Suite à l'enlèvement d'une cinquantaine de femmes de la commune d'Arbinda, province du Soum, les 12 et 13 janvier 2023, certaines sources indiquent qu'elles ont été emmenées au Mali. Dans un entretien accordé à la radio Oméga, l'ancien maire de cette commune dément cette version.
Une cinquantaine de femmes enlevées en moins de 48 heures, c'est un cas inédit au Burkina Faso, depuis 2015 où l'insécurité s'est installée. Ce qui apparaissait comme une rumeur a fini par être confirmé par les autorités, par l'entremise d'un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.
Dans un entretien sur les ondes de la radio Omega, Boureima Werem, l'ancien maire de la commune d'Arbinda, a donné plus de précision. « Les chiffres évoluent d'une information à une autre, d'une source à une autre. Pour ce qui me concerne, depuis que l'événement s'est passé, j'ai enregistré, à partir de mes sources, 53 femmes. 38 femmes dès le jeudi 12 au sud-ouest et 15 autres au nord-est d'Arbinda », a-t-il confié.
L'ancien bourgmestre a pointé du doigt le manque de vivres au niveau d'Arbinda, qui a poussé ces femmes à aller cueillir les fruits sauvages pour se nourrir. Il indique que ça fait plus de 40 jours que cette localité n'a pas été ravitaillée. « Depuis près de deux à trois semaines, les gens vivent de jujubes et des fruits sauvages », a-t-il affirmé.
Lire aussi Insécurité au Burkina : Une série d'enlèvement de femmes à Arbinda (Sahel)
Au cours de l'entretien, Boureima Werem s'est prononcé sur la situation récente de ces femmes, sans entrer dans les détails : « Oui, nous avons des informations. Nous savons qu'elles se portent bien mais on ne peut pas dire plus parce que ce serait les exposer davantage ».
Certaines sources évoquent que certaines femmes se trouvent de l'autre côté de la frontière du côté du Mali. Est-ce que vous confirmez cela ? A cette question, l'ancien maire a répondu : « Je pense que c'est un amalgame. Effectivement, la femme qui a été retrouvée vers Koro, les autorités locales nous ont touchés. On l'a identifié et c'est une d'Arbinda mais je ne pense pas qu'elle fasse partie des femmes qui ont été enlevées ».
Il faut rappeler qu'une cinquantaine de femmes ont été enlevées entre le 12 et le 13 janvier 2023 à Arbinda, dans la province du Soum, région du Sahel par des présumés terroristes. Elles se sont rendues en brousse pour cueillir des feuilles pour nourrir leurs familles lorsque des hommes armés ont fait irruption et les ont sommées de les suivre, ont témoigné certaines qui ont pu échapper.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le 17 janvier 2023, sur sa page Facebook, la police nationale lançait un appel afin de retrouver un individu suspecté d'être impliqué dans l'assassinat d'une dame et de son bébé.
Il aurait finalement été arrêté dans un quartier de Ouagadougou par la Brigade anti criminalité (BAC), apprend-on sur la page Facebook de la police nationale.
Une arrestation rendue possible grâce à la collaboration de la population, a tenu à rappeler la police qui remercie au passage tous ceux qui ont contribué à l'arrestation du suspect.
Lefaso.net
Source : page Facebook de la police nationale.
Dr Lassina Simporé a dédicacé le mardi 17 janvier 2023, « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » et « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? ». A travers la première œuvre de 166 pages, préfacée par Moumina Sherif Sy, le muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, jette un double regard sur un chef « exceptionnel ». La deuxième œuvre, préfacée par André Eugène Ilboudo, présente quant à elle, Naaba Wubri, fondateur de Waogdgo (Ouagadougou) et explique entre autres, le sens du toponyme Waogdgo.
Une obligation scientifique, une recommandation des aînés, un programme personnel d'écrire sur les personnages historiques du Burkina Faso pour la postérité. Ces trois objectifs de l'historien, muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, Dr Lassina Simporé, semblent atteints, en tout cas, en grande partie. De la présentation de l'œuvre, « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? » par Boubacar Koba Dao, président de la Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs (SAGES), on retient que le premier ouvrage jette un regard panoramique sur un chef « exceptionnel » qu'a été le « Laglnaaba a Abga ».
Le regard d'un enfant du quartier et ensuite le regard d'un enfant du quartier devenu historien et archéologue. Ces deux regards présentent donc « Laglnaaba a Abga », chef de son quartier de 1928-1982, conteur, censeur, musicien, etc. qui fut aussi un des adjoints de Issoufou Joseph Conombo, maire de la ville de « Waogdogo » de 1960 à 1965. Il fut aussi écrivain sans avoir écrit un seul mot, d'où le surnom Esope à qui on attribue des milliers de fables. L'œuvre, composéz de 166 pages, est préfacée par l'ex ministre de la défense, Moumina Cherif Sy.
Naaba Wubri
Le second livre : « Waogdogo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume », compte 189 pages réparties en trois chapitres. Le chapitre numéro un présente les groupes de populations du territoire qui ont habité ou qui continuent d'habiter la ville de « Waogdogo » : notamment les « gens » de l'époque de la pierre, les « gens » de la terre les « Ninisi » et les « Yonyoose », les « gens » venus du nord du Ghana d'après la légende de Yennenga. La seconde partie entre dans le vif du sujet en présentant Naaba Wubri, le fondateur de la ville qui est la capitale du Burkina Faso. Le dernier chapitre présente les différents quartiers de la ville. Ainsi, on découvre les quartiers de la première génération donc des habitants les plus anciennement installés, les « Yonyoose » et les « Ninisi ». Il y a aussi les quartiers de la deuxième génération attribués aux premiers allochtones, c'est-à-dire, le quartier des « Ragamba » ou « Nakombse ». Et enfin, les quartiers du second groupe d'allochtones « Yarsé », « Yogse », « Kamboense », « Fulbe », « Haosa », ou « Zangoeto ».
Le document comporte aussi des annexes importantes telles que les noms des douze mois de l'année en mooré, les noms des sept jours en mooré, les grands moments d'une journée chez les Moosé, la liste des « Moognanambse » avec les faits marquants de leurs règnes.
Un citoyen utile
« Je ne veux pas être un citoyen inutile. Je veux participer à la gestion de ma cité. Je pense qu'on peut le faire même si on n'est pas du MPP ou du RDA. Chacun a sa manière de contribuer à la vie de la cité. L'écriture est ma contribution », a lancé l'auteur des deux œuvres. Pour lui, écrire est une vocation pour tout chercheur. « Un chercheur qui cherche, il doit trouver et s'il trouve, il doit partager. J'écris parce que c'est une recommandation des aînés. Parce que si vous lisez à la page onze de l'ouvrage sur « Ouagadougou », Joseph Ki-Zerbo a dit : « De même, l'historien de l'Afrique, en ramenant à la vie le passé de ce continent, crée une capitale spirituelle qui constituera une source multiforme et permanente d'inspiration » », a-t-il cité.
A ceux qui n'aiment pas lire, Dr Simporé leur conseille : « Il faut balayer la cour pour ne pas donner raison au scorpion quand il va piquer quelqu'un ». Avec ces deux œuvres, Dr Simporé comptabilise quatre œuvres individuelles et en a co-écrit deux autres.
Dire non au saccage de l'histoire du Burkina
De l'avis du préfacier de la première œuvre, Moumina Chérif Sy, elle est digeste, accessible par son style simple. Il a révélé que l'auteur est un passionné car il a décidé d'écrire l'histoire « à-ras-le-sol », pour rectifier les erreurs du colon sur notre histoire, l'histoire du « pays des hommes intègres ». M. Sy affirme qu'avec ce document, on apprend beaucoup sur la ville de « Waogdogo », enfin, Ouagadougou. Sa grande inquiétude est qu'elle ne soit pas exploitée parce que le goût de la lecture, surtout chez les jeunes, n'est plus au rendez-vous.
Le directeur de la Radio des écoles, André Eugene Ilboudo, préfacier du second ouvrage, a plaidé quant à lui pour que ceux qui sont aux affaires et ceux qui viendront aux affaires remettent notre histoire en selle. En attendant, il propose que toutes les mairies des arrondissements de la capitale, se procurent ces œuvres. « Laglnaaba a Abga, l'Esope Burkinabè ? » est vendu au prix unitaire de 7000 francs CFA. « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » est disponible à partir de 5000 francs CFA.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Source : Minute.bf
Dans cette tribune, Mathieu Béré, chercheur burkinabè vivant aux États-Unis d'Amérique estime que l'analyse de Newton Ahmed Barry sur la situation sécuritaire au Burkina Faso est assez réductrice. "L'analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l'homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d'un point de vue religieux, théologique, et conceptuel"
Une analyse des données relatives aux cibles des attaques terroristes au Burkina Faso de 2015 à 2020, analyse qui peut être extrapolée, mutatis mutandis, à 2021 et 2022, révèle que les militants djihadistes (principalement peulhs) ciblent stratégiquement les représentants du gouvernement, les leaders communautaires (religieux ou traditionnels), les personnes-ressources, et les citoyens ordinaires qui s'opposent à leur idéologie, ne les soutiennent pas ou collaborent avec les forces de sécurité gouvernementales contre eux (par exemple, les Koglweogos, les VDP et, parfois, les personnes qui ont des liens familiaux ou ethniques avec ces derniers).
Mais leurs cibles dépassent les frontières ethniques, car certains imams, leaders politiques et communautaires peulhs ou des résidents peulhs de certaines localités du Sahel ont également été enlevés, tués, depouillés de leur bétail et chassés de leurs villages.
Etant donné que l'on ne dispose pas toujours de données suffisantes sur l'identité des auteurs et des victimes des attaques terroristes (perpétrées par des militants de groupes djihadistes ou par des HANI) ainsi que des auteurs et victimes des contre-attaques (menées généralement par les FDS et leurs soutiens kogleweogos, dozos, et VDPs), il serait hasardeux de faire des conclusions simplistes sur les deux parties qui s'affrontent actuellement dans le conflit meurtrier en cours au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel.
L'analyse des données disponibles sur l'identité des auteurs des attaques et des victimes de ces attaques — données que nous pouvons extraire des rapports des médias et de certaines bases de données compilées par des universités et des centres de recherche à l'échelle internationale — nous révèle un tableau un peu différent de ce que l'analyse de Newton Ahmed Barry (NAB) veut nous enseigner.
L'analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l'homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d'un point de vue religieux, théologique, et conceptuel. Le débat serait long à mener et nous manquons d'espace ici pour cela. Par exemple, qu'est-ce que le « djihad » dans la théologie islamique et dans l'interprétation qu'en ont faite les maîtres à penser du salafo-djihadisme tels que Ibn Tammya ?
Au regard de la théologie islamique du « djihad » (que ce soit le djihad spirituel ou le djihad de l'épée), est-il exact et prudent d'écrire qu'il y a deux djihads, l'un de la brousse et l'autre de la ville, qui s'affronteraient pour le contrôle du Burkina, même si l'on est en droit, par ailleurs, de s'inquiéter de la stigmatisation contre les Peulhs dans les réactions contre les attaques terroristes, et de la dérive extrémiste de certains supporters de l'actuel président de la transition ? Peut-on vraiment, et sans danger, parler d'un « terrorisme d'Etat » principalement et délibérément dirigé contre les Peulhs si l'on reconnaît que ces derniers sont majoritaires dans les rangs des djihadistes, lesquels sont des civils qui ont pris des armes qu'ils peuvent sortir ou cacher si les circonstances les y obligent ?
Le tableau de la crise que traverse le Burkina Faso actuellement est beaucoup plus complexe que celui, dualiste, dépeint par NAB même s'il a raison d'alerter sur les dérives extrémistes et la montée d'une certaine pensée unique en soutien au pouvoir en place au Burkina. Nous avons montré à travers un travail de recherche scientifique — que nous avons mené et qui sera publié en anglais — sur l'insurrection djihadiste, le ciblage des civils, et la dynamique des conflits dans les pays du Sahel qu'il y a plusieurs raisons pour lesquelles des civils (non-combattants) sont attaques par des hommes armés appartenant à des groupes affiliés à Al Qaida ou à l'Etat Islamique ou sans affiliation claire et connue. Les raisons pour lesquelles les civils (non-combattants et ne soutenant pas discrètement les militants des groupes djihadistes) sont attaqués sont variables.
Notre analyse des données disponibles de 2015 à 2019 (données de ACLED et du Global Terrorism Database), croisée avec une analyse de données d'enquêtes et de déclarations faites par des leaders djihadistes, révèle que seulement 7% à 8% de ces attaques sont motivées par des considérations ethniques, et que pas plus de 26% de ces attaques sont attribuables à l'idéologie djihadiste. Beaucoup d'attaques contre les civils au Burkina Faso ne sont donc ni motivées par la religion ni par des considérations ethniques mais plutôt par des considérations stratégiques, par le désir de vengeance, la poursuite du gain financier, ou par des raisons floues, inconnues.
L'analyse scientifique des données disponibles que nous avons effectuée (voir détails dans notre travail de recherche) nous fait entrevoir la complexité des conflits que nous avons à résoudre au Burkina Faso, au Mali et au Niger (le Sahel central), et en particulier dans la poudrière que constitue la région des trois frontières.
Ci-dessous, pour les besoins du débat suscité par NAB, je partage avec vous un extrait (traduit en français) de mon travail de recherche :
« Le ciblage des civils sur la base de l'identité par les groupes terroristes
Une autre catégorie de motifs d'attaque des civils est celle des motifs identitaires. Cette catégorie fait référence aux incidents de ciblage basés sur l'ethnicité. Environ 7% du total des incidents ont ainsi été codés "ciblage de civils basé sur l'identité", comme mentionné dans les entretiens et l'enquête en ligne. Alors que la majorité des répondants à l'enquête (50,7%) ont affirmé que les civils étaient ciblés parce qu'ils soutenaient ou collaboraient avec les forces de défense et de sécurité du gouvernement ou parce qu'ils refusaient de rejoindre et de soutenir les groupes djihadistes, certains répondants ont clairement indiqué que les civils étaient également attaqués en raison de leur identité religieuse ou ethnique : i) parce qu'ils étaient chrétiens (14% des répondants à l'enquête), ii) parce que les djihadistes les considéraient comme de faux musulmans (16. 5% des répondants), et iii) parce qu'ils appartenaient à un groupe ethnique que les djihadistes n'aiment pas (5,9% des répondants) (Voir la distribution complète des réponses dans la Figure 24 ci-dessous).
Figure 25. Survey data on why armed jihadist groups attack civilians (2)
Par exemple, un membre de la communauté Gourmantché, qui est également membre du groupe d'autodéfense Koglweogo, et certains éleveurs peuls, qui sont membres du groupe d'autodéfense Ruga, dans l'est du Burkina Faso, ont témoigné que "parce que certains Peulhs sont impliqués dans les groupes djihadistes, les forces de sécurité, les Koglweogos et les milices VDP ont traité tous les Peulhs comme des terroristes et ont arrêté, emprisonné ou tué de nombreux Peulhs innocents. Cela a indigné de nombreux Peulhs qui ont rejoint les rangs des djihadistes par vengeance ou simplement pour des raisons de sécurité."
Nabons Laafi Diallo (2020) a également montré comment l'identité ethnique a été [souvent mais pas toujours] un critère clé dans la sélection des cibles lors d'attaques terroristes contre des civils ainsi que dans les violences intercommunautaires consécutives (Diallo, 2020). En fait, les attaques terroristes ont souvent déclenché de violentes confrontations entre les Peulhs et d'autres communautés ethniques, par exemple les Mossis et les Fulse à Yirgou-Foulbe et Arbinda (au Burkina Faso), et les Dogons à Ogossagou et Sobame Da au centre du Mali, en 2019. Ces incidents dans certaines régions étaient la réactivation de vieilles rivalités entre les communautés nomades et pastorales (principalement les Peulhs et les Touaregs) et les communautés sédentaires et agricoles, rivalités qui remontent à l'époque précoloniale dans toute la région du Sahara et du Sahel(Lugan, 2019).
Dans ces incidents de violence basée sur l'identité, les membres de certaines communautés ethniques considèrent les autres comme des menaces pour la survie et le bien-être de leur groupe interne, en particulier dans un contexte de concurrence croissante pour des ressources naturelles en déclin telles que les terres et les pâturages (Voir Ashmore et al., 2001 ; Rothbart & Korostelina, 2011 pour une analyse de ce type de violence). En l'absence de parties tierces crédibles et de confiance mutuelle qui pourraient servir de médiateur entre les deux parties, les affrontements violents suivant les clivages ethniques sont devenus une pratique courante. Ainsi, certains individus sont ciblés et victimisés simplement en raison de leur affiliation à un sous-groupe ethnique perçu comme une menace. » [Fin de citation]
En somme, il est hasardeux et dangereux de faire des conclusions sur les raisons pour lesquelles des civils (peulhs, mossi, gourmantchés, dogons, dioulas, samos, ou d'autres groupes ethniques) sont ciblés et attaqués au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel. Certains peulhs et mossi ont été tués par des « djihadistes » peulhs, non pas parce qu'ils étaient peulhs ou mossi mais pour des raisons stratégiques, financières, ou inconnues. Dans les opérations anti-terroristes, des non-peulhs ont été aussi interpelés, arrêtés, ou tués au Burkina comme au Mali et au Niger. Sans les légitimer, les recherches montrent que des erreurs et des violations des droits de l'homme dans les opérations anti-terroristes sont commises dans presque tous les pays qui font face au terrorisme et contribuent souvent à l'attiser (Parker, 2018 ; Piazza & Walsh, 2010).
Cependant, nous sommes tous d'accord sur ce principe : autant que possible, il faut respecter toute vie humaine et la dignité de toute personne au-delà des différences religieuses, ethniques, raciales, et politiques ! Mais en situation de conflit, efforçons-nous de communiquer d'une manière qui apaise, panse les plaies, et réconcilie au lieu de diviser et de jeter l'huile sur le feu !
Il faut certes s'unir comme un seul homme contre le fléau du terrorisme et de l'extrémisme violent à prétention djihadiste, mais acceptons le débat contradictoire dans la recherche de solutions !
Mathieu Bere, Ph.D.
CERPSS
Livres cités
Ashmore, R. D., Lee, J., & Wilder, D. (2001). Social Identity, Intergroup Conflict, and Conflict Reduction. Oxford University Press.
Bere, M. (2022). Jihadist Insurgency, Civilians' Targeting and Conflict Dynamics in the Sahel : A Case Study of Burkina Faso. Ann Arbor, MI : ProQuest LLC, 2022
Diallo, N. L. (2020). Le terrorisme au Sahel : Dynamique de l'extrémisme violent et lutte anti-terroriste : un regard à partir du Burkina Faso. L'Harmattan.
Lugan, B. (2019). Les guerres du Sahel : Des origines à nos jours (Editions de l'Afrique Réelle). Bernard Lugan.
Parker, T. (2018). Avoiding the Terrorist Trap : Why Respect for Human Rights Is the Key to Defeating Terrorism. World Scientific.
Piazza, J. A., & Walsh, J. I. (2010). Terrorism and Human Rights. PS : Political Science & Politics, 43(03), 407–409. https://doi.org/10.1017/S1049096510000636
Rothbart, D., & Korostelina, K. V. (2011). Why they die : Civilian devastation in violent conflict. University of Michigan Press.
18 personnes dont le ministre de l'Intérieur urkrainien et trois enfants ont péri dans le crash d'un avion ce mercredi 18 janvier 2023 près d'une école maternelle dans la région de Kiev. Selon la présidence ukrainienne, le ministre se rendait sur le front des combats.
Le gouverneur de la région, Oleksiï Kouleba qui a donné l'information sur le crash précise qu'« il y a aussi 29 blessés, dont 15 enfants. » Ce qui fait craindre un bilan plus lourd.
Parmi les victimes figurent le ministre de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, 42 ans, son premier adjoint Ievgueni Lenine, et le secrétaire d'État du ministère, Youriï Loubkovytch, qui se trouvaient à bord de l'appareil aux côtés de six autres personnes, a indiqué le chef de la police nationale ukrainienne dans un communiqué.
Pour l'heure, les circonstances du drame ne sont pas encore élucidées.
Lefaso.net
Source : RFI
France 24
C'est un entretien sans langue de bois entre le président de la transition Ibrahim Traoré et les étudiants burkinabè, qui a eu lieu dans l'après-midi du mardi 17 janvier 2023 à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
Il est environ 15h30 quand le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, fait son entrée dans l'une des deux salles aménagées pour sa rencontre avec les étudiants. Il est accueilli par de vives acclamations de l'amphithéâtre H jusqu'à l'amphithéâtre J. Et simultanément, les jeunes scandent haut et fort « IB ! IB ! IB ! » jusqu'à ce qu'il s'installe.
Dans la salle où prend place le président de la Transition, se trouve une délégation du gouvernement qui l'accompagne pour la circonstance. L'on pouvait apercevoir, notamment le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, le ministre en charge de la transition digitale, Aminata Zerbo/Sabane, le ministre en charge de la santé, Jean Claude Kargougou et Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la communication.
Avant toute chose, le capitaine Traoré invite l'assistance à observer une minute de silence en hommage aux victimes de la crise sécuritaire. Et cette crise sécuritaire fera en effet l'objet de cette rencontre. Bien avant de passer la parole aux étudiants, le président Traoré livre un discours, long de plus d'une quinzaine de minutes. « Il y avait donc lieu que nous puissions échanger à bâtons rompus et que l'on puisse se donner une ligne de conduite pour la suite de la Transition », a-t-il introduit.
Une vision de désengorger les universités
C'est donc conscient des innombrables problèmes que connaissent les universités au Burkina Faso, que le président a annoncé une réforme du système éducatif. Cette réforme vise notamment le contenu et l'organisation des cours à dispenser, mais aussi à répondre à la question du chômage des jeunes par l'administration de cours professionnels dès le secondaire.
Cela, de sorte que des bacheliers puissent être injectés dans la vie active et que les études à l'université ne soient plus une contrainte, mais plutôt une option. Toute chose qui permettrait de désengorger les universités.
Si Ibrahim Traoré a dit être conscient de l'impossibilité de résoudre tous les problèmes durant la période de transition, il a cependant indiqué qu'ils essayeront de jeter les bases. « Nous allons essayer d'enclencher le maximum de chantiers afin que ceux qui vont nous remplacer puissent offrir à nos universités tout ce qui leur faut pour rayonner ».
La tolérance et la non-violence prônées par Ibrahim Traoré
Sur le plan sécuritaire, le capitaine Traoré a souligné que : « la vocation de cette guerre que nous menons n'est pas de tuer ». Il a par ailleurs indiqué que tous ceux-là qui auront compris sa vision en déposant les armes pour rallier son camp bénéficieront d'un traitement particulier.
Quant aux autres, qui ne leur laisseront pas le choix, Ibrahim Traoré a affirmé ceci : « on est obligé de combattre le feu par le feu ».
Bien qu'ayant reconnu que la situation sécuritaire est due à la mal gouvernance qui a engendré des frustrations au sein de certaines communautés délaissées par l'État, le président a regretté que ces dernières en soient venues à prendre les armes pour s'exprimer.
Cependant, interpellation est faite aux jeunes étudiants, fer de lance de la société, de se départir des manipulations et incitations à la haine contre une quelconque communauté et de jouer la carte de la tolérance et de la solidarité.
Les étudiants ont posé leurs différentes préoccupations au chef de l'État qui ont toutes trouvé leurs réponses sans le moindre détour. C'est ainsi que lui est demandé quelle est sa plus grande peur ?
« Ma plus grande peur… »
« Ma plus grande peur est celle de trahir un jour ma patrie », a-t-il réagi. Pour Ibrahim Traoré, la principale cause de trahison dans tous les domaines de la vie est l'argent, autrement dit, le nerf de la guerre. En ce sens, le capitaine Traoré a confié que sa prière quotidienne est de ne jamais tomber dans « cette bassesse » des hommes qui sont prêts à tout pour de l'argent.
Dans cette dynamique, le président Traoré a invité les jeunes à toujours mettre en avant les intérêts supérieurs de la nation et à ne pas se fondre dans la masse des égoïstes. « Sentant que nous sommes en voie de gagner cette lutte, subitement la question ethnique a commencé à se poser. N'entrez pas dans leur jeu », conseille-t-il à ses interlocuteurs.
La réduction du nombre des partis politiques
Le chef de l'État burkinabè s'est également appesanti sur l'épineuse question de la croissance exponentielle des partis politiques. « Nous allons élaborer des textes pour réduire le nombre croissant de partis politiques avec le concours des acteurs », a-t-il annoncé.
Pendant sa conversation avec les étudiants, le président de la transition a affirmé qu'une réforme globale de la politique burkinabè était en cours. « Si nous ne le faisons pas, c'est que cela ne va jamais se faire », mentionne-t-il.
Pour le capitaine Traoré, il n'y a pas mille voies différentes pour développer le Burkina Faso, il n'y a que de nombreux programmes qui se rejoignent.
C'est donc le lieu pour les chefs de partis de s'unir pour élaborer un seul programme de développement qui réponde aux aspirations du peuple, selon le président Traoré. Ce qui va constituer dit-il, l'élément déclencheur de la cohésion et de l'union des Burkinabè.
Pour ce faire, la Primature va bientôt organiser un cadre de concertation sur les réformes de la politique burkinabè, laisse entendre Ibrahim Traoré.
Au bout d'environ deux heures d'horloge d'échanges fructueux, la rencontre a été interrompue par le maître de cérémonie qui citait Ecclésiaste 3 verset 1 : « Il y a un temps pour toutes choses… ». Quand bien même ce rendez-vous des autorités avec les futurs dirigeants du pays n'aura pas duré comme l'aurait souhaité ces jeunes, ils ont tous unanimement apprécié le sens de la sincérité et le franc-parler de leur interlocuteur du jour.
Au grand dehors, un monde fou attendait ne pouvant plus s'introduire dans les deux salles qui étaient quasiment pleines. Avant la rencontre avec les étudiants, le président avait eu un tête à tête avec les acteurs universitaires (enseignants, enseignants-chercheurs…).
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Dans le cadre de l'extension de ses activités, la fondation Tuares, qui a pour mission principale d'améliorer la vie des filles par l'éducation, désire mettre en place de nouveaux projets dans les arrondissements 07 et 08 de la ville de Ouagadougou.
A cet effet, elle lance un avis d'appel à candidature pour la sélection d'établissements primaires situés dans ces arrondissements et au sein desquels elle pourra identifier et accompagner ses nouvelles bénéficiaires.
Si vous êtes intéressés par cet appel à candidature, nous vous invitons à nous soumettre votre dossier qui doit être constitué des pièces suivantes :
Le formulaire de demande de partenariat (Ci-dessous à télécharger)
La copie de la CNIB du ou des dirigeants de l'établissement
Une copie du récépissé/acte de reconnaissance de l'association dirigeante
Une copie légalisée de l'autorisation d'ouverture de l'établissement (concernant les établissements privés)
Les copies des autorisations d'enseigner des enseignants
Une copie des fiches de résultats scolaire soumis à la CEB
La fiche d'information de l'établissement présentant les frais de scolarité
Les dossiers seront reçus au siège de la Fondation TuaRes (sis à la ZAD, non loin de la SONABEL) jusqu'au 25 janvier 2023.
Pour toutes informations complémentaires, Veuillez contactez le 69535294
(Ouagadougou, 18 janvier 2023). Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE a échangé hier mardi 17 janvier dans l'après-midi avec les membres du Comité scientifique et universitaire de notre pays et les personnel ATOS dans l'enceinte de l'Université Joseph Ki-ZERBO. Cette rencontre a été une occasion pour le Chef de l'État de féliciter et d'encourager les enseignants-chercheurs et le personnel administratifs, techniques, ouvriers et de service (ATOS) de toutes les Universités de notre pays pour le travail de formation qu'ils abattent au quotidien.
Pour le Président de l'Université Joseph Ki-ZERBO, Pr Jean-François KOBIANE, cette première visite d'un Chef de l'État au comité scientifique et universitaire « restera gravée en lettres d'or dans la mémoire des institutions de l'enseignement supérieur et de recherche ». Elle témoigne selon lui, de l'importance que le Président de la Transition accorde au secteur de l'éducation d'une manière générale et au sous-secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche en particulier.
Véritable cadre d'échanges, cette rencontre a été une opportunité pour les enseignants-chercheurs d'exposer non seulement au Chef de l'État les grandes préoccupations de l'enseignement supérieur et de la recherche mais également de comprendre sa vision et ses attentes.
Les défis actuels de l'enseignement supérieur et de la recherche, énoncés par le Président de l'Université Joseph Ki-ZERBO, se résument essentiellement à la croissance exponentielle des effectifs des étudiants qui sont passés de 30 000 en 2005-2006 à 204 000 en 2022, à la baisse des subventions publiques et à la sécurisation des institutions d'enseignement supérieur et de recherche.
« En dépit de ces défis, l'enseignement supérieur et la recherche continuent d'apporter dans tous les secteurs les compétences nécessaires au développement du pays », a soutenu Pr Jean-François KOBIANE. Il a donc fait le plaidoyer pour que les résultats des recherches soient connus et les innovations soient véritablement utilisés au niveau des politiques publiques pour répondre aux défis du développement du pays.
Au cours des échanges, le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE a rassuré les acteurs du monde universitaire et de la recherche de son engagement pour une amélioration des conditions de travail des enseignants-chercheurs et du personnel afin que ceux-ci puissent véritablement accompagner la réussite de la Transition. Pour ce faire, le Chef de l'État a évoqué la possibilité de réorienter certaines ressources vers le sous-secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Les difficultés que rencontrent les universités publiques dans notre pays, sont pour la plupart liées à la gouvernance de ces institutions, et le Président de la Transition a promis de tout mettre en œuvre pour une saine gestion, une transparence et une amélioration de la gouvernance des universités.
Concernant, la sécurisation des institutions d'enseignement supérieur et de recherche liée à la situation sécuritaire du pays, le Chef de l'Etat a annoncé des mesures qui sont en cours.
Selon le Capitaine Ibrahim TRAORE, la valorisation des chercheurs et l'exploitation des résultats de la recherche sont inscrites au rang des priorités de la Transition. Et dans cette perspective, il compte sur des solutions endogènes pour le développement de notre pays notamment dans le domaine de la production agricole à travers l'utilisation des semences améliorés, fruits du travail des chercheurs burkinabè.
Au terme de la rencontre, le Président de la Transition a salué l'esprit de sacrifice des acteurs du monde universitaire. Il a promis l'examen diligent de certaines difficultés soulevées, notamment le plan de carrière du personnel ATOS des universités.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
« Nous allons élaborer des textes pour réduire le nombre croissant de partis politiques avec le concours des acteurs », a annoncé le chef de l'État Ibrahim Traoré.
C'était lors de sa rencontre de ce mardi 17 janvier 2023 avec les étudiants, au sein de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.
Pendant sa conversation avec les étudiants, le président de la transition a affirmé qu'une réforme globale de la politique burkinabè était en cours.
« Si nous ne le faisons pas, c'est que cela ne va jamais se faire », a-t-il mentionné.
Pour le Capitaine Traoré, il n'y a pas mille voies différentes pour développer le Burkina Faso, il n'y a que de nombreux programmes qui se rejoignent.
C'est donc le lieu pour les chefs de partis de s'unir pour élaborer un seul programme de développement qui réponde aux aspirations du peuple, selon le président Traoré. Ce qui va constituer dit-il, l'élément déclencheur de la cohésion et de l'union des Burkinabè.
Pour ce faire, la Primature va bientôt organiser un cadre de concertation sur les réformes de la politique burkinabè, laisse entendre le chef de l'État.
Lefaso.net
C'est un entretien sans langue de bois entre le président de la Transition Ibrahim Traoré et les étudiants burkinabè, qui a eu lieu dans l'après-midi de ce mardi 17 janvier 2023, depuis l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
« La vocation de cette guerre que nous menons n'est pas de tuer mais nous n'avons pas le choix », a souligné le président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré lorsqu'il répondait aux questions des étudiants.
Le Capitaine Ibrahim Traoré a indiqué que tous ceux-là qui auront compris sa vision en déposant les armes pour rallier son camp, bénéficieront d'un traitement particulier.
Quant aux autres, qui ne leur laisseront pas le choix, Ibrahim Traoré a affirmé ceci : « on est obligé de combattre le feu par le feu ».
Lefaso.net
La direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé ce mardi 17 janvier 2023 à Tenkodogo, un séminaire régional d'information et de sensibilisation des partenaires sociaux du Centre-est sur leurs droits et devoirs conformément à la loi portant sécurité sociale.
Selon le président de la délégation spéciale de la commune de Tenkodogo, Bérenger Sami Poda, par ailleurs président de la session, l'objectif de cette rencontre est d'outiller de façon pratique les participants sur les dispositions de la loi sur la sécurité sociale régissant le monde du travail dans tous les domaines d'activités.
Pour le directeur régional de la CNSS de Fada N'Gourma, Moussa Démé, cet atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de la caisse. Il vise à faire connaître aux partenaires sociaux leurs droits mais aussi leurs devoirs pour mieux les accomplir. Des exposés portant sur l'historique et les prestations de services de la CNSS ont été présentés aux participants.
La CNSS est un « établissement public de prévoyance sociale. Elle est régie par la loi n°016-2006/AN du 16 mai 2006 portant création de la catégorie d'établissements publics de prévoyance sociale. Elle concerne les travailleurs et assimilés du secteur privé mais aussi du secteur public ne bénéficiant pas du régime de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).
BSE
12 JANVIER 2022-12 JANVIER 2023
« Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit
En moi, s'il meurt vivra » (Jan 11, 25)
Cela fait un (1) an qu'il a plu à notre seigneur de Rappeler auprès de lui son fils bien-aimé
NEBIE ROGER EUGENE
En ce douloureux anniversaire
Les grandes familles :
NEBIE, GUE, TIAO, NEYA, NEZIEN, TIENIN IDO, NAGALO, NAGALO, TIONON, YAGO, POUNI, TIODIE et Léo
Les familles alliées : COUILIBALY, DAGANO, TRAORE, BAMBA, DIALLO, OUEDRAOGO.
M. NEBIE BELI BERNARD et famille à Ouagadougou réitèrent leurs sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui leur ont apporté affection et compassion lors de ce douloureux évènement.
Que le seigneur le leur rende au centuple.
Sa Majesté le NAABA SARMA de Sampema,
Les grandes familles OUARE, DIABO, SORE à Sampema et Bourma ;
Les familles alliées YABRE, BOUSSIM, NIAONE, OUEDRAOGO, GOUBA, très touchés par les nombreuses marques de compassion, de réconfort, de solidarité et de soutien lors du rappel à Dieu, le 03 janvier 2023 au CSPS de Balkui, suivi de l'inhumation le 4 janvier 2023 à Sampema, de leur bien-aimé fils, frère, époux, père,
OUARE Daouda,
réitèrent leurs sincères remerciements à tous ceux et à toutes celles qui, de loin ou de près, leur ont apporté leurs soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve. Ils s'excusent de ne citer de nom de peur d'en oublier.
Qu'Allah rende à chacun le centuple de ses bienfaits !
Union de prières
Depuis deux semaines, les agents de Bobo-Dioulasso de Moov Africa sont en grève. Ils se retrouvent à la direction régionale de l'Ouest de l'entreprise pour exiger une meilleure gestion de ce qu'ils considèrent comme « le fleuron de l'économie burkinabè ». Pour avoir les raisons de ce mouvement d'humeur, nous avons rencontré Seydou Kaboré, le secrétaire général du Syndicat national des télécommunications (Synatel), section de Bobo-Dioulasso.
Selon Seydou Kaboré, les raisons de cette grève sont liées à des négociations qui ont commencé vers décembre 2020 mais qui n'ont pas porté fruit, car il n'y avait pas une volonté très affichée de la direction générale d'écouter les préoccupations des travailleurs. Il souligne cependant que les raisons de cette grève sont surtout d'ordre citoyen et non alimentaire. En effet, explique-t-il, Maroc Telecom et l'Etat burkinabè se sont associés depuis 2006 pour gérer une entreprise historique qui était l'Onatel (Office national des télécommunications).
Mais depuis cette période jusqu'aujourd'hui, ils ont constaté que la gestion de l'entreprise n'accompagnait plus les objectifs qui étaient recherchés par l'Etat burkinabè. A l'origine, l'Onatel devrait être une entreprise qui accompagne tous les secteurs de développement du pays. Donc en premier lieu, c'était un outil de développement dont se servait l'Etat, et c'était aussi une entreprise citoyenne qui avait pour objectif de donner de l'emploi aux jeunes burkinabè tout comme aux prestataires qui tournent autour de l'entreprise.
Seydou Kaboré a aussi déploré la réduction du nombre d'employés depuis que l'Onatel est géré par Maroc Telecom. Ainsi, le nombre d'employés est passé de 1 200 à environ 600, sans compter qu'il n'y a plus eu de recrutement depuis plus d'une dizaine d'années. « Des jeunes qui ont fini leurs études depuis des années sont là, et ne sont pas recrutés. Et lorsqu'ils doivent être recrutés à travers les entreprises de sous-traitance, on imagine un peu à quel niveau de rémunération ces jeunes sont traités, et ça ne leur permet pas d'avoir des projets de vie, de s'organiser dans la vie », fulmine le secrétaire général du Synatel, section de Bobo-Dioulasso.
Si Seydou Kaboré précise que le bureau national qui se trouve à Ouagadougou est toujours en discussions avec la direction générale, il estime que 15 jours de grève, c'est déjà beaucoup pour des travailleurs qui sont responsables. En son sens, un responsable d'entreprise ne devrait pas laisser ses travailleurs rester en grève durant 15 jours, et cela dénote vraiment que quelque chose ne va pas. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Ki Marie Constantine (Stagiaire)
Lefaso.net
Il est prévu du 13 au 15 décembre 2022 à Washington (Etats-Unis d'Amérique), un sommet des dirigeants américains-africains. C'est l'annonce faite ce 3 décembre sur la page Facebook de l'Union africaine (UA).
C'est un sommet qui vise à renforcer la coopération sur les priorités mondiales partagées, selon l'union, tout en soulignant qu'il a été voulu par le président américain, Joseph Biden en vue de montrer l'engagement de son administration envers le continent africain et à servir de forum pour de nouvelles initiatives communes entre les États-Unis et les pays africains.
Ainsi, elle réunira environ 50 chefs d'Etat et hauts fonctionnaires des pays africains. L'institution rappelle par ailleurs que la dernière fois qu'un tel sommet avait eu lieu, c'était sous le président Obama en 2014. Un sommet qui s'était penché sur plusieurs questions, notamment le changement climatique, la sécurité alimentaire, les soins de santé et autres.
Ce sommet du 13 au 15 décembre se penchera aussi sur ces questions, mais avec de nouvelles autres initiatives, a-t-elle précisé.
Lesquelles initiatives visent à accroître l'engagement des Etats-Unis dans la zone de libre-échange continental africain (AFCFTA), stimuler le rétablissement du continent après le covid, renforcer la sécurité alimentaire et promouvoir l'investissement dans des projets de santé et d'énergies renouvelables.
A l'ordre du jour de ce sommet, l'on note des journées de la société civile, des affaires, des leaders et des groupes de réflexions, ainsi que des associations qui mettront en vedette les dirigeants clés des gouvernements africains et des questions thématiques d'intérêt.
Lefaso.net
Dans ce communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, le groupe France Médias monde dit prendre acte de la suspension de RFI au Burkina Faso.
Toutefois, il regrette que la coupure soit faite sans préavis et aussi sans que soient mises en oeuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil supérieur de la communication (CSC).
Neanmoins, le groupe dit vouloir explorer toutes les voies afin de parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI au Burkina.
Les détails dans le communiqué ci-dessous.
Lefaso.net
« RFI a pris connaissance, par voie de communiqué, de la suspension « immédiate et jusqu'à nouvel ordre » de la diffusion de ses programmes au Burkina Faso. La direction de RFI déplore vivement cette décision et s'élève contre les accusations totalement infondées mettant en cause le professionnalisme de ses antennes.
Cette coupure est intervenue sans préavis et sans que soient mises en œuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso.
Le groupe France Médias Monde explorera toutes les voies pour parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI, et rappelle son attachement sans faille à la liberté d'informer comme au travail professionnel de ses journalistes.
Au Burkina Faso, RFI est diffusée en FM (5 relais), en ondes courtes, en clair sur plusieurs satellites et via une cinquantaine de radios partenaires. Elle y est suivie chaque semaine par plus de 40% de la population et plus de 70% des leaders d'opinion »
Selon LObspaaga. com qui cite des sources locales, les FDS ont mené des opérations de reconquête dans les Banwa, région de la Boucle du Mouhoun, les 2 et 3 décembre 2022.
Le bilan de ces opérations fait état de sept bases terroristes neutralisées.
Dans la destruction de ces bases, 15 HANI ont été tués et un important lot de matériels a été recupéré.
Lefaso.net
Source : Lobspaaga.com
A l'occasion de sa deuxième rentrée télévisuelle, Impact TV a organisé, ce vendredi 2 décembre 2022, la Nuit des partenaires pour leur rendre hommage. Cette cérémonie s'est tenue sous le patronage du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, et le parrainage de Tertius Zongo. L'événement a été ponctué par des séances de prières, des remises d'attestations de reconnaissance à certains partenaires, des prestations d'artistes, etc.
« De locale qu'elle était en 2010, nous pouvons dire qu'Impact TV est devenue panafricaine, voire mondiale. Et les pas qui ont été faits l'ont été par la grâce de Dieu et avec le soutien des téléspectateurs. La loi de la reconnaissance est une loi biblique et nous ne voulons pas être de la race des ingrats. Dieu qui connaît chacun de vous et qui voit ce que vous faites, même dans le secret, saura vous le rendre au centuple ».
Ces mots du directeur général du complexe Rema media center/Impact TV, Edmond Coulibaly, témoignent de la reconnaissance et la gratitude qu'accorde cette télévision à ses partenaires qui, depuis maintenant douze ans, n'ont pas lésiné sur les moyens pour permettre à ce média de s'imposer naturellement sur le plan national, sous-régional et même international.
Au cours de cette Nuit des partenaires, le fondateur de la « télévision du royaume des cieux », Dr Mamadou Philippe Karambiri, est revenu sur la création de ce média. Tout a commencé dans les années 1980-1983, alors qu'il était directeur commercial de l'usine Voltex, à Koudougou. Un soir, une vision lui vint à l'esprit de mettre en place un « centre audiovisuel » (radio et télévision) avec pour objectif principal d'impacter son environnement avec le message de l'Évangile, par le son et l'image.
« Je n'avais que 30 ans. Je n'avais aucune expertise, aucune ressource humaine et financière. Je tentais de rejeter cette vision, vu le contexte national. La télévision nationale était suspendue et il n'y avait pas de télévision chrétienne dans le monde francophone. J'avais à la limite peur de cette vision, mais c'est plus tard que j'ai compris que la vision est plus grande que le visionnaire humain. Cette vision n'était pas terrestre, mais céleste », a-t-il rappelé.
En 1984, il a été affecté à Ouagadougou, et c'est en décembre 1987 qu'il réussit à mettre sur pied le Centre international d'évangélisation/Mission intérieure africaine (CIE/MIA). « Mes nombreux voyages à travers le monde m'ont permis de me familiariser avec le monde de la communication anglo-saxon. J'ai beaucoup lu, j'ai découvert des médias chrétiens. Entre 2000 et 2010, les médias d'Etat ont été rouverts par le Premier ministre en son temps qui était Tertius Zongo. Il y avait déjà quelques personnes dans mon église qui venaient de sortir de l'école de communication-journalisme. Les autres se sont formées sur le tas. Je leur ai dit de ne pas regarder leur manque d'expérience, j'ai pris l'exemple de plusieurs personnes dans le monde qui sont devenues plus tard des grands mais qui n'avaient pas eu la chance de prouver leur talent quelque part. C'est ainsi qu'en 2012, nous avons créé Impact TV », a relaté Dr Mamadou Philippe Karambiri.
A l'occasion de cette première édition de la Nuit des partenaires, Impact TV a lancé son nouveau site web. « La plateforme n'est que notre site web qui existait depuis longtemps, mais que nous avons relooké, en l'arrimant à notre nouvelle charte graphique », a précisé Edmond Coulibaly.
Pour le parrain de cette cérémonie, Tertius Zongo, qui a vu la chaîne naître et grandir, Impact TV est une télévision confessionnelle mais aussi une télévision qui s'adresse au monde et qui fait passer un message. Il était donc de bon ton qu'elle touche à autre chose que le volet spirituel. « Impact TV est un message holistique. La chaîne ne peut pas avoir un programme uniquement basé sur l'aspect spirituel. Dans la nouvelle grille de programme, il y a des émissions qui apporteront des réponses concrètes aux défis de notre monde d'aujourd'hui », dira l'ancien Premier ministre.
Les actions posées par Impact TV depuis le début de cette deuxième rentrée télévisuelle sont tombées dans l'oreille du gouvernement qui, à travers le ministre de la Communication, n'a pas manqué de congratuler la chaîne.
Il dira à ce titre : « Parmi les actions qui font que le Burkina Faso tient encore debout, on ne peut guère occulter la prière et je me réjouis de voir qu'Impact TV, de par sa vocation de média confessionnel, joue sa partition à travers son riche programme d'émissions. Aussi, je me réjouis de savoir qu'à l'occasion de cette rentrée télévisuelle, Impact TV a mené un certain nombre d'activités dont l'opération ‘Coup de cœur pour les personnes déplacées internes'. C'est un geste très noble qui a permis de mobiliser des vivres d'une valeur de 14 millions de F CFA pour soutenir des familles déplacées dans le Centre-Nord du pays. Je voudrais réitérer les remerciements du gouvernement de la transition pour cet élan de solidarité, ce geste d'amour du prochain qui vient en appui aux actions menées par le gouvernement ».
Erwan Compaoré
Lefaso.net
A l'occasion de la célébration de la Journée internationale des volontaires des Nations-unies, le Programme des volontaires des Nations-unies au Burkina, en collaboration avec les agences du Système des Nations-Unies, a organisé, samedi 3 décembre 2022, une conférence sur le thème « Solidarité : un regard sur l'inclusion des personnes en situation de handicap : la contribution des Volontaires de l'ONU à la réponse humanitaire au Burkina Faso ».
L'objectif de cette conférence est de célébrer la contribution du volontariat/bénévolat à la paix, à la cohésion sociale et au développement. Elle vise aussi à valoriser les contributions marquantes des volontaires de l'ONU dans la réponse humanitaire et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) au Burkina Faso, rendre hommage aux volontaires de l'ONU et exprimer la solidarité avec les personnes en situation de handicap.
Depuis 1985, chaque 5 décembre, l'Assemblée générale des Nations-unies invite les gouvernements à célébrer la Journée internationale des volontaires pour le développement économique et social.
Les activités et les évènements de cette journée font la promotion de l'impact du volontariat dans la réalisation des ODD et célèbrent les contributions marquantes des volontaires et bénévoles dans la construction de la paix et le développement. C'est aussi l'occasion de plaider pour plus de candidats à l'engagement citoyen à travers le volontariat et le bénévolat, qu'il soit local, national, régional ou international.
En cette année 2022, la célébration se tient dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso et dans la sous-région sahélienne, marqué par un accroissement des besoins d'assistance humanitaire (populations affectées, refugiés, etc.).
Le thème de cette année étant « la solidarité », le Programme des volontaires des Nations-unies (PVNU), en collaboration avec les agences du Système des Nations-unies, célèbre donc cette journée en anticipé ce samedi 3 décembre 2022, en solidarité avec les personnes en situation de handicap.
En plus de la célébration de cette Journée internationale des volontaires et de la conférence, d'autres activités seront menées telles que la Nuit du volontariat de l'ONU suivie d'une donation. Cela consistera en l'organisation d'une soirée récréative au cours de laquelle seront remis des certificats de reconnaissance à des partenaires pour leur contribution marquante au développement du volontariat de l'ONU au Burkina Faso.
Il s'agira également, au cours de cette soirée, de collecter des fonds pour une œuvre de charité en faveur des personnes en situation de handicap.
Dr Elsie Laurence Chounoune, représentante résidente du PNUD au Burkina Faso, a dit avoir un respect spécial pour les volontaires, notamment les volontaires internationaux, qui ont quitté leurs pays pour se mettre à la disposition d'autres nations.
Elle éprouve aussi un respect pour les volontaires nationaux et les volontaires communautaires parce qu'ils jouent un rôle très important dans tout ce qui est développement au niveau de leurs communautés. Elle a donc tenu à féliciter les volontaires pour le travail qu'ils abattent et à les encourager à persévérer dans ce sens pour la paix et la stabilité au Burkina Faso.
Elle a aussi invité de nouveaux volontaires à se joindre à eux, surtout les personnes en situation de handicap.
Selon Thomas d'Aquin Yaméogo, coordonnateur pays du Programme des volontaires des Nations-unies, cette année, la célébration nationale se passe à Ouagadougou, le 20 décembre. La célébration en anticipé coïncide avec la journée des personnes en situation de handicap. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net