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Union européenne

Berlin doit abandonner le charbon d’ici 2035 pour respecter l’Accord de Paris

Euractiv.fr - lun, 23/01/2017 - 09:44
Si l’Allemagne entend respecter ses engagements vis-à-vis de l’accord de Paris, elle doit commencer à éliminer le charbon de son mix énergétique d’ici 2020, selon une nouvelle étude du WWF. Un article d’EurActiv Allemagne.
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Theresa May va ouvrir le bal des rencontres avec Donald  Trump

Euractiv.fr - lun, 23/01/2017 - 09:24
La Première ministre britannique Theresa May sera vendredi  27 janvier le premier dirigeant étranger reçu par Donald Trump à la Maison blanche. Elle a prévenu qu'elle n'aurait « pas peur » de lui dire lorsqu'elle jugera inacceptables ses actes ou ses déclarations.
Catégories: Union européenne

Les agriculteurs bio plaident pour une PAC plus durable

Euractiv.fr - lun, 23/01/2017 - 09:00
La fédération européenne des mouvements d’agriculture biologique a demandé à Bruxelles de mettre l'accent sur la qualité de la production agricole et non pas sur sa compétitivité, lors de la prochaine PAC.
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George Soros prédit l’échec de Trump, « l’apprenti dictateur »

Euractiv.fr - lun, 23/01/2017 - 08:42
Le milliardaire George Soros a dressé un portrait critique de Donald Trump le 19 janvier lors du Forum économique mondial de Davos, qualifiant le président américain d’« apprenti dictateur qui échouera ».
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Benoît Hamon devance Manuel Valls au premier tour de la primaire

Euractiv.fr - lun, 23/01/2017 - 08:35
Le frondeur Benoît Hamon est arrivé en tête dimanche soir du premier tour de la primaire organisée par le PS et aborde le second avec un net avantage face à Manuel Valls.
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La tournée très politique du président turc Erdogan en Afrique de l’Est

RFI (Europe) - dim, 22/01/2017 - 18:54
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a entamé, dimanche 22 janvier, une tournée de cinq jours en Afrique de l’Est, qui le mènera de Tanzanie à Madagascar en passant par le Mozambique. Au programme des échanges : les relations économiques, mais aussi et surtout la lutte contre les réseaux de l’imam Fethullah Gülen, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat en Turquie l’été dernier.
Catégories: Union européenne

Londres accusé d'avoir dissimulé un essai de missile nucléaire raté

RFI (Europe) - dim, 22/01/2017 - 16:54
Le gouvernement britannique se trouve dans une situation délicate après un incident impliquant la force de frappe nucléaire. Londres est accusé d'avoir dissimulé l'existence de ce raté.
Catégories: Union européenne

Sept suspects arrêtés 12 ans après un vol de diamants aux Pays-Bas

RFI (Europe) - sam, 21/01/2017 - 21:26
Sept personnes ont été arrêtées aux Pays-Bas et en Espagne 12 ans après le vol de diamants à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, l'un des plus importants vols de bijoux dans le monde.
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Allemagne: une contre-manifestation au congrès de l’extrême droite européenne

RFI (Europe) - sam, 21/01/2017 - 19:27
Plusieurs leaders de l'extrême droite européenne se sont réunis ce samedi 21 janvier à Coblence en Allemagne. Une manifestation très médiatisée qui devait mettre en avant leur unité au début d'une année électorale décisive dans plusieurs pays. Mais la rencontre a aussi suscité une contre-manifestation et une polémique.
Catégories: Union européenne

Turquie: le Parlement approuve le renforcement des pouvoirs du président

RFI (Europe) - sam, 21/01/2017 - 08:51
Par une courte majorité de 339 voix sur les 330 requises, le Parlement turc a adopté dans la nuit de vendredi à samedi une révision constitutionnelle instaurant un régime présidentiel. Le texte, voulu par le président Recep Tayyip Erdogan, renforce considérablement les pouvoirs du chef de l’Etat. Il doit maintenant être soumis au vote des électeurs.
Catégories: Union européenne

Allemagne: l’extrême droite européenne se retrouve à Coblence

RFI (Europe) - sam, 21/01/2017 - 08:38
En Allemagne, des responsables de l'extrême droite européenne membres du groupe parlementaire Europe des nations et des libertés se retrouvent ce samedi 21 janvier alors que débute une année électorale décisive. Un contre sommet européen avec les leaders de l’extrême-droite et des populistes du vieux continent. Une photo de famille avec le Who’s Who de ceux qui promettent « l’année des patriotes ».
Catégories: Union européenne

L'ex-ministre israélienne Tzipi Livni renonce à une visite en Belgique

RFI (Europe) - sam, 21/01/2017 - 01:17
L'ancienne ministre israélienne de la Justice et des Affaires étrangères Tzipi Livni évite un interrogatoire de la police belge. C'est la loi de compétence universelle des tribunaux belges qui a permis à des victimes d'origine palestinienne de porter plainte contre elle pour les bombardements menés à Gaza en 2009 lors de l'opération « Plomb durci ».
Catégories: Union européenne

En Russie, l’investiture de Donald Trump enthousiasme

RFI (Europe) - ven, 20/01/2017 - 20:42
La cérémonie d'investiture de Donald Trump a été retransmise en direct par plusieurs chaînes de télévision en Russie. Les autorités russes n'ont pas caché leur satisfaction du départ de Barak Obama, et de l'arrivée du leader républicain à la Maison Blanche. En ce qui concerne la population, si la plupart des Russes ont d'autres préoccupations, certains ont tenu à montrer leur enthousiasme le jour de l'entrée en fonction du nouveau président américain.
Catégories: Union européenne

#LaRéplique: La menace Européenne pour Salvini: l’augmentation des impôts Italiens et l’arrivée massive de migrants

EU-Logos Blog - ven, 20/01/2017 - 18:30

Samedi 21 Janvier se déroulera à Coblence une réunion entre Marine Le Pen (Front National), Geert Wilders (Parti pour la liberté), et Matteo Salvini (Lega Nord). Cette réunion aura lieu un jour seulement  après l’entrée en fonction du nouveau président américain. Les dirigeants des partis de la nouvelle droite européenne se réuniront le 21 Janvier pour la deuxième réunion annuelle du groupe ENF (Europe des Nations et des Libertés). Ces partis, dirigés par Le Pen au sein du Parlement européen, prétendent proposer un modèle alternatif à l’Union européenne à leurs citoyens.

Pour ces partis politiques, 2017 sera une année décisive, encore plus que 2016 a pu l’être. Ils attendent de voir les conséquences glorieuses du BREXIT pour le Royaume-Uni, tout comme voir les premiers succès politiques de Donald Trump aux États-Unis. En effet, leur intention se fonde sur le désire d’alimenter la peur de la diversité, la désillusion des institutions traditionnelles (politiques ou médias), et la déception.

Pour la Lega Nord, la menace européenne se fonde notamment sur l’augmentation des taxes imposées par Bruxelles sur les pays membres. Le secrétaire du parti, Matteo Salvini, commentait le 16 Janvier la nécessité d’une nouvelle loi électorale pour protéger les citoyens de l’Europe. Salvini faisait référence à des rumeurs sur l’arrivée imminente d’une lettre de Bruxelles qu’il résumait comme : « L’Europe demande à l’Italie de mettre de nouvelles taxes pour les citoyens italiens ». Cette rumeur n’est bien entendu pas fondée. Bruxelles ne demande rien de nouveau au gouvernement Italien. Les paramètres imposés par l’UE proviennent du traité de Maastricht qui définit les lignes à suivre pour chaque pays membre, dont les questions d’impositions. Ces rumeurs ne servent qu’à renforcer les peurs des citoyens Italiens déjà étranglés par des impôts élevés.

Les migrants font aussi parti du problème pour Salvini. Au lendemain d’une manifestation qui a éclatée en Cona (Venice), après la mort d’un jeune ivoirien, Matteo Salvini a déclaré que: «En Bulgarie en Novembre, après un incident similaire, des centaines de «demandeurs d’asile» violents ont été expulsés. En Italie ça il n’arrivera pas. Quand je serai au gouvernement, il y aura la fermeture massive des centres, et les navires, après les sauvetages, devront les ramener chez eux. Le 2017 sera l’année de la révolte ». Nous pouvons nous demander ce qu’il entend par « révolte ».

De plus, cette semaine, l’Italie était  de nouveau frappée par cinq tremblements de terre. L’hiver et la neige empirent d’autant plus la situation. Ici encore, cet événement tragique a été exploité pour mettre en évidence les revendications de la Lega Nord. Avec l’expression « les italiens dans le gel, et les étrangers dans les hôtels » Matteo Salvini a ouvert une interview offerte à une agence de presse. Son objectif était simplement d’inciter à la haine, et en particulier la colère. Les tremblements de terre ne sont pas associés à l’arrivée des migrants. En outre, la gestion politique, sociale et économique des migrants, ne dépend pas des sommes prévues pour le maintien de ceux qui fuient la guerre. Si certains migrants se trouvent dans des hôtels, c’est parce qu’il n’y a plus de places dans de nombreux centres. Plusieurs hôtels trouvent donc cela  avantageux de proposer leurs chambres vides en échange des célèbres €35/ par jour / pour le maintien d’un migrant.

De plus ces €35 ne viennent pas de taxes que les Italiens paient, mais ils sont pris d’un fonds européen attribué pour gérer cette situation d’urgence. Mettre en surbrillance la différence de traitement est inutile, non constructif et incorrecte. Aucun citoyen touché par les tremblements de terre n’a osé accuser un migrant, ou mis en évidence la différence de traitement soulevée par Salvini. Nous voyons donc que sa tactique déplacée et qui essayait d’inciter à la haine n’a simplement pas fonctionné.

Une pensée va aux familles qui ont perdu leurs chers dans le tremblement de terre et à ceux qui travaillent sans relâche pour aider : les bénévoles,  la protection civile etc.. L’instrumentalisation du malheur a dans ces cas peu de valeur.

Maria Elena Argano

 

Pour en savoir plus:

Salvini sbaglia, l’UE non chiede di alzare le tasse, Agi.it: http://www.agi.it/fact-checking/2017/01/17/news/salvini_sbaglia_ue_non_chiede_di_alzare_tasse-1378461/

A Coblenza Salvini al vertice della destra nazionalista, La voce: https://voce.com.ve/2017/01/19/216857/a-coblenza-salvini-al-vertice-della-destra-nazionalista/

CPA Cona, Salvini : Com me premier centri chiusi ed esplusioni di massa, La Repubblica: http://www.repubblica.it/politica/2017/01/03/news/cpa_cona_salvini_con_me_premier_centri_chiusi_ed_espulsioni_di_massa_-155328479/

Lo sciacallo del giorno è Matteo Salvini, L’Unità.tv : http://www.unita.tv/focus/lo-sciacallo-del-giorno-e-matteo-salvini/


Classé dans:#LaReplique, Face au populisme
Catégories: Union européenne

#FactOfheDay: « Let the games begin ! »

EU-Logos Blog - ven, 20/01/2017 - 18:28

Après un début en toute sobriété jeudi 19 janvier, la cérémonie d’investiture de Donald Trump en tant que 45è Président des Etats-Unis se veut cependant « sensuelle » et « grandiose » selon le principal intéressé. Environ 800 000 personnes sont attendues devant le Capitole à Washington pour soutenir le nouveau Président républicain encadrées et protégées par quelques 28 000 agents des services secrets, de la police fédérale et locale et de la Garde nationale.

Cette cérémonie semble rassembler tous les clivages qui animent la société américaine du XXIè siècle : pas moins de vingt permis de manifester ont ainsi été délivrés par l’administration de la capitale pour ce vendredi 20 janvier, dont notamment la Marche des femmes qui devrait rassembler 200 000 personnes selon les intentions rendues publiques sur les réseaux sociaux, incluant plusieurs stars. La présence de nombreuses personnalités influentes dans le camp adverse de Donald Trump démontre des difficultés rencontrées par le milliardaire pour s’entourer dès le début de son mandat, alors-même que la cérémonie d’investiture s’est muée au fil des années en une sorte de grand spectacle à l’Américaine.
Cette impopularité ne se traduit pas que dans les rangs des stars et autres people : Donald Trump est le Président des Etats-Unis doté de l’impopularité la plus importante de l’histoire des sondages de début de mandat. Avec 40% d’opinion favorable, M Trump dénonce des résultats qu’il estime « truqués » et décalés en invoquant notamment le fait que cette technique donnait sa rivale Hillary Clinton largement gagnante. Or, selon un sondage CNN/ORC incluant une marge d’erreur de 3%, quatre Américains sur dix seulement approuvent sa gestion de la transition depuis son élection alors qu’ils étaient huit sur 10 pour Obama. Néanmoins, les sondages restent plutôt positifs dans le domaine économique avec 61% des personnes interrogées estimant qu’il fera un « excellent ou bon travail dans ce secteur ».

Pourtant son programme en la matière d’après ses propositions de campagne n’est pas des plus rassurants et comporte son lot d’absurdités : le maître-mot de M Trump reste assez étonnement « infrastructure ». Il entend en effet lancer un important investissement de l’Etat dans les ouvrages publics à hauteur de 500 milliards de dollars, engendrant un effet positif quasi-instantané sur la croissance. Or, ce type de politique keynésienne, en plus d’entrainer une montée quasi-systémique de l’inflation, est surtout contraire à la ligne républicaine classique : une opposition farouche du Congrès est alors à craindre. En ce qui concerne la fiscalité, M Trump prévoit dans la droite ligne cette fois du parti Républicain de diminuer l’imposition des plus riches (lui inclus donc) tout en diminuant la progressivité du barème de moitié. Pourtant, ces mesures couplées à la fin de l’Obamacare – même si il prévoit de conserver deux mesures du package – se mueraient en cocktail explosif vis-à-vis des inégalités, bien qu’il convienne de souligner que son projet de rendre déductibles d’impôts les frais de garde d’enfants pourrait quelque peu limiter les dégâts pour les familles. Il envisage également un véritable « dumping social » en ce qui concerne la fiscalité des entreprises en diminuant de plus de moitié les taxes, et entend favoriser le retour des fonds actuellement hors radar sur des comptes offshore en prévoyant un indice de taxation très bas, de l’ordre de 10%. Cette dernière mesure permettrait de financer son vaste plan d’investissement, mais de la même manière que toutes ses propositions de campagne, elles ne s’envisagent que dans le court terme.
Son appréhension de la problématique environnementale est ainsi à l’antithèse totale du ‘sustainable’ : niant le réchauffement climatique, il entend non seulement définitivement enterrer l’Accord de Paris pourtant âprement négocié lors de la dernière COP, mais surtout conserver les centrales fonctionnant au charbon et même rouvrir les mines ! Il soutient également l’extraction de gaz de schistes et ce, malgré le manque de connaissances et les nombreuses inquiétudes tant environnementales que sanitaires soulevées : plusieurs études américaines ont ainsi démontré que les adjuvants employés pour stabiliser les gaz contenaient des perturbateurs endocriniens et avaient des effets néfastes sur les yeux, la peau et le système nerveux, sans compter les autres conséquences en termes de pollution des sols et de l’eau. Quant aux énergies renouvelables, M Trump n’y voit pas d’avantages – puisque réchauffement climatique il n’y a pas – mais elles ont surtout le gros défaut d’être chères et / ou « bruyantes » (propos tenus à propos de l’éolien). Il est vrai que les fumées de charbon sont nettement plus agréables.
Poursuivons cette piqure de rappel des rocambolesques ‘promesses’ de M Trump avec l’immigration : après avoir finalement admis que son cher mur tiendrait davantage de la continuation des barrières déjà érigées par Bush senior, il entend toutefois remettre en cause le principe constitutionnel du droit du sol et expulser plus de trois millions d’immigrés clandestins manu militari du territoire américain.
La question de l’avortement maintenant : face à la très possible contestation par la Cour suprême de mesures visant à limiter étroitement le recours à l’avortement, M Trump a trouvé une solution très simple : faire basculer la majorité de la Cour plus à droite en y nommant des juges pro-vie. Après tout, il en a le pouvoir.
Et en parlant de pouvoir, terminons ce rapide tour d’horizon du potentiel avenir des Etats-Unis avec son appréhension toute personnelle du terrorisme et de la manière de le combattre. Prônant le recours à la torture – alors-même que de nombreuses études soient venues établir l’absence de corrélation entre les résultats d’un interrogatoire et l’utilisation de ce type de méthode, que la CIA et l’Etat-Major se soient prononcés contre l’usage de ce genre de techniques et que le pays enfreindrait par-là le droit et les traités internationaux auquel il est partie -, M Trump a tout simplement rétorqué que, après tout, « Tout le monde adhère à la Convention de Genève jusqu’à ce qu’il commence à perdre et, alors, c’est ok de sortir la bombe ».

Alors comme il le dit si bien lui-même : « It all begins today ! ».

Emmanuelle Gris

Pour en savoir plus :

« 100 jours qui pourraient faire basculer l’Amérique : Trump aux manettes », Le Nouvel Obs:
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/l-amerique-selon-trump/20170119.OBS4028/100-jours-qui-pourraient-faire-basculer-l-amerique-trump-aux-manettes.html

« Autour de l’investiture de Trump, plusieurs jours de festivités et de nombreuses contre-manifestations », Huffington Post:
http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/16/autour-de-linvestiture-de-trump-plusieurs-jours-de-festivites/

Compte Twitter de Donald Trump Officiel:
https://twitter.com/donaldjtrump45?lang=fr


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L'Union européenne prise en tenaille entre Trump et Poutine

Coulisses de Bruxelles - ven, 20/01/2017 - 18:00

L’Union va-t-elle résister aux coups conjugués de Washington, de Londres et de Moscou ? Soixante-dix ans après la fin de la Seconde guerre Mondiale, elle est confrontée à une situation géopolitique totalement inédite et follement angoissante en se retrouvant prise en tenaille entre deux blocs qui souhaitent sa disparition. A l’Est, une Russie qui a renoué avec l’agressivité de l’ère soviétique, comme en témoignent les conflits qu’elle entretient aux marches de l’Union et les liens qu’elle tisse avec tous les partis démagogues d’extrême droite ou d’extrême gauche européens qui ont en commun leur europhobie. A l’ouest, et c’est inattendu, ceux qui ont été durant plus d’un siècle ses indéfectibles alliés, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, parient désormais sur son éclatement, même si Theresa May affirme ne pas le souhaiter contrairement à Donald Trump. Logiquement, ces deux blocs sont décidés à se rapprocher, comme le souhaite le président américain élu, laissant l’Union sans protecteur. Elle qui s’est fondé sur le règlement pacifique des conflits via la norme de droit et qui s’est toujours pensée dans un monde sans ennemi, se retrouve donc dangereusement démunie et isolée pour affronter une tempête que rien ne laissait prévoir.

« Dans le monde d’avant, les Américains, les Britanniques et les Russes étaient prévisibles, même s’ils étaient capables de quelques coups imprévisibles comme la guerre en Irak », analyse un proche de François Hollande : « Désormais, les Etats-Unis sont devenus structurellement imprévisibles, les Britanniques ne savent pas ce qu’ils veulent et les Russes sont capables d’agir contre leurs intérêts ». « Il faut se rendre compte de ce qui se passe : pour la première fois depuis 1945, les Etats-Unis jouent contre l’Union, son nouveau président pariant sur son démembrement », surenchérit un diplomate européen : « Il veut même mettre fin à tous les mécanismes de coopération internationale existant et à la multilatéralisation », des mécanismes qui ont permis l’extension de la paix sur la planète. Cette nouvelle ère de tension va être inaugurée, si l’on en croit Trump, « par une guerre économique et commerciale inédite entre les Etats-Unis et l’Union », s’alarme Daniel Cohn-Bendit, ancien président du groupe vert du Parlement européen et proche d’Emmanuel Macron.

Ce changement brutal de paradigme pose un défi redoutable aux Européens : vont-ils être capable de faire bloc face à cette nouvelle donne mondiale ou chacun va-t-il tenter de sauver les meubles en solitaire, qui en jouant Washington et Londres, qui en jouant Moscou ? « Il faut espérer que les Européens ne tirent pas comme conséquence de ce basculement dans un monde incertain qu’ils doivent désarmer », souhaite ce proche du chef de l’Etat français. Tant à Paris qu’à Berlin, on estime que l’avenir de l’Union se joue sur les deux rives du Rhin : « les défis sont tellement immenses, que le couple franco-allemand tiendra », assure ce proche du chef de l’Etat français. Et c’est autour de cet axe que la résistance s’organisera.

Le problème est que l’Union n’aborde pas ce tournant historique dans les meilleurs conditions : l’Allemagne et la France sont à l’orée d’une année électorale délicate, tout comme les Pays-Bas et sans doute la Grèce, sans compter que l’Espagne et l’Italie sont politiquement instables… Et partout, les partis démagogiques sont en embuscade. Les institutions communautaires ne sont pas mieux loties, entre une Commission qui ne parvient pas à faire de la politique comme le montre le désastreux silence observé depuis le Brexit et l’élection de Trump par son président, Jean-Claude Juncker, et un Parlement européen qui s’est profondément déchiré pour élire le successeur, au perchoir, du socialiste allemand Martin Schulz, les socialistes ayant dénoncé l’accord de grande coalition qui les liait aux conservateurs du PPE. Ainsi, l’Italien Antonio Tajani, un berlusconien pur jus, n’a été élu qu’au quatrième tour de scrutin, en faisant le président le plus mal élu depuis 1979. Autant dire qu’à la fin de l’année, le paysage politique européen pourrait être totalement bouleversé pour le meilleur ou pour le pire, ce qui rend l’avenir pour le moins imprévisible.

Toujours optimiste, Daniel Cohn-Bendit pense néanmoins que « Trump va ressouder l’Union ». « C’est une phase très délicate, mais nous sommes obligé de réagir », dit-on à l’Elysée : « au sommet de décembre, personne n’aurait cru qu’on arriverait à faire autant de progrès sur la défense. Avant le Brexit, un état-major militaire européen permanent était tout simplement inimaginable ». On veut aussi pour preuve de ce désir des Européens de faire bloc la visite à Paris du premier ministre danois, Lars Rasmussen, dont le pays n’est pas précisément fédéraliste, au lendemain de l’élection de Trump au cours de laquelle il a plaidé pour que les Européens arrêtent de dépendre des autres pour leur croissance et pour que l’Union n’accepte pas de traiter avec une Grande-Bretagne qui se transformerait en paradis fiscal. On ajoute, à Bruxelles, que l’Union est loin d’être diplomatiquement isolée : ainsi, dès que Trump a confirmé qu’il se retirerait du TPP (accord commercial transpacifique), les Japonais ont débarqué dans la capitale de l’Union pour demander l’accélération des négociations de l’accord de libre échange entre les deux blocs. Sécurité, croissance, commerce, les trois piliers sur lesquels l’Union veut justement se renforcer. Et si certains veulent jouer en solitaire, « il faudra qu’ils partent », tranche un diplomate de haut rang : « Mais personne n’a manifesté l’intention de le faire alors que les pessimistes avaient prédit le contraire après le Brexit.» Bref, l’Union tiendra, on veut le croire.

N.B.: version longue de mon analyse paru dans Libération du 18 janvier.

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Martin Schulz

Toute l'Europe - ven, 20/01/2017 - 15:48
Martin Schulz a été président du Parlement européen de 2012 à 2017.
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Le Parlement en faveur du salaire minimum pour toute l’UE

Euractiv.fr - ven, 20/01/2017 - 14:44
Des eurodéputés défendent l’introduction d’un salaire minimum dans tous les pays de l’UE, au grand dam des personnalités politiques, des groups de lobby industriels et même de certains syndicats.
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[Revue de presse] Donald Trump : les Européens rivés sur son investiture

Toute l'Europe - ven, 20/01/2017 - 12:01
Le jour J est arrivé. Ce vendredi 20 janvier, Donald Trump devient officiellement le 45ème président des Etats-Unis. Un événement qui mobilise largement les analystes et politiciens européens en raison des nombreuses déclarations provocantes du milliardaire sur l'Europe.
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Investiture de Donald Trump : les 5 nominations qui peuvent inquiéter l'Europe

Toute l'Europe - ven, 20/01/2017 - 11:00
Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe n'est plus sûre de pouvoir compter sur les Etats-Unis en tant que principal allié. Au premier jour de l'entrée en fonction de Donald Trump, l'incertitude est donc de mise. D'autant qu'au-delà des déclarations et agissements du nouveau président, son équipe gouvernementale est également de nature à susciter des inquiétudes. Tour d'horizon.
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