Élu le 2 juillet 2024 au cours d'une assemblée générale, Sayouba Bonkoungou succède à Abdoulaye Ouédraogo à la tête du Conseil national de l'agriculture biologique (CNABio). La cérémonie de passation de service a eu lieu dans l'après-midi du lundi 29 juillet 2024 au siège de l'organisation à Ouagadougou, en présence du président d'honneur de l'organisation, Mathieu Sawadogo.
Après deux mandats de trois ans, Abdoulaye Ouédraogo qui a pris les rênes de l'organisation en 2018 cède sa place à Sayouba Bonkoungou. Créé en 2011, le CNABio est une structure non étatique qui vise à promouvoir l'agroécologie et l'agriculture biologique à travers notamment la formation, le suivi et l'appui conseil, le plaidoyer et sensibilisation, la certification bio, etc. Il regroupe une centaine d'organisations et d'associations, des personnes ressources, des chercheurs, des universitaires.
Abdoulaye Ouédraogo, président sortant du CNABio, a tout d'abord félicité le personnel pour le travail énorme et de qualité abattu malgré le nombre insuffisant. Il dit avoir pris les rênes de l'organisation lorsque celle-ci prenait son envol, avec des moments de construction institutionnelle et des stratégies. À entendre Abdoulaye Ouédraogo, c'est sous son leadership (2018-2024) que le ministère de l'Agriculture a pu faire du CNABio, une organisation importante pour sa stratégie en matière d'agroécologie.
Le présidium lors de cette cérémonie de passation de service« Ce qu'on a acquis comme résultats tangibles, c'est surtout l'aboutissement en 2022 de la politique nationale en matière d'agroécologie. Depuis 2011, à la création du CNABio, le travail de plaidoyer était de faire comprendre que l'agriculture actuelle telle qu'elle se mène, a montré toutes ses limites avec l'utilisation des pesticides et qu'il faut véritablement changer de modèle. Le changement de modèle pour nous, c'est adopter l'agroécologie. En son temps, ce n'était pas évident, étant donné qu'il n'y avait pas d'évidences assez concrètes sur le terrain et ça ne permettait pas aux techniciens du ministère de le prendre en compte. Mais depuis 2019, avec ce qu'on a pu faire comme travail sur le terrain, arriver à ce que des fermes puissent produire sans les pesticides et les intrants chimiques et arriver à avoir de grandes productions, ont encouragé le ministère à y réfléchir. C'est pour ça qu'en 2022, la politique nationale en matière d'agroécologie a été adoptée avec une stratégie de trois ans. Donc, c'est vraiment un succès, un couronnement de tout ce que nous faisons comme organisation, comme formation au niveau des producteurs qui ont été pendant longtemps en transition agroécologique et qui sont maintenant des agroécologistes », a-t-il détaillé.
Abdoulaye Ouédraogo, président sortant du CNABio en pleine signature des PVÀ en croire le président sortant, sous sa présidence, le CNABio a pu certifier près de 1 880 producteurs dans l'agriculture biologique. Sous sa houlette également, le CNABio a travaillé à la mise en place d'une vingtaine de marchés au niveau du Burkina Faso y compris à Ouagadougou afin de permettre aux agroécologistes d'écouler leurs produits. Selon Abdoulaye Ouédraogo, une vingtaine de partenaires techniques et financiers accompagnent le CNABio et près de 3 800 personnes sont engagées dans l'agroécologie.
De 2018 à 2024, selon les dires du président sortant du CNABio, 22 projets ont été soumis aux partenaires. Quatorze ont pu avoir des financements à hauteur de 620 millions de FCFA et les huit autres n'ont pas pu bénéficier de financements. Ces projets financés ont contribué au renforcement des capacités d'action des membres, l'apport en matériels, le soutien à la certification ou à la structuration. Ces projets ont permis également à ces agroécologistes de booster leur savoir-faire, de résoudre les problèmes d'eau pour l'arrosage, les matériels adaptés, les salles de stockage des produits, etc.
Sayouba Bonkoungou, président entrant du CNABio signant les PVAbdoulaye Ouédraogo, président sortant du CNABio, a réaffirmé son engagement à accompagner le bureau entrant. Il n'a pas manqué de prodiguer des conseils à la nouvelle équipe dirigeante. « À l'endroit du bureau entrant, c'est toujours être à l'écoute des membres, c'est de comprendre que le CNABio ne peut atteindre ses résultats que lorsqu'il prend en compte les attentes de ses membres. C'est aussi encourager les membres à maintenir la dynamique parce que c'est pour eux que nous travaillons. C'est également avoir une stratégie de soutien et de gestion des partenaires qui nous font confiance pour assurer la pérennité », a-t-il conseillé.
Sayouba Bonkoungou est le président de l'Association pour la protection de l'environnement et du développement rural et président entrant du CNABio. Prenant la parole, le désormais président du CNABio a remercié le bureau sortant pour les efforts consentis pour positionner le CNABio. Il affirme vouloir travailler en synergie pour le positionnement du CNABio sur la scène sous-régionale ou internationale afin de ne pas décevoir les membres et les pères fondateurs de cette organisation.
A gauche, Sayouba Bonkoungou, nouveau président du CNABio et à droite, Abdoulaye Ouédraogo, désormais ancien président du CNABio à l'issue de la signature des documents marquant la passation officielle de serviceSelon Sayouba Bonkoungou, les principaux défis de son mandat, sont la mobilisation des ressources financières notamment dans ce contexte socio-politique difficile et l'adhésion de nouveaux membres. Il invite les membres du CNABio à fédérer leurs forces afin de réussir ces différentes missions. « Nous venons de prendre la responsabilité de la faîtière qui regroupe plus de 100 organisations et les défis ne manquent pas. Mais nous allons travailler en synergie avec les autres membres de la faîtière, également avec les membres du bureau et l'équipe technique pour pouvoir relever ces défis. Comme défis, nous pourrons citer la mobilisation des ressources financières. Elle passe nécessairement par la mobilisation des partenaires financiers. Vu le contexte actuel, il y a certains partenaires qui de par la situation politique, n'interviennent pas directement ou ont réduit leur portefeuille de financement dans notre pays. Ce sont des défis mais je pense que nous pourrons compter aussi sur la capacité des membres pour travailler à cette mobilisation des ressources financières », a-t-il relevé.
Mathieu Sawadogo, président d'honneur du CNABio remettant une attestation de reconnaissance à Abdoulaye Ouédraogo, président sortant du CNABio« L'autre défi, c'est l'adhésion des membres. Il faut reconnaître que c'est une structure qui est en pleine croissance et nous devrons travailler à passer une très bonne communication pour avoir une visibilité des actions du CNABio au niveau national, sous-régional et même international pour inciter d'autres acteurs à rejoindre la faîtière », a-t-il ajouté.
Les participants à cette cérémonie de passation de serviceTout en remerciant les membres pour l'avoir porté à la tête du CNABio, Sayouba Bonkoungou, président entrant, les appelle à rester toujours à ses côtés afin de relever les différents défis. « Nous devons travailler en synergie, il y a des acteurs qui sont dans les engrais organiques, des acteurs dans la commercialisation des produits écologiques, d'autres qui sont dans la production des produits écologiques. Donc, il faut dire que le CNABio regroupe une panoplie d'acteurs qui interviennent sur toute la chaîne de l'agroécologie et de l'agriculture biologique. Donc, je pense que si nous fédérons nos forces, nous pourrons relever ces défis », a-t-il indiqué.
En marge de cette cérémonie de passation de service, des attestations de reconnaissance ont été remises au président sortant du CNABio et à toute son équipe.
Mamadou ZONGO
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Longtemps réclamée par les populations koudougoulaises, la fibre optique d'Orange Burkina Faso est désormais disponible dans la ville de Koudougou (région du Centre-ouest). Son lancement officiel s'est tenu dans la matinée du samedi 27 juillet 2024, en présence de la première responsable Nafy Silue Coulibaly.
Chose promise, chose due. C'est désormais officiel. La cité du cavalier rouge, Koudougou, est la 3e ville du Burkina Faso, après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, à bénéficier de la connectivité de la fibre optique. Le lancement officiel a eu lieu le 27 juillet 2024, avec l'accompagnement des opérateurs économiques.
Exprimant sa satisfaction de voir la fibre optique disponible à Koudougou, la directrice générale de Orange Burkina Faso, Nafy Silue Coulibaly, s'est réjouie de pouvoir offrir à la ville une connexion à la pointe de la technologie, facilitant ainsi leur accès au reste du monde.
Nafy Coulibaly Silue, directrice générale d'Orange-Burkina« Les professionnels pourront facilement travailler sans souci de lenteur de connexion, les ménages pourront connecter leurs familles, les étudiants pourront facilement faire leurs recherches. En un mot, nous sommes heureux de mettre l'expertise d'Orange en matière de connectivité au service de toute la population de Koudougou », a affirmé la directrice.
Hubert Compaoré, responsable de la fibre optique d'Orange-BurkinaPour ce lancement officiel, 200 box ont été offerts gracieusement à la ville de Koudougou, selon le responsable de la fibre optique chez Orange Burkina Faso, Hubert Compaoré.
Vue des participants au lancement officiel de la fibre optiqueSelon ses explications, cette solution est proposée par Orange depuis une trentaine d'années dans les autres pays, mais depuis trois ans au niveau du Burkina Faso, elle apporte la connexion la plus rapide, la plus fiable et elle offre plus que les concurrents, à travers une connexion enrichie. En somme, il s'agit, selon lui, d'une connexion illimitée. Et en matière d'offre, elle commence à partir de 14 900 FCFA.
Photo de familleQuant à la box qui accompagne les offres, il a fait savoir qu'elle coûte 10 000 FCFA. Et même si toute la ville n'est pas encore couverte, une grande partie est déjà couverte et les autres zones se feront au fur et à mesure, a-t-il souligné.
Yvette Zongo
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L'association Pax voice–culture et social a occupé, du 22 au 28 juillet 2024, une soixantaine d'enfants de la ville de Dédougou par des activités musicales, pastorales et de protection de l'environnement à travers son camp vacances pour enfants, autour du thème « Music- (é)cologie ». L'activité a consisté à inculquer l'amour de la culture aux enfants et à leur apprendre des techniques pastorales et des bonnes manières de préserver le cadre de vie. Le camp vacances s'est refermé le dimanche 28 juillet 2024 au collège privé Saint Gabriel de Dédougou au détour d'une cérémonie.
Disons avec l'association Pax voice-culture et social que son premier camp vacances pour enfants a tenu « toutes ses promesses ». Les enfants l'ont, en tout cas, démontré par le slam, des chants, de la musique, des danses, des playbacks, des ballets, des récitals et bien d'autres formes d'expression artistique. Ces connaissances et aptitudes théoriques et pratiques acquises, le temps d'une semaine d'intense apprentissage, ont permis aux campeurs de donner à voir du spectacle à l'occasion de la cérémonie de clôture de la première édition qui a eu pour marraine, la secrétaire générale de la région de la Boucle du Mouhoun, Adjara Kientega/Ouédraogo.
Le président de l'association Pax voice-culture et social, abbé Bernard Sama, (micro en main et lui-même musicien) ambiance la soiréeAu-delà du spectacle qui atteste que ces jeunes enfants étaient à l'école de l'art et de la culture durant ce camp vacances, le président de l'association Pax voice-culture et social, abbé Bernard Sama, a déclaré qu'ils ont été aussi initiés à diverses activités. « Nous avons appris aux enfants comment on entretient un jardin et les plantes qui s'y trouvent », a confié le prêtre. Celui-ci précise qu'en pratique, les gamins sont allés sur le terrain où ils ont appris à arroser des parcelles de choux, de salade, etc.
La marraine a remis symboliquement un plan d'arbre à l'un de ses filleulsDes gamins motivés par l'apprentissage
Le professeur d'allemand au collège privé Saint Gabriel de Dédougou a noté avec satisfaction que ce camp vacances pour enfants a été un cadre d'apprentissage des techniques d'élevage de porcs, de lapins et de la pisciculture pour les participants. « Ils ont eu un contact direct avec un lieu où se trouve tout ce dispositif qui leur a permis de s'exercer au-delà de la théorie », a-t-il martelé. L'éducateur d'avouer que les enfants ont aimé. « On a vu leur engouement. On sentait qu'ils étaient intéressés », a-t-il lâché avant de justifier le choix du thème relatif d'abord à la musique. « La musique permet de faire passer des informations et beaucoup d'autres éléments », a relevé l'abbé Sama. Et ensuite à l'écologie parce que « l'environnement dans lequel nous vivons souffre de la mauvaise gestion et de la dégradation de l'écosystème », s'est alarmé ce professeur qui enseigne aux enfants de se mettre au sérieux pour protéger l'environnement qui est comme pour les hommes une couverture sans quoi, alerte-t-il, « l'avenir est menacé ».
La campeuse Latifatou Zoungrana en mode playback« La mère des enfants », puisque c'est par ce nom que la marraine est désignée par ses filleuls, débordait de joie pour avoir vu son image associée à cette activité qui met l'enfant au-devant de la scène. Adjara Kientega a souligné l'intérêt crucial du camp vacances en ce sens qu'il a renforcé les capacités des enfants dans divers domaines. La secrétaire générale régionale a par ailleurs interpelé les parents à inscrire ou à faire participer dorénavant leurs enfants à de telles initiatives qui contribuent à leur formation et à leur plein épanouissement.
Une soirée aussi dansanteC'est dans l'allégresse totale que la soirée a été vécue par la soixantaine d'enfants soutenus par la présence de certains de leurs parents. « C'est la fête ! », a répondu une fillette du nom de Jocelyne, sachant à peine parler la langue de Molière, à la question de savoir la raison de sa présence à la cérémonie.
Marie Ange Faho à travers son slam intitulé « La voix d'un enfant » a contribué à l'animationChacun des campeurs est reparti chez lui avec un plant d'arbre fruitier dont il devra prendre soin car la marraine a promis de primer celui ou celle qui réussira le mieux à entretenir son plant.
Yacouba SAMA
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Le samedi 27 juillet 2024, se sont tenus concomitamment le lancement officiel et la finale de la 2e édition de Orange football pour la ville de Koudougou (région du Centre-ouest), opposant l'équipe Stars FC de l'université Norbert Zongo à celle de l'Amphi 500. C'est l'équipe Stars FC qui a décroché son ticket avec un score de 1-0 pour la grande finale qui se tiendra dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. C'était en présence de la directrice générale de Orange Burkina Faso, Nafy Silue Coulibaly, et des autorités régionales.
La finale Maracaña qui a opposé les équipes Stars FC et Amphi 500 s'est achevée avec une victoire des Stars FC. Malgré un score de 0-0 en première mi-temps, en seconde mi-temps, l'équipe d'Amphi 500 a encaissé un but. Elle va essayer d'égaliser, mais n'y parviendra pas jusqu'au coup de sifflet final. C'est l'équipe des Stars FC qui sort victorieuse de la 2e édition de Orange football de la ville de Koudougou.
L'équipe gagnante Stars FC recevant son trophéeElle représentera la vile de Koudougou pour la grande finale qui se tiendra à Ouagadougou. Selon l'entraîneur des Stars FC de Koudougou, Léon Kam, le secret de leur victoire, c'était la communication, la complicité et la cohésion des joueurs qui ont permis de remporter.
Pour Assimi Diero, directeur marketing et communication de Orange Burkina Faso, c'est une compétition que Orange Burkina Faso organise pendant les vacances pour permettre aux jeunes d'allier le sport et le bien-être, mais également de rassembler les communautés dans un espace.
Assimi Diero, directeur marketing et communication d'Orange-BurkinaAu-delà de rassembler les jeunes autour du football, il a aussi souligné que Orange Burkina Faso est sponsor officiel des Étalons, il est donc de son ressort de pousser le football burkinabè à aller de l'avant. « Il y a beaucoup de Maracaña, mais un Maracaña de cette taille est rare, si nous réussissons à réunir les jeunes, je suis sûr que notre étoile continentale tant attendu passera par ce genre d'initiative », a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que la grande finale se tiendra à Ouagadougou pour designer l'équipe qui remportera le 2e trophée de Orange Football, édition 2024, et une enveloppe d'1,5 million de FCFA.
Yvette Zongo
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La troisième édition de la Semaine communale de Dédougou (SECOD) a été officiellement lancée très tôt dans la matinée du mardi 30 juillet 2024. Un cross populaire suivi d'aérobic a permis d'introduire l'édition 2024 qui s'étale du 30 juillet au 3 août 2024 et va servir de cadre de déroulement de diverses activités à même de contribuer au développement local, selon le président de la délégation spéciale communale de Dédougou, Dieudonné Tougfo.
Les populations de la cité du Bankuy se sont réveillées avec des « cris », pas de détresse, mais de joie, dans les artères de la ville. Du bruit qui célèbre l'entrée en matière de la troisième édition de la semaine communale de Dédougou (SECOD). Une manifestation qui a lieu chaque année et dont l'ambition est de promouvoir la participation citoyenne et la cohésion sociale entre acteurs de développement de la commune. Comme surpris par l'événement, il n'était pas rare de voir des Dédougoulais qui passent la tête par le mur qui se pointent devant la porte pour voir passer les participants au cross populaire en direction du stade régional de Dédougou. Là, une séance d'aérobic attendait la foule de sportifs d'un matin.
Dieudonné Tougfo, président de la délégation spéciale communale de DédougouSelon le président de la délégation spéciale de la commune de Dédougou, Dieudonné Tougfo, le commencement par le cross populaire suivi de la séance d'aérobic rappelle qu'il faut être en bonne santé pour mener des activités. Des activités effectivement, il y en aura de diverses sortes au cours de cette troisième SECOD, à en croire M. Tougfo qui a informé que juste après la séance d'aérobic, interviendra le lancement du tournoi maracana. Aux différentes activités sportives, il convient d'ajouter entre autres des activités culturelles, de formation, de récréation au profit de la jeunesse, de promotion de la solidarité, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Le président Tougfo a souligné qu'une délégation du Mali est annoncée pour participer à cette édition de la SECOD avant de confier que le budget prévisionnel est de l'ordre de 52 millions de nos francs.
Hélène Sawadogo (foulard blanc sur la tête) avec la secrétaire générale de la Boucle du Mouhoun, dit s'être dégraissée par ce sport matinalPour la citoyenne Hélène Sawadogo, la SECOD est une manifestation au cours de laquelle la commune rend compte des activités menées par les autorités communales au profit des populations et du développement local. Elle estime donc que l'activité est à perpétuer afin de rendre davantage visible les initiatives locales et susciter la participation des populations aux actions de développement.
Les forces vives ont répondu à l'appel de la commune.À noter que cette édition se déroule sous le thème "Participation citoyenne et développement local : défis et perspectives". Le ministre Émile Zerbo en charge de l'administration territoriale assure le patronage tandis que ses collègues Bassolma Bazié chargé de la fonction publique et Mikaïlou Sidibé de l'urbanisme sont coparrains. Le chef de canton de Dédougou, Albert Lombo Dayo, est le parrain spirituel de la troisième édition de la SECOD. Quant à la présidence, elle est assurée par le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga.
Yacouba SAMA
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La SONABEL informe ses abonnés qu'elle procédera au déploiement des fonctionnalités de mise à jour de ses compteurs prépayés du système STS1 vers STS2.
Cette opération entraînera la suspension des achats d'unités Cash Power avec les partenaires de paiement dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 juillet 2024 entre 22h00 et 04h00 du matin.
La SONABEL invite par conséquent l'ensemble de ses clients abonnés au prépayé à prendre les dispositions nécessaires afin d'éviter les désagréments qui pourraient résulter de cette suspension momentanée.
SONABEL, ensemble au service d'une grande ambition !
Le ministère des Transports et de la mobilité urbaine, a réalisé une étude sur l'implication des bus de transport en commun dans les accidents de la circulation, entre 2019 et le premier trimestre de 2024 les statistiques obtenues ont été présentées ce 18 juillet 2024 aux acteurs du monde du transport. En cinq ans, ce sont environ 324 personnes qui ont perdu la vie dans des accidents avec des véhicules de transport en commun. L'occasion a aussi été saisie pour les sensibiliser sur les bons comportements à adopter pour faire baisser le nombre d'accidents sur nos routes.
La route endeuille chaque jour de nombreuses familles. Certains accidents de la circulation, peuvent cependant être évités, pour peu que les usagers respectent le code de la route et fassent preuve de tolérance. Les transports en commun constituent un maillon important du secteur des transports, dont la contribution à une meilleure sécurité routière n'est pas à négliger. Face au triste constat du nombre important d'accidents impliquant les transports en commun, le ministère des Transports a jugé utile, de porter à leur connaissance les statistiques les concernant sur les accidents ainsi que les blessés et morts enregistrés.
Il ressort donc, selon la présentation du chef de bataillon des sapeurs-pompiers Didier Bazongo, qu'entre 2019 et le premier trimestre de 2024, ce sont au total 1 303 accidents de transports en commun qui ont été enregistrés, avec 901 blessés et 324 décès. Lorsque l'on regarde de plus près, on constate qu'une trentaine de petites compagnies de transport sans dénominations propres encore appelés "Dina", sont en tête du peloton avec 889 cas d'accidents, 356 blessés et 136 décès. Elles sont suivies immédiatement par STAF qui totalise en cinq ans 136 accidents, 191 blessés et 57 morts et TSR qui comptabilise 105 accidents, 164 blessés et 61 décès.
Photo de familleD'autres sociétés comme la SOTRACO, Rakieta, Rahimo, SBTA, Saramaya, enregistrent des cas non moins importants d'accidents et de décès. Face au nombre élevé d'accidents constatés rien qu'au cours du premier trimestre 2024, le chef de bataillon Didier Bazongo dit craindre que l'année 2024 n'enregistre un nombre record d'accidents. Il relève que les principales causes des accidents sont le non-respect de la limitation de la vitesse, la conduite en état de fatigue ou d'ivresse ainsi que les défaillances mécaniques.
Le directeur général de l'Office national de sécurité routière (ONASER), le commissaire de police Edmond Zongo, est quant à lui revenu sur la règlementation qui encadre le transport des personnes. Il a rappelé l'importance pour les transporteurs, de respecter les textes et lois qui régissent leur activité et au strict respect du code de la route et de la limitation de la vitesse en agglomération et hors agglomération.
A l'issue des différentes présentations, les acteurs du secteur des transports ont pu échanger à bâtons rompus avec le ministre Roland Somda, et poser leurs préoccupations. Le ministre a laissé entendre que ce cadre d'échanges avec les transporteurs était important, car certains transporteurs disaient ne pas être au courant des textes régissant leur activité. Les échanges ont, à l'en croire, permis de vulgariser les textes pour qu'ils restent dans les consciences et soient appliqués pour pouvoir éradiquer l'insécurité routière sur les axes routiers. Roland Somda a ajouté que des contrôles permanents seront effectués dans les jours à venir, notamment en ce qui concerne la limitation de la vitesse.
Roland Somda, ministre des transports et de la mobilité urbaineLes transporteurs ont à leur tour, salué la tenue d'une telle séance, qui, en plus de les édifier, leur permet de plaider pour l'amélioration de certaines de leurs conditions. Ils ont notamment invité le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin à l'occupation anarchique des chaussées par les commerces. En ce qui concerne la problématique de la boîte à pharmacie, les transporteurs ont demandé des délais pour se mettre à jour ainsi que des séances de formation à leur utilisation au profit de leurs chauffeurs.
Le ministre des transports a laissé entendre que ce délai leur sera accordé et sera porté à leur connaissance à travers un communiqué. « Le respect de la limitation de vitesse et du code de la route, demeurent d'application immédiate et systématique. Nous n'allons pas arrêter ces contrôles pour attendre qu'il y ait des morts de trop dus à l'excès de vitesse. J'interpelle l'ensemble du monde des transports à respecter scrupuleusement ces règles en la matière et à s'approprier les textes édités pour encadrer le monde des transports », a rappelé Roland Somda.
Yacouba Barro, président de la Faîtière unique des transporteurs du BurkinaYacouba Barro, président de la Faîtière unique des transporteurs du Burkina, invite le ministère à mettre l'accent sur la sensibilisation de tous les usagers de la route, afin que tout le monde soit prudent et adopte des comportements responsables.
Armelle Ouédraogo
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Le secteur 9, dans l'arrondissement n°2 de Ouagadougou, a été déclaré infecté de rage. A Ouidi, quartier concerné par cette infection de rage, les chiens continuent d'errer dans les rues malgré l'interdiction. Dans cet article, le président de l'Ordre des pharmaciens du Centre, Dr Patrick Kafando, donne les informations sur le vaccin contre la rage.
La rage est une maladie contagieuse et mortelle, qui est causée par un virus qui s'attaque au système nerveux des mammifères, y compris les humains. « La rage est une atteinte au cerveau due à un virus qui est transmis accidentellement à l'homme par morsures, griffures ou léchage d'une plaie ou d'une muqueuse », selon Pr Apolline K. Sondo, infectiologue au CHU Yalgado Ouédraogo.
Selon les médecins, la rage n'est pas transmise uniquement par le chien ou le chat comme le pensent beaucoup de personnes. D'autres animaux transmettent également la rage. Il s'agit du mouton, de la chèvre, de l'âne, du cheval, du singe, du porc, du dromadaire, du chacal, de la panthère, du rat, etc.
Lorsqu'elle est déclarée, la rage est une maladie dont l'issue est inéluctable : la mort. Si elle est 100% mortelle, la rage est aussi 100% évitable pour peu qu'on prenne des précautions. Il faut noter également qu'il existe un vaccin contre la rage. « Le vaccin contre la rage est un vaccin fait à base du virus responsable de la rage qui est inactivé. L'objectif de cette technique est de permettre à l'organisme qui le reçoit de produire des anticorps (soldats) pour défendre pour attaquer éventuellement », explique Dr Patrick Kafando, le président de l'Ordre des pharmaciens du Centre.
Un vaccin à double rôles
À en croire le pharmacien, ce vaccin a un double rôle à la fois préventif et curatif et cela dépend de comment il est utilisé. « Préventif parce qu'il n'y a pas eu de contact par l'animal (morsure, griffures...) et l'organisme va produire des anticorps (soldats) prêts pour répondre à toute attaque. » Il est « curatif parce qu'il est injecté dans le corps à la suite d'un contact avec risque de contamination (morsure, griffure…) dans l'objectif aussi de provoquer la production des anticorps pour combattre les virus transmis. »
Ce qu'il faut aussi retenir, c'est qu'il existe un vaccin pour les animaux et pour l'homme, insiste Dr Patrick Kafando.
Au Burkina Faso, le vaccin est disponible, rassurent les médecins. « Mais il peut par moment manquer car lorsqu'il y a épidémie de rage, les besoins augmentent et les stocks peuvent ne pas suivre », indique Dr Patrick Kafando.
Toutefois, il précise que très rapidement, des solutions de réapprovisionnement sont trouvées pour pallier à l'insuffisance du vaccin.
Cryspin Laoundiki
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Crédit photo : WOAH
Les députés de l'Assemblée Législative de Transition examinent ce jeudi 18 juillet 2024, deux projets de loi, l'un portant code minier au Burkina Faso et l'autre relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso.
En marge de cette séance plénière, les 12 députés représentant les partis et formations politiques ont vu leurs mandats validés par acclamation après le quitus du ministre en charge de la justice et celui en charge de l'administration territoriale.
Il faut noter qu'il n'y a plus de composantes comme l'ex APMP, l'ex CFOP et l'ex ONA à l'ALT, mais plutôt des partis politiques individuellement invités à siéger. 12 partis politiques qui ont été invités à choisir des représentants siègent désormais à l'Assemblée Législative de Transition.
On note ainsi l'arrivée de sept nouveaux députés à savoir Willéo Coulibaly, Adjaratou Ouédraogo, Badra Aly Ouédraogo, Mahamadou Salogo, Abdoulaye Sawadogo, Hermann Yelkouni et François Zangré.
En revanche, pas de trace des partis comme le MPP, l'UPC, le CDP, l'UNIR/MPS, le NTD, le RPI, l'ADF/RDA, etc.
Plus de détails à venir
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Réunis en séance plénière ce jeudi 18 juillet 2024, les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l'unanimité deux projets de loi. Il s'agit du projet de loi portant code minier au Burkina Faso et celui relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso.
À l'issue de la présentation de ces deux projets de loi, les avis des différentes commissions parlementaires, du débat général unique et des réponses du gouvernement, les 69 députés votants du jour ont passé au peigne fin les 310 articles du projet de loi portant code minier au Burkina Faso et les 34 articles contenus dans le projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso.
Après les votes article par article et les différents amendements, c'est autour de 22h30 GMT que les 69 députés votants du jour ont, à l'unanimité, donné leur quitus pour l'adoption de ces deux projets de loi portés par la Commission du développement durable (CDD) de l'ALT.
L'adoption de ce nouveau projet de loi portant code minier au Burkina permettra au gouvernement de la Transition de disposer d'un instrument juridique solide et actualisé pour mieux encadrer le secteur minier et faire générer des recettes au profit de la population dans la durée. Elle permettra également d'apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise sécuritaire et humanitaire et de contribuer à la lutte contre la fraude à la commercialisation de l'or et des autres substances minérales, etc.
L'adoption du projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso permettra de son côté, de promouvoir les entreprises et l'expertise nationales dans la gestion de la filière minière, de booster l'économie locale et nationale, de contribuer au développement économique et social du Burkina Faso à travers l'industrie extractive, etc.
La plénière du jour qui a débuté à 9h00 GMT, a été présidée par le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, en présence du ministre en charge des mines, Yacouba Zabré Gouba.
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S'il voulait tuer Donald Trump, le jeune blanc et républicain, Thomas Matthew Crooks a raté sa cible mais a mis plein dans d'autres cibles qu'il ne visait pas : la campagne électorale et le spectateur qui est mort à Butler, le samedi 13 juillet 2024. Aujourd'hui, on ne voit pas comment la victoire va échapper au républicain ensanglanté levant le poing en l'air en criant « Fight, fight, fight ! » avec ses supporteurs répondant à son cri « USA, USA ! ». Le camp républicain est dans une séquence ascendante avec toutes les étoiles alignées pour lui. « C'est Dieu qui m'a sauvé, ils voulaient ma mort. » Les démocrates n'ont pas le beau rôle dans cette partie, leur candidat, qui n'a pas été bon lors du premier débat, n'a pas cette chance insolente de réchapper à un attentat, de se relever, chercher ses chaussures et lancer des mots d'ordre de bataille avec du sang sur la figure. Pour le symbole, pour la postérité, cela va peser en novembre, à moins d'une révolution, comme le vote contre l'extrême droite en France.
Cette élection présidentielle aux États unis est unique par la présence de deux candidats âgés, qui se sont déjà affrontés. Ce combat électoral prend des airs de revanche et de vengeance avec le candidat Trump qui n'a jamais reconnu sa défaite et dont les militants ont attaqué le Capitole pour faire un coup d'État. La violence était déjà présente dans le pays où elle est constitutionnalisée par le droit de posséder des armes. Par sa culture, son cinéma, son histoire, on peut dire que la violence est inscrite dans l'ADN des États unis. Voyons ensemble encore ce qu'est cette fédération des États unis d'Amérique et ce qui reste de sa démocratie menacée par la violence des mots et des armes. Le candidat démocrate Joe Biden qui n'a pas encore l'investiture de son parti est-il condamné à abandonner cette ultime bataille ?
Les migrants débarquaient en Amérique, à New York, selon la légende, où la liberté, symbolisée par une statue, les accueillait. Le pays s'est étendu à l'ouest, par la conquête du Far West qui s'est faite par la violence, le génocide et les armes à feu qui ont eu une place prépondérante dans cet épisode où certains disaient qu'un bon indien était un indien mort. Entendez par indien, les autochtones, les peuples qui vivaient en Amérique avant l'immigration massive des Européens. La violence, fait social entretenu par un lobby puissant la National Rifle Association (NRA) qui existe depuis 1871 et a popularisé les stands de tirs dans les lycées et universités depuis 1906 pour conquérir la jeunesse à l'amour des armes à feu.
Une bonne partie de la population en armes contre la population
Cette association revendique au moins 5 000 000 d'adhérents. Les États unis comptent, selon le Washington Post, 16 millions d'Américains possédant un AR-15, en majorité pour des questions d'autodéfense. Cela indique la popularité de ce fusil automatique et laisse envisager la quantité d'armes détenues par les Américains. Dans ce pays, acheter une arme à feu est aussi aisée qu'acheter un bonbon. Il n'est pas interdit aux moins de 21 ans d'en acheter. L'administration Biden a obtenu seulement que les marchands vérifient le profil des acheteurs en 2022. L'AR-15 est une arme de guerre et c'est l'arme utilisée par le jeune qui a blessé Donald Trump que les services de sécurité ont abattu sur le toit d'où il a tiré. L'AR-15 a été utilisé pour de multiples tueries aux États-Unis et malheureusement, cela ne désole seulement que les démocrates au plan politique.
Les armes à feu ont été utilisées par certaines personnes comme armes politiques pour mettre fin à la vie de certaines personnalités et dirigeants politiques. Ce fut le cas particulièrement en 1968, quand un extrémiste de droite abat le révérend Martin Luther King le 4 avril, alors qu'il est sur le balcon d'un hôtel à Memphis (Tennessee). Deux mois plus tard, le 5 juin 1968 après un discours de victoire à la primaire démocrate de Californie, un militant d'origine palestinienne tire sur le président des États unis Robert F Kennedy dans un hôtel de Los Angeles. Avant lui, c'est le président Abraham Lincoln qui a été assassiné. Avant Donald Trump six autres présidents ont essuyé des tirs lors de tentatives d'assassinat. Ce sont Andrew Jackson en 1835, Theodore Roosevelt en 1912, Franklin D. Roosevelt en 1933, Harry S. Truman en 1950, Gerald Ford en 1975, et Ronald Reagan en 1981.
Ces insurgés armés pour certains voulaient faire un coup d'État
Si aujourd'hui il est la victime, Donald Trump n'est pas pour autant une douce brebis. Sa campagne au slogan de MAGA pour Make America great again est d'une violence inégalée contre les pauvres et les étrangers. En refusant de reconnaître sa défaite contre Joe Biden, il a laissé ses partisans se lancer à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 pour empêcher son investiture. Ces insurgés, armés pour certains, voulaient faire un coup d'État comme dans certains pays que Trump appelle « pays de merde ». L'Amérique est un pays d'une violence entretenue par des officines politiques complotistes et par des campagnes de désinformation, où la politique n'est plus un combat d'idées mais un véritable champ de bataille.
Peut-être le dernier discours de Joe Biden
Nous ne résistons pas au plaisir de vous proposer le discours de Joe Biden à ses compatriotes suite à la tentative d'assassinat de Donald Trump. Si chaque citoyen du monde pouvait l'entendre. « Nous avons la chance de vivre dans le meilleur pays au monde. Et j'y crois de toute mon âme, de tout mon être. Alors ce soir je demande à tous les Américains de s'engager à nouveau pour l'Amérique (…). Tout le monde doit être traité avec dignité, avec respect, et la haine ne doit pas trouver refuge ici, en Amérique. Nous devons sortir de nos bulles. Nous n'écoutons que ceux avec qui nous sommes d'accord, la désinformation est endémique, (…). Dès le début, nos fondateurs avaient compris le pouvoir de la passion. Alors ils ont créé la démocratie et ils ont donné à la raison et à l'équilibre une chance de prévaloir sur la force brute. C'est ça, l'Amérique. Nous devons être une démocratie où les arguments sont avancés de bonne foi. Dans la démocratie américaine, l'État de droit est respecté, la décence, la dignité et le fair-play ne sont pas de simples notions désuètes, mais des réalités vivantes (…). Ne perdons jamais de vue qui nous sommes. N'oublions pas que nous sommes les Etats-Unis d'Amérique. Il n'y a rien, rien, rien que nous ne puissions faire si nous le faisons ensemble. » … « Défendre notre Constitution, l'État de droit, l'appel à s'exprimer dans les urnes, pas par la violence dans nos rues. C'est ainsi que la démocratie doit fonctionner. Nous débattons et sommes en désaccord. Nous comparons le profil des candidats, les dossiers, les problèmes, les programmes, la vision de l'Amérique. Mais en Amérique, nous résolvons nos différends par les urnes. C'est comme ça que nous agissons, dans les urnes, pas avec des balles. Le pouvoir de changer l'Amérique devrait toujours reposer entre les mains du peuple, et non entre les mains d'un assassin potentiel. »
La campagne électorale a repris ses droits, mais Biden ne peut poursuivre la sienne pour cause de Covid. Son investiture comme candidat démocrate a été suspendue et les requêtes demandant son désistement ont repris de plus belle. Dans sa quarantaine, Biden va-t-il méditer sur son avenir, abandonner cette dernière bataille pour ne pas faire perdre son camp ? Ou continuer en croyant au miracle alors que sa santé est fragile ?
Sana Guy
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Le colonel-major Abdou Diallo est le nouvel ambassadeur du Burkina Faso au Niger. Il a été nommé en conseil des ministres, mercredi 17 juillet 2024. C'est une première pour le pays qui a décidé en début d'année d'ériger le consulat général du Burkina à Niamey en ambassade résidente.
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la République du Niger, avec résidence à Niamey. C'est désormais la nouvelle fonction du colonel-major Abdou Diallo.
En attendant de vous revenir avec plus d'infos sur l'officier, il faut rappeler qu'à l'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2 (MPSR 2), il a été nommé, le 16 novembre 2022, secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants.
Mais, le 10 janvier 2024, il a été remplacé par l'intendant colonel-major Jean Baptiste Parkouda qui occupait le poste de directeur général des études et statistiques sectorielles au ministère en charge de la Défense.
Durant son parcours professionnel, le nouvel ambassadeur a également été Attaché de défense auprès de l'ambassade du Burkina Faso à Ryad, au Royaume d'Arabie Saoudite. Il a également dirigé l'Office national d'identification.
HFB
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Crédit photo : Agence d'information du Burkina
Le Professionnel de la transformation de la mangue du Burkina Faso (PTRAMA-BF) organise, en collaboration avec Agrodev services, la première édition des Journées de la transformatrice de mangue du Burkina. Cette édition se tient les 18 et 19 juillet 2024 à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso sous le thème : « Contribution des femmes dans la transformation de la mangue : état des lieux, stratégies et perspectives ». L'ouverture des travaux a eu lieu ce jeudi 18 juillet.
Une centaine de personnes prennent part à ces Journées de la transformatrice de mangue du Burkina. Il s'agit, entre autres, des autorités administratives ; des organisations professionnelles féminines de la filière mangue ; des organisations professionnelles de la transformation de la mangue ; les faîtières des SCOOP et associations des acteurs de la filière ; les partenaires au développement ; les structures techniques des ministères en charge du commerce, de l'agriculture, de l'environnement, des finances, du genre, de la recherche scientifique ; la population de Sya et des communes environnantes ; etc.
Les Journées de la transformatrice de mangue du Burkina visent à créer ainsi un cadre d'expression pour ces milliers de femmes promotrices et employées d'unités de transformation de mangue. Elles sont placées sous le thème : « Contribution des femmes dans la transformation de la mangue : état des lieux, stratégies et perspectives ». A travers cette édition, le PTRAMA veut valoriser la position de la femme dans la filière mangue du Burkina Faso.
Les acteurs de la filière mangue présents aux Journées de la transformatrice de mangue à BoboPlus spécifiquement, les deux jours de travaux vont permettre un partage d'expériences entre les actrices impliquées dans les chaînes des valeurs mangue du Burkina Faso ; favoriser l'adoption des mesures d'accompagnement des femmes impliquées dans la transformation de la mangue au Burkina Faso et de stimuler le leadership féminin dans les unités de transformation ainsi que la création de nouveaux emplois destinés aux femmes. Le choix des Hauts-Bassins pour abriter cet évènement n'est certainement pas fortuit. Il découle du fait que cette région est le premier producteur de la mangue du pays, avec une production estimée à 181 546 tonnes, suivie des Cascades avec 38 400 tonnes.
Les femmes au cœur de la filière mangue
Selon les statistiques du PTRAMAB, la production de la mangue du Burkina représente plus de 25% de la production ouest-africaine et constitue plus de la moitié de la production nationale de fruits. La filière emploie plus de 28 000 personnes avec un fort potentiel de transformation dominé par le séchage à 95%. Ainsi, le pays demeure le premier producteur mondial de mangue séchée biologique et premier producteur sous régional de mangue séchée. Selon la même source, la transformation de la mangue a créé, en 2023, une valeur brute estimée à plus de 15 milliards de FCFA dont plus de 10 milliards de FCFA par la mangue séchée et plus de 5 milliards de FCFA par la purée.
La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travauxOn note aussi que 84% des employés des unités de séchage sont des femmes, mais seulement moins de 20% des unités de transformation sont détenues par des femmes. Les activités de conditionnement sont quasiment menées par le personnel féminin. Par ailleurs, les femmes représentent pratiquement 100% des détaillants de mangue et produits dérivés de mangue. Toutefois, malgré leur nombre, les femmes ne représentent que 21% des emplois permanents dans les unités de transformation. Une situation qui impacte également la répartition des revenus tirés de la transformation. C'est fort de ce contact que le PTRAMA a estimé qu'il était primordial de mener des actions de reconnaissance de l'importance de la femme dans la filière, particulièrement dans la transformation de la mangue.
D'où l'initiative d'organiser, pour la première fois et avec l'accompagnement d'Agrodev services, les Journées de la transformatrice de mangue du Burkina Faso. « Les femmes sont indéniablement au cœur de la transformation de la mangue au Burkina, d'où la nécessité de mettre en lumière leur impact et leurs différentes actions au sein du maillon transformation », a reconnu le président du professionnel de la transformation de la mangue du Burkina, Soumaila Ouattara. Il a affirmé que l'organisation de ces journées qui visent à valoriser la position de la femme dans la filière mangue est une nécessité.
Le président du PTRAMA, Soumaila Ouattara, affirme que l'organisation de ces journées vise à valoriser la position de la femme dans la filière mangueCes journées, dit-il, vont permettre aux acteurs de se pencher sur les défis de ces femmes ainsi que les perspectives futures, afin d'améliorer aussi bien leur conditions de travail que de vie pour leur plein épanouissement. « A travers ces journées, nous voulons rendre hommage à toutes ces femmes qui travaillent dans les unités de transformation, pour faire connaître leurs activités et surtout pour les magnifier pour ce qu'elles apportent au développement de la filière, notamment le côté transformation. Ce sont elles qui font l'essentiel du travail, et c'est pourquoi nous avons initié ces journées pour les mettre en avant. Mais aussi permettre à celle qui sont déjà dans le domaine, qu'elles puissent partager aussi leurs expériences avec les autres, afin de susciter des vocations d'autres femmes leaders », a-t-il dit.
La visite des stands d'exposition-ventes des produits de la mangue par les officielsPlusieurs activités vont meubler ces deux jours de travaux, à savoir des panels et communications en lien avec le thème de cette édition. Ces communications ouvrirons des débats sur l'apport de la femme à l'activité de transformation et sur comment accompagner ces femmes pour qu'elles puissent mieux contribuer au développement de la filière. Il y aura une communication de la Caisse populaire sur les opportunités de financement dans le secteur de la filière mangue, etc. La cérémonie d'ouverture des travaux était placée sous la présidence du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, représenté par son conseiller technique, Boubié Ido, qui a salué l'organisation de cette activité.
Le conseiller technique du gouverneur des Hauts-Bassins, Boubié Ido, a salué l'organisation de cette activitéL'initiative de l'activité saluée à sa juste valeur
« L'organisation de ces journées est une très belle initiative en ce sens qu'elles visent à promouvoir la filière, notamment la chaîne de transformation qui est une chaîne de plus-value. C'est elle qui permet de créer plus d'emplois, plus de richesses, au profit de ces braves femmes. Nous saluons ainsi les organisateurs de ces journées qui vont permettre de poser la réflexion pour que sortent de bonnes idées qui permettront de réserver de beaux jours à cette filière de transformation », a-t-il indiqué.
Cette édition est co-marrainée par Alice Riouall/Diallo et Sarata Bostal, deux figures incontournables de la mangue au Burkina Faso. Prenant la parole au nom des marraines, madame Riouall, directrice générale de l'entreprise Mango-so, a d'abord invité les femmes à persévérer, tout en prenant exemple sur son cas. « Étant moi-même partie de rien, je souhaite partager mon expérience avec les femmes afin qu'elles comprennent que ce rêve de réussite est accessible à toutes, à condition de s'en donner les moyens. Je suis partie de volontaire à chef d'entreprise aujourd'hui. Donc il y a de la place pour tout le monde et il va falloir que chaque femme accepte de travailler dur », a-t-elle partagé.
La marraine Alice Riouall/Diallo rappelant les difficultés rencontrées par la filièreElle ne manque pas de souligner les difficultés rencontrées avec la filière. En effet, malgré le potentiel indéniable de la transformation et l'accompagnement de l'Etat, les acteurs font face à des défis qu'ils doivent surmonter. Bien que le Burkina Faso soit leader en matière de production de mangue séchée bio, les difficultés liées à la qualité, au coût de l'énergie, la concurrence et la baisse de la demande sur les marchés traditionnels de l'Europe, pour ne citer que cela, sont des éléments qui pourraient s'avérer préjudiciable dans le futur. Elle invite ainsi le gouvernement à jeter un regard sur la transformation.
Une vue des produits de la mangue exposés« Il faut que les femmes se fassent entendre davantage au niveau du gouvernement parce que nous rencontrons beaucoup de difficultés dans la filière mangue. Cette année nous n'avons travaillé que deux mois. Nous n'avons pas atteint nos objectifs et nos clients ne sont pas satisfaits. Nous sommes inquiètes pour la campagne prochaine. C'est pourquoi nous saisissons cette occasion pour inviter les autorités à jeter un regard sur l'activité de la transformation de la mangue car elle est porteuse », a-t-elle laissé entendre. Avant d'adresser ses remerciements aux organisateurs dont le PTRAMAB et l'Agrodev services ainsi que tous les acteurs qui accompagne l'organisation de ces journées.
A l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux, les officiels ont saisi l'occasion pour visiter les exposition-ventes des produits de la mangue ainsi que des technologies y relatives.
Romuald Dofini
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Le 28 février 2024, le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le Pr Adjima Thiombiano, recevait officiellement la version finale du « Livre Blanc » de son département, ainsi que le plan d'action qui l'accompagne. Un peu moins de cinq mois après, soit le 17 juillet 2024, une rencontre s'est tenue au Bureau de la Banque mondiale à Ouagadougou, en présence des spécialistes du secteur de l'éducation de l'institution et d'universitaires, en vue d'échanger sur le précieux document.
Pour le Directeur de Cabinet, Dr Roger Honorat Charles Nebié, représentant le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, son Ministère accorde une priorité aux conclusions du « Livre blanc » qui s'inscrit en droite ligne avec « L'initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous » , adopté en Conseil des Ministres du 20 juin 2024.
Hamoud Abdel Wedoud Kamil, Représentant Résident de la Banque mondiale au Burkina Faso a quant à lui souligné dans son mot introductif, tout l'intérêt que son institution accorde au secteur de l'éducation ainsi que sa disponibilité à accompagner l'initiative du « Livre blanc ». Il a par ailleurs félicité les différents experts, pour la résilience dont fait preuve le système éducatif du Burkina Faso, qui paye un lourd tribut de la crise sécuritaire.
Le « Livre Blanc » présente un diagnostic holistique du système de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation du pays. Véritable boussole, il fait ressortir les forces et les faiblesses du système académique et propose des recommandations pour « un système éducatif démocratique, performant, inclusif et ouvert sur le monde, développant les compétences et l'expertise nécessaires et suffisantes pour le développement socioéconomique du Burkina Faso ». Le plan d'action qui en découle s'articule autour de quatre axes stratégiques à savoir : l'offre et la qualité de l'enseignement supérieur ; la promotion de la recherche et l'innovation ; la fourniture des services sociaux aux étudiants, et enfin l'amélioration de la gouvernance.
Il faut rappeler que le Burkina Faso, à travers le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation bénéficie de l'appui de la Banque mondiale dans le cadre du Projet d'Appui à l'Enseignement Supérieur (PAES). A ce titre, huit instituts d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) ont déjà bénéficié de financements pour la mise en œuvre de leurs Contrats de performance 2021-2023, signés entre lesdits IESR et le Ministère.
La rencontre a été l'occasion de s'appesantir sur l'appui du PAES, qui a révolutionné le paysage de l'enseignement supérieur au Burkina-Faso, et a donné l'occasion à tous les acteurs de se tourner vers l'avenir tracé par le « Livre Blanc » qui requiert un financement de 115 milliards de FCFA.
L'ONG-D luxembourgeoise met en œuvre son programme d'appui à l'éducation et de protection de l'enfance depuis l'année 2022, et ceci jusqu'en 2026. Ce programme est destiné aux enfants et aux jeunes vulnérables dans les provinces du Bam et du Boulkiemdé au Burkina Faso avec plusieurs types d'accompagnements.
Pour ce faire, l'ONG a conçu un système digitalisé de collecte d'informations et de traitement des données, qui permet une plus grande équité dans la prise en charge des enfants et des jeunes.
Une innovation majeure, où le numérique permet d'aider les ONG à répondre aux besoins des populations avec précision.
Malgré le contexte politique et sécuritaire très instable, l'ONG continue à œuvrer pour le développement et investit à long terme avec le programme « BIIG VEENEM », qui se déroule de janvier 2022 à décembre 2026 les dans les provinces du Bam et du Boulkiemdé. Le budget du programme s'élève à près de 3 Milliards de Francs CFA et est financé à hauteur de 80% par le ministère des affaires étrangères du gouvernement luxembourgeois. Les 20% restants émanent des dons de citoyens luxembourgeois et européens, ainsi que d'autres organismes d'aide. Ce programme couvre la protection de l'enfance et l'appui à l'éducation. Nous aborderons dans cet article le volet digitalisation des méthodes de travail dans le social, ce qui constitue une véritable innovation.
Au Burkina Faso le seuil de pauvreté affecte énormément de foyers. Les enfants en subissent les conséquences avec une grande vulnérabilité qui se décline parfois par une difficulté à accéder à l'école, à bénéficier d'une prise en charge sanitaire, ou pire, de satisfaire les besoins alimentaires.
Au-delà - comme dans malheureusement toutes les sociétés - les enfants sont parfois victimes de violences : physique, psychique, morale ou sexuelle. Il faut alors agir et les protéger : c'est la mission que l'ONG remplit depuis 2009 avec le Centre Aide aux Enfants en Danger (CAED) Noomdo.
Depuis 2016, l'ONG vient également en aide aux enfants vivants en rue, un phénomène grandissant qui en dit long sur la vulnérabilité des enfants au Burkina Faso.
Pour faire face au grand nombre de demandes de prise en charge et éviter les analyses subjectives, l'ONG le Soleil dans la Main à mis en place un système digitalisé d'analyse des cas.
David Demange, Directeur de l'ONG, a imaginé cet outil numérique, afin de mettre la science et les avancées technologiques au service de l'humain et des enfants en danger. Conscient que la protection de l'enfance n'est pourtant pas une discipline scientifique, la protection de l'enfance étant une discipline complexe, empirique et imprécise comme l'est l'être humain. La complexité de cette innovation était donc de coupler l'approche humaniste et sensible avec une approche digitale et scientifique.
Pour cela M. Demange, s'est appuyé sur les expériences empiriques accumulées de l'ONG au Burkina Faso depuis 2002. En effet, l'ONG a été très souvent confrontée au défi d'identifier de la façon plus objective possible les bénéficiaires les plus vulnérables parmi les vulnérables. Les apports d'experts en sociologie, psychologie, sexologie, protection de l'enfance, statistiques, informatique ont été nécessaires pour développer de toute pièce l'outil d'analyse et de traitement des données le plus précis possible, afin répondre avec la plus grande efficience à la détresse et le danger des enfants. Les fonds étant limités, ce ciblage efficient à l'aide d'un outil digital permet tout simplement de n'oublier personne et d'éviter également les prises en charge inadaptées.
Prenons l'exemple d'un enfant en situation de vulnérabilité, mais dont la sphère affective est forte autour de l'enfant : un appui à gagner de meilleurs revenus pour les parents est préférable à une mise à l'abri et un placement de l'enfant dans un CAED.
Petite parenthèse sur l'équipe pluridisciplinaire qui a travaillé sur le sujet sous la direction de M. David Demange : Les questions ont été élaborées (2020-2022) par David Demange, Adeline Kafando psychologue, Isabelle Motel-Picard sexologue…
L'algorithme d'analyse a été programmé par Jean Luca Moralès, étudiant de l'université Paris Dauphine à Paris (2022). La programmation de l'application (2024) a été réalisée par Massahoud Kombassere, étudiant du Burkina Institute of Technology (B.I.T.) à Koudougou, sous la supervision du professeur Rachid Gaëtan Nabolle.
Comment fonctionne ce système ? C'est assez simple : l'enquêteur pose un cadre d'échange avec l'enfant propice à un échange de confiance. Ensuite, ce sont environ 120 questions qui sont posées à l'enfant pour comprendre dans quel contexte il vit. Contexte assez large, puisque les questions sont de plusieurs registres : affectif, social, familial, scolaire, sanitaire, alimentaire…
À partir des réponses aux 120 questions, portant sur des aspects factuels mais aussi sur des aspects sensibles et émotionnels, des scores sont attribués et des calculs sont réalisés pour situer les types de dangers que l'enfant subit ou encore des vulnérabilités auxquelles lui ou sa famille sont confrontés. L'algorithme de calcul permet de caractériser la vulnérabilité d'un enfant en la comparant à la vulnérabilité de l'ensemble des enfants interrogés. Cette méthode relative permet de sortir les cas les plus vulnérables par rapport à la moyenne rencontrée. Plus nous avons d'enquêtes réalisées, plus nous affinons les quantiles des seuils de vulnérabilité et donc des prises en charges nécessaires.
En complément, l'enquêteur - qui doit être un travailleur social qualifié - reste proactif en donnant son avis en fin d'entretien avec l'enfant.
Ainsi, l'enquête donne des résultats et l'enquêteur donne son analyse : les deux peuvent converger ou s'il y a une différence, alors il sera procédé à une visite complémentaire auprès de l'enfant pour trancher.
La convergence des points de vue subjectifs de l'agent enquêteur et des scores scientifiques de l'application constitue un gain de confiance, d'efficience, de transparence et d'équité de la prise en charge.
Ainsi, l'aide peut rapidement s'organiser avec différents types de prises en charge comme :
– La prise en charge sanitaire d'urgence,
– La mise à l'abri d'urgence,
– L'appui en vivres de la famille,
– La facilitation de l'accès à la scolarisation,
– L'appui de la famille ou du jeune avec une AGR pour aider à l'autonomisation économique,
L'outil digital d'enquête SOLEIL est donc un outil d'aide pour l'identification et la classification des vulnérabilités et des dangers, mais cet outil ne remplace pas le professionnalisme des acteurs de la protection de l'enfance et la sensibilité humaine !
Nous publions cet article partager notre innovation avec les acteurs. Cette activité « prototypale » sera nous l'espérons démultipliée par d'autres acteurs privés ou publics. Nous tenons à disposition notre savoir-faire comme « open source ».
Espérant d'une part trouver des partenaires, pour développer l'outil à plus grande échelle et d'autre part pour trouver des financements afin aider encore davantage d'enfants en situation de détresse, pour qu'ils puissent porter un avenir meilleur pour leur pays : grandir dans de bonnes conditions ne peut être que bénéfique à toute la population.
Auteur
David Demange
Directeur des Activités
Architecte
ONG LE SOLEIL DANS LA MAIN
Luxembourg
www.soleil.lu
L'enquêteur et l'enfant – collecte des données digitalisées
Le gouvernement burkinabè a procédé à la signature et au renouvellement de Conventions avec plusieurs organisations internationales de développement intervenant au Burkina dans plusieurs domaines, ce jeudi 18 juillet 2024 à Ouagadougou. Parmi ces partenaires, l'Organisation non-gouvernementale ivoirienne, Afrique Secours et Assistance (ASA), présente au Burkina depuis 2021 dans les domaines de l'humanitaire, la cohésion sociale, l'autonomisation des femmes et de l'éducation. Un renouvellement de confiance dans un contexte de besoins énormes sur le terrain, comme l'ont souligné les parties elles-mêmes.
Avec pour vision de participer à la construction d'un monde sans violence et discrimination, où les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants ont équitablement accès aux biens élémentaires avec plus de dignité, l'Afrique Secours et Assistance (ASA) est une Organisation non-gouvernementale (ONG) créée en 1998 en Côte d'Ivoire, où elle a son siège. Elle intervient, outre en Côte d'Ivoire, dans plusieurs pays, comme le Mali, la République démocratique du Congo (RDC), le Niger, la Centrafrique... où elle a acquis de solides expériences dans ses principaux domaines d'intervention. Il s'agit de la protection humanitaire, la cohésion sociale, l'autonomisation des femmes, les moyens de subsistance (appuis aux communautés à travers des activités génératrices de revenus, à titre individuel ou collectif) et l'éducation.
Au Burkina Faso, ASA est présente depuis fin 2021, avec des interventions à proprement dites qui ont démarré en 2022. Elle a, à ce jour, plusieurs actions et acquis à son actif. On peut, en illustration et au titre du volet relatif à l'éducation, rappeler la prise en charge de plusieurs centaines d'élèves en classe d'examen et de déplacés internes ; l'implication d'enseignants et de responsables d'école ; l'accompagnement de structures locales d'enseignements primaire et non-formel ; la distribution de matériel didactique et appuis divers aux enseignants.
Dans le domaine lié à la “protection et assistance aux personnes vulnérables”, on liste également plusieurs milliers de personnes ayant bénéficié d'assistances multiples et diverses, parmi lesquelles, des personnes vulnérables (enfants, femmes) ; le maillage communautaire ; la formation et la mise en activité de volontaires associatifs ; la mise en place d'une trentaine de Comités de protection ; la tenue de 267 séances de sensibilisation sur la protection de l'enfance et la prévention des violences basées sur le genre (plus de sept mille personnes touchées).
En ce qui concerne le volet Cohésion sociale, qui a consisté au renforcement du mécanisme endogène, il s'est traduit par la mise en place de 60 comités de cohésion sociale, dix Observatoires villageois communaux/départementaux, 360 membres des comités ; la formation de 60 membres des observatoires ; l'organisation de 90 rencontres inter-communautaires.
ASA a également mené des activités de promotion et de consolidation de la paix, à travers notamment des émissions radios interactives ; l'organisation de théâtres communautaires interactifs ; la tenue d'événements culturels et de volontariat autour de la salubrité ; des séances de sensibilisation sur la promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Quant au volet lié à la mobilisation communautaire autour de la cohésion sociale, les activités ont consisté en la mobilisation de 60 comités mixtes de cohésion sociale (redynamisation pour des activités de sensibilisation sur l'acceptation mutuelle, la tolérance et la cohésion sociale), au soutien aux “Ambassadeurs” culturels du HCR (Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés) et aux “Amazones”.
Césaire Ouédraogo se félicite de cette confiance renouvelée au bénéfice des populations, notamment celles vulnérables.Selon le directeur général de la Coopération, Inoussa Ouiminga, cette instance de signature de convention marque donc l'intérêt que le gouvernement accorde à ces organisations dans la prise en charge des populations en difficultés. “Face à la diversité et à la complexité des besoins sociaux, couplés à la situation sécuritaire et humanitaire difficile, le gouvernement ne saura impulser un développement économique et social conséquent sans la contribution de ses partenaires. Cet apport contribue à la réduction de la vulnérabilité des populations à travers des domaines et secteurs variés, tels que l'éducation, la santé, l'agriculture, les secours d'urgence et bien d'autres. (....). La mise en œuvre du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (référentiel d'orientation actuelle du gouvernement) requiert l'implication et la participation de tous les acteurs de développement”, a mis en relief M. Ouiminga, qui a présidé la cérémonie de signature.
Le représentant adjoint de ASA, Césaire Ouédraogo (à gauche) et le directeur général de la Coopération, Inoussa Ouiminga, présentant la convention après la signature.Le représentant adjoint de ASA, Césaire Ouédraogo, s'est, lui également, félicité de cette confiance renouvelée par les autorités burkinabè, la pensée tournée vers les nombreux besoins des populations sur le terrain. “ASA est une ONG ivoirienne..., du coup, comme la Côte d'Ivoire est voisine au Burkina, et pour paraphraser un adage en mooré : lorsque notre voisin a besoin d'aide, il est de notre devoir de répondre présents et de lui apporter notre soutien. Voilà pourquoi, l'ONG a décidé, en 2021, de venir s'installer au Burkina et d'aider particulièrement dans le domaine humanitaire, en apportant un secours surtout aux enfants, aux femmes et aux personnes déplacées internes”, a soutenu le représentant à l'issue de la signature, précisant que l'ONG ASA, qui avait ciblé au départ la région du Centre-nord, intervient aujourd'hui partout où le besoin se trouve.
Pour mener ses actions de façon efficace et efficiente, ASA s'appuie sur des organisations locales sur le terrain et les communautés elles-mêmes.
O.L
Lefaso.net