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Biodiversité : la loi sur la restauration de la nature survit à la bataille politique au Parlement européen

Thu, 13/07/2023 - 12:31
Des eurodéputés soutenant la loi ont porté des t-shirts “Restore Nature” en session plénière au Parlement européen - Crédits : Philippe Stirnweiss / Parlement européen

Les défenseurs de l’environnement ont poussé un ouf de soulagement”, observe Libération. Car “il s’en est fallu de peu” [BFM TV]. Avec 336 voix pour, 300 contre et 14 abstentions, et “au terme d’un long suspense” [Contexte], “les eurodéputés ont donné leur feu vert […] à un projet de loi visant à restaurer les écosystèmes” [France Info]. Les parlementaires ont ainsi adopté “leur position pour négocier le projet de loi sur la restauration de la nature avec le Conseil de l’Union européenne, qui rassemble les ministres des différents Etats membres”, explique L’Echo.

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Proposé mi-2022 par Bruxelles, ce règlement européen “vise à imposer aux Etats des objectifs contraignants de restauration des terres et espaces marins abîmés par la pollution ou l’exploitation intensive, pour préserver la biodiversité, dans la lignée de l’accord de la COP15 à Montréal”, détaille France Info. Car “seulement 15 % des habitats seraient en bon état” dans l’UE [Euractiv]. “Elle fait partie du Green Deal européen, paquet de mesures législatives visant à rendre l’Union climatiquement neutre d’ici à 2050″, complète L’Echo.

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Chaque Etat “devrait donc désormais prendre des mesures de restauration sur au moins 30 % des écosystèmes terrestres et marins dégradés, d’ici à 2030, puis 60 % d’ici à 2040″ [BFM TV]. De quoi par exemple augmenter le nombre de forêts saines, qui “sont capables de stocker davantage de carbone et sont mieux équipées pour résister à l’impact des incendies de forêt” [Euractiv]. Sept domaines d’action sont concernés, “tels que les terres agricoles, les tourbières, les pollinisateurs et les fonds marins” [Euronews].

Bataille politique

Avant le vote des eurodéputés, “la bataille a été farouche” [Le Monde]. “A un an des élections européennes, ce texte-phare du Pacte vert de l’UE était devenu l’emblème d’une bataille politique”, analyse France Info. Tous les votes “étaient scrutés” lors de la séance plénière, tant le texte a divisé politiquement [L’Echo].

Le président du groupe des conservateurs (PPE), Manfred Weber, “a été le fer de lance d’une campagne […] visant à faire tomber la loi, en avertissant la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de ne pas aller trop loin avec son ‘Green Deal’, et en testant une nouvelle alliance avec la droite dure et l’extrême droite” [Politico]. A l’approche du scrutin européen de juin 2024, “la stratégie du PPE est taxée d’‘électoraliste’ par les partisans du texte” [Le Monde]. La position défendue à droite de l’hémicycle européen est que la loi sur la restauration de la nature est “dangereuse pour l’économie, la sécurité alimentaire et les agriculteurs”, résume Politico.

Ces affirmations ont été “largement contestées par les groupes de gauche, la Commission européenne, des dizaines d’ONG, des milliers de climatologues, l’industrie des énergies renouvelables et de grandes entreprises”, rapporte Euronews. Menés par Greta Thunberg, “des militants écologistes s’étaient réunis devant le Parlement européen à Strasbourg, pour défendre l’importance d’adopter une loi contraignante” [BFM TV]. Greenpeace s’est réjoui du vote, rappelant qu’il s’agissait “du premier texte législatif depuis 30 ans pour protéger la biodiversité dans l’Union européenne” [L’Echo].

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Mais pour la gauche et les écologistes, il s’agit d’une “victoire au goût amer”, comme l’a déclaré l’eurodéputée Caroline Roose (Europe Ecologie) à Libération. Les verts, socialistes et libéraux ont ainsi dû “avaler une version très édulcorée de la législation”, note Politico.

Quelque 140 amendements qui ont profondément dénaturé le texte” ont été adoptés par le Parlement européen [Le Monde]. Parmi les concessions, la nouvelle version “supprime complètement la mesure qui fixait des objectifs contraignants pour la restauration des écosystèmes agricoles [et] réduit également l’objectif de restauration des écosystèmes fluviaux” [Politico]. Elle retire également les objectifs “qui concernent la restauration de tourbières, importants puits de carbone” [Contexte]. “Le texte final prévoit même des conditions dans lesquelles l’application de la loi peut être suspendue”, ajoute Le Monde. Pour Sergiy Moroz, du WWF, “le Parlement européen a payé ‘le prix fort’ pour sauver la loi sur la restauration de la nature” [Le Monde]. La droite quant à elle “n’estime pas avoir tout perdu, ce 12 juillet”, souligne Contexte.

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Si le texte est sauvé au Parlement européen, Contexte indique que “la bataille est loin d’être terminée car les réactions, à l’issue du vote, laissent présager des négociations difficiles avec les Etats”, avec lesquels les eurodéputés doivent maintenant s’entendre.

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Categories: Union européenne

Au bout du suspense, le Parlement européen sauve la loi sur la restauration de la nature

Wed, 12/07/2023 - 15:28
Le règlement voté par les eurodéputés prévoit l’instauration de mesures pour favoriser le retour de la biodiversité dans au moins 20 % des surfaces terrestres et maritimes des Vingt-Sept, d’ici à 2030 - Crédits : Angelique Nijssen / iStock.

A Strasbourg, personne ne s’était risqué au jeu des pronostics quant au sort réservé à la loi sur la restauration de la nature. Tous bords politiques confondus, les eurodéputés s’accordaient toutefois sur un point, le vote allait être serré. Ils avaient vu juste.

Après avoir sauvé in extremis le texte, les eurodéputés ont adopté la position du Parlement européen sur la proposition de règlement mercredi 12 juillet, le tout dans un climat tendu, lors de cette dernière session plénière avant les vacances.

Objet de vifs débats

Présentée en 2022, la législation demande la mise en place de mesures pour favoriser le retour de la biodiversité dans au moins 20 % des surfaces terrestres et maritimes des Etats membres de l’UE, d’ici à 2030.

Depuis des semaines, cette loi sur la restauration de la nature faisait l’objet d’un véritable feuilleton et de vifs débats. “Le texte ne tient pas compte de certains impératifs comme la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique”, affirmait encore devant les journalistes l’eurodéputée Parti populaire européen (PPE) Anne Sander à quelques heures du vote. Pour les défenseurs du règlement, les arguments du groupe conservateur ne tiennent pas la route, les écologistes et les socialistes n’ayant pas hésité à parler mardi de “fake news”, voire pour certains de “trumpisation de la droite européenne” pour les qualifier.

À LIRE AUSSIBiodiversité : que fait l’Union européenne ? Sauvetage in extremis

Le Parlement européen était d’abord amené à se prononcer sur un rejet pur et simple qui aurait définitivement enterré ce texte clé du Pacte vert européen. A 12 voix près (324 pour, 312 contre et 12 abstentions), les eurodéputés ont ainsi sauvé la proposition. Premier ouf de soulagement dans une moitié de l’hémicycle, de la gauche radicale à une partie des libéraux (ces derniers, dont dépendait en grande partie le résultat, s’étaient montrés très divisés sur le sujet).

Un soulagement de courte durée pour le rapporteur espagnol César Luena (S&D) et les défenseurs du règlement, puisque les eurodéputés devaient ensuite définir la position de leur institution. Après avoir approuvé ou rejeté un certain nombre d’amendements, les parlementaires ont adopté leur position quelques minutes plus tard. L’ultime vote favorable, acquis avec un peu plus de marge (336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions), s’est ponctué par une standing ovation de la part d’une partie de l’hémicycle.

Désormais, les eurodéputés s’apprêtent à débuter les négociations sur une version finale du texte avec les Etats membres. Le Conseil avait adopté sa position le 20 juin dernier. Les versions des deux institutions revoient toutefois les ambitions initiales de la Commission européenne à la baisse. Un compromis nécessaire reconnaissaient plusieurs eurodéputés favorables au règlement en amont du vote.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Greta Thunberg contre les tracteurs

La législation a clivé bien au-delà des murs de l’hémicycle strasbourgeois. Symboles de cette opposition, deux manifestations se sont déroulées simultanément mardi matin devant l’esplanade du Parlement européen. D’un côté, de nombreux agriculteurs européens avaient fait le déplacement, coordonnés par le Copa-Cogeca, qui regroupe de nombreux syndicats agricoles. Une cinquantaine de tracteurs alsaciens barraient également la route menant au bâtiment.

A quelques mètres de là, une centaine de militants écologistes étaient réunis autour de l’activiste Greta Thunberg. Revêtant pour certains un masque à l’effigie de Manfred Weber (le leader allemand du PPE), ils ont notamment dénoncé l’attitude de la droite européenne. La jeune suédoise était quant à elle de nouveau présente à Strasbourg ce mercredi, cette fois dans l’espace visiteurs de l’hémicycle. Particulièrement attentive, elle a également pu pousser un ouf de soulagement lors du résultat du vote final.

UE: la loi sur la restauration de la nature divise. Deux camps dans l assemblée. Et à l extérieur. Des agriculteurs manifestent sur une rive. Les militants du climat de l autre, rejoints par les leaders des Verts, S&D, Left et d’une représentante de Renew. Et Greta Thunberg pic.twitter.com/5v8OWT2lPX

— Véronique Lamquin (@vlamquin) July 11, 2023 À LIRE AUSSIClimat et biodiversité : que disent les rapports des scientifiques sur l’avenir de l’Europe ?

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Categories: Union européenne

A Vilnius, des perspectives d’adhésion à l’Otan données à l’Ukraine mais pas de calendrier

Wed, 12/07/2023 - 12:57
La Lituanie, où se déroule le sommet, défend avec ferveur l’adhésion de l’Ukraine à l’organisation - Crédits : présidence ukrainienne CC BY-NC-ND 4.0

A Vilnius en Lituanie mardi 11 juillet, “le message envoyé à Vladimir Poutine […] s’est voulu très clair : la guerre menée depuis le 24 février 2022 n’empêchera pas l’adhésion” de l’Ukraine à l’Otan, entame Libération. Pour ce second jour de la rencontre, les Alliés doivent par ailleurs présenter “un plan d’engagements à long terme pour la sécurité de l’Ukraine” [France 24]. Mais le sommet “a déçu l’espoir du président Volodymyr Zelensky d’obtenir un calendrier précis pour l’adhésion de son pays à l’alliance”, souligne la chaîne d’information en continu.

Invitation et voie rapide

Dans un communiqué paru hier, les Etats membres de l’Otan “se contentent d’affirmer que l’Ukraine recevra une invitation à les rejoindre ‘lorsque les alliés l’auront décidé et que les conditions seront réunies’, sans pour autant détailler quels sont ces paramètres”, explique Le Monde.

La première de ces conditions est la fin de la guerre en Ukraine, “puisque selon l’article 5, qui prévoit la solidarité militaire entre les 31 Etats membres - bientôt 32 en comptant la Suède - une adhésion immédiate risquerait d’entraîner tout l’Otan dans le conflit”, précise Libération. Le quotidien constate tout de même des progrès : “une voie rapide a été ouverte” car Kiev se verra “dispensé du long processus d’adhésion habituel, le MAP (Membership Action Plan)”. Et “le terme même d”invitation’, inenvisageable pour certains pays encore quelques heures auparavant, a été écrit noir sur blanc” [Libération].

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Côté américain, si le président Joe Biden “a été très allant sur l’assistance militaire conséquente à Kiev, [il] a toujours été beaucoup plus réservé quant aux promesses d’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance”, note Le Progrès. Pour l’heure, le locataire de la Maison-Blanche a évoqué “un accord similaire à celui qui lie les Etats-Unis et Israël : l’Etat hébreu reçoit tous les ans plusieurs milliards de dollars de Washington en aide militaire, ce qui lui offre une visibilité à long terme”.

Un soutien prolongé

Ce mercredi 12 juillet, le Conseil Otan-Ukraine nouvellement créé tient sa première réunion. Une structure qui permettra notamment à Kiev “de convoquer des réunions de l’ensemble de l’alliance”, fait savoir la BBC. “Un symbole politique”, selon Les Echos, “là où il n’y avait auparavant qu’une ‘commission Otan-Ukraine’ “.

Par ailleurs, les Alliés ont formulé de nouvelles promesses d’aide militaire en marge de ce sommet. The Guardian rapporte que le Royaume-Uni a annoncé la livraison “de 70 véhicules de combat et de logistique à l’Ukraine ainsi que des milliers de munitions pour les 14 chars Challenger 2 déjà donnés”. “Mardi, l’Allemagne a déclaré qu’elle fournirait davantage de chars, de missiles de défense Patriot et de véhicules blindés, pour une valeur de 700 millions d’euros supplémentaires”, relève France 24.

La France avait quant à elle annoncé l’envoi de missiles à longue portée Scalp, “et une coalition de 11 nations a indiqué qu’elle commencerait à former les pilotes ukrainiens sur des avions F-16 à partir du mois prochain” [France 24].

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : quels sont les montants des aides de l’Union européenne depuis 2022 ? Les autres sujets du jour Environnement Institutions Numérique Politique et élections

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Categories: Union européenne

[Infographie] Que fait l’Europe pour le patrimoine culturel ?

Tue, 11/07/2023 - 18:01
Le patrimoine culturel, c’est quoi ?

Le patrimoine culturel désigne les biens communs ayant une valeur historique ou artistique importante.

Il se divise en patrimoine matériel :

  • Monuments ;
  • Villes historiques ;
  • Musées ;
  • Sites naturels et archéologiques.

Et patrimoine immatériel :

  • Traditions ;
  • Connaissances ;
  • Savoir-faire ;
  • Œuvres (art, littérature, musique…).
Top 5 des pays avec le plus de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco

Italie : 58

Allemagne : 51

France : 49

Espagne : 49

Grèce : 18

À LIRE AUSSIPatrimoine : 12 idées de lieux remarquables à visiter en Europe Des initiatives européennes pour valoriser le patrimoine culturel Les Journées européennes du patrimoine

Créée pour la première fois en France en 1984, l’initiative s’est rapidement propagée dans toute
l’Europe. Elle permet aux citoyens de découvrir un patrimoine riche et divers, bien souvent caché
le reste de l’année.

L’édition 2023 se déroule les 16 et 17 septembre 2023, sur le thème du patrimoine vivant ainsi que du patrimoine du sport.

Le prix européen du patrimoine culturel

Chaque année, la Commission européenne et Europa Nostra, la fédération européenne pour
la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, récompensent des réalisations.

28 lauréats en 2023 dont 4 français :

  • Hôtel de la Marine à Paris
  • Études scientifico-archéologique pour la préservation d’Ererouk entre l’Arménie et la France
  • ACTA VISTA à Marseille, acteur de l’inclusion par le patrimoine
  • Charpentiers sans Frontières à Paris
Le label du patrimoine européen

Depuis 2013, ce label a été attribué à 60 sites témoins de l’héritage européen. Choisis pour leur valeur symbolique, ils représentent les valeurs, l’histoire, l’intégration et les idéaux européens. Cinq se situent en France :

  • La maison de Robert Schuman (Scy-Chazelles) ;
  • Le quartier européen de Strasbourg ;
  • L’abbaye de Cluny ;
  • L’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struhof ;
  • Le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon.
À LIRE AUSSI[Infographie] Les capitales européennes de la culture Le saviez-vous ?

2018 a été consacrée Année européenne du patrimoine culturel.

L’objectif : mettre en avant l’importance économique, sociale, historique du patrimoine culturel européen.

En chiffres : 12,8 millions de participants, 23 000 événements organisés et 37 pays participants.

Cette année a débouché sur la création d’un cadre européen d’action en faveur du patrimoine culturel. Il propose que le patrimoine culturel soit pris en compte dans les autres politiques de l’UE, parmi lesquelles : le tourisme, la politique régionale, la durabilité, l’enseignement ou encore la protection et la conservation de la nature.

Des fonds européens pour préserver et développer le patrimoine culturel Europe Créative - La principale source de financement européen pour les secteurs culturels et créatifs

Europe Créative peut financer des projets de coopération européenne, des plateformes, des réseaux ou encore participer à la mobilité des professionnels dans le domaine du patrimoine culturel.

À LIRE AUSSIEurope créative : l’Union européenne renforce son action dans le secteur de la culture et de la création Horizon Europe - L’outil européen pour financer la recherche et l’innovation

Parmi les priorités du Cluster 2, figurent ainsi “la protection, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel européen”. Le programme finance des innovations qui peuvent permettre de protéger le patrimoine et de le restaurer.

Erasmus+ - Le programme européen pour l’éducation et la jeunesse

Erasmus+ propose des financements pour des projets de coopération. En 2018, lors de l’Année européenne du patrimoine culturel, 92 millions d’euros ont financé 965 projets dans ce domaine.

À LIRE AUSSI[Podcast] Erasmus+, le programme pour la mobilité en Europe Citoyens, égalité, droits et valeurs - Le programme européen en faveur des valeurs européennes

Celui-ci consacre une part importante de ses fonds au patrimoine culturel au titre de la “mémoire”. Il propose également des projets de jumelages entre villes.

Fonds européen de développement régional (FEDER) - Le principal fonds de la politique régionale de l’UE

Une part importante des montants peuvent être alloués à la création d’emplois sur les sites du patrimoine culturel ainsi qu’à l’attraction des visiteurs.
Le FEDER finance également la coopération transfrontalière (Interreg). Il finance ainsi de nombreux projets en faveur du patrimoine culturel commun.

À LIRE AUSSILe Fonds européen de développement régional (FEDER)

Sources : sites du Ministère de la Culture, Commission européenne, Relais Culture Europe.

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Categories: Union européenne

Semi-conducteurs : le Parlement européen adopte le ‘Chips Act’

Tue, 11/07/2023 - 17:02
Les députés européens ont approuvé le règlement sur les semi-conducteurs à 587 voix pour - Crédits : Mathieu Cugnot / Parlement européen

Proposé par la Commission européenne le 8 février 2022, le règlement sur les semi-conducteurs semble faire consensus au sein des institutions. Après s’être provisoirement accordé avec le Conseil en avril, le Parlement européen a largement approuvé le texte mardi 11 juillet en première lecture (587 votes pour et 10 contre), lors de sa session plénière à Strasbourg. Celui-ci doit désormais être examiné devant le Conseil de l’UE avant d’entrer en vigueur.

Les eurodéputés donnent ainsi leur feu vert pour garantir l’approvisionnement européen en semi-conducteurs et booster leur production sur le territoire de l’Union. Les semi-conducteurs, fabriqués à partir de métaux comme le silicium, le gallium et le germanium, sont des composants essentiels de nombreuses technologies du quotidien, telles que les voitures et les smartphones.

À LIRE AUSSIIndustrie : accord des Vingt-Sept et des eurodéputés pour doper la production de semi-conducteurs en EuropeÀ LIRE AUSSILa Commission européenne présente un plan d’investissement massif pour les semi-conducteurs Sécuriser l’approvisionnement

Le ‘Chips Act’ a pour objectif principal d’éviter de nouvelles pénuries en Europe. “Durant la pandémie, 45 % de nos chaînes d’approvisionnement ont été exposées à des pénuries de semi-conducteurs, avec une augmentation des prix pour les industriels et les consommateurs”, a souligné le rapporteur du texte Dan Nica (groupes des Socialistes & Démocrates) lors des discussions qui ont précédé le vote. Ces composants sont en effet produits pour l’essentiel en Asie et aux Etats-Unis. Le texte prévoit ainsi un mécanisme d’alerte permettant de mettre en œuvre des mesures d’urgence, tels que des achats groupés entre les Vingt-Sept.

Il vise également à consolider le tissu industriel européen sur le long terme. 3,3 milliards d’euros issus de fonds européens seront ainsi destinés à la recherche et l’innovation dans ce domaine. Par ailleurs, la législation renforcera les droits de propriété intellectuelle pour protéger le secteur. Enfin, le dernier pilier de ce texte vise à renforcer les partenariats commerciaux avec d’autres pays, comme le Japon avec lequel un mémorandum a été conclu la semaine dernière.

À LIRE AUSSIL’Union européenne et le Japon renforcent leur coopération en matière de semi-conducteurs

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Categories: Union européenne

L’Union européenne, comment ça marche ?

Tue, 11/07/2023 - 15:01
Une organisation fondée sur des traités

La structure juridique de l’Union européenne repose sur des traités, ratifiés par les Etats membres. Le dernier traité ratifié est le traité de Lisbonne, signé en 2007. C’est lui qui fixe l’ensemble des compétences de l’Union européenne.

À LIRE AUSSIDu traité de Rome au traité de Lisbonne, les évolutions du système institutionnel européen Les compétences de l’Union

L’Union européenne se différencie des organisations internationales classiques par son modèle d’intégration qui va au-delà de la coopération traditionnelle entre pays. Les Etats membres ont délégué en effet une partie de leurs compétences aux institutions européennes.

Ainsi, à côté des pouvoirs nationaux et locaux existe un pouvoir européen fondé sur des institutions indépendantes (Commission, Conseil, Banque centrale…) ou dont les membres sont démocratiquement élus (Parlement européen), mandatées pour intervenir dans plusieurs domaines.

A retenir !
Au sein de l’Union européenne, chaque Etat membre continue de peser fortement sur les décisions européennes à travers le Conseil de l’Union européenne et le Conseil européen.

L’étendue de la compétence de l’Union européenne dépend des domaines concernés :

  • soit les Etats ont décidé de transférer l’intégralité de leurs compétences dans un domaine. On parle alors pour l’Union européenne de compétences exclusives. C’est par exemple le cas en matières douanière, monétaire ou de commerce extérieur. Ici, l’Union européenne est la seule à pouvoir légiférer et adopter des actes contraignants. Les pays de l’UE ne sont pas habilités à le faire eux-mêmes, sauf si l’UE les autorise à mettre en place ces actes ;
  • soit les Etats n’ont transféré qu’une partie de leurs compétences dans un domaine, on parle alors de compétences partagées entre l’UE et les Etats membres. Il s’agit du cas le plus fréquent : marché intérieur, agriculture, environnement ou bien transports. Dans ce cas, l’Union européenne ne peut agir à la place des Etats que lorsque son action est considérée comme plus efficace que celle des Etats agissant séparément (en veillant à respecter le principe de subsidiarité) ;
  • soit la compétence principale reste du ressort des Etats membres, mais l’UE peut appuyer leur action : il s’agit alors d’une compétence d’appui. C’est le cas en matière d’éducation (programme Erasmus+ par exemple), de recherche, de tourisme, de sport ou encore de santé publique ;
  • enfin, l’UE possède des compétences particulières qui lui permettent de prendre des mesures pour veiller à ce que les Etats membres coordonnent bien leurs politiques économiques, sociales et de l’emploi. Et de mener une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) dans laquelle le Conseil garde un poids prédominant.
Des institutions propres

L’Union européenne a ses propres institutions :

  • la Commission européenne : composée de 27 commissaires européens (un par Etat membre), elle exécute les politiques européennes et propose les textes législatifs qui doivent ensuite être adoptés par le Parlement européen et le Conseil ;
  • le Parlement européen : élu au suffrage universel direct par les citoyens, il vote les lois et le budget de l’Union européenne avec le Conseil ;
  • le Conseil (ou Conseil de l’Union européenne) : il rassemble régulièrement les ministres des Etats membres par domaine précis (agriculture, transports, commerce…), il adopte également les lois et le budget de l’Union européenne avec le Parlement ;
  • le Conseil européen : il réunit périodiquement les chefs d’Etat ou de gouvernement de tous les Etats membres pour décider des grandes orientations de l’Union européenne ;
À LIRE AUSSIConseil européen, Conseil de l’UE, Conseil de l’Europe : comment les distinguer ?
  • la Banque centrale européenne (BCE) : cette institution est responsable de la politique monétaire de la zone euro. Son principal organe décisionnel est le conseil des gouverneurs, lequel regroupe notamment les gouverneurs des banques centrales des Etats membres de la zone euro (19 à l’heure actuelle) ;
  • la Cour des comptes européenne : c’est la garante de la bonne gestion du budget de l’Union européenne ; elle est également composée de 27 membres.

L’Union européenne compte aussi deux organes consultatifs : le Comité économique et social européen et le Comité des régions.

Dans la plupart des cas, les décisions sont prises par le “triangle institutionnel” composé de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil des ministres de l’UE. Le Conseil européen fixe quant à lui les grandes orientations de l’Union européenne.

La France joue un rôle important dans toutes ces institutions européennes. En raison du poids de sa population, elle envoie 79 eurodéputés au Parlement. Du fait de son histoire et de son rôle moteur dans la construction européenne, elle est une voix importante au Conseil.

À LIRE AUSSILa représentation de la France au sein de l’Union européenne Un budget propre

Le budget européen est adopté tous les ans et s’inscrit dans un cadre financier pluriannuel, déterminé tous les 7 ans. Il permet d’assurer le fonctionnement de l’UE et de mettre en œuvre les politiques communautaires.

Le budget 2021-2027, adopté en décembre 2020, a été fixé à 1 074,3 milliards d’euros.

À LIRE AUSSIBudget à long terme de l’UE : qu’est-ce que le cadre financier pluriannuel (CFP) ? Une relation privilégiée avec d’autres organisations européennes

L’Union européenne coopère avec d’autres organisations européennes, notamment :

  • le Conseil de l’Europe : fondée en 1949, cette organisation intergouvernementale, installée à Strasbourg, est chargée de défendre les droits de l’Homme et la démocratie et de valoriser l’identité culturelle européenne. Le Conseil de l’Europe est à l’origine de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH), signée en 1950 ;
  • l’Association européenne de libre échange (AELE) : créée en 1960, elle regroupe aujourd’hui la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein et favorise les échanges économiques entre ces pays ;
  • l’Espace économique européen (EEE) : signé en mai 1991 et en vigueur depuis janvier 1994, il associe les Etats membres de l’Union européenne aux pays de l’AELE (hormis la Suisse). L’accord ouvre le marché intérieur de l’Union aux pays de l’AELE.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le Conseil de l’Europe ?À LIRE AUSSILes pays membres de l’Espace économique européenÀ LIRE AUSSIEurope, UE, Schengen, zone euro : quelles différences ?

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Categories: Union européenne

Mobilités durables : quel avenir pour le train en Europe ?

Fri, 07/07/2023 - 18:35
Deux trains gare de l’Est, à Paris - Crédits : Alexandros Michailidis / iStock

Que ce soit pour les trajets du quotidien, par goût des longs voyages ou sous l’effet du “flygskam” (la honte de prendre l’avion), le train a le vent en poupe en Europe. Depuis son livre blanc sur les transports de 2011, la Commission européenne veut par exemple tripler le trafic à grande vitesse d’ici à 2050.

Normes de signalisation différentes, coût des investissements… plusieurs obstacles barrent toutefois la route à une montée en puissance du transport ferroviaire, en particulier pour les voyages internationaux. Dans l’Union européenne, seuls 6 % des déplacements se font en train et un peu plus de 5 % du transport de marchandises passe aujourd’hui par les rails.

Peu émetteur de gaz à effet de serre, comparé à ses concurrents sur la route et dans les airs, le transport ferroviaire est pourtant un atout majeur dans la lutte contre le changement climatique. Il représente actuellement moins de 0,5 % des émissions liées aux transports de l’UE. Le réseau européen de promotion du train de nuit “Back-on-track” estime par exemple qu’un trajet Paris-Toulouse représente 167,6 kg de CO2 en avion, 96,6 kg en voiture diesel et seulement 3,3 kg en se glissant dans une couchette direction la Ville Rose.

À LIRE AUSSIInfographies : les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne Harmoniser les systèmes ferroviaires nationaux

L’Union européenne veut donner un coup de pouce au rail, et parvenir à un espace ferroviaire unique sur le continent. En décembre 2021, la Commission européenne a dévoilé un paquet de mesures pour améliorer les transports en Europe. Parmi les textes, figure un plan d’action pour augmenter le trafic ferroviaire longue-distance et frontalier.

La proposition comprend une révision du règlement concernant le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Il s’agit de tous les grands axes routiers, maritimes et ferroviaires qui structurent les déplacements de longue-distance des Européens comme ceux des marchandises. Deux niveaux sont distingués : le réseau central, comprenant les principales voies européennes, et le réseau global, plus détaillé. Paris-Lyon fait par exemple partie du réseau central, quand Paris-Limoges, moins stratégique, est un tronçon du réseau global (voir la carte en fin d’article).

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L’exécutif européen a ainsi proposé d’augmenter la vitesse des trains à minimum 160 km/h pour le transport de voyageurs et 100 km/h pour le fret à horizon 2030 ou 2040, suivant les trajets. A titre de comparaison, le TGV roule jusqu’à 320 km/h.

Un autre point clé de cette réforme : la signalisation. Les pays européens ont toujours différents systèmes de gestion du trafic à bord de leurs trains et le long de leurs lignes, ce qui complexifie le franchissement des frontières. Rien qu’en France, trois systèmes cohabitent sur les longues distances. Pour améliorer l’interopérabilité, l’Union européenne a donc développé un instrument commun, l’ ”European Rail Traffic Management System” (ERTMS). Un système de contrôle et de communication radio qui permet par exemple de mesurer la vitesse du train, donc d’organiser la circulation et d’éviter les carambolages.

La France accuse ici un certain retard, notamment parce qu’elle ne dispose pas de programme de financement spécifique pour équiper ses lignes en ERTMS. Par ailleurs, en comparaison avec d’autres pays européens, elle dispose de systèmes assez avancés, qui offrent déjà de bonnes performances. Sur ses 28 000 kilomètres de lignes françaises, l’ERTMS est déployé sur environ 2 000 kilomètres. “Le nouveau règlement demande de l’installer sur le réseau central en 2030 et global en 2040″, explique Jérémie Pélerin, directeur des Affaires européennes de la SNCF. Soit 9 000 kilomètres et 17 000 kilomètres respectivement sur le territoire français.

Investir

C’est toutefois là où le bât blesse. L’ambition est coûteuse. “Le coût du déploiement de l’ERTMS est estimé à environ 40 milliards d’euros pour les 17 000 kilomètres du réseau RTE-T français”, poursuit le responsable. A titre de comparaison, la France investit environ 2,8 milliards d’euros sur les lignes chaque année. En avril dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé un grand plan de 100 milliards d’euros pour développer le ferroviaire d’ici à 2040. Le déploiement de l’ERTMS figure parmi les priorités.

L’Union européenne s’est aussi dotée d’un programme de financement destiné à perfectionner le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Baptisé “Mécanisme pour l’interconnexion en Europe” (MIE), il aide notamment les Etats à installer le système européen unique de signalisation ERTMS. Le volet “Transports” du mécanisme dispose d’un budget de 25,8 milliards d’euros sur la période 2021-2027. Fin juin, la Commission européenne a par exemple sélectionné plusieurs dossiers qui recevront un soutien du programme. Les grandes liaisons ferroviaires transfrontalières ont été prioritaires, incluant par exemple le tunnel de base du Brenner entre l’Italie et l’Autriche.

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La Commission européenne va bientôt formuler de nouvelles propositions en matière de transports. Un texte pour améliorer la coordination des gestionnaires d’infrastructures ainsi qu’une révision de la directive sur les conducteurs de train sont notamment prévus. Le paquet, qui devrait être présenté en plusieurs fois jusqu’à cet automne, doit aussi inclure la création d’un compteur d’émissions de gaz à effet de serre. Chaque transporteur indiquerait à ses clients combien d’émissions ont été générées par un trajet, avec une méthodologie commune au niveau européen.

L’exécutif européen doit aussi réviser les normes de dimensions des poids lourds. Actuellement, les règles européennes limitent à 40 tonnes le poids des camions circulant entre Etats membres. Certains peuvent dépasser un peu cette dimension s’ils restent sur les routes nationales. Pourtant, les plus gros camions ne peuvent pas franchir les frontières, même lorsque deux pays voisins ont la même dérogation aux règles européennes. Ce que veut corriger la Commission. Rien à voir avec le train ? “Cela paraît être un détail, mais si cette mesure passe, cela signifie qu’une partie du trafic international va passer du rail vers la route parce qu’il y aura eu un gain de compétitivité pour les transporteurs routiers”, estime Jérémie Pélerin. D’autant que les dimensions des véhicules intéressent directement le transport ferroviaire, certains camions pouvant être embarqués sur des trains pour une partie du trajet.

Enfin, la Commission européenne compte libéraliser la vente des billets sur le continent. Un règlement entend faciliter l’accès à l’information, la réservation et le paiement des tickets en ligne pour les Européens. Les compagnies seraient ainsi obligées d’autoriser la vente de leurs billets nationaux sur d’autres plateformes que la leur.

Un texte qui concerne tous les modes de transport, mais qui touche en particulier le rail. Aujourd’hui, il est déjà possible de réserver un trajet en France sur le site de la Deutsche Bahn, la compagnie allemande, ou sur celui de Renfe, l’entreprise nationale espagnole. Mais l’offre reste inégale et pas toujours symétrique. La SNCF travaille par ailleurs avec des distributeurs privés. “Nous avons déjà des accords de distribution avec des plateformes, comme TrainLine, mais l’idée de la Commission est de multiplier les canaux de vente pour essayer d’attirer plus de voyageurs”, résume M. Pélerin.

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Au-delà des infrastructures nécessaires pour le rail, l’amélioration des services de billetterie est l’une des pistes pour encourager les voyages en train. L’ONG Transport & Environnement propose par exemple de supprimer la TVA sur les trajets internationaux. Des initiatives se multiplient d’ailleurs sur le continent pour faire baisser le prix des tickets. En Allemagne, le “Deutschlandticket” offre depuis mai un accès illimité aux bus, métros et trains locaux et régionaux pour 49 euros par mois. Une idée lancée après le succès d’un forfait à 9 euros à l’été 2022. Plusieurs pays comme l’Espagne ou l’Autriche proposent des offres similaires, même si ces abonnements n’engendrent pas forcément un report de la route vers le rail. En partie car cela peut simplement augmenter le volume du trafic en général, sans pour autant faire baisser celui de la voiture ou de l’avion..

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En Europe, l’agriculture biologique occupe 9,9 % des terres cultivées

Fri, 07/07/2023 - 16:32

En 2021, 15,9 millions d’hectares étaient cultivés biologiquement ou étaient en cours de conversion dans l’Union européenne, soit 9,9 % des terres agricoles, selon Eurostat. Un chiffre en augmentation de 6,5 millions par rapport à 2012 (9,5 millions d’hectares). Entre 2020 et 2021, la progression a été de plus de 1,2 million d’hectares.

Quel pays européen cultive la plus grande surface bio ?

En volume, c’est la France qui avait le plus de terres cultivées biologiquement en 2021 : 2,8 millions d’hectares. Elle est suivie de près par l’Espagne (2,6 millions), de l’Italie (2,2 millions) puis de l’Allemagne (1,6 million). Ensemble, celles-ci représentent 58 % des surfaces biologiques du continent.

En pourcentage, c’est l’Autriche (25,7 %) qui possédait la plus forte part de terres cultivées biologiquement. Elle est suivie par l’Estonie avec 23 % et par la Suède avec 20,2 %.

A l’opposé, Malte fait figure de mauvais élève : la part de culture biologique n’y atteint que 0,6 %. La Bulgarie (1,7 %), et l’Irlande (2 %) suivent l’archipel maltais.

La France est quant à elle légèrement en-dessous de la moyenne européenne avec environ 9,7 % de surfaces agricoles biologiques (contrairement aux autres Etats membres, les données pour la France sont des estimations d’Eurostat). Un écart que Paris est en train de combler puisque la surface dédiée à l’agriculture biologique en France a augmenté de 169 % entre 2012 et 2021.

Surfaces bio en Europe : 25 % en 2030 ?

En mai 2020, la Commission européenne a présenté la stratégie “De la ferme à la table” dans le but de promouvoir “un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement”. Cette feuille de route est actuellement déclinée à travers plusieurs textes législatifs.

L’exécutif européen souhaite notamment voir une augmentation importante des surfaces consacrées au bio dans l’Union européenne, avec un objectif de 25 % à l’horizon 2030.

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Categories: Union européenne

Quatre millions d’Ukrainiens réfugiés dans l’UE ont bénéficié du statut de protection temporaire

Fri, 07/07/2023 - 16:29
La grande majorité des bénéficiaires du statut de protection temporaire venus d’Ukraine sont des femmes et des enfants, selon Eurostat - Crédits : Oliver Boehmer / iStock

Près d’un an et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, quatre millions de personnes ont quitté le pays et obtenu le statut de protection temporaire dans les pays de l’Union européenne, selon Eurostat. Au 31 mai 2023, l’Allemagne en avait accueilli 1,1 million et la Pologne 991 000, soit environ la moitié d’entre eux.

Troisième pays d’accueil, la République tchèque (340 000) est également l’Etat qui compte le ratio le plus important de bénéficiaires du statut par rapport à sa population, avec 32,3 personnes réfugiées pour 1 000 habitants. Selon ce même indicateur, l’Estonie (26,4), la Pologne (26,3) et la Lituanie (23,1) sont les autres pays qui contribuent le plus à leur accueil. En moyenne dans l’Union européenne, les Etats membres comptent 9 bénéficiaires du statut de protection temporaire pour 1 000 habitants.

À LIRE AUSSILogement, éducation, emploi… la difficile adaptation des réfugiés ukrainiens dans leur pays d’accueil En blanc sur fond doré : nombre de bénéficiaires du statut de protection temporaire par Etat membre de l’UE au 31 mai 2023. La couleur du pays indique l’importance du ratio personnes réfugiées/population totale (ex : la Pologne compte plus de 20 bénéficiaires du statut de protection temporaire pour 1 000 habitants) - Crédits : Eurostat

Parmi les détenteurs du statut venus d’Ukraine, 98 % ont la nationalité ukrainienne, précise Eurostat. Près d’un sur deux est une femme (46,6 %) et un sur trois un enfant (34,6 %). Les hommes représentent 18,8 % du total.

Le statut de protection temporaire est un mécanisme créé en 2001 et activé pour la première fois le 3 mars 2023, quelques jours après le lancement de l’invasion russe en Ukraine. Distinct de celui de réfugié, il est valable un an et renouvelable jusqu’à trois ans. Ce statut donne à ses bénéficiaires le droit au séjour dans tout pays de l’UE ainsi qu’un accès au marché du travail, à des soins et à la scolarisation.

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Glyphosate : l’Autorité européenne de sécurité des aliments soutient un renouvellement de son autorisation

Fri, 07/07/2023 - 12:57
Le glyphosate est la deuxième substance active la plus utilisée en France - Crédits : MaYcal/iStock.

Nouveau rebondissement dans l’affaire du glyphosate”, lance Le Figaro. Dans un rapport publié jeudi 6 juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a donné un premier élément de réponse à la question suivante : le principe actif du célèbre Roundup de Monsanto-Bayer “continuera […] à être utilisé sur les cultures en Europe l’an prochain ?” [Le Parisien].

Le glyphosate “sert principalement à détruire les ‘mauvaises herbes’. Particulièrement efficace, il agit sur toutes les plantes, dans les vergers, les vignes et les espaces verts en ville”, rappelle Libération. Controversé, l’actif est “l’herbicide le plus utilisé au monde” [Libération] et s’est “érigé comme emblème des méfaits de l’agrochimie” pour ses effets néfastes sur la santé et l’environnement [Le Figaro].

Très attendue” [France Info], l’étude de l’EFSA “juge que le glyphosate n’est pas dangereux au point de devoir être interdit” [La Croix]. Plus précisément, les experts notent que le pesticide ne présente pas de “domaine critique de préoccupation” empêchant le renouvellement de son autorisation pour cinq ans [France Info].  

Si cette conclusion représente “une victoire pour le lobby de l’industrie des pesticides”, elle suscite en retour “l’indignation des défenseurs de l’environnement” [Politico]. Elle servira en effet “de base à l’Union européenne pour décider du renouvellement ou non de l’autorisation de l’herbicide” [Ouest-France]. Un choix qui devra être fait par la Commission européenne et les Etats membres d’ici au 15 décembre 2023, date à laquelle l’actuelle autorisation prend fin.

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Suspectée de favoriser certains cancers chez l’homme, la molécule “défraye la chronique depuis presque une décennie” [Libération]. Elle a été classée “cancérigène probable” en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), “l’agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui fait figure d’autorité de classification des agents cancérogènes” [Le Monde]. Des conclusions reprises en France par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en 2021.

Mais la question “divise les agences réglementaires et scientifiques” [Libération]. L’année dernière, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) considérait de son côté “que les preuves scientifiques disponibles ne permettaient pas de classer le glyphosate comme cancérogène”, ce que souligne l’EFSA dans son rapport [Le Parisien].

Le journaliste du Monde Stéphane Foucart rappelle que les différences d’avis entre agences réglementaires et institutions scientifiques “s’expliquent pour une grande part par la nature des données utilisées. Alors que les premières se basent prioritairement sur les études confidentielles que leur fournissent les firmes agrochimiques, les secondes se fondent sur la littérature scientifique publiée dans les revues savantes”.

Mercredi et jeudi, plusieurs dizaines d’ONG environnementales “ont appelé le gouvernement français à s’opposer” au renouvellement du glyphosate [La Tribune], déplorant “que le principe de précaution ne soit pas appliqué” [Le Figaro].

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Pour l’heure, “seules les grandes lignes des conclusions de l’EFSA ont été communiquées”, ajoute Le Monde. Le rapport complet de 180 000 pages ne sera rendu public que fin juillet, “après avoir été passé en revue par les firmes agrochimiques, qui peuvent légalement vérifier qu’aucune information confidentielle sur leurs produits n’y est divulguée” [Le Monde].

Si l’EFSA ne s’oppose donc pas au renouvellement de l’autorisation de l’herbicide, elle constate toutefois “ ‘un risque élevé [de toxicité] à long terme chez les mammifères’ pour la moitié des usages proposés du glyphosate” [France Info]. Mais “à la différence de certains risques pour la santé humaine, les risques environnementaux posés par les pesticides ne sont pas des critères stricts d’exclusion : leur gestion est laissée à l’appréciation du politique”, souligne Le Monde.

L’autorité européenne pointe également “des lacunes dans les données” recueillies [France Info], “que la Commission européenne et les États membres devront prendre en considération lors de la prochaine étape de la procédure de renouvellement de l’autorisation”. “L’insuffisance de données sur la toxicité d’un des composants présents dans la formule d’un pesticide à base de glyphosate soumis à l’évaluation” est notamment soulignée [Le Figaro].

L’agence ne donne pas non plus “d’avis finalisé” sur les risques liés à la consommation alimentaire, “en raison de données incomplètes sur la quantité de résidus de glyphosate dans les cultures en rotation telles que les carottes, la laitue et le blé”, rapporte La Voix du Nord. “Cependant, cela ne devrait pas conduire à un dépassement des niveaux de sécurité toxicologique” pour les humains, ajoute le quotidien régional.

Enfin, d’autres questions sont laissées en suspens, en particulier l’impact général sur la biodiversité : si les experts reconnaissent que les risques “sont complexes et dépendent de multiples facteurs”, l’EFSA estime que “dans l’ensemble, les informations disponibles ne permettent pas de tirer des conclusions définitives”, tout en notant “un manque de méthodologies harmonisées”, cite Le Figaro.

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10 chiffres sur le tourisme européen

Thu, 06/07/2023 - 19:03
Eurostat estime que 56 % de la population de l’UE âgée de 15 ans ou plus a fait du tourisme en 2021 - Crédits : Imgorthand/iStock 1- 50 % du tourisme mondial s’effectue dans l’Union européenne

En 2021, d’après l’Organisation mondiale du tourisme, l’UE a accueilli 50,3 % des visiteurs internationaux (qui ont quitté leur pays de résidence pour se rendre dans un autre pays afin de passer au minimum une nuit) dans des hébergements de type touristique et pour des raisons autres que professionnelles. Un chiffre qui inclut les touristes européens qui se rendent dans un autre pays européen.

2- 3,98 milliards

C’est le nombre total de nuitées touristiques des résidents de l’UE dans les pays de l’Union européenne en 2021. Mais si l’on regarde uniquement les nuitées des Européens dans un autre Etat membre que le leur, le chiffre tombe à 863 millions.

3- 56 % des Européens ont effectué au moins un voyage touristique au cours de l’année 2021

Près de 209 millions d’Européens (âgés de 15 ans ou plus) ont fait du tourisme en 2021. Cela représente une baisse de 14 % par rapport à 2019, avant la pandémie de Covid-19.

Les plus grands voyageurs sont les Néerlandais (81 %), les Français et les Suédois (78 %).

4- 4,9 : c’est la durée moyenne de nuits passées par voyage des Européens

Les voyages de courte durée (maximum 3 nuits) représentent la majorité de tous les séjours touristiques des Européens (58,8 %).

5- 12 % des nuitées passées par les Européens à l’étranger l’ont été en Espagne

Cela fait donc de l’Espagne la première destination touristique à l’étranger des Européens, suivie de près par l’Italie et la France.

À LIRE AUSSI[Carte] Vacances d’été : des durées très différentes selon les pays d’Europe 6- Plus de quatre voyages sur cinq des résidents de l’UE en 2021 l’ont été à l’intérieur de leur propre pays

En 2021, seuls la Belgique et le Luxembourg font exception. Ils ont comptabilisé plus de voyages vers l’étranger que dans leur pays.

7- Près de 3 Européens sur 10 n’ont pas les moyens de se payer une semaine de vacances

Voilà le constat de l’année 2022. C’est en Roumanie que la plus grosse part de la population ne peut pas se payer une semaine de vacances (62,5 %), suivie de la Grèce (48,8 %) et de la Bulgarie (43,8 %).

Source : Eurostat 8- 74,4 % de tous les déplacements touristiques se font par véhicule à moteur

Les véhicules à moteur, qu’ils soient privés ou loués étaient le principal moyen de transport, suivis par le train (11,9 %) et l’avion (7,7 %).

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Il s’agit des recettes liées au tourisme en France en 2022, battant un nouveau record et dépassant le niveau d’avant la pandémie.

10- 8,3 millions

C’est le nombre de Belges venant en France pour des raisons touristiques en 2021, ce qui les place à la première nationalité des étrangers voyageant dans l’Hexagone. En deuxième position se trouvent les Allemands, puis les Suisses et les Espagnols.

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Quand les musées européens se mettent au vert 

Thu, 06/07/2023 - 18:09
Au printemps 2023, la toile du Radôme de Pleumeur-Bodou (Côtes d’Armor) a été entièrement nettoyée avant d’être repeinte. Pour limiter l’impact de ce chantier sur l’environnement, la Cité des Télécoms a employé des produits non nocifs et retraité les eaux utilisées - Crédits : Cité des Télécoms de Pleumeur-Bodou

Créé en 1989 à Paris, le réseau Ecsite s’est donné pour mission de faciliter la coopération des centres et musées de science européens. Regroupant aujourd’hui plus de 300 membres sous l’égide du président français d’Universcience Bruno Maquart, il s’efforce de diffuser la culture scientifique auprès des citoyens. 

Mobilisés dans la lutte contre le changement climatique depuis plusieurs années, les membres du réseau Ecsite ont franchi un pas supplémentaire en novembre dernier avec leur “Engagement en matière d’urgence environnementale”. Lancée à Amsterdam, cette charte invite les musées et centres de sciences à limiter leurs émissions en ciblant non seulement leurs infrastructures, mais aussi les membres du personnel, le public, les partenariats ainsi que les expositions. Elle compte actuellement plus de quarante signataires. 

Du bilan aux actions

Plusieurs établissements ont commencé par réaliser un bilan carbone de leurs activités. Universcience, qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie à Paris, a ainsi réalisé que 90 % de ses émissions de CO2 provenaient de son public. La Cité des sciences a alors choisi de mettre en place un tarif réduit “mobilité durable” pour les visiteurs ayant fait leur trajet en vélo.

Depuis le mois d’avril, elle propose par ailleurs une nouvelle exposition permanente intitulée “Urgence climatique”. Celle-ci nous invite à anticiper les avenirs possibles de notre planète et à nous mobiliser pour atteindre un monde décarboné. Les événements liés à l’environnement foisonnent ailleurs : ainsi le Muséum de Toulouse ouvrira-t-il en novembre l’exposition “Sex appeal”, consacrée à la biodiversité et la reproduction animale.

À LIRE AUSSIJean Jouzel : “Ne jamais atteindre la neutralité carbone, c’est accepter l’idée que le climat se réchauffe indéfiniment”

Autre tendance : celle des “sciences participatives”, qui visent à inclure le public dans les actions de recherche et la diffusion de la culture scientifique. Depuis plus de dix ans, le Muséum national d’Histoire naturelle propose par exemple aux citoyens volontaires de recenser les espèces d’oiseaux présentes dans leur jardin. Une observation collective qui, à travers l’analyse des données récoltées, permet d’avoir un état précis et actualisé de l’avifaune.

Le recyclage des expositions fait lui aussi partie des initiatives encouragées par la charte. La Cité des Télécoms de Pleumeur-Bodou, dans les Côtes d’Armor, a ainsi inauguré un nouvel espace de 185 mètres carrés destiné aux enfants, entièrement conçu à partir de modules d’anciennes expositions, recyclés et reconfigurés. Même démarche à Toulouse, où l’exposition itinérante IMPACT exploite une ancienne exposition du British Museum de Londres, elle-même réalisée avec du bois qui avait servi à la Marine britannique. 

L’exposition IMPACT, au Muséum de Toulouse - Crédits : Muséum de Toulouse À LIRE AUSSINouveau record mondial de chaleur en juin, selon le programme européen d’observation Copernicus Personnel et prestataires 

Le personnel des établissements est lui aussi mis à contribution. A Universcience par exemple, plus aucun voyage professionnel entre deux destinations françaises n’est effectué en avion. Une règle qui s’applique également aux trajets internationaux si la destination peut être rejointe en moins de six heures par un autre moyen de transport. 

“Prendre le train plutôt que l’avion est parfois plus long et plus compliqué, mais c’est une action extrêmement concrète pour limiter notre impact individuel et collectif sur le changement climatique”, constate Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse qui a instauré une démarche similaire. 

La réduction de certaines activités et prestations peut quant à elle procurer des gains énergétiques et financiers. A la Cité des Télécoms, la pelouse du parc de 25 hectares n’est plus tondue que 7 fois par an, au lieu de 10 auparavant. “Cela représente 30 % de gasoil en moins chaque année et engendre une baisse des coûts appréciable en contexte d’inflation”, s’enthousiasme Aude Bosquet Barth, directrice de l’établissement depuis décembre 2021. 

Celle-ci entend d’ailleurs s’attaquer à d’autres sujets, comme la révision des normes de conservation du Radôme, ce ballon géant de 64 mètres de diamètre abritant une ancienne antenne de télécommunication satellitaire entre les Etats-Unis et l’Europe, unique au monde. 

Enfin, à l’approche des élections européennes de 2024, le réseau Ecsite compte poursuivre son plaidoyer en faveur de la culture scientifique et du développement de l’esprit critique. La lutte contre la désinformation, inévitable en période électorale, devrait notamment être au cœur de ses actions.

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Categories: Union européenne

Qu’est-ce que la Banque européenne d’investissement (BEI) ?

Thu, 06/07/2023 - 17:56
Le siège de la Banque européenne d’investissement se situe à Luxembourg - Crédits : Chris Mueller / iStock

Peu connue du grand public mais essentielle au fonctionnement de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI) en est le bras financier. Nombre de politiques européennes sont réalisées grâce à ses financements. Des sommes qui ne pèsent pas sur les citoyens de l’UE, la BEI faisant exclusivement appel aux marchés des capitaux pour lever des fonds.

Née en 1958 après la signature du traité de Rome, cette institution spécialisée se trouve ainsi au cœur des grands chantiers actuels de l’Europe, notamment la transition écologique. Ambitionnant de devenir la “banque européenne du climat”, la BEI consacre désormais plus de la moitié de ses investissements à la lutte contre le changement climatique et à l’atténuation de ses effets. Son siège se situe à Luxembourg.

À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Qui dirige la Banque européenne d’investissement ?

L’actuel président de la BEI est l’Allemand Werner Hoyer depuis le 1er janvier 2012. Reconduit dans ses fonctions pour un deuxième mandat de six ans en 2018.

Qui pour succéder à Werner Hoyer ?

L’allemand laissera sa place à son successeur le 1er janvier 2024. La vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique et de la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, est candidate au poste. La décision sera prise par les ministres des Finances des Vingt-Sept en octobre 2023.

Au-delà de son président, la gouvernance de la BEI dispose de trois instances de décision et d’une quatrième, chargée du contrôle :

  • Le Conseil des gouverneurs est l’organe suprême de décision de la BEI. Il est généralement composé des ministres des Finances des 27 Etats membres (actionnaires de la Banque). Il définit la politique générale de prêt de la Banque, approuve le bilan et le rapport annuel. Il autorise la Banque à financer des projets en dehors de l’Union et décide des augmentations de capital ;
  • Le Conseil d’administration est composé de 27 membres (un par Etat membre) et d’un représentant de la Commission européenne, ainsi que de 19 suppléants. Il a seul compétence pour prendre les décisions de prêt et d’emprunt ;
  • Le Comité de direction est composé du président de la Banque et de 8 vice-présidents, nommés par le Conseil des gouverneurs. Il est responsable de la gestion courante de la BEI et de l’exécution des décisions du Conseil des gouverneurs et du Conseil d’administration ;
  • Le Comité de vérification est composé de six personnalités reconnues internationalement pour leurs compétences dans les domaines du contrôle des comptes publics ou de l’audit financier. Il est chargé de préserver l’indépendance et l’intégrité des fonctions d’audit interne et de déterminer si les informations établies par le Conseil d’administration donnent une image fidèle de la situation financière de la BEI. Le Comité de vérification est directement responsable devant le Conseil des gouverneurs.
Comment la BEI fonctionne-t-elle ?

La BEI se procure ses ressources en empruntant sur les marchés de capitaux. Elle les prête ensuite à des conditions avantageuses, en termes de taux et de durée notamment. Elle agit en tant que source complémentaire de financement : elle prend en charge jusqu’à 50% du coût du projet financé. Par son mode de financement, la BEI ne pèse pas sur le contribuable, celle-ci ne prélevant jamais de fonds sur le budget européen.

Depuis l’an 2000, la BEI constitue, avec le Fonds européen d’investissement (FEI) dont elle est l’actionnaire majoritaire, le “Groupe BEI”. Le FEI est la filiale de la BEI spécialisée dans l’amélioration de l’environnement financier des PME (petites et moyennes entreprises) par l’apport de fonds propres, de garanties ou la mise en place de structures régionales de capital-investissement. L’action du FEI s’exerce en étroite relation avec des fonds d’investissement établis dans les pays membres ou candidats à l’adhésion à l’Union européenne.

Les prêts, prises de participation ou garanties sont attribués sans but lucratif : la BEI et le FEI ne font pas de bénéfices lorsqu’ils les accordent.

La BEI accorde des prêts, financements et garanties dans les pays membres, mais également dans les pays tiers partenaires de l’Union européenne (voir plus bas “Quelles sont les zones d’intervention de la BEI ?”).

Les statuts (règles de fonctionnement) de la BEI font l’objet d’un protocole annexé au Traité de Rome. Depuis le traité de Lisbonne (2007), ces statuts peuvent être modifiés selon une procédure législative spéciale. Le Conseil de l’UE doit alors statuer à l’unanimité.

Le Conseil des gouverneurs de la Banque peut en outre, par vote à l’unanimité, créer des filiales du Groupe ou autres entités dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

Les prêts accordés par la Banque européenne d’investissement constituent la majeure partie de son activité (90 % du total des engagements financiers de la BEI). En dehors des prêts, le Groupe BEI s’est également spécialisé dans les instruments de garantie, le capital-risque et l’assistance technique. Deux grands types de prêt caractérisent les activités de la BEI :

  • Prêts à l’appui de projets : ces prêts concernent les grands projets individuels dont le coût d’investissement total excède 25 millions d’euros. La BEI finance généralement un tiers du coût mais son soutien peut atteindre le cap des 50 %. Les taux peuvent être fixes, variables ou révisables.
  • Prêts avec intermédiaire bancaire (ou lignes de crédit) : ils s’adressent indirectement aux PME ou aux petites collectivités locales par l’intermédiaire de banques ou d’institutions financières. Ces dernières procèdent à l’analyse des projets, dont le coût est inférieur à 25 millions d’euros.
Quelles sont les zones d’intervention de la BEI ?

Si la Banque européenne d’investissement réalise 80 à 90 % de ses activités sur l’UE, celle-ci opère également en dehors de ses frontières. Des opérations gérés par BEI Monde, une branche de la Banque créée en janvier 2022 spécifiquement chargée de ses projets hors UE. Ce sont les Etats membres, également actionnaires de la BEI, qui lui donnent des mandats d’intervention dans certaines zones géographiques. Ces mandats reflètent donc les priorités politiques de l’Union.

À LIRE AUSSIAmbroise Fayolle : “Les projets que la BEI finance hors d’Europe défendent les valeurs de l’UE”

Nombre de projets de la BEI en dehors des Vingt-Sept se situent ainsi dans les pays candidats à l’UE et dans son voisinage, notamment en Ukraine ou dans les Balkans. Plus de la moitié des activités de BEI Monde sont par ailleurs réalisées en Afrique, où un vaste plan d’investissement de 150 milliards d’euros a été initié en février 2022. Celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’initiative Global Gateway de l’UE, qui prévoit de mobiliser 300 milliards d’euros d’investissement pour les pays en développement à l’échelle mondiale d’ici à 2030. Axé en grande partie sur les infrastructures, celui-ci a notamment vocation à contrer le projet chinois de nouvelle route de la soie.

Quelles sont les priorités actuelles de la BEI ?

Appelée à financer les politiques européennes, la BEI s’aligne sur les priorités de l’UE. Cette dernière a fait de la lutte contre le changement climatique un axe central de son action, à travers son Pacte vert, qui vise la neutralité climatique à l’horizon 2050.

En novembre 2020, ambitionnant de devenir la “banque européenne du climat”, la BEI publie une feuille de route pour la période 2021-2025. Un document dans lequel elle souhaite “accroître son niveau de soutien à l’action en faveur du climat et de la durabilité environnementale pour dépasser 50 % de son activité de prêt globale d’ici 2025 et au-delà”. Cette cible a été dépassée en 2022 par la Banque, avec 54 % de l’ensemble de ses activités répondant à cette exigence. Le taux atteint même 70 % en France à la même période.

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De manière générale, ne cherchant pas à réaliser des bénéfices comme les banques commerciales et étant donc moins averse au risque, la BEI cherche à promouvoir les investissements de long terme, autre grande priorité européenne. Que ce soit en Europe, avec notamment le programme InvestEU, dont elle assure la mise en œuvre et dont l’objectif est de mobiliser plus de 370 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2027 (celui-ci a succédé au plan Juncker, qui avait déjà permis d’atteindre près de 550 milliards d’euros entre 2015 et 2020).

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Ou dans le reste du monde, avec en particulier les initiatives déployées dans le cadre de Global Gateway. Les initiatives de la BEI pour soutenir la transition écologique dans les pays en développement gagnent par ailleurs en importance. Fin juin 2023, lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, la BEI a notamment annoncé des prêts qui pourront être suspendus en cas de catastrophe naturelle. Ou encore des prêts sur 30 ans dans les pays les plus affectés par le changement climatique, afin d’accroître leur marge de manœuvre financière face au phénomène.

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Guerre en Ukraine : quels sont les montants des aides de l’Union européenne depuis 2022 ?

Thu, 06/07/2023 - 15:02

Principale source de soutien à l’Ukraine avec les Etats-Unis, l’Union européenne intervient à la fois sur les plans financier, humanitaire et militaire. Au total, plus de 77 milliards d’euros d’aides ont été fournis à l’Ukraine à compter de 2022 par l’UE elle-même ainsi que l’ensemble de ses 27 Etats membres, selon le Conseil européen.

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Au cours de l’année 2022, 7,2 milliards d’euros d’assistance macrofinancière, sous forme de prêts et de subventions, ont été fournis à Kiev. Une aide destinée à maintenir au mieux la stabilité de l’Ukraine, malgré le conflit qu’elle subit sur l’ensemble de son territoire.

Pour l’année 2023, une aide bien plus conséquente encore a été décidée par les Vingt-Sept : 18 milliards d’euros. A l’instar des sommes perçues en 2022, celle-ci a vocation à limiter les conséquences de la guerre sur l’économie ukrainienne et à répondre aux besoins à court terme, comme la réparation des infrastructures énergétiques régulièrement visées par l’armée russe.

Ces 18 milliards d’euros doivent également donner la possibilité au pays de se projeter. En apportant un financement initial à la reconstruction après-guerre ou encore en appuyant la perspective européenne de Kiev, l’Ukraine ayant été reconnue candidate à l’UE en juin 2022.

Destinée à la période 2024-2027, une facilité de 50 milliards d’euros a été proposée par la Commission européenne le 20 juin dernier. Un instrument qui serait constitué, s’il était accepté par les Etats membres de l’UE et les eurodéputés, de 33 milliards d’euros de prêts et de 17 milliards d’euros de dons pour l’Ukraine. Le but est aussi de soutenir la résilience de son économie et de financer la reconstruction mais aussi la modernisation du pays, toujours dans le cadre de sa candidature à l’intégration européenne.

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Conjointement à ces aides macrofinancières, la Banque européenne d’investissement (BEI) renforce ce soutien à l’économie ukrainienne via 2,4 milliards d’euros de prêts garantis par l’UE. S’ajoutent aussi d’autres sommes abondées par l’Union, parfois plus ciblées. Depuis 2022, 1,8 milliard d’euros d’appui budgétaire au gouvernement ukrainien et à des projets en Ukraine ont notamment été débloqués.

Aide humanitaire

L’UE s’est aussi investie en matière d’assistance aux réfugiés. Elle a ainsi consacré 733 millions d’euros pour leur venir en aide en Ukraine ainsi que dans les Etats frontaliers, en Moldavie en particulier. Cette somme a permis de leur fournir en urgence des denrées alimentaires, des abris, des soins ou encore un accès à l’éducation. Avec les montants directement mobilisés par les Vingt-Sept, l’aide en la matière atteint 2,2 milliards d’euros.

Un soutien mis en œuvre parallèlement à l’activation du mécanisme de protection temporaire, une première depuis sa création en 2001. Selon l’ONU, celui-ci a donné à plus de 4,8 millions de personnes le droit de séjourner et de travailler dans l’UE, tout en leur garantissant un droit au logement, aux soins et à l’éducation.

En Ukraine et dans les pays voisins, l’Union a également apporté une aide via son mécanisme de protection civile. A ce titre, 670 millions d’euros ont été déboursés afin de donner aux Ukrainiens du matériel médical, des groupes électrogènes ou bien des moyens de lutte contre les incendies.

Enfin, l’UE a décidé de faciliter l’allocation d’une partie des fonds de la politique de cohésion (ou politique régionale) à des projets venant en aide aux réfugiés ukrainiens sur son territoire. Ont ainsi été identifiés 17 milliards d’euros permettant de financer, à 100 % par l’Union, des actions de soutien. Ces dernières concernent notamment le logement, la santé ou encore l’éducation.

Aide militaire

Dans le cadre de la guerre en Ukraine, l’UE a, pour la première fois de son histoire, financé l’envoi d’armes à un pays en guerre. Une mesure qui lui était juridiquement impossible avant qu’elle se dote en mars 2021 de la Facilité européenne pour la paix, mécanisme de financement des actions opérationnelles de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) en matière de défense.

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Dès le 27 février 2022, soit trois jours seulement après l’invasion russe, l’Union a décidé de financer l’envoi d’armes létales, de matériel de protection et de carburant à hauteur de 500 millions d’euros. Une contribution plusieurs fois rehaussée et qui atteint maintenant 5,6 milliards d’euros. Concrètement, ce sont les Etats membres qui puisent des armes dans leurs stocks militaires et l’UE leur rembourse ensuite la valeur de leurs envois.

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Les Etats membres consacrent par ailleurs près de 10 milliards d’euros à ces livraisons d’armes sur leurs fonds propres, selon la Commission européenne.

L’UE aide également l’armée ukrainienne par le biais d’une mission de formation militaire. Lancée en novembre dernier, celle-ci a pour objectif de former au moins 30 000 soldats ukrainiens sur le territoire de l’Union. Fin juin, 24 000 militaires avaient déjà été formés.

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Nouveau record mondial de chaleur en juin, selon le programme européen d’observation Copernicus

Thu, 06/07/2023 - 13:00
Anomalies de la température de l’air en surface, en juin 2023, par rapport à la moyenne au mois de juin de 1991 à 2020 - Crédits : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

En juin 2019, la chaleur de l’air était de 2°C supérieure à la normale en Europe. Les températures mondiales, elles, atteignaient des records.

Ceux-ci sont désormais battus, et de loin : le mois de juin 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, dépassant la moyenne 1991-2020 de 0,53°C. Tel est le constat de Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, dans son dernier bulletin climatique. 

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Le mois dernier, plusieurs parties du globe ont connu de graves incendies favorisés par la sécheresse : c’est le cas de l’Amérique du Nord, la Russie, la Corne de l’Afrique et l’Afrique australe, l’Amérique du Sud et certaines régions d’Australie.

Des températures record ont été particulièrement constatées dans le nord-ouest de l’Europe (Islande, Royaume-Uni, Scandinavie, Benelux, nord de la France et de l’Allemagne). Par ailleurs, le temps a été plus humide que la moyenne au sud du continent, le Kosovo et la Roumanie ayant même dû faire face à des inondations.

La surface des mers et océans n’a elle aussi jamais été aussi chaude pour un mois de juin, une tendance déjà constatée en mai. En cause : le retour du courant chaud El Niño et des températures exceptionnellement élevées dans l’océan Atlantique Nord, de l’équateur à l’Arctique. Des vagues de chaleur marine extrêmes ont notamment été observées autour de l’Irlande, du Royaume-Uni et dans la mer Baltique.

En juin 2023, la température de la surface de l’océan Atlantique nord a été plus élevée de 1,36°C par rapport à la moyenne des mois de juin précédents - Crédits : Copernicus Climate Change Service/ECMWF

Dans ses bulletins climatiques mensuels, le Service Copernicus sur le changement climatique (C3S) rend compte des changements de la température de l’air à la surface du globe, de la couverture de glace de mer et de l’hydrologie. Des résultats fondés sur des milliards de mesures provenant de satellites, navires, avions et stations météorologiques du monde entier.

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Guerre en Ukraine : un bureau d’enquête sur les crimes russes inauguré à La Haye

Mon, 03/07/2023 - 18:11
Le centre est accueilli dans les locaux de l’agence européenne Eurojust, aux Pays-Bas - Crédits : Marzia Cosenza / Commission européenne

Un nouveau centre judiciaire a ouvert ce lundi à La Haye, aux Pays-Bas. Il est destiné à soutenir les enquêtes nationales sur les exactions russes en territoire ukrainien depuis le début de la guerre. Ce “Centre international chargé des poursuites pour le crime d’agression contre l’Ukraine” (ICPA) est composé de procureurs de plusieurs Etats.

L’ICPA est un pôle intégré à Eurojust, l’agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale. Les enquêteurs pourront par exemple stocker les preuves de manière sécurisée, dans la base de données d’Eurojust.

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La Commission européenne avait proposé plusieurs solutions afin de juger les agissements des Russes chez leur voisin, comme la mise en place d’une cour internationale exceptionnelle indépendante, fondée sur un traité multilatéral. Les éléments de preuve recueillis par le centre pourraient être utilisés pour des procès, y compris si un tribunal international spécial venait à être créé.

Nous mettrons tout en œuvre pour que Vladimir Poutine et ses hommes de main répondent de leurs actes”, a prévenu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La cheffe de l’exécutif européen avait annoncé la création de ce centre d’enquête lors du sommet UE‑Ukraine de février dernier.

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Conseil de l’Union européenne : une Espagne à l’avenir politique incertain prend la présidence

Mon, 03/07/2023 - 12:59
Le chef du gouvernement Pedro Sánchez a présenté les priorités de la présidence espagnole le 15 juin dernier - Crédits : Fernando Calvo / Flickr Présidence espagnole du Conseil de l’UE CC BY-NC-ND 2.0

En zone de turbulences” [Público], “en ébullition électorale” [Les Echos], “en sursis” [Le Monde]… C’est une Espagne dirigée par un Pedro Sánchez à l’avenir politique incertain qui assume la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, depuis samedi 1er juillet jusqu’à la fin de l’année. “Au pouvoir depuis 2018, le leader socialiste de 51 ans a préféré dissoudre le Parlement espagnol après la déroute de son parti aux élections locales le 28 mai”, rappelle Le Monde.

Un scrutin législatif anticipé aura ainsi lieu le 23 juillet, avec le risque pour l’actuel Premier ministre “de céder sa place en Espagne à une coalition entre la droite et l’­extrême droite”, souligne le quotidien du soir. M. Sánchez a toutefois exprimé, en parallèle de sa visite à Kiev le 1er juillet, “son ‘ambition’ que cette présidence laisse sa marque” [La Vanguardia].

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Les élections législatives du 23 juillet n’en demeurent pas moins “le gros point d’interrogation de cette présidence” [Les Echos]. Un point sur lequel le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares se veut rassurant : “les faits montrent qu’il est possible de réussir une présidence et de tenir des cycles électoraux”, cite Euractiv. La situation s’est produite en France en 2022, et “ce sera le cas de la Belgique au premier semestre 2024″ [Les Echos].

Concernant l’Espagne cependant, non seulement ces élections “n’étaient pas initialement prévues à ce moment-là (mais en fin d’année), mais elles pourraient bien porter au pouvoir le parti populaire (PP, conservateur)”, poursuit le quotidien économique. Surtout, “il n’y a pas eu de canal de communication stable entre le parti socialiste et le parti populaire pour discuter de cette étape importante”, explique El Mundo. Autre facteur à prendre en compte : “si le PP s’allie au parti d’extrême droite Vox, cela créera un grand émoi dans toute l’Union” [Les Echos], après les succès électoraux de ce courant politique en Italie, en Finlande et en Suède ces derniers mois.

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Si d’aventure une nouvelle équipe dirigeante arrivait, ses possibilités pour modifier le calendrier de la présidence espagnole seraient très limitées puisque le devoir du pays qui assume ce rôle est de s’exprimer au nom des 27 pays membres”, tempère RFI. La présidence du Conseil a en effet pour rôle premier de faciliter les compromis entre les Etats de l’UE.

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Tandis que la législature européenne 2019-2024 approche de son terme, l’agenda est très chargé : il y a un peu moins de 200 textes dans le tuyau législatif, à des degrés divers d’avancement, et d’autres vont arriver prochainement, la pression est immense”, résume un diplomate européen dans Les Echos.

Priorités

Les priorités de la présidence espagnole sont clairement alignées sur les défis actuels de l’UE et sont marquées par les caractéristiques du gouvernement de coalition” PSOE-Podemos, écrit La Vanguardia.

La réindustrialisation, la transition écologique et la justice sociale”, figurent parmi les axes prioritaires de la stratégie de Madrid pour l’UE présentée le 15 juin dernier, rapporte la RTVE [Courrier international]. Elle fera également en sorte que l’Europe “construise de nouvelles alliances avec des pays d’autres régions”, notamment ceux d’Amérique latine. “Un sommet UE-Celac (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes) est prévu en ce sens les 17 et 18 juillet à Bruxelles”, note le site du groupe audiovisuel public espagnol.

L’Espagne milite par ailleurs pour la ratification de l’accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), à laquelle certains Etats membres dont la France sont opposés à l’heure actuelle. “Là-dessus, le parti populaire espagnol partage la même position que la gauche au pouvoir dans le pays. En cas d’alternance après les élections générales du 23 juillet, la position espagnole ne changera donc pas sur ce point”, lit-on sur le site de RFI, qui reprend l’analyse de José Antonio Sanahuja, conseiller du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

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Fête du cinéma : 10 films européens à l’affiche

Fri, 30/06/2023 - 18:51

La fête du cinéma est de retour ! Comme chaque année, pendant trois jours (du 2 au 5 juillet 2023) toutes les séances seront au tarif unique de 5 euros. Une majoration peut avoir lieu si vous assistez à une séance spéciale (en 3D ou IMAX par exemple).

Si les spectateurs pourront voir des documentaires, des thrillers ou des films d’animation, notre sélection se concentre sur 10 films réalisés par des Européens. 

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Tirée d’une histoire vraie, l’intrigue se déroule en 1986 dans un Berlin divisé entre Est et Ouest. Divisés, Anna et Philipp le deviendront également, alors qu’il viennent tout juste de se rencontrer lors d’une visite d’une paroisse allemande à Berlin-Est. Très amoureux, les deux Allemands poursuivent leur relation par correspondance, jusqu’à ce que l’idée de retrouvailles par delà le mur deviennent une obsession…

ESPAGNE. A contretemps, de Juan Diego Botto

Une plongée en apnée dans l’univers de ceux qui combattent”, résume L’Obs. En salle à partir du 5 juillet 2023, A Contretemps est un thriller haletant mettant en lumière Rafa, un avocat qui n’a qu’une journée pour retrouver la mère d’une petite fille laissée seule dans un logement insalubre à Madrid. Dans sa mission pour éviter qu’elle ne soit placée en foyer, il rencontre Azucena, une femme victime d’injustice et menacée d’expulsion. Au fil du récit, la capitale espagnole devient le lieu de rendez-vous des luttes et des colères citoyennes espagnoles. 

Le film a été nommé au 79e Festival International du Film de Venise 2022 et au Festival de San Sebastian Perlak, ainsi qu’à la 37e édition des Goya, à Séville. 

ITALIE. Vers un avenir Radieux, de Nanni Moretti

Cette comédie raconte l’histoire de Giovanni, un réalisateur italien désabusé face aux mutations politiques de son pays, l’arrivée des plateformes de streaming qui bouleversent le cinéma, son producteur français au bord de la faillite et son couple en crise. Un ‘film dans le film’ dans lequel “Nanni Moretti s’autoparodie délicieusement”, écrit 20 Minutes.

À LIRE AUSSICinéma : qu’est-ce que le prix Lux ? ITALIE. Dernière nuit à Milan, d’Andrea Di Stefano

Alors que Franco Amore s’apprête à vivre sa dernière nuit de service en tant que policier, celle-ci s’avère plus longue et plus éprouvante que prévu. “Autour d’un comédien charismatique, Andrea Di Stefano concocte un bon petit polar dans les décors d’une Milan superbe et inquiétante” [Les Echos].

ITALIE. Giulia, de Ciro de Caro

Sélectionné il y a deux ans à la Mostra de Venise, le long-métrage du réalisateur italien Ciro de Caro est arrivé dans les salles françaises le 14 juin dernier. Il met en scène Giulia, jeune femme précaire vacillant “entre son besoin de liberté et ses désirs illusoires qui la mènent vers de nouvelles rencontres improbables et inattendues” [Allociné].

FINLANDE. Sisu : de l’or et du sang, de Jalmari Helander

Déconseillé aux moins de 12 ans

Le réalisateur Jalmari Helander revient avec un film d’action tourné entièrement en Laponie. Sorte de “Rambo finlandais”, le film met en scène un ancien soldat qui découvre un gisement d’or et devra affronter ses ennemis dans un environnement hostile pour sauver son précieux butin.

FRANCE, BELGIQUE, MADAGASCAR. L’île rouge, de Robin Campillo

Le réalisateur de “120 battements par minute” livre un long-métrage inspiré de son enfance sur une base militaire française à Madagascar, avec en toile de fond la difficile émancipation de l’île. “Le film de Robin Campillo est à la fois une recherche poétique du temps perdu et un cliché cruel de l’idiotie coloniale” [L’Obs].

FRANCE, ESPAGNE, DANEMARK. Polaris, d’Ainara Vera

Ce documentaire signé par la réalisatrice espagnole Ainara Vera relate l’histoire d’Hayat, capitaine de bateau dans l’Arctique. Lorsque sa sœur Leila, restée en France, donne naissance à une fille, les deux femmes entament une introspection sur le lourd passé familial qu’elles partagent, et la manière dont chacune cherche à changer le cours de son destin. Le long-métrage a été présenté par L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) au Festival de Cannes 2022.

PAYS-BAS. Dernière séance à Bucarest, de Ludi Boeken

Inspiré d’une histoire vraie, le film du Néerlandais Ludi Boeken s’articule autour du personnage d’Eliahu B., et de son désir de revanche et de justice. Jeune soldat israélien d’origine juive roumaine, il est jugé par la Cour Martiale israélienne pour désertion pendant 846 jours. Il découvre que l’assassin de son père a fui après la guerre dans la Légion étrangère française. Eliahu B. part à la recherche de l’assassin.

REPUBLIQUE TCHEQUE. Il Boemo, de Petr Vaclav

Sur grand écran depuis le 21 juin, Il Boemo retrace la vie d’un musicien et compositeur oublié : Josef Myslivecek, surnommé “Il Boemo”. Dans une Venise libertine du XVIIIe siècle, le prodige ne parvient pas à acquérir la reconnaissance souhaitée, et est prêt à tout pour y parvenir. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet de toucher son rêve du bout des doigts, mais jusqu’où ira-t-il ? 

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Conseil européen : les Vingt-Sept veulent “réduire les risques” avec la Chine

Fri, 30/06/2023 - 18:34
Les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Conseil européen Charles Michel entourant le Premier ministre suédois Ulf Kirstersson, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil, à Bruxelles le 30 juin 2023 - Crédits : Conseil européen

A la fois un partenaire, un concurrent et un rival systémique”. Dans les conclusions du Conseil européen ce vendredi 30 juin, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept résument parfaitement la position ambivalente de l’Union européenne à l’égard de la Chine. Après des débats compliqués sur la migration la veille, les dirigeants des Etats membres ont toutefois eu moins de mal à s’entendre pour définir la nature de leur relation avec Pékin.

Trouver le bon équilibre

Dans le document final, l’expression “réduire les risques” résume la volonté des Européens. “L’Union européenne continuera de réduire ses dépendances et vulnérabilités, y compris dans ses chaînes d’approvisionnement, réduira les risques et se diversifiera si nécessaire et approprié”, peut-on ainsi y lire. La dépendance des chaînes d’approvisionnement européennes à l’égard de la Chine est une préoccupation des pays de l’UE depuis de nombreux mois, qu’il s’agisse des matières premières critiques, des batteries pour les véhicules électriques ou encore des semi-conducteurs.

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L’Union européenne n’entend pas couper les ponts avec Pékin pour autant. “Nous voulons garder des lignes de communication ouvertes avec la Chine sur les questions pour lesquelles nous sommes d’accord”, a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet.

Sur le plan diplomatique, les dirigeants européens appellent notamment Pékin “à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à sa guerre d’agression et retire immédiatement […] ses troupes d’Ukraine”. Tout en exprimant “leurs inquiétudes concernant les tensions grandissantes dans le détroit de Taïwan”. Concernant l’île, le Conseil européen “s’oppose à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition”.

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La veille, les discussions ont été moins consensuelles en matière d’immigration. Les débats se sont poursuivis tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Notamment en raison du refus du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et de son homologue hongrois Viktor Orbán de signer les conclusions du sommet à propos du Pacte européen sur la migration et l’asile. Lors d’un vote des ministres de l’Intérieur le 8 juin dernier, Budapest et Varsovie avaient été mises en minorité sur ce texte, qui prévoit notamment un nouveau système de répartition des migrants entre Etats membres. Si la législation peut être adoptée à la majorité qualifiée, les deux dirigeants réclament un accord à l’unanimité.

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Plus tôt lors du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient échangé au sujet du dossier ukrainien. “L’Union européenne continuera de fournir un soutien financier, économique, humanitaire, militaire et diplomatique fort à l’Ukraine et à sa population aussi longtemps qu’il le faudra”, indiquent les conclusions. Parmi les points évoqués, les avoirs de personnalités russes gelés dans l’UE. Un consensus semble émerger parmi les dirigeants pour qu’ils servent à financer la reconstruction de l’Ukraine.

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Conseil européen : Hongrie et Pologne bloquent un accord sur la réforme de l’asile

Fri, 30/06/2023 - 12:57
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est farouchement opposé au système de solidarité obligatoire entre Etats membres dans la prise en charge des demandeurs d’asile - Crédits : Conseil européen

Le rendez-vous s’annonçait “largement consensuel” [Euractiv] : réunis depuis hier à Bruxelles, les dirigeants des Etats de l’Union européenne ont concentré leurs discussions sur “l’aide à l’Ukraine et des ‘engagements de sécurité’ fournis à Kiev, à défaut d’une adhésion rapide à l’UE ou à l’Otan”, indique RFI. Ils prévoyaient ensuite “de se concentrer sur les questions économiques et les relations avec la Chine [Politico].

C’est toutefois un “autre dossier” qui est venu perturber les débats [RFI]. Tard dans la nuit, et alors qu’ “il ne restait plus qu’à se mettre d’accord sur une déclaration finale” [Politico], le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et son homologue hongrois Viktor Orbán ont remis le sujet de l’asile sur la table.

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Les deux hommes ont ainsi “refusé catégoriquement d’aller de l’avant sur la déclaration finale du sommet tant que leurs préoccupations n’étaient pas prises en compte” au sujet de “la relocalisation des migrants sur le continent” [Politico]. L’un des principaux volets du Pacte européen sur la migration et l’asile prévoit en effet de répartir des demandeurs d’asile dans l’ensemble des pays de l’UE. Tout gouvernement pourra s’opposer à cette relocalisation dans son pays, “mais à condition de contribuer à un fonds européen (à raison de 22 000 euros par réfugié refusé) ou d’aider les pays frontaliers par d’autres moyens (bateaux, avions, traducteurs…)”, précise Le Point.

Lors du vote des ministres de l’Intérieur le 8 juin, Budapest et Varsovie avaient “été mis[es] en minorité” sur ce texte [Le Point]. Les questions d’asile et de migration n’ont en effet besoin que d’une majorité qualifiée d’Etats membres pour être approuvées. “Ce qui signifie que 55 % des Etats membres, représentant au moins 65 % de la population de l’UE, ont voté en [sa] faveur”, précise Euractiv.

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Or c’est “ce vote à la majorité qualifiée” qui a été contesté hier par les deux capitales, lesquelles réclament “que le texte soit validé à l’unanimité” [RFI]. Parmi leurs revendications : le choix pour chaque pays “des migrants ‘qu’il accepte sur son territoire’ ” [Politico], le financement par l’UE de murs aux frontières et la “limit[ation] des prestations sociales pour les personnes extracommunautaires” [Le Point].

Malgré cette “tentative désespérée de freiner un train en marche” [Le Point], “l’immense majorité des décideurs européens” juge qu’il n’est “pas question de remettre en cause les décisions déjà prises au Conseil” [Le Point]. “Les dirigeants se sont [donc] séparés sans qu’une solution ne soit trouvée”, résume RFI. “On espère que la nuit porte conseil”, a conclu le Premier ministre belge en quittant la réunion [Euronews].

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Pour aujourd’hui, l’Ukraine est de nouveau à l’ordre du jour. La veille, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient “martelé [..] que leur soutien à Kiev s’inscri[vait] dans la durée” [Le Monde]. Ils devraient poursuivre sur les “garanties de sécurité” offertes à l’Ukraine, “même lorsque la guerre sera terminée” [L’Opinion]. “Dans le langage des diplomates, engagement n’est ni garantie, ni promesse, ni assurance”, nuance toutefois le média.

Les dirigeants devraient par ailleurs “inviter l’Union européenne à poursuivre le travail entamé sur [le] sujet des avoirs gelés” d’oligarques russes [La Libre]. Si les Vingt-Sept restent prudents face aux difficultés juridiques d’un tel projet, un consensus semble toutefois émerger “sur le principe d’utiliser les profits exceptionnels générés au départ des actifs financiers russes gelés pour reconstruire l’Ukraine”, poursuit le journal belge. Des profits qui “représenteraient quelques 3 à 4 milliards d’euros par an” [La Libre].

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Enfin, “l’épineux budget européen [n’est] pas à l’ordre du jour… mais dans toutes les discussions”, titre Le Parisien ce matin. Dans les faits, le sujet est “à l’intersection de tous les sujets brûlants abordés : du soutien à l’Ukraine, à la migration, en passant par la compétitivité industrielle, et la dépendance envers la Chine…” [Le Parisien].

Car la Commission européenne a proposé, mardi 20 juin, d’augmenter les recettes budgétaires de l’UE de 66 milliards d’euros sur la période 2024-2027. Cette enveloppe serait financée par les Etats membres, à condition toutefois qu’ils l’adoptent à l’unanimité. Or un tel vote “tient à ce stade du mirage”, conclut le quotidien.

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