Annoncées pour au plus tard le 31 janvier 2020, les observations de Blaise Compaoré sur la directive portant désignation du candidat du parti, CDP, à la présidentielle de novembre 2020 sont finalement attendues ce jour, 26 février 2020.
A la veille de cette date butoir, la sérénité n'était pas de tous les rangs au sein de l'ex-parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Les bruits de bottes indiquaient déjà que la réponse de Blaise Compaoré était même déjà dans les circuits de la direction politique nationale (ou était du moins déjà connue d'elle).
Et des confidents sont clairs, Blaise Compaoré demande au président du parti, Eddie Komboïgo, au cas où il souhaiterait se présenter à la présidentielle, de démissionner à la tête du parti pour organiser une élection (sorte de primaires) entre les prétendants pour retenir le candidat officiel du CDP. Une ‘'offre'' qui apparaîtrait plus un piège pour le camp Komboïgo.
« Ce qui ne semble pas du tout arranger le président Eddie Komboïgo, dont les partisans s'apprêtent, au cas échéant, à exiger aussi que tous ceux qui souhaiteraient se porter candidats aux législatives démissionnent aussi de leur responsabilité au sein du parti », explique un cacique du parti. Celui-ci croit savoir que c'est sentant le roussi qu'un plan B est en train de se mettre en place du côté d'Eddie Komboïgo.
C'est dans ce schéma qu'il inscrit cette sortie, le samedi 22 février 2020 à Ouagadougou, de quatre partis politiques qui, par une assemblée générale, ont appelé à la candidature du président du CDP, Eddie Komboïgo. Ces organisations politiques sont : le Faso en Démocratie (FADEM), le Mouvement des Jeunes Républicains (MJR), le Parti Patriotique Jeunes Républicains (PPJR) et la FDR.
Bien avant cette sortie, c'est l'Alliance des nouvelles consciences (ANC) qui tenait, le 15 février 2020 à Ouagadougou également, son assemblée générale avec « pour objectif de remobiliser les troupes pour les élections à venir ».
Si cette organisation se veut de la société civile, la réalité est aussi que son dirigeant, Marc Bonogo, est du cabinet d'Eddie Komboïgo et considéré comme un des « hommes de main » de l'homme d'affaires et homme politique.
Pour nombre d'indiscrétions venant du cercle dirigeant, la rupture entre Blaise Compaoré et Eddie Komboïgo est quasiment inévitable. « Eddie Komboïgo ira certainement avec ses hommes », prédit simplement ce militant du bureau exécutif national du parti. Ces heures pourraient donc paraître cruciales pour l'ex-parti au pouvoir, le CDP.
Lefaso.net
Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 26 février 2020 Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 26 février 2020, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 13 H 50 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SEPT (07) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :
un décret portant ouverture d'une Ambassade du Burkina Faso à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
L'ouverture de l'Ambassade du Burkina Faso à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, permet de renforcer les liens de coopération avec ce pays et d'assurer une meilleure protection de la diaspora burkinabè.
I.1.2. Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
un rapport relatif à l'organisation d'une table-ronde pour le financement du deuxième Recensement général de l'agriculture (RGA II).
Le Recensement général de l'agriculture est une opération statistique destinée à collecter, traiter et diffuser des informations quantitatives sur la structure de l'agriculture, couvrant l'ensemble de notre pays. Il s'inscrit dans le cadre d'une approche intégrée de développement des statistiques de l'alimentation et de l'agriculture du Burkina Faso.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les disposions idoines pour une organisation réussie de la table-ronde pour le financement du RGA II.
I.1.3. Pour le compte du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation :
un rapport relatif à deux décrets portant respectivement création d'emplois et nomination d'enseignants-chercheurs dans l'emploi de Maître de conférences à l'Université de Dédougou.
L'adoption de ce rapport permet la création de trois (03) emplois de Maître de conférences et d'un (01) emploi de Maître-assistant à l'Université de Dédougou.
un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d'un emploi à l'Université Norbert ZONGO et nomination d'un enseignant-chercheur dans l'emploi de Maître de conférences à l'Université Norbert ZONGO.
L'adoption de ce rapport permet la création d'un emploi et la nomination d'un enseignant-chercheur dans l'emploi de Maître de conférences à l'Université Norbert ZONGO.
un rapport relatif à deux (02) décrets portant respectivement création d'emplois et nomination d'un enseignant-chercheur dans l'emploi de Professeur titulaire à l'Université Norbert ZONGO.
L'adoption de ces décrets permet la création d'un (01) emploi de professeur titulaire et de sept (07) emplois de Maître-assistant et la nomination d'un enseignant-chercheur dans l'emploi de Professeur titulaire à l'Université Norbert ZONGO.
I.1.4. Pour le compte du ministère de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :
un décret portant création du Secrétariat permanent de la Journée nationale du paysan (SP/JNP).
L'adoption de ce décret permet la mise en place du Secrétariat permanent de la JNP, en vue d'améliorer l'organisation et le suivi des décisions issues des Journées nationales des paysans.
I.1.5. Pour le compte du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :
un décret portant gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso.
L'adoption de ce décret permet la mise en place d'un mécanisme règlementaire efficient de la gestion du fret généré par le commerce extérieur. Ce mécanisme apporte des innovations majeures parmi lesquelles :
l'institution de façon précise du bon de chargement qui est un document désormais obligatoire donnant droit à l'enlèvement du fret et permettant d'assurer le respect des quotas de répartition tels que inclus dans les accords bilatéraux et multilatéraux signés entre le Burkina Faso et les autres pays ;
la délivrance sans frais par le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) de bon de chargement ;
l'obligation de la déclaration de fret au CBC ;
la reprise par le CBC de la gestion commerciale du fret notamment
l'enregistrement des camions, l'affrètement des camions, le suivi des chargements et l'assistance aux acteurs du transport du fret en l'absence de tout contrat de fret.
Le Conseil a également instruit le ministre en charge du dossier de prendre toutes les dispositions devant permettre la mise en œuvre effective du présent décret.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a fait au Conseil le bilan de la participation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso à la 6ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat du G5 Sahel tenue le 25 février 2020 à Nouakchott en République de Mauritanie.
A l'occasion de cette conférence, le Président du Faso a présenté le bilan de la mise en œuvre de la Feuille de route de la présidence burkinabè du G5 Sahel et de son plan d'actions. Il a également au cours de cette session, cédé la présidence de l'organisation au Président mauritanien Son Excellence Monsieur Mohamed Ould El-Ghazouani.
Les Chefs d'Etat des pays membres du G5 Sahel ont, à l'issue des travaux, félicité Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, président en exercice sortant, pour ses efforts et les résultats obtenus durant son mandat.
Au cours de son séjour, le Président du Faso a reçu une délégation de la diaspora burkinabè et a accordé des audiences à d'imminentes personnalités.
II.2. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a informé le Conseil de l'état de mise en œuvre des engagements pris avec les acteurs du secteur des transports du Burkina Faso.
Le Conseil félicite les acteurs pour la mise en place d'une faitière unique des transporteurs. Il se réjouit de la reprise du processus pratique devant aboutir à l'ouverture effective de l'aire de repos de Zorgho et de la reprise des discussions sur la convention collective dans le secteur des transports.
II.3. Le ministre des Sports et des loisirs a fait au Conseil une communication relative à la mise aux normes des stades du 4-août de Ouagadougou et Aboubacar Sangoulé LAMIZANA de Bobo-Dioulasso.
La réhabilitation des installations et des infrastructures de ces deux stades permet de les mettre aux normes internationales afin de recevoir les matchs éliminatoires africains de la coupe du monde, Qatar 2022 et les autres compétitions internationales.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
Pour le compte du Haut conseil du dialogue social :
Monsieur Komikiyoaba NALKESSE, Mle 91 973 M, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Membre titulaire ;
Monsieur Marcel OUEDRAOGO, Mle 217 041 T, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Membre suppléant.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA COHESION SOCIALE
Monsieur Sibiri COULIBALY, Officier, Colonel-major, est nommé Directeur des plans et des opérations ;
Monsieur Boubakar KEITA, Officier, Commandant, est nommé Directeur de la prévention et de la règlementation.
C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
Monsieur Cebastien SAWADOGO, Mle 227 567 N, Commissaire principal de police, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de la police nationale du Ganzourgou.
D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE
Monsieur Ousséni OUEDRAOGO, Mle 113 375 X, Inspecteur de sécurité pénitentiaire, catégorie 1, grade 63, 1er échelon, est nommé Directeur général adjoint de l'administration pénitentiaire.
E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Monsieur Zoully Désiré SAWADOGO, Mle 216 586 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du Bureau national de la Commission économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Monsieur Inoussa OUIMINGA, Mle 54 655 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général de la Coopération.
G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Madame Pingdwendé Syntiche GUEBRE /OUEDRAOGO, Mle 225 934 A, Inspecteur du travail, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Directrice régionale du travail et de la protection sociale des Cascades.
H. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L'INNOVATION
Monsieur Midibahaye Emmanuel HEMA, Mle 245 801 D, Maître-assistant en Biologie et écologie animales, est nommé Maître de conférences en Biologie et écologie animales à l'Université de Dédougou (UFR/SAT), pour compter du 17 juillet 2019 ;
Monsieur Kiessoun KONATE, Mle 245 802 K, Maître-assistant en Biochimie (substances naturelles), est nommé Maître de conférences en Biochimie à l'Université de Dédougou (UFR/SAT), pour compter du 17 juillet 2019 ;
Monsieur Aboubakar SAKO, Mle 245 803 Y, Maître-assistant en Géosciences et environnement, est nommé Maître de conférences en Géosciences et environnement à l'Université de Dédougou (UFR/SAT), pour compter du 17 juillet 2019.
Monsieur Kandayinga Landry Guy Gabriel YAMEOGO, Mle 92 856 C, Maître-assistant en sciences du langage, est nommé Maître de conférences en sciences du langage à l'Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH) de l'Université Norbert ZONGO, pour compter du 18 juillet 2018 ;
Monsieur Zomomenibé Maxime SOME, Mle 104 529 U, Maître de conférences en linguistique, est nommé Professeur titulaire en linguistique à l'Unité de formation et de recherche en Lettres et sciences humaines (UFR/LSH), pour compter du 17 juillet 2019.
I. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES
Monsieur Sibiri Michel KABRE, Mle 12 03, Administrateur des postes et services financiers, catégorie 10, 18ème échelon, est nommé Chargé de missions en remplacement de Madame Alimatou BICABA/LAMIZANA ;
Monsieur Bamory OUATTARA, Mle 33 316 E, Administrateur des services financiers, grade 2, 7ème échelon, est nommé Directeur général de La Poste Burkina.
J. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES
Monsieur Windinda Abel BAGRE, Ingénieur agronome, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Paripouguini LOMPO, Economiste, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Rimyallodo Paul TIEMTORE, Mle 26 929 N, Ingénieur d'agriculture, grade 2, 10ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Donkora KAMBOU, Mle 83 980 E, Docteur en sciences agronomiques et ingénierie biologique/spécialité irrigation, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général des aménagements hydro-agricoles et du développement de l'irrigation ;
Monsieur Saïdou OUEDRAOGO, Mle 245 752 F, Enseignant-chercheur en sciences de gestion, catégorie P, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur général de l'Autorité de la mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS) ;
Monsieur Parfait NANEMA, Mle 57 443 L, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur de la récupération et de la conservation des terres agricoles ;
Monsieur Diakalia SON, Mle 207 956 C, Ingénieur de développement rural, option agronomie, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur de la protection des végétaux et du conditionnement ;
Madame Françoise NAON/ZOUNGRANA, Mle 33 770 U, Ingénieur agronome, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice de la vulgarisation et de la recherche/développement ;
Monsieur Prosper ZEMBA, Mle 116 887 G, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du développement des productions agricoles ;
Monsieur Beningnindé Denis OUEDRAOGO, Mle 248 193 G, Conservateur d'archives, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur des archives et de la documentation ;
Monsieur Gueswindé Amos CONGO, Mle 207 393 U, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Amos KIENOU, Mle 37 37 125 W, Statisticien économiste, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de Département des études, de la prospective et des politiques du secteur rural au Secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA) ;
Monsieur Dométierké John Herman HIEN, Mle 91 388 E, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles de la Boucle du Mouhoun ;
Monsieur Adama BORO, Mle 57 450 V, Ingénieur agronome, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Centre-Ouest ;
Madame Weta Estelle ZOUNGRANA/KOITA, Mle 264 393 G, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice régionale de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Centre-Sud ;
Monsieur Abdoul Karim OUEDRAOGO, Mle 25 143 V, Conseiller d'agriculture, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur régional de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Nord ;
Madame Claudine BANISSI/NANEMA, Mle 25 599 F, Ingénieur en protection des végétaux, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice régionale de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Plateau-Central ;
Monsieur Sansan Jules Benoit DA, Mle 254 859 P, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur régional de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Sud-Ouest ;
Monsieur Sayouba OUEDRAOGO, Mle 104 730 Y, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Gourma ;
Monsieur Alexis Constatin TOE, Mle 91 363 M, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Nayala ;
Monsieur Aboudou BARRO, Mle 287 449 H, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture des aménagements hydro-agricoles du Noumbiel ;
Monsieur Benoît Alexandre COMBARY, Mle 312 407 X, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture des aménagements hydro-agricoles de l'Oubritenga ;
Monsieur Kalifa Wend-Doléa ZIDA, Mle 214 367 K, Ingénieur pédologue, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Passoré ;
Monsieur Sané TOPAN, Mle 224 239 Y, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles de la Sissili ;
Monsieur Honoré ONADJA, Mle 263 281 U, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles de la Tapoa ;
Monsieur Amadou LENGANI, Mle 293 604 T, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Ziro ;
Monsieur Benjamin ZEMBA, Mle 207 427 H, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture et des aménagements hydro-agricoles du Zoundwéogo.
K. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Monsieur Habdoulaye KOUDAKIDIGA, Mle 32 201 H, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 16ème échelon, est nommé Directeur général des infrastructures hydrauliques.
L. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
Monsieur Hippolyte de Ilboudo DIALA, Mle 74 240 Y, Ingénieur topographe, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
Monsieur Gouwendé Thierry YAMEOGO, Mle 215 175 G, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d'études.
M. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME
Monsieur Jean Yves BAYALA, Mle 41 570 T, Professeur de musique, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Directeur de l'Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) ;
Monsieur Boureima BAZIE, Mle 257 110 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières de l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB) ;
Monsieur Sampampika dit Stéphane BOUA, Mle 116 906 F, Technicien supérieur de musée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Culture, des arts et du tourisme du Bazèga.
-III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
A. MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Alidou KOBRE, Mle 23 19 325 H, Juriste d'affaires, Conseiller en développement du secteur privé, Administrateur représentant l'Etat au titre du ministère du Commerce, de l'industrie et de l'artisanat au Conseil d'administration de l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS), pour une dernière période de trois (03) ans.
B. MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Madame Wendeyam Martine KOUDA/PABEYAM, Mle 56 729 N, Inspecteur des impôts, Administrateur représentant l'Etat au titre du ministère de l'Economie, des finances et du développement au Conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement,
Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l'ordre national
Le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a présidé ce mercredi 26 février 2020 à Ouagadougou la cérémonie d'ouverture du séminaire national de sensibilisation des leaders religieux sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Le terrorisme qui, a gagné du terrain ces dernières années dans les pays de la sous-région dont le Burkina Faso, vit et grandit de certaines pratiques et situations. Il s'agit notamment de la paupérisation des populations, du manque d'emplois pour les jeunes et aussi du blanchiment de capitaux.
Consciente de cela, la CEDEAO a mis sur pied le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA). Son mandat est de créer des mécanismes légaux en tarir les sources de financements du terrorisme. Après avoir formé certaines couches, le GIABA s'adresse maintenant aux responsables religieux. Après le Mali en 2007 et le Niger en 2018, les experts du GIABA ont déposé leurs valises au Burkina en vue d'outiller les leaders religieux.
« Pour réussir la lutte, il est nécessaire que nous puissions parler à des personnes importantes dont les sermons peuvent influer sur les jeunes en attente d'espoir. Ce sont les religieux qui, à travers leurs sermons, peuvent travailler à éradiquer ce langage haineux, qui peuvent inciter les jeunes à adhérer au projet terroriste », a expliqué Siméon Sawadogo, Ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale.
D'ailleurs des chiffres attestent l'influence des leaders religieux sur les populations. « Selon une étude qui a été réalisée, 91% des Sénégalais font confiance aux leaders religieux et dans les autres pays plus de 80% leur font également confiance. Ce qui prouve que leur langage porte. Nous sommes donc venus demander aux leaders religieux d'avoir un langage positif qui donne espoir aux couches vulnérables afin qu'elles n'adhèrent pas au projet funeste des terroristes », a ajouté Siméon Sawadogo.
GIABA un outil pour contre le blanchiment de capitaux
Consciente que le blanchiment de capitaux sert à financer des terroristes, la CEDEAO a créé en 2008 le GIABA avec pour mission de mettre en place des mécanismes pouvant tarir les sources de financements du terrorisme notamment par le blanchissement des capitaux.
« Le GIABA n'a pas pour mission de lutter contre le terrorisme mais contre son financement. Nous nous sommes rendu compte qu'au GIABA, pour lutter contre le terrorisme, il faut s'attaquer à son financement. Si nous parvenons à tarir les sources de financements du terrorisme, nous allons faire un grand pas dans la lutte contre ce phénomène », a précisé Alphousseyni Diamanka, représentant le directeur général du GIABA.
Durant les deux jours (26-27 février), les leaders religieux seront outillés à la nécessité de tenir des discours porteurs d'espoir à l'endroit des croyants et aussi à veiller à l'origine de leurs financements. « Nous sommes en train d'outiller les chefs religieux afin qu'ils s'assurent qu'une ONG placée quelque part surtout dans les pays à haut risque, prenne le soin de faire le devoir de vigilance à l'égard de la clientèle (CDD). Ce qui lui permettra de s'assurer que l'argent est de source illicite », a indiqué Alphousseyni Diamanka.
Mais « si on n'est pas sûr de l'origine de l'argent et si celui-ci passe par la banque et qu'elle n'est pas très satisfaite, c'est à la banque de faire une Déclaration d'opération suspecte (DOS) à la Cellule nationale de traitement des informations financières (CINTIF). La CINTIF va donc investiguer sur l'origine de l'argent. Maintenant si l'origine est douteuse, la CINTIF saisit la justice ».
Avec cette formation, la CEDEAO, par le biais du GIABA, entend contribuer à lutter efficacement contre le financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
La 6ème session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat du G5 Sahel s'est tenue le mardi 25 février 2020 à Nouakchott, en république islamique de Mauritanie. Au cours de cette session, le président du Faso, Roch Kaboré a passé le flambeau de la présidence tournante à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheick El Ghazouani, pour un mandat d'une année. Nous vous proposons l'intégralité du communiqué final.
Le parolier Don Sharp de Batoro a dédicacé le mardi 25 février 2020 à Ouagadougou au musée national, son nouvel album. Il est intitulé « Soundjata, le fils du buffle ». La présentation a eu lieu en présence des hommes de média, du ministre de la culture Abdoul Karim Sango et de maître Fréderic Titenga Pacere.
Et de cinq (5) pour l'artiste Don Sharp de Batoro. Le parolier burkinabè a présenté son nouvel album le mardi 25 février 2020 au musée national. Le nouveau bébé de l'artiste porte le nom de « Soundjata, le fils du buffle ».
C'est un opus de 12 titres chanté en français, en dioula, en gourounsi et en mooré. Le titre « Soundjata » rend hommage à l'empereur du Mali, celui qui a fait écrire la charte du Mandé. Il invite chacun de nous à réveiller le leader qui sommeille en nous. Pour cet album, le griot des temps modernes a collaboré avec d'autres autres artistes. Dans le titre « Sougri », Seydou Batoro, son nom à l'état civil, prône la paix et le vivre ensemble. Il est en collaboration avec Bagagnan.
Au niveau de « consommons local », en featiring avec Ahmed Smani, il invite les burkinabè à bien vouloir utiliser les produits faits au Burkina Faso. Pour lui, c'est gauche de montrer son village avec la main gauche. « A l'ombre du baobab », l'artiste est en collaboration avec le poète et homme de culture maitre Titenga Pacere. Il milite ici aussi pour la cohésion sociale. Maitre Titenga dira que si la termitière vit, elle ajoute de la terre à terre. Si elle meurt, il ne restera qu'un sol plat.
L'artiste a utilisé une démarche productive qui consiste à travers une musique faite de rythmes mais aussi de paroles sensibilisantes, à conscientiser pour stopper et inverser la donne. Il s'inspire des devanciers tels Kwame N'Krumah, Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara.
Le ministre de la culture Abdoul Karim Sango a tenu à saluer la qualité de l'œuvre de l'artiste. Il lui a congratulé pour avoir rendu hommage à Soundjata Keita. Il est convaincu qu'avec la culture, l'Afrique se développera et sauvera le monde. Quant à maître Titenga Paceré, lui dit avoir été impressionné par les paroles.
Pour lui, l'on doit faire en sorte pour que l'on puisse vivre ensemble même si chacun devrait perdre quelque chose de lui. L'artiste souhaite avec cet album, que les êtres humains soient plus « smart » que les smartphones. Il espère que les populations soient plus humains, plus tolérants. L'album est déjà disponible chez les revendeurs au prix unitaire de 3 000 F CFA.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Sous la houlette d'Ali Hashatel, un auditeur venu du cabinet TUV basé à Casablanca au Maroc, un audit de surveillance du système de management de la qualité de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) s'est tenu le mercredi 26 février 2020, à Ouagadougou.
Depuis 2012, l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) est résolument engagée dans une démarche qualité, avec pour périmètre de certification, la formation initiale et la formation continue. Ce système de management est parvenu à maturité en 2015, ce qui a valu à l'école d'être certifiée, le 15 novembre 2015, ISO 9001 version 2008. Le janvier 2018, l'ENAREF accédait à la version 2015 de l'ISO 9001. Conformément à la norme, la certification a un cycle de trois ans. Dans ce sens, trois audits sont programmés.
Après l'audit de reconduction du certificat qui a eu lieu les 31 janvier et le 1er février 2019, l'école s'est soumise cette fois-ci à un audit relatif à l'évaluation de la conformité du système de management par échantillonnage et de maintien de la certification existante. C'était le mercredi 26 février 2020, à Ouagadougou. C'est le cabinet TUV, basé à Casablanca au Maroc, qui était chargé de conduire cet audit. « Au bout de l'audit, si les choses se passent bien, la certification sera reconduite », dira l'auditeur Ali Hashatel, avant de souligner qu'il reviendra l'année prochaine, au mois de février, pour « voir si le système est encore en place ».
La responsable qualité de l'ENAREF, Félicité Traoré/Ouattara, qui avait à ses côtés le directeur général de l'école, est optimiste : « En matière de préparation, on ne peut pas dire qu'on est totalement prêt mais nous pensons avoir fait le maximum de travail ».
Il sied de rappeler que le système de management de la qualité, mis au sein de l'ENAREF conformément aux exigences de la norme ISO 9001, a pour but « de s'assurer que les produits et services obtenus satisfont aux attentes ou exigences des clients et de fidéliser et accroître le portefeuille clients ». Dans cette optique, neuf processus regroupés en trois types ont été identifiés. Il s'agit notamment de deux processus de management, trois processus de réalisation et quatre processus supports. « Les documents ont été produits. On attend maintenant l'appréciation de l'auditeur », a déclaré Mme Traoré.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le président du Faso a reçu en audience Janez Lenarčič , commissaire européen à la gestion des crises et Jutta Urpilainen ,commissaire européenne aux partenariats internationaux ,le 26 février 2020, à Ouagadougou. Une audience centrée sur la crise humanitaire qui sévit au Burkina Faso.
Au sortir de l'audience, pour planté le décor face aux médias, Alpha Barry accompagné des hôtes de l'UE a expliqué que les deux représentants étaient venus « dans le cadre de renforcement des relations UE-Burkina Faso » ; puis d'ajouter qu'ils « sont venus rencontrés le président du Faso, après une visite sur le site des déplacés au Centre-Nord ».
Prenant la parole, Jutta Urpilainen a expliqué que l'UE soutient le Burkina Faso et les autres pays du G5 Sahel face à la crise humanitaire et sécuritaire. Avant d'ajouter que : « lors de la visite dans le Centre-Nord et à l'occasion de rencontres avec des personnes déplacées et affectées par la crise », l'EU a une première enveloppe de €11.45 millions en aide humanitaire pour 2020 au profit du Burkina Faso. Une visite qui fait suite, aux autres visites dans les autres pays du G5 Sahel.
Aussi, le Commissaire Janez Lenarčič a ajouté que : « L'Union Européenne continue de s'engager pour soulager les besoins les plus urgents des populations les plus vulnérables ». Puis, d'expliquer à la presse que : « L'aide humanitaire n'est pas une solution durable et les causes de la crise doivent être traitées ». Pour lui, seule une réponse intégrée permettra d'assurer la sécurité des populations, de répondre à leurs besoins et leurs aspirations et de rétablir la confiance au sein des territoires affectés par la crise.
Abordant la question des droits de l'homme, le Commissaire Lenarčič a rappelé que tous les acteurs du conflit sont tenus de respecter le droit international humanitaire. Jutta Urpilainen a, pour sa part, précisé : « Nous devons repenser notre stratégie en essayant de répondre aux causes profondes qui menacent la stabilité, la cohésion sociale et le développement inclusif du pays, tout en renforçant les moteurs du développement et en consolidant les synergies entre la paix, le développement et les actions humanitaires dans une approche intégrée. »
Les deux représentants ont également expliqué leurs joies de voir les burkinabè accueillir les autres burkinabè victimes des attaques terroristes et les déplacés internes.
Depuis 2014, l'UE assure avoir financé plus d'un milliard d'euros d'aide humanitaire et au développement au Burkina Faso. A travers les projets d'aide humanitaire au Burkina Faso, l'UE porte assistance en termes d'abris et de produits de premières nécessitées, d'assistance alimentaire, d'accès aux services de santé et d'éducation, et de protection des personnes vulnérables. En ce début de 2020, l'EU dit vouloir poursuivre ses actions en faveur des déplacés internes.
Edouard K. Samboe.Lefaso.net
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La société ferroviaire de transport de voyageurs et de marchandises (Sitarail), filiale de Bolloré Transport et Logistics, a mis à la disposition d'une centaine d'étudiants et d'enseignants, un accès illimité à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone, Youscribe, pour une durée d'un an. La cérémonie de remise des codes d'accès à cette bibliothèque a eu lieu ce mardi 25 février 2020, à l'Ecole supérieure des métiers ferroviaires de Bobo-Dioulasso.
En mettant cet « outil innovant » à la disposition des étudiants de la ville de Bobo-Dioulasso, Sitarail pose ainsi un acte de solidarité envers le monde universitaire. Ce geste vise à soutenir les étudiants dans leur quête de connaissances et contribuera sans doute à l'amélioration de leur niveau d'éducation. « La direction générale de la Sitarail est heureuse de mettre gracieusement à la disposition des étudiants et enseignants, une centaine de codes d'accès à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone. Cette initiative mise en œuvre par le groupe Bolloré, à travers Sitarail, est la preuve de notre soutien aux étudiants et au monde universitaire », soutient Lazare Bancé, représentant national de Sitarail au Burkina Faso.
Selon lui, cette initiative est partie du constat que l'accès aux livres est devenu difficile pour les étudiants et souvent pour des raisons de coût. En facilitant leur accès à cette bibliothèque, Sitarail poursuit son engagement de contribuer à l'amélioration du niveau d'éducation des jeunes. C'est une offre d'une durée d'un an, avec un accès illimité à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone. Les étudiants bénéficiaires de la ville de Bobo-Dioulasso, sélectionnés sur la base du mérite, sont issus de l'Université Nazi-Boni (UNB), de l'Université catholique d'Afrique de l'ouest (UCAO) et de l'Ecole supérieure des métiers ferroviaires (ESMF).
En effet, Youscribe est la plus grande des bibliothèques en France. Fondée il y a six ans, elle constitue une véritable ressource mondiale de savoir et de cultures. Le catalogue de Youscribe regorge de centaines de milliers d'ouvrages et de documents numérisés, consacrés essentiellement à l'éducation, la formation, la recherche scientifique et la culture. Il est facile d'accès à partir de tous types d'appareils électroniques, fixes ou portatifs, à savoir les tablettes, les téléphones portables et ordinateurs, avec ou sans connexion, via un code d'accès.
« En mettant gracieusement Youscribe à la disposition de la centaine de bénéficiaires identifiée par leurs institutions respectives, Sitarail leur permet un accès illimité à des milliers de livres, dont des ouvrages audios, des journaux et autres documents qui leur seront d'un grand apport dans le suivi des programmes estudiantins et dans leurs travaux de recherche documentaire », a laissé entendre Lazare Bancé.
Il a par ailleurs souligné que plus d'un million de livres numériques figurent dans le catalogue de cette bibliothèque, fournis par plus d'une centaine d'éditeurs de grande renommée qui contribuent ainsi à l'enrichir. Et parmi ces œuvres, près de 50 000 proviennent d'éditeurs de pays francophones.
Sitarail, qui a tissé des relations de partenariat avec d'importantes institutions universitaires burkinabè, renforce les actions déjà entreprises dans le cadre de ce partenariat, en soutenant aussi les étudiants dans leur quête de connaissances. Encouragée par le groupe Bolloré, Sitarail a développé, en son sein, une politique claire et ambitieuse d'entreprise citoyenne.
Pour le représentant national de la société, Lazare Bancé, la responsabilité sociétale de l'entreprise s'est traduite depuis de nombreuses années par des accords de partenariat avec des grandes écoles notamment, l'Institut international de l'eau et de l'environnement (2IE) et l'Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire (l'INPHB). Ce geste est, selon lui, une suite logique du soutien multiforme apporté par Sitarail aux étudiants et au monde universitaire au Burkina Faso. En effet, de nombreux étudiants stagiaires sont accueillis à Sitarail dans différents corps de métier, pour se familiariser avec le monde du travail.
A Ouagadougou, les étudiants de l'Université Ouaga II et l'Institut international de 2IE bénéficieront, eux également, très prochainement, de codes d'accès à cette bibliothèque numérique. La mise à disposition de cette bibliothèque a été unanimement appréciée des étudiants et des enseignants bénéficiaires qui ont fait preuve d'enthousiasme en adhérant au projet.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
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Les fidèles catholiques de la chapelle du Scolasticat, à l'instar des autres chrétiens du monde, sont entrés, ce mercredi 26 février 2020, dans le temps de Carême, avec la célébration du Mercredi des cendres. Ainsi, durant 40 jours, les chrétiens sont invités au jeûne, à l'aumône et à la prière, afin de se préparer à la célébration de la Pâques.
Très tôt au matin de ce mercredi 26 février 2020, les fidèles catholiques du secteur 23 de la ville de Ouagadougou ont pris d'assaut la chapelle du Scolasticat. Au cours de la célébration eucharistique, le prêtre a marqué le front des fidèles avec de la cendre, en prononçant ces paroles : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle ».
Cet acte marque le début d'un cheminement de 40 jours pour les fidèles catholiques qui sont appelés à se consacrer au jeûne, à l'aumône et à la prière. Tout cela dans la simplicité et la discrétion. Et le Père Laurent Ouédraogo, responsable de la chapelle du Scolasticat, d'inviter les fidèles chrétiens à un changement de cœur, en se renouvelant intérieurement et en rejetant le mensonge, l'hypocrisie, la vanité, l'égoïsme, etc. « Ce rite de l'imposition des cendres signifie le désir de cette mise en route de combat spirituel et pénitente vers la réconciliation promise par le Seigneur dont on fait mémoire lors de la veillée pascale », a-t-il enseigné.
Faire de la place à Dieu
Pour le Père Laurent Ouédraogo, les textes liturgiques du jour invitent les fidèles à s'enfoncer 40 jours dans « le désert ». « C'est bien là tout le sens du Carême : se dépouiller de soi, creuser, aller au plus profond de nous-même pour voir comment nous sommes. Creuser, c'est aussi faire l'espace où Dieu pourra venir habiter en nous », a prêché le prêtre.
Prier pour le retour de la paix au Burkina
La situation actuelle du Burkina inquiète les fidèles catholiques du Scolasticat. Ainsi, Véronique Bayala par exemple a prié pour le retour de la paix dans le pays. « Ce qui me tient à cœur, c'est d'abord la situation que traverse le pays et je dois prier pour cela », a-t-elle confié à l'issue de la messe. Pour une autre fidèle qui a voulu garder l'anonymat, durant ce temps de Carême, elle demande au Seigneur de tendre sa main sur le Burkina afin qu'il puisse retrouver sa paix d'antan.
Yvette Zongo
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La SONABEL porte à la connaissance de l'ensemble de sa clientèle qu'une campagne spéciale de recouvrement sera engagée à partir du 09 mars 2020 sur toute l'étendue du territoire national. Cette campagne concernera les factures de consommation d'électricité échues de la période de février 2020 et antérieures.
La SONABEL invite par conséquent tous les clients concernés à bien vouloir régulariser leur situation avant le 09 mars 2020.
Passée cette date, les clients non à jour de leurs règlements verront leur fourniture d'électricité suspendue.
Payer sa facture à bonne date, c'est aider la SONABEL à assurer la continuité du service de l'électricité !
Le Département Communication et Relations Publiques
L'Institut Supérieur de Mécanique de Paris (ISM-Paris) délocalisées à Ouagadougou en « Executive Master of Engineering LOGISTIQUE » (Bac+5) et au Bachelor logistique ( Bac+3). Rentrée pédagogique avril 2020.
I- PRESENTATION DE L'INSTITUTION
La Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF) est un établissement public à statut spécial, créé par la loi n°023-2017/AN du 09 mai 2017.
Cette loi, en ses articles 2 et 3, confère à la CDC-BF les missions suivantes :
gérer des ressources sous mandat et affectées ;
gérer les dépôts et conserver les valeurs appartenant aux organismes et aux fonds qui y sont tenus ou qui le demandent ;
gérer, sous mandat ou convention des fonds stratégiques qui lui sont confiés par l'Etat ou ses démembrements ainsi que par les systèmes financiers décentralisés ;
recevoir les consignations administratives, judiciaires ou conventionnelles ainsi que les cautionnements ;
gérer les services relatifs aux caisses ou aux fonds dont la gestion lui est confiée ;
protéger l'épargne populaire ;
assurer le financement des projets d'intérêt public ;
effectuer les opérations de marchés dans le cadre de l'exécution de ses missions ;
appuyer les politiques publiques conduites par l'Etat et les collectivités territoriales en matière de développement ;
exercer toutes activités se rapportant à sa mission.
La Caisse des dépôts et consignations est un investisseur avisé de long terme et un tiers de confiance bénéficiant de la garantie de l'Etat.
II- LISTES DES POSTES A POURVOIR
Pour l'opérationnalisation des missions à elle assignées, la CDC-BF souhaite recevoir des candidatures en vue de pourvoir aux postes ci-après :
1. un(e) spécialiste en finances ;
2. un(e) spécialiste en investissements ;
3. un(e) spécialiste en gestion des risques ;
4. un(e) spécialiste en audit interne ;
5. un(e) juriste, spécialiste en droit des affaires ;
6. un(e) spécialiste en processus et système d'information ;
7. une(e) gestionnaire pour compte propre ;
8. une(e) gestionnaire pour compte de tiers ;
9. un(e) chargé(e) du reporting comptable et fiscal ;
10. un(e) chargé(e) de la gestion de la trésorerie ;
11. un(e) ingénieur(e) des travaux en informatique ;
12. un(e) secrétaire de direction bilingue (français/anglais).
III- ATTRIBUTIONS, CONDITIONS DE QUALIFICATIONS ET D'EXPERIENCES PAR POSTE
IV- CONDITIONS GENERALES DE CANDIDATURES
Chaque candidat doit remplir, les conditions générales suivantes :
Être de nationalité burkinabè et jouir de ses droits civiques ;
Être âgé de 18 ans au moins et de 40 ans au plus au 1er janvier 2020 ;
Être de bonne moralité ;
Avoir les qualifications, l'expérience et le profil requis pour le poste ;
Etre disponible et libre de tout autre engagement contractuel à partir du 1er juillet 2020 pour les postes de spécialistes en finances, investissements, gestion des risques, audit interne, droit des affaires, processus et système d'information et de secrétaire de direction bilingue ; à partir du 1er octobre 2020 pour les autres postes.
La CDC-BF est très respectueuse du principe d'égal accès des citoyens burkinabè à l'emploi et garantit à cet effet l'égalité des chances des candidats.
Néanmoins, les candidatures féminines sont vivement encouragées.
La CDC-BF décline toute responsabilité de publications frauduleuses d'offres d'emplois en son nom ou, de manière générale, d'utilisation frauduleuse de son nom de quelque manière que ce soit. Les candidats sont par conséquent appelés à une grande vigilance et à s'informer toujours à la source auprès des services en charge des ressources humaines de la CDC-BF.
V- COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature comprend les pièces suivantes :
• une demande timbrée à 200 francs CFA (timbre fiscal) adressée au Directeur Général de la CDC-BF, datée et signée du ou de la candidat(e) ;
• une copie certifiée conforme de chaque diplôme exigé (diplômes nationaux ou étrangers reconnus par l'Etat du Burkina Faso ou par le CAMES) ;
• Les copies (certifiées conformes s'il y a lieu) des certificats, attestions ou toutes autres pièces justificatives de l'expérience du ou de la candidat(e) ;
• un extrait d'acte de naissance ou un jugement supplétif en tenant lieu (les photocopies légalisées ne sont pas admises) ;
• une copie légalisée de la Carte nationale d'identité burkinabè (CNIB) ou du passeport burkinabè valide ;
• un curriculum vitae daté et signé du ou de la candidat(e) ;
• une lettre de motivation d'une page, datée et signée du ou de la candidat(e).
VI. DEPOT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE
Les dossiers de candidature sont reçus en version physique à la direction en charge des ressources humaines tous les jours ouvrables au siège de la CDC-BF, sis à la Patte-d'oie, côté sud-ouest de l'échangeur, du mardi 03 au mercredi 18 mars 2020, de 09 H à 14H.
NB : La CDC-BF ne perçoit aucun frais de quelque nature que ce soit de la part des candidat(e)s tout au long du processus de recrutement.
VII- PROCESSUS DE SELECTION
Le processus de sélection comprend les phases suivantes :
1. Une phase de validation des dossiers conformément aux conditions de candidatures énoncées dans la présente offre.
2. Une phase de classement concurrentiel des candidatures par un jury souverain, selon une approche critériée basée sur la cotation des qualifications et expériences des candidat(e)s. A l'issue de cette phase, les cinq (05) meilleures candidatures par poste sont présélectionnées. Les candidat(e)s retenu(e)s sont contacté(e)s en vue de la phase d'entretien.
3. La phase d'entretien consiste à soumettre chaque candidat(e) présélectionné(e) à un entretien technique et psychotechnique. Cet entretien se rapporte non seulement aux qualifications et parcours expérientiels du ou de la candidat(e), mais aussi à sa connaissance des missions du poste et de ses responsabilités éthiques et déontologiques.
A l'issue des entretiens, intervient la délibération des résultats provisoires par ordre de mérite, en tenant compte du nombre de candidat(e)s recherché(e)s par poste, et éventuellement d'une liste d'attente. Les candidat(e)s retenu(e)s seront contacté(e)s en vue de la visite médicale d'aptitude et d'une enquête de moralité.
4. La visite médicale d'aptitude des candidat(e)s retenu(e)s est organisée afin de s'assurer de la compatibilité de leur état physique et mental avec les exigences du poste. En marge de cette phase, il est également procédé à une enquête de moralité des candidat(e)s en vue de rechercher ou vérifier d'éventuels antécédents.
5. Une phase de proclamation des résultats définitifs intervient à l'issue de la visite médicale et de l'enquête de moralité.
NB : Au cas où l'offre de recrutement s'avère infructueuse pour un poste donné, la CDC-BF se réserve le droit d'annuler ou de reprendre la procédure de recrutement pour ce poste.
VIII- EMBAUCHE AU SEIN DE LA CDC-BF
Les candidat(e)s déclaré(e)s définitivement admis(es) seront convié(e)s au siège de la CDC-BF pour les compléments de dossiers et les formalités de leur embauche.
Chaque candidat(e) définitivement admis(e) sera soumis(e) à une période d'essai conformément à la législation en vigueur.
A l'issue d'un essai concluant, le/la candidat(e) admis(e) sera engagé(e) à la CDC-BF au regard du type de contrat prévu pour son poste, sous réserve de la découverte plus tard d'antécédents qui auraient pu faire échec à son recrutement.
Les candidat(e)s admis(es) et engagé(e)s définitivement à la CDC-BF seront soumis(es) au régime juridique applicable au personnel de l'institution.
Pour tout besoin d'informations complémentaires, veuillez contacter la CDC-BF par :
1. Téléphone : (+226) 25 65 64 14
2. WhatsApp : (+226) 67 22 22 05
3. Mail : cdcbfddrh@gmail.com
Le Directeur Général
Paul Kaba THIEBA
Grand Officier de l'Ordre National
Le 13 février 2020, l'armée malienne reconstituée a fait son retour à Kidal, bastion de la rébellion touarègue. Ce retour, fort en symboles, permet d'affirmer que l'accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d'Alger est en marche. Pour cerner les enjeux de ce retour à Kidal, Lefaso.net est allé à la rencontre de Serge Daniel, journaliste et écrivain, correspondant de Radio France internationale (RFI) au Mali.
Lefaso.net : Le retour de l'armée malienne à Kidal est-elle une source d'espoir dans la stabilisation de la région du Sahel ?
Serge Daniel : L'arrivée de l'armée malienne reconstituée à Kidal est un petit pas vers la paix. Et la symbolique est assez forte. En 2014, suite à une visite assez mouvementée d'un Premier ministre malien sur place, l'armée malienne a été défaite lourdement et les rebelles se sont installés. Alors, le retour de l'armée malienne sur Kidal est caractérisé par trois symboles. Le premier symbole est que l'armée malienne reconstituée est composée d'un tiers de soldats progouvernementaux, d'un tiers d'élément de groupements armés et un tiers de soldats ex-rebelles qui contrôlaient essentiellement Kidal.
Le deuxième symbole est que c'est le représentant de l'exécutif, à savoir le gouverneur de la région, qui a reçu l'armée reconstituée à Kidal. Le dernier symbole, et pas des moindres, est que l'armée a pris position dans le camp traditionnel qu'elle occupait en temps normal. Il faut signaler que la mission de l'ONU a favorisé le déplacement et la sécurisation. Donc c'est un petit pas qui prouve que si chacun met du sien, on peut sortir de la crise.
Peut-on dire que c'est le chemin tracé par les accords d'Alger qui est en marche ?
Le chemin de l'accord de la paix d'Alger est en marche, c'est un petit pas vers la paix. L'accord d'Alger, vous savez, a été signé dans des conditions où le gouvernement malien n'est pas en position de force. Aujourd'hui, il y a des articles issus de ces accords qui ne passent pas, mais c'est quand même important de revoir l'armée malienne revenir à Kidal. Elle est même allée à Tombouctou, à Gao et dans d'autres localités. Cela ne fait pas autant de bruit que l'arrivée de l'armée reconstituée à Kidal. Ce qui prouve que c'est un grand pas assez important.
Ce retour peut-il être un facteur d'apaisement concernant les attaques au Mali et dans les pays voisins ?
C'est évident que cela peut contribuer, mais pas dans l'immédiat. Et c'est une erreur de penser que toutes les attaques ne viennent que de Kidal. Par exemple, Iyad Ag Ghali, l'Etat islamique ou encore Amadou Kouffa au centre, ce ne sont plus des gens qui tiennent leurs réunions à dix. Ils savent qu'ils sont surveillés, que des drones peuvent venir les anéantir ; donc c'est une erreur de penser que c'est Kidal seul qui constitue la menace.
Il y a des microgroupes qui ont été formés et qui reçoivent des instructions d'un peu partout pour mener des attaques. Oui, l'armée malienne reconstituée à Kidal peut permettre probablement moins d'attaques venant de cette région ; parce que souvent, des attaques viennent de cette région administrative du Mali. Cela ne va pas suffire. Il ne faut pas dormir sur ses lauriers et dire que nous allons avoir moins de menaces.
Mais selon certains acteurs, tout part de Kidal…
Certains pensent que tout part de Kidal, mais les mêmes acteurs, que ce soit au Mali ou dans les pays voisins, viennent à Kidal négocier certaines libérations d'otages. Ainsi, tout ce monde estime que Kidal est incontournable. Le président du Niger Mahamadou Issoufou, il y a quelques mois, avait déclaré que les attaques venaient de Kidal. Il estimait que certains acteurs à Kidal avaient des liens avec les terroristes. Quelques semaines après, il les a reçus officiellement à Niamey. Il vaut mieux discuter avec ceux qui sont soupçonnés à tort ou à raison. En rappel, dans la région de Kidal, Il n'y a pas que des terroristes. Il y a aussi des gens qui ne sont pas complices des terroristes.
Ce retour n'est-il pas un piège pour l'armée malienne ?
Ce n'est pas un piège mais en même temps, il faut faire attention parce que l'armée malienne n'avait pas, à elle seule, les moyens de quitter Gao pour aller à Kidal. Dans le cadre de l'accord de paix d'Alger, il a été clairement dit que c'étaient les Casques bleus de l'ONU qui allaient assurer l'accompagnement. Donc l'armée malienne n'est pas prisonnière de la mission de l'ONU. L'armée malienne a respecté les accords. Moi j'ai suivi les négociations et il y avait des autorités maliennes qui avaient souhaité, dans un premier temps, que l'armée malienne cohabite avec la Minusma dans leur camp à Kidal.
La Minusma a dit non. Que si l'armée malienne vient cohabiter chez eux, c'est comme si on l'empêchait de se mouvoir. Ce n'est pas parce que les Casques bleus accompagnent la mission qu'il faut dire que c'est un piège. Mais ce qui est en revanche important, c'est ce qui va se passer dans les jours à venir. Une armée n'est pas faite pour rester dans un camp militaire, elle est surtout faite pour bouger en faisant des patrouilles à Kidal et dans ses environs. Est-ce que l'administration va revenir ?
C'est tout ça les enjeux. Et c'est un symbole qui annonce le retour de l'Etat malien à Kidal, bien que ce retour ne soit pas généralisé. Je pense plutôt que c'est une bonne manière de revenir parce que les Kidalois pensaient, dans le passé, qu'on voulait de Kidal sans les Kidalois. Mais avec ce retour, ils estiment que c'est le règlement du conflit. L'armée revient à Kidal pour sécuriser les populations, l'administration et les biens des personnes. Et c'est ce que prévoit l'accord de paix d'Alger.
Des pays comme le Burkina et le Niger pourront-ils souffler si Kidal est contrôlé par l'autorité malienne ?
C'est possible. Mais vous savez, au Mali, on peut dire que Kidal était l'endroit où on envoyait les otages et certains demandaient à Bamako de négocier. Mais la menace a évolué au Nord et s'est propagée dans les pays voisins comme le Burkina et le Niger. Mais le constat est que le véritable problème au Burkina, et je l'ai dit bien avant tout le monde, c'est l'Etat islamique de Abou Walid al-Sahraoui, l'ancien Mujao basé à l'époque à Gao, et qui sévissait dans les trois frontières.
Quand on les cherche au Niger, ils sont à la frontière du Mali ou du Niger. Mais à partir du moment où l'armée reconstituée revient à Kidal, des pays comme le Burkina ou le Niger seront épargnés du terrorisme parce que Kidal était le réservoir des groupes terroristes. Vous avez, à la frontière du Mali, du Burkina et du Niger, des groupes terroristes très mobiles comme l'Etat islamique. Ce retour peut favoriser l'accalmie des attaques sur le terrain mais cela ne veut pas dire que les attaques vont cesser. Et en plus de cette situation, les pays connaissent des questions de gouvernance. Ils ne mutualisent pas assez leurs forces dans la lutte. Par exemple le matériel.
Est-ce que ce n'est pas une erreur de concentrer la lutte contre le terrorisme sur le plan militaire ?
L'accord d'Alger a deux volets : il y a un volet militaire et un volet institutionnel et économique. Mais on n'insiste pas trop assez sur le second volet. Vous avez par exemple 60 millions d'habitants dont la plupart sont des jeunes. Sans développement, ces jeunes vont aller grossir les rangs des terroristes. Dans ce cadre, il faut un développement transversal entre ces pays pour résorber le chômage.
Est-ce la fin des blocages dans cet accord d'Alger ?
On ne peut pas dire que c'est la fin des blocages mais c'est un premier pas important. Aujourd'hui, il y a, à Bamako, au sein même de la mouvance présidentielle, quelques réactions sur trois articles assez contestés de l'accord de paix d'Alger. Et un article très important qui dit que le chef de l'Assemblée régionale aura plus de pouvoir que le gouverneur qui est le représentant de l'exécutif. Cet article par exemple ne passe pas chez certains acteurs de la mouvance présidentielle. Donc, il y a une volonté de relecture de l'accord de paix d'Alger afin de revoir cette disposition. A Kidal, il faut renforcer l'armée pour éviter les attaques ; parce que s'il y a une attaque, cela peut freiner un peu le processus de paix.
Propos recueillis par Issoufou Ouédraogo
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Les membres du conseil d'administration de la Structure de gestion des équipements et des infrastructures marchands de la commune de Bobo-Dioulasso (SGEIM) ont été installés ce lundi 24 février 2020. C'est sous une haute surveillance sécuritaire que la cérémonie a eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-Bassins. La SGEIM est la nouvelle structure désormais chargée de la gestion des marchés dans la commune.
Selon le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Fabéré Sanou, cette cérémonie s'inscrit dans le cadre de l'opérationnalisation des organes prévus par la loi et les statuts particuliers de cet établissement dont la mission principale est de concourir à la mise en œuvre du Plan communal de développement, en matière de promotion des activités économiques et commerciales dans la commune de Bobo-Dioulasso. Ainsi, Souleymane Ciréba, conseiller municipal, prend la tête de la nouvelle structure en tant que président du conseil d'administration. La direction générale, quant à elle, sera assurée par Amos Lucien Lankouandé.
A en croire le maire Bourahima Sanou, les nouveaux membres de la SGEIM auront pour mission « de mettre de l'ordre dans la gestion du grand marché de Bobo-Dioulasso ». Car il estime que les infrastructures au niveau communal doivent produire et faire en sorte qu'on puisse en construire d'autres pour le développement socio-économique de la ville.
En effet, la création de la Structure de gestion des équipements et infrastructures marchands (SGEIM) en lieu et place de la Structure de gestion des marchés (SGM) a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le président du conseil municipal de Bobo-Dioulasso affirme que « s'il est vrai que force doit rester à la loi, cette crise autour de la gestion du grand marché de Bobo relève donc du passé ».
« Nous avons eu beaucoup de peine à installer cette structure car nous avons rencontré des situations de contestation au sein du conseil municipal et nous sommes passés par les voies judiciaires. Pour nous, tout ce qui est infrastructure marchande au niveau de la commune doit être géré sous la tutelle de la commune. Nous réclamons ça de par la loi. Et si tout doit passer par la loi, nous pensons que cette crise est derrière nous », a-t-il indiqué.
Mais au-delà, précise-t-il, nous sommes dans un Etat de droit et celui qui pense que ses droits ont été violés, qu'il saisisse l'instance compétente, notamment la justice, pour se faire rétablir dans ses droits. « Si quelqu'un estime que le maire a posé un acte illégal, je pense qu'il peut le dénoncer devant les juridictions ou devant les instances supérieures », dit-il.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
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L'étalement de la ville de Ouagadougou allonge les distances à parcourir et expose les usagers vulnérables, comme les piétons, les cyclistes et les deux roues motorisées, au risque d'accident de la route. Les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement concernés. Plusieurs facteurs sont favorables à l'accident : le moyen de déplacement, le comportement de l'usager de la route, la conception de l'infrastructure (manque de trottoirs,…), le non-respect des règles de circulation et de protection routière. La priorité est de mieux protéger les jeunes populations face aux risques routiers.
Entre avril et juillet 2016, une enquête a été réalisée au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrie Charles de Gaulle (CHUP-CDG) sur les enfants de moins de 15 ans victimes d'accidents de la route.
Les résultats montrent que les accidentés pris en charge aux urgences chirurgicales pédiatriques sont en majorité des piétons (60,26%). Les enfants sont victimes de la route dans des contextes différents (graphique).
Une enquête complémentaire sur le risque d'accident de la route a été également réalisée auprès de 523 élèves dans 12 écoles primaires de Ouagadougou. Les résultats révèlent que 149 enfants enquêtés ont eu un accident de la route, dont 75,17 % sont issus de la zone lotie et 24,83 % du non loti.
On constate également que les enfants vivant dans les zones non loties ont une prise de conscience plus réaliste vis-à-vis du risque d'accident. En effet, parmi les enfants qui pensent que se déplacer à moto en compagnie d'un parent n'est « pas du tout dangereux », 66,38 % vivent dans la zone lotie contre 33,62 % dans le non loti.
Il est nécessaire d'inculquer aux plus jeunes les bonnes habitudes et pratiques en matière de sécurité routière, dans les familles et à l'école. Une prise de conscience du risque de la route et l'implication des parents est également importante dans la réduction de l'exposition des enfants dans leurs activités quotidiennes.
Référence :
Ouedraogo, M., 2019. Accidents de la route et recours aux soins chez les enfants de moins de 15 ans à Ouagadougou (Thèse de doctorat en Géographie). Université de Caen Normandie.
Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme Equité santé dirigé par V. Ridde (http://www.equitesante.org) dont fait partie le projet TRAUMA réalisé sous la responsabilité d'E. Bonnet (IRD). La diffusion des résultats s'inscrit dans les activités menées par l'équipe Renard (Université de Montréal) pilotée par C. Dagenais.
E. Bonnet (IRD), M. Ouedraogo (Univ. de Caen)
Dans la correspondance ci-après adressée au Premier ministre, les syndicats des forces de sécurité intérieure qualifient d'« inattendue et inopportune » l'application de l'IUTS sur les indemnités et primes des fonctionnaires de l'Etat. Considérant que cette mesure « contribue à détériorer davantage la situation déjà précaire des fonctionnaires », ces syndicats exigent du gouvernement son « annulation pure et simple et la restitution des sommes déjà perçues pour le mois de février ».
Les interprofessions des filières sésame, karité, anacarde et mangue ont animé une conférence de presse le mardi 25 février 2020, au sujet des prélèvements que le ministère du Commerce opère sur les exportations. Dans leur déclaration liminaire, les conférenciers ont exigé du ministère, le point des prélèvements faits depuis 2017 et le décaissement de la somme accumulée, conformément à la règlementation.
Selon les conférenciers qui représentaient les interprofessions suscitées, le Burkina Faso a adopté, en 2012, la loi 050-2012/AN portant règlementation des organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales, halieutiques et fauniques. Cette loi reconnaît, en ses articles 27 et 29, au titre des ressources des interprofessions, la Contribution forfaitaire obligatoire (CFO) qui peut être perçue à leur profit pour la réalisation de leurs activités de promotion et de développement de leurs filières. Le décret N°2017-0724 de cette loi est venue opérationnaliser ces dispositions en déterminant les conditions de l'institution et de la perception de la CFO au profit des interprofessions.
C'est dans ce contexte, affirment les conférenciers, qu'un prélèvement a pu être fait sur les exportations des filières porteuses telles que le sésame et l'anacarde. Ces prélèvements sont de 35 francs sur le kilogramme de noix de cajou en 2017-2018 et de 25 francs par kilogramme en 2018-2019. Pour le sésame, le prélèvement était de 10 francs par kilogramme de sésame exporté. Selon les estimations, ces prélèvements s'élèvent à plus de 7 milliards de F CFA pour la filière anacarde et à 2 milliards de F CFA pour la filière sésame.
Ces prélèvements qui sont des créances de droit privé, selon la loi 050, n'ont pas été reversés aux interprofessions. Le ministère du Commerce envisage même, selon les conférenciers, un projet de loi instituant plutôt des taxes de redevance dues au titre des prélèvements obligatoires sur la même assiette, qui sera gérée par un Etablissement public d'Etat (EPE), avec la même mission que les interprofessions.
Les interprofessions opposent une objection à ce projet de loi, qui serait non seulement un détournement de leur mission, mais aussi des ressources qui devaient assurer leur fonctionnement et la réalisation de leurs missions. Ils déclarent avoir engagé des pourparlers sans obtenir gain de cause, malgré les instructions du Premier ministre par correspondance de veiller à l'opérationnalisation de la CFO et une autre du ministère de l'Economie rassurant du décaissement de la CFO.
Les conférenciers ont, au nom des acteurs qu'ils représentent, demandé au ministre du Commerce de mettre à la disposition des interprofessions, les ressources déjà prélevées, qui sont estimées à plus de 5 milliards de F CFA pour la filière anacarde et à 2 milliards de F CFA pour la filière sésame.
Ils estiment que l'avant-projet de loi élaboré par le ministère pour règlementer la commercialisation et la transformation des produits n'étant pas encore adopté, et n'étant pas rétroactif, il ne saurait entraver la mise à disposition de la CFO prélevée au profit des interprofessions, qui reste une créance de droit privé. Cette nouvelle loi, qui envisage de créer un organe de même nature que les interprofessions, est pour eux porteuse de conflit d'intérêts et de compétences entre les interprofessions et cet organe.
Et pis, ce projet de loi est en violation de plusieurs textes juridiques et de projets de textes du ministère. Les acteurs s'inquiètent de la localisation des fonds prélevés et dénoncent une volonté du ministère de s'accaparer des fonds à travers ce nouveau projet de loi.
Les conférenciers ont en outre décrié la volonté du gouvernement de fusionner l'Agence burkinabè des investissements (ABI) et l'Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX). Selon eux, cette fusion est inopportune et nécessitait au préalable que le gouvernement consulte les acteurs au profit desquels ces structures sont mises en place, avant de prendre toute décision concernant leur filière.
Ils reconnaissent le caractère rationnel d'une fusionner des structures publiques ou parapubliques, qui vise l'efficacité de l'action gouvernementale et l'efficience des dépenses publiques, mais restent unanimes que le groupe de travail devrait être élargi aux acteurs du secteur privé qui comptent en leur sein des personnes de ressources pouvant contribuer qualitativement à la production des documents devant éclairer les autorités sur une prise de décision objective.
La conférence a été animée conjointement par Théophane Bougouma, président de l'interprofession Karité, Yempabou Couldiaty, président de l'interprofession sésame et Paul Ouédraogo, président de l'APROMA-B (interprofession mangue).
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Correspondance du premier ministre aux interprofessions.
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Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Montage : Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Lefaso.net