructueuses pour lesquelles j’invite le lecteur à s’en imprégner”, souligne Rachid Harbi dans ce deuxième tome. “Je précise que leurs écrits ont été repris fidèlement sans souci de la fioriture littéraire, car les témoins se sont exprimés librement, sans contraste dans le creux de mémoire, de cœur et de spontanéité”, mentionne-t-il encore. “C’est le désert total… côté étatique”, s’indigne une maman outrée.
En épilogue, Rachid Harbi écrit : “À travers ces témoignages, l’on note qu’une frange de notre société patauge et vit dans une indifférence sidérale. Celles ou ceux qui se sont exprimés ont mis la toge pour une défense de la liberté de dire. Leur générosité m’a permis de confectionner cet ouvrage. Ces témoignages ont traduit une complicité pour la confection d’une grille à la mesure d’un transfert d’une détresse vécue par les mamans.” D’ailleurs, très attentif à ces appels et ces cris de détresse, l’auteur a saisi aussi l’occasion pour interpeller la ministre de l’Éducation nationale à ce propos. Alors que sur la quatrième de couverture de ce livre de 127 pages, l’auteur juge l’autisme ! “À ce choc enivrant, je fus résolu, encore une fois, à m’interroger pour noter que le silence est l’un des plus mauvais combats.
Compiler les interventions des personnes attentives qui vivent à leur manière le déroulement ardu, pénible, au demeurant, de ce handicap qui ronge et dérange des milliers de familles algériennes, m’a paru utile si ce n’est nécessaire.” Enfin, il est à rappeler que Rachid Harbi est aussi auteur de Vérités sur l’incarcération des cadres gestionnaires, Une vie, une phobie, un espoir, Chebha, roman, Une courtisane aux péripéties à l’eau d’ortie et L’irréel, recueil de poèmes.
O. Ghilès
The post L’ouvrage comprend des témoignages de “mères courage” – “L’autisme : synergie !” de Rachid Harbi bientôt sur les étals appeared first on .
La régionalisation et la laïcité, deux mots qui fâchent l’Algérie entière ou presque. Deux mots qui sèment l’animosité chez les Algériens, du moins la plupart. Un état mental sociétal qui surpasse l’appartenance à un tel groupe social ! Et pourtant ces deux mots, ces deux concepts demeurent, à mon sens, une clé parmi d’autres capable de répondre à un grand lot de nos problèmes modernes.
Dans le sens philosophique de ces deux mots résident quelques réponses aux échecs qui gangrènent notre société, aux agacements à caractère socioéconomique et aux contrariétés à caractères religieux-identitaires. Mais pour approprier ces deux mots qui fâchent les Algériens, il faut une classe politique propre et courageuse et une intelligentsia visionnaire, critique et rationnelle. Face aux crises qu’a connues l’Algérie depuis les années de la guerre d’indépendance et qui continuent jusqu’au jour d’aujourd’hui qui ont rongé le pays, la classe politique basée sur le populisme stérile n’a jamais eu le courage d’interpeller et creuser dans le sens de ces deux mots : régionalisation et laïcité.
L’ogre de la laïcité : en Algérie, dès qu’on évoque la laïcité, le mot nous renvoie directement à une interprétation erronée. Il est interprété comme synonyme d’“athéisme”. Ainsi, aux yeux des Algériens, tout intellectuel laïc est vu comme un antireligieux. Un apostat ! Un juif ! Un communiste ! Dans une telle société sclérosée, il faut avoir le courage politique et intellectuel pour dire : on a besoin d’un État laïque afin de gouverner civilement ce beau pays, sans concession idéologique ou religieuse. Usant d’un discours archaïque et une rhétorique passéiste, le populisme religieux active sur tous les tribunes afin de pousser la laïcité sur le podium d’accusé.
La religiosité populiste est l’ennemi initial de la religion, toutes religions confondues. Elle assèche la religion de sa dimension spirituelle pour, par la suite, l’offrir au charlatanisme politique ou social ; les escrocs des roqia et les zaïms des partis politiques islamiques. La laïcité est un cadre juridique et institutionnel de la gouvernance. Elle est une vision qui appelle à respecter la religion en la sauvegardant de toute pollution politique ou tricherie administrative. La laïcité est le garant des droits à la citoyenneté participative pour tous ceux et celles qui conçoivent la patrie et qui se partagent l’espace public.
Malheureusement, les pouvoirs politiques successifs en Algérie indépendante, les programmes scolaires à connotation religieuse, les médias avec leur vision propagandistes ou clientistes… tous ces appareils enrhumés, usant d’un enthousiasme populiste, ont déclaré une guerre ouverte, annoncée ou déguisée contre la laïcité, contre la citoyenneté, contre la liberté confessionnelle et pourtant assurée par la Constitution. La laïcitophobie (phobie de la laïcité) est une arme efficace utilisée par le pouvoir populiste- religieux contre toute sorte d’éveil de citoyenneté politique ou culturel dans la société.
La régionalisation est un mot qui fait peur en Algérie. Il est le mot ou le concept qui fâche les Algériens, pas tous. Et pourtant on n’a jamais essayé de le décortiquer loin de l’activisme politico-idéologique. En Algérie, évoquer la régionalisation, c’est menacer l’unité nationale ! Défendre la régionalisation, c’est se ranger avec les ennemis de l’indépendance ! Et pourtant la régionalisation est un cadre politico-culturel et structurel qui assure la force de la diversité d’un pays. Assure la répartition juste et égalitaire des richesses de la nation. Assure l’épanouissement du génie pluraliste de la nation. Assure la diversité créative. La régionalisation est un mode de gouvernance capable de lutter contre la corruption qui gangrène le centre et les centristes. La régionalisation est l’espace culturel qui encourage toutes les énergies locales à se développer : littérature, cinéma, art culinaire, chanson, artisanat, agriculture, tourisme… Ces énergies locales sont le fondement solide de l’âme nationale.
Il n’y a pas de culture nationale sans une culture locale régionale vivante, en bonne santé. La régionalisation est une force pour un pouvoir démocratique. Une énergie renouvelable pour la démocratie et pour le développement économico-social propre. En Algérie, le pouvoir politique centriste et autoritaire a toujours peur de la régionalisation. Parce que cette dernière fait barrage à son hégémonie et le déplume de la corruption qui est l’essence même de son existence. Le pouvoir politique centriste autoritaire a toujours peur de la régionalisation parce que cette dernière est la matrice de la citoyenneté participative, elle est l’âme de l’existence de toute nation.
Afin de garder et de sauvegarder ses privilèges et ceux de sa clientèle et ses alliés, le pouvoir centriste despotique, usant d’un discours populiste, utilisant les médias corrompus, brandit, à l’occasion de toute crise, la régionalisation comme une menace de l’État-nation. L’État-nation fort par sa démocratie, par l’alternance générationnelle, est une nation fondée sur la laïcité comme cadre qui respecte toutes les composantes de la société, sans exclusion aucune, et sur la régionalisation comme énergie renouvelable pour l’équilibre et la répartition du travail et des richesses. Malheureusement ces deux mots qui sont le fondement de la société moderne fâchent les Algériens, pas tous !
A. Z.
The post …Souffles…souffles…souffles…Les deux mots qui fâchent les Algériens ! appeared first on .
The post Vidéo : les artistes protestent contre le prolongement du 4e mandat de Bouteflika à Constantine appeared first on .
Après une première défaite en Champions League d’Asie, Al Sadd se devait de réagir, mais la mission n’a guère été facile face à l’équipe Iranienne Prespolis, finaliste de la dernière édition. Et encore une fois, le club qatari s’en est remis à son buteur algérien, Baghdad Bounedjah.
En effet, Al Sadd s’est imposé à la dernière minute grâce à l’avant-centre des Verts. L’international algérien a eu beaucoup d’occasions, à la 34e minute il fait une magnifique percée balle au pied mais son tir a été détourné par un défenseur, Bounedjah a ensuite marqué juste avant la fin de la première période, mais l’arbitre a refusé le but à cause d’un hors-jeu douteux ; Score de la première période 0-0.
En deuxième mi-temps, Bounedjah a tout fait pour donner l’avantage à son équipe et il a eu plusieurs occasions, à la 50e minute l’attaquant algérien frappe au but mais trouve un très bon gardien Ali Reda, qui était l’un des meilleurs en phase de groupes de la dernière coupe du Monde. Quelques minutes plus tard, Bounedjah tente une nouvelle fois un tir qui se dirigeait tout droit dans les filets, mais la vigilance du gardien l’en a empêché encore. Bounedjah a ensuite joué le rôle de passeur lorsqu’il a donné une très belle passe pour son capitaine, mais ce dernier rate lamentablement l’occasion.
Les minutes s’écoulent et Bounedjah à la dernière seconde dans les arrêts de jeu libère son équipe en inscrivant son premier but dans la compétition, après avoir suivi le ballon et mis dans les filets adverses. Même si Bounedjah était dans une position illicite, l’arbitre a accordé ce but important qui offre les premiers trois points pour Al Sadd dans la compétition.
L’attaquant international algérien avait terminé meilleur buteur de cette même compétition la saison passée. Il avait également égalé le record réalisé dans ce registre. Il avait inscrit 13 buts lors de la prestigieuse compétition asiatique des clubs qualificative au mondial, égalant au passage le record des buts lors d’une seule édition détenu par un duo brésilien.
Le baroudeur du championnat qatari avait déclaré, lors de la réception de son trophée, que ce dernier va l’encourager à faire plus lors des prochaines échéances. Décidemment, il annonce déjà la couleur.
Hakim S.
The post Ligue des champions d’Asie: Bounedjah s’illustre encore appeared first on .
Son absence remarquée à la cérémonie de célébration du 51e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG) a relancé le débat sur la capacité d’Ali Bongo Ondimba à diriger le Gabon jusqu’à la fin de son mandat en 2023.
La rue gabonaise bouillonne depuis des semaines et réclame la départ du président Ali Bongo Ondimba, en convalescence prolongée depuis le 24 octobre 2018, après l’accident vasculaire cérébral qui l’a éloigné du pouvoir depuis. Hospitalisé durant plusieurs semaines en Arabie Saoudite, le président gabonais se trouve actuellement au Maroc, où se sont ses ministres qui se déplacent pour expédier les affaires courantes et échanger avec lui sur les questions liées à l’actualité du Gabon.
Cette absence prolongée inquiète de plus en plus les Gabonais qui avertissent contre “les conséquences néfastes de cette situation sur le fonctionnement normal de l’État”, lit-on dans une déclaration d’une coalition de l’opposition publiée mardi par la presse locale. Rassemblés autour d’un groupement de partis politiques de l’opposition, dénommé PG-41, ces mouvements ont dénoncé ce qu’ils qualifient de “mises en scène” du gouvernement pour cacher la vérité “sur les capacités réelles du président de la République à assumer ses fonctions”. Faisant référence aux partisans de Bongo, les leaders de l’opposition estiment que “la situation n’est pas aussi simple qu’ils le disent. Elle est grave”.
Et d’expliquer que “le Conseil de ministres qui est l’organe de décision du pouvoir ne se tient plus normalement”, lit-on dans les colonnes du journal local L’Union. En face, les autorités essaient de calmer la rue et l’opposition en usant des menaces envers tous ceux qui réclament le départ d’Ali Bongo. Dans un communiqué du Premier ministre Nkoghe Bekale, le gouvernement s’est attaqué à “certains compatriotes, leaders de partis politiques, responsables syndicaux, membres de la société civile” qu’il accuse de commettre “des actes et des propos désobligeants à l’égard des personnalités politiques”, et d’appeler “à la désobéissance et à la rébellion contre les institutions régulièrement établies”, a rapporté le quotidien en ligne Info24.
Selon toujours ce journal, en l’absence du chef de l’État, “la confiscation du pouvoir du peuple s’organise de plus bel”, expliquant qu’“après avoir fait des pieds et des mains pour faire élire Faustin Boukoubi à la tête de l’Assemblée nationale gabonaise, la présidente de la Cour constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo prévoirait déjà de pallier les ennuis de santé d’Ali Bongo”, en manœuvrant afin que la présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson, puisse achever le mandat du président, en cours jusqu’en 2023.
Selon le journal Lettre du continent, la haute magistrate dispose du soutien de Pascaline Bongo et du directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Fargeon, pour trouver une parade à la vacance du pouvoir à Libreville. Comme dans une majorité de pays africains où le viol de la Constitution est monnaie courante, au Gabon la présidente de la Cour constitutionnelle compte aussi outrepasser les règles du jeu politique en modifiant la première loi du pays. “Il est prévu de modifier le fameux article 13 de la Constitution pour y ajouter, comme en République démocratique du Congo, que le président de l’Assemblée nationale achève le mandat présidentiel en cas de défaillance du président de la République”, rapporte la presse locale.
Lyès Menacer
The post Éloigné du pouvoir depuis son AVC le 24 octobre 2018: Ali Bongo continue de diriger le Gabon à partir du Maroc appeared first on .
Le nouveau premier ministre, Noureddine Bedoui, annonce, ce jeudi, que les consultations vont commencer juste après la formation de son gouvernement.
Lors d’une conférence de presse animée en compagnie de son vice ministre, M. Bedoui déclare que «les portes du dialogue sont ouvertes à tous le monde sans exception», et appelle à un dialogue sans contraintes et sans aucun complexe afin de répondre aux attentes des algériens.
Interrogé au sujet de la composition de son gouvernement, le nouveau Premier ministre s’est contenté de dire que qu’il sera composée de jeunes et de femmes.
The post Bedoui: les consultations vont commencer après la formation du gouvernement appeared first on .
Après la France qui s’est exprimée, par son président, à partir d’un pays africain, Djibouti, en l’occurrence, ou Emmanuel Macron était en visite, et Moscou, via un commentaire de la porte parole de la diplomatie russe, Zakharova, publié sur le site du ministère des Affaires étrangères, le porte-parole de la diplomatie américaine Robert Palladino s’est exprimé, à partir de Washington, sur la situation en cours dans notre pays.
Si dans les rapports et les relations internationales il est permis de se prononcer sur une actualité d’un pays ou sur des évènements, en se gardant de dépasser des lignes rouges, que nul n’ignore, des responsables, notamment occidentaux persistent à les dépasser, car l’ingérence est un des instruments promu, dans leur politique étrangère. En allant jusqu’à exprimer son avis, alors que les millions d’algériennes et algériens qui sortent depuis le 22 février dernier, à travers le pays, pour le changement, ne lui ont rien demandé, le président français a fait savoir mardi, que son souhait est que la «conférence nationale» annoncée par le président Bouteflika, destinée à rédiger un projet de Constitution, puisse déboucher, poursuit le locataire de l’Elysée, à une «transition d’une durée raisonnable» a-t-il précisé.
Raisonnable pour qui, à qui et de surcroît par rapport à quoi ? alors que la période de transition concerne exclusivement la scène algérienne, qui est la seule habilitée, souverainement, faut-il le rappeler au président français, de décider, si elle devrait déjà être une étape, et si il est décidé ainsi, à elle seule aussi, de trancher, sa durée, qu’elle soit courte, longue, et dans les deux cas, elle est raisonnable pour l’Algérie et son peuple, même si elle ne le sera pas, selon le souhait du locataire de l’Elysée.
Alors que celui-ci s’en est allé à se prononcer sur des questions exclusivement algéroalgériennes, le président français s’est attelé à exprimer son « souhait » sur ce qui anime l’actualité algérienne, alors qu’il avait pris tout son temps, des jours durant, dès l’avènement du mouvement des gilets jaunes, à travers l’ensemble des régions de France, avant qu’il décide de prononcer un discours officiel, à la Nation, ce qui n’a pas empêché la suite de la contestation des gilets jaunes, à ce jour, chaque samedi, même après sa tournée et ses débats. Il est à se demander sur les raisons à l’origine de la prise de décision de faire ses déclarations sur la situation dans notre pays, à partir d’un pays africain, et que du côté de Moscou et Washington, c’est les porte-paroles, de leur diplomaties respectives, via un commentaire, sur le site des affaires étrangères pour la Fédération de Russie et une déclaration, lors d’un point de presse, pour le porte parole de la diplomatie américaine.
Si la responsable russe, Zakharova, a affirmé que son pays « considère les événements qui se déroulent en Algérie comme une affaire strictement intérieure d’un pays ami de la Russie», avant d’ajouter que « nous espérons que les problèmes qui se posent continueront à être résolus de manière constructive et responsable par le biais d’un dialogue national visant clairement à établir la stabilité et des conditions favorables pour le développement continu de l’Algérie sur la voie d’un changement politique et socio-économique qui soit dans l’intérêt de tout le peuple algérien» a indiqué Maria Zakharova. Quant à Washington, Robert Palladino ne s’est pas directement prononcé sur les décisions annoncés par le chef de l’état, mais il s’est focalisé sur le report de la présidentielle d’avril prochain, déclarant que « nous surveillons de près les informations sur un report des élections » a-t-il fait savoir.
Entre le propos de Washington « surveiller de près » et « transition d’une durée raisonnable» de Paris, l’opinion nationale saura sans nul doute, notamment demain, répondre sèchement à ces derniers, leur opposition à toute ingérence étrangère, ne serait-ce verbale, dans les affaires internes du pays, et nul n’ignore, l’Algérie et son peuple, se sont toujours opposés aux ingérences, qu’elles que soient leur nature et contours, ailleurs, dans le monde, et s’agissant de leur pays, conscients depuis longtemps de ces dangers, et plus récemment, avec ce qui s’est passé, en Libye, Irak et Mali, ils sauront sans aucun doute faire barrage et mettre en échec les plans des bureaux obscurs, opérant d’ici ou d’ailleurs, pour déstabiliser le pays, en ces semaines de mobilisation populaire pacifique, pour des lendemains meilleurs pour leur pays, non celle promue par des acteurs occidentaux, sous des slogans de démocratie du jasmin, bourrée d’épines empoisonnées, à l’origine des drames et les turbulences que vivent à ce jour, l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, le Venezuela et le Yémen.
Karima Bennour
The post Le mouvement populaire en Algérie et les mesures annoncées par le chef de l’état: La France «souhaite» et Washington «surveille» appeared first on .
The post Vidéo : à leur tour, les employés de l’OPGI et de l’Algérienne des Eaux de Béjaïa rejoignent la protesta contre le système appeared first on .
Reghis Rabah*
Il faut souligner d’emblée que les théories politiques classiques de contrôle des masses semblent être dépassées par l’avènement du TIC.Aujourd’hui il suffit qu’un simple citoyen exprime ses impressions à ses amis sur une page d’un réseau social, ces derniers la partagent et des millions d’autres en prennent connaissance et peuvent ressentir la même chose et se donnent ainsi rendez vous pour la porter tout haut dans la rue et ainsi tout s’enchaine pour devenir une protesta.
D’autre part, la protestation contre les leaders africains qui s’accrochent au pouvoir n’est pas spécifique à l’Algérie. En effet, plusieurs chefs d’Etat africains ont travaillé à leur maintien au pouvoir à partir de 2013 bien que la Constitution de leur pays le leur interdise. Que ce soit au Burkina Faso, mais aussi au Burundi, en République du Congo (Congo-Brazzaville), en République démocratique du Congo (RDC) ou au Rwanda, aucun président n’a pu s’échapper à ces types de protestations semblables à celles qui se déroulent actuellement en Algérie depuis le 22 février dernier et qui prend de l’ampleur d’un vendredi à l’autre. Pourtant, les signes avant-coureurs ne manquaient pas. Après l’Algérie, le Cameroun, le Tchad, l’Angola ou l’Ouganda, une nouvelle vague de modifications constitutionnelles a été entreprise sur le continent africain. Les arguments utilisés pour justifier ces mesures sont invariables : le besoin de stabilité, la nécessité de poursuivre une œuvre inachevée et la réponse à une demande populaire. Il se trouve que le ras- le- bol populaire ne faiblit pas jusqu’en général un gain de cause incontestable mais des virus s’incrustent dans ces mouvements en général à quelques exceptions prés paisibles, organisés et surtout disciplinés pour s’approprier leurs honnêtes revendications et devenir des intermédiaires politiques pour inscrire leur propres désirs qui non seulement ne sont pas opportuns mais dévient le mouvement de sa ligne de protestations vers d’autres desseins, au demeurant souvent aventuriers. Pour le cas de l’Algérie, plusieurs sons de cloche commencent à se développer au fur et à mesure que cette protesta prenne de l’ampleur. Pour ceux qui sont contre le report de cette mascarade d’élection, ils soutiennent que cette protesta est provoquée par les pouvoirs publics et son organisation sans faille est conduite par les parties de la coalition du soutien au cinquième mandat pour pousser à la désobéissance afin d’instaurer l’état d’urgence et donc l’armée s’occupera du reste. Pour cette frange, le général Ali Ghediri est le seul qui sauvera le pays de ce scénario si on voterait pour lui.De l’autre part, la chaine Al Magharibia qui est actuellement réquisitionnée en diffusion « spéciale Algérie », se propose d’être un forum pour permettre à ce mouvement de désigner ses propres interlocuteurs afin de concrétiser leurs aspirations avec le pouvoir en place. Dans les tables rondes qu’elle organise sur le sujet, des propositions surprenantes apparaissent comme le retour à la situation de 1991 et remettre les clés aux vainqueurs encore vivants des responsables du Front Islamiques du Salut (FIS). Un autre insiste sur une option fédérale de l’Algérie pour donner plus d’autonomie aux régions mais derrière cette dernière, vise t- on leur indépendance ? Enfin le siège de Talaie El Hourriet devait regrouper ce dernier jeudi 15 partis d’opposition, quatre syndicats indépendants et 35 personnalités nationales et activistes politiques avec comme invité d’honneur deux membres du FIS dissous en l’occurrence Kamel Guemazi ancien maire de Bab El Oued et Ali Djeddi pour se donner en spectacle dans une prière conduite par ces dernier.
Pourtant, la religion exige la discrétion dans sa pratique. Vise t- on par là d’envoyer un message ? Sinon lequel ? Au rythme où va la récupération des uns et des autres, le report des élections présidentielles pour une préparation sérieuse de la succession serait une option du moindre mal quitte à supporter Bouteflika cette année. Ensuite à quoi servirait-il de gaspiller 50 milliards de dinars sans compter le manque à gagner d’une journée fériée pour une formalité non nécessaire.1-L’opposition Algérienne s’est historiquement éloignée de sa base
Les leaders politiques comme Ali Ghediri, Louisa Hanoune, Ali Benflis et bien d’autres qui voulaient se mêler aux foules des manifestants le vendredi 8 Mars, ont été hués voire même invités à quitter les lieux. Leur appel à leurs parlementaires et élus locaux n’a pas été entendu. Ils se sont montrés en faits comme des barons sans base. Face à l’atomisation de l’opposition qui pour se maintenir a besoin d’une aide des pouvoirs publics pour survire sommes nous entrain de vivre la fermeture du champ démocratique après les événements de 1991. « Rappelons que le gouvernement de Mouloud Hamrouche de septembre 1989 à juin 1991, est encore aujourd’hui comme celui qui a ouvert le plus d’espaces de libertés dans l’Algérie indépendante.
Succédant à Kasdi Merbah, ancien chef des services de renseignements, plusieurs fois ministre puis Premier ministre, Mouloud Hamrouche s’est lancé dans une politique d’ouverture politique et économique tous azimuts : il a fait adopter une loi sur la monnaie et le crédit, pièce centrale de la gestion de l’économie et tente de mettre fin aux taux de change administrés, le dinar commence à être dévalué. Dans le domaine agricole, les grands domaines socialistes sont progressivement privatisés et une grande partie des terres nationalisée est restituée à leurs anciens propriétaires. Il cherche également à mettre fin au centralisme administratif à l’intérieur et à promouvoir l’insertion de l’économie algérienne dans l’économie mondiale. Sur le plan politique, il autorise la presse privée et ouvre totalement les médias publics. Pour la première fois, la télévision accueille des débats politiques riches, libres, contradictoires et sans langue de bois. Il encourage également la formation des partis politiques.
Certains, comme le Front islamique du salut, se créent en contradiction avec les termes de la Constitution de 1989 qui interdit l’existence d’associations à caractère politique sur des bases religieuses. Il minimise d’ailleurs la portée de la victoire du FIS lors des élections locales de juin 1990, la considérant comme un vote sanction ponctuel contre le FLN qu’il s’emploie à rénover. Il prend une mesure qui lui procure beaucoup d’ennemis au sein de l’ancien parti-État : faire élire les candidats FLN aux législatives par leur section, coupant ainsi l’herbe sous les pieds des barons du parti qui n’ont aucune base électorale. Entretemps, le FIS qui a lancé sa grève générale en mai 1991 voit son mouvement s’essouffler.
À la surprise générale, l’armée a lancé une offensive contre les manifestants. La version officielle justifie cette intervention en affirmant que la grève du FIS était en train de tourner à l’insurrection, menaçant gravement l’ordre public. Une autre hypothèse très souvent évoquée : cette intervention est la conséquence de la tentative de remise en cause des rapports de forces internes au régime par Mouloud Hamrouche. En mettant en jeu « les équilibres considérés comme fondamentaux par le Commandement militaire », le chef du gouvernement a poussé les militaires à intervenir. Par ailleurs, certains ont formulé l’hypothèse selon laquelle des hauts gradés, opposés à l’islam politique, auraient encouragé le leader du FIS Abassi Madani à se saisir du pouvoir afin de disposer d’un prétexte pour intervenir et éliminer le parti islamiste, seule organisation capable de se substituer au FLN et détruire le système mis en place depuis l’indépendance. Finalement, les conservateurs du FLN et le FIS obtiennent ce qu’ils cherchent à savoir la chute du gouvernement Hamrouche et le report des élections législatives.Mouloud Hamrouche va ensuite entrer dans l’opposition et dénoncer l’arrêt du processus électoral de janvier 1992. En compagnie d’Abdelhamid Mehri, il prône une solution politique et souhaite refonder le FLN. Mais son message reste lettre morte et la parenthèse démocratique se referma. Depuis, les mouvements politiques ont de tout le temps donné l’impression d’avoir une existence végétative, seulement interrompue à intervalle régulier par la perspective d’une échéance électorale. N’ayant plus de structures de base opérationnelles en dehors des élections, les partis politiques sont devenus des clubs où accourent les opportunistes de tout poil à l’occasion de chaque consultation électorale propulsant à la gestion des collectivités locales (APC) des militants sans culture politique et sans véritable engagement, produisant des gestions décevantes, voire aussi catastrophiques que celle, tant décriée, des représentants du pouvoir (FLN, RND, islamistes).
La quête d’une parcelle de pouvoir, apparaît comme l’unique objectif des partis algériens de l’opposition, ce qui finit par les discréditer aux yeux de l’opinion publique. Elle ne vise pas à se substituer au pouvoir en place à travers un combat militant. Il s’agit plutôt de jouer le jeu des gouvernants afin d’accéder à de hautes fonctions, voire à des portefeuilles ministériels quitte à se compromettre. Les acteurs de ce jeu bénéficient de gratifications matérielles non négligeables dans la mesure où l’indemnité mensuelle d’un député est d’environ 300 000 dinars algériens (soit 2 300 euros dont 20 % sont reversés au parti).Les revenus tirés de la rente permettent de créer, sinon du lien politique, du moins des allégeances. L’augmentation médiatique et substantielle (300 %) des indemnités des parlementaires en septembre 2008 est assimilable à une forme de clientélisme d’État. Par ailleurs, les prérogatives déjà limitées du parlement sont amoindries par un exécutif fort et des députés faibles. Ceux-ci, qu’ils soient opposants ou non, comme le montrent les images de la télévision publique, se font remarquer par leur absentéisme parlementaire mais aussi par leur suivisme aveugle et leur manque de réactivité.
Les parlementaires acceptent qu’un gouvernement soit nommé sans présenter son programme. Ils votent les lois de finance sans que l’exécutif présente son bilan et parfois adoptent des textes de loi contradictoires. Ainsi, la révision de la Constitution dont l’objectif principal était de renforcer l’exécutif et surtout de supprimer l’article limitant à deux le nombre de mandats du président de la République, a été approuvée à une majorité écrasante sans débat aucun, ouvrant ainsi la voie à une présidence à vie pour Abdelaziz Bouteflika, à l’instar d’autres dictateurs arabes, notamment en Tunisie, Libye, Syrie, et Égypte. Sur le plan purement procédural, le processus électoral en Algérie est donc bien rodé. Sur le plan politique, il l’est tout aussi.
Ces élections, pourtant pluralistes, ne suscitent que très peu d’inconnues quant aux vainqueurs. Les partis de la coalition présidentielle arrivent sans suspense en tête. L’inconnue, en revanche, concerne les détails chiffrés qui offrent une intéressante grille de lecture pour tenter de décoder l’évolution complexe des rapports de force. En ce qui concerne le régime, le multipartisme ne lui a pas permis de se doter d’une légitimité démocratique, mais il lui a donné la possibilité d’avoir une « démocratie de façade » utile pour son image à l’étranger. Tout comme de nombreux autres pays, Russie ou Égypte par exemple, cette façade institutionnelle de démocratie, qui inclut des élections pluralistes régulières, sert en fait à dissimuler et à reproduire les dures réalités de la gouvernance autoritaire . Mais ces régimes violent systématiquement les principes de la liberté et d’égalité, caractéristiques fondamentales de la démocratie, transformant ainsi les élections en instruments du régime autoritaire »
2-L’opposition justifie ses échecs par des subterfuges divers
Il ne faut pas se voiler la face, la participation des différents partis à la gestion des collectivités locales et des préoccupations législatives n’a jamais assuré un partage de pouvoir et encore moins son équilibre. Par contre, les différentes sorties de l’exécutif au sujet des partis qui boycotteraient les prochaines élections législatives montrent incontestablement la gêne pour ne pas parler carrément de la déroute de l’establishment dans la démarche de leur poursuite dans la stratégie de continuité et surtout leur aveu d’échec de trouver un leader charismatique comme alternative. La tentative des personnalités politiques comme Lamamra, Lakhdar Brahimi ou même Chakib Khelil semble s’éloigner puisque leur Cv n’a pas recueilli l’unanimité de l’ordre établi.
Depuis quand, le pouvoir s’inquiète- il de la représentation des citoyens dans l’hémicycle alors qu’il tire sa légitimité depuis la soit disant ouverture du champ politique avec des élus qui chauffent les chaises ? Non seulement ces élus s’accommodent avec le système mais lui donnent une crédibilité dans tout ce qu’il entreprend Cette fois ci à en croire un leader islamiste qui affirmait à la chaine Al Magharibia que c’est le pouvoir qui insiste pour que leur aile s’unisse et c’est ce qu’ils semblent faire pour satisfaire cette sollicitude. Les citoyens ont remarqué que le dernier trimestre de l’année 2016 a été très chargé pour le président de la république qui a fait plusieurs sortie d’inauguration dont la dernière est celle de la nouvelle ville de Sidi Abdellah.Il s’exprime peu par personne interposée et voilà qu’il accorde carrément une interview au Groupe Business Oxford dans laquelle chiffres à l’appui il fait l’éloge « économique » de ses 4 quinquennats avec une perspective rassurante pleine de défis dont notamment l’allégement de l’Algérie vis à vis de sa dépendance des hydrocarbures. Le plus surprenant est qu’aucun quotidien national privé n’a fait la moindre allusion à cet entretien à part les médias lourds de l’Etat et El Moudjahid, exception faite de certains journaux électroniques comme Al Hugginton Maghreb ou Matin d’Algérie. L’ont-ils considéré comme un non événement eu égard au match qui opposait le lendemain l’Algérie à la Tunisie ou n’ont en ils pas cru leurs oreilles ?
Pourtant, cette forte médiatisation par spot répétitifs chaque demi heure vise bien une offensif du système pour marquer sa présence et éloigner les résistants de la ligne de conduite qui forme l’ordre établi où chacun trouve son compte. En se limitant aux problèmes économiques, les réponses du président de la république semblent viser la rigueur de la loi de finance pour l’année 2018 que l’opposition utilise comme brandon pour mobiliser les citoyens. La situation économique est présentée aux antipodes de ce que qualifie l’opposition actuellement : la leader du parti des travailleurs parle de chaos voire même de la somatisation du pays, le parti Talaie El Houriyet lui invoque le marasme des institutions qui s’abaissent à la politique du donnant- donnant etc. il ne s’agit plus de divergences dans la marche à suivre pour atteindre un même objectif mais d’un changement profond qui chamboulerait l’équilibre du régime dans son ensemble d’où les inquiétudes du système qui se prépare pour la riposte et il y parviendra sans aucune difficulté.3-Conclusion
« Malgré l’avènement du multipartisme depuis 1989, les partis d’opposition non seulement fonctionnent selon un mode autoritaire, ce qui n’est pas un obstacle en soi, mais ils n’ont pas pour objectif de conquérir le pouvoir. Ainsi, au lieu de se présenter comme une force d’alternance ayant un projet de société, des modes d’actions politiques renouvelés et un système de valeurs, les partis de l’opposition, se sont adapté aux règles du jeu. À défaut, ils ont disparu de la scène politique. Les partis dits démocratiques, tels que le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ou le Front des forces socialistes (FFS), n’ont pas instauré un semblant de démocratie interne.
Tout comme les premiers partis d’opposition (Parti pour la révolution socialiste, FFS, Mouvement pour la démocratie en Algérie…), les partis post-1988 ont plus ou moins reproduit le schéma du parti unique. Il n’est donc pas exagéré de décrire le système actuel de « multipartisme fait de plusieurs partis uniques ». L’explication des divisions au sein de ces partis par une manipulation orchestrée par les services secrets n’est guère pertinente. Par exemple, les divisions actuelles au sein du RCD sont dues au refus de certains membres du parti de soutenir la décision de Saïd Saadi de participer à l’élection présidentielle d’avril 2009. Le culte de la personnalité, le blocage de toute relève, et l’exclusion sont les facteurs principaux de ces divisions.Cette situation explique aussi le discrédit dont souffrent ces partis aux yeux de l’électorat et de leurs militants de base. Le régime, quant à lui, a su récupérer ces partis : Le MSP s’est laissé complètement coopter. Le PT flirte comme le RCD avant lui avec les sirènes du pouvoir. Nahda puis El Islah se sont brisés de l’intérieur et le FFS prêche presque dans le désert. Aucun parti politique, aucune personnalité publique ne parvient à émerger de façon suffisamment forte pour apparaître comme un challenger sérieux face au dirigeant actuel.
En fin de compte, les partis politiques servent d’alibi démocratique au pouvoir. Les gouvernants n’hésitent pas à frauder systématiquement, ce qui somme toute ne dérange pas les partis politiques puisqu’ils se voient attribuer des sièges au sein de l’Assemblée populaire nationale. Quant à leurs dirigeants, ils travaillent principalement à l’avancement de leur carrière politique ».*Consultant, Economiste Pétrolier
The post Décision de Bouteflika : la protesta en Algérie à l’heure de la récup appeared first on .
Kharroubi Habib
Bouteflika, dont on a tant vanté la «vista» politique et l’habileté manœuvrière et tacticienne qu’il déploie pour neutraliser et écarter les obstacles qui se mettent en travers de ses visées et ambitions, s’est essayé avec ces armes à contrer le mouvement populaire qui le pousse vers la porte en lui ayant refusé et le cinquième mandat qu’il a voulu briguer malgré son incrédible dénégation et une prolongation de celui qu’il achève. Les artifices dont il a usé pour enrayer la dynamique de ce mouvement n’ont pas eu l’effet escompté par lui. Ce que démontre le fait qu’après avoir pris connaissance de sa feuille de route censée permettre au pays une sortie de crise donnant pleine satisfaction aux revendications populaires, ce mouvement, loin de refluer, apparaît résolu à poursuivre son action dont l’objectif immédiat n’est rien moins que d’obtenir de Bouteflika qu’il renonce à s’accrocher au pouvoir et à vouloir imposer au pays une transition dont il serait le conducteur. Si l’habileté manœuvrière et tactique du président n’a pas porté ses fruits cette fois, c’est parce que ce dernier, autiste de par sa culture politique à l’endroit des attentes populaires, n’a pas jugé qu’il faille leur donner quelque satisfaction quand cela a été possible pour lui en vingt ans de règne de le faire sans casse pour le pays et même pour le régime qu’il préside. Ce qui est désormais attendu de Bouteflika est qu’il cesse de ruser et accepte de passer la main aux conditions qu’y met le mouvement populaire dont l’irrévocable est qu’il ne prétende plus à être le «deus ex machina» de la transition, avec pour but, clairement décelable, d’imposer à ses acteurs un compromis préservant les intérêts de son clan et autant que possible assurant la survivance sous une forme moins brutalement totalitaire et avilissante du régime dont il est l’ultime barrière, retardant le démantèlement réclamé par la rue. Un sursaut clairvoyant de sa part, qui permettrait à l’Algérie de dépasser pacifiquement la fatalité d’un changement par la violence, est très peu probable. Pour que Bouteflika se résolve à un tel acte, il lui faudrait enfin admettre que le destin de l’Algérie est supérieur au sien. C’est là une reconnaissance qu’il ne peut concevoir, car s’étant forgé tout au long de sa vie politique la conviction que l’Algérie et les Algériens sont dans l’erreur et l’errance et que lui a été prédestiné à leur guidance qu’il entend conserver jusqu’à sa mort. Ce vendredi, cette Algérie et ces Algériens se chargeront de lui faire comprendre qu’ils sont debout et déterminés à prendre en main leur destin et à l’effacer honteusement de leur histoire.The post De Bouteflika, il n’y a rien à attendre appeared first on .
Le NC Magra s’est imposé devant la JSM Béjaïa sur le score de (2-1), en match décalé de la 25e journée du Championnat de Ligue 2, disputé mercredi à Magra.
Les buts de la rencontre ont été inscrits par Boulanceur (38e) et Ayache (54e) pour le NCM et Adrar (77e) pour la JSMB.
Cette victoire permet au leader, le NCM de conforter sa 1re place avec un total de 47 pts, prenant une avance de cinq points sur son plus proche poursuivant en l’occurrence le WA Tlemcen victorieux mardi de l’ASM Oran (2-1).
La JSM Bejaia toujours en lice en Coupe d’Algérie, en attendant de livrer le match retour face au Paradou AC le 29 mars prochain à Alger, reste scotchée à la 8e place (34 pts) avec un match en retard à jouer contre l’ASO Chlef à Bejaia.
Résultats complets: mardi:
USMH – US Biskra 1-0
JSMS – ASO Chlef 0-0
MC Saïda – USMB 1-0
ESM – A Boussaâda 2-1
RCRe- USMAn 2-0
WAT – ASM Oran 2-1
MCEE – RC Kouba 1-0
NCMagra – JSMB 2-1
Classement : Pts J
1). NC Magra 47 25
2). WA Tlemcen 42 25
3). ASO Chlef 41 24
4). US Biskra 40 25
–). RC Relizane 40 25
–). MC El Eulma 40 25
7). Amel Boussaâda 35 25
8). JSM Béjaïa 34 24
–). USM Annaba 34 24
10). ES Mostaganem 31 24
–). JSM Skikda 31 25
12). MC Saïda 29 25
13). ASM Oran 25 25
–). USM El Harrach 25 25
15). RC Kouba 24 25
16). USM Blida 11 25.
The post Ligue 2 (25e j) : le NC Magra prend le large appeared first on .