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Union européenne

La société civile s’empare du redoutable problème du dopage à quelques jours de l’ouverture des jeux olympiques. ? Que fait l’Union européenne ?

EU-Logos Blog - mer, 22/06/2016 - 10:12

Trois mesures contre le dopage

L’Association mondiale des olympiens (WOA) n’est pas restée silencieuse dans le débat sur le dopage et la suspension de l’athlétisme russe des Jeux de Rio. A l’initiative de son président, le Français Joël Bouzou (également président de Peace and Sport), elle a présenté lundi 20 juin un plan en trois points contre le dopage. L’association propose que les contrôles soient effectués désormais de façon indépendante des pays, des sports et des organisateurs de compétition.

Elle suggère qu’un financement plus important soit consacré à la lutte antidopage. Surtout, idée la plus radicale, la WOA prône la création d’un mécanisme permanent permettant aux athlètes propres de concourir, même si leur pays ou leur sport est suspendu. Explication de Joël Bouzou: « Le système actuel ne fonctionne pas (…) Il est aujourd’hui impossible à un athlète de démontrer pleinement qu’il ne triche pas (…) Un athlète propre devrait, dans tous les cas, avoir le droit de concourir. »

Un sommet olympique à l’automne

Le président du CIO a annoncé mardi 21 juin, à l’issue du sommet olympique de Lausanne, que l’instance olympique se retrouverait après les Jeux de Rio pour discuter à nouveau de la question de la lutte antidopage. Ce nouveau sommet olympique, prévu le 8 octobre 2016, proposera plusieurs mesures pour mieux lutter contre le fléau. Parmi elles, le transfert de la responsabilité des contrôles depuis les fédérations internationales vers l’Agence mondiale antidopage (AMA). « Le sommet olympique a reconnu que le système antidopage connaît des déficiences. Il doit être plus transparent», a déclaré Thomas Bach.

Devant un tel constat l’Union européenne s’honorerait en jouant enfin le rôle qui lui revient naturellement.

Pour en savoir plus : principales sources de l’information


Classé dans:Citoyenneté européenne, DROITS FONDAMENTAUX
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67/2016 : 22 juin 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-557/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mer, 22/06/2016 - 09:55
Commission / Portugal
Droit institutionnel
Pour avoir tardé à mettre en œuvre la directive sur le traitement des eaux urbaines résiduaires, le Portugal est condamné à une somme forfaitaire de 3 millions d’euros et à une astreinte de 8 000 euros par jour de retard

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67/2016 : 22 juin 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-557/14

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mer, 22/06/2016 - 09:55
Commission / Portugal
Droit institutionnel
Pour avoir tardé à mettre en œuvre la directive sur le traitement des eaux urbaines résiduaires, le Portugal est condamné à une somme forfaitaire de 3 millions d’euros et à une astreinte de 8 000 euros par jour de retard

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Le Brexit en dix questions

Coulisses de Bruxelles - mer, 22/06/2016 - 08:34

Voici l’article que j’ai écrit avec Vittorio De Filippis et Sonia Delesalle-Stolper

David Cameron, le Premier ministre, l’avait promis : jeudi, les Britanniques se prononceront par référendum sur la sortie ou le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Libération passe en revue dix conséquences possibles si d’aventure le «leave»(départ de l’UE) devait l’emporter.

1. Vers une crise politique majeure ? (SDS)

Le 23 janvier 2013, David Cameron promet aux Britanniques un référendum sur l’Union européenne. Son objectif est clair : éloigner la menace des anti-européens du Ukip et damer le pion aux eurosceptiques de son parti conservateur. Echec sur toute la ligne. Les gains électoraux du Ukip se sont amplifiés. Et, depuis, les tories anti-UE ne le laissent pas en paix. Le verdict du 23 juin, deux ans et cinq mois exactement après cette promesse, scellera l’avenir du Royaume-Uni. Mais aussi celui de Cameron, qui a pris la tête de la campagne du «remain», en faveur du maintien au sein de l’UE. Il a, à ses côtés, le parti libéral-démocrate, les travaillistes et les Verts. Contre lui se trouvent le Ukip et… une bonne moitié de sa formation. Le Premier ministre a laissé chacun libre de son vote, que ce soit les députés de son parti ou les ministres de son cabinet (23 d’entre eux sont pour rester, 7 pour quitter l’UE).

Si le «remain» gagne, Cameron peut espérer museler, pour un temps, ses troupes. Encore que. Il faudrait pour cela que non seulement le camp du «remain» l’emporte largement dans le pays - c’est mal barré -, mais également au sein des tories. Or, sur 330 députés conservateurs, au moins 130 se sont déclarés en faveur du «leave». Le comble : que le pays vote pour rester mais que la majorité du parti du Premier ministre vote contre. Dans ce cas, et dans celui évidemment d’une victoire du Brexit, ses jours seront comptés. En embuscade, l’ancien maire conservateur de Londres, Boris Johnson. Sa décision - tardive - de soutenir une sortie de l’UE a surpris, avant qu’elle ne soit interprétée comme un choix politique. Le regard de l’ancien maire de Londres n’est pas porté vers le continent. Il est fixé sur le 10, Downing Street.

2. Doit-on redouter l’explosion du Royaume-Uni ? (SDS)

Et si en cas de Brexit, l’Ecosse était, elle aussi, tentée de prendre la poudre d’escampette ? Histoire de mieux revenir ensuite dans le giron de l’UE. Les Ecossais sont, en grande majorité (à plus de 55 %, selon les sondages), en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE. Or, si l’ensemble du pays votait jeudi pour une sortie, l’Ecosse pourrait décider de reconvoquer un référendum sur son indépendance, comme en septembre 2014. Lors de son rejet, par 55 % contre 45 %, le Scottish National Party (SNP), parti indépendantiste qui domine le Parlement semi-autonome d’Ecosse, avait prévenu que ce référendum était le dernier pour au moins une génération, à moins d’un «changement important de circonstances». Comme un Brexit ? Nicola Sturgeon, la cheffe du SNP et Première ministre de l’Ecosse, n’a pas caché le risque d’un tel scénario. Cameron, lui, a mis en garde contre celui d’un démantèlement du Royaume-Uni. Qui sait ? L’Irlande du Nord, qui penche pour le «remain», ou le pays de Galles, plus partagé, pourraient aussi être tentés par l’indépendance. Surtout si les résultats de jeudi donnaient des électeurs anglais en faveur du Brexit et tous les autres (Ecossais, Gallois et Nord-Irlandais) pour le «remain». Reste qu’un nouveau référendum en Ecosse est loin d’être acquis. Le SNP ne dispose plus d’une majorité absolue au Parlement écossais et Nicola Sturgeon ne prendra le risque de convoquer un nouveau scrutin que si elle est sûre d’emporter l’indépendance. Or l’appétit pour l’indépendance ne s’est pas accru en Ecosse. Au contraire. La chute des revenus pétroliers a mis en doute la possibilité qu’une Ecosse indépendante puisse survivre économiquement. Les derniers sondages donnent 41 % des Ecossais en faveur de l’indépendance. En cas de Brexit, la proportion ne dépasserait pas les 44 %.

3. Quel statut aurait le Royaume-Uni ? (JQ)

That is the question. L’UE va devoir négocier les conditions du retrait du Royaume-Uni et s’entendre sur ses futures relations avec Londres. Une partie des capitales européennes, par anglophilie et intérêts bien compris, souhaite rendre ce retrait le moins douloureux possible. Elle voudra négocier, parallèlement aux conditions de départ, un accord sur le statut britannique. Ce qui permettra de ne rompre à aucun moment les ponts entre les deux rives de la Manche. Et Londres pourra continuer à bénéficier des avantages du marché unique. D’autres, dont Paris et Berlin, veulent séparer les deux négociations pour éviter de conforter les eurosceptiques dans leurs visées sécessionnistes… Si le Royaume-Uni obtient tout ce qu’il demande sans dommages pour son économie, cela ne peut qu’encourager le Front national à réclamer le même traitement pour la France. Un piège dans lequel François Hollande ne veut pas tomber à un an de la présidentielle. «L’article 50 du traité sur l’UE prévoit une négociation de deux ans à partir de la notification formelle de son intention de retrait pour rompre les liens, et ça sera déjà très compliqué. Attendons la fin de cette négociation pour savoir quel statut lui accorder ensuite»,explique-t-on à Paris. En clair, faisons la démonstration qu’un divorce est toujours douloureux avant de voir si on peut continuer à déjeuner de temps à autre ensemble.

A la Commission européenne, on campe sur la même longueur d’onde : «Deux ans, ce n’est pas énorme vu la complexité de la négociation : tout ce qui a été touché par le droit de l’Union devra être réglé, explique un fonctionnaire. La logique serait qu’on termine d’abord la négociation de rupture avant de régler les relations entre Londres et l’Union.» «Il ne va pas être facile de trouver un accord à 27 sur ce problème», concède un diplomate. D’autant que le Royaume-Uni va devoir choisir un statut. Ce qui risque de déclencher une nouvelle guerre interne. Hors de question de ne plus avoir aucun accès au marché unique. Mais, dans un premier temps, elle se retrouvera dans la situation d’un pays tiers qui n’a négocié aucun accord préférentiel avec l’Union. Un accord de libre-échange est donc le minimum : «Mais ça prendra du temps. Avec le Canada, on a mis presque dix ans pour y arriver»,rappelle un diplomate. Le Royaume-Uni voudra-t-il aller plus loin et intégrer l’Espace économique européen, à l’instar de la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein ? Continuer à être soumis à la quasi-totalité de la législation de l’UE sans avoir voix au chapitre et contribuer au budget européen pour le prix d’un accès total au marché unique ? On peut en douter. Un système à la Suisse fait d’accords bilatéraux ? Rien n’est moins sûr. Demandera-t-elle le statut turc, ce qui lui permettrait au moins d’être dans l’union douanière, à l’exclusion de toutes les autres politiques ? Là aussi, la souveraineté britannique serait limitée. Le choix sera cornélien.

4. Faut-il craindre un effet domino en Europe ? (JQ)

C’est la terreur des pro-européens, fédéralistes ou pas. Déjà, Geert Wilders, leader du PVV, le parti d’extrême droite qui caracole en tête des sondages aux Pays-Bas, réclame un référendum sur l’appartenance de son pays à l’Union européenne, tout comme le FN en France. D’autres Etats eurosceptiques pourraient être tentés, à l’image de la Suède, voire du Danemark. Dans l’est de l’Europe, le danger d’une sécession est moins grand : ces pays bénéficient de la manne du budget communautaire (jusqu’à 4 % de leur PIB chaque année). Mais si Londres obtient un statut trop avantageux, cela risque d’encourager des vocations. D’où la volonté de Paris de ne pas s’engager dans cette voie risquée. Reste que le danger est, pour l’instant, lointain : même si l’idée européenne est en perte de vitesse dans la plupart des pays, la virulence anti-UE n’a jamais atteint le niveau britannique. Surtout, à la différence du Royaume-Uni, la France et les Pays-Bas appartiennent à la zone euro, ce qui rendrait encore plus périlleuse une sortie de l’UE, comme l’ont montré les débats en Grèce ces derniers mois.

5. Le Royaume-Uni va-t-il subir un choc économique ? (VDF)

C’est l’histoire de trois candidats à un emploi. Le premier est mathématicien, le second comptable et le troisième économiste. Une même question est posée aux trois : «Combien font deux et deux ?» Sans hésiter, le mathématicien répond «quatre». Le second nuance : «En moyenne, ça fait quatre.» L’économiste ? Il se lève, ferme la porte, baisse les rideaux et chuchote à l’oreille de son interlocuteur : «Vous voulez que ça fasse combien ?» Lorsqu’il s’agit d’évaluer l’impact économique d’un Brexit, le patron de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurría, se veut incontestable. En visite à Londres fin avril pour présenter les résultats d’une étude sur les conséquences du Brexit, l’homme parle avec la précision d’un physicien. A court terme, c’est-à-dire à l’horizon 2020, le PIB du Royaume-Uni devrait être inférieur de 3,3 % à celui attendu si d’aventure les Britanniques décidaient de claquer la porte de l’UE. Et en livres sterling, le manque à gagner pour chaque foyer britannique serait de 2 200 livres par an (2 785 euros). Plus pessimiste que l’estimation de la London School of Economics (LSE), qui préfère donner une fourchette de perte de PIB entre 1,3 et 2,6 %. L’étude de l’OCDE rejoint ainsi celle de la Confederation of British Industry (CBI). Défiance, renchérissement des financements extérieurs, fuite des capitaux…

Pour nombre d’économistes, un Brexit provoquerait une forte dépréciation de la livre sterling (qui a déjà commencé). De quoi doper les exportations ? Pas tout à fait. Les plus pessimistes - réalistes, diront certains - estiment que la chute de la devise anglaise pourrait bien provoquer un effet opposé. Certes, le Royaume-Uni exporte des services très sophistiqués (financiers, juridiques, informatiques…) et des biens tout aussi élaborés (comme la pharmacie ou l’électronique). Mais les économistes sont formels : leur niveau d’exportation ne dépend pas du prix, puisque l’élasticité-prix de ces produits et services «made in UK» ne dépasse pas les 0,12 %. En clair, une dépréciation de la livre de 1 % entraînerait une hausse des exportations de 0,12 %. Trois fois rien. En revanche, ça pourrait se gâter côté de l’inflation. Pourquoi ? Parce qu’une monnaie qui se déprécie entraîne un renchérissement du prix des importations. De quoi provoquer une perte de pouvoir d’achat des Britanniques. L’OCDE voit plus loin. Au risque d’être démentis par les faits, les économistes du château de la Muette poussent leur exercice de prospective jusqu’en 2030. A cette date, le PIB sera inférieur de 5,1 % à ce qu’il aurait été en restant dans l’UE. Soit en moyenne 3 200 livres (4 052 euros) par foyer fiscal. Pile poil dans la fourchette (entre 2 600 et 5 200 livres, soit entre 3 292 et 6 586 euros) évoquée dans un rapport du Trésor britannique, qui estime entre 3,8 % et 7,5 % du PIB l’impact d’une sortie de l’UE à l’horizon 2030. Autre point négatif, souligné cette fois par le cabinet PricewaterhouseCoopers : la hausse du taux de chômage. D’ici à 2020, ce sont près d’un million d’emplois (950 000 très exactement) qui seraient perdus à la suite, notamment, du départ de certaines entreprises et du déménagement de sièges sociaux, soit une hausse de 2 à 3 % du taux de chômage.

6. La City délocalisera-t-elle ses banques ? (VDF)

Officiellement, pas de panique. Personne n’envisage de plan B, de plan Brexit. Sauf que depuis la multiplication des sondages qui donne les «leave» en tête, la City est nerveuse. Elle a même sorti l’artillerie lourde avec le Canadien Mark Carney : le 12 mai, le gouverneur de la Banque d’Angleterre a en effet mis en garde contre une récession technique en cas de Brexit et un effondrement de la livre sterling, qui chute à chaque remontée dans les sondages du camp du «leave». En février, Douglas Flint, le président de la banque HSBC - qui venait d’annoncer le maintien de son siège à Londres après avoir songé à le transférer à Hongkong - déclarait qu’il envisageait le transfert vers Paris d’au moins 1 000 postes. En avril, le directeur général de la Deutsche Bank (12 200 salariés au Royaume-Uni) avait déjà sonné l’alarme. «Il serait bizarre de conduire des transactions sur des devises et des obligations d’Etats européens depuis la branche londonienne», avait-il prévenu. Avant de laisser entendre qu’il pourrait transférer une partie des activités de la banque à Francfort. Début juin, c’était au tour de Jamie Dimon, directeur général de la banque américaine JP Morgan, de mettre les pieds dans le plat. «Après un Brexit, nous ne pourrons pas continuer à tout faire ici, et nous devrons commencer à planifier. Je ne sais pas si cela signifiera 1 000, 2 000 - ça pourrait aller jusqu’à 4 000 - emplois en moins au Royaume-Uni»,déclarait-il devant 4 000 employés de sa branche de Bournemouth (sud de l’Angleterre). Même Goldman Sachs a accroché devant son siège londonien un drapeau européen à côté du drapeau britannique. C’est dire l’inquiétude qui règne. Le camp du Brexit parle de propagande, de conspiration intégrée au grand «Project Fear» («projet de la peur») qui serait, selon lui, orchestré par le camp du «remain». Pourtant, pas un seul établissement financier important n’a plaidé en faveur du Brexit.

7. Londres cessera-t-il d’être la capitale de la finance ? (VDF)

Si les Britanniques optent pour la séparation, la City pourrait bien perdre son rang de première place financière mondiale. La menace ? Qu’une partie des fameuses chambres de compensation financières installées outre-Manche soient contraintes de migrer dans la zone euro. La mission de ces chambres : éliminer le risque de contrepartie sur les marchés financiers. Lorsqu’un contrat est, par exemple, négocié sur un marché financier entre un acheteur et un vendeur, ce sont ces chambres de compensation qui se substituent aux deux contractants, faisant ainsi office d’acheteur en face du vendeur (et inversement). Elles endossent le rôle de contrepartie unique. Ce sont encore elles qui enregistrent quotidiennement les contrats échangés sur les marchés à terme sur les matières premières, sur les monnaies. Et s’assurent qu’en face de chaque vendeur se trouve bien un acheteur. Ces chambres donnent donc une vision équilibrée de la masse totale des montants qui s’échangent chaque jour et pour chaque type de marché. Or la quasi-totalité de ces chambres qui garantissent la sécurité des transactions en euros est basée à Londres. La Banque centrale européenne (BCE) a toujours fait la grimace : ces chambres de compensation installées dans la capitale britannique la prive d’une totale maîtrise de sa politique monétaire. Elle a même demandé en 2011 que ces chambres quittent Londres pour s’installer dans les capitales de la zone euro. Un affront pour Cameron, qui a décidé de saisir la Cour de justice de l’UE. L’enjeu est de taille : le montant des transactions géré par les chambres de compensation du Royaume-Uni atteint 130 000 milliards d’euros par an (deux fois le PIB mondial). En mars 2015, la Cour de justice européenne donne raison à Londres. Motif : ce n’est pas à la BCE de prendre une telle décision, mais aux instances politiques communautaires puisque le Royaume-Uni est membre de l’UE. Mais en cas de Brexit, la question ne se posera plus : ces chambres de compensation devront regagner la zone euro. De quoi «définanciariser» (en partie) un Royaume-Uni qui abrite cinq fois plus de banques étrangères que l’Allemagne ou la France.

8. Le budget européen passera-t-il à la diète ? (JQ)

Le Royaume-Uni est un contributeur net au budget européen, il paye plus qu’il ne reçoit : 15,2 milliards d’euros par an en moyenne pour un «retour» de 6,7 milliards, soit une contribution nette de 8,5 milliards (0,3 % de son PIB). Ce qui reste très inférieur à la contribution nette allemande et française. L’économie que le pays réalisera sera donc de 8,5 milliards puisqu’il devra maintenir les dépenses dont bénéficient actuellement l’agriculture, les régions pauvres, la recherche, etc. Mais s’il entrait dans l’Espace économique européen, sa contribution ne serait réduite que de 9 %. Et s’il bénéficiait d’un statut à la Suisse, de 55 %, selon le CER, un think tank britannique. Soit une économie comprise entre 0,03 % et 0,18 % de son PIB. Des chiffres qui ne tiennent pas compte des effets du ralentissement économique qui aura lieu en cas de Brexit… Pas de quoi pavoiser. Pour les 27, en revanche, l’addition sera élevée : il faudra se répartir le manque à gagner britannique, c’est-à-dire les 8,5 milliards d’euros, qui bénéficient surtout aux pays d’Europe de l’Est. Selon un rapport du Sénat, la charge française, italienne et espagnole augmenterait de plus de 5 %, celle de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Autriche et de la Suède de près de 11 %.

9. Que deviendront les eurocrates britanniques ? (JQ)

Par prudence, quelques fonctionnaires britanniques (ils sont 1 164 rien qu’à la Commission) ont déjà pris la nationalité de leur conjoint, si ce dernier a celle d’un autre Etat membre. D’autres sont à la recherche d’ancêtres irlandais qui leur permettraient de réclamer la nationalité de ce pays… Car s’ils ne risquent pas d’être virés de leur travail, puisque leur recrutement dans l’ensemble des institutions communautaires resterait parfaitement valable en dépit de la défection de leur pays d’origine, leur carrière s’arrêtera net. «Les nominations à des postes importants se font en tenant compte des nationalités des Etats membres», explique un eurocrate. C’est vrai en particulier pour les directeurs généraux, leurs adjoints, les conseillers hors classe et les directeurs. Par exemple, on compte à la Commission trois Britanniques (sur la quarantaine de directeurs généraux), quatre adjoints et un conseiller hors classe qui resteront à leur poste jusqu’à la sortie effective du Royaume-Uni. Mais la pression des Etats va ensuite être forte pour se répartir les dépouilles… Et même pendant la négociation de sortie, les eurocrates britanniques risquent d’être mis sur la touche, car ils seront soupçonnés de conflits d’intérêts. Cette période va être délicate pour le commissaire, les 74 députés européens, les juges, l’auditeur et même les ministres britanniques : pourquoi devraient-ils continuer à se prononcer sur la législation européenne alors même qu’ils vont quitter l’Union ? Problème : le traité européen ne dit rien sur cette question.

10. L’anglais va-t-il rester la langue dominante des institutions de l’UE ? (JQ)

Il n’a pas fallu plus de dix ans pour que le français soit éradiqué comme langue de travail de l’UE (sauf à la Cour de justice européenne) au profit quasi exclusif de l’anglais ou plutôt du «globish», cet anglais abâtardi. Peut-on imaginer que l’anglais, langue officielle de trois petits pays (Irlande, Malte et Chypre) garde son statut privilégié ? La tentation sera grande de ne rien changer. Ce n’est pas tant l’activisme britannique qui explique sa place que l’influence de l’Allemagne, qui n’a jamais admis que le français soit plus parlé que l’allemand. L’argument imparable : démontrer, comme le fait l’hebdomadaire britannique The Economist, que le globish européen est devenu une sorte d’espéranto. Seul un retour de la France sur la scène européenne pourrait inverser cette tendance.

N.B.: Article paru dans Libération du 17 juin

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Communiqué de presse - M. Draghi: La BCE prête à tous les scénarios après le référendum britannique - Commission des affaires économiques et monétaires

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 21/06/2016 - 21:17
La Banque centrale européenne est prête à toutes les éventualités suivant le référendum britannique sur l'UE, a déclaré le président de la BCE, Mario Draghi, lors de son deuxième dialogue monétaire cette année avec la commission des affaires économiques et monétaires mardi. M. Draghi a refusé de spéculer sur un résultat possible du vote, mais a admis qu'il est "difficile de prévoir les différentes dimensions du vote sur les marchés et les économies de la zone euro".
Commission des affaires économiques et monétaires

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Communiqué de presse - Fiscalité: les députés demandent une liste noire des paradis fiscaux - Commission des affaires économiques et monétaires

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 21/06/2016 - 20:36
Des recommandations pour rendre la fiscalité des entreprises plus juste et plus claire ont été votées par la commission spéciale sur les rescrits fiscaux II mardi soir. Elles appellent à un registre public européen des bénéficiaires effectifs des entreprises, une liste noire des paradis fiscaux, des sanctions contre les juridictions fiscales non coopératives, une action contre l'abus des régimes de "boîte à brevets", ainsi qu'à un code de conduite pour les banques et les conseillers fiscaux.
Commission des affaires économiques et monétaires

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Un nouveau coup dur pour la coopération entre l’UE et la Turquie : Human Rights Watch(HRW) demande à l’Union européenne de cesser de renvoyer des réfugiés en Turquie.

EU-Logos Blog - mar, 21/06/2016 - 18:13

La très influente ONG donne un sérieux coup de canif dans le contrat, déjà fort critiqué. Dans un long communiqué détaillé le 20 juin, HRW a demandé à l’Union européenne de cesser de renvoyer les réfugiés syriens vers la Turquie, mettant en avant l’accès insuffisant à l’emploi, à l’éducation, aux soins de santé ce qui ne fait qu’aggravé le cycle infernal de l’exploitation, de la misère et des violences. A cela s’ajoutent les retards dans l’enregistrement, la mise en œuvre restrictive des politiques de protection temporaire, et aussi longtemps que la Turquie doit faire face à un très grand nombre de réfugiés sans pouvoir garantir la sécurité et assurer les besoins élémentaires, l’Union européenne ne devrait pas pouvoir renvoyer des réfugiés syriens vers la Turquie. C’est une mise en cause des fondements de l’accord avec la Turquie que demande HWR.

HRW rappelle que la notion de « pays sûr » appliqué à la Turquie dans le cadre de l’accord ne doit pas couvrir uniquement la protection contre les guerres ou les persécutions de toute sorte mais aussi des droits au travail décent, à la santé et à l’éducation . HRW constate que les lois et politiques turques ne reconnaissent pas aux syriens des droits complets, pire, même les protections prévues par la législation tuque ne sont pas mises en œuvre.

HRW rappelle également que la Turquie a été accusée à plusieurs reprises de refouler les réfugiés à la frontière. Des gardes frontières turcs ont été accusés n’avoir tiré récemment sur des réfugiés syriens faisant 8 morts ce qui a été démenti par la Turquie. Déjà il y a plus d’un mois l’ONG avait rapporté des faits de même nature. La Commission européenne tente de minimiser les évènements : elle est bien informée par la presse, nous dit-elle, et elle fait confiance à la Turquie pour qu’elle tire les choses au clair et établisse la vérité. A suivre …

 

Pour en savoir plus : principales sources des informations

     -. EU dont send syrians back turqey https://www.hrw.org/news/2016/06/20/eu-dont-send- syrians-back-turkeyhttps://www.hrw.org/fr/video-photos/video/2016/05/10/turquie-tirs-de-gardes-frontieres-contre-des-syriens

     -. Hrw dénonce des tirs de gardes frontières turcs contre les refugiés syriens https://www.hrw.org/fr/video-photos/video/2016/05/10/turquie-tirs-de-gardes-frontieres-contre-des-syriens

     -. Que contient l’accord UE-Turquie sur les migrants ? http://www.touteleurope.eu/actualite/que-contient-l-accord-ue-turquie-sur-les-migrants.html

-. Texte de la « Déclaration » (et non accord)UE-Turquie du 18 mars http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2016/03/18-eu-turkey-statement/

 

 

 

 


Classé dans:Conditions d'accueil des migrants et réfugiés, Dignité humaine, Droit à l'intégrité de la personne, Droit à la liberté et à la sûreté, Droit à la santé, Droits de l'enfant, DROITS FONDAMENTAUX, Egalité entre hommes et femmes, Liberté de circulation des personnes, MIGRATIONS ET ASILE, Non-discrimination
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Press release - Aid money is to foster development and not to stop refugees, MEPs warn - Committee on Development

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 21/06/2016 - 15:47
Development funds must be devoted to economic and social progress and should not be used to stem the flows of migrants and asylum seekers - development MEPs warn in a non-binding resolution on the EU Trust Fund for Africa (EUTF), adopted Tuesday. The Commission needs to ensure greater democratic scrutiny and member states must live up to their financial commitments, they add.
Committee on Development

Source : © European Union, 2016 - EP
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Carte bancaire premium et banque en ligne, les avantages

Regards citoyens - mar, 21/06/2016 - 14:46

Une carte bancaire premium ou premier est une carte visa valable partout dans le monde entier. Avec la carte bancaire premium, on peut faire plusieurs transactions à savoir le retrait auprès de tous les distributeurs automatiques de banques, paiements des achats dans les points de vente ou faire des achats en ligne comme achat de billets de voyages, du shopping ou des loisirs avec une bonne réduction et du confort ainsi que de la tranquillité grâce à des plafonds élevés.

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[Revue de presse] Référendum sur l'UE au Royaume-Uni : ce que dit la presse à J-3

Toute l'Europe - mar, 21/06/2016 - 11:35
C'est la dernière ligne droite avant le référendum qui verra jeudi les Britanniques se prononcer sur le maintien ou le retrait de leur pays de l'Union européenne. L'occasion pour la presse française et européenne de faire le tour de la question et des nombreux thèmes qui animent les débats outre-Manche. Sondages, bilan historique de 43 ans de Royaume-Uni dans l'Union, évaluation des risques sur le continent… Tour d'horizon.
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France : une forte hausse des demandes d’asile en 2015

EU-Logos Blog - mar, 21/06/2016 - 11:09

Le rapport de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) sur son activité durant l’année 2015 a été publié le 8 juin 2016.

80 075 demandes d’asile ont été enregistrées en France en 2015, soit une progression de 23,6% par rapport à 2014. Le taux d’admission au statut de réfugié est aussi en hausse sensible. Il s’établit au niveau de l’Ofpra à 23% en 2015 (26% sur les premiers mois de 2016), mais monte à 31,5% si l’on tient compte des décisions ultérieures de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Le taux d’admission par l’Ofpra était seulement de 12,8% en 2013 et de 16,9% en 2014. Les taux de protection les plus importants concernent les demandeurs d’asile en provenance d’Irak (97,9%), de Syrie (96,9%) de Centrafrique (88,7%), du Yémen (81,6% et d’Afghanistan (80,3%).

Selon le rapport, cette évolution est un effet direct de la crise migratoire apparue à la mi-2015 en Europe. La hausse a ainsi débuté au troisième trimestre 2015, puis s’est intensifiée au quatrième trimestre pour atteindre +57,4% par rapport au dernier trimestre 2014. La hausse enregistrée en France en 2015 se situe dans la moyenne européenne, mais elle est très nettement inférieure à celle enregistrée dans certains pays de l’Union européenne, comme l’Autriche (+215%) ou l’Allemagne (+175%).

L’Ofpra explique aussi cette évolution de la demande d’asile par « une démarche volontariste » de l’organisme :

  • auprès des migrants à Calais (près de 2 500 demandes enregistrées pendant l’année à l’Ofpra) ou à Grande-Synthe ;
  • auprès des personnes mises à l’abri depuis les campements parisiens (plus de 5 000 personnes) ;
  • par sa présence en Italie, en Grèce ou au Proche-Orient pour contribuer à l’accueil des réfugiés en France, à Munich puis en Ile-de France pour accueillir les réfugiés en provenance d’Allemagne.

Pour en savoir plus : principales sources d’information

  • Rapport de l’office français de protection des réfugiés

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/164000362-rapport-d-activite-2015-de-l-office-francais-de-protection-des-refugies-et-des

 


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Mineurs non accompagnés l’Unicef publie une étude sur les conditions de vie terribles des enfants et adolescents qui ont immigré clandestinement en France . Journée mondiale des réfugiés : « it is all about european core values » (Europa caritas)

EU-Logos Blog - mar, 21/06/2016 - 10:25

Début juin, l’antenne française du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) résume bien la condition des migrants mineurs de passage dans l’Hexagone. Réalisée par les sociologues Olivier Peyroux et Évangéline Masson Diez, mais aussi par le juriste Alexande Le Clève, cette étude pointe les dangers auxquels sont confrontés les enfants et adolescents qui transitent chaque année par l’un des campements du littoral de la Manche et du Calaisis. Elle dénonce surtout l’indifférence des autorités face à cette situation.

Explorant pendant quatre mois les « jungles » du Nord-Pas-de-Calais jusqu’à Cherbourg (dans la Manche), les trois auteurs ont réalisé des entretiens approfondis avec 61 jeunes (dont 12 ont moins de 14 ans et 3 moins de 12 ans), venus seuls d’Asie centrale (principalement d’Afghanistan), d’Afrique subsaharienne ou du Moyen-Orient (Syrie, Kurdistan, Égypte).C’est une étude très détaillée, concrète

Des situations terribles

Les récits de ces mineurs non accompagnés (MNA) rendent compte du quotidien dramatique auxquels sont confrontés ces jeunes. Abusés sexuellement, souvent battus, toujours exploités (pour payer leur passage, ils doivent « travailler »), les enfants et adolescents qui passent par la France dans l’espoir de rejoindre des proches au Royaume-Uni doivent faire face à des situations terribles. Et ce, sans que l’État ne réagisse. Cette réalité indigne ne heurte pas seulement la morale, mais surtout le droit international. De fait, en ne se souciant pas suffisamment de ces mineurs, la France ne respecte pas la Convention des droits de l’enfant.

Combien sont-ils ? Difficile à dire. Probablement un millier, peut-être plus. Un jugement du Conseil d’État du 23 novembre 2015 a enjoint à l’État « de procéder au recensement des mineurs isolés en situation de détresse » afin d’estimer les besoins en termes de places d’accueil. Les auteurs de l’étude de l’Unicef et de l’association Trajectoires estiment, de leur côté, que 500 mineurs au moins sont présents de manière continue dans les camps du Nord ou du Pas-de-Calais. « Le rapport Refugee Rights Data Project évalue (…) à 423 le nombre de MNA en février 2016 contre 294 début mars 2016″, évoque l’étude. « À titre indicatif, durant l’année 2015, (l’association) France Terre d’asile a accueilli 1 403 mineurs provenant uniquement de la jungle de Calais dans son centre de Saint-Omer », précise, un peu plus loin, le même document.

Un sursaut nécessaire

Hébergés dans des conditions insalubres, (« inhumaines et dégradantes », pointe le rapport), qui mettent en péril leur santé, mal nourris, victimes de passeurs et de réseaux mafieux qui en font une main d’œuvre bon marché quand il ne s’agit pas de « véritables esclaves », ces mineurs sont en danger et doivent donc être protégés. Le 20 avril, le Défenseur des droits demandait que ces enfants et adolescents soient mis à l’abri. Mercredi dernier, 15 juin, une dizaine d’associations œuvrant auprès des réfugiés ont publié un communiqué commun s’inquiétant que « l’État et le conseil départemental du Pas-de-Calais ne semblent pas du tout avoir pris la mesure de la gravité et de l’urgence de la situation et ne peuvent abandonner ces enfants qui ont fui la guerre et l’horreur ». Eux aussi demandent la mise en place en urgence de structures adaptées.

Ces informations ont été rendues publiques alors que l’on « célèbre » la journée mondiale des réfugiés. Elle intervient dans un contexte de crise aiguë : 60 à 65 millions de personnes dans le monde, selon les Nations unies, seraient en situation d’avoir dû fuir de chez elles en raison d’une guerre ou de violences. Dans le monde, un être humain sur 122 est réfugié ou déplacé interne, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).Traduit en nombre d’individus, cela signifie que environ 60 millions de personnes – près de la population de la France –, disposent de ce statut ou pourraient un jour y prétendre, selon les Conventions de Genève, parce qu’ils ont dû fuir leur village, leur ville ou leur pays, sous la menace de la violence et des conflits. Ce seuil des 60 millions, ajoute le HCR, n’avait jamais été franchi jusqu’alors. Aussi est-il bon d’avoir ces chiffres en tête mais aussi on doit se poser la question redoutable : comment accorder une importance particulière à cet événement de la journée mondiale alors qu’à longueur de journaux, ces derniers mois, des pages se noircissent de récits de réfugiés, de naufrages, de réunions de ministres et chefs d’Etat ?

C’est l’occasion aussi pour les instituions et les gouvernements de se justifier par des bilans plus ou moins sincères et par des annonces prometteuses. (CF. Infra « Pour en savoir plus »)A cette occasion la Commission européenne a rappelé dans un communiqué qu’elle avait triplé ses ressources en faveur de la recherche et du sauvetage en mer et contribué à ce titre à sauver la vie de 240 000 en Méditerranée. Elle soulignait aussi que le budget consacré à la crise migratoire pour les prochaines années se monterait à plusieurs milliards d’euros.

Pour en savoir plus :sources principales des informations


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66/2016 : 21 juin 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-15/15

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mar, 21/06/2016 - 09:54
New Valmar
Libre circulation des personnes
L’obligation d’établir des factures transfrontalières exclusivement dans une langue spécifique, sous peine de nullité, enfreint le droit de l’Union

Catégories: Union européenne

66/2016 : 21 juin 2016 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-15/15

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La City au coeur du débat sur le Brexit

Toute l'Europe - mar, 21/06/2016 - 09:33
Aux heures de bureau, le quartier de La City, à Londres, est un quartier calme et studieux qui s'offre aux visiteurs. Difficile d'imaginer que dernières les devantures des plus grandes banques du monde, des enjeux colossaux pour l'avenir du pays et du reste de l'Union européenne sont en train de se jouer. Même si certains experts tentent de minimiser les conséquences à long terme d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE, l'impact à court terme sur l'économie britannique serait catastrophique, martèle depuis plusieurs semaines le gouvernement. A moins d'une semaine du référendum sur le sort du Royaume-Uni dans l'UE, l'étau se resserre. Reportage à Londres, en plein coeur de La City.
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Voyager en Europe et dans l'espace Schengen : quand faut-il un visa ?

Toute l'Europe - lun, 20/06/2016 - 17:15
Un visa est une vignette apposée par un pays sur un document de voyage (passeport) afin d'autoriser une personne à y entrer et à y séjourner pendant une période déterminée. Les citoyens de l'Union européenne n'ont pas besoin de visa pour voyager dans un autre pays de l'UE. Par ailleurs, plusieurs pays hors de l'Union européenne ont passé des accords qui permettent à tous leurs citoyens ou à certaines catégories de voyager sans visa dans l'UE. Enfin, les bénéficiaires d'un titre de séjour d'un pays de l'espace Schengen ainsi que la famille de citoyens européens bénéficient également d'une exemption de visa à certaines conditions.
Catégories: Union européenne

Quelles sont les politiques européennes auxquelles le Royaume-Uni ne participe pas ?

Toute l'Europe - lun, 20/06/2016 - 12:20
"Unie dans la diversité", voici une devise qui ne manque pas d'interpeller sur la situation actuelle de l'Union européenne... l'actuel débat autour du maintien du Royaume-Uni dans l'UE ne doit pas faire oublier que les 28 Etats membres sont déjà dans des positions différentes vis-à-vis des politiques communautaires. Occasionnellement, un Etat membre peut en effet décider volontairement de ne pas appliquer certaines lois européennes, tout en se réservant parfois le droit d'une participation "à la carte". Depuis son adhésion en 1973, le Royaume-Uni est, avec le Danemark, le champion en la matière.
Catégories: Union européenne

[Revue de presse] Municipales italiennes : le Mouvement 5 étoiles remporte Rome et Turin, Matteo Renzi désavoué

Toute l'Europe - lun, 20/06/2016 - 11:35
Le second tour des municipales italiennes n'aura été qu'une confirmation du premier, qui s'était tenu le 5 juin dernier. C'est une percée historique pour le Mouvement 5 étoiles (M5S), parti "ni de droite ni de gauche" fondé en 2009 par l'humoriste Beppe Grillo. Le parti remporte les mairies de Rome et Turin, grâce à deux femmes novices en politique, infligeant au passage plusieurs défaites au Parti démocrate du Premier ministre Matteo Renzi. Mais le plus dur est encore à venir, particulièrement pour Virginia Raggi, la nouvelle maire de Rome, qui reprend une ville criblée de dettes et mal gérée depuis des décennies. Au M5S, on vise déjà la tête du gouvernement italien.
Catégories: Union européenne

L'agenda européen : Référendum britannique / Elections espagnoles / opération Sophia en Méditerranée / Panama papers

Toute l'Europe - lun, 20/06/2016 - 11:01
Chaque semaine, l'agenda européen liste les principaux événements politiques à venir. A retenir pour la semaine du 20 au 26 juin : le référendum britannique qui inquiète l'Union européenne, de nouvelles élections espagnoles et le droit pour l'UE d'arraisonner des navires au large de la Libye.
Catégories: Union européenne

Little information and appeal to Britishness. How migration has become the main issue in Brexit debate

EU-Logos Blog - lun, 20/06/2016 - 10:04

A recent video posted by The Financial Times showed a gentle pastel-dressed English old lady smiling to the camera. While her cheekbones suggested fresh baked cookies around a cup of tea, when asked about her intention to vote at the referendum her steel voice firmly cut one word “Britishness”. This fear of losing the quintessence of Great Britain (not discussing if such a thing exists or not) constitutes one of the main causes ‘Brexiters’ put in advance when motivating their will to abandon the perilous water of European membership. Whether a list of well established characteristic of Britishness is debatable, lost of national identity has been twinned with lost of sovereignty since the beginning of the process of European integration. During the last months of referendary campaign, public opinion has been shaken the more and more violently by an escalation of commentaries on migration, pushed in front of the Leave campaign. Even if London is a historical example of meltin’ pot culture, the attitude of the country as a whole has been gradually shaped by nationalist and xenophobic forces.

At European level, immigration has been increasingly felt as a particular challenge, as showed by a survey released by the European Parliament last October. In 2013, when asked what was the main challenge facing the EU and its Member States in order to face the future, the answer pointed basically to the financial crisis. In the EU-28, 55% of the respondents considered unemployment the first challenge, followed by social inequalities (33%), public debt of Member States (32%) and access to jobs for young people (29%). At the same time, migration was considered of primary importance only by 14% of the respondents. In 2015, the answer to the same question showed an increase of 33% of those declaring immigration as the first challenge, and an increase of 15% of those indicating terrorism. Against this European trend, in 2013 the main phenomenon to tackle perceived in the UK was unemployment (49%), followed by immigration (37%, higher than EU average) and terrorism in the third place (30%). In 2015, the podium was differently occupied: migration came first (52%, with an increase of 15% since 2013), then terrorism (39%, or 9% more than 2013) and, finally, unemployment (38%, or a decrease of 11%). If we consider that in the same period unemployment rate in the UK decreased from 7.6% to 5.3% (Eurostat 2016), the change in its perception is motivated, while the extent reflects the diversion of attention to the “migration crisis” and other phenomena perceived as consequences/ part of the problem. As the most recent figures provided by Eurostat show, net migration has slightly increased from a crude rate at national level of 3,8 in 2013 to 4.9 in 2014, lower, for example, than Italy’s 2013 rate of 19,7 or Germany’s 2014 rate of 7,2.

Net migration, national identity and discourse framing

Perception of migrants, coming either from EU either from third countries, is largely shaped within the current context by the perception of self. In cultural terms, a positive political discourse could have helped to support the Remain cause, but until now the campaign has focused its message of “migrants as a resource” only in economical terms. This last phenomenon has been reinforced by the large support of companies to the Remain side.

Under the perspective of enrichment, the orientation to vote to Remain could have been supported through a relatively positive attitude towards cultural diversity. With regard to EU migrants, in 2015 76% of UK citizens agreed that the presence of nationals from other EU Member States contributed to the diversity of cultural life in their country, against a European average (EU-28) of 66% (European Parliamentary Research Service, 2015). A further differentiation has to be mentioned, as within Great Britain there is an ongoing process of emerging English nationalism with a Eurosceptic penchant, while in Scotland citizens are generally pro-Europe, with their Scottish National Party foreseeing an eventual second independence referendum if Brexit will become a reality. At the same time, in Wales the Independent Party (Cymru Annibynnol) has a more utilitarian stake in remaining in the EU, namely pursuing the fruitful participation at Structural Funds programs. If Scotland has benefited economically of its oil resources, England has been the more concerned by deindustrialisation, started by Margaret Thatcher and completed under Tony Blair. Along with the need of a transition in production terms, England has not fully achieved a transition in identity terms. Blair’s government devolution of powers to newly-instituted assemblies in Edinburgh, Cardiff and Belfast made once more England feel deprived of its centrality within the UK, after the demise of its colonial centrality in the Commonwealth and the Empire. The idea of regaining the sovereignty, lost by accessing the European Economic Community in 1973, is at the centre of the Leave campaign today, in a way as a consequence of this recherche de l’identité perdue.

Campaign strategy of fear: benefit tourism vs fact and figures

In her intervention at the at CEPS in Brussels on 13 June 2016, political scientist Sophia Vasilopoulou (University of York) affirmed that one of the most powerful emotions Brexit campaigners have targeted until now is fear, combined with anxiety. Even if in electoral terms emotions are neutral as: “from a democracy point of view, anxiety can be positively seen, because motivates citizens to get more informed”, positivity or negativity come from the context in which the potential (perceived) risk is framed by campaigners to influence voters. Even fear, in her statement, has no value per se, but is a ‘massive weapon’ because it triggers the “will to eliminate concretely an obstacle”, which magnifies actual activation against abstention or vote in favour of the status quo. In this referendary campaign, fear has been framed with respect to migration negatively by the Leave partisanship, while the Remain camp has centred simply abstained from a true defence. This last message has insisted on rational reasoning with economical pros and cons of migration, in terms of contribution to different sectors of the economy (services, tech industry, culture and science), but without resorting to the emotional side of the message.

Migration has historically been a scapegoat for problems within a society, nothing new on British soil. Politically, both Conservatives and Labour have integrated the issue in their programmes, coupling it with different matters. In the present case, fear of migration has been exploited by Leavers in association with fear of terrorism and poverty: on one hand, extra-EU migration managed at European level has been presented as reinforcement of the risk of incurring in terrorist attacks, notably with incoming foreign fighters. On the other hand, intra-EU migrants have been depicted as undeservedly exploiters of British National Welfare. On this last point, the last phase of the campaign has seen some Tories among the partisans of the Leave side, namely Boris Johnson and Michael Gove, reiterating the imminent threat of a “Turkish invasion” following the alleged accession of Turkey in the EU – a move that resembles more to the traditional UKIP communication. While in rational choice terms these politicians are playing the card of populism, the message once spread has gained more and more importance, an echo that has started to reach the more deprived social strata in de-industrialised regions. In these areas, Labour has traditionally been the first choice: since the absence of clear facts in the debate has put the blame on freedom of movement, the strongest edge-cut declarations of UKIP and pro-Brexit Tories have been gradually pierced the left-wing electorate.

To sum up, three major elements have characterized the campaign until now:

  1. The campaign has been conducted without recourse to professional expertise (academics/think thanks), with an explicit denial of resorting to this kind of knowledge by anti-establishment parties (as experts are seen as part of the “system”) and a more implicit attitude by moderates tempted by the populist flair. A large part of the electorate is, in this respect, unaware of the accessible facts and figures or doesn’t have a degree of education that allows an individual research of a deeper knowledge;
  2. Both Labour party and the Conservatives partisans of Remain have adopted ambiguous positions. Labour, before under Ed Miliband and now under James Corbyn, has even called for a “control on migration” in its 2015 Manifesto, probably trying to keep close the low-wage affiliated that contemplate migration as a threat in terms of competition in the national labour market, as mentioned above;
  3. The Tory government and the national right-wing oriented press have insisted negatively on immigration as main issue. Firstly, David Cameron and his acolytes have played too far with the card of ‘established success’ of February 2016 ‘new settlement’ agreement between UK and EU-27. The chapter of restrained possibility for new incoming migrants to UK to claim social benefit and the chapter against an “ever closer Union” de facto suggested that behind the measures there was a negative phenomenon. Few months of campaign and few declarations by companies’ associations have not been enough communicative to erase this kind of prejudice against the so-called ‘benefit tourists’. At the same time, national right-wing press (The Daily Telegraph, The Sun) has amplified the proposal of most passionate Brexiters, as the introduction of a new system of migrants’ acceptance based on the Australian regulation, even if several surveys have showed that British citizens are not convinced by it.

Actually, the myth of the “benefit tourist” has been debunked by a clear cut study produced by the Migration Observatory at the University of Oxford. Published in May, the Report on “EU Migration, Welfare Benefits and EU Membership” has enlightened several key points worth to mention in order to discredit common discourse on EU-migrants.

First of all, the real criterion to discuss EU nationals’ access to UK’s system of benefit is activity: with a job, migrants from EU have similar access as UK citizens, while for jobseekers or people not working, rules for eligibility vary significantly according with the type of benefit. Under UK law, a European Economic Area (UE27+Iceland, Lichtenstein, Norway, Switzerland) citizen needs to have a job “genuine and effective” to claim in-work benefits, automatically valid if the worker earns at least 155 pound per week (equivalent to about 23 hours of work at the 2015-16 minimum wage).

Secondly, the researchers found that, compared to UK-born, EU migrants are more likely to claim in-work benefits, like tax credits. Among this group of active members of society, available data suggest that only between 10-20% newly arrived EU adults received tax credits in early 2014 and more than half of EEA adults that reported receiving tax credits in 2015 were working full time.

In conclusion, migration has been exploited as a fear trigger by Brexit camp, but not really addressed by the Remain one, because of the heterogeneity of the parts involved (and lack of a ‘block strategy’). In an article published online on Social Europe, economist Thomas Fazi has commented on how the daily life of the British citizens and the most dramatic effects of a policy change on their daily life are still determined by decisions taken autonomously by national government: “The fundamental problem with the whole Brexit debate is that both sides of the argument are premised on a wildly embellished notion of the extent to which being part of EU impacts (positively or negatively) the scope of government action (..) This is what makes this whole debate so surreal. The decision to slash social provisions to the poorest and most vulnerable members of society (such as disabled people); to cut funding for libraries, healthcare, education and environmental protection, while allowing massive corporations to get away with paying little or no taxes; to part-privatise the NHS, etc”. And again on perceived crisis “while the reasons include a failure to build council housing, the lack of an industrial strategy to promote skilled secure jobs, economic policies that have slashed living standards and cut services, these culprits are not readily identified. Immigration has become a convenient framework to understand ever growing social and economic insecurities”.

As several cases presented by the Guardian and The Independent have shown, it is because of government policies that there is a structural lack of available workforce, basically requiring several sectors to employ foreigners. In 2015 one in four nurses had to be recruited abroad because of a slash of nursing training places, that has provoked original solutions as the newly twinning between the hospital of Preston and the association of Italian nurses.

These positive examples have not sufficiently been spread among public audience, and will not probably be the object of these last bitter days of campaign.

Francesca Sanna

For further information:

  • The Migration Observatory at the University of Oxford,

http://www.migrationobservatory.ox.ac.uk/

http://www.repubblica.it/esteri/2016/05/17/news/gli_infermieri_di_preston_e_nell_ospedale_inglese_spunta_la_little_italy-139953247/

 


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