Alors que la situation sécuritaire est encore instable au pays des homes intègres et que certaines voix s'élèvent pour en appeler à l'organisation de nouvelles élections, Pato Dondassé, un de nos lecteurs, s'interroge sur l'opportunité d'un tel appel. Il nous le fait savoir à travers la tribune ci-après.
Que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les media ou des conférences de presse, certains Burkinabè revendiquent l'organisation des élections dans les meilleurs délais. Certains n'y vont pas du dos de la cuillère pour accuser les autorités de la transition d'avoir un agenda caché, du fait que jusque-là, elles ne parlent pas du tout, ou parlent peu du calendrier électoral.
Certes, nous ne remettons pas en cause le droit de ces personnes à émettre leurs avis sur la gouvernance, encore moins sur l'avenir du pays. Mais ces agissements suscitent tout de même de grandes interrogations : Quelle est la pertinence d'une telle revendication, quand on connait les conditions sécuritaires et leurs conséquences sociales désastreuses pour l'ensemble des populations aujourd'hui. L'organisation d'élections constitue-t-elle véritablement une priorité pour les Burkinabè aujourd'hui ? Quelles pourraient être les motivations réelles d'une telle posture ?
La priorité actuelle du Burkina Faso n'est pas l'organisation d'élections
Notre chère patrie est à la croisée des chemins. Notre existence en tant que nation souveraine et libre n'a jamais été autant remise en cause. Des terroristes ont envahi la terre de nos ancêtres, tuant des milliers de personnes (hommes, femmes, enfants), faisant des millions de déplacés internes. C'est-à-dire que des Burkinabès sont désormais refugiés dans leur propre pays. Des Burkinabès dorment à la belle étoile, ne sachant que vêtir, que manger ou que boire dans les heures qui suivent.
La vie d'une bonne partie d'entre nous ne tient plus que sur un fil bien mince, du fait de la menace terroriste. Soyons donc honnêtes et véridiques envers nous-mêmes, ces millions de Burkinabès vivant dans les villes comme dans les campagnes, ne parlent pas du tout le langage des élections pour le moment. Ils ont pour priorité et pour soucis, tout sauf aller voter un président, un député ou un maire. Il en est ainsi, parce que les Burkinabès ne sont pas étrangers aux élections, mieux leurs récentes expériences électorales ne les encouragent pas à y retourner aussi précipitamment sans avoir réglé préalablement la question vitale de la sécurité.
2020 nous a suffisamment enseigné sur l'organisation d'élections dans un contexte sécuritaire aussi précaire que le nôtre, et les possibles conséquences dramatiques sur notre stabilité.
Si nous tenons à organiser des élections, il nous faut obligatoirement signer un pacte avec nos assassins (certains appellent cela négocier, ce que d'autres avaient plutôt qualifié de dialogue) pour qu'ils nous donnent l'autorisation de faire campagne et nous rendre dans les urnes les jours de vote. Nous aurons alors à leur faire des offres alléchantes de milliards de francs CFA, non sans accepter de nous conformer à un mode de vie qu'ils nous imposeront au nom d'un certain islamisme (refuser de jouer la musique, fermer nos espaces de loisirs, s'habiller selon un certain code…), pour qu'en retour ils marquent une trêve, juste le temps d'une élection.
Les récentes élections que nous avons organisées en 2020 en sont une belle démonstration. Le Président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré lors de son dernier entretien avec la presse a levé légèrement le voile sur ces fameuses négociations pour les élections de 2020 dont beaucoup d'entre nous entendions susurrer. Des financements à coup de milliards de francs CFA aux terroristes qui nous endeuillent aujourd'hui. Les témoignages que nous entendons ici et là montrent que nos agresseurs en ont profité pour s'enrichir et bien s'équiper.
Non seulement organiser les élections dans le contexte sécuritaire actuel n'est pas une priorité, pire ces élections ne feront qu'accentuer les frustrations de plus de 80% de la population.
En 2020, nous avons non seulement fait un forcing pour tenir des élections auxquelles la grande majorité des Burkinabè en âge de voter n'a pas voté, (1 645 229 Burkinabès avaient voté le Président Roch, sur 2 849 535 suffrages exprimés pour 6 500 000 Burkinabè en âge de voter), mais surtout les conséquences de cette compromission se sont révélées être plus suicidaires que si nous n'avions pas tenu ces élections. Aussi, la légitimité des dirigeants élus sera encore posée avec acuité, ce qui va indiscutablement contribuer à fragiliser la gouvernance avec les risques de retour à la case départ. On se souvient encore qu'un élu local avait été pris en flagrant délit de connivence avec des terroristes.
Pouvons-nous tenir des élections aujourd'hui sans répéter les compromissions suicidaires de 2020 ?
Personnellement je ne pense pas du tout. Organiser des élections dans les conditions sécuritaires et sociales actuelles ne serait donc pas source de paix, pire elles pourraient être source de division et de frustration de la part de ceux qui ne savent où poser la tête actuellement. Pour être honnête avec nous-mêmes, combien sont-ils les Burkinabè à vraiment comprendre le sens et la portée réelle de nos élections, même en temps de paix ?
Dans un contexte où le vivre ensemble est fortement menacé et où le sentiment d'appartenir à une même nation est en souffrance, l'organisation d'élection est loin d'être la priorité de l'heure.
A quoi nous serviront des élections qui ne garantissent pas la légitimité des élus ?
Dans notre cas précis, les seules aspirations qui comptent pour les Burkinabè actuellement, c'est de vivre et se déplacer en toute sécurité et dans la cohésion sociale. Les problèmes que notre pays rencontre nous interpellent et nous invitent à être réalistes et pragmatiques face à cette question des élections que certains partenaires veulent nous imposer. C'est-à-dire analyser de façon objective les conditions pratiques de tenue d'élections dans un contexte où l'existence de la nation est en pointillés. Face à toutes ces forces qui tentent de nous divertir, nous devons rester lucides et concentrer nos efforts sur la priorité des priorités.
En mon sens, toute personne soucieuse de l'intérêt supérieur de notre nation devrait regarder dans cette direction. Mais, je ne doute pas que tous ne défendent pas que l'intérêt supérieur de la nation. Car, si des Burkinabè ont pris des armes aujourd'hui contre la nation, alors nous pouvons aisément comprendre que d'autres, utilisent leurs plumes, micros et autres moyens comme armes pour nourrir leurs intérêts égoïstes.
Concentrons-nous plutôt sur l'essentiel pour le moment
Plutôt que de disperser nos énergies à mener des combats anachroniques qui vont nous desservir tous, concentrons-nous plutôt sur la priorité des priorités d'abord : restaurer l'intégrité territoriale de notre chère Patrie et reloger nos PDI (personnes déplacées internes, NDLR). Les élections découleront de façon naturelle pour le bonheur de nos populations. En ce moment crucial de notre existence en tant que nation, chaque Burkinabè doit se demander : Qu'est-ce que nous voulons réellement bâtir comme Nation, et comment y arriver ? Il est important donc que tous les Burkinabè accourent au rendez-vous de l'Unité pour accompagner sans conditions nos FDS et nos VDP pour la reconquête de l'intégrité territoriale de notre Nation. Soyons vigilants pour savoir éviter toutes formes de manipulations qui viseraient à nous détourner de nos priorités vitales. Aller aux élections c'est bien, mais pas sans la Patrie.
Pato Dondassé
donaccesspato@gmail.com
Suite au décret du gouvernement instituant la mobilisation générale, le Mouvement M30 Naaba Wobgo a décidé de marquer une pause. Un black-out sur les sorties médiatiques. Le chef trésorier dudit mouvement, Karim Tapsoba, a été reçu dans le studio de Lefaso TV, le mercredi 17 mai 2023, en tant que leader d'opinion pour donner sa lecture de la situation nationale. La lutte contre le terrorisme, les guéguerres au sein de l'armée, l'arrestation de leaders d'organisations de la société civile et l'actualité du M30 ont été au menu de cette interview.
Interview réalisée par Cryspin Laoundiki
Montage : Ange Auguste Paré
Lefaso.net
Dans la localité de Bittou, dans le Centre-est du Burkina Faso, précisément dans la forêt de ‘'Sawenga'', la puissance de feu venue des vecteurs aériens, a consumé une centaine de terroristes et leurs équipements, a appris l'AIB ce mardi 23 mai 2023, de sources sécuritaires.
Cette prouesse attribuée aux services de renseignements et aux forces combattantes a permis de sauver de nombreuses vies, car la centaine de malfaiteurs préparaient une attaque de grande ampleur, précisent les interlocuteurs de l'AIB.
Les forces de défense et de sécurité (FDS) en synergie d'action avec les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont également investi une grande base terroriste dans la forêt de Guibga située dans le Centre-nord du pays. Cet espace qui servait de repaire aux assaillants a été complètement détruit, des camions et des citernes volés ont été retrouvés, rapporte l'Agence.
Aussi, des tonnes de médicaments et de vivres, des motos et des véhicules pickup appartenant aux ennemis, ont été calcinés pendant l'assaut. Les sources de l'AIB assurent que les opérations se poursuivent sur plusieurs fronts, afin de restaurer l'intégrité territoriale et la paix.
Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina
Du 22 au 28 mai 2023, la région du Centre tient la 1ère édition de la semaine régionale de promotion du vivre-ensemble. L'initiative qui est du gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, vise à rappeler les valeurs chères à l'épanouissement de la société et expliquer davantage la vision du gouvernement sur les questions de réconciliation nationale et de cohésion sociale. La cérémonie de lancement s'est tenue ce lundi 22 mai 2023, dans la commune rurale de Saaba.
« La défiance de l'autorité de l'Etat, le non-respect des lois et du bien public, les troubles en milieu scolaire et universitaire, le non-respect du code de la route, les attaques terroristes » tels sont entre autres les comportements aux antipodes des valeurs cardinales de la société et qui fragilisent du même coup le vivre ensemble.
Selon le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Saaba, Kassoum Kaboré, ces situations qui vont en grandissant imposent de nouvelles attitudes pour que la société puisse retrouver son lustre d'antan. A l'occasion donc du lancement de la semaine régionale du vivre-ensemble du Centre initiée par le gouverneur de la région Abdoulaye Bassinga, ce fut l'occasion pour Kassoum Kaboré de saluer l'initiative à sa juste valeur.
« La délégation spéciale de la commune de Saaba remercie le gouverneur de la région du Centre qui a pris l'initiative d'organiser la semaine du vivre-ensemble sous le thème « Promotion du vivre-ensemble harmonieux dans un contexte de défi sécuritaire dans la région du Centre ». Ce thème est une illustration de l'assertion de Blaise Pascal lorsqu'il dit « l'homme seul est quelque chose d'imparfait. Il faut qu'il trouve un second pour être heureux. » Et à Nelson Mandela de renchérir : « aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le succès », s'est-il exclamé.
Pour la réussite de cette semaine régionale, Abdoulaye Bassinga dit avoir sollicité l'accompagnement des autorités coutumières et religieuses. En outre, des missions ont été entreprises dans les six communes de la région pour la coordination des actions avec les différents PDS de chaque commune. « Les échanges ont partout été francs, fructueux, constructifs, empreints de courtoisie et de respect mutuel. Les facteurs à même de mettre à mal le vivre ensemble dans notre région ont été identifiés et des pistes de solutions dégagées. Des leaders communautaires et religieux, des femmes en passant par les jeunes - engagement a donc été pris de travailler à promouvoir le vivre-ensemble dans la tolérance dans un pays historiquement pluriel » a-t-il laissé entendre.
Un cross populaire réunissant les habitants des six communes que sont Koubri, Komsilga, Pabré, Komki Ipala, Tanghin Dassouri et Saaba a marqué le début des activités de cette semaine régionale. Les six jours à venir seront consacrés à « l'organisation d'une conférence publique, une journée porte ouverte du gouvernorat, des activités de sensibilisation et des formations à l'endroit des jeunes, des activités de promotion des droits de l'enfant, des campagnes de vaccination contre l'hépatite B et des activités culturelles et sportives. »
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Vidéo : RTB
C'est une armée d'enseignants-chercheurs, de chercheurs et de doctorants du Burkina et d'ailleurs, qui ont été mobilisés, ce 23 mai 2023 à Ouagadougou, pour questionner la situation du Burkina, notamment la crise sécuritaire. Cette journée de questionnement sur la crise se tient dans le cadre des activités mensuelles du Laboratoire genre et développement de l'université Joseph Ki-Zerbo, organisée en collaboration avec le Programme pilote african postgraduate academy (PAPA). L'ouverture de ladite journée a été présidée par le représentant du président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Martin Tiendrébéogo, aux côtés de l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, et de la responsable du laboratoire, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.
Au cours de cette journée, les chercheurs interrogeront les dynamiques sociopolitiques au Burkina, en questionnant les différentes mutations sociales. Il sera également question pour eux de voir comment la résilience va se créer, comment les populations vivent la crise, quels sont les fondements de la crise, quel peut être l'apport du sociologue et d'autres disciplines sur la crise.
Ce sont autant de questionnements qui seront menées au cours de cette journée d'étude placée sur le thème « Le Burkina face à la crise sécuritaire : Dynamiques sociopolitiques, mutations sociales et résistance », a fait savoir la responsable du laboratoire genre et développement, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.
C'est ainsi que différents spécialistes des sciences sociales du Burkina et d'ailleurs ont été conviés pour accorder leurs violons afin de faire des propositions.
Issus donc de ces différentes spécialités des sciences sociales des universités et instituts de recherche burkinabè et d'ailleurs, ces chercheurs s'interrogeront sur ces différents aspects de la crise cités plus haut.
Ce questionnement montre, selon le président de la cérémonie, Pr Martin Tiendrébéogo, l'engagement du monde de la recherche dans la résolution des problèmes de la société, en réaffirmant leur rôle de boussole qui guide l'action publique.
L'organisation de cette journée d'étude ne s'est pas tenue sans la présence des pairs. Parmi les pairs présents, l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga pour qui, cette activité permet au monde scientifique d'occuper la place qui est la sienne. Car, il s'agit d'exercer le service rendu à la population et de trouver des perspectives d'adaptation face à cette crise.
Tout en montrant que c'est en mettant ces différents enseignants-chercheurs ensemble qu'ils pourront jouer leur rôle de service à la nation et à la population.
Grandir dans la recherche et mieux connaître le monde scientifique
Pour l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, l'Etat et la nation ont beaucoup fait pour la plupart d'entre eux, pour qu'ils arrivent là où ils sont. « C'est pourquoi, ils ne peuvent s'asseoir pour regarder la nation dans le péril et ne rien faire. Non seulement, nous avons les capacités et nous pouvons décupler nos capacités, parce que nous sommes convaincus qu'on a besoin que nous réfléchissons », affirme-t-il.
Cette journée est par ailleurs l'occasion pour eux de rendre visible, dit-il, ce qui a été fait et qui pourra déboucher sur des solutions éventuelles. Pour l'enseignant-chercheur, la portée majeure de leurs recherches, c'est de mettre à la consommation du grand public, à la consommation des décideurs, les réflexions qui ont été menées dans le laboratoire, mais aussi des laboratoires partenaires. Et selon lui, elle est essentiellement organisée au profit de leurs doctorants, mais derrière, c'est la notion de services rendus à la communauté. « Parce qu'un scientifique, l'appréciation qu'on fait de lui, c'est surtout la portée de sa production scientifique par rapport au devenir de sa communauté », a-dit l'enseignant-chercheur.
Même son de cloche chez le représentant du PAPA au Burkina, Pr Ludovic Kibora pour qui cette journée permettra aux doctorants de grandir dans la recherche et de connaître mieux le monde scientifique.
Au sortir de cette journée, il est attendu, selon la responsable du laboratoire, des propositions de solutions endogènes qui pourront être opérationnalisées, mais aussi permettre aux chercheurs d'apporter leurs contributions dans la lutte contre le terrorisme au Burkina.
Yvette Zongo
Lefaso.net
L'Organisation non gouvernementale (ONG) TRIAS, avec le soutien de l'Agence belge de développement (ENABEL) tient, ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier national de partage d'expériences sur le financement des chaînes de valeurs agricoles. Il s'agit au cours de cette rencontre, de partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans le domaine agro-sylvo-pastoral, les pratiques dans l'aménagement de l'accès du financement des entrepreneurs agricoles à travers des mécanismes inclusifs et innovants.
Le financement agricole dans l'espace UEMOA et en particulier au Burkina Faso fait face à des défis multiples. Parmi ceux-ci, on peut citer le sous financement du secteur, l'inadéquation en termes de gamme des services financiers, la méconnaissance du secteur agricole et la crainte des risques par les institutions de financement. Cet atelier initié par l'ONG TRIAS avec le soutien de l'ENABEL, revêt un caractère particulier. En effet, c'est une opportunité pour partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans les chaînes des valeurs agricoles du Burkina Faso des mécanismes de financement inclusifs et innovants.
Le coordonnateur des projets et programme de TRIAS, représentant le directeur régional de TRIAS Afrique de l'Ouest, Delmas Kinda, a indiqué que l'ONG TRIAS, depuis 2017, met en œuvre des initiatives visant à faciliter l'accès des entrepreneurs familiaux principalement agricoles et leurs organisations aux financements, à travers essentiellement des mises en relation avec des institutions de micro-finance et un accompagnent de proximité. Il y a des mécanismes comme « AgriFin » qui financent exclusivement les chaînes de valeurs agricoles dans le Centre-nord. Il est actuellement à l'étape de mise à l'échelle dans plusieurs autres régions du Burkina Faso. Il y a le « SCM » (Sociétés de cautionnement mutuel) mis en œuvre dans la région du Centre-est avec l'appui financier de ENABEL.
De l'entretien d'un espace d'échange
La tenue de cette activité a connu l'accompagnement d'ENABEL. Pour le chargé d'affaires de l'ambassade du royaume de Belgique au Burkina Faso, Wim Schalenbourg, si le maigre financement des chaînes de valeurs agricoles est lié en partie à un faible appétit pour le risque des banques classiques et des institutions de micro finance, il l'est aussi du fait de l'inadaptabilité des produits financiers aux besoins réels des entrepreneurs agricoles et aussi à la faible connaissance des filières par les institutions financières, entre autres. « Je reste convaincu que les expériences de TRIAS qui portent des résultats forts intéressants aussi bien pour les demandeurs de crédits que pour les services financiers décentralisés, nous inspirerons », a-t-il persuadé.
Le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutique, Dr Denis Ouédraogo, a nourri l'espoir, que cet atelier sera entretenu par un espace d'échanges entre les partenaires pour un meilleur maillage dans le partage et la diffusion de mécanismes mis en œuvre dans les différentes régions du Burkina Faso.
D'ores et déjà, il a rassuré ses hôtes, que son département accordera un intérêt particulier aux différentes initiatives qu'ils entreprendront dans le sens de l'accompagnement des producteurs. De ce fait, Dr Ouédraogo a invité l'ensemble des partenaires qui se distinguent par le volume et la qualité de leurs interventions avec le concours des populations bénéficiaires, à maintenir le cap de l'excellence et à toujours accompagner le gouvernement et les structures à la base.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le ministère de l'Agriculture a organisé un cadre de concertation des communicateurs du secteur agropastoral ce mardi 23 mai 2023. Cette première rencontre, prévue pour deux jours, regroupe une vingtaine de communicateurs de tous les projets et programmes et des directions du ministère de l'Agriculture.
Le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, dans l'exécution d'actions de développement, a mis en place plusieurs projets et programmes. C'est donc pour une meilleure synergie dans les actions de ces différentes structures qu'elle a initié un cadre de rencontre entre les communicateurs de ces projets et programmes.
L'objectif poursuivi par la rencontre est de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur agro-pastoral en vue de favoriser une synergie dans la mise en œuvre des actions. « Il s'agira de permettre une meilleure connaissance des communicateurs du secteur agro-pastoral entre eux ; de créer un cadre permanent d'échanges ; de mettre tous les acteurs au même niveau d'information ; de favoriser un partage d'expériences entre les différents acteurs et susciter une synergie dans la conduite des actions de communication », a indiqué le ministre de l'agriculture, représenté par le directeur de communication, Ernest Kambiré.
Ce cadre de concertation est aussi une occasion pour les communicateurs du secteur agro-pastoral de désormais parler d'une même voix pour plus de visibilité dans leurs actions. Les participants échangeront sur la communication pour le développement et les voies et moyens de faciliter le partage d'informations entre eux.
Des propositions d'actions concrètes en vue de faciliter cette collaboration sont attendues au sortir de la rencontre.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (WASCAL) a organisé ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier régional de validation du document d'opérationnalisation du Hub régional du Bilan mondial indépendant pour l'Afrique de l'Ouest. Une centaine de personnes prennent part à cet atelier de validation.
Le Bilan mondial indépendant (Independant global stockage - iGST en anglais) est un consortium de plateformes et d'acteurs régionaux de la société civile et de quatre groupes de travail sur les thématiques suivantes : l'atténuation, l'adaptation, le financement et l'équité. Ces groupes travaillent ensemble pour soutenir la mise en œuvre de l'Accord de Paris et pour contribuer efficacement au processus global du Bilan mondial (Global stocktake - GST en anglais).
Le Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est un réseau d'organisations de la société civile engagées sur les questions climatiques et d'autres parties prenantes en Afrique de l'Ouest.
Le but du Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est de mettre en avant les priorités de la sous-région en matière de changement climatique et de rassembler la communauté ouest-africaine militant contre le changement climatique pour plaider en faveur d'un GST représentatif, pertinent et réactif.
Les objectifs du projet Hub sont entre autres de :
Rassembler les acteurs de la société civile, y compris les activistes et les chercheurs sur les questions climatiques, afin de soutenir le processus du GST et d'encourager plus d'actions climatiques en Afrique de l'Ouest.
Créer une plateforme commune pour l'engagement des parties prenantes afin de communiquer un ensemble d'enjeux pertinents au niveau régional pour l'Afrique de l'Ouest et au niveau international.
Servir de plateforme pour l'apprentissage mutuel et le partage des connaissances entre les parties prenantes, en reconnaissant la nature évolutive des besoins et des réponses des pays respectifs en Afrique de l'Ouest.
Le document qui a été présenté ce jour aux participants a été élaboré avec le soutien des acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest. Après la validation du document, il y aura un renforcement des capacités et des compétences des participants sur le GST. Et aussi une réflexion sera menée pour voir comment les acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest peuvent contribuer au Bilan mondial, a fait savoir le directeur exécutif adjoint de WASCAL, Pr Kehinde Ogunjobi.
Selon le directeur exécutif adjoint, WASCAL compte outiller les acteurs de la société civile pour qu'ils puissent prendre part aux débats mondiaux sur les changements climatiques.
Rama Diallo
Lefaso.net
Ce mardi 23 mai 2023, en début de matinée, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa. Après avoir fait le point de la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso et de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif de l'AAMAC, il a marqué la volonté de l'ASECNA de continuer à appuyer et soutenir les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.
A l'invitation des autorités, le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa, séjourne au Burkina Faso.
Il a mis à profit son séjour pour échanger avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, sur les activités de l'agence en charge de la sécurité et de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.
Sous son égide, a-t-il expliqué, l'ASECNA a évolué dans son organisation.
Selon lui, par exemple, à l'heure actuelle, le Président du conseil administration (PCA) est élu à la majorité absolue des Etats membres, ce qui n'était pas le cas auparavant.
"Il nous faut révolutionner l'ASECNA. Il faut que cette organisation soit réellement africaine et appartienne à 100% aux Africains", a-t-il exprimé.
L'autre sujet qui a meublé les échanges entre les deux personnalités est la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso.
"L'aéroport de Bobo-Dioulasso remplit aujourd'hui les exigences internationales, en matière de sécurité et de navigation aérienne. Nous sommes heureux de savoir que cet aéroport fonctionne 24h/24, avec des avions qui décollent et atterrissent à toute heure. Nous sommes heureux que cet aéroport puisse accueillir de gros porteurs et qu'il puisse servir au transport des produits burkinabè à l'international", s'est-il réjoui.
Le Directeur général de l'ASECNA a également informé le Chef du Gouvernement de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif des Autorités africaines et malgache de l'aviation civile (AAMAC).
Pour lui, cette élection est une victoire diplomatique à mettre à l'actif des autorités de la Transition.
"C'est une élection qui honore le Burkina Faso. Ce n'est pas un poste de nomination mais un poste électif. C'est un véritable plebiscite. Sur 17 pays votants, le candidat du Burkina Faso a obtenu 15 voix. C'est aussi le résultat de la qualité et du professionnalisme du nouveau Secrétaire exécutif de l'AAMAC", a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Mohamed Moussa a fait cas de la disponibilité de l'ASECNA de continuer à soutenir et à appuyer les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.
Avant de prendre congé de son hôte, le Premier ministre a exhorté l'ASECNA à réformer certains de ses textes pour être en phase avec les réalités du moment.
"Il faut que les Africains se prennent en charge, sinon ils seront d'éternels assistés", a-t-il conseillé.
DCRP/Primature
C'est une fonctionnalité qui était particulièrement attendue. La messagerie Whatsapp a annoncé ce lundi 22 mai 2023, qu'elle va permettre à ses utilisateurs de modifier les messages qui ont été déjà envoyés. Ainsi, que ce soit pour apporter une précision ou corriger une faute d'orthographe, les usagers pourront faire des modifications dans les quinze minutes qui suivent l'envoi.
Pour ce faire, rien de plus simple. Il s'agira d'appuyer longuement sur un message et de sélectionner la fonctionnalité "Modifier" dans le menu. La personne à qui est destiné le message pourra savoir que celui-ci a été modifié, puisqu'il s'accompagnera de cette mention. Mais elle n'aura pas accès à l'historique des modifications.
Selon la messagerie chiffrée de Meta, qui revendique deux milliards d'utilisateurs dans le monde, la fonctionnalité, en cours de déploiement, « sera disponible pour tout le monde dans les semaines à venir ».
Lefaso.net
Source : TF1 Info
Suite notamment au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, à la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux mais aussi, en réaction aux menaces proférées contre la presse par le gouvernement, les organisations professionnelles de la presse ont entrepris plusieurs actions à compter de ce lundi 22 mai 2023.
C'est ainsi qu'elles décident entre autres de déclarer le ministre en charge des postes et télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, ennemi de la presse guinéenne et de boycotter toutes les activités du gouvernement ainsi que celles des autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions.
Plus de précisions dans la déclaration ci-dessous.
Lefaso.net
Les associations et organisations professionnelles de la presse en Guinée se sont réunis d'urgence ce lundi 22 mai 2023 à 10h à la maison de la presse de Guinée, à la minière. C'est suite à la sortie médiatique du Ministre porte-parole du Gouvernement avec des menaces directes à l'encontre de la presse et des hommes de médias
Déclaration des organisations professionnelles et du syndicat de la presse
Suite au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux, et en réaction aux menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, les organisations professionnelles de la presse ont décidé ce jour des actions suivantes :
1-Déclarer à partir de ce lundi 22 mai 2023, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes et télécommunications, porte-parole du Gouvernement ennemi de la presse Guinéenne ;
2- le Boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions ;
3-Une Journée sans presse le mardi 23 mai 2023 ( de 5h à 00h) ;
4- le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l'Information et de la Communication (SENAMIC) ;
5- Informer et interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne ;
6-Une marche de protestation le jeudi 1er juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national. Les organisations professionnelles se réservent le droit d'entreprendre des actions plus vigoureuses si le Gouvernement ne restitue pas immédiatement les émetteurs d'AfricVision, ne cesse pas le brouillage des ondes et ne débloque pas les sites et les réseaux sociaux. Ces actions seront, entre autres :
D'organiser des synergies des médias sur la situation de la presse
De suspendre la participation de la presse au sein du conseil d'administration du FADEM (Fonds d'Appui au Développement des Médias), de la HAC et du CNT.
Après plusieurs revendications pour l'amélioration des conditions d'études concernant l'UFR SVT de l'université Joseph Ki-Zerbo, l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), sous la coupe de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) invite ses camarades à redoubler d'ardeur.
Dans cette déclaration parvenue ce mardi 23 mai 2023 à Lefaso.net, l'ANEB de Ouagadougou affirme que l'UFR SVT manque cruellement d'infrastructures notamment de salles de cours, de travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP).
Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités, déplore-t-elle.
Face à cette situation, la corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice afin d'obtenir des acquis conséquents à leurs revendications.
Les détails dans la déclaration ci-dessous.
DECLARATION SUR LA SITUATION A L'UFR/SVT
Camarades étudiantes et étudiants
Le jeudi 02 mars 2023 les étudiants ont adopté en Assemblée Générale sous la direction de la corporation ANEB de l'UFR/SVT un programme d'activités assorti d'une plateforme revendicative. Cette plateforme revendicative qui fait la synthèse des problèmes que vivent les étudiants de notre UFR sur le plan académique, infrastructurel, social et sur les libertés a été déposée le 07 mars 2022 à l'administration à la suite d'une marche organisée à l'UFR.
Cette Assemblée Générale s'est tenue pendant que les étudiants de l'UFR/SVT étaient déjà en lutte contre l'application du nouveau régime général des études après plusieurs rencontres avec l'administration. Cette lutte s'est matérialisée par un sit-in de 72 heures les 15, 16 et 17 Février 2023 observé par les étudiants de la promotion de master I. Face à cette juste et légitime préoccupation, les autorités de l'UFR vont faire la sourde oreille et tenter un passage en force en usant de menaces et d'intimidations, en atteste la convocation en commission interne d'instruction de 18 étudiants de la dite promotion. Pour cette raison l'AG du 02 mars avait décidé du blocage des évaluations des étudiants de master I dans le but d'inviter l'administration à répondre aux préoccupations des étudiants.
Suite à cela, l'administration va opter de diviser les étudiants de la dite promotion en isolant les « redoublants » pour programmer leurs évaluations de façon séparée espérant les utiliser pour réprimer les autres étudiants (non-redoublants) et saboter la lutte en cours. Cette tentative de division a consisté à dire aux redoublants qu'ils ne relèvent pas de la promotion de 2022-2023 et qu'ils ne sont pas concernés par les revendications que posent les étudiants de cette promotion. Cependant, à la demande des étudiants de clarifier la situation des redoublants par une note officielle l'administration a marqué un refus.
En lieu et place du dialogue mainte fois souhaité par la corporation l'administration de l'UFR/SVT a décidé d'user de la violence en faisant intervenir la police sur le campus en violation flagrante des franchises et libertés universitaires pour réprimer des étudiants aux mains nues qui ne demandent que de meilleures conditions pour étudier.
Camarades étudiantes et étudiants
Pour comprendre la situation qui prévaut actuellement à l'UFR un rappel s'impose. En effet, notre UFR traverse l'une des plus graves crises de son histoire depuis l'application du système LMD. Choisie comme UFR cobaye du LMD en 2009 parce qu'elle était l'une des UFR la plus en avance elle est devenue très vite au fil des années le lieu par excellence des retards académiques et des chevauchements d'années et de semestres. Les multiples reformes entreprises depuis lors pour résorber les retards académiques sont restées inefficaces jusqu'à ce jour. Il s'agit du blanchiment technique de l'année académique 2011-2012 dans les promotions d'alors de L2-S3 bac 2009, L1S2 bac 2010 et L1S1 bac 2011. Cette mesure sera suivie de l'adoption des textes de Kombissiri en 2015 qui remettaient en cause le principe de la double inscription et la composition par crédits (le fait de prendre des crédits dans les semestres supérieurs sans forcement validé tous les crédits de l'année antérieure). Ces textes qui étaient une préfiguration du nouveau régime des études ont été vigoureusement combattus par les étudiants.
En 2019 à la faveur de l'adoption du nouveau régime des études l'administration décidera d'appliquer de manière unilatérale un plan de normalisation des années académiques qui consistait à ne pas recruter en Licence 1 et en Master 1 respectivement dans les années académiques 2020-2021 et 2021-2022 et à relire les curricula de formation. La relecture des curricula a permis à l'administration de supprimer définitivement les TP de chimie et de physique qui se faisaient en première année au début de l'application du LMD. Ce plan de « normalisation » prend également à son compte les textes du nouveau régime d'études.
Les générations d'étudiants qui se sont succédées à l'UFR ont pu constater qu'aucune reforme ne se faisait en leur faveur. De plus elles n'apportaient aucune solution aux problèmes posés. Pire les conditions de vie des étudiants continuent de se détériorer. En effet, l'UFR compte toujours quatre années académiques : 2022-2023, 2021-2022, 2020-2021 et 2019-2020. Les bacheliers de 2017 en Sciences de la Terre par exemple n'ont toujours pas bouclé la L3. Les taux d'échec et d'abandon continuent d'être très élevés atteignant des records inégalés. L'année dernière par exemple en P21 on notait 1180 étudiants lors du semestre 1 et 627 étudiants au semestre 2. Soit 553 étudiants qui ont abandonné entre le semestre 1 et le semestre 2 avec l'application du nouveau régime d'études. Les résultats de cette même promotion en session normale de L1S2 étaient de 27 admis sur 627 étudiants.
Dans le fond, les reformes opérées ont toujours eu comme objectif de chasser les étudiants de l'UFR. C'est pour cette raison d'ailleurs que la note éliminatoire de 7/20 a été instituée en master dans le but d'aligner les taux d'échec qui sont jusque là faibles en Master au même niveau que les promotions de Licence afin de décourager les étudiants à poursuivre les études supérieurs conformément aux programmes néocoloniaux adoptés par notre pays en 1990 qui consacrent le désengagement de l'Etat.
C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la logique des alchimistes sournois juchés à l'ombre de l'administration, qui au lieu de préparer paisiblement leur retraite jurent par tous les dieux qu'il faut appliquer les textes anti-étudiants. Pourtant, certains d'entre eux ont étudiés en Russie (ex Union soviétique) avec la bourse de l'Etat et sans que des textes de ce genre ne leurs soient appliqués. Ceux qui ont étudié au pays il y en a parmi eux qui ne seraient pas enseignants aujourd'hui s'il y avait eu une telle disposition dans leur cursus académique. Certains d'ailleurs ont toujours validé en session de rattrapage avec par moment des rachats.
Camarades étudiantes et étudiants
Nous devrons nous mobiliser pour faire barrière non seulement à l'application du nouveau régime en master mais aussi faire en sorte que son application soit suspendue en licence. Nous devrons aussi nous mobiliser pour que les autres points de la plateforme revendicative soient satisfaits. En effet, en plus du nouveau régime des études notre UFR manque cruellement d'infrastructures notamment des salles de cours, de TD et TP. Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités.
Pendant ce temps, les étudiants n'ont pas de laboratoires dignes pour la réalisation de leur TP. Sur le plan académique, le manque d'enseignants, les réductions des volumes horaires, les suppressions de certains TP et TD, le manque d'accompagnement des étudiants pendant les stages, l'insuffisance des bourses d'études et l'irrégularité de l'aide FONER sont entre autres les points contenus dans notre plateforme revendicative adoptée le 2 mars dernier. C'est au prix de notre mobilisation que nous allons contraindre l'administration à y apporter des solutions appropriées.
Actuellement, la lutte se présente sous une forme pernicieuse. L'administration est entrain d'exécuter un plan anti-étudiant en prônant à qui veut l'entendre que tout se déroule normalement à l'UFR. Elle pense pouvoir profiter de la fin de l'année pour assommer les étudiants avec des décisions iniques et anti-étudiantes mais c'est sans compter avec la vigilance et la mobilisation constante des étudiants.
Dans le même temps, certains responsables de l'administration et même certains enseignants font un travail de sape de la lutte en essayant de mobiliser des étudiants pour qu'ils demandent pardon d'une façon ou d'une autre. Ces tentatives de manipulation pour diviser les étudiants ne réussiront pas.
La corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice. C'est la seule manière pour nous d'obtenir des acquis conséquents par rapport aux problèmes que nous avons posés. L'expérience du mouvement étudiant nous enseigne que c'est par la mobilisation et la détermination que nous arrivons à engranger des acquis.
En avant pour la satisfaction de notre plateforme revendicative !
Non aux mesures scélérates à l'UFR/SVT !
Non à la manipulation !
Vive la corporation !
Vive l'ANEB/Ouaga !
Pain et Liberté pour le Peuple.
La direction
Revenu de la Coupe d'Afrique des nations des cadets en Algérie, où le Burkina Faso a pris la troisième place de la compétition, le sélectionneur des Étalons U-17, Brahima Traoré a affirmé n'avoir pas perçu de salaire depuis onze mois.
Il répondait en effet, à la question de l'animateur de l'émission Intégral Foot de ce lundi 22 mai 2023, depuis la télévision nationale RTB.
« On a onze mois d'arriérés de salaire. Mais les sélectionneurs dames qui ont signé leurs contrats avant nous, eux (Pascal Sawadogo et ses adjoints), ont treize mois de salaires impayés », a-t-il expliqué.
Lefaso.net
L'association Art au-delà du handicap organise à Bobo-Dioulasso, du 20 mai au 30 septembre 2023, un projet de création de spectacles et d'enregistrement d'album musical dénommé « Scène actu ». Les premiers responsables de cette association étaient face à la presse le samedi 20 mai 2023 afin de porter à la connaissance du grand public ledit projet qui va contribuer à créer et à consolider de l'emploi dans le domaine des arts de la scène à Bobo-Dioulasso.
L'association Art au-delà du handicap, depuis sa création en mars 2016, s'est fixée pour missions d'encourager et promouvoir la participation, dans toute la mesure possible, de personnes handicapées aux activités culturelles et artistiques à tous les niveaux et partout au Burkina Faso. Elle s'investit depuis lors à faire en sorte que ces personnes handicapées aient accès aux lieux où se déroulent des activités culturelles et à promouvoir leurs talents artistiques et culturels à travers des formations.
« Le but de notre association est de mettre fin à l'injustice de la stigmatisation et de la discrimination des personnes en situation de handicap dans le secteur culturel burkinabè. Et notre but est d'arriver à une augmentation considérable de l'insertion des personnes en situation de handicap dans le secteur culturel et artistique », a laissé entendre Yaya Sanou, directeur artistique de l'association. C'est dans cette dynamique que l'association a initié en 2022, le projet « Lonni ». Ce projet a pu former environ 38 jeunes artistes dont 20 en situation de handicap (auditif et visuel) en danse, théâtre, musique et la langue des signes.
Ainsi, après avoir formé ces 38 jeunes, elle a décidé d'offrir une opportunité de travail ou du maintien à l'emploi à ces jeunes, afin de booster leur niveau d'épanouissement économique dans le milieu des arts au Burkina Faso. C'est cette opportunité qui se matérialise à travers ce projet dénommé « Scène actu ». Il met en évidence une nouvelle manière d'être sur la scène, une nouvelle forme de création qui regroupe acteurs en situation de handicap et acteurs dits valides sur une même scène. Ce à travers une création d'œuvres artistiques et surtout dans le domaine des arts de la scène. C'est un temps de création, de production et de diffusion d'œuvres artistiques avec les bénéficiaires du projet « Lonni ».
« L'objectif général de ce projet est de contribuer à créer et à consolider de l'emploi dans le domaine des arts de la scène à Bobo-Dioulasso en produisant des œuvres de qualité avec 38 jeunes artistes danseurs, comédiens et musiciens en situation de handicap et dits valides. Toute chose qui va faciliter l'accès aux marchés internationaux des œuvres proposées par Art au-delà du handicap en ouvrant d'autres perspectives surtout dans le domaine de la co-production », a-t-il renseigné.
A en croire les promoteurs, le projet contribuera à permettre au monde de l'art du Burkina de s'ouvrir de plus en plus à la question du handicap ; non seulement pour que les personnes handicapées aient de plus en plus de possibilités de création et deviennent éventuellement des artistes, mais aussi pour que des artistes contemporains s'intéressent à la question du handicap, qui peut les inspirer. Ce projet vise à donner aux apprenants et particulièrement aux artistes en situation de handicap les moyens d'agir et de lever les obstacles qui les empêchent de participer à la vie de leur communauté, d'acquérir une éducation artistique et culturelle de qualité, de valoriser leurs œuvres et de faire entendre leurs voix. Et au final, favoriser leur développement économique.
Le thème général de ce projet porte sur : « L'importance de l'art dans le développement socio-économique d'une nation » qui sera scindé en trois sous thèmes comme suit : « Le rôle de l'art dans la réduction des maux de la société » pour la danse ; « Art comme outil fondamental pour la construction d'un lendemain meilleur » pour le théâtre et « L'art nous unit » pour la musique. Aussi, les acteurs seront scindés en quatre groupes. Trois groupes seront en résidence de création à tour de rôle à Culture Lab ADH et à l'Institut français de Bobo-Dioulasso durant un mois. Le quatrième groupe composé uniquement de danseurs en situation de handicap auditif fera une résidence de création d'un mois à Paris. Tous ces groupes auront la responsabilité de produire des œuvres de qualité selon un calendrier de production élaboré.
Ce projet a vu le jour grâce au financement du Fonds de développement culturel et touristique à travers le Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture. La mise en œuvre de ce projet est subdivisée en quatre phases. La première porte sur l'exploration des thématiques. Il s'agit là de la rencontre avec les professionnels et l'écriture des dossiers de créations. La deuxième phase concerne la structuration des recherches qui porte sur le montage des propositions et la présentation des pièces et de l'idée de création aux interprètes. La troisième phase c'est la composition. Il s'agit de la résidence de création et les sorties de résidence. La quatrième phase porte sur les représentations. Il s'agit de la restitution des travaux et d'une tournée française.
Au terme de ce projet, deux jours de restitution des spectacles seront organisés à Bobo-Dioulasso afin de restituer l'ensemble du projet et de présenter le fruit de ces temps de travail au grand public. Cette activité se déroulera à Culture Lab ADH et à l'Institut français de Bobo-Dioulasso en présence des autorités de la ville.
Romuald Dofini
Lefaso.net
25 Mai 2022- 25 Mai 2023
Il a plu à Dieu tout Puissant de rappeler à lui notre cher Oumar Bakary KY
En souvenir de notre cher regretté ;
La grande famille KY, PARE, SO, TOE, TONI, OULANE, KARAMBIRI ;
La grande famille POUYA et KABORE
Les familles alliées et amies ;
Son épouse KY Noelie née POUYA, les enfants avec leurs époux et épouses, les neveux, nièces et petits enfants.
Vous renouvellent leurs reconnaissances pour les prières, les nombreuses marques de soutien, compassion, et sympathie manifestés à leur égard durant toute l'année et vous invitent à avoir une pensée pieuse pour lui.
Un Doua en sa mémoire aura lieu le 25 mai 2023 à son domicile à 8 heures.
Tu resteras à jamais gravé dans nos cœurs.
Paix à son âme et union de prières !
La grande famille BATIONO à Réo, secteur numéro 03,
• BATIONO Odjibouè à Réo,
• BATIONO Sebastien à Réo ;
• BATIONO Oyon Jean-Baptiste à Réo ;
• BATIONO Tasséré à Réo ;
• BATIONO Jean-Baptiste à Ouagadougou
La grande famille BASSOLÉ à Ninion ;
Les familles alliées BAMA, KABORÉ, SEDOGO, KADIOGO, SANOU, SIAMBO, NIEDENFUEHR
L'EPOUSE KANSOLÉ Madeleine
LES ENFANTS
• BAMA / KANTIONO Honorine Colette ;
• BATIONO Apollinaire ;
• KANTIONO Déo Gracias Antoinette ;
• BATIONO Yikienbéyen Raoul
• BATIONO René 1er Triplet
• SANOU / KANTIONO Reine 2e Triplet
• BATIONO Belélé Jérôme William
LES NIÈCES ET NEVEUX
• BADO Jean-Yves
• BADIEL / BADO Grace Evangeline
• BADO Dorothée
• BADO Jean Luc
• KANTIONO Clémence
• BADO Alain
• BATIONO Jean-Fidèle
• BATIONO Jean-Baptiste
• KANTIONO Flora
• BATIONO Mathieu
• KANTIONO Melanie
• KANTIONO Carine
LES PETITS ENFANTS
• BAMA Kevin Rodrigue
• SOMBIÉ / KANMA Prisca Isabelle
• SANGARÉ / BANCÉ Marina Félicité
• KABORÉ William Hassan
• KABORÉ Wilfried Ousseni
• KANMA Roseline
• BATIONO Karl Landry Stéphane
• SANOU Sogho Davy
• SANOU Nativa Marie Lise
• BATIONO Gloria Agnès
• SANOU Gontran Christophe
• BATIONO Frédéric Yacoub Chahid Donovan
• BATIONO Déborah Madeleine
• BATIONO Claudya Marie Therese Yiwalo
• BATIONO Jasmine Dora Marie Yiwene
• BATIONO Yipènè Chris
• BATIONO Yipènè Nola Elfrieda
LES ARRIERES PETITS ENFANTS
• SANGARÉ Gervais Roland Israel
• SANGARÉ Hyacinthe
• SOMBIÉ Mathys
• SANGARÉ David Théodore
• DIABOUGA Audrey
• KABORÉ Jalila Dorothy
LES BEAUX FILS ET BELLES FILLES
• Feu BAMA Xavier
• SEDOGO Blandine
• KADIOGO Rabiatou
• SANOU Ambroise
• SIAMBO Angèle
• NIEDENFUEHR Hannah
Ont la très profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu, dans sa 82e année, le dimanche 21 mai 2023 à 8h 51minutes, à l'hôpital de Bogodogo, de leur frère, père, oncle, grand-père, arrière-grand-père, beau-père,
BATIONO Badoua François Joseph dit « Odoua journaliste », précédemment agent du Trésor Public à la retraite
Les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :
• Jeudi 25 mai 2023 : levée du corps, de la morgue de l'hôpital de Bogodogo à partir de 15h00 pour le domicile familial à Bendgo.
Grande veillée de prière à partir de 20h00
• Vendredi 26 mai 2023 : Messe et absoute à l'église notre Dame de Fatima de Dassasgho à 13h00 suivi de l'inhumation au domicile familial.
Union de prière pour le repos de son âme.
Des ex-travailleurs de la Société africaine de pneumatique (Sap Olympic) crient au secours. En effet, une centaine de personnes ont été licenciées de « manière abusive » en 2005, sans aucune mesure d'accompagnement. Après avoir saisi la justice, ils ont remporté le procès plusieurs fois. Mais depuis lors, c'est la croix et la bannière pour faire exécuter cette décision de justice qui leur est favorable. C'est pourquoi, ils demandent une fois de plus aux autorités de s'impliquer, afin que justice leur soit rendue.
Réunis ce matin-là devant la maison des jeunes, juste à côté de l'hôtel de ville de Bobo-Dioulasso, ces désormais ex-travailleurs de la Société africaine de pneumatique (Sap Olympic) réclament toujours leurs droits légaux, depuis leur licenciement en 2005 jusqu'à aujourd'hui. Jean Marie Sanou est leur porte-parole. Vêtu de la manière la plus simple possible avec une chemise manches longues et d'un pantalon de couleur jaune moutarde, Jean Marie Sanou ne cache plus son désespoir, sa tristesse et ses frustrations face à cette « injustice » qu'il dit vivre avec ses camarades, depuis près de 18 ans. Après avoir travaillé pendant plusieurs années pour la Sap Olympic, lui, comme ses autres camarades de lutte demandent de la reconnaissance de la part de leur ex-employeur.
C'est avec un visage qui a perdu toutes ses couleurs que cet ex-employé de la Sap Olympic raconte ses mésaventures. Déjà, ses yeux s'emplissent de larmes lorsqu'il commence son récit. A l'en croire, la Sap Olympic, depuis sa création, a procédé à plusieurs licenciements abusifs. Ainsi en 2005, environ la centaine de personne s'ajoutaient aux licenciements et compressions effectués par le passé. « Aucun de ces licenciements n'a bénéficié de mesures d'accompagnement. En ce qui concerne notre cas, cette situation a provoqué de multiples divorces au sein du groupe et beaucoup d'enfants non scolarisés », a-t-il déploré.
Aujourd'hui, ces ex-employés de la Sap souhaitent que justice leur soit rendue convenablement et que l'article 78 du Code de procédure civile soit également appliqué afin qu'ils entrent dans leurs droits. Ils implorent le gouvernement, à travers le ministère de la Fonction publique, de se pencher sur la situation afin de trouver une issue favorable à cette situation qui, disent-ils, les torture depuis des années déjà. « Nous sommes des hommes mariés, des pères de famille. Aujourd'hui d'autres sont admis à la retraite et nous avons perdu dix de nos camarades. Si nous avons raison, pourquoi ils refusent de nous donner nos droits ? Nous sommes tous des Burkinabè et nous avons toutes les preuves », a-t-il lancé avec un visage attristé.
Le déroulement de l'histoire
L'histoire remonte en août 2005, où ces employés disent avoir été « licenciés abusivement » par leur employeur. Ils disent avoir donc déposé, à l'époque, une plainte à l'inspection du travail de Bobo-Dioulasso, qui n'a pas connu un aboutissement favorable. « Le directeur régional de l'emploi qui, à l'époque, cherchait à réconcilier notre employeur et nous-mêmes déclara n'avoir pas été respecté par l'employeur qui se devait de le tenir, lui, informé de ce licenciement. C'est alors que l'employeur demanda à l'inspecteur du travail chargé de la réconciliation d'envoyer notre dossier à la justice », a-t-il relaté. C'est ainsi que le dossier a été déposé au tribunal du travail de Bobo-Dioulasso en novembre 2007.
Après deux reports du jugement, le 17 septembre 2009, le président chargé de juger l'affaire a établi que les employés avaient raison. C'était la première instance et ce même jour, la société a fait appel à la Cour d'Appel. Il y eut au moins six renvois avant que le dossier ne soit jugé. « Après délibération 36 personnes ont été déboutées et n'ont donc absolument rien reçu comme dédommagement. Quant aux autres personnes, on leur a alloué des sommes dérisoires, très mal calculées et ne tenant pas compte de la loi. Nos deux avocats étaient conscients de cette situation. Le président chargé de délibérer à la Cour d'Appel, après lecture du délibéré, a fait savoir que si nous n'étions pas satisfaits de la délibération, que nous disposions de deux mois et quinze jours pour faire appel en cassation à Ouagadougou », a-t-il expliqué. Etant donné qu'ils ne résidaient pas à Ouagadougou, ils avaient 15 jours supplémentaires.
« Nous avions été déçus. Nous avons toutes les preuves que les 36 personnes qui été déboutées ont travaillé à la Sap. Nous avons les contrats de travail et leurs bulletins. C'est pourquoi nous avions fait appel à la cassation et nos deux avocats nous ont abandonné. Nous avons donc fait appel à un autre avocat à Ouagadougou. Cela faisait deux mois et cinq jours qu'il nous avait été notifié que nous pouvions faire appel. Le jugement a été programmé pour le 20 octobre 2016. A ce jugement, la présidente du tribunal a évoqué un dépassement du délai qui, selon elle, est de deux mois. Alors que nous étions dans le délai pour faire appel nous disposions de deux mois et quinze jours parce que nous ne sommes pas à Ouagadougou », s'est offusqué Jean Marie Sanou.
Cette affirmation a été réfutée par les plaignants et leur avocat en faisant valoir l'article 78 du Code de procédure civile relatif aux délais. Le dossier a donc été maintenu et programmé pour être délibéré le 23 novembre 2016. « Le président de séance a, à notre très grande surprise, déclaré que notre dossier (Dossier Sanou Jean-Marie et 100 autres contre la SAP) est irrecevable pour non-respect de l'article 78 du Code de procédure civile alors qu'à notre avis cet article accorde 15 jours au-delà des deux mois parce que nous résidons à Bobo-Dioulasso et que la juridiction se trouve à Ouagadougou. Nous sommes donc bel et bien dans les délais », a-t-il persisté.
Le désespoir des ex-travailleurs de la Sap Olympic
Face à cette situation, le désespoir s'est installé peu à peu. Mais très vite, ces ex-employés de la Sap ont décidé de prendre leur destin en main afin d'avoir gain de cause. Et c'est ainsi qu'ils ont décidé de saisir le Haut conseil pour la réconciliation et l'unité nationale (HCRUN) à l'époque, après avoir écrit également au ministre en charge de la fonction publique et au ministère de la Réconciliation sous le président Roch Kaboré.
« Après donc la cassation, nous avons saisi le HCRUN qui s'est déplacé venir à Bobo-Dioulasso nous rencontrer et nous avons livré toutes les preuves. Le HCRUN a également rencontré la direction de la Sap Olympic. C'est à la suite de cette rencontre que le HCRUN nous a fait savoir que la Sap a reconnu qu'elle avait tort et que tout était rentré dans l'ordre. Depuis lors, nous n'avons plus eu de suite », a laissé entendre Jean Marie Sanou.
Aujourd'hui le HCRUN n'existe plus et avec le coup d'Etat qui a renversé le régime de Roch Kaboré, ils ne savent plus à quel saint se vouer car, disent-ils, ne pas savoir où se trouve leur dossier actuellement. Mais ils ne comptent pas baisser les bras de sitôt. Jean Marie Sanou et ses camarades affirment avoir adressé un nouveau courrier au ministre en charge de la fonction publique pour lui demander son aide. « Pour l'instant nous n'avons pas reçu de retour », a-t-il dit.
Quant à la question de savoir s'ils ont été approchés par la direction de la Sap, Jean Marie Sanou répond : « Nous sommes devenus aujourd'hui des ennemis de la Sap. Nous n'avons plus accès à la Sap donc nous n'avons plus de dialogue. Nous souffrons beaucoup ; nous réclamons nos droits de 2005 jusqu'à nos jours », a-t-il clamé.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le Burkinabè est incivique et c'est peu de le dire. Il n'y a qu'à mettre le nez dehors dans n'importe quelle rue pour s'en rendre compte. En cas d'accident, l'usager “modèle” s'en sort avec des injures au mieux des cas, et au pire des cas, il est mis en bière, malgré sa trop grande prudence en circulation. Combien de personnes auraient pu être sauvées si les usagers, parfois détenteurs du permis de conduire, avaient des connaissances en secourisme ?
Ouaga, c'est le far west. Nous l'avions déjà écrit. Téléphoner au volant est devenu un geste banal, rouler à vive allure sans casque ou sans rétroviseur est signe de virilité, respecter le panneau STOP est une perte de temps, griller les feux tricolores est devenu la norme les week-end et au diable le piéton ! Voilà la mentalité du Burkinabè nouveau, tel un gorille qui se tape la poitrine, pour gueuler à tue-tête son intégrité.
Même si le permis de conduire coûte un bras pour certains, pour d'autres ce précieux sésame a le goût d'un diplôme universitaire et il faut l'obtenir à tout prix. Code, créneau, conduite. Après toutes ces étapes, certaines personnes, pour ne pas perdre la main, profitent du véhicule de leurs parents ou amis ou attendent que les « J'ai l'honneur », puissent marcher avant d'espérer circuler dans leur propre berline ou tacot. D'autres par contre dorment sur les réseaux sociaux ou parcourent les journaux à la recherche d'une annonce de recrutement d'un chauffeur, pour espérer se faire la main.
Secouristes autodidactes
Dans l'un ou dans l'autre, le permis de conduire, seul, ne peut vous épargner d'un danger. Même quand on a la priorité, la prudence reste le maître-mot pour sortir de ce capharnaüm qu'est devenue la circulation dans nos villes. Généralement, quand un accident de la route survient, les gestes de premiers secours sont assurés par des badauds qui, à force d'être témoins d'accidents de la circulation, sont devenus des experts en la matière. Leur intervention permet de sauver des vies avant l'arrivée des sapeurs-pompiers. Pourtant, la plupart de ces bons samaritains n'ont jamais suivi une formation en secourisme et n'ont pas le permis.
692 décès en 2022
A quoi cela sert-il d'avoir le permis de conduire si l'on n'est pas capable de venir en aide à un passager que l'on transporte sur une moto ou dans une voiture et qui est victime d'un malaise ou d'un accident de la circulation ? En 2022, les sapeurs-pompiers ont effectué 12 589 interventions suite à des accidents de la circulation qui ont fait 16 571 victimes dont 692 décès. Au regard du nombre élevé des accidents, il est urgent, au-delà de la répression, de former le maximum de Burkinabè sur les gestes de premier secours ?
Lancer un projet pilote
Cette formation peut se faire à travers les auto-écoles. Le ministère en charge des transports et de la mobilité urbaine et celui de la santé pourraient nouer un partenariat avec la Croix-Rouge et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers afin de dispenser des cours aux candidats au permis de conduire. Un projet pilote peut être lancé dans deux ou trois auto-écoles avant la mise à l'échelle progressive. Les cours de premiers secours peuvent être payants et donner droit à une attestation qui pourrait avoir une période de validité.
Au cours de cette formation, les candidats au permis de secours apprendront à évaluer les situations d'urgence, prodiguer les premiers secours, limiter ou empêcher l'hémorragie, alerter ou faire alerter les secours, rassurer l'accidenté pour ne pas le paniquer, etc. Voilà autant de gestes simples qui peuvent sauver des vies en cas d'accidents graves sur la route.
Le Burkina ne perd rien en essayant d'introduire les gestes de premiers secours dans les auto-écoles qui ne désemplissent pas. A défaut de le faire, l'on pourrait accentuer les formations en secourisme dans les lycées, les instituts et universités et pourquoi pas dans les écoles de formation de l'administration publique. Une jeunesse formée au secourisme est une arme forgée contre l'incivisme, une arme forgée pour la vie. Ne l'oublions pas : il n'y a plus de place dans les cimetières.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
Crédit-photo : Page Facebook de la BNSP : Accident de la circulation dans le village de Zempasgo, mercredi 11 août 2021, entre un camion de transport de marchandises et un bus de transport de passagers en stationnement.
Dans le cadre de sa rencontre mensuelle, le Service pastoral pour la formation et l'accompagnement des responsables (SEPAFAR) a animé, ce dimanche 21 mai 2023 à la chapelle Bethléem (sise dans la cour de la Cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée conception de Ouagadougou), un panel sur le thème « Le mariage et le divorce : qu'en est-il de l'Église ? ». Les échanges ont été animés par le magistrat et conseiller à la Cour d'appel, Hyppolite Tapsoba, et l'abbé Franck Nikièma, juge au tribunal ecclésiastique de Ouagadougou.
Pour planter le décor de ce panel qui a duré plus de trois heures, les deux panélistes ont fait savoir que dans le cas du mariage et du divorce, la loi civile et la loi canonique se rejoignent dans beaucoup d'aspects, même s'il faut retenir qu'il n'y a pas de divorce dans l'Eglise. Parlant des points de similitude entre la loi civile et celle canonique dans le cas du Burkina, il faut noter que les deux parlent de mariage uniquement lorsqu'il y a une union entre un homme et une femme.
Selon le juge civil Hyppolite Tapsoba, le mariage est prévu par la loi au Burkina comme étant une union entre un homme et une femme, et cela est inscrit dans le Code des personnes et de la famille, en respectant les conditions de fond et de forme. Dans le cas de l'Eglise, le juge ecclésiastique a laissé entendre qu'on ne peut parler de mariage que lorsqu'il y a une alliance entre un seul homme et une seule femme, contractée sous le sceau de l'indissolubilité et de l'engagement. Poursuivant son exposé, l'abbé Franck Nikièma a aussi parlé des types de mariage dans l'Eglise : le mariage mixte qui est contracté entre une personne baptisée et celle d'une autre religion, avec pour obligation que les enfants soient éduqués de façon chrétienne ; et le mariage sacramentel contracté entre deux baptisés.
En ce qui concerne le cas du divorce, le magistrat à la Cour d'appel de Ouagadougou a expliqué qu'il est causé par plusieurs aspects, parce que les gens se marient par mimétisme, par peur ou par complaisance ; et c'est ce qui conduit à l'échec. Son conseil, c'est qu'il faut prendre le temps de se connaître avant de s'engager, afin d'éviter certaines situations dans les vies de couple.
L'homme de droit a conclu en faisant savoir qu'il n'y a pas d'homme ou de femme parfait, comme les gens le pensent. « Il faut aussi que les gens sachent que le mariage est une entreprise ; si vous voulez que ça marche, ça marchera », a enseigné le juge.
Dans le cas de l'Eglise, on ne parle pas de divorce, mais plutôt de dissolution et de nullité de mariage. Pour que l'Eglise accorde la dissolution ou la nullité d'un mariage, il y a des voies de recours, selon l'abbé Franck Nikièma. Ce sont l'impuissance féminine ou masculine avérée, l'adultère, les sévices graves subis par l'un des conjoints. La liste n'est pas exhaustive. Selon l'abbé, c'est au cas par cas que la situation est jugée.
En termes de solutions pour éviter certaines situations de dissolution ou de nullité de mariage, le prêtre a proposé la préparation lointaine des couples qui se fait dès le bas-âge. En clair, il faut parler du mariage à l'enfant. Même s'il ne comprend pas grand-chose à cela, il commencera au moins à se faire une idée sur la question. Les parents doivent aussi être des modèles pour les enfants. L'abbé Franck Nikièma a aussi fait cas de la préparation des futurs mariés qui se fait pendant les fiançailles.
Yvette Zongo
Lefaso.net