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Diplomacy & Crisis News

Enquête sur ces harkis restés en Algérie

Le Monde Diplomatique - Sun, 25/09/2016 - 09:42

Abandonnés par le gouvernement français, des milliers de supplétifs de l'armée furent assassinés dans les mois qui suivirent l'indépendance. Pourtant, la plupart des harkis continuèrent à vivre en Algérie avec leurs familles. Depuis cinquante ans, ces témoins d'une histoire coloniale plus compliquée que les schémas acceptés sur les deux rives de la Méditerranée sont victimes d'une relégation sociale quasi institutionnalisée.

Tlemcen, à l'extrême nord-ouest de l'Algérie. Nous quittons la ville en direction du sud. La route s'élève rapidement, puis grimpe en lacets, entourée de somptueux paysages de montagne. Ici ou là, on traverse des villages agrippés à la roche. Ils abritent des familles dont la vie, organisée autour d'un lopin de terre et de quelques bêtes, a peu changé depuis un demi-siècle. Seuls éléments de modernité dans ce paysage aride du djebel : le téléphone portable, la parabole pour les postes de télévision et les parpaings de béton gris des nouvelles maisons. Nous arrivons à Beni Bahdel, un village situé à une quarantaine de kilomètres de Tlemcen, connu pour son immense barrage construit à l'époque des « Français ».

A 79 ans, M. Abderrahmane Snoussi continue de vivre de ses quelques chèvres, qu'il emmène paître chaque matin sur le terrain familial, dans les hauteurs. Harki de 1959 à 1962, le vieil homme accepte pour la première fois de parler de son passé avec un journaliste. « Les Français avaient installé ici un poste très important, avec au moins huit cents soldats. Mon père, qui avait fait la seconde guerre mondiale, leur servait d'interprète. Le FLN [Front de libération nationale] l'a assassiné en 1955, j'avais 19 ans. Quatre ans plus tard, les soldats français sont venus chez moi. Ils ont pris ma femme, et ils m'ont dit de venir travailler avec eux, sinon ils toucheraient à ma femme. C'est comme ça que je suis devenu harki. »

Parmi les soldats se trouvait le sous-officier Pierre Couette, un appelé originaire de la région parisienne. Dans les nombreuses lettres qu'il envoya à ses parents, le jeune homme, profondément catholique, a décrit toutes les « humiliations » et les « oppressions inutiles » que subit la population locale. Et aussi le recours systématique à la « baignoire » et à la « gégène », des « tortures » pratiquées par l'officier de renseignement du deuxième bureau de Beni Bahdel, à l'encontre des moudjahidin arrêtés, de leurs femmes et de toutes les personnes suspectées de leur venir en aide (1). M. Snoussi a-t-il assisté, voire participé, à ces séances de torture ? « Non, jamais ! Avec mon groupe, on nous envoyait en embuscade, aux ratissages, etc. Quand on faisait un prisonnier, on l'emmenait au deuxième bureau. Mais je ne restais pas. »

Le jour du cessez-le-feu, le 19 mars 1962, le commandant rassemble ses harkis : « Celui qui veut partir en France, il peut partir. Et celui qui veut rester, il reste ! » M. Snoussi choisit de rester. « Ma famille était ici. Ma mère, mon frère, je ne pouvais pas les abandonner. » Tous les supplétifs n'ont pas eu la possibilité d'un tel choix. A peine l'armée française disparue, les moudjahidin descendirent des montagnes. « Ils nous ont emmenés dans la caserne de Sidi Larbi, à trente kilomètres d'ici, de l'autre côté de la montagne. C'est une ancienne caserne de l'armée française, que l'ALN [Armée de libération nationale, la branche militaire du FLN] a récupérée. » Il y passe quinze jours, « en avril 1962 », au milieu de quatre cents autres harkis, en provenance de toute la région. « Ensuite, ils nous ont relâchés petit à petit, et je suis rentré au village. A Beni Bahdel, nous étions sept harkis. On vit tous encore ici. » M. Snoussi fait partie de cette grande majorité de harkis — plusieurs centaines de milliers si on prend le terme au sens large (lire « Statuts multiples, destin commun ») — qui sont restés en Algérie après l'indépendance, et qui n'ont pas été tués. « Depuis cinquante ans, nous sommes restés bloqués sur cette seule alternative concernant les harkis : soit ils se sont échappés en France, soit ils ont été massacrés en Algérie, explique l'historien Abderahmen Moumen, un des meilleurs spécialistes des harkis. Mais la réalité historique, sans éluder les violences à l'encontre d'une partie d'entre eux après l'indépendance (massacres, internements, marginalisation sociale...), nous oblige à considérer une troisième possibilité : qu'ils soient restés en Algérie sans avoir été tués. »

Une possibilité difficilement admissible dans l'Hexagone, où le discours sur le « massacre des harkis » est utilisé depuis un demi-siècle par les nostalgiques de l'Algérie française pour justifier leurs positions anciennes (« Il ne fallait pas lâcher l'Algérie »), voire actuelles (« Les Arabes sont tous des égorgeurs et des terroristes »).

Pendant l'été 1962,
la « justice » fut expéditive

Certes, pour un harki, retourner dans son village en 1962 après y avoir paradé pendant des mois revêtu de l'uniforme français comportait des risques considérables. A partir de la soixantaine de témoignages que nous avons recueillis à travers l'Algérie, un même schéma se dessine. Une fois l'armée française évacuée (parfois dès la proclamation du cessez-le-feu, mais la plupart du temps après le 5 juillet, date de l'indépendance), certains moudjahidin mêlés à des combattants de la vingt-cinquième heure (qu'on appelle en Algérie des « marsiens », en référence au cessez-le-feu du mois de mars) arrêtèrent un grand nombre de harkis, ainsi que des militaires et des notables pro-Français. Pour ces « marsiens », frapper ou tuer un harki une fois la guerre finie était une façon de jouer au héros sans prendre de grands risques. Dans de très nombreux villages, des tribunaux populaires furent érigés, et la population fut invitée à témoigner des exactions qu'elle avait pu subir de la part de tel ou tel prisonnier. La « justice » était alors sommaire, et les exécutions nombreuses. « Vers la fin septembre [1962], raconte M. Hassen Derouiche, un ancien harki retrouvé à Tifrit, à côté d'Akbou, en Petite Kabylie, un groupe d'hommes très excités, principalement des “marsiens”, ont couru dans le village avec des bâtons et des barres de fer pour attraper les harkis. Ils en ont chopé sept [dont un certain Bouzid], ils voulaient nous faire la peau. Heureusement, un type de l'ALN est arrivé, et il a dit : “Pourquoi abattre ces jeunes qui sont dans la fleur de l'âge ? On va les faire passer devant la population. S'ils ont fait du mal, on va les liquider. Mais s'ils n'ont rien fait de mal, pourquoi les tuer ?” »

Le lendemain matin, les sept harkis sont exposés pendant quatre heures devant l'ensemble du village. « Cela représentait une centaine de personnes, poursuit M. Derouiche. Mais il y a des gens qui ne sont pas venus. Ils avaient pitié. Ils ne voulaient pas voir d'autres villageois exécutés sous leurs yeux. Tout le monde se connaissait, évidemment... » Finalement, un seul villageois prend la parole : « Je n'en veux à personne, sauf à Bouzid ! Si vous le relâchez, c'est moi qui irai le liquider ! » Le chef du village a dit : « On ne va pas laisser une seule famille pleurer. Donc on va remettre tout le monde entre les mains de l'Etat, et l'Etat fera ce qu'il voudra ! » Pour M. Derouiche, « c'est uniquement à cause de ce Bouzid qu'on n'a pas été libérés tout de suite ». Les sept personnes furent incarcérées à la prison d'Akbou, avant d'être envoyées, un mois plus tard, dans la prison centrale d'Al-Harrach (ex-Maison-Carrée), à Alger. M. Derouiche y passa quatre années, au milieu de mille cinq cents autres prisonniers. « Nous étions traités normalement, sauf que nous ne sommes jamais passés en jugement et que nous n'avons jamais su combien de temps durerait notre détention. » En 1966, on l'envoie construire des routes du côté d'Ouargla, dans le sud du pays, où les chaleurs sont extrêmes (2). Libéré en 1969, il rentre finalement chez lui, à Tifrit.

Lorsqu'ils n'étaient pas directement soumis au « tribunal populaire », beaucoup de harkis ont subi un interrogatoire musclé de la part du FLN. Avec toujours les mêmes questions : « Pourquoi tu t'es engagé chez les Français ? As-tu fait du mal aux civils ? As-tu torturé des moudjahidin ? » M. Ghani Saroub avait 19 ans en 1962. Fils du garde champêtre de Baudens (aujourd'hui Belarbi), à quelques kilomètres de Sidi Bel Abbès, il passe les six derniers mois de la guerre comme auxiliaire de la gendarmerie française de son village. Vers le 10 juillet, une vaste rafle d'anciens harkis est organisée autour de Baudens, et le jeune homme est emmené manu militari dans la ferme Lefort (3). « Nous étions soixante harkis dans cette ferme, certains étaient arrivés avant moi. Pendant quatre jours, ils nous ont frappés et torturés. Ils nous torturaient avec de l'eau et de l'électricité, exactement comme faisaient les Français avant. Moi, ils voulaient absolument que j'avoue que j'avais tué Untel, un ancien maquisard. Cet homme avait été arrêté par la section de gendarmerie, j'étais en effet présent, mais je ne l'avais pas touché. C'était un autre gendarme qui l'avait frappé dans le bas du ventre, il avait eu une hémorragie interne et il en était mort. Mais, pour faire cesser la souffrance, j'ai dit que c'était moi qui l'avais tué. Ils ont cependant interrogé d'autres personnes et ils ont compris que ce n'était pas vrai. Au bout de quatre jours, ils nous ont tous relâchés. Il n'y a eu aucun mort. »

Pour tous ces anciens harkis, la période la plus difficile fut celle de l'été et de l'automne 1962. Les héros de l'indépendance s'entredéchirent alors dans une lutte fratricide pour le pouvoir. Le chaos que traverse le pays favorise les violences et des règlements de comptes parfois sans aucun lien avec la guerre qui vient de s'achever. Ahmed Ben Bella, soutenu par le colonel Houari Boumediène et sa puissante armée des frontières, forme un gouvernement le 29 septembre 1962. Mais il lui faut encore plusieurs mois pour parvenir à rétablir des pouvoirs de police capables d'empêcher les crimes en général, et en particulier ceux visant les harkis — si tant est qu'il ait désiré tous les empêcher. Le 4 juin 1963, Ben Bella déclare à Oran, où des harkis viennent d'être assassinés : « Nous avons, en Algérie, tourné la page. Nous avons cent trente mille harkis et nous leur avons pardonné. Les gens qui se posent en justiciers commettent leurs assassinats, avec l'excuse qu'il s'agit d'un harki, simplement pour lui voler sa montre. Tous les criminels ont été arrêtés. La justice sera implacable et ces actes criminels condamnés par l'exécution (4). »

Si les exactions physiques cessent alors complètement, la page n'est pas réellement tournée. La quasi-totalité des témoins retrouvés racontent comment, depuis plus d'un demi-siècle, eux et leur famille sont victimes d'une douloureuse relégation sociale, plus ou moins forte selon les cas, mais contre laquelle ils se trouvent démunis. Ainsi de M. Athmane Boudjaja, un paysan de l'Aurès qui vit toujours chez lui, à M'chounèche, au nord de Biskra. En 1957, sa famille est regroupée de force et entassée avec des centaines d'autres dans un immense camp militaire français, afin de vider les montagnes des hameaux susceptibles d'héberger des maquisards pour une nuit ou deux. Mourant littéralement de faim, le jeune Athmane finit par s'engager comme harki, « pour pouvoir donner un peu à manger à ma mère et à mon frère », son père étant décédé avant 1954. Après la guerre, il retrouve sa mère à M'chounèche, obtient un minuscule terrain aux abords du village et tente de trouver du travail. « Mais à ce moment-là, le travail, c'est le FLN qui le donnait ! Jamais je n'ai obtenu un poste de l'Etat. » Depuis cinquante ans, il survit dans la misère, travaillant ici ou là comme journalier. Avec le risque, toujours, de ne pas être payé et d'être chassé par le patron à coups de « Sale harki ! ». Parmi ses cinq enfants, quatre filles et un garçon, aucun n'a de travail fixe. Les filles sont diplômées, mais, comme l'explique Khadidja, 40 ans, titulaire d'un master en sociologie, « pour trouver un travail en Algérie, outre le diplôme, il faut la maarifa, le piston. Et mon père n'a aucune relation. En plus, c'est un ancien harki. On ne va jamais donner du travail à une fille de harki... ».

Aujourd'hui encore,
des « traîtres » victimes de règles discriminatoires

Même expérience amère à l'autre bout du pays. Mme Fatiha Lamri est née en 1993 à Tabia, à cent kilomètres au sud d'Oran. Son père, sergent engagé dans l'armée française, est retourné après la guerre s'installer chez sa belle-famille à Tabia, où son beau-père, conseiller municipal au temps de la colonisation, fut assassiné par l'ALN en 1958. Après quelques semaines de travaux forcés, à l'automne 1962, pendant lesquels il subit coups et brimades, la vie reprit son cours. Le vieil homme est décédé en 2012. « A l'école, raconte la jeune femme, on m'a toujours traitée de fille de harki. “Bent harki !” Ça fait mal au cœur. Lorsque j'étais au lycée, j'avais quelques amies, de vraies amies. Elles savaient que mon père était harki. Mais c'étaient des amies intimes, alors il n'y avait pas de problème avec elles. Mais les autres continuaient à me traiter de “bent harki ”, je ne le supportais pas, je devenais agressive. » Dans sa classe, elles étaient trois dans ce cas. Aucune d'elles ne percevait l'allocation de 3 000 dinars par mois (30 euros, pour un smic à 180 euros), attribuée normalement à tous les lycéens d'Algérie. « Dans ma classe, tous les élèves recevaient une bourse. Même les riches la touchaient. Sauf nous ! »

Aucune loi, pourtant, n'interdit aux anciens harkis ou à leurs enfants de percevoir des allocations de l'Etat. Le mot « harki » n'apparaît d'ailleurs nulle part dans la législation algérienne. Ce silence, qui pourrait sembler être un avantage (on leur aurait « pardonné »), se révèle cruellement handicapant. Car il permet à n'importe quel petit fonctionnaire doté d'un quelconque pouvoir d'appliquer ses propres règles, souvent discriminatoires vis-à-vis de ceux qu'il considère comme des « traîtres » — sans que ces derniers puissent tenter de se défendre en s'appuyant sur une loi qui préciserait qui est harki (et qui ne l'est pas), et ce à quoi il n'a réellement pas droit. Or, en Algérie, où l'assistance étatique est prépondérante, chaque citoyen doit engager des démarches auprès de sa mairie afin d'obtenir des certificats, des aides sociales, des stages pour ses enfants, une assurance sociale lorsqu'il est démuni, une couverture-maladie,etc. Comme tout le monde sait, dans chaque ville ou village, qui a fait quoi pendant la révolution, les harkis et leurs enfants courent sans cesse le risque d'essuyer un refus des services municipaux.

Un tabou que nul n'ose encore lever

On trouve une seule allusion aux harkis, dans la loi du 5 avril 1999 « relative au moudjahid et au chahid [martyr] ». L'article 68 précise : « Perdent leurs droits civiques et politiques, conformément à la loi en vigueur, les personnes dont les positions pendant la révolution de libération nationale ont été contraires aux intérêts de la patrie et ayant eu un comportement indigne (5).  » Or, jusqu'à aujourd'hui, aucun décret d'application ne permet la mise en pratique de cette loi très générale, qui est donc restée lettre morte. Sauf qu'elle a renforcé de façon diffuse le sentiment de légitimité des petits fonctionnaires lorsqu'ils pénalisent arbitrairement tous les harkis (et leurs enfants) qui se présentent devant leur administration.

Un demi-siècle après l'indépendance, la question des harkis reste un immense tabou en Algérie. « Le pouvoir n'a pas de légitimité démocratique, explique l'historienne Sylvie Thénault. Il a construit sa légitimité sur l'instrumentalisation d'un récit héroïque de la guerre de libération, avec une survalorisation des moudjahidin et le mythe d'un peuple uni sous la bannière du FLN. Dans ce discours, les harkis sont forcément très peu nombreux — ce qui est faux— et tiennent forcément le rôle des traîtres. » Selon Lydia Aït Saadi-Bouras, qui a soutenu une thèse de doctorat sur la façon dont les manuels scolaires algériens racontent l'histoire de la guerre de libération, les harkis y sont systématiquement décrits comme « chargés d'accomplir les sales besognes de l'armée française vis-à-vis des civils ». Elle cite un manuel de neuvième classe (équivalent de la troisième en France) : les harkis « investissaient les villages, qu'ils brûlaient, ils en volaient les biens après avoir tué et torturé la population. Ils emmenaient les jeunes et les vieux dans les centres militaires où ils les torturaient sous les yeux des officiers français (6) ». Résultat : dans les cours de récréation des collèges et lycées algériens, « Hark ! », « Ya harki ! » (Espèce de harki !), « Ould harki ! » (Fils de harki !) sont des insultes courantes, même si le lien avec la guerre n'est pas forcément présent dans l'esprit des jeunes. Chez les adultes, le terme est volontiers employé lorsqu'on veut dévaloriser un responsable politique, ou plus généralement un puissant du régime, que l'on considère comme travaillant pour ses propres intérêts ou pour ceux de « l'étranger », au détriment de ceux de l'Algérie. En 2013, l'ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a ainsi attaqué en justice le maire de la ville de Tazmalt, M. Smaïl Mira, parce que ce dernier avait insinué sur une chaîne de télévision que le père du premier, Amar Sadi, avait été harki (7). Il ne vient pas à l'idée d'un journaliste algérien d'aller rencontrer ces vieux messieurs et de recueillir leurs témoignages. Et, dans les universités, aucun étudiant n'oserait choisir une telle question comme sujet de thèse.

Dans ce contexte de société bloquée, les enfants de harkis ont encore plus envie que les autres de quitter leur pays. A Tazmalt, en Petite Kabylie, M. Smaïl Badji, 80 ans, harki de 1956 à 1962, vit avec ses deux fils, Djamel et Zahir. Depuis 2004, les deux frères ne cessent de multiplier les démarches auprès du consulat français à Alger, espérant que leur statut de fils de harki leur donnera priorité sur les autres. « Il paraît qu'il y a le droit du sol en France, s'exclame Djamel. Moi, en 1960, je suis né sur le sol français ! Alors pourquoi je n'ai pas droit à la nationalité française (8)  ? En plus, nous sommes fils d'ancien combattant et petits-fils d'ancien combattant ! Notre grand-père a été décoré de la Légion d'honneur. Nous n'avons rien gagné. Ni du côté algérien, ni du côté français. Pour nous, toutes les portes sont fermées. La porte pour entrer en France et la porte pour entrer en Algérie. »

(1) Pierre Couette, « Lettres d'Algérie » (PDF), http://germaincoupet.fr

(2) Certains harkis ont été affectés à des opérations de déminage sur les frontières marocaine et tunisienne. La plupart y trouvèrent la mort. Cf. Fatima Besnaci-Lancou, Des harkis envoyés à la mort, L'Atelier, Paris, 2014.

(3) Orthographe incertaine, du nom d'un ancien colon parti en France.

(4) Dépêche de l'Agence France-Presse du 4 juin 1963, reprise par Le Monde du 5 juin 1963 : « Les assassins de harkis seront exécutés, déclare M. Ben Bella à Oran ».

(5) Loi n° 99-07 du 5 avril 1999, parue au Journal officiel de la République algérienne le 12 avril 1999.

(6) Lydia Aït Saadi-Bouras, « Les harkis dans les manuels scolaires algériens », dans « Harkis 1962-2012. Les mythes et les faits », Les Temps modernes, n° 666, Paris, 2011.

(7) Liberté, Alger, 22 décembre 2013.

(8) En réalité, le gouvernement du général de Gaulle a retiré la nationalité française à tous les « musulmans » d'Algérie par le décret du 21 juillet 1962.

Can Democratic Values Survive?

Foreign Policy Blogs - Sat, 24/09/2016 - 13:02

Thomas Jefferson once stated, “Every government degenerates when trusted to the rulers of the people alone. The people themselves, therefore, are its only safe depositories. And to render even them safe, their minds must be improved to a certain degree.” (Flickr)

Does economic development lead to democracy? This scholarly and worldly inquiry has been one of the main debates among modernization theorists for over half a century, ever since Lipset’s (1960) seminal work supporting that causation was unmasked. Przeworski and Limongi’s (1996) contributions updated the debate as they invalidated Lipset’s direct relationship proposition and instead presented correlative facts exemplifying their argument that economic development is exogenous, not endogenous, to democracy. In other words, established democracies never fail after their level of economic development surpasses a certain threshold ($6,055 per capita GDP), although economic development is correlated with something other than a particular regime type in developing countries with a GDP per capita below the threshold.

A recent Washington Post article, however, interestingly refutes the well-accepted argument through an analysis of the ongoing political developments in Turkey. Based on the observation that Erdoğan’s authoritarian drive toward stronger presidency trading democratic progress for economic growth alarms stabilization of ‘competitive authoritarianism’ in Turkey, the article claims that Turkey challenges the validity of Przeworski and Limongi’s (1996) arguments. Turkey had a non-oil GDP per capita of $10,972 in 2013 and was recognized as an electoral democracy by Freedom House in 2015.

The phenomenon of authoritarian fervor in wealthy democracies like Turkey goes beyond the country’s borders. In Western democracies, the paragons of Przeworski and Limongi’s (1996) failsafe democracies, the phenomenon is tactically abused by far-right demagogues in their lust to win office. The people lack of a rational understanding of what would indeed happen to their daily lives when the demagogues’ populist promises become reality hypnotically join the wave of authoritarian fervor instead of pursuing new democratic values.

This political enigma raises an interesting question. Why do wealthy democracies, especially those that are well above the so-called Przeworski threshold, often fail to innovate new democratic values to replace anachronistic authoritarian values despite the regularized endogenous Schumpeterian democratic competition in them? Perhaps reflecting the current state of the economy in terms of the supply and demand of democracy in wealthy democracies, the problem is destitution of innovations in the demand-side preferences rather than in the supply-side institutional arrangements. For some reason, the people cannot rationally innovate new democratic values.

Supply-side Logic of Democratic Competition

Joseph A. Schumpeter, an Austrian-born American economist and political scientist, inspiringly introduced the idea of ‘creative destruction’. The concept is that the engine of capitalism lies in the system’s organic, or dynamic, nature. Entities incapable of innovative production die off and become replaced by new, capable entrepreneurial entities. Schumpeter expected the cycle to repeat incessantly. He further applied the principle to politics and formulated his new theory of representative democracy. In Schumpeter’s utopia, politics is strictly the business of highly qualified elites who are fueled by their lust to win democratic competition over the production of innovative redistributive policies and the ‘rules of the game’. Voters, or consumers in the economy of democracy, therefore, assume limited sovereignty, as to the extent the sovereignty entrusts elites the authority to minimize voter preferences, simplifying the process of elites’ democratic competition.

Despite its innate elitist tendencies, such breakthrough logic has positively influenced minimalist democratic theorists and public choice theorists as they seek to find rational, or economically efficient, ways to deal with the undemocratic or bureaucratically inefficient features of democracy. Thanks to the scholars’ enormous contributions, grand theories explaining the mechanisms of utility-maximizing choices and equilibriums in supply-side democracy are now available. Such progress, however, has consciously or unconsciously neglected the importance of the demand-side mechanisms in democracy, unveiling its incompetency in diagnosing the recent authoritarian fervor.

Demand-side Explanations for the Recent Authoritarian Fervor

Human-value-oriented political scientists, Inglehart and Norris’s working paper (2016) compared two main causes of the recent authoritarian fervor phenomenon in Europe and the U.S. from the perspective of the demand-side of democracy. The authors first draw implications from Piketty’s economic insecurity thesis that the current prevalence of far-rightist populism is a product of increasing economic inequality and social deprivation under which the left-behind losers of globalization socioeconomically suffer from the structural changes within post-industrial economies, such as growing technological automation and outsourcing. Thus they embrace populist appeals.

They then examine the cultural backlash approach under the premise that the populist phenomenon cannot solely be accounted for from an economic perspective. According to the post-materialist interpretation, the psychological effects of the sociocultural evolution of human values, or intergenerational value shifts, on individuals plays a more important role. Less-educated, white, and older generations, especially in Europe, took on a retrospective revolutionary backlash against the rising political influence of younger cohorts and the increasing inflows of immigration largely because they have failed to keep pace with the intergenerational cultural shift from traditional nativist and authoritarian values to progressively liberal and cosmopolitan values.

Inglehart’s inspiring work on post-materialism are analytically useful in untangling the demand side functioning of democracy. For instance, the major reason behind the spreading illusion of an ‘autocratic miracle’ among the people in developing democracies like the Philippines could be that a majority of Filipinos feel insecure about their basics needs. They are therefore demotivated from pursuing psychological and self-fulfillment needs. (In the 2010 version of the Inglehart–Welzel cultural map of the world, South Asian countries pursue far more traditional values than secular-rational values and far more survival values than self-expression values). This Filipino case could be further examined by questioning whether Filipinos are structurally cut off from the relevant information, resources, and social networks that are crucial for the attainment of psychological and self-fulfillment needs and also whether Filipinos could voluntarily and rationally participate in politics for the attainment of the needs once obstacles are removed.

The founder of social capital theory, Robert D. Putnam, in his latest publication Our Kids; the American Dream in Crisis (2015), insightfully notes that what is intrinsically unpleasant about today’s growing socioeconomic inequality is the fact that the inherited political inequality takes away from younger generations the opportunities (the aforementioned information, resources, and social networks) to voluntarily participate in political or civic activities.

Is Demand-side Innovation Possible? Through Political ‘Prosumtion’?

Although the role of mass priorities, or democratic values, has been constantly deprecated in the studies of minimalist democratic theory, systematically forecasting the evolutionary development of the values is equally important as is finding the Pareto optimality of the supply-side actors’ democratic competition. Still, Schumpeterian scholars would be deeply concerned about the possible negative consequences of the tyranny of the irrational masses.

Nevertheless, as Thomas Jefferson once stated, “Every government degenerates when trusted to the rulers of the people alone. The people themselves, therefore, are its only safe depositories. And to render even them safe, their minds must be improved to a certain degree.” This is why it is so important to provide the right tools for the people (the masses) to allow them to not only rationally assess, interpret, and present information as they participate and engage in politics, but also to create or increase their own individual political value. Education is, no doubt, the most powerful tool to empower and enable individuals to participate and engage in politics but education does not necessarily incentivize individuals to do so.

Perhaps help from new technologies might solve the problem. Today’s technological advancements in the knowledge economy have hatched a new conceptual form of economic activity that Schumpeter could never have imagined in his time: ‘prosumption’. The term was first coined by an American futurist, Alvin Toeffler. It is defined as production by consumer.

A great example of successful prosumption activity that lays reflective intuitions on the demand-side innovations in democracy is Yelp. Yelp has been very successful for providing local foodies a crowd-sourced online reviewing platform through which they share their restaurant experiences with other foodies and netizens. Such exchanges of information on tried-out restaurants essentially involves rating the values of the restaurants, ranging from atmosphere to menu prices, in a subjective manner, stimulating actively engaged foodies to not only consume a particular restaurant’s menus but also to create or increase the brand values of both the restaurant itself and its menus.

The Yelp prosumers’ mediating role is what today’s wealthy democracies must desire for promoting innovation in the demand side of democracy in an orderly way, since voluntary intermediaries in political interest aggregation  can minimize the risks resulting from the problem of informational asymmetry between elites and the masses. Conceptualizing the notion of political prosumers and applying it to politics will be a challenging task. Nevertheless, devising the institutional arrangement that encourages reputation-conscious political prosumers to rationally remain engaged and participatory will lessen some of the burdens.

In conclusion, recent authoritarian fervor in the wealthy democracies that questions the validity of Przeworski and Limongi’s (1996) beliefs implies that even wealthy democracies with well-established institutional arrangements for supply-side democratic competition need innovation in the demand side of democracy. For this reason, it is worth paying attention to prescient political sociologists’ previous works on post-materialism and social capital theory for understanding the demand-side mechanisms and to devise institutional arrangements that incentivize people to innovate new democratic values.  In the Jeffersonian sense, new technologies can help by nurturing the new clout of prosumers who can take on their role as rational intermediaries bridging elites and the masses.

Providing the people with structural tools other than redistributive resources, such as access to information and social networks, can encourage the people to voluntarily and rationally crave new democratic values.

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Bringing Life to the Dead Sea

Foreign Policy Blogs - Sat, 24/09/2016 - 12:30

Changes in the Dead Sea over time (NASA and BBC).

One of the most important lessons in economic theory is that we live in a world of scarcity. At a time when we are witnessing some of the largest refugee flows since World War II, highlighting the linkages between water resources and global affairs is crucial.

The current debate looks at linkages between water scarcity, refugee flows, and conflict. When there is only a finite size of a lake like the Dead Sea (the lowest spot on earth and one of the saltiest water bodies) whose level has dipped precariously in recent decades, several tricky aspects of ‘tragedy of the commons’ arise. The Dead Sea’s water level continues to drop at an alarming pace of 0.8 to 1.2 meters per year and its surface area is shrinking accordingly. If no action is taken to remedy the situation, the further decline is likely to cause more severe environmental, cultural, and economic damage, and it is estimated that, if left unattended, the Dead Sea will reach a new equilibrium at an elevation that is about 100m below the current level.

Numbers are also the nemesis adding to the lake’s environmental degradation: refugees from Syria have increased Jordan’s population by one-tenth, putting major pressure on budgets, public infrastructure, and labor markets. The massive and rapid influx of refugees has also strained already weak infrastructure, as more than 80 per cent of refugees live within local communities rather than in the refugee camps, and since the arrival of Syrian refugees, water consumption per capita dropped in Jordan from 88 to 66 liters.

On the other hand, evidence suggests that water can become an economic win-win agent and a ‘lubricant of peace,’ especially when basins transcend jurisdictional boundaries. Jordan and Israel are finally beginning to evolve solutions by implementing the Red Sea-Dead Sea Water Conveyance Project (the Red-Dead project) which will play a crucial role in saving the Dead Sea and meeting Jordan’s rising needs on water.

In its following phases, the Red-Dead project entails transferring up to 2 billion cubic meters of seawater from the Red Sea to the Dead Sea.

When Israel and Jordan signed a peace agreement, the idea of laying a pipeline from the Red Sea to the Dead Sea began to gain momentum. Thereafter, in 2005, Israel, Jordan, and the Palestinian Authority jointly asked the World Bank to lend its resources to the project’s feasibility study. They also requested an investigation into any potential environmental impact. The study found that it was viable and the three partners signed an agreement in December 2013.

The first phase of the Red-Dead project (with an estimated cost of US$900 million) will be 180 kilometers long and will pass through the Jordanian territory. Construction is planned for 2017 and will be completed in 4-5 years. About 300 million cubic meters (mcm) of water will be pumped each year under which a desalination plant will be built in north of Aqaba, Jordan’s only seaport, producing some 65mcm of fresh water per year. The remaining 235mcm (of mixed brine and seawater) will be pumped into the shrinking Dead Sea.

Another cooperation-inducing aspect is ‘water swapping and sharing’: Jordan is interested in selling desalinated water to Israel while buying water from the Sea of Galilee. Simply put, Israel wants water in the south, and Jordan needs water in the north where the majority of refugees are living. Hence, in principle, a Jordanian-Israeli water exchange (from the Sea of Galilee to Amman, and from Aqaba to Eilat) would make economic, environmental, and political sense.

Water exchange between Israel and Jordan (ynetnews.com).

In spite of some differences, the three beneficiary partners (Israel, Jordan and the Palestinian Authority) have succeeded in isolating this ambitious, strategic project from the calculus of conflicts in the Middle East. Negative criticism of any sort largely emanates from environmentalists whose concerns have chiefly been related to the effects and impact from discharge of seawater and brine from desalination into the Dead Sea.

Ultimately, the greater need for water may outweigh potential environmental or political concern. Aside from saving the Dead Sea, the Red-Dead project could offer huge benefits to Jordan and neighboring countries: because the Dead Sea is more than 400m below sea level, channeling water down to it could provide the opportunity to generate electricity or desalinated seawater, or both. Moreover, the scope of the Red-Dead conveyance could be expanded, depending on project financing, with greater benefits accruing with larger scale.

The Dead Sea is a site of cardinal international cultural, environmental, and touristic importance. The development of such a strategic project cannot see realism without international support. While the refugee crisis necessitates a response, it is also an opportunity to re-examine and re-assert the benefits of the Red-Dead project.

We all know how severe the state of water resources in the Middle East is. And we know that the main rivers and lakes are shrinking at a fast pace. Yet, the nexus between water and peace is much less explored. The Red-Dead project is expected to make such a contribution. Thus, the whole world should start backing the completion of the Dead-Sea project without distraction.

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At UN Assembly, Uzbekistan cities links between 2030 Agenda, climate action

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 04:30
Recalling the progress made by Uzbekistan over the past 25 years, its Minister for Foreign Affairs said today that the country will remain firmly committed to the fundamental principles of the United Nations Charter, as well as the country’s national constitution.

Azerbaijan, at UN Assembly, calls for worldwide mutual respect to achieve development goals

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 04:27
Mounting the podium of the United Nations General Assembly today, Azerbaijan’s Foreign Minister Elmar Mammadyarov stressed the critical importance of enhancing better understanding among diverse communities and encouraging mutual respect in order to achieve the ambitious Sustainable Development Goals (SDGs) of Agenda 2030.

At UN, southern African leaders urge climate action, Security Council reform

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 04:17
As Botswana prepares for its 50th Anniversary, on 30 September, Vice-President Mokgweetsi E.K. Masisi, described to the United Nations General Assembly the journey of how the country went from one of the world’s poorest nations to a middle income country.

Citing vulnerability of small islands, Pacific leaders urge early entry into force of Paris climate accord

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 04:02
Addressing the annual debate of world leaders at the United Nations General Assembly, leaders from Pacific Small Island Developing States underlined today the urgency of strong and committed action on the global pledges made for the planet and its people.

In UN debate, Caribbean nations spotlight negative impacts of indebtedness, ‘de-risking’

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 03:34
Two Caribbean island nations took to the podium at the United Nations General Assembly today to highlight their vulnerabilities, including indebtedness and poor access to financing for development.

Senior UN officials seek accountability for human trafficking crimes in forced migration

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 02:52
Senior United Nations officials today called for those responsible for human rights violations and crimes associated with human trafficking and forced migration to be held accountable, noting that some of the crimes committed in this respect may amount to atrocity crimes.

Southeast Asian leaders at General Assembly call for a strengthened more democratic UN

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 02:32
Leaders from the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) mounted the podium of the General Assembly today to call for global cooperation in attaining the Sustainable Development Goals (SDGs) and United Nations reform in tackling the multiple crises facing the world.

Leaders must decide whether to ‘go it alone,’ or work together for better world, Germany tells UN

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 01:54
The world has become an unsafe place for far too many people, and with so many challenges to address, at times, it seems all but hopeless, Frank-Walter Steinmeier, the Minister for Foreign Affairs of Germany, told the United Nations today, “but all of us politicians here have a choice – between resignation or engagement in the face of these crises” and working towards a better future for all.

At UN Assembly, South Sudan calls for more talks on additional peacekeepers

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 01:21
South Sudan’s vice-president today assured the General Assembly of further steps toward deploying 4,000 more United Nations peacekeepers after this summer’s resurgence of a civil war that has engulfed the world’s newest country for most of its five years of life.

Development requires an end to colonialism, Nicaraguan Vice-President tells UN

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 01:14
Addressing the United Nations General Assembly, Nicaragua’s Vice-President today warned that endemic poverty and inequality have become more noticeable than ever, both in developing and developed countries, especially in vulnerable and marginalized groups, including peoples living under colonial occupation and foreign intervention.

At UN debate, leaders from Africa’s Sahel region spotlight efforts to keep peace, combat terrorism

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 01:05
Peace and security are vital conditions for security and development, leaders from Africa’s Sahel region told the United Nations General Assembly today, laying out their plans to end conflict, counter terrorism and press ahead with meeting the Gaols of the 2030 Agenda.

Hostile US polices have made Korean Peninsula 'world's most dangerous hotspot,' DPRK tells UN

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 00:20
The Minister of Foreign Affairs of the Democratic People&#39s Republic of Korea (DPRK) told the United Nations General Assembly today that while the Organization aspires towards sustainable development, the world is besieged by terrorism and a refugee crisis due to war and increasing global hotspots.

European leaders at UN call for stronger political action to tackle terrorism, end Syrian crisis

UN News Centre - Sat, 24/09/2016 - 00:04
While political dialogue and multilateral negotiations might be tedious processes, they are nevertheless the surest way to secure lasting solutions to the world’s most pressing challenges, the Prime Minister of Belgium said today, joining other European leaders at the United Nations today calling for broad-based diplomatic action to end five years of chaos and bloodshed in Syria.

Armenian Minister, at UN, highlights national efforts for social and economic development

UN News Centre - Fri, 23/09/2016 - 23:43
Noting the progress made by Armenia in the past 25 years, including strengthening its democratic institutions, good governance, protection of human rights and advancing economic reforms, the country’s Minister of Foreign Affairs highlighted that the needs of the country’s most vulnerable groups form the core of its development strategy 2014-2025.

At UN, Russia blames Western ‘arrogance’ for bloodshed in Middle East and North Africa

UN News Centre - Fri, 23/09/2016 - 23:32
Russian Foreign Minister Sergey Lavrov today warned that some Western countries’ supremacy and exclusiveness undermined equitable international cooperation, calling on world leaders gathered at the United Nations General Assembly to support Russian initiatives in counter-terrorism and disarmament.

UN Reform by the Numbers

Foreign Policy Blogs - Fri, 23/09/2016 - 12:03

The United Nations (UN) is a polarizing institution. To liberals, it is essential to peacekeeping and development. To conservatives, it is an ineffectual talk shop that infringes on American sovereignty while standing on American soil. One finds greater agreement, however, when pointing out the disparity that exists between the UN’s post-World War II structure and today’s international system. Most agree that for the UN to reflect today’s world accurately, reform of both of the Security Council permanent membership and of underlying national contributions to the UN Budget would be necessary.

Without the political capital of victory in war that governed the Atlantic Alliance in the UN’s initial creation, however, substantial reform is an intractable political problem. So substantive UN reform is a fantasy. For the moment, assume that is true. What harm did fantasizing ever do anyone? Thinking about what the UN would look like if it were created today to represent the current balance of global power may be instructive. So, let’s fantasize.

Permanent Security Council Membership is often the focus of UN reform discussion. The five permanent members—U.S., U.K., France, China and Russia—reflect the influence of the victorious Allied powers following World War II. Although other countries join the Security Council for rotating terms, its permanent membership is Euro-centric and ignores rising economic powers in Asia and Latin America. With India and Pakistan rival nuclear powers in Southeast Asia, it also no longer exclusively represents the world’s nuclear arsenals.

However, with the Soviet Union an enemy of the West at the UN’s inception—and Russia and China now rival powers to it—the Security Council has never functioned smoothly. To serve its function as “talk shop”, in the best sense, it does not need to; the current UN is a global diplomatic forum that catalyzes collective responses to global crises and helps frame the terms of debate and push incremental progress on global issues. As the recent Paris Agreement on Climate Change attests, that is a net positive.

Better indicators of what a “reformed” UN would look like lie in the UN Budget. Member countries are assessed contribution levels to the budget based on UN Resolutions (the 2016 country contribution levels were set in a December 2015 resolution). Below is a chart outlining the UN Budget contributions of select UN member countries, compared to defense spending by those countries as a percentage of their GDP, and their relative size in the global economy.

Country 2016 UN Budget Contribution (%) National Defense Spending (2015; %National GDP) Global Rank by GDP (World Bank, 2015) United States 22.0 3.3 1 Japan 10.8 1.0 3 Germany 7.1 1.2 4 France 5.6 2.1 6 United Kingdom 5.2 2.0 5 China 5.1 1.9 2 Canada 3.0 1.0 10 Brazil 2.9 1.4 9 Russia 2.4 5.4 13 Australia 2.1 1.9 12 South Korea 2.0 2.6 11 Poland 0.9 — 24 Saudi Arabia 0.9 13.7 20 India 0.7 2.3 7 Pakistan 0.09 — 40

Sources: UN Secretariat; Stockholm International Peace Institute; The World Bank

Contributions from Japan and Germany are at levels that reflect both their economic standing and their status as defeated powers that were de-militarized following World War II and that maintain restrictions on their ability to project military power. The combined UN Budget contribution of these two countries amounts to 81% of the annual U.S. contribution. Yet, if Germany’s internal struggle to take over the de-facto leadership of Europe in the wake of the Eurozone crisis is any indication, neither country is necessarily comfortable with advancing its strategic power to be commensurate with its economic power. In the case of case of India in particular, a desire for a greater voice within the UN has so far not been matched with any contribution on par with its economic standing.

The list also includes regional powers—Russia, India, Saudi Arabia and (to a lesser extent) South Korea, who spend substantially more on defense as a percentage of their GDP than they do on UN contributions. These disparities between defense spending as a percentage of GDP and levels of UN contributions, while imperfect (UN spending encompasses more than military operations), may be the best data point to illuminate where UN structures have grown out of step with current global realities. This is particularly true when one compares the size of India’s economy (the world’s seventh-largest) with the amount of the UN’s budget it pays (less than one percent.)

The matter of what nations step forward in UN leadership, however, is a sensitive one. In some cases, powerful countries are reluctant to take a bigger strategic place on the world stage (e.g., Germany); other countries have resources but autocratic characteristics that preclude them from leadership in the eyes of the international community (e.g., Saudi Arabia).

The biggest headwind the UN and Bretton Woods institutions face is the same one NATO currently faces. It is simpler, politically, to form new institutions than to reform outdated ones. Asia, led by China, is not looking to increase its standing within current international institutions; rather, it is building its own network of rival institutions. Old global institutions do not die, then, they just fade away. This is a common line of thinking but a divisive one. The UN and the Bretton Woods system were designed to unify and reduce the potential for strategic and economic strife between nations.

The world may have outgrown their structures, but is a dangerous time to allow them to atrophy or to let sets of rival regional institutions emerge in their place. There is a great deal of discussion about renewing America’s global leadership. That should start with the renovation of the post-World War II international system it built.

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Ces obstacles qui barrent l'autoroute du bonheur

Le Monde Diplomatique - Fri, 23/09/2016 - 10:19

Cette allocution a été prononcée le 27 octobre 2000, à Salzbourg, dans le cadre de la Conférence internationale sur les services, par un certain Andreas Bichlbauer en remplacement du directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Mike Moore, indisponible. Le public était constitué de spécialistes du commerce international et d'avocats d'affaires. Nous en présentons ici quelques extraits.

Le thème qui nous occupera aujourd'hui est celui des obstacles au libre-échange, des diverses barrières qui ont été érigées à son encontre — de façon officielle, semi-officielle ou complètement informelle. Bien entendu, ces barrières n'affectent pas seulement les présents, elles affectent aussi le reste du monde. Il s'agit d'un problème crucial pour le progrès et le développement. (…)

Les barrières tarifaires

Par « barrières tarifaires », j'entends les initiatives prises à diverses reprises par les gouvernements de divers pays pour protéger les conditions de leur développement économique en vue du bien-être de leurs propres citoyens, ou bien des citoyens d'autres pays dans la mesure où ils éprouvent envers eux un certain sentiment de responsabilité, pour telle ou telle raison historique.

L'exemple le plus notoire, celui que tout un chacun associe au thème du commerce international dans plusieurs régions du monde, en particulier dans les secteurs de la population les plus réticents au libre-échange, est celui dit « de la banane équitable ».

Vous connaissez tous la blague : « On ne peut pas tuer quelqu'un en le frappant à la tête avec une banane. Mais on peut tuer quelqu'un pour une histoire de bananes en le frappant à la tête avec une machette. »

Qu'est-ce que ça veut dire au juste ? (…)

Si nous permettons qu'un seul pays paie une seule banane au-dessus de sa valeur, la porte est ouverte à tous les excès. C'est comme quand un amateur de vin passe un beau jour à la marijuana, un peu plus tard à l'héroïne et, de fil en aiguille, devient accro à la coke. Le jour où vous verrez vos proches chanceler comme des zombies, vous saurez que vous avez glissé sur une sacrée peau de banane !

Le thème des bananes n'est pas de ceux qu'on peut prendre à la légère.

Les barrières non tarifaires

La question des barrières non tarifaires est un peu plus compliquée. Elles peuvent inclure tout un tas de choses, depuis la protection de l'environnement — cf. les dauphins — jusqu'aux coutumes locales, qui se substituent au gouvernement en matière de restriction du flux des biens et des capitaux, imposant des limites au fonctionnement normal des forces économiques.

Il n'y a pas longtemps, il y a eu une tentative de fusion entre KLM, une entreprise néerlandaise, et Alitalia, une compagnie italienne. La variable principale, en l'occurrence, était le facteur sieste.

En effet, aux Pays-Bas et dans la plupart des pays nordiques, les gens dorment la nuit et se permettent au maximum un bref Mittaggesundheitschlaf au milieu de la journée. Il y a très peu d'occasions de se soustraire aux exigences de l'environnement de travail. Les gens ont un emploi du temps quotidien extrêmement régulier, en particulier en ce qui concerne le sommeil.

En revanche, en Italie, la situation est tout à fait différente. On dort presque autant le jour que la nuit. En outre, la pause-déjeuner peut durer une ou deux heures. Une petite sieste est souvent de mise après le repas. Les gens sont très conviviaux, ils aiment bien se payer une bonne tranche de rigolade. On boit souvent un peu trop de vin, on s'offre volontiers un saltimbocca alla romana et tous ces plats délicieux qui finissent par nuire à la discipline de travail.

Tous ces problèmes ont fait échouer la fusion et toute l'opération est tombée à l'eau. Voilà encore une grande opportunité de transnationalisation remisée au placard.

C'est là un exemple particulièrement déchirant pour l'OMC, car s'il y a un mot qui résume notre identité, c'est bien celui d'« alliance ». L'OMC est une excroissance du GATT, qui a lui-même émergé au lendemain de la seconde guerre mondiale dans un souci de prévenir les conflits futurs. L'idée de base — que nous colportons toujours volontiers —, c'est que les fournisseurs tuent rarement leurs clients et que, quand on fait des affaires avec quelqu'un, on n'a généralement pas recours au meurtre.

Bien entendu, il y a des exceptions : la première guerre mondiale, la seconde guerre mondiale, le génocide rwandais, la Yougoslavie, l'Irak, etc. Mais notre théorie est valable pour au moins un cas important, la totalité du XIXe siècle, époque où le libre-échange a empêché les partenaires en affaires de s'entretuer. Pendant cent ans, le type de liberté des échanges que l'OMC s'emploie à mettre en pratique aujourd'hui a contribué à préserver la paix entre les nations riches et puissantes d'Europe, avec comme seule exception le colonialisme et la traite des esclaves.

C'est pourquoi, quand les fusions sont menacées par des idiosyncrasies locales, quand les mœurs font obstacle à la marche forcée du commerce, c'est tout le système des intérêts transnationaux qui est remis en question et, avec lui, la paix et la stabilité de l'après-guerre.

Nous sommes confrontés à une situation globalement assez grave. Tout obstacle artificiel au libre flux des capitaux constitue un risque majeur. Dans quel sens va l'évolution de cette situation ? Nous n'en savons rien. Quelle est la solution, lorsque non seulement les gouvernements, mais la diversité des cultures locales conspirent pour faire obstacle au libre flux du progrès ?

Mystère.

Les barrières systémiques

Pour conclure, j'aimerais vous parler d'un type de barrières commerciales qui est à la fois le plus énigmatique et, bizarrement, sans doute le plus facile à éliminer : les barrières systémiques.

Nous savons tous ce qu'est la démocratie : la participation du plus grand nombre possible de consommateurs au fonctionnement direct du gouvernement et de l'économie. Il s'ensuit de façon quasi obligée que le libre-échange n'est que l'autre face de la monnaie démocratique, et que la consommation est la forme suprême de démocratie et de citoyenneté dans le monde moderne.

Démocratie, deux voies possibles

La liberté du consommateur est, bien entendu, un élément essentiel du processus démocratique, même si son rôle est rarement apprécié à sa juste valeur, et si elle est toujours inopérante dans la pratique. Cela est dû à la multiplicité de phénomènes spécifiques qui caractérisent la politique dans les démocraties contemporaines, aux diverses manifestations du pouvoir du peuple : les Parlements, les Congrès, etc. Une telle variété, une telle complexité ne peuvent que déboucher sur l'inefficacité, une inefficacité parfois fatale pour l'idéal d'une démocratie de consommateurs.

Heureusement, l'exemple du secteur privé nous permet d'envisager des solutions émergentes au faible rendement des institutions dites « démocratiques ».

Une solution possible, actuellement testée sur la scène politique américaine, serait de rationaliser un processus électoral qui s'avère grotesquement inefficace — et les élections sont évidemment au cœur de la démocratie des consommateurs.

Examinons d'abord le fonctionnement actuel des élections, avec toutes leurs déficiences. Au sommet, nous avons une série d'entreprises, que nous baptiserons Entreprises A. Chacune d'elles emploie en moyenne une douzaine de salariés pour transférer des sommes importantes au bénéfice de telle ou telle campagne électorale — disons la Campagne B. Il peut s'agir de n'importe quelle élection, y compris au poste de président. De son côté, l'état-major de la campagne — qui emploie lui aussi un grand nombre de salariés — transfère des sommes non moins importantes à une agence de relations publiques, type Hill & Knowlton, que nous nommerons C. Ladite agence de relations publiques, qui emploie une cinquantaine de salariés à plein temps, transfère de coquettes sommes à plusieurs chaînes de télévision qui, en fin de parcours, transmettent l'information pertinente au consommateur — sans lui remettre d'argent, bien entendu.

L'ironie de la chose, c'est que pour engendrer toute la quantité d'argent nécessaire afin d'alimenter cette chaîne, au début de la chaîne, vous avez les travailleurs des entreprises qui financent la campagne, lesquels se trouvent être aussi les citoyens et les électeurs en fin de chaîne. Il s'agit donc d'un système qui s'autoalimente et dont l'utilité réelle est proche de zéro.

Mais on peut proposer un autre modèle. Avec l'aide d'à peu près le même nombre de salariés, les entreprises ne paient plus qu'une seule entité : Voteauction.com. Voteauction.com, à son tour, n'a besoin que de quatre salariés pour transmettre directement à l'électeur-consommateur non pas de l'information, mais des espèces sonnantes et trébuchantes. Voteauction.com est un système qui permet aux électeurs de mettre de leur plein gré leur vote aux enchères et de le vendre au plus offrant. Il s'agit d'un espace où les gens qui ne ressentent pas d'affinité particulière pour tel ou tel candidat peuvent confier leur voix au marché. Cela permet de rationaliser l'ensemble du processus électoral et, comme dans tous les marchés, tout le système fonctionne au profit des consommateurs — et des entreprises qui en sont à l'origine, bien entendu.

Cette conférence est l'un des nombreux canulars réalisés par le collectif des Yes Men. Au début des années 2000, grâce à un faux site de l'OMC, ils se font inviter à plusieurs réunions économiques où ils présentent leur « expertise » devant un public enchanté. Leurs performances sont visionnables sur : http://theyesmen.org/

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