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Afrique

Appel à propositions : Santé reproductive des adolescents·es et des jeunes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 12:00

Le Burkina Faso et le Royaume de Belgique ont signé une convention spécifique, portant Programme de coopération bilatérale, pour la période du 1er novembre 2023 au 31 octobre 2027.

Ce Programme qui ambitionne de consolider et mettre à l'échelle les acquis de celui mené de 2019 à 2023 vise, de façon globale, à « renforcer la résilience socioéconomique, l'accès aux services sociaux de base et la cohésion sociale des populations vulnérables, en particulier des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées au Burkina Faso ».

C'est dans ce cadre que les projets 1 et 2 (BFA23004- Intervention 1 : « Appui à la résilience dans le

Centre-Est et à Fada N'Gourma » BFA23005- Intervention 2 : « Appui à la résilience au Centre-Nord et Plateau Central ») du programme de coopération Bilatérale Burkina Faso – Belgique lancent l'appel à proposition suivant :

N.B. : Il s'agit d'un appel à propositions en une phase, sans note conceptuelle. Les documents doivent être soumis en même temps (proposition et ses annexes).

Les lignes directrices à l'intention des demandeurs sont disponibles sur le site web d'Enabel, l'Agence

belge de développement : https://www.enabel.be/fr/subsides/

Les demandeurs peuvent envoyer leurs questions par courrier électronique comme mentionné au point 2.2.5 des lignes directrices.

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Décès du Dr BOUBACAR YOBI Diennaba épouse KAYDARA : Faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 12:00

Le Président de l'Ordre National des Pharmaciens du Burkina Faso a le profond regret de vous annoncer le décès du Dr BOUBACAR YOBI Diennaba épouse KAYDARA, précédemment Pharmacien titulaire de la Pharmacie YOBI sise à Ouagadougou, survenu le 24 septembre 2024 en Allemagne, suivie de l'inhumation le Dimanche 29 Septembre 2024 au cimetière municipal de Ouagadougou.

Au nom de l'ensemble des pharmaciens du Burkina Faso, il présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée ainsi qu'à tous les collègues de la défunte.

Unions de prière

Le Président
Dr Nedié NAO

Chevalier de l'Ordre de l'Etalon

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Burkina : Suspension de l'opération de délivrance des PUH et AAP jusqu'au 21 octobre 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 12:00

Le ministère en charge de l'Économie, dans le présent communiqué, annonce la suspension de l'opération de délivrance de Permis urbains d'habitation (PUH) et de l'Attestation d'attribution de parcelles (AAP). Sa reprise est programmée pour le lundi 21 octobre 2024. Selon le communiqué, la suspension est dûe aux difficultés qui subsistent dans le processus de paiement des coûts forfaitaires, de même qu'au niveau de la formulation et du traitement dans détails impartis des demandes de titres à travers la plateforme eTitre2.

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Banfora/Intempéries : Le pont de Tarfila submergé par les eaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 11:53

Le ministère des infrastructures à travers un écrit publié sur sa page Facebook, invite les usagers de la route nationale n°7 reliant Bobo-Dioulasso à Banfora, à la prudence.

En effet, les techniciens de la direction régionale des infrastructures ont constaté dans la matinée de ce mardi 08 octobre 2024, que le pont de Tarfila est totalement submergé. Une situation consécutive aux fortes pluies tombées dans la région.

Le ministère a ajouté que de plus amples informations seront données dans les heures à venir sur l'état de l'ouvrage, afin de mieux situer les usagers.

L'on se rappelle que le pont de Tarfila avait subi des dommages importants, suite aux fortes pluies tombées le 8 septembre 2024. La situation avait entraîné l'interruption du traffic entre Banfora et Bobo-Dioulasso.

Des travaux de construction du remblais d'accès au pont effectués par les techniciens du ministère des infrastructures, avaient permis la reprise progressive du traffic à partir du 10 septembre 2024.

Lefaso.net
Source : DCRP/MI

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Décès de Pr DOANNIO Julien Marie Christian : Faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 10:30

Les grandes familles Doannio, Koura, Kini, Gnoumou, Bicaba, Bonzi, Siani, Tuina, Dabira, Bazin, Bondé, Liéhoun, Tamini, Yé, Lamien, Kohio, Demba, Coulibaly, Botoni, Doyé, Ouédraogo, Hennion,

Les frères et sœurs, Jacques, Colette, Sylvie, Serge, Jonas, Flavien, Aubin,

A Ouagadougou, Etats unis et Allemagne,

Les neveux, nièces et petits-enfants,
Les familles alliées et amies,

La veuve DOANNIO/SANOU Marie,

Ses enfants Angelo Marie Auguste, Générosa Marie Rita, Carole Marie Christiane, Johanna Marie, en France et à Abidjan,

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fils, frère, époux, père, oncle, grand père, Pr DOANNIO Julien Marie Christian, Biologiste-Entomologiste Médical et Vétérinaire à la retraite, le Samedi 05 Octobre 2024 au CHU de Cocody à Abidjan.
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.

Union de prières.

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Améliorer la compétitive des ignames burkinabé grâce aux plateformes d'innovation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 08/10/2024 - 10:30

RÉSUMÉ
De 2015 à 2021, un consortium de centres de recherche et d'universités du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Nigéria et de la Suisse et ses partenaires ont mis en œuvre, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, le projet YAMSYS.

Celui-ci visait à développer des innovations en matière de gestion intégrée des sols qui soient acceptables d'un point de vue biophysique, institutionnel et économique, afin d'accroître la productivité des cultures, la sécurité alimentaire, la rentabilité et la durabilité environnementale des systèmes d'igname dans des zones agro-écologiques desdits deux pays. Reposant sur quatre composantes synergiques, ce projet a permis d'améliorer le fonctionnement et la structuration de plusieurs maillons du système igname dont la production des ignames, la qualité des semences d'igname grâce à l'adoption des techniques de gestion intégrée de la fertilité des sols, le renforcement des relations d'affaires entre les acteurs des chaînes de valeur d'igname frais.

Mots clés : YAMSYS, plateforme d'innovation, igname, Burkina Faso

INTRODUCTION

La question de la sécurité alimentaire devient très cruciale pour l'atteinte des objectifs 2 du développement durable en 2030 (FAO, 2020). Ainsi les cultures vivrières en particulier, les racines et tubercules sont démontrées être amènent de contribuer plus à la sécurité alimentaire (Sanginga et Mbabu, 2015). Au Burkina Faso, elle est qualifiée « d'autres cultures » par la structure en charge de l'agriculture et donc pas considéré comme important, malgré les 62 662 tonnes d'igname produites sur 6 369 hectares. Elle a fait l'objet de très peu d'investigations scientifiques dont les premières eurent lieu au milieu des années 1990 pour une meilleure connaissance de l'itinéraire technique courante de production de l'igname afin d'orienter les recherches la concernant.

De 1998 à 2000 fut réalisée dans la province de la Sissili (notre site d'étude) une recherche-action afin de renforcer les capacités de production des ignames aptes à la transformation tout en créant un marché agroalimentaire. En 2005, l'introduction de la culture du Mucuna dans le système de production de l'igname a été très appréciée par les producteurs qui ont pu évaluer les avantages d'une rotation culturale à base d'ignames sur jachères améliorées à base de la culture de Mucuna (INERA, 2005). En 2006, le Centre d'Analyse des Politiques Économiques et Sociales (CAPES) a fait l'état des lieux des résultats de recherche et d'innovation au Burkina Faso.

Ainsi, les technologies agroalimentaires à base des sous-produits d'ignames (couscous, cossette, chips, gâteau, pâtes alimentaires) sont de plus en plus prisées par les consommateurs en milieu urbain grâce aux actions du « projet régional cossettes » sur la valorisation de l'igname pour les marchés urbains (VALIMA) mis en œuvre de mars 2003 à décembre 2003. De ce fait, elle est quasiment absente dans les projets et programmes de développement des filières agricoles de l'institution en charge de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.

Nonobstant ces orientations politiques, la recherche réoriente la question de la sécurité alimentaire et de la gestion des ressources naturelles autour de la culture des ignames en Afrique de l'Ouest dont le Burkina Faso en 2015 à travers le projet YAMSYS.

Au départ du projet en 2015, la campagne agricole 2014-2015 estimait la production d'igname à 28 762 tonnes (MARHASA, 2015). Sa production a ensuite progressée pour atteindre 39 725 tonnes (2018-2019), puis 50 152 tonnes (2019-2020), puis 62 186 tonnes (2020-2021) et 62 662 tonnes (2022-2023). La production moyenne nationale d'ignames de 2019-2020 était en hausse de 39,66 % par rapport à la campagne 2018-2019 et de 23,51% par rapport à la moyenne quinquennale (MAAHA, 2020). D'une durée de six ans, ce projet de recherche fut une réussite, puisqu'il a engendré un accroissement soutenu de la productivité de l'igname et un développement significatif du capital humain technique et scientifique dans le système igname. YAMSYS nous permet donc de tirer plusieurs enseignements utiles pour la promotion des chaînes de valeur igname.

MÉTHODOLOGIE

Le projet YAMSYS a été mis en œuvre dans deux provinces à savoir la Sissili de la région du Centre-Ouest et le Noumbiel de la région du Sud-Ouest en collaboration avec les universités et des institutions de la Suisse (ETH, FiBL), de la Côte d'Ivoire (CSRS, UFHB), du Burkina Faso (INERA, IDR-UNB), et deux institutions du Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR) constitué par le Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF) et l'International Institute of Tropical Agriculture (IITA). YAMSYS est financé par le fonds national suisse de la recherche scientifique (FNSNF) et l'agence suisse pour le développement et la coopération (SDC). Le projet s'est déroulé en deux phases la première est allée de 2015 à 2018 et a concerné l'exécution des activités relevant des quatre composantes du projet et la seconde phase ira de 2019 à 2021 après une évaluation concluante de la première phase.

L'ICRAF était en charge de la coordination du premier pilier relatif aux activités de description contextuelle du système igname des sites d'études. Quant à l'Université de Zurich (ETH), elle coordonnait la deuxième composante relative à la co-construction et d'adaptation des options innovantes de gestion intégrée de la fertilité des sols dans les « systèmes igname ». L'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FiBl) a coordonné la composante trois en charge de co-conception des scénarios d'adoption et de diffusion des innovations dans les « systèmes igname » et enfin, les activités de la quatrième composante concernant le renforcement des capacités institutionnelles et individuelles, ont été coordonnées conjointement par l'IITA et l'ETH.

L'enquête de référence effectuée au démarrage du projet a permis d'identifier trois piliers sur lesquels s'appuyer pour améliorer la productivité de l'igname sensible à une gestion de l'environnement : les piliers « Production et gestion intégrée de la fertilité des sols », « Plateforme d'innovation », et « dynamiques institutionnelles ».

Pour le pilier « Production et de gestion intégrée de la fertilité des sols », deux types de champs écoles paysans ont été installés pour promouvoir le système de production d'igname qui s'appuie sur les principes de gestion intégrée de la fertilité du sol et de l'eau dans cinq villages par province. L'un des champs école dénommé essai mère sous contrôle des chercheurs servait de lieu de co-élaboration des options de GIFS et le second champ écolé dénommé essai fils au nombre de cinq servait d'unité de démonstration, d'apprentissage et d'application des options de la GIFS sur la production de semences saines, réunissant une cinquantaine de producteurs par campagne et par province. Des rencontres périodiques sont organisées pour partager des expériences sur les pratiques agricoles. Puis les producteurs issus de ces essais fils deviennent des producteurs expérimentateurs des technologies co-construites dans leur propre exploitation agricole.

Concernant le pilier de « plateforme d'innovation », il est un groupement d'individus représentant souvent des organisations, réunis dans le but de trouver des solutions aux problèmes communs qui limitent leurs performances. Ici, elle est composée de producteurs, transformateurs, commerçants, de structures de soutien et d'appuis (recherche, de la vulgarisation, de vendeurs d'intrants agricoles) des institutions de financement, et des acteurs de la régulation des activités agricoles (décideurs politiques, les administrations de « tutelle » de l'agriculture, de l'environnement, les organisations professionnelles). Enfin, dans le cadre du pilier « dynamiques institutionnelles » deux modules de formations ont été déroulés au profit des vendeurs d'intrants et des vulgarisateurs, le renforcement des capacités des étudiants du premier et second cycle et un réseautage des acteurs permettant d'identifier les conditions favorables à l'épanouissement de la GIFS sur les cultures de racines et tubercules sous-exploitées tant à l'échelle nationale, régionale qu'internationale. Par ailleurs, un gestionnaire de site et un facilitateur ont été recrutés, formés et positionnés dans chaque province pour accompagner la mise en œuvre des activités quotidiennes du projet.

Figure 1 : Dispositif de co-construction et de diffusion des innovations techniques et organisationnelles

RÉSULTATS
Surmonter les obstacles au changement
Le pilier « Plateforme d'innovation » fut déployé en premier afin de mettre les acteurs en relation et de créer un espace d'information, d'échange, d'identification et de résolution collectives des problèmes. Dans son exécution, il s'agissait d'abord d'identifier les acteurs impliqués dans le système igname au niveau local et national, puis d'organiser avec eux un atelier de sensibilisation, de structuration de la plateforme, d'approfondissement de diagnostic et de planification d'activités prioritaires.

Au démarrage, les charges de participation des participants à la plateforme étaient supportées par le projet puis ces prises en charge ont été progressivement revue à la baisse puis annulée. L'information n'était pas parvenue à temps à certains acteurs. Pour surmonter ces contraintes, les invitations aux activités ont été envoyées beaucoup plus tôt aux participants pour permettre à chacun de prendre ses dispositions, les facilitateurs des plateformes ayant identifié des personnes de contact servant de relai de communication dans les villages.

Pour réduire les charges liées au déplacement, de petites réunions de proximité appelé cadre de concertation furent préférées aux grands rassemblements qui restaient cependant nécessaires. Une fois les acteurs mis en relation, l'ampleur des obstacles à l'amélioration de la production et de gestion de la dégradation des sols s'est très vite révélée. Le processus de co-construction d'innovations s'est alors poursuivi dans les maillons spécifiques de la production, du renforcement du capital humain et du réseautage (Ouattara et al., 2021).

L'accompagnement des essais fils et de l'essai mère, maillon central du pilier « Production et GIFS », a consisté à identifier les producteurs intéressés, constituer des groupes d'apprentissage par village, organiser l'apprentissage et suivre les producteurs. Très tôt, les contraintes auxquelles les producteurs étaient confrontés pour l'adoption de la GIFS sont remontées à la plateforme.

Parmi elles : l'indisponibilité d'engrais et de semences saines, la réticence des structures de microcrédit à en octroyer aux producteurs – le faible niveau d'organisation des filières ne leur garantissant pas le recouvrement des créances –, ainsi que la pénibilité et l'exigence en temps du traitement des semenceaux, confection des buttes et du tuteurage. Le facilitateur de plateforme a donc aidé les producteurs à rechercher un arrangement avec les structures de distribution d'intrants (engrais et semence) et les institutions de microcrédit. Des mécanismes ont été élaborés pour mettre en confiance les institutions de services, basés sur la formation des vulgarisateurs sur l'itinéraire technique de la culture de l'igname et des vendeurs d'intrants sur les bonnes pratiques de gestion et d'usage des intrants d'une part et la sensibilisation des IMF sur la culture de l'igname afin de faciliter l'octroi de crédits aux producteurs qui ont été encouragé à se mettre en petits groupes.

Pour faire face à l'enjeu de l'amélioration de la productivité genre sensible, les producteurs ont permis à leurs femmes, pour participer aux apprentissages collectifs et l'expérimentation individuelle de production des ignames.

Effets différentiels des innovations techniques et organisationnelles de YAMSYS sur le système igname

Le principal critère d'évaluation du pilier « Plateforme d'innovation » est l'amélioration des relations entre les acteurs du système igname en retenant comme indicateurs la fréquence des rencontres d'échange et de travail, le nombre de goulots d'étranglement identifiés, l'instauration de nouvelles formes d'interaction et l'établissement de nouveaux liens d'affaires. Nous avons ainsi noté des échanges plus fréquents entre les membres des plateformes sur diverses préoccupations (via téléphone ou de petites séances de discussions sur des places spécifiques des villages) à la faveur desquels des obstacles ont pu être identifiés et traités.

Nous avons également constaté l'établissement de relations d'affaires entre les acteurs. Les bouviers mettent à la disposition des producteurs du fumier entrant dans la gestion de la fertilité des sols. Les transformatrices s'approvisionnent en ignames chez les producteurs expérimentateurs, qu'elles préfinancent pour garantir leur approvisionnement en igname de qualité. La Première Agence de Microfinance (PAMF) intervenant a élargi sa clientèle en intégrant l'accessibilité du crédit aux producteurs d'ignames. Les producteurs ont renforcé leur capacité de lobbying auprès des autorités en charge de l'agriculture qu'ils développent à chaque journée promotionnelle des tubercules.

Le retour de producteurs dans la culture des ignames et l'amélioration des rendements avec des adaptations des options de GIFS sont les critères qui nous permettent d'évaluer le pilier « Production et de gestion intégrée de la fertilité des sols ». Les producteurs échangent aisément entre pairs des connaissances explicitées grâce aux producteurs relais du projet contribuant à la réapparition des variétés Sakapiè et une hausse de production des variétés Toula, ou larbacoua

Photo1 : Visite commentée dans un champ individuel

(espèces D. rotoundata) pour répondre simultanément aux besoins des consommateurs et des transformatrices. Plus de 73% des producteurs expérimentateurs ont réduit la taille des buttes et augmenté leur densité en confectionnant environ 6000 à 8500 buttes par hectare, 87% adoptent la pratique des Minisett qui a contribué à améliorer la qualité des semences d'igname et 57% ont un usage efficient de la fertilisation minérale. En conséquence les producteurs utilisent des semences de meilleure qualité, appliquent qualitativement les engrais chimiques et organiques et multiplient leur rendement en culture frais d'ignames. Un producteur d'Onliassan témoigne : « YAMSYS avec sa technique de fertilisation minérale avec « rebutage » ou la fertilisation organo-minérale, nous a permis de comprendre réellement ses « bénéfices » que nous ne saisissons pas puisque nous croyons fortement que seul l'engrais minéral était bon et que l'engrais organique apportait des maladies.

YAMSYS dans le champ d'Onliassan a expérimenté les différents types de fertilisation pour nous montrer. Après nous-mêmes, nous avons essayé chez nous ce qui nous a poussés à réfléchir dessus et de prendre ce qui correspond à nos forces pour avancer, aujourd'hui mes rendements sont fortement supérieurs à ceux de mes frères » (N09, 40 ans).

L'enrôlement de catégories d'acteurs dans la promotion du développement de la chaîne de valeur d'igname frais constitue le résultat majeur de l'axe des « dynamiques institutionnelles ». Les vulgarisateurs impliqués dans le projet ont fortement contribué à la diffusion des résultats par le biais des formations dans les champs écoles et individuels. Une dizaine d'étudiants et de stagiaires de domaines scientifiques différents comme les agronomes, les économistes, les sociologues constituent aujourd'hui un potentiel de ressources humaines nécessaire à la restructuration de la chaine de valeur igname.

Sous l'initiative d'un ces étudiants agronomes formé devenu cadre à l'école nationale de formation agricole (ENAFA) de Matourkou introduit un dispositif pratique d'apprentissage des paquets technologiques de YAMSYS, enrichissant ainsi leur curricula dès 2020. YAMSYS par l'intermédiaire de son partenariat avec la direction générale de la production végétale (DGPV) a suscité la signature d'un mémorandum entre les structures de recherche agricole et le ministère en charge de l'agriculture afin de faciliter la mise à échelle des options de GIFS adaptés aux contextes spécifiques.

CONCLUSION

Initiée par YAMSYS, l'expérience de la plateforme d'innovation et l'approche de co-construction des options de GIFS sur le système igname menée au Burkina Faso montrent la pertinence de ce type de structures dans la diffusion et l'adoption à grande échelle de technologies agricoles éprouvées, capables d'engendrer des gains significatifs pour les utilisateurs. La plateforme d'innovation constitue un outil efficace pour régler les problèmes socio-économiques et institutionnels auxquels sont confrontés les acteurs de la filière igname et leur permet de mieux définir leurs objectifs de production, améliorer les stratégies de commercialisation et d'accéder à un marché porteur.

Yabile Florence OUATTARA
QUELQUES RÉFÉRENCES

MAAHA, (2020). Résultats définitifs de la campagne agropastorale 2019/2020 et perspectives alimentaire et nutritionnelle, Rapport global, 82.
MARHASA, (2015). Résultats définitifs de la campagne agricole 2014/2015 et perspectives de la situation alimentaire et nutritionnelle. Rapport définitif, 70p.
Yabile Florence Ouattara, Carmelle Ornélia Hounnakoun, Liomehe Sylvain Tuo, Gian L. Nicolay, Roch L. Mongbo, Anne Floquet, Innovation platforms in the yam value chain in Ivory Coast and Burkina Faso : display or filter for endogenous innovations ? In American Journal of Humanities and Social Sciences Research (AJHSSR) e-ISSN : 2378-703X Vol-5, Issue-6, 2021, pp-440-454.
Sanginga, N. et Mbabu, A. (2015) « Racines et Tubercules (Manioc, Igname, Pomme de Terre et Papate Douce) », in IITA (éd.) Conférence ‗Nourrir l‘Afrique du 21-23 Octobre 2015. Dakar, Sénégal, p. 35.

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L'Afrique Réelle - N°178 - Octobre 2024

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 01/10/2024 - 10:27
Sommaire
DossierAlgérie : au pays des moudjahidine immortels - Le cœur du « Système » algérien- Les Algériens engagés dans l’armée française étaient trois fois plus nombreux que les fellaghaClimat L’homme a-t-il une responsabilité dans l’alternance des cycles climatiques de l’Afrique depuis 60 000 ans ?IdéesLa démocratie, un traumatisme pour l’Afrique ?WokismeCachez donc ces Hottentots que l’on ne doit plus voir…

Editorial de Bernard Lugan
La paléoclimatologie, la climatologie tropicaliste, l’archéologie et l’histoire reconnaissent toutes quatre que, par le passé, et cela depuis plusieurs millions d’années, le climat africain a profondément et constamment changé, avec parfois des variations considérables. Ainsi :
1) Les paléoclimatologues, ont montré que, depuis 2,5 millions d’années, l’Afrique connait des alternances de périodes froides et chaudes, sèches et humides. Il serait « étonnant » que les australopithèques, puis les premiers hominiens soient les responsables de ces cycles …
2) Les climatologues tropicalistes ont démontré que l’actuel réchauffement est un phénomène à la fois naturel et de longue durée s’inscrivant dans un cycle ayant débuté il y a 5000 ans, donc, là encore sans responsabilité humaine. 
3) Les archéologues nous apprennent que sur les quinze derniers millénaires, ce furent ces changements climatiques qui, du nord au sud, et de l’est à l’ouest, conditionnèrent la mise en place des populations africaines. 
4) Les historiens ont, à travers ces mêmes changements climatiques, identifié les grandes séquences de l’histoire du continent, chacune d’entre elles étant liée à une variation du climat, comme je l’ai montré dans les cas de l’Egypte et de l’Afrique australe[1]. 
Algérie
La « légitimité » du « Système » algérien repose sur sa propre version de la guerre d’indépendance. 
Le principal vecteur de cette histoire fabriquée est l’ONM (Office national des anciens moudjahidine) dont la mission est de cautionner et de populariser les postulats sur lesquels prospèrent les dirigeants algériens. Le mythe d’un peuple unanimement dressé contre le colonisateur à l’exception d’une minorité de « collaborateurs », explique ainsi l’inflation du nombre des anciens moudjahidine. En Algérie, plus de six décennies après l’indépendance, l’on demande encore la carte d’ancien moudjahidine… et certains qui n’avaient pas dix ans à l’époque continuent à l’obtenir… D’où, le dossier que ce numéro consacre à ces faux anciens combattants qui constituent la colonne vertébrale du « Système » algérien.
Un « Système » qui s’est lui-même auto-piégé en réélisant le président Abdelmadjid Tebboune avec 94,65% des voix… mais avec 85% d’abstentions. Or, il faut bien voir que ce Hirak silencieux pourrait bien être un des derniers clous plantés dans l’appareil gérontocratico-militaire qui pille avec application le pays depuis 1962.

[1] Histoire de l’Afrique du Sud des origines à nos jours, éditions Ellipses, 2010 et Histoire de l’Egypte des origines à nos jours, éditions du Rocher, 2021.
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Militairement en perdition, le Mali, le Niger et le Burkina Faso commencent à regretter d’avoir exigé le départ de l’armée française…

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sun, 22/09/2024 - 17:09
Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, l’on est désormais loin de l’enthousiasme des manifestations « spontanées » durant lesquelles, dans l’oubli de ce que l’armée française avait fait pour ces pays, le drapeau français était brûlé et le drapeau russe brandi. Certains reconnaissent même, et de plus en plus ouvertement, qu’à l’époque de Barkhane, les GAT (Groupes armés terroristes) ne faisaient pas la loi. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Depuis le départ des forces françaises consécutif aux putschs militaires au Mali (2020 et 2021), au Burkina Faso (deux en 2022) et au Niger (2023), en dépit de l’intervention russe, les attaques et les embuscades contre les forces de sécurité sont désormais quotidiennes. Au Burkina Faso et au Mali, les armées locales étant  en perdition, la situation  est même hors contrôle.
Au Mali, les paramilitaires russes de l’Africa Corps - anciennement Groupe Wagner -, accueillis hier en libérateurs, n’ont jusqu’à présent fait la preuve que de leur piètre valeur militaire. Ils ont même subi une humiliante et sanglante défaite les 25-27 juillet 2024 à Tinzaouaten, près de la frontière algérienne où, face aux Touareg, ils ont en effet laissé sur le terrain au moins 50 morts, deux prisonniers, ainsi que tout leur équipement (véhicules, armes, moyens de transmission etc.). Quant à l’armée malienne, les FAMA, ses pertes se comptèrent en plusieurs dizaines de morts. De plus, les mercenaires russes qui ne sont donc pas, pour le moment du moins, le joker de la junte malienne, sont régulièrement accusés de massacrer les populations, comme à Moura,  au mois de mars 2022, où 500 civils furent tués.
Le plus inquiétant pour l’Alliance des États du Sahel regroupant les juntes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso, est que l’armée malienne et ses encadreurs russes se voient peu à peu quasiment encerclés dans Bamako. Se profile en effet le scénario catastrophe d’une conquête de la capitale par le chef touareg ifora Iyad Ag Ghali. L’homme avec lequel, et comme je n’ai cessé de le dire depuis 2013, il était nécessaire de discuter puisque, et qu’on le veuille ou non, il est à la fois la cause et la solution du problème du nord du Mali. La question de la région des Trois frontières est différente car ce ne sont pas les Touareg qui y sont à la manœuvre, mais les Peul. Toujours cette question ethnique engerbant toutes les autres, mais que les décideurs français ont obstinément refusé de prendre en compte car, selon les « africanistes » du CNRS et de Science Po qui les ont « formatés », les ethnies africaines sont des fantasmes « coloniaux » !!!

Le Mali va-t-il donc sombrer ? Les évènements récents pourraient le laisser penser. En effet, le 17 septembre 2024, la capitale Bamako a subi une double attaque coordonnée qui a permis au Gsim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), une coalition dirigée par Iyad Ag Ghali, de prendre d’assaut deux sites éloignés l’un de l’autre d’une dizaine de kilomètres, à savoir l’école de gendarmerie et l’aéroport. Si aucun bilan officiel n’a été donné par les autorités maliennes, le nombre des victimes dépasse probablement la centaine. Plusieurs mercenaires russes ont également perdu la vie, eux dont la mission primordiale était pourtant de sécuriser Bamako et son aéroport…

En réalité, le Gsim et ses alliés sont en train d’encercler peu à peu la capitale malienne, dans un double mouvement d’étranglement. Au nord, ils étendent leur tache d’huile en repoussant peu-à-peu les FAMA, détruisant systématiquement leurs positions militaires et effaçant ainsi la très fragile « légitimité » de la junte au pouvoir. Quant à l’assaut sur Bamako, il pourrait se faire à partir de la Guinée, l’armée malienne ayant récemment perdu plusieurs positions stratégiques sur la route y menant après avoir retraité en panique, abandonnant tout son armement aux assaillants.

Le numéro du mois de novembre de l’Afrique Réelle que les abonnés recevront le 1er novembre, sera consacré à la situation actuelle au Sahel. Pour approfondir la question, on se reportera à mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours 
 
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Algérie : le Hirak silencieux

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 12/09/2024 - 16:43
En Algérie, la réélection surréaliste du président Abdelmadjid Tebboune avec un score babylonien de 94,65% des voix, pourrait être un des derniers clous plantés dans le cercueil d’un « Système » gérontocratico-militaire aux abois.
En effet, regardons de plus près le résultat de cette élection-farce dans une Algérie dirigée depuis l’indépendance par l’alliance des coffres-forts et des baïonnettes:
 
1) Selon les chiffres officiels, il y eut 48% de votants sur un total de 24 millions d’inscrits, ce qui donne donc plus ou moins 11 millions de suffrages exprimés.
 
2) Comme le président sortant a, toujours selon les chiffres officiels, obtenu quasiment 95% des suffrages, cela veut donc dire qu’environ 5 millions d’Algériens auraient donc voté pour sa réélection.
 
3) Ses deux concurrents ayant, encore selon les chiffres officiels, totalisé à eux deux environ 5% des votes, cela signifie donc que plus de 5 millions de suffrages  se sont soit volatilisés, ou bien que 5 millions d’électeurs auraient voté blanc, ce qui n’apparaît pas dans les résultats officiels...
 
En réalité, les dociles agents du pouvoir qui ont en charge la « gestion » des élections, se sont pris les babouches dans le tapis de leurs manipulations.
N’osant pas donner le vrai chiffre de la participation qui tourne au maximum autour de 20% du corps électoral, paniqués face au colossal camouflet que le pays réel algérien venait d’administrer à la gérontocratie dirigeante, terrorisés enfin face à ce Hirak silencieux dans lequel 80% des Algériens venaient de montrer qu’à leurs yeux le « Système » était illégitime… ils en ont oublié la mathématique…D’autant plus que dans certaines willayas le pourcentage des votants n’atteint pas les 5%, et qu’en Kabylie, la participation fut quasiment nulle…
 
Hier, le Hirak a été écrasé et même maté par le « Système ». Aujourd’hui, toute opposition conduit à la prison et toute pensée critique entraîne une féroce répression, mais ces élections ont montré que la population n’est pas dupe.
Le feu couve désormais en Algérie, prêt à se rallumer tôt ou tard, à la moindre faiblesse d’un pouvoir condamné de ce fait à la fuite en avant. D’autant plus qu’il ne bénéficiera pas deux fois de la « divine surprise » du covid19 qui mit un terme à la déferlante des manifestations de tout un peuple.
 
Aujourd’hui, le « Système » est nu, avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête : sa dépendance totale aux hydrocarbures (pétrole et gaz) et donc à la variabilité de leurs cours.
Un « Système » cleptocratique qui pompe avec constance la substance d’un pays  dont le taux d’inflation  est de 6% au second trimestre 2024, d’un pays qui ne produit rien et qui doit donc  consacrer le quart de ses recettes en hydrocarbures -ses seules recettes -, à l’importation de produits alimentaires de base dont il était pourtant exportateur avant 1962… du temps des Français… D’un pays  dont les filières stratégiques pour la sécurité alimentaire, comme les céréales, les laitages, les viandes, les sucres et les graines oléagineuses sont en faillite et entre les mains  des prédateurs de la nomenklatura étatique.
Une nomenklatura prédatrice qui ne survit plus que par la répression intérieure, par la mobilisation du dernier carré de ses associations mémorielles dont la tâche est facilitée par les « chapons » qui gouvernent la France, et par la dénonciation quasi obsessionnelle du Maroc dont la réussite la rend férocement jalouse…
 
Sur les mensonges algériens on lira mon livre Algériel’Histoire à l’endroit
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Inondations au Sahel et au Sahara. Les lois de la nature face à l’idéologie « climato-correcte »

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 06/09/2024 - 16:27
Le Sahel et le Sahara connaissent actuellement un très fort épisode pluvieux accompagné d’inondations. Surpris, butors, idéologues et cuistres veulent une fois encore nous faire prendre des vessies pour des lanternes en parlant de « dérèglement climatique dû à des causes humaines ». Or, nous sommes en présence d’un phénomène cyclique bien décrit par les vrais spécialistes du monde intertropical (voir notamment Marcel Leroux, 1994 et 2000).

En 1992, dans une publication datant d’avant l’apparition de la notion postulée et idéologique de « réchauffement climatique global dû à l’homme », deux des plus grands climatologues tropicalistes mondiaux, les Français Yves Tardy et Jean-Luc Probst expliquaient en quelques lignes lumineuses que la raison de l’alternance des cycles sécheresse-pluies au Sahel est due aux variations du « front intertropical » :
 
« Le climat en Afrique suit la position du FIT (Front Intertropical) ou ITCZ (Intertropical Convergence Zone). On peut distinguer deux scénarios :
 
1) Lorsque le FIT est maintenu en position méridionale, soit parce que les polaires mobiles, originaires du Pôle Sud, sont moins actifs que de coutume, soit parce que leurs homologues septentrionaux venus du Pôle Nord sont au contraire plus longtemps et plus fortement actifs, le déficit pluviométrique est généralisé sur le Sahel d’Afrique de l’Ouest (…) C’est le cas des années 1942,1944,1948,1970,1971,1972 et 1973. Cette situation se lit très bien sur la courbe de fluctuations des fleuves Sénégal et Niger (…).
 
2) Lorsque le FIT remonte haut vers le Nord sous la poussée des anticyclones mobiles originaires du Pôle Sud, on enregistre un excédent pluviométrique sur l’Afrique sahélienne de l’Ouest (…).
 
Ainsi, avec les mouvements du FIT qui sont sous l’influence de la montée vers le Nord des masses d’air polaire venant du Pôle Sud ou de la descente vers le Sud des masses d’air polaire venant du Pôle Nord, on saisit aisément la relation qui peut exister entre les fluctuations de température et celles de l’humidité, ainsi que l’effet de compétition entre Hémisphère Nord et Hémisphère Sud » (Tardy et Probst, 1992 :26).
 
Les recherches actuelles ont intégré les variations du FIT dans la longue histoire des cycles climatiques saharo-sahéliens, ce qui permet de disposer d’un éclairage sur plus de deux millions d’années ainsi que  le démontre Mathieu Dalibard (2011) dans sa thèse consacrée aux changements climatiques africains.
 
Selon Dalibard, le climat africain varie selon trois grands cycles :
 
1) Les cycles dépendant de la variation de l’orbite terrestre ou « cycles de l’excentricité » fluctueraient entre 400 000 et 100 000 ans.
2) Les cycles dépendant de l’inclinaison de l’axe terrestre ou « cycles de l’obliquité » fluctueraient entre 54 000 et 41 000 ans.
3) Les cycles dépendant de la variation de l’axe de rotation de la Terre ou « cycles de précession » fluctueraient entre 23 000 et 19 000 ans.
 
Cette succession de cycles par définition indépendants de toute activité humaine, permet de comprendre pourquoi, Il y a plusieurs centaines de millions d’années, le Sahara et le Sahel furent recouverts par un glacier, puis par l’océan. Pourquoi, il y a cent millions d’années, ce fut une immense forêt équatoriale humide parcourue par des dinosaures avant de lentement se transformer en une forêt tropicale, puis en une savane arborée.
 
Plus près de nous, ce mouvement climatique de longue durée tendant depuis 5000 ans vers l’assèchement, fut entrecoupé de rémissions ayant donné naissance à une succession d’épisodes secs et humides à travers lesquels se fit la mise en place des populations.
 
Encore plus près de nous, le XXe siècle a connu quatre grandes sécheresses entre 1909 et 1913, entre 1940 et 1944, entre 1969 et 1973, et entre 1983 et 1985 (Retaille, 1984 ; Ozer et alii, 2010 ; Maley et Vernet, 2013). Au cours des années 1960, période « chaude » la pluviométrie en augmentation fit brièvement remonter la zone sahélienne vers le nord, ce qui se traduisit par un recul du désert. Et pourtant, nous étions alors au pic de l’industrialisation mondiale et des pollutions qui en découlent.
Ensuite, à partir des années 1970, la pluviométrie décroissant, le désert s’étendit donc de nouveau et le Sahel se rétracta, les isohyètes moyennes descendant de 100 à 150 kilomètres vers le Sud. Les conséquences de ce nouveau cycle sont actuellement aggravées, mais non causées, par la pression démographique sahélienne.
 
L’analyse de ces phénomènes naturels contradictoires est d’une extrême complexité. Elle ne supporte ni les raccourcis, ni les idées-reçues. Leur compréhension ne passe ni par les anathèmes, ni par les slogans, mais par l’étude de la longue et même de la très longue durée. Si ces dernières étaient prises en compte, cela pourrait utilement mettre de l’ordre dans nombre de cervelles de colibri pour lesquelles l’immédiateté sert à la fois de passé, de présent et d’horizon…
 
Pour l’étude détaillée de ces épisodes climatiques saharo-sahéliens mouvants, on se reportera à mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.
 
Bibliographie
- Carré, M et alii., (2018) « Modern drought conditions in Western Sahel unprecedented in the past 1600 years ». En ligne.
- Dalibard, M., (2011) Changements climatologiques en zone intertropicale africaine durant les derniers 165.000 ans. Thèse de paléontologie climatique, Université Claude Bernard, Lyon 1.
- Leroux, M., (1994) « Interprétation météorologique des changements climatiques observés en Afrique depuis 18000 ans. ». Geo-Eco-Trop, 1994,16, (1-4), pp.207-258.
 - Leroux, M., (2000) La dynamique du temps et du climat. Paris.
- Maley, J et Vernet, R., (2013) « Peuples et évolutions climatiques en Afrique nord-tropicale, de la fin du Néolithique à l’aube de l’époque moderne ». Afriques, débats, méthodes et terrains d’histoire, vol 4.
- Ozer, P et alii., (2010) « Désertification au Sahel : historique et perspectives ». BSGLg, 2010, 54, pp 69-84.
- Retaille, D., (1984) La sécheresse et les sécheresses au sahel, L’Information géographique, 1984, 48, pp 137 à 144.
- Tardy, Y et Probst, J-L., (1992) « Sécheresses, crises climatiques et oscillations télé connectées du climat depuis cent ans ». Sécheresse, 1992 ; 3 : 25-36. 
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Nord-Kivu : début des discussions sur la démarcation de la frontière RDC-Ouganda

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 09:10


La commission technique mixte RDC-Ouganda discute, depuis mercredi 4 septembre, d’une feuille de route et du budget d’exécution du projet de démarcation de la frontière commune entre la RDC et l’Ouganda, au Nord-Kivu. Ces discussions qui se tiennent à Goma ont pour but de résoudre les conflits de limites qui opposent, depuis longtemps, les deux pays voisins.

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Forum des As : « Qualification CAN 2025 : les Léopards déterminés à arracher la victoire face à la Guinée »

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 08:20



Revue de presse du vendredi 6 septembre

Les Léopards de la RDC débutent la campagne de qualification à la Coupe d'Afrique des nations Maroc 2025 ce vendredi face au Syli national de la Guinée. Et donc, les médias congolais consacrent des pages à cette activité. Mais aussi à l’arrivée des doses de vaccin contre l’épidémie de monkeypox.

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RDC : 33 pêcheurs abattus et 56 autres blessés en 9 mois sur le lac Kivu

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 06:50



Trente trois pêcheurs congolais ont été abattus et 56 autres blessés, en l’espace de 9 mois, en pleine activité de pêche nocturne sur le lac Kivu, dans la province du Sud-Kivu.

La Synergie des associations des pêcheurs du Lac Kivu a livré ce bilan, jeudi 5 septembre, à la presse.

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Maniema : pas d’électricité à Kailo depuis 22 ans

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 01:31


Le territoire de Kailo (Maniema) est dans le noir, il y a plus de 22 ans.


L’administrateur de ce territoire, Marcel Amuri a livré cette information, mardi 3 septembre, lors du passage du gouverneur Moise Moussa dans cette partie de la province.


Faute d’énergie, l'Hôpital général de référence de Kailo peine à prendre en charge convenablement les patients.

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Pékin et Kinshasa s’accordent sur la modernisation du secteur agricole en RDC

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 01:12


Le ministre chinois du Commerce chinois et son homologue congolais ont convenu, mercredi 4 septembre, de la modernisation du secteur agricole en RDC.


Cet accord a été signé en marge du Forum économique RDC-Chine, à Beijing.


Pour Wang Wentao, ministre chinois du Commerce extérieur, le développement d'une Zone Économique Spéciale chinoise en RDC est utile pour substituer les importations et satisfaire le marché congolais et régional.

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Prison de Makala : la MONUSCO veut apporter une assistance sanitaire et psychosociale aux prisonniers

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 06/09/2024 - 00:33


La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) a exprimé, mardi 4 septembre, sa disponibilité à apporter l’assistance sanitaire et psychosociale aux prisonniers affectés après la tentative d'évasion.

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Eliminatoires CAN 2025 : Didier Budimbu mobilise pour la victoire de la RDC face à la Guinée

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 05/09/2024 - 20:22


Le ministre des Sports, Didier Budimbu a invité, jeudi 5 septembre, les Congolais à faire le déplacement du stade des Martyrs pour soutenir les Léopards, qui accueillent les Sily national de la Guinée.


Il a lancé cette invitation dans une déclaration faite sur le compte X du ministère à quelques heures de ce match-aller, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025, prévue au Maroc.

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Tentative d'évasion à la prison de Makala: des détenus comparaissent devant le tribunal militaire de Kinshasa-Ngaliema

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 05/09/2024 - 19:53

 


Les détenus de la prison centrale de Makala, qui avaient tenté de s'évader lundi dernier, comparaissent ce jeudi 5 septembre dans une procédure de fragrance devant le tribunal militaire de Kinshasa-Ngaliema siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala.


Les prévenus sont pour viol et incendie volontaire.

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La RDC reçoit près de 100.000 doses du vaccin contre Mpox

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 05/09/2024 - 19:12


Le ministre de la Santé, Hygiène et Prevention a réceptionné jeudi 5 septembre, au nom du Gouvernement, le premier lot de doses du vaccin contre la Mpox (la variole du singe), dénommés MVA-BN, à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Ce lot comprend près 100.000 doses que la Commission européenne a livrées en RDC.


Ce premier lot des doses du vaccin a été acheminé en RDC à bord d’un avion de la compagnie Ethopian Airlines en provenance de Bruxelles.

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