L’Algérie aurait-elle abandonné ses principes de non-ingérence? Tout porte à le croire, puisque Abdelmalek Sellal l’a déclaré (*) lors de sa conférence de presse, organisée en marge de la visite qu’il effectue depuis deux jours en Arabie Saoudite.
« Soyez sûr que non seulement l’armée algérienne interviendra si les Lieux Saints sont ciblés, mais tout le peuple algérien déferlera comme un seul homme pour défendre la Mecque ». Avant de tempérer: « Dieu merci, il y a une coordination totale actuellement dans ce sens ».
Principe de non-ingérence, seule ligne directrice respectée du régime
La visite d’Abdelmalek Sellal vient donc arrondir les coins et adoucir des relations bilatérales tendues entre Alger et Ryad. La pomme de la discorde aura été presque toujours diplomatique. Faut-il rappeler que la situation était longtemps restée conflictuelle depuis le refus de l’Algérie de rejoindre la coalition arabe dans son offensive contre Saddam Hussein en 1990. La réponse de Ryad, à l’époque, fut sordide puisqu’elle recevait les dirigeants du Front islamique du salut dans son ambassade et laissait émettre des fatwas meurtrières à notre encontre.
L’intervention militaire saoudienne au Yémen en 2015 a fait ressurgir les vieux démons que les relations d’amitié qu’entretenait Abdelaziz Bouteflika avec la monarchie wahhabite, avaient quelque peu domptés. Le refus d’Alger de participer à un OTAN arabe contre les Houtis a fini par fâcher Ryad, d’autant plus que la majorité des chefs d’État de la ligue arabe avaient accépté d’en faire partie.
Après moult tractations et une intense activité diplomatique, les relations semblent revigorées. D’abord par l’accord d’Alger arraché aux Saoudiens lors de la réunion de l’OPEP le mois dernier, ensuite par l’organisation d’une visite officielle de deux jours qu’entame le premier ministre Abdelmalek Sellal.
Cependant, jusqu’à présent le sacro-saint principe de non-ingérence n’a jamais été remis en cause par les autorités algériennes, et Ramtane Laamamra, dépêché par Bouteflika en 2015, déclarait à Ryad que l’Algérie voulait des relations pacifiées avec tous les pays frères (arabes) dans le respect du principe de non-ingérence. Un principe qui a été respecté lorsque les Saoudiens, levaient une autre coalition afin de combattre Bachar Al Assad. Mais il y a lieu de croire que la multiplication des réceptions de Sellal à Ryad laisse croire à d’éventuelles concessions. Sinon comment expliquer cette rencontre avec le patron du renseignement saoudien ? Car de quoi un premier ministre peut-il parler avec un patron du renseignement autrement que de questions militaires ?
Le côté obscur d’une lune de miel
Cette rencontre qui survient sur fond de crise pétrolière sévère et des bouleversements géopolitiques importants, marqués par l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis semble revêtir une grande importance pour Ryad.
L’Arabie Saoudite qui prend part à plusieurs conflits, doit gérer des situations peu confortables comme avec Abdelfattah Al Sissi, et l’éternel conflit avec les ennemis Iraniens! Les Saoudiens qui ne veulent sûrement pas ouvrir d’avantage de fronts de discordes cherchent des alliés, mais pas à n’importe quel prix.
Quant à Abdelmalek Sellal, il voit dans sa visite une opportunité de faire des affaires, et probablement d’amadouer des créanciers saoudiens pour faire face à la situation économique morose que traverse le pays. Cette rencontre est aussi une opportunité de gagner les faveurs du second plus grand producteur du pétrole mondial afin de réussir la prochaine rencontre de vienne, et maintenir l’espoir d’un baril de pétrole à 50 dollars.
Reste à connaître le prix à payer pour que Ryad et ses 10 millions de baril/jours, respecte les engagements pris à Alger de baisser sa production. Aussi, il serait bon de savoir la manière dont participera l’Algérie de Bouteflika à la guerre au Yémen, la première à l’extérieur du pays, depuis celle du Sinaï en octobre 1973.
Les élections législatives arrivent à grands pas. Prévues au printemps prochain ces joutes électorales mobilisent d’ores et déjà la classe politique.
En perspective de cette échéance politique, les partis politiques affutent leurs armes. Certains observateurs évoquent les éventuelles alliances lors de ces élections. Des partis politiques vont-ils s’allier pour réaliser un meilleur score électoral ?
Une question pertinente qui concerne notamment les partis de la mouvance islamiste car il est évident que pour les autres courants cette perspective de listes électorales communes semble très peu probable.
C’est que les partis de la mouvance islamiste en ont déjà fait l’expérience lors des précédentes élections. En 2012, en effet, le MSP et les mouvements Enahda et El Islah sont entrés dans la bataille électorale des législatives et même des locales avec des listes communes sous le « label » de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV).
Ces trois partis, qui ont d’ailleurs annoncé leur participation au scrutin du printemps prochain, vont-ils rééditer l’expérience de 2012 ? Les dirigeants de ces trois partis, à tout le moins pour le moment, font preuve d’une certaine discrétion sur cette épineuse question. Dans la dernière résolution de son conseil national, qui s’est tenu il y a juste quelques jours, le MSP n’a pas exclu l’éventualité de listes communes lors de ces élections législatives.
La plus haute instance de ce mouvement islamiste a, pour ce faire, chargé le bureau exécutif national, de concert avec les bureaux de wilaya, de trancher cette question. Le bureau national et les bureaux de wilaya vont-ils contracter des alliances ? De nombreux analystes restent très sceptiques par rapport à cette éventualité.
De nombreux indices, et non des moindres, expliquent le pourquoi de cette réticence. Car ce qui a été une première en 2012 puisque jamais les mouvements islamistes ne se sont alliés lors des élections, ne semble plus de mise aujourd’hui. A l’époque le MSP, qui était la locomotive de l’AAV, était dirigé par Bouguerra Soltani.
C’est ce dernier qui a été le principal instigateur de cette alliance et a réussi à convaincre les instances du mouvement à aller dans ce sens. Mais avec Abderazak Makri la donne semble avoir changé. L’actuel président du MSP est loin d’être un partisan des alliances et des listes communes. Il en est de même pour les bureaux de wilaya qui ont adhéré aux directives de la direction sans aucun enthousiasme.
De plus, et concrètement, l’AAV n’existe plus sur le terrain. Au niveau de l’APN cette alliance, qui a réussi en 2012 à rafler une cinquantaine de sièges seulement alors que ses ambitions étaient grandes, est désormais de pure forme. La concertation et la coordination sont quasi absentes.
Chaque parti a repris sa liberté d’action alors qu’au tout début de la législature en 2012 tout les communiqués étaient signés au nom du groupe parlementaire de l’AAV. Mais le vrai baromètre qui pourrait attester que cette alliance est désormais chaotique c’est l’absence de réunions au sommet entre les dirigeants des trois partis composant l’AAV.
Aucun sommet entre les chefs du MSP, d’El Islah et d’Enahda, n’a eu lieu depuis des années. Un signe qui ne trompe pas sur la difficuté entre ces trois partis à accorder vraiment leurs violons. D’où le scepticisme des observateurs s’agissant de la réédition de l’expérience de 2012. A moins que….
Pas moins de 5000 projets sont gelés en raison de la conjoncture économique qui a dicté des priorités au gouvernement d’Abdelmalek Sellal. Dès lors, le gouvernement a décidé de rationaliser les dépenses, au lendemain de la chute du prix du pétrole sur le marché international.
Les walis sauront-ils apporter des options pour faire face à une crise qui s’inscrit dans la durée ? Tous les secteurs sont concernés par le gel des projets : la culture, la santé, les affaires religieuses, la jeunesse et les sports, l’agriculture, le tourisme, les ressources en eau, l’habitat et tant d’autres encore. La crise financière qui s’abat sur le pays depuis déjà trois ans a touché de plein fouet l’ensemble des ministères.
Hormis les grands projets qui sont retenus dans le programme, les autres, secondaires ou petits comme l’indique le gouvernement, sont gelés et beaucoup d’autres sont carrément annulés. La baisse des revenus du pays due à la chute des cours du pétrole sur le marché mondial, est derrière l’annulation de près de 5 000 projets (source proche du ministère des Finances).
Du coup, la cadence économique a sensiblement reculé après le rythme accéléré qu’a connu le pays durant les dix années passées.
Durant les neufs mois de 2016, les revenus pétroliers ont chuté de 40% par rapport à la même période de l’année passée.
Conséquence : le gouvernement a été contraint de passer au plan B. Ce dernier consiste à rationaliser les dépenses de l’Etat (dans le cadre de la politique d’austérité) mais aussi à trouver d’autres alternatives hors hydrocarbures, en diversifiant l’économie nationale.
Secteur des ressources en eau, les projets renvoyés aux calendes grecques
Le secteur des ressources en eau n’a pas été épargné par la politique d’austérité malgré qu’il figure parmi les plus importants du pays.
Au moins 500 projets sont gelés. Outre des projets de réalisation de conduites d’alimentation en eau potable, les projets gelés concernent également la construction de barrages. Entre annulation, report dans le lancement et gel, les projets, inscrits pourtant dans la loi de finances 2015 n’ont pas été lancés en raison du manque d’argent.
C’est le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, qui l’a déclaré en personne en juin 2016 devant les membres du Conseil de la nation lors d’une séance plénière. La baisse des recettes et les exigences budgétaires dictées par la crise financière en raison de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial ont été les raisons de cette situation.
De nombreux projets, certains n’ont pas encore été lancés tandis que d’autres ont été lancés, sont carrément à l’arrêt. Si Le ministre a parlé d’un « arrêt provisoire, cela n’a pas été partagé par les experts dans le domaine qui, eux, pronostiquent un long arrêt vu les prévisions inquiétantes des prix du pétrole sur la scène internationale qui indiquent des prix toujours plus bas pour l’horizon 2020.
Parmi les projets gelés figure la réalisation d’une station d’épuration des eaux usées à Berouaghia (Médéa), inscrite au programme quinquennal 2010-2015 et dont les appels d’offres nationaux et internationaux ont été infructueux, selon le ministre.
Affaires religieuses : plus de mosquées en ces temps de crise
La conjoncture que traverse le pays actuellement a enfoncé le clou au ministère des Affaires religieuses qui, par la voix du ministre Mohamed Aïssa, avait annoncé le gel de l’ensemble des projets de réalisation de mosquées, de résidences pour les hommes de culte et d’écoles coraniques à travers les 48 wilayas.
Hormis le grand projet de la mosquée d’Alger dont la livraison est prévue en 2017, les autres projets sont en stand-by. Le ministre des Affaires religieuses avait indiqué, en septembre 2016, que la crise financière qui plane sur le pays a empêché la réalisation de centaines de mosquées en Algérie, par manque de finances.
Idem pour les écoles coraniques dont la réalisation de pas moins de 200 écoles est carrément gelée. Il en de même pour la réalisation des résidences au profit des hommes de culte, qui sont également pliées face au manque de finances.
L’Algérie doit se contenter de gérer ses 17 500 mosquées qui sont éparpillées un peu partout sur le territoire national. C’est déjà un nombre important, avait indiqué Mohamed Aïssa à la presse en septembre 2016. Le ministre des Affaires religieuses a toutefois expliqué que le gel des projets est provisoire.
Tourisme : plus de 500 projets gelés
En 2012, l’ex-ministre du Tourisme et de l’Artisanat, avait annoncé le gel de 130 projets touristiques suite à la chute du prix du pétrole.
Quatre ans après le nombre de projets gelés est multiplié par trois, désormais ce sont 584 projets touristiques qui sont gelés par le gouvernement par manque de finances.
En 2016, alors qu’il était ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul avait annoncé la réalisation en cours de 25 000 lits dans le cadre de la construction de 144 nouveaux hôtels. Toutefois, 80% desdits projets ont été gelés avec l’arrivée du nouveau ministre du Tourisme.
La livraison des 144 hôtels était prévue pour l’année 2017, mais faute de finance, le Gouvernement a préféré reporter à une date ultérieure, voire après le passage de la « tempête » des prix du baril. Le gel de ces projets touristiques, pour un montant estimé à 130 milliards de dinars par le gouvernement, a empêché l’absorption de 15 000 demandeurs d’emploi.
Culture : 60% des festivals supprimés
Tous les secteurs sont touchés de plein fouet par la crise financière. Aucune exception n’a été accordée par le gouvernement à l’un ou l’autre secteur. La rationalisation des dépenses doit être appliquée à la lettre pour tout le monde.
C’est le cas pour le secteur de la culture qui a été amplement affecté. Sur ce plan, 60% des festivals prévus pour 2016 et 2017 ont été annulés. Cette décision est prise par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui laisse à comprendre que le secteur de la culture, notamment concernant les festivals et les manifestations culturelles, est concernée par la politique d’austérité.
Sur 186 festivals inscrits dans l’agenda culturel du ministère, seuls 77 sont maintenus, a déclaré le ministre. Il existe 28 festivals internationaux, 31 nationaux et 18 locaux (77 festivals), dont « certains demeureront annuels et d’autres auront lieu une année sur deux, qui sont concernés par le maintien.
Ils seront en effet financés avec le reliquat des budgets de 2015 qui est, selon le ministre Mihoubi, « à hauteur de 39,29 % « . Ainsi, les amoureux du monde culturel ne seront pas bien servis pour les deux années 2016 et 2017, à défaut d’avoir suffisamment d’argent au ministère de la Culture.
Habitat : des sites fantômes
Le secteur de l’habitat est considéré comme prioritaire pour l’Etat. Pourtant, ce secteur aussi n’a pas échappé à la règle. Sur le terrain, des centaines de chantiers sont déjà à l’arrêt par manque de finances. Des sites à moitié bâtis affichent un décor de sites fantômes.
Par exemple, les sites AADL et sociaux qui se trouvent dans la commune d’Ouled Fayet, où des centaines de logements non finis affichent un décor fantôme. En chiffres, il est très difficile de connaître le nombre exact des logements à l’arrêt, voire des projets gelés, du moment que la tutelle refuse de communiquer sur ce sujet, toutefois selon des experts, il s’agit de plusieurs milliers de logements qui sont actuellement à l’arrêt.
Le lancement des travaux n’est pas encore fixé par le gouvernement. En revanche, le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé à honorer les délais fixés par son département, en déclarant à maintes reprises que l’ensemble du programme quinquennal (2014-2019) sera livré à 100% dans les délais.
Malgré ces engagements du ministre, la réalité sur le terrain est tout autre. Les projets à l’arrêt ont déjà bouclé leur dixième mois, soit presque une année et c’est déjà un mauvais signe dans une conjoncture des plus difficiles que travers le pays.
La suite de la 11e journée de la Ligue 1 Mobilis, disputée vendredi n’a rien apporté de nouveau, ou presque. Le choc des co-leaders, joué entre le MC Oran et l’USM Alger, s’est soldé par un match nul (0-0), alors que l’ES Sétif recule à la deuxième place battue par l’USM Harrach (1-0).
On s’attendait à mieux de cette deuxième partie de la 11e journée de la Ligue 1. Le big match MC Oran – USM Alger n’a pas connu de vainqueur. Dans une partie où il ne manquait que les buts, les deux formations se sont quittées sur un score nul et vierge (0-0).
A la suite de ce résultat, les Usmistes et les Hamraoua se partagent, seuls, la première place (20 pts), sans l’ES Sétif.
En effet, les Sétifiens ont raté l’occasion de prendre les commandes du championnat suite à leur défaite concédée, en déplacement, face à l’USM Harrach (1-0). Galvanisés par leur victoire acquise la semaine dernière face à l’USMA, les Harrachis ont confirmé cela en dominant l’Aigle Noir grâce, encore une fois, à Mellal (58’).
Pour la première fois de la saison, l’USMH enchaine deux succès de suite et gagne une place au classement (12e – 12 pts).
NAHD-CRB (1-1), un nul qui n’arrange personne
L’autre affiche du jour, disputée au stade du 5 Juillet entre le NA Hussein Dey et le CR Belouizdad, s’est également achevée sans vainqueur. Dans ce derby de la capitale, les deux voisins ont fini la partie sur le score de 1 but partout. Ardji (60’) a ouvert le score pour le NAHD avant que Bougueroua (69’) n’égalise pour le Chabab.
Au vue de la situation des deux protagonistes, ce résultat ne fait les affaires de personne. Le CRB reste premier relégable (14e – 8 pts), tandis que le NAHD recule d’un rang (11e – 11 pts).
Concernant les autres rencontres, l’Olympiques Médéa a mis fin à la belle série du RC Relizane (2-1), alors que le CA Batna a pris le meilleur sur la JS Saoura (1-0).
Dans la première rencontre de cette journée, disputée jeudi à Tizi Ouzou, la JS Kabylie est retombée dans ses travers en concédant un nouveau match nul chez elle, le 6e cette saison, tenue en échec par le DRB Tadjenanet (1-1).
Cette 11e manche se poursuivra samedi (14h30) avec le match USM Bel Abbès – MO Béjaia, avant de prendre fin dimanche (18h00) avec la rencontre MC Alger – CS Constantine. En cas de succès, le doyen se verra propulser en tête du classement en compagnie de l’USMA et du MCO.
Résultats des rencontres :
MC Oran 0 – 0 USM Alger
NA Hussein Dey 1 – 1 CR Belouizdad
USM Harrach 1 – 0 ES Sétif
O Médéa 2 – 1 RC Relizane
CA Batna 1 – 0 JS Saoura
JS Kabylie 1 – 1 DRB Tadjenanet
Reste à jouer :
Samedi (14h30):
USM Bel Abbès – MO Béjaia
Dimanche (18h00) :
MC Alger – CS Constantine
La distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet connaît depuis quelques jours une perturbation au niveau des épiceries, notamment à Alger, que les commerçants attribuent à une diminution des quotas de poudre des laiteries.
Le directeur général de l’ONIL, Fathi Messar, impute cette perturbation dans la distribution à des irrégularités constatées chez certaines laiteries.
« Les perturbations qu’a connues le marché du lait en sachet n’est pas due à une réduction des quotas de poudre de lait, mais de réajustement « , affirme M. Messar. La commission intersectorielle, composée de représentants de l’ONIL, des directions de la concurrence et des prix du secteur du commerce (DCP) et des services agricoles au niveau des wilayas (DSA), a été installée en été dernier sur instruction du Premier ministre.
L’enquête a touché plus de 100 laiteries privées et publiques et a révélé « beaucoup d’irrégularités » dans l’utilisation de la matière première subventionnée destinée à la production du LPC, selon le même responsable.
Parmi les infractions constatées, ce responsable cite la fraude dans la quantité de poudre utilisée pour la production d’un litre de lait en sachet, qui est inférieure aux normes exigées. Selon les normes, 103 grammes de poudre de lait sont nécessaires pour un litre de lait, alors que certains transformateurs utilisent beaucoup moins que ça, révèle-t-il.
Ainsi, ces transformateurs indélicats sont soupçonnés d’utiliser la différence dégagée de cette poudre de lait subventionnée pour la production de produits dérivés (petit-lait, lait caillé…) puisque ces transformateurs ne mentionnent pas sur l’emballage l’origine de la matière première utilisée.
Evoquant l’impact des perturbations, M. Messar a indiqué que ces dernières sont insignifiantes, citant le cas de la capitale où l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) avait opéré une réduction d’à peine 6%.
Ce qui est insignifiant, selon lui, par rapport aux 2.220 tonnes distribuées mensuellement à travers les laiteries de la wilaya d’Alger.
« Cette légère réduction ne peut pas créer une telle perturbation. C’est plutôt de la provocation », soutient M. Messar qui précise que ce ne sont pas toutes les laiteries qui sont concernées par cette ponction opérée suite aux résultats de l’enquête menée par une commission intersectorielle pour vérifier l’utilisation et la traçabilité de la poudre de lait subventionnée par l’Etat et vendue aux transformateurs pour produire du lait en sachet. « Certains producteurs essayent de mettre la pression pour que nous revenions sur nos décisions », estime-t-il.
« Il y a des intérêts qui ont été touchés par cette enquête, ce qui a provoqué cette perturbation « , affirme M. Messar en assurant que les quantités produites quotidiennement suffisent largement pour couvrir la demande, sachant que l’office dispose également d’un stock de poudre de lait lui permettant de couvrir la demande jusqu’en juin 2017.
Sur les 190 laiteries activant sur le marché, l’Onil est lié à travers des contrats à une centaine de transformateurs dont 15 unités publiques qu’il approvisionne en poudre de lait subventionnée destinée uniquement à la production du lait en sachet.
Le kilogramme de poudre est cédé par cet office à 157 DA alors qu’il est acheté sur le marché international à plus de 300 DA. Le montant de la subvention du lait a coûté à l’Etat 32 milliards DA en 2015 contre 47 milliards en 2014, selon M. Messar.
Toufik Lerari, président de « Jil FCE », une organisation de jeunes entrepreneurs « sponsorisée » par le Forum des chefs d’entreprises, est optimiste sur les chances de l’Algérie de nouer des partenariats d’affaires durables avec les pays africains. Membre également du comité d’organisation du 1er Forum d’investissements et d’affaires africain dont Alger sera l’hôte du 3 au 5 décembre prochains, M. Lerari estime que l’Algérie doit, aujourd’hui plus que jamais, « entrer dans la scène économique mondiale et jouer son rôle », en se tournant « vers son environnement naturel, l’Afrique».
C’est ce qu’il a expliqué à la Radio nationale, précisant que « nous avons deux choix à faire: soit l’Afrique est un sous-marché, soit une zone économique du monde». C’est la seconde option, bien sûr, qui est privilégiée, a-t-il dit par l’Algérie, qui est « le plus grand pays d’Afrique et il est question d’organiser la plus grande manifestation économique de l’Afrique. » Pour lui, l’Algérie, qui a été toujours engagée en Afrique, doit traduire cela « en diplomatie économique ».
Pour lui, le rendez-vous d’Alger traduit « notre grand retour sur la scène africaine et internationale, et traduit notre volonté politique inclusive de développement économique, écologique. » Mieux, Toufik Lerari, représentant du Patronat auprès des jeunes promoteurs, estime que « l’Afrique est une zone économique qu’il faut construire, aujourd’hui, plutôt que d’en faire un sousmarché pour les autres zones ». Et d’ajouter qu’ »il ne s’agit pas, contrairement à d’autres, de jeter de la marchandise en Afrique, mais d’y aller pour investir. C’est la différence entre l’export et l’internationalisation».
Et puis, explique t-il, « l’Afrique est une zone économique puissante et l’Algérie prend l’initiative pour dire réfléchissons et agissons pour construire une nouvelle dynamique ». Car, pour le moment, le commerce de l’Algérie avec le continent est très faible, soit 10% contre 70% avec l’Europe. « On ne fait pas assez de commerce avec l’Afrique, le rendez-vous d’Alger est l’occasion de fixer la stratégie entre acteurs africains et d’avancer. » Lors de ce forum économique, a-t-il souligné, il y a cinq points qui seront développés dans les workshops’ et ateliers de travail: « l’Agriculture, car le continent doit assurer sa sécurité alimentaire, l’Energie qui est un enjeu stratégique pour l’Algérie et pour assurer la transition énergétique en développant les énergies renouvelables, le Numérique comme enjeu important, l’Afrique doit développer ses propres moyens, les 4ème et 5ème points sont le Développement des infrastructures » et « l’Algérie a le potentiel des infrastructures».
Dès lors, « il s’agit, pour nous, d’aller investir en Afrique, la question au centre du forum sera comment installer des infrastructures, en Afrique et faire de la colocalisation, a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Lerari a indiqué que « l’idée de ce forum est d’annoncer des mesures pour être des acteurs de ce continent avec des dispositions législatives et à travers les accords de libre échange et bilatéraux », car, a-t-il avancé, « nous sommes dans l’action et non plus dans la réflexion. » Il suffit, seulement, de développer certains atouts de l’Algérie, comme les infrastructures routières (transaharienne) ou le futur grand port du Centre pour devenir « le grand hub du continent africain. » Car « nous avons des atouts naturels qu’on peut développer à nos frontières. Nous ne regardons pas l’Afrique comme un business mais comme une zone de développement, nous sommes dans une logique de construire cette Afrique », a-t-il encore expliqué, avant de souligner que le Forum économique d’Alger, qui va réunir plus de 2.000 décideurs, attire l’intérêt de puissances économiques comme la Chine, les Etats- Unis ou la Turquie.
Aucun changement n’est enregistré, la nouvelle loi est complètement ignorée et les citoyens, comme toujours, cèdent, car, disent-ils, ils n’ont pas d’autres choix. « Les chauffeurs de taxi appliquent la loi du plus fort. En effet, depuis lundi 31 octobre, les chauffeurs de taxi sont soumis à un nouveau cahier des charges publié au dernier Journal officiel, une loi qui est supposée régler leur activité. Hier, à Audin, el Harache, une petite virée nous a permet des constaté qu’il n’y a aucun changement, né le style vestimentaire, né la tarification. Des chauffeurs de taxi en stationnement refusaient de prendre des clients au compteur exigeant le payement de la course au prix forfaitaire qu’ils imposent, lorsque tu demandes à un conducteur de taxi de t’emmener à Kouba ou même à El Harrach, il refuse, sauf si tu payes la course ».
Alors que la file d’attente s’étend de plus en plus, des taxis passent sans aucune attention envers le public. Lorsqu’ils daignent répondre aux sollicitations, c’est la même réponse qui revient presque à chaque fois : » Ce n’est pas ma destination ». Hors que, l’article 24 du texte précise que » le conducteur est tenu de délivrer un client qui n fait la demande, le chauffeur ne doit pas refuser ou choisir des cours lorsqu’il est libre « . Le même article exige au conducteur de fumer à bord de véhicule. Au niveau de la rue Asselah Hocine, Alger-Centre, les taxieurs refusent des destinations des clients, le citoyen doit attendre un bon moment pour trouver des taxieurs acceptant de les transporter.
Autre, au niveau de la gare ferroviaire d’El Harache les conducteurs refusaient de prendre des clients au compteur exigeant le payement de la course au prix forfaitaire qu’ils imposent, sur place on observé un jeune qui voulait se déplacer à Alger centre, l’un des taxieur lui propose le tarif de 600Da, alors que son taxi est équipé d’un taximètre.
Selon le témoignage de quelques personnes » les taxieurs qui veulent gagner le maximum d’argent, affirment les citoyens rencontrés. Outre, certains usagers refusent la nouvelle loi qui exige le déclanchement de taximètre, pour eux, le tarif du déplacement leurs coute moins chère par apport à la tarification de affiché par le compteur de taxi. Certes, les usagers ont une part de responsabilité puisqu’il leur suffit de relever le numéro du taxi et de déposer plainte auprès de la direction des transports. Mais pour s’éviter les tracasseries, un déplacement jusqu’à la direction des transports, la majorité préfère endurer et ne pas s’engager dans des confrontations.
De leur côté, les chauffeurs de taxi abordés ont exprimé leur insatisfaction concernant le nouveau cahier des charges. « Si on applique la loi, on ne gagne rien. La circulation à Alger est toujours bloquée. On passe des heures parfois dans l’embouteillage, alors si je me déplace avec un seul client pour quelques sous, il serait préférable de vendre le taxi et changer de métier », nous a confié un jeune chauffeur de taxi. « Il est vrai que certains conducteurs de taxi imposent leur loi mais on ne doit pas généraliser », ajoutera-til. « Certes, les citoyens souffrent quotidiennement de la malhonnêteté de certains taxieurs, mais cette mauvaise réputation ne doit pas ternir l’image des autres qui font leur travail convenablement », renchérira un autre. Pour rappel, les nouvelles dispositions, les conducteurs de taxi en service doit » porter une tenue vestimentaire appropriée à l’exploitation de service de taxi : chemise, pull ou veste, pantalon, chaussures fermées ; se comporter avec respect et politesse avec les clients ; afficher à bord de son véhicule les tarifs en vigueur et les respecter ; déclencher le taximètre, dès le début de la course en cas de taxi individuel, en appliquant le tarif pratiqué ; répondre à la demande des clients « , précise notamment l’Article 24 du texte.
Les conducteurs son divisé, ils y a ceux qui sont pour la nouvelle tenus, et d’autres qui refusent l’obligation de la tenus. Le conducteur de taxi doit, avant le service des s’assurer que son véhicule est en état de marche, que le taximètre fonctionne correctement pour les taxis individuels, et que les conditions de sécurité et de confort sont réunis. Par ailleurs, le conducteur de taxi » ne doit pas : refuser ou choisir des courses lorsqu’il est libre ; faire usage des moyens audio et audiovisuels sans l’assentiment des clients ; fumer à bord du véhicule « , ajoute le texte.
De plus, les exploitants du service taxi, à titre de personne physique ou morale, seront tenus » d’assurer la permanence de nuit et des jours fériés à proximité des infrastructures d’accueil et de traitement des voyageurs (aéroports, ports, gares routières et ferroviaires), et les établissements relevant du secteur sanitaire, conformément au programme arrêté par le directeur des Transports de wilaya « , précise l’arrêté. Pour les sociétés de taxis, » la permanence doit être assurée par, au moins, 20% du parc véhicules dont elle dispose « , exige le même arrêté. En parallèle, toute société de taxis doit disposer d’une aire de remisage pour l’entretien de ses véhicules. Cette dernière sera » d’une surface de 5m² par véhicule » et doit » respecter les règles d’hygiène de sécurité » en vigueur. Le citoyen a le droit de demander les tarifs applicable pour mes taxis individuels et les taxis collectifs, qui doivent être affichés lisiblement à l’intérieure des véhicules.
La coordination étroite entre les différentes institutions et corps constitués chargés de la sécurisation et la surveillance des frontières nationales a été soulignée mercredi à Béchar par les participations à une rencontre sur « la sécurisation et surveillance des frontières nationales ».
« La coordination doit concerner l’ensemble des mécanismes de prévention et lutte contre les différentes formes de criminalité qui sévit à travers nos frontières terrestres, maritimes et aériennes », ont précisé les intervenants représentants les ministères de la Justice et de la Défense nationale, la Gendarmerie nationale, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de ceux des Douanes.
« Les frontières nationales notamment terrestres du sud-ouest du pays sont en butte aux activités des narcoterroristes qui s’adonnent à des multiples activités illégales qui portent atteinte à la sécurité du pays et à l’économie nationale », a indiqué le représentant du ministère de la Défense nationale à cette rencontre initiée par la direction régionale des douanes.
« Les narcotrafiquants et les contrebandiers activent en commun avec les terroristes des différents groupes criminels qui activent dans les pays voisins à nos frontières, d’ou la nécessité d’une vigilance constante et du renforcement de la coordination dans les domaines liés aux renseignements, à la prévention et la lutte sur le terrain contre ces criminels dont les activités criminelles concernent en plus du trafic de drogue, la contrebande et la commercialisation illégale d’armes et de munitions », a-t-il soutenu.
« Les efforts accomplis à ce jour par les brigades mixtes de l’armée nationale populaire (ANP), des gardes frontières, de la gendarmerie nationale et des douanes ainsi que l’apport considérable des différentes unités spécialisés de la DGSN, nous a permis de réalisés des résultats probants sur le terrain, de même que le confortement de notre expérience en matière de lutte contre les réseaux de trafiquants de drogue et autres contrebandiers a travers nos frontières du sud-ouest du pays », a indiqué pour sa part le représentant de la DGSN.
« Nous suivons, et nous contrôlons de prés les opérations de lutte contre les différents réseaux de criminels qui activent à proximité de nos frontières, et nous soutenons selon les lois et la réglementations en matière de lutte contre le terrorisme, la lutte contre le trafic de drogue et sa commercialisation illégale et autres psychotropes, et nous souhaitons aussi le renforcement de la coordination entre les services de sécurité et l’ANP à tout les échelles de la prévention et la lutte contre ces réseaux », a souligné pour sa part le représentant du ministère de la Justice.
« Entre janvier et la fin octobre 2016 , et grâce à la vigilance des corps constitués chargés de la lutte contre la criminalité à la bande frontalière de la wilaya de Bechar avec le Maroc qui englobe un linéaire de 533 km, nous avons procédé à la saisie au cours des opérations de sécurisation et surveillance des frontières réalisées par les brigades de l’ANP, de la gendarmerie nationale, des gardes frontières, de douanes et de la DGSN, d’une quantité de 12.049,33 kg de kif traité et ce au cours de 22 affaires de trafics de drogue et auxquelles été impliqués 168 personnes », a fait savoir le représentant du ministère de la justice.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du plan de stratégie 2016-2019 de l’administration des douanes, mais aussi dans le but du renforcement de la formation continue des éléments de ce corps a été marquée par l’annonce par le représentant de la gendarmerie nationale de la matérialisation d’un projet de surveillance technique et électronique des frontières terrestres du pays notamment celles du sud-ouest du pays.
« Des moyens adéquats tant mobiles que fixe seront mis en place pour la sécurisation et la surveillance des ces frontières, à savoir, et en plus des patrouilles et autres brigades mixtes, des cameras infra-rouge, des radars mobiles, des moyens aériens notamment des drones, ainsi que des procèdes de surveillance par satellites seront mis à profit pour la surveillance, sécurisation et contrôle de nos vastes frontières dans le sud ouest qui concerne une bande de 3.058 km », a-t-il ajouté.
« Nos efforts n’ont pas été vain en matière de lutte contre les réseaux de trafiquants de drogue où depuis janvier à la fin octobre, une saisie 12.109,454 kg de kif traité a été effectuée par nos brigades mobile des gardes frontières et ce au cours de 30 affaires concernant ce type de crime et auxquelles ont été impliqués 28 trafiquants dont trois (3) ont été abattus », a fait savoir le même intervenant.
Cette rencontre d’une journée qui s’est déroulée au siège du centre régional des infrastructures et des équipements des douanes, a été organisée « à la lumière des mutations géostratégiques actuelles et la prolifération des réseaux criminels internationaux sur la bande frontalière du pays et aussi dans le but du renforcement du dispositif de sécurité des personnes et des biens », ont indiqué des cadres de l’administration des douanes.
Un commissaire de police de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a été élu au sein de l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) en qualité d’expert en matière de traitement des données informatiques, lors de la de 85e Assemblée générale (AG) d’Interpol qui se tient actuellement à Bali, en Indonésie.
Cette élection, précise un communiqué de la DGSN, vient renforcer les réalisations accomplies par la police algérienne au cours des dernières années dans le cadre de sa modernisation.
Une délégation de haut niveau composée de cadres de la DGSN prend part à cette rencontre où elle présentera l’expérience de la police algérienne en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes ».
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, a appelé, jeudi à partir de Aïn Defla, les agriculteurs à relever le « défi » relatif à la production de la semence de pomme de terre, affirmant que la réalisation de cet objectif assurera l’autosuffisance du pays dans ce domaine.
« Il est on ne peut plus vital que les agriculteurs relèvent le défi de la production de la semence de pomme de terre synonyme de l’indépendance du pays dans ce segment de production », a indiqué le ministre qui présidait une rencontre avec les agriculteurs de Aïn Defla à la fin de sa visite de travail dans cette wilaya.
M. Chelgoum a, dans ce contexte, fait part de la volonté de l’Etat de venir en aide aux agriculteurs afin que l’autosuffisance du pays en matière de semence de pomme de terre ne soit pas un « vain mot » mais « une réalité palpable ».
« Je ne serai personnellement pas tranquille tant que l’on n’est pas arrivé à assurer notre indépendance en matière de production de semences de pomme de terre », a assuré le ministre, affirmant que la pomme de terre constitue un produit stratégique pour le gouvernement au même titre que les céréales ou le lait.
Il a soutenu que « ce qui a été possible pour les céréales peut l’être pour ce tubercule », rappelant que l’Algérie a aujourd’hui assuré son indépendance en matière de semences de céréales alors que par le passé, elle en importait à coup de milliards de dollars.
Selon lui, la non assurance du pays de son indépendance en matière de semences de pomme de terre dénote d’une absence de volonté dans ce domaine, voire d' »intérêts occultes », jugeant « anormale » qu’après des années, la situation n’a « presque pas changé d’un iota ».
Au cours de sa visite, M. Chelghoum s’est d’abord rendu à El Attaf où il a inspecté un complexe de froid appartenant à un privé. Après avoir suivi une présentation du secteur de l’agriculture par la directeur local des services agricoles, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de combler le déficit de la wilaya en matière de structures de froid estimé à quelques 800.000 m3.
Il a relevé que les chambres froides ayant une convention avec le ministère de l’Agriculteur en matière de stockage de pomme de terre doivent remplir un certain nombre de critères notamment en matière d’aménagement, appelant à la facilitation de la mission des inspecteurs chargés de leur contrôle.
M. Chelghoum a, par la suite, visité un complexe avicole privé employant 97 travailleurs situé à El Abadia dont la capacité de production a atteint 180 millions d’£ufs en 2016. Le ministre a observé que l’engrais organique peut contribuer à l’augmentation de la production agricole, se disant persuadé que la wilaya de Aïn Defla est en mesure de devenir un pôle avicole national.
Dans la commune de Aïn Bouyahia, le ministre s’est rendu à une ferme agricole appartenant à un privé et qui est versée dans la production fruitière et celle inhérente à la pomme de terre.
Relavant l’importance de l’organisation et du développement soutenu des filières agricoles notamment par l’introduction de semences de haute performance, il a, dans ce contexte, mis en exergue le rôle de l’implication des professionnels et des instituts spécialisés en agronomie.
Au niveau du barrage de Harraza situé dans la commune de Djellida, M.Chelghoum a reçu des explications sur le développement de l’aquaculture dans la wilaya, mettant en exergue le rôle de cette filière dans la sécurité alimentaire du pays.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a entamé mercredi une visite de travail en France, à l’invitation de son homologue français, Bernard Cazeneuve.
Le ministre est accompagné, au cours de cette visite de deux jours, du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, et du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.
Peu avant midi, M. Bedoui a visité l’Ecole des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP) qui est à la fois une grande école d’ingénieurs et un laboratoire de recherche sur les problématiques urbaines.
Une présentation lui a été fournie, ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne, par les responsables de cette école, fondée en 1959, qui assure des formations dans la résilience urbaine, l’énergie et le climat en ville, les espaces publics et l’aménagement urbain.
Un mémorandum d’entente a été signé par le directeur de la coopération au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Kamel Kaïli, et le directeur de l’EIVP, Frank Jung.
Cet accord prévoit un partenariat entre l’Ecole des ingénieurs de la ville de Paris et la future Ecole des ingénieurs de Tlemcen, qui sera spécialisée dans les domaines urbanistiques des collectivités locales.
Le ministre a souligné, dans une brève intervention, l’importance vouée par les autorités algériennes à ce protocole de partenariat d’accompagnement « pragmatique » pour le lancement de l’Ecole des ingénieurs de Tlemcen à partir de la prochaine rentrée universitaire en 2017.
Il a insisté sur l’aspect « dynamique » du protocole d’accord afin d’accompagner la future école dans la gestion, l’établissement des programmes, l’échange d’encadrement, reconnaissant qu’à ce niveau « c’est notre point de faiblesse » dans le secteur des collectivités locales.
« Nous avons besoin de cet accompagnement », a-t-il dit, indiquant que l’Algérie veut un « partenariat gagnant-gagnant ». Noureddine Bedoui s’est déplacé par la suite hors de Paris pour rendre visite à une équipe mobile de la gendarmerie pour la sécurité routière qui surveillait, à l’aide de radars et d’équipements adéquats, les excès de vitesse des automobilistes.
Le ministre et la délégation qui l’accompagnait ont été accueillis par Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, qui leur a fourni, avec le soutien des gendarmes, toutes les explications sur le fonctionnement de cette unité mobile exhibant les équipements utilisés.
Le ministre s’est réjoui, à cette occasion, de la qualité de la coopération entre les deux pays en matière de sécurité routière.
Au courant de l’après-midi, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a rendu visite au Centre d’entraînement du RAID (Recherche assistance intervention dissuasion) de la Police nationale à Bièvres, une commune située à 15 kilomètres au sud-ouest de Paris.
Sur place, le commandant du RAID, Jean-Michel Fauvergue, a présenté un exposé sur le fonctionnement de cette une unité d’élite de la Police française, créée en 1985, qui active dans l’ensemble du territoire français à la lutte contre toutes les formes de criminalité, de grand banditisme et de terrorisme.
Dans le programme de la deuxième journée de sa visite, le ministre aura des entretiens avec son homologue français, Bernard Cazeneuve, et le ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, après un petit-déjeuner de travail avec la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Au cours de cette journée, il sera procédé à l’installation d’un groupe de travail algéro-français sur la fiscalité locale, selon la délégation algérienne. Noureddine Bedoui devrait se rendre, à l’issue de cette visite, au nouveau siège du Consulat d’Algérie à Créteil, inauguré le 28 mai dernier.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait effectué, rappelle-t-on, une visite de travail en France les 15 et 16 décembre dernier, à l’invitation du ministre français de l’Intérieur.
Les services de police spécialisés dans la lutte contre les crimes liés au trafic illicite de stupéfiants ont réussi, durant les neuf premiers mois de l’année 2016, à saisir plus de 21 tonnes de cannabis traités, plus de 11 Kg de cocaïne et plus de 1 kg d’héroïne, ainsi qu’une quantité considérable de psychotropes, estimée à 399.348 comprimés.
Les même services sont parvenus, durant la même période, à élucider 19.614 affaires liées au trafic de ces toxines à travers le territoire de compétence de la Sûreté nationale, enregistrées principalement dans la région Ouest du pays, notamment dans la wilaya de Tlemcen, indique vendredi un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
L’international algérien de Leicester Ryad Mahrez a été élu meilleur milieu de terrain de l’année 2016, selon le site spécialisé Goal.com.
La star de Leicester City, Riyad Mahrez, est récompensée de son « éblouissante saison en étant le milieu de terrain le mieux classé dans le Goal 50 2016 », écrit la même source. Le joueur algérien occupe la 7e place au classement des 50 meilleurs joueurs de l’année 2016, un trophée établi par les journalistes de Goal.com. depuis 2009.
L’ancien joueur du Havre a été un élément clé dans l’incroyable succès de Leicester qui a conduit les Foxes au titre de Premier League pour la première fois de son histoire.
Deux enfants ont trouvé la mort et deux autres ont été sauvés des flammes d’un incendie déclaré dans un appartement dans la ville d’Ouled Djellal (98 km à l’ouest de Biskra), rapporte ce vendredi l’APS citant les services de la Protection civile.
Les enfants, issus de la même famille, se trouvaient seuls dans l’appartement situé à la cité des 40 logements qui a pris feu, jeudi soir, a précisé la même source détaillant que les victimes étaient deux garçons, âgés de 5 ans.
Les deux blessés, des fillettes âgées 8 et 9 ans, ont été transférées à l’hôpital Achour Ziane après les premiers soins prodigués sur place par les éléments de la Protection civile. Elles étaient en état de choc, a encore ajouté la même source.
Les dépouilles mortelles ont été déposées à la morgue du même établissement de santé, a-t-on indique de même source.
Une enquête a été ouverte par les services compétents pour déterminer avec exactitude les causes de cet accident.
La brigade criminelle relevant des services de sûreté de la wilaya d’Alger ont procédé récemment au démantèlement d’une bande criminelle spécialisée dans le vol et le trafic d’œuvres d’art et de pièces archéologiques, et à la saisie de 32 toiles et œuvres d’art rares, a indiqué mardi dernier les mêmes services dans un communiqué.
Les auteurs de ces vols dont un repris de justice âgés entre 40 et 45 ans ont été arrêtés par les services de sûreté qui ont récupéré trente-deux toiles, trois statues ainsi que des pièces archéologiques rares », a précisé le communiqué. Les mis en cause ont été mis en détention préventive par le procureur de la République territorialement compétent, a ajouté la même source.
Selon l’arrêt de renvoi, les faits remontent à une plainte déposée par une femme dont la maison, sise à Alger, a été cambriolée le mois dernier par deux individus qui ont mis la main sur deux toiles et trois statues.
Les services concernés ont procédé à la suite d’une enquête approfondie à l’arrestation des auteurs et à la récupération des deux tableaux outre trente autres faisant l’objet d’enquête pour évaluer leur valeur et leur origine.
Les mêmes services ont récupéré également deux fusils de chasse utilisés par les membres de la bande criminelle, conclut le communiqué.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera mardi et mercredi prochains une visite officielle en Arabie Saoudite.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la consolidation des relations bilatérales algéro-saoudiennes et la concertation autour des questions d’intérêt commun, notamment la situation dans le monde arabe.
Pour rappel, M. Tayeb Belaiz, ministre d’Etat, conseiller à la présidence de la République, a effectué, en avril dernier, une visite à Ryad au cours de laquelle il avait remis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam, le roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ibn Abdelaziz.
La rencontre gouvernement-walis, qui se tiendra samedi et dimanche prochains au Palais des nations à Alger, sera axée sur le rôle des collectivités locales dans la promotion de l’investissement et la modernisation du service public.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, prononceront des allocutions à l’ouverture de cette rencontre. Plusieurs interventions de membres du gouvernement sur divers sujets liés à leurs secteurs respectifs sont inscrites pour la matinée de samedi. Il s’agit notamment de l’intervention du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, sous le thème « Les instruments d’urbanisme, outil de planification stratégique au service du développement local ».
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, et la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Iman-Houda Feraoun, interviendront, quant à eux, respectivement sur l’investissement agricole et l’administration électronique. Dans l’après-midi, trois ateliers seront organisés sur différents thèmes dont le premier sera axé sur « le rôle des collectivités locales dans la promotion de l’investissement ».
Les participants à cet atelier examineront les possibilités d’accroître l’offre foncière, de simplifier les procédures administratives et de replacer le tourisme au cœur des dynamiques du développement local. Ils se pencheront aussi sur le rôle des collectivités locales dans l’accompagnement des entreprises et la promotion de l’agriculture.
Le deuxième atelier sous le thème « La réforme des finances et de la fiscalité locale pour un développement pérenne » examinera notamment « une nouvelle approche en matière de fiscalité locale (implication des collectivités locales dans le recouvrement des taxes et impôts) ». Le troisième atelier relatif à la modernisation du service public traitera, de son côté, de « l’administration électronique comme vecteur de la modernisation du service public » et mettra en exergue « une approche économique dans la gestion des services publics ». La deuxième journée sera consacrée à la lecture, en plénière, des recommandations issues des trois ateliers.
L’Agence spatiale algérienne (ASAL), prévoit de lancer en juin 2017, le satellite Alcomsat-1. Selon le directeur de l’établissement, Azzedine Oussedik, le satellite permettra « d’avoir l’Internet partout et en permanence en Algérie », indique l’APS.
« Ce satellite permettra de couvrir la totalité du territoire national et d’atteindre les régions les plus enclavées », a-t-il indiqué en marge d’une cérémonie organisée au Centre de développement des satellites d’Oran pour honorer les chercheurs et ingénieurs ayant contribué à la réalisation des 3 satellites algériens lancés à partir de l’Inde le 26 septembre 2016.
M. Oussedik a expliqué qu’il s’agira, en outre, d’un système de secours en cas de rupture de la connexion via la fibre optique, qui évitera à l’Algérie des blackouts comme celui enregistré en 2015 à cause la rupture du câble sous-marin de fibre optique.
« Dans le cas où la connexion via fibre optique sera perturbée dans une région donnée, on aura la possibilité de basculer sur le satellite », a-t-il précisé.
S’agissant des trois satellites « Alsat-2B », « Alsat 1B » et « Alsat 1N », il a souligné qu’il s’agit d’un résultat d’un transfert de savoir-faire acquis par les ingénieurs de l’ASAL auprès de partenaires internationaux le long d’une décennie.
La réussite du lancement de ces satellites constitue, selon le même responsable, « une véritable victoire, car en plus du temps et des moyens mobilisés pour mener à terme le projet des satellites, la mise en poste est une phase très critique dans un projet spatial ».
Ces projets ont permis la formation d’une ressource humaine nationale opérationnelle et autonome, âpte à réaliser, contrôler, suivre et exploiter des satellites d’observation de la terre.
Quelque 80 chercheurs et ingénieurs ont été impliqués pour mener à bout les trois projets de satellites, a indiqué, pour sa part, Djamane Faouzi, chef de projet Alsat 1N, premier nano satellite algérien (un satellite de taille réduite 3.5 kg).
Ce nanosatellite a la mission scientifique et de démonstration technologique développée dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération avec l’agence spatiale du Royaume Uni (UKSA), par une équipe de chercheurs algéro-britanniques.
Alsat -1B, le deuxième satellite algérien d’observation de la terre à moyenne résolution, permet de prendre des images à 670 kilomètres d’altitude, dont l’exploitation répond, entre autres, à des objectifs liés à la protection de l’environnement et des différents écosystèmes naturels, à l’observation des phénomènes de la désertification, à la cartographie de l’occupation des sols, à l’aménagement des territoires et du littoral et à la prévention et la gestion des risques naturels.
Alsat-1B participera, par ailleurs, à la gestion des catastrophes dans le cadre de la Charte Internationale « espace et catastrophes majeures ». La constellation « DMC » est composée de satellites appartenant à la Grande Bretagne, à l’Espagne, au Nigéria et à l’Algérie.
Alsat- 2B, qui prend des images en haute résolution dont l’exploitation en mode panchromatique et en mode couleur rehaussée, permettra d’investir des domaines thématiques et économiques importants, tels la planification et l’aménagement urbains et agricoles des territoires et du littoral, la cartographie et le suivi des infrastructures et des ouvrages d’art, ainsi que l’établissement et la mise à jour du cadastre steppique et saharien et la prévention et la gestion des risques naturels (inondations, feux des forêts,…).
Les activités de contrôle, de mise à poste et de test en orbite, ainsi que la réception d’images et données satellitaires des trois satellites sont opérées depuis le centre de contrôle et de réception du Centre du développement de satellite d’Oran et du Centre de réception et d’exploitation des images satellitaires (CREIS) de Ouargla, relevant du ministère de la Défense nationale.
Nouri a remercié les artisans et les artisanes pour « les efforts consentis et le savoir-faire ayant permis de façonner des pièces magnifiques représentant l’approche civilisationnelle grandiose de cette nation ».
« L’Algérie ne peut se développer économiquement si elle n’accorde pas aux métiers l’importance qui leur sied, et ce, à travers la création de petites et moyennes entreprises. Sachant que notre pays connaît un énorme déficit dans plusieurs métiers et spécialités », c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelouahab Nouri, hier, lors de la célébration de la Journée nationale de l’artisan, à l’hôtel El Aurassi.
Intervenant lors de cette commémoration en présence des ministres de la Culture, Azzedine Mihoubi, de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Conditions de la femme, Mounia Meslem, et de la ministre chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou, et de l’ambassadeur du Brésil en Algérie, Nouri a souligné l’importance de faire revivre les métiers artisanaux. Il dira que « nous avons tous suivi les déplacements du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et ses sorties sur le terrain où, à chaque fois, il rappelle aux responsables la nécessité de former une main-d’œuvre qualifiée pour répondre aux besoins, sans cesse, croissants du pays ».
Il a également mis en exergue « les moyens humains et matériels consacrés par l’Etat à la formation professionnelle et son apport dans la préparation de la ressource humaine qualifiée, capable d’accompagner le développement que connaît le pays ». Au terme de son allocution, Nouri a remercié les artisans et les artisanes pour « les efforts consentis et le savoir-faire ayant permis de façonner des pièces magnifiques représentant l’approche civilisationnelle grandiose de cette nation ». Le ministre a, à ce titre, rappelé que « notre pays doit être fier pour ce qu’il a donné au patrimoine mondial ».
Aïcha Tagabou a, de son côté, mis en avant l’importance de « ce secteur qui crée la richesse ». Elle appellera à mettre en place des mécanismes susceptibles d’assurer l’écoulement des produits du patrimoine, de sorte à encourager les artisans à pérenniser leur métier. Le président de la Chambre nationale de l’artisanat et des métiers (Cnam), Madani Chekhchoukh, a, pour sa part, mis en évidence l’importance de l’institution d’une journée dédiée à « des personnes ayant marqué l’histoire en façonnant des fusils pour les moudjahidine ». Il a invité les pouvoirs publics à « réviser les textes de loi régissant le secteur, notamment le décret 96-01, et faire participer les artisans à l’élaboration de nouveaux textes et à les fructifier ».
Lors de cette cérémonie de célébration de la Journée nationale de l’artisan, trois artisans émérites, en l’occurrence Hacène Menouar de Tipasa (ébénisterie), Arezki Khendriche de Bouira (poterie) et Rokia Benkrima d’Ouargla (tissage), ont été distingués. Des cadeaux symboliques ont été offerts par les artisans au ministre du Tourisme, à la ministre chargée de l’Artisanat et au wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.
Le projet de loi sur la santé devant être soumis incessamment à débat au Parlement contient tout un chapitre concernant la lutte contre les facteurs de risque et la promotion des modes de vie « saine ».
Dans son volet se rapportant à la lutte contre le tabagisme, l’article 58 stipule qu’« il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif ou accueillant du public ». Les modalités d’application de cet article seront fixées par voie réglementaire, souligne le document dont Horizons détient une copie. Notons que cette disposition avait déjà existé dans l’ancien texte, mais elle n’a jamais pris forme sur le terrain. Les fumeurs mettent en danger la santé des non- fumeurs. Faut-il changer les mentalités ou faire appliquer tout simplement la loi ? Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), est de ceux qui regrettent cet état de fait.
Il a indiqué que le projet de loi relatif à la santé a reconduit, sans changement, les mêmes dispositions. « Il y a deux ans, on a même introduit dans un texte réglementaire des sanctions et des amendes, mais malheureusement, il n’y a eu aucun changement dans le comportement des gens. Il y a un laxisme à tel point que les citoyens ne croient plus à la loi. Lorsqu’on établit un projet de loi, il faut veiller à son application. Sinon, on ne peut pas prétendre qu’on lutte contre le tabagisme », déclare-t-il avant de souligner que le ministère de l’Enseignement supérieur a publié un arrêté début juillet dans lequel il est stipulé qu’il est interdit de fumer en milieu universitaire.
Cet arrêté est en avance par rapport à cette loi sur la santé mais il n’est pas encore respecté malheureusement. Le président de la Forem propose, à cet effet, d’augmenter substantiellement les prix du tabac afin de réduire sa consommation, sachant qu’ils sont cinq fois moins chers en Algérie qu’en Europe. Khiati insiste sur l’application de cette loi car il y va de la santé publique.
La vente de tabac aux mineurs strictement interdite
Dans l’article 52 du projet de loi sur la santé, il est indique que les services de santé, en collaboration avec les secteurs concernés, sont sommés d’élaborer et de mettre en place des programmes de prévention et de lutte contre le tabagisme. L’article 53 confirme aussi que toute forme de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac est interdite. La commercialisation du tabac est subordonnée à l’opposition, sur la partie la plus visible de l’emballage et en grands caractères, d’un avertissement général portant la mention « La consommation du tabac est nocive pour la santé ».
Pour les paquets de cigarettes, outre l’avertissement général, un avertissement spécifique des dessins ou des pictogrammes émanant de l’autorité sanitaire doivent figurer sur l’autre face du paquet, souligne l’article 54. L’article 55 stipule qu’outre les mises en garde sanitaires prévues dans l’article 54, toutes les formes de conditionnement et d’étiquetage desdits produits doivent porter des indications sur les principaux constituants toxiques et leurs émissions. Sont considérés comme produits du tabac, les produits destinés à être fumés, prisés, chiqués, mâchés ou sucés dès lors qu’ils sont, même partiellement, constitués de tabac.
Les fabricants et importateurs sont tenus de communiquer toutes les informations relatives à la composition et aux émissions de ces produits aux autorités compétentes en la matière, lesquelles doivent opérer les vérifications nécessaires conformément aux critères et normes établis. Le même texte confirme également que la vente de tabac ou produits du tabac aux mineurs est strictement interdite. L’aide au sevrage, quant à lui, est organisée au sein des structures sanitaires assurant des activités psychopédagogiques.