A l'occasion de la commémoration de la fête nationale du 11 décembre 2020, le Grand Chancelier des Ordres Burkinabè invite les récipiendaires de l'Ordre de l'Etalon et de l'Ordre du Mérite Burkinabè des Institutions et Ministères qui doivent être décorés à Ouagadougou à se présenter impérativement le Samedi 05 Décembre 2020 à 14 heures au Palais Présidentiel sis à Kossyam (Ouaga 2000) pour la cérémonie de décoration.
Les récipiendaires à titre posthume sont représentés par un parent.
En outre, les récipiendaires sont invités le mercredi 02 décembre 2020 à 7 h 30 mn pour une séance de répétition au même lieu.
Présidence du Faso (ATCR)
Le Grand Chancelier des Ordres
Burkinabè
Colonel André Roch COMPAORE
Grand-Croix de l'Ordre National
Ce mercredi 25 novembre 2020, les résultats des scrutins présidentiel et législatifs sont toujours attendus avec impatience. Aux quartiers généraux (QG) des partis politiques de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) et du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), la ferveur de l'attente des résultats n'est plus comme au lendemain des élections. Ils se sont vidés de leurs mondes, en attendant le verdict officiel.
Au siège national de campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), dans la journée de ce 25 novembre, quelques jeunes sont à pied d'œuvre pour débarrasser les lieux des sachets plastiques et autres déchets polluants. Il s'agit aussi de rassembler les sièges assis en vue de leur remplacement par d'autres.
En cas de victoire de leur candidat, il y aura un rassemblement, comme cela a été le cas le lendemain des élections où les résultats étaient attendus, conformément aux promesses de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Yacouba Traoré, directeur de communication du parti, explique que c'est dans l'espoir d'une proclamation des résultats de la présidentielle que les militants s'étaient attroupés au siège de campagne du parti le 23 novembre 2020.
Certes, les tendances des résultats partiels donnent l'avantage au candidat du MPP, mais les militants disent rester sereins jusqu'à la compilation complète des résultats par la CENI. Quoi qu'il en soit, affirme Yacouba Traoré, le parti se soumet au verdict des urnes, et est prêt à repartir à la conquête de l'électorat dans le cas d'un second tour.
À l'Union pour le progrès et le changement (UPC), c'est à peine une dizaine de militants qui veillent au grin. Ils informent que les responsables du parti sont en concertation. En rappel, la presse avait été alertée d'une probable manifestation des partis signataires de l'accord politique de Ouagadougou, pour ce mercredi 25 novembre.
À la dernière minute, la manifestation a été annulée. Les raisons de l'annulation ne sont pas explicites pour l'instant. Il faut aussi signaler l'absence des commissaires CENI issus de l'opposition, aux compilations des résultats du 24 novembre. Aux dernières nouvelles, ceux-ci ont décidé de regagner les rangs ce mercredi 25 novembre 2020, et les résultats sont attendus de part et d'autre des différents camps en compétition. Un recours sera-t-il introduit par l'opposition ou pas ? L'avenir nous le dira.
Les angoisses ne sont pas que du côté de la présidentielle. Qui de l'opposition ou du parti au pouvoir aura la majorité à l'Assemblée nationale ? Le vote étant déjà accompli, les regards sont maintenant tournés vers la CENI et le Conseil constitutionnel, à qui revient le dernier mot.
Étienne Lankoandé
Lefaso.net
Demandez à un groupe de jeunes journalistes, que ce soit à Nairobi au Kenya ou dans la ville portuaire allemande de Hambourg, connue pour son abondance de maisons de presse, pourquoi ils ont choisi une profession qui paie mal et les met dans la ligne de mire, et la majorité répondra qu'ils veulent rendre le monde meilleur.
Il n'y a rien de mal à cela. Nous voulons tous moins de conflits armés, de tensions tribales, de faim, de populisme et de corruption. La question décisive est de savoir comment on définit son propre rôle dans les médias : si on se laisse guider par ses convictions politiques ou religieuses, ou par la recherche de la vérité. Il y a aussi le besoin de proposer une direction dans un monde qui semble s'emballer de plus en plus chaque jour.
La pandémie a montré l'importance d'avoir une boussole éthique en tant que journaliste. Et la covid-19 a souligné l'importance de vérifier les nouvelles provenant de différentes sources, de vérifier les "faits". Elle a montré combien il est important d'être un journaliste qui sait de quoi il parle. Vous êtes peut-être un bon présentateur, mais vous ne pouvez pas nécessairement expliquer une grippe de manière exhaustive.
Ou bien vous êtes un bon journaliste de santé, dont le salaire est couvert par un philanthrope américain, qui ne voit le journalisme que comme un outil de lutte contre le paludisme et le virus Ebola. Mais à moins que le journalisme ne soit holistique et n'inclue des aspects tels que la politique et les affaires, même le meilleur journalisme de santé ne répondra pas aux attentes des lecteurs.
Les lecteurs et les auditeurs ne savent peut-être pas que les journalistes qui prennent leur travail au sérieux doivent sans cesse faire des choix. Ils doivent décider jour après jour quelles nouvelles mettre en première page, quelles pistes suivre et comment commenter un développement politique. Idéalement, ils se demandent quotidiennement s'ils ne font que refléter les opinions des personnes sur lesquelles ils ont écrit ou s'ils suivent d'abord leurs convictions.
Les journalistes ne sont pas de meilleurs êtres humains que le reste d'entre nous, mais ils portent une plus grande responsabilité que les autres. Leurs reportages peuvent influencer les opinions et même les élections ; ils peuvent susciter des tensions et causer des ravages. Leurs choix affectent souvent la vie des gens de manière existentielle.
Il y a par exemple un reporter allemand qui a couvert les meurtres au Rwanda pendant le génocide. Alors qu'il roulait lentement dans les collines luxuriantes près de la frontière congolaise, face à un flot de personnes fuyant dans un nuage qui sentait la peur et la mort, un homme a tenu son petit bébé par la fenêtre ouverte de la voiture et a supplié le journaliste de sauver son enfant. Le journaliste n'a pas pu le faire et ne l'a pas fait.
Non seulement il se dirigeait vers l'épicentre du carnage, contre lequel l'enfant devait être protégé, mais il devait aussi faire un reportage sur les meurtres qui se déroulaient encore. Grâce à ses reportages sur la radio publique allemande, des centaines de milliers de personnes ont su ce qu'il s'était passé.
Il est certain que tout journaliste devrait idéalement faire preuve de compassion et d'empathie. Et le journaliste allemand se demande encore aujourd'hui ce qu'il est advenu de ce bébé, qui doit avoir maintenant une vingtaine d'années - c'est-à-dire s'il a survécu.
Le directeur général de la maison d'édition Axel Springer, Mathias Doepfner, lui-même ancien journaliste, a récemment accusé de nombreux professionnels des médias d'être poussés par leurs préférences subjectives, plutôt que par la recherche de la vérité. Il a déclaré que si le journalisme ne pouvait plus être différencié du militantisme, cela en signifierait la fin.
Ce que décrit Doepfner peut être adapté à n'importe quel endroit du monde. Nous assistons de plus en plus à un journalisme qui ne fait que réagir aux événements, plutôt qu'à un journalisme qui reflète, un journalisme qui initie des débats. De plus en plus, le journalisme tend à confirmer les opinions supposées de ses lecteurs, téléspectateurs et auditeurs.
Il existe une culture d'impunité croissante parmi les gens des médias, car l'attitude qui prévaut est que les absurdités qu'ils écrivent aujourd'hui seront probablement oubliées demain. On trouve ce genre de journalistes en Europe et en Afrique, et il y a sûrement de nombreux exemples ailleurs. Cette culture ne sape pas seulement la crédibilité du journalisme, elle affecte les sociétés qui ont besoin de médias critiques, où des questions délicates sont posées et des alternatives au statu quo sont discutées.
Bien sûr, il y a ces journalistes, selon les entrepreneurs des médias en RDC et en Ethiopie, qui ont choisi le journalisme parce qu'ils veulent devenir célèbres et qu'ils ont de jolis visages. Un ami éditeur éthiopien dit qu'il n'embauche pas dans les écoles de journalisme de son pays ; il préfère les jeunes qui ont vu et vécu la vie réelle. Il y a, par exemple, une jeune femme éthiopienne qui était auparavant avocate mais qui a choisi de devenir journaliste, car elle a découvert que la justice peut également être rendue en dehors des tribunaux.
En Afrique australe, nous assistons à des évolutions qui font que l'on se demande si les journalistes ne se sont pas égarés. Lorsque des écrivains qui se disent journalistes d'investigation fouillent les poubelles de dirigeants politiques qu'ils n'aiment pas et découvrent des préservatifs usagés et des bouteilles de champagne, la question se pose : et alors ? Cela n'en dit-il pas plus long sur le journaliste que sur la personne qui a jeté ces objets à la poubelle ?
Pourtant, il existe des exemples impressionnants sur le continent africain, où, malgré la répression, les maisons de presse s'en tiennent à leurs convictions journalistiques d'impartialité. Au Nigeria, le Premium Times a rapporté les meurtres de manifestants pacifiques de l'Anti-SARS (Special Anti-Robbery Squad) de manière très concrète, sans montrer aucun signe de rage. Et de l'autre côté du continent, le site swahili JamiiForums en Tanzanie a couvert les élections (truquées) de fin octobre avec précision et calme, donnant la parole au président sortant ainsi qu'à l'opposition, rapportant les arrestations de députés et d'autres personnes de manière responsable, peu importe ce que l'auteur a pu ressentir lui-même.
Un journalisme bon et crédible ne peut être de la propagande. Et les journalistes ne peuvent pas être des militants, quelle que soit la noblesse de la cause qu'ils défendent. Si le journalisme crédible doit survivre, les militants - dans les salles de rédaction et sur les écrans de télévision - doivent cesser de prétendre qu'ils sont des reporters travaillant pour le bien commun.
AUTEUR : M. Christoph PLATE est le Directeur du Programme « Médias Afrique » de la Konrad-Adenauer-Stiftung, KAS, résidant en Afrique du Sud.
L'article a été publié en anglais en prélude à une conférence internationale sur le sujet « L'entreprise de presse face à la covid-19 » à Abidjan du 23 au 27 novembre en coopération avec le Programme Régionale pour le Dialogue Politique en Afrique de l'Ouest de la Konrad-Adenauer-Stiftung.
https://mg.co.za/africa/2020-11-17-journalists-have-to-be-seekers-of-truth-not-activists/
Le Secrétariat permanent de la Commission nationale de l'organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (SP/CONAHADA), en partenariat avec l'Agence burkinabè des investissements (ABI), a organisé, le mercredi 25 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation des actionnaires minoritaires. Il s'est agi de sensibiliser les participants sur les droits des sociétés commerciales et des groupements d'intérêt économique.
Un actionnaire est toute personne détentrice d'une action dans une société de capitaux. Cet actionnaire peut être minoritaire dès lors qu'il ne détient pas un nombre d'actions permettant de peser dans la gouvernance de l'entreprise, notamment dans la prise de décisions. Aussi, les actionnaires majoritaires, qui ont un certain pouvoir dans la prise de décisions, sont conduits le plus souvent à prendre des décisions qui défavorisent les actionnaires minoritaires.
C'est dans ce contexte que l'acte uniforme est intervenu pour organiser un système de protection des actionnaires minoritaires. Ce système garantit le droit à l'information, à l'annulation de certaines décisions illégales et même le droit de porter plainte contre certaines infractions commises par les dirigeants sociaux dans la gouvernance d'entreprise.
Selon Mahamady Koussoubé, directeur de la facilitation à l'Agence burkinabè des investissements (ABI), les pays de l'OHADA sont mal classés dans le Doing business, malgré quelques efforts notables. C'est pourquoi, ils se sont engagés, à travers cet atelier, à faire comprendre aux acteurs qu'il existe des instruments qui peuvent les protéger, qui leur permettent de faire les affaires de façon transparente et efficace. Mahamady Koussoubé dit aussi avoir constaté qu'il y a plusieurs entreprises individuelles au Burkina. Pourtant, si ces entreprises s'associent, cela peut leur permettre de construire de grandes sociétés capables de compétir sur le plan international.
Les actions que peut entreprendre l'actionnaire minoritaire
Revenant sur les droits des actionnaires minoritaires, il a précisé qu'ils peuvent entreprendre des actions pour bloquer certaines décisions qui vont à l'encontre de leurs intérêts dans l'entreprise. En effet, l'actionnaire minoritaire ayant également contribué à la réussite de l'entreprise, se doit également d'être regardant sur ce qui se passe à l'intérieur de l'entreprise. Beaucoup ignorent cette possibilité d'action. Il s'agit donc de montrer aux participants comment faire pour stopper des actions qui vont à l'encontre de leurs intérêts dans l'entreprise, car il y a des actions prévues par le droit, par l'OHADA et aussi par le droit national.
Augustin Sawadogo, secrétaire permanent du CONAHADA, a, pour sa part, salué le partenariat entre sa structure et l'ABI. Il a souhaité que ce partenariat se pérennise pour qu'il y ait encore d'autres activités dans le cadre de la mise en œuvre de la matrice minimale des recommandations préconisées par le système Doing business.
Pour Mariam Traoré/Ouédraogo, directrice générale de la promotion de l'entreprise, cette activité est la bienvenue. A l'en croire, l'atelier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions définies pour améliorer le climat des affaires au Burkina.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a perdu son père ce mardi 27 octobre 2020. Bila Charles Kaboré s'est éteint ce mardi matin, à 90 ans.
Le décès du géniteur du président du Faso intervient cinq ans après le rappel à Dieu de sa mère Antonine Kaboré. C'était le samedi 7 mars 2015, alors que celle-ci avait 83 ans.
A la postérité, Bila Charles Kaboré laisse une famille éplorée, mais pas que. Puisque la rue n°15. 586 sise dans l'arrondissement de Bogodogo porte son nom. Cette rue, faut-il le rappeler, a été rebaptisée ainsi le lundi 6 novembre 2006, en présence de nombreux amis, parents, mais aussi de son fils Roch Kaboré, alors président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso.
Qui était Bila Charles Kaboré ?
Bila Charles Kaboré est un Administrateur civil issu de la prestigieuse Ecole normale William Ponty ; cette école qui a formé d'illustres personnalités comme Felix Houphouët Boigny de la Côte d'Ivoire et Modibo Keita du Mali.
Après ses études au Burkina, il est admis en 1948 à l'Ecole normale de Katibougou au Mali où il obtient le Brevet élémentaire et la première partie du Baccalauréat qui lui permettent d'accéder à William Ponty pour une formation professionnelle d'enseignant. Cette formation s'achève en 1954 par l'acquisition du Baccalauréat série Sciences expérimentales et du Certificat de fin d'études des Ecoles normales.
Ce n'est qu'après avoir satisfait à ses obligations militaires d'un an à Bobo-Dioulasso, qu'il a pu se consacrer à sa profession d'enseignant de 1955 à 1958.
Il retourne, par la suite, aux études en 1958 à la Faculté des Sciences de Dakar, puis à l'Institut des Hautes études d'Outre-Mer de Paris (actuel IAP).
A l'issue de ces formations, Bila Charles Kaboré est nommé conseiller technique du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, cumulativement avec la fonction de directeur de sécurité (août 1961/31 décembre 1962). Plus tard, il reçoit la charge de trésorier général de Haute-Volta et membre du Conseil économique et Social et administrateur unique de la Caisse de Prévoyance sociale (actuelle Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS).
D'octobre 1963 au 9 décembre 1965, il détient le portefeuille de ministre des Finances, et est président du Comité monétaire national et membre du Conseil d'administration de la Banque centrale des états de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
Il devient ministre de la Santé publique jusqu'à la chute de la première République, le 3 janvier 1966. Il est alors envoyé au « commandement du Cercle de Tougan où il demeure deux ans (janvier 1966-février 1968) avant d'être rappelé auprès du président de la République pour assurer des fonctions de haut niveau : d'abord conseiller financier (1968/1975), puis secrétaire général de la présidence de la République (mai 1972/avril 1975) ».
A partir de cette date et ce jusqu'en décembre 1982, il est nommé vice-gouverneur de la BCEAO. Il revient au pays en 1983 et assure à la présidence du Faso, la fonction de conseiller technique, puis de secrétaire général (mars 1984/décembre 1984). Il ira à la retraite le 1er janvier 1985.
Pour toute cette carrière, il est récipiendaire de nombreuses distinctions honorifiques burkinabè et étrangères.
A la famille éplorée, Les Editions Lefaso présentent ses condoléances les plus attristées.
Lefaso.net
L'initiative est du Centre d'information, de formation et d'études sur le budget (CIFOEB) qui réunit, ce mardi 27 octobre 2020 à Ouagadougou, les candidats à la présidentielle du 22 novembre 2020. L'objectif est de permettre à ceux-ci d'expliquer à la population, la place qu'occupe la bonne gouvernance économique et financière dans leur programme de société et les mécanismes de mise en œuvre.
De façon spécifique, il s'agit d'appréhender de façon succincte, les priorités dans le programme de société de chaque candidat ; apprécier la place qu'occupe l'aspect bonne gouvernance économique et financière dans chaque programme de société. Il s'agit également, par cette démarche, d'encourager les différents candidats à prendre en compte de points de plaidoyer issus d'études du CIFOEB au regard des défis liés à la bonne gouvernance économique et financière au Burkina.
Un acte qui s'impose, au regard de plusieurs facteurs, dont le manque de transparence dont souffre le Burkina en matière de gestion des finances publiques, explique le directeur exécutif du CIFOEB, Youssouf Ouattara, s'appuyant sur ses rapports en la matière.
Outre les candidats, d'autres acteurs, notamment des hommes de médias, prennent part au cadre d'échanges.
« Les échéances (du 22 novembre 2020) se tiendront dans un contexte particulier avec de nombreux défis dont le principal, celui de la bonne gouvernance qui constitue la base pour une confiance partagée entre les autorités et les populations qui devront se reconnaître en eux pour leur avoir confié la gestion du pays », lit-on dans les termes de références.
Avec pour mission de promouvoir la bonne gouvernance économique au Burkina par une gestion optimale des ressources publiques, en l'occurrence leur répartition équitable, efficiente et efficace, notamment en faveur des populations défavorisées. Le CIFOEB est une organisation de la société civile créé en 2003.
Il mène depuis lors plusieurs activités en lien avec sa vocation. Pas plus tard que le 4 octobre 2020, et de concert avec plusieurs autres organisations de la société civile, le CIFOEB a fait une analyse du projet de Loi de finances initiale, exercice 2021, soumis à l'Assemblée nationale pour délibération.
Cette réflexion a appelé à une prise en compte de certaines dispositions pour rationaliser l'utilisation des ressources publiques.
O.L
Lefaso.net
L'Observatoire national des faits religieux organise du 27 au 28 octobre 2020, à Ziniaré, un atelier de formation sur la liberté religieuse, le discours religieux et le dispositif législatif au profit des leaders religieux. Ce présent atelier est une occasion pour les participants de faire la lumière sur la liberté religieuse et ses implications dans le contexte institutionnel et multi-religieux de notre pays. En lieu et place du ministre d'Etat, Siméon Sawadogo, c'est son conseiller technique, Ambroise Somé qui a présidé la cérémonie d'ouverture.
Le vivre ensemble des Burkinabè est fragilisé et marqué par la prolifération de certains discours religieux haineux, l'insuffisance de dialogue interreligieux dans les communautés de base, l'inadéquation entre certaines pratiques religieuses et les principes républicains de laïcité. Face à cela, les efforts de préservation de la cohésion sociale doivent être soutenus.
A cet effet, l'Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) tient un atelier de formation de 48 heures, à Ziniaré, sur un thème de grande importance : « Liberté religieuse, discours religieux et le dispositif législatif ». Cette activité qui a bénéficié de l'accompagnement du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), regroupe les représentants des grandes religions représentées au Burkina Faso notamment la religion musulmane, la religion chrétienne qui est subdivisée en confession protestante et catholique, ainsi que les dix membres de l'observatoire, et ceux de la direction générale des libertés publiques et des affaires politiques.
Insérée récemment dans l'ONAFAR par l'adoption du nouveau décret, les représentants de la religion traditionnelle prennent également part aux travaux à titre d'invités. Le présent atelier s'inscrit dans le cadre du plan de travail annuel 2020 du programme « Cohésion sociale, sécurité et état de droit », et fait suite à un autre atelier sur le suivi et le contrôle des discours et prêches religieux diffusés sur les médias confessionnels.
Il sera animé par Youssouf Ben Nassirou Ba et Checkna Yaranangoré. Dans le discours d'ouverture, le conseiller technique du ministre d'Etat, Ambroise Somé, a laissé entendre que cette formation permettra non seulement aux participants de s'approprier les dispositions constitutionnelles sur la liberté de croyance et de culte, mais aussi de comprendre les notions de tolérance religieuse et le rôle des leaders religieux dans la promotion de cette tolérance pour une citoyenneté responsable.
A termes cet atelier devra permettre d'adopter un code de non-agression et même de respect réciproque. « Dans un espace pluri-religieux, il y a une limitation réciproque de la liberté. La loi encadre la liberté religieuse aussi. Or, cette forme de liberté tend à déborder facilement. Voilà pourquoi, il vaut mieux avant que la loi n'intervienne, que les acteurs religieux s'auto limitent dans l'expression de leur foi pour permettre à d'autres d'occuper l'espace qu'ils doivent occuper », a souligné le président de l'ONAFAR, l'Abbé Jean-Baptiste Sanou.
Même si les sources des conflits entre individus ou entre communautés sont nombreuses et difficilement identifiables, l'Abbé Sanou a relevé que la religion est souvent l'une des raisons. Parce que, argumente-il, « souvent, on agit pour obéir à des ordres reçus dans les discours et prêches. Voilà pourquoi, dans la liberté on fait un lien entre la liberté religieuse et les discours qui doivent aussi être en cohérence avec elle. Sinon, si les discours se radicalisent ça va réduire aussi la liberté pour d'autres ». Son souhait, c'est de voir les leaders religieux et les croyants renoncer au paradigme de la compétition farouche et de la concurrence pour faire triompher un nouveau paradigme, celui de la coopération, de l'entraide, de la solidarité et de l'hospitalité réciproque.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le ministère du Développement de l'économie numérique et des Postes a organisé la 3e édition de la rencontre technique des responsables des systèmes d'information de l'administration, les 27 et 28 octobre 2020 à Bobo-Dioulasso. Cette édition, placée sous le thème « Transformation digitale de l'administration en marche : état des lieux, enjeux et perspectives », a été présidée par la ministre Hadja Fatimata Ouattara/Sanon.
Catalyseurs de la transformation digitale des organismes publics, les Directions des systèmes informatiques (DSI) sont aujourd'hui soumises aux défis liés à la maîtrise et au pilotage efficient du système d'information de l'administration publique ainsi qu'à l'amélioration de la qualité des métiers du numérique au sein des départements ministériels. En effet, en tant que leaders technologiques dans leurs secteurs respectifs, les DSI ont la lourde mission de catalyser l'implémentation des e-services dans l'administration publique.
Cette mission est d'autant plus ardue que le gouvernement compte s'appuyer fortement sur les technologies de l'information et de la communication pour accélérer la modernisation de l'administration, de l'économie et de la société. En témoigne la place de choix occupée par le développement du numérique dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) et l'avènement des DSI dans le paysage institutionnel par l'adoption d'un décret le 23 février 2016 portant organisation-type des départements ministériels.
Selon Dié Sanou, directeur général de l'ANPTIC, l'économie a tenu grâce au numérique depuis le début de la pandémie à coronavirus, avec le travail qui se faisait à distance. C'est dire l'importance de ce thème qui invite à dresser un état des lieux de cette digitalisation de l'administration et d'envisager des perspectives.
Aussi, étant donné que le domaine de l'électronique évolue rapidement, cela nécessite une mise à jour permanente.
A cet effet, pour les applications qui ont été développées, les acteurs se sont assurés de leur fiabilité et de leur sécurité. Comme applications développées, le directeur général de l'ANPTIC a cité le Système intégré de gestion électronique des documents qui permet de dématérialiser tout ce qui est procédure administrative et courrier au niveau de l'administration ; le Système intégré de mission qui permet de générer des missions de bout en bout depuis l'initiation de la mission jusqu'au rapport de la mission, en passant par toutes les étapes de validation. Pour ce qui concerne les EPE (Etablissements publics de l'Etat) et les fonds nationaux, l'application mise en place est un système intégré de gestion des EPE qui prend en compte toutes les activités relatives aux EPE ou aux fonds nationaux.
Dié Sanou a souligné que les sites web de certaines administrations ont été repris pour permettre d'avoir une certaine visibilité. Aussi, des procédures administratives ont été dématérialisées. Dans cette lancée, il s'agit maintenant de responsabiliser les différents DSI, de sorte que ce soit eux-mêmes les acteurs de cette dématérialisation.
Pour Lucie Ouédraogo Kanyala, agent à la Primature, cette formation leur permettra de mieux s'accorder avec l'ANPTIC sur tout ce qui est applications, infrastructures et tout ce qui leur permettra de booster une transformation digitale dans leurs administrations respectives.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Dans le cadre des élections présidentielles et législatives du 22 novembre prochain, le Conseil supérieur de la Communication organise une formation de monitoring au profit de ses observateurs, du 27 au 29 octobre 2020 à Ouagadougou. Leur mission sera de veiller à l'application des principes d'équilibre et d'égal accès des partis politiques aux médias et de relever tout manquement qu'ils viendraient à constater dans les médias.
Conformément au code de bonne conduite signé par les parties prenantes aux élections du 22 novembre 2020, lundi 26 octobre 2020, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) s'est engagé à faire le monitoring des médias. Mais vu l'insuffisance de son personnel, l'institution de Mathias Tankoano a fait appel à des observateurs externes pour ce monitoring durant les 21 jours que dure la campagne électorale. Au nombre de 110, ces observateurs seront répartis en deux groupes au cours d'une formation qui se tient du 27 au 29 octobre 2020.
Modules
Selon le directeur de l'instruction des plaintes et des études au CSC, Dao Abdoulaye, la formation sera divisée en deux phases, théorique et pratique. Les observateurs apprendront davantage sur le rôle du CSC en période électorale, avant de prendre connaissance du code de bonne conduite. Il leur sera enseigné également l'éthique et la déontologie du journalisme et la publicité en période électorale et enfin un module sera la méthodologie du monitoring. Pour la phase pratique, les observateurs s'essayeront à la collecte et au traitement des données aussi bien pour la radio, la télévision, la presse écrite que la presse en ligne.
Un système d'alerte sur les discours haineux
A en croire le président du CSC, Mathias Tankoano, la mission des observateurs sera de veiller à l'application des principes d'équilibre et d'égal accès des partis politiques aux médias. Ils devront suivre, au jour le jour, tout ce qui est écrit et dit dans les organes, dans toutes les localités où ils seront déployés. Il a également indiqué qu'un système d'alerte sera mis en place pour que les propos empreints de haine ou de stigmatisation soient instantanément relayés au niveau de Ouagadougou pour que le collège des conseillers puisse se réunir rapidement et prendre une décision.
La neutralité, un principe à préserver
S'adressant aux observateurs, Mathias Tankoano les a invités à toujours respecter les mesures barrières et sécuritaires sur le terrain. « Même si vous n'avez rien à faire, au lieu de vous balader, restez là où vous êtes et respectez les mesures sanitaires et sécuritaires », a-t-il conseillé. Pour ce qui est de la neutralité dans le monitoring, le président du CSC a déclaré ceci : « Quand vous travaillez pour le CSC, faites attention à votre comportement sur le terrain. Même si vous avez un parti politique, sur le terrain, laissez tomber les activités de votre parti. Gardez votre neutralité parce que si l'un d'entre vous se comporte mal, ce sera comme si c'était le CSC qui se comportait mal. Si vous avez choisi de faire ce travail, alors vous devez respecter les règles qui régissent l'institution. Nous comptons sur vous », a conclu Mathias Tankoano.
En rappel, le Conseil supérieur de la Communication bénéficie de l'accompagnement du Programme des Nations unis pour le développement (PNUD) pour la formation et le déploiement des observateurs.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Une rumeur devenue virale sur les réseaux sociaux rapporte qu'un « remède maison pour Covid-19 » a été trouvé et accepté par l'OMS. C'est une fausse information, car ni l'Agence onusienne de la santé ni un site d'information sérieux ne mentionne cela.
La Covid-19 est toujours d'actualité. Ses infox aussi. L'une des fausses nouvelles rapporte ceci : « BONNE NOUVELLE POUR COVID 19 CURE. Enfin, un étudiant INDIEN de l'université de PONDICHERRY, nommé RAMU, a trouvé un remède maison pour Covid-19 qui est pour la première fois accepté par l'OMS. »
Et ce supposé remède maison consisterait à ajouter : « 1 cuillère à soupe de poudre de poivre noir à 2 cuillères à soupe de miel et de jus de gingembre pendant 5 jours consécutifs, il supprimerait les effets de la couronne. Et enfin disparaître à 100% ». On peut également lire : « Le monde entier commence à accepter ce remède. Enfin une bonne nouvelle en 2020 !! ». Tout ceci est faux !
Une équipe de la rédaction du fact-checking en Centrafrique a pu contacter la représentation de l'OMS en Centrafrique. « Aucun communiqué de presse, ni une déclaration officielle n'est faite à ce sujet. Il s'agit de la tricherie des réseaux sociaux visant à manipuler l'opinion publique. L'OMS mène des études scientifiques pour la recherche d'un éventuel vaccin dans plusieurs pays. » avait réagi Augustin Dibert, conseiller en matière de la santé auprès de l'OMS, joint au téléphone.
Ce fake news, il faut le rappeler, date du mois de juillet 2020. L'OMS actualise toujours ses informations concernant le Covid-19. En date du 27 octobre 2020, on peut lire sur son site : « À ce jour, il n'existe pas de vaccins ou de médicaments spécifiques à la COVID-19. Des traitements font l'objet d'études et seront testés dans le cadre d'essais cliniques. »
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
L'Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) a organisé, le mardi 27 octobre 2020, la sortie officielle des étudiants de la 17e promotion, sous le parrainage de la ministre du Développement de l'économie numérique et des Postes, Hadja Fatoumata Sanon. Ils sont 304 étudiants à avoir reçu leurs parchemins en présence de patrons d'entreprises dans le domaine des énergies, des réseaux informatiques et des télécommunications.
La cuvée 2020 de l'Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) est forte de 304 lauréats, dont 212 techniciens supérieurs, 66 ingénieurs des travaux et 26 ingénieurs de conception spécialisés en électricité industrielle et énergies renouvelables, en réseaux informatiques et télécommunications, et en maintenance industrielle. Ce sont les chiffres présentés par le directeur général de l'ISGE-BF, Innocent Compaoré.
Cette 17e promotion, baptisée « Dr Bachir Ismaël Ouédraogo », du nom du ministre de l'Energie du Burkina, a fait sa sortie officielle le mardi 27 octobre 2020. « Parcours de combattant, modèle pour la jeunesse », ce sont autant de qualités attribuées au ministre de l'Energie, et qui ont guidé le choix des étudiants dans le choix du nom de la promotion. En effet, selon les propres mots du ministre, le taux d'accès à l'électricité au Burkina Faso est passé de 18% en 2015 à 45% en 2020.
Grâce au solaire qui permet de produire l'électricité à moindre coût, le Burkina Faso n'a plus besoin d'importer de l'énergie avec la Côte d'Ivoire et le Ghana. C'est pourquoi il a invité ses filleuls à avoir l'esprit de créativité, à travailler dur pour créer des entreprises à vocation panafricaine, voire internationale. « Si les Américains, les Chinois et les Indiens y arrivent, il n'y a pas moyen que nous aussi, nous n'y arrivons pas », a renchéri le ministre Bachir Ouédraogo.
Au cours de la cérémonie ponctuée d'allocutions et de prestations d'artistes, une remise symbolique de diplômes a été faite. Les majors des différentes promotions ont également reçu des prix d'excellence, composés d'ordinateurs et de gadgets. Cette cérémonie a aussi été l'occasion pour l'ISGE d'inaugurer son tout nouveau laboratoire des Systèmes électriques, construit sur financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), à hauteur de 250 millions de F CFA.
Des étudiants aux perspectives d'embauche promotrices
Le ministre Bachir Ouédraogo a profité de la présence des patrons d'entreprises publiques et privées pour obtenir des faveurs d'embauche et de stage pour quelques-uns de ces étudiants qui font leur sortie. Le directeur général de l'ISGE, Innocent Compaoré, a aussi souhaité associer les patrons d'entreprises à l'insertion professionnelle des étudiants sortants car, dit-il, « les diplômés de l'ISGE vous seront toujours d'une parfaite collaboration dans vos entreprises ». Le représentant des étudiants, Romaric Bationo, pour sa part, a montré qu'avec « la formation reçue à l'ISGE, nous sommes suffisamment outillés pour relever les défis liés à l'électricité et au numérique qui s'imposeront à nous et à notre pays ».
Des anciens étudiants et quelques nouveaux de l'institut sont déjà dans le domaine de l'entreprenariat. Dans une salle spécialement affrétée, ces derniers ont exposé le fruit de leur labeur. Lionel Kevin Nikiéma, avec plusieurs autres étudiants et professionnels, dont la majorité relèvent de l'ISGE-BF, ont fabriqué un respirateur suite à l'apparition du Covid-19 au Burkina Faso.
Selon lui, c'est un respirateur qui a réuni un certain nombre d'expertises pour répondre convenablement aux besoins du système de santé burkinabè. Ils sont nombreux, de ce prestigieux temple du savoir, à l'instar de Kevin Nikiéma et de ses acolytes, à faire tourner des entreprises. Selon Innocent Compaoré, en sortant d'ici, ils ont déjà les rudiments nécessaires pour faire valoir leurs compétences partout où ils seront.
L'ISGE-BF a été créé en 2003. Il est le fruit d'un partenariat entre la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso et l'Ecole supérieure d'ingénieurs (ESIGELEC) de Rouen (France), pour répondre aux besoins des entreprises burkinabè. La cérémonie a connu la présence de Tertius Zongo, ancien Premier ministre du Burkina, du secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, Pr Mahamadou Sawadogo ; du président de la Chambre de commerce, Issaka Kargougou ; du directeur général de la Maison de l'entreprise, Lassina Ki.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Le Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso organise, les 27 et 28 octobre 2020 à la Maison de la culture Monseigneur-Anselme-Titiama-Sanon, un colloque scientifique sur le thème « Généralisation des juridictions administratives de premier degré au Burkina Fao, 20 ans après : acquis, insuffisances et perspectives ». La cérémonie d'ouverture des travaux, qui a eu lieu ce mardi 27 octobre 2020, a été présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, René Bessolé Bagoro.
Cette activité s'inscrit dans le cadre de la commémoration des 20 ans de fonctionnement effectif des tribunaux administratifs au Burkina Faso. En effet, le Tribunal administratif a célébré son 20e anniversaire de fonctionnement effectif, le 4 mai 2019. A en croire le ministre Bagoro, les tribunaux administratifs sont apparus de façon autonome dans le paysage judiciaire burkinabè en 1995, et ce n'est qu'en 1999 que ses premiers responsables ont été installés à Bobo-Dioulasso comme à Ouagadougou. Vingt ans durant, cette institution a mené plusieurs activités juridictionnelles et non-juridictionnelles.
Ainsi, sur le plan juridictionnel, les acteurs se sont adonnés à l'instruction des dossiers, à la tenue d'audience ordinaires, extraordinaires et délocalisées, à des transports judiciaires en application des lois de procédures de 1995 puis de 2016. Sur le plan non-juridictionnel et dans une logique d'accessibilité à l'information, le tribunal a organisé des conférences publiques de vulgarisation des missions et attributions du tribunal.
Cependant, le contexte de conception, d'adoption et de mise en œuvre des lois issues de toutes ces réformes reste marqué par une absence de dialogue entre théoriciens et praticiens du droit. Ce cadre de dialogue entre ces deux acteurs s'avère très important pour le contentieux administratif. C'est pourquoi, le Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso a saisi cette occasion pour organiser ce colloque scientifique autour du thème « Généralisation des juridictions administratives de premier degré au Burkina Fao, 20 ans après : acquis, insuffisances et perspectives ».
Il s'agit, pour les experts du contentieux administratif burkinabè, d'échanger pendant deux jours, non seulement sur la valeur ajoutée de l'architecture actuelle de l'ordre administratif au Burkina Faso, mais aussi sur l'efficacité de l'office du juge administratif. Spécifiquement, il est question, au cours des travaux, d'analyser le dispositif organisationnel de gestion du contentieux administratif au Burkina Faso ; d'analyser la nouvelle réforme de la justice administrative et d'évaluer l'activité de la justice administrative au Burkina Faso et particulièrement celle du Tribunal administratif de Bobo-Dioulasso.
Par ailleurs, il sera question de partager les histoires à succès susceptibles de favoriser un traitement diligent des procédures et enfin de proposer des approches de solutions à mettre en œuvre sous forme de modifications législatives afin d'améliorer la procédure administrative contentieuse et l'efficacité de la justice administrative.
Ces deux jours seront animés par des panels et des débats dans le but d'améliorer le fonctionnement de la justice administrative au niveau de notre pays. « Vingt ans après, il est apparu nécessaire de réfléchir entre praticiens et théoriciens, pour voir les acquis, les insuffisances, mais surtout de faire des propositions. Parce que depuis 2016, nous avons entrepris des reformes au niveau judiciaire pour rendre les procédures plus fluides et plus efficaces. Ce colloque nous permettra d'avoir du matériau, pour alimenter la reforme que nous avons entreprise », a laissé entendre René Bagoro.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Cent cinquante mille (150.000), c'est le nombre de plants mis en terre dans le cadre du protocole opérationnel de production et de mise en terre de plants dans les mises en défends (MED) de l'ONG Tiipaalga. Il s'agit d'un projet conduit dans la région du Plateau central au Burkina Faso, par l'Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, avec l'appui technique de l'Association pour la Promotion de l'Education et de la Formation à l'Etranger (APEFE) sur financement de l'ADEPS et de Wallonie Bruxelles International. Une dizaine de sites de plantation a été visitée le 20 octobre 2020 par les promoteurs, dans les provinces de l'Oubritenga et du Kourwéogo.
Depuis 2014, l'Association pour la Promotion de l'Education et de la Formation à l'Etranger (APEFE) et la Coordination Nationale de l'Initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel (CN-IGMVSS), mettent en œuvre le Programme de Renforcement des Capacités pour l'IGMVSS, sur financement de la Coopération Belge au Développement et Wallonie Bruxelles International (WBI). C'est ainsi qu'en 2017, pour diminuer l'emprunte carbone du déplacement en voiture des participants à certaines de ses activités comme les marches sportives dénommées « Points Verts », l'Administration de l'Education Physique et des Sports (ADEPS) en Belgique (ADEPS), a contacté l'APEFE pour envisager la production et la mise en terre de plants forestiers au Burkina Faso.
Après 2018 et 2019 dans la région du Sahel, c'est la région du Plateau central qui a été bénéficiaire des reboisements cette année ; et en plus de l'ADEPS, le projet a vu le soutien financier de WBI, qui a également souhaité compenser les émissions carbone liées à une mission économique en Chine. Grâce donc à l'appui des deux structures, ce sont au total 150 000 plants forestiers qui ont été produits en mis en terre lors de la campagne de reboisement 2020, sous la conduite opérationnelle de l'ONG Tiipaalga.
Après les formations données aux bénéficiaires du projet, la production des plants par les pépiniéristes à bonne date et leur mise en terre dans les mises en défens, les acteurs du projet ont voulu par cette sortie, constater le taux de reprise sur le terrain. Au total 12 sites situés dans les commune rurales de Nagrengo, Zitenga, Dapelgo, Toéghin et Niou ont reçu la visite de Coordonnateur national de l'IGMVSS Adama DOULKOM, de l'Administrateur de programme de l'APEFE au Burkina Faso Didier WOIRIN et du Coordonnateur de l'ONG Tiipaalga pour le Centre, Serge T. ZOUGBA.
De façon générale les bénéficiaires ont traduit leur reconnaissance et leur gratitude aux donateurs et aux différents partenaires techniques pour leur engagement à les soutenir. Mamounata KANAZOE, représentante des femmes de Soglenzi (Commune de Dapélogo) a montré le bien fondé des techniques de gestion durable des terres. Elle a dit avoir reçu une formation dans ce sens. Toutefois, à l'image de plusieurs autres producteurs, elle a posé le problème d'accès à l'eau pour l'entretien des plants mis en terre et demandé le soutien des partenaires du projet.
L'Administrateur de programme de l'APEFE au Burkina Faso a salué la forte mobilisation et l'engagement des femmes dans la mise en terre et l'entretien des plants. Au terme de la visite Didier WOIRIN, a laissé entendre que « c'est une réussite à presque 100%. Cela nous conforte à demander à nos bailleurs de fond de poursuivre l'opération, d'autant plus que la séquestration de carbone permet aux producteurs de tirer des revenues des produits forestiers non ligneux à partir de ces plants dans les années à venir ».
Le Coordinateur national de l'IGMVSS a reconnu l'immense travail abattu par les producteurs. Adama DOULKOM a expliqué qu'il s'agissait de « faire une supervision dans les sites pour voir comment les plants ont été mis en terre... De façon globale nous sommes satisfaits. D'abord les plants ont été produits dans les délais et ensuite, les normes ont été respectées pendant la mise en terre. Dans le cadre du suivi nous reviendrons plus tard pour constater le taux de reprise et celui de réussite au niveau de ces plantations. Sur la base de ces résultats satisfaisants nous allons toujours plaider pour que cette activité puisse se poursuivre afin d'étendre ces interventions sur d'autres localités pour que l'impact soit plus visible ». M. DOULKOM a aussi remercié les partenaires qui soutiennent le projet pour leur engagement et leur accompagnement à lutter contre la désertification au Burkina, dans le cadre de l'IGMVSS.
L'IGMVSS est une initiative panafricaine portée par la commission de l'Union Africaine, dont l'objectif est de combattre la désertification, la dégradation des terres et les sécheresses, améliorer la résilience des écosystèmes au changement climatique et promouvoir la sécurité alimentaire dans la région sahélo-saharienne. Au Burkina Faso, elle est orientée vers la mise en œuvre d'actions et de mesures de gestion durable des terres. La zone d'intervention de l'IGMVSS au Burkina Faso comprend cinq régions où le phénomène de dégradation des terres est élevé : le Plateau central, l'Est, le Centre-Nord, le Sahel et le Nord.
Dofinitta Augustin Khan(Stagiaire)
Lefaso.net
Les relations entre le Burkina et Royaume du Maroc sont excellentes. La preuve par deux : l'inauguration du Consulat général du Burkina Faso Dakhla au Sud du Maroc et la suppression du visa entre les deux pays.
Le 23 octobre 2020, Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, était au Maroc. Ce jour, il a inauguré, en compagnie de son homologue marocain, Nasser Bourita, le Consulat général du Burkina à Dakhla. Pour le ministre Bourita, « l'inauguration de cette représentation consulaire contribuera au renforcement de la coopération économique entre les deux pays, en cohérence avec la place de choix que le Souverain accorde à la ville de Dakhla, en tant que locomotive économique, étant donné qu'elle constitue un véritable trait d'union entre le Maroc et sa profondeur africaine ».
Pour Alpha Barry, « l'ouverture d'un Consulat général du Burkina Faso vient consolider une relation "déjà très forte" sur le plan économique, comme en témoigne la présence marocaine au Burkina Faso, dans plusieurs domaines tels que les télécommunications, l'industrie, les banques et les assurances ».
En matière d'investissement, il ressort qu'« environ 10 % des investissements extérieurs du Royaume dans le continent africain sont concentrés au Burkina Faso, à travers une forte présence des banques et des sociétés marocaines œuvrant dans les domaines des télécommunications, des assurances et de la construction ».
Visa supprimé
L'occasion a également été marquée à travers « un accord entre le gouvernement burkinabè et le Royaume du Maroc, portant sur la suppression de visa, en faveur des ressortissants des deux pays titulaires de passeports ordinaires ». Un acte fort apprécié par le ministre Barry. Le Maroc étant l'une des destinations prisées par les Burkinabè.
Sans oublier également que le Maroc octroie annuellement, à des étudiants burkinabè, 150 bourses de formation dans les instituts du Royaume. Dans le cadre de l'inauguration du Consulat à Dakhla, il est convenu « d'octroyer 30 bourses supplémentaires au profit du Burkina Faso dans les instituts de formation à dans cette ville, dans des domaines comme le tourisme, l'artisanat, la santé, la gestion et le commerce ».
Lefaso.net
Le gouverneur de la région du Centre-Est, Antoine Ouédraogo, a présidé, le mardi 27 octobre 2020 à Tenkodogo, la cérémonie de lancement du projet « Production et transformation pour une résilience économique des femmes et des jeunes dans la région du Centre-Est (PTRE-FJ) ». Initié par l'ONG Trias, en collaboration avec Rikolto ainsi que les associés Adima, Interseb et BRS, ce projet est financé par l'Agence belge de développement (Enabel).
C'est dans l'optique d'appuyer au développement de l'entrepreneuriat inclusif et durable dans la région du Centre-Est que l'ONG Trias, en collaboration avec Rikolto, et en association avec Adima, Interseb et BRS, a initié le projet « Production et transformation pour une résilience économique des femmes et des jeunes dans la région du Centre-Est ».
D'une valeur environ 650 millions de francs CFA, le projet, financé par l'Agence belge de développement (Enabel), a été lancé le mardi 27 octobre 2020 à Tenkodogo. Il vise à redynamiser des chaînes de valeurs que sont le sésame, le soja et certains produits forestiers non-ligneux comme le karité, le neem et les balanites, sur une période de trois ans.
Selon la représente d'Enabel, Edwige Zongo, ce projet a pour but d'accompagner les entreprises agricoles à travers des produits compétitifs, promouvoir l'inclusion des jeunes et des femmes et l'équité entre les acteurs économiques. Pour le président de l'Union régionale des agriculteurs de la région de Centre-Est, Francis Naré, c'est un projet qui va concourir au renforcement de leur structuration et leur ouvrir d'autres opportunités.
Il va en outre, selon lui, faciliter l'écoulement des produits forestier non-ligneux sur le marché international. Cependant, il souhaite que ce projet s'étende à tout le territoire national.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Ben Bénito Bonkoungou
Lefaso.net
Le Ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) organise, du 26 au 30 octobre 2020 dans toutes les régions du Burkina Faso, la 5e édition de la Semaine scolaire d'éducation à la citoyenneté (SeSECi). C'est la ville de Banfora, dans la région des Cascades, qui a été choisie pour abriter la cérémonie de lancement officiel de cette activité, ce lundi 26 octobre 2020, sous la présidence de Pr Stanislas Ouaro, ministre en charge de l'Education nationale.
Cette 5e édition se tient sous le thème « Patriotisme et cohésion sociale dans le contexte de crises sécuritaire, sanitaire et sociale : rôle et responsabilité des acteurs et des partenaires de l'éducation ». Elle a pour objectif de capitaliser les bonnes pratiques en milieu scolaire dans une dynamique de promotion du civisme et de l'éducation à la citoyenneté. Aussi, elle vise à stimuler la participation de la communauté éducative à lutter contre l'incivisme et la violence à l'école et à offrir un cadre propice à l'émergence d'initiatives pour la promotion des bonnes attitudes et habitudes en milieu scolaire.
Au Burkina Faso, la question de l'éducation à la citoyenneté reste une préoccupation majeure dans un contexte social en perpétuelle mutation. Et ce, malgré l'intégration des modules d'éducation civique et de morale dans les programmes scolaires. En effet, depuis quelques temps, le pays est confronté à une déliquescence des valeurs sociales et une recrudescence des actes d'incivisme et de l'extrémisme violent. « Les actes d'incivisme vont grandissants et se manifestent au niveau des élèves, entre autres, par le non-respect du code de la route, l'agression des enseignants, les actes de vandalisme comme la destruction des biens publics et privés, la défiance de l'autorité publique », a souligné le ministre de l'Education Stanislas Ouaro.
Ces maux menacent l'État de droit, l'unité nationale, la cohésion sociale et compromettent ainsi les efforts de développement du pays. Ces dépravations des valeurs civiques imposent donc l'impérieuse nécessité de repenser l'éducation à la citoyenneté, car, selon le ministre Ouaro, il est de toute évidence qu'aucune nation ne peut prospérer dans l'incivisme de ses populations.
C'est pourquoi, il était nécessaire d'envisager des mesures urgentes pour y faire face. D'où l'institution, depuis 2016, d'une Semaine scolaire d'éducation à la citoyenneté (SeSECi), afin de contribuer au renforcement de la mobilisation des acteurs de l'éducation autour de la problématique de la violence et de l'incivisme en milieu scolaire.
Plusieurs activités au programme
Après quatre éditions, la SeSECi a eu l'adhésion des acteurs du système éducatif, au regard de la pertinence des thèmes abordés. Pour cette édition de 2020, plusieurs activités sont inscrites au programme. Il s'agit des activités d'information et de sensibilisation des élèves sur des valeurs cardinales dont le civisme, le patriotisme, la solidarité, la cohésion sociale, le respect, etc. « Il y aura un certain nombre d'activités durant cette semaine notamment des sketchs, des théâtres, des cours de sensibilisation sur tout ce qui est valeur de citoyenneté, d'intégrité, de solidarité ; et bannir tout ce qui est violence en milieu scolaire, tout ce qui est incivisme, consommation de stupéfiants, tout ce qui est mouvement de grève et qui impacte la qualité du système éducatif », a expliqué Stanislas Ouaro.
Ainsi, du 26 au 30 octobre prochains, les acteurs du monde éducatif vont travailler à véhiculer les valeurs de civisme, de citoyenneté, de solidarité et de discipline, vis-à-vis des élèves. Le Pr Ouaro reste cependant convaincu que si tous les acteurs de l'éducation se mobilisent et convergent leurs efforts dans un élan patriotique contre le terrorisme et la pandémie du Covid-19 et les manifestations qui vont en négation des bases fondamentales de la République et de la démocratie, notre pays vaincra avec certitude tous ces fléaux et édifiera un Burkina Faso économiquement prospère et socialement enviable.
C'est pourquoi, il a saisi cette occasion pour lancer un appel, non seulement à l'endroit des parents d'élèves, mais aussi des élèves, à cultiver les bonnes valeurs dans leurs communautés. Il a aussi adressé ses remerciements à tous les partenaires techniques et financiers qui ont toujours été aux côtés de son ministère, avec des appuis et soutiens multiformes.
Capitaliser les bonnes pratiques en milieu scolaire
C'est la ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Madiara Sagnon/Tou, qui a été la marraine de cette cérémonie. Selon elle, le thème évoqué cette année est évocateur et d'actualité, « en ce sens que notre pays a mal à sa cohésion sociale et s'évertue donc à trouver les voies et moyens de ressouder le tissu social effrité. Le thème est également d'actualité au regard des défis sécuritaires et sanitaires consécutifs à la pandémie du Covid-19 et aux attaques terroristes que connaît le pays ».
Avant de rappeler que l'intérêt majeur recherché est de capitaliser les bonnes pratiques en milieu scolaire, dans une dynamique de promotion du civisme et de l'éducation à la citoyenneté. Pour cela, elle appelle toute la communauté éducative à être résiliente face aux nouveaux défis qui, selon elle, empêchent l'école burkinabè de s'épanouir et de former l'homme à la hauteur des attentes.
« Nous avons opté pour l'enseignement de l'identité culturelle africaine aux jeunes générations comme moyen de reconstruction des valeurs culturelles de référence tels la tolérance, la solidarité, le respect des biens publics et privés, le vivre-ensemble. Ceci n'est possible sans l'engagement de tous », a dit la ministre Madiara Sagnon/Tou.
Pour l'organisation de cette édition de la SeSECi, une subvention est accordée à chaque comité régional d'organisation à raison de 10 millions de F CFA pour la région hôte et un million pour les autres régions. Une équipe de supervision sera déployée dans l'ensemble des régions pour le suivi du déroulement de l'activité pour une durée de cinq jours.
Les élèves des Cascades s'engagent à promouvoir les bonnes valeurs
Les élèves de la région des Cascades, par la voix de leur porte-parole, ont salué l'initiative de la SeSECi. Ils ont ainsi adressé leurs remerciements à leur ministre de tutelle ainsi qu'à leur marraine. Conscients que la jeunesse est le fer de lance d'un développement durable, ils ont pris l'engagement, au cours de la cérémonie, d'être des jeunes citoyens burkinabè exemplaires dans leurs milieux respectifs, en s'acquittant des devoirs, en respectant les biens publics et les symboles de l'Etat.
Aussi, ils se sont engagés à respecter les règlements en vigueur dans les établissements, à renoncer aux grèves intempestives qui compromettent le bon déroulement de l'année scolaire, à être des porteurs de valeurs jadis reconnues aux Burkinabè (l'intégrité, l'ardeur au travail, le courage et la persévérance). Ce faisant, ils ont promis qu'ils ne seront plus les derniers aux examens scolaires de fin d'année, et que les grossesses précoces en milieu scolaire disparaitront dans la région des Cascades.
Du matériel sportif pour des établissements scolaires des Cascades
Le ministre de l'Education nationale, Stanislas Ouaro, a profité de son séjour dans la région des Cascades pour présider une cérémonie de remise de matériels sportifs à des établissements scolaires. Le don, d'une valeur de plus de quinze millions de F CFA, est de l'Association sport, éducation et développement, au profit de onze établissements de la région.
A en croire son premier responsable, Salif Touré, cette association a vu le jour en 2014. Elle a pour objectif d'accompagner les pratiques sportives des jeunes scolaires et universitaires. « Je fais des récupérations, des collectes de matériels sportifs en France et dans d'autres pays pour ensuite les redistribuer dans les établissements d'enseignement publics et privés afin de faciliter la pratique du sport au Burkina Faso. Il s'agit de ballons, de maillots, de tee-shirts et de trophées », a-t-il indiqué.
Selon Salif Touré, c'est le manque de matériels qui handicape le développement du sport dans les établissements. C'est pourquoi, à travers son association, il a décidé d'accompagner les élèves chaque année.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Son Excellence Naba Saaga, chef de Meguet
Son Excellence Naba Sanem, chef de Zorgho
Son Excellence Naba Kantoabga de Tuiré
La Grande famille KABORE a Tuiré, Ouagadougou, Abidjan, Dakar, Conakry, Paris
Les grandes familles Rapademnaba et Sawadogo à Boulsa, Tougouri et KAYA
Les familles alliées
Les enfants : Son Excellence Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso ; Isabelle, Emmanuel, Henri et Guillaume à Ouagadougou
Les petits enfants et arrières petits enfants
Ont la profonde douleur de faire part du rappel à Dieu de le leur père, beau-père, grand père et arrière grand père
Monsieur Charles Bila KABORE
Ancien Vice-Gouverneur de la BCEAO
Ancien Ministre des Finances
Ancien Ministre de la santé
Décès survenu ce mardi 27 octobre 2020 à Ouagadougou à l'âge de 90 ans
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement
UNION DE PRIÈRES
Finalement, à quoi sert la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), face aux crises à répétitions dans l'espace communautaire ? Faut-il l'admettre maintenant comme une institution au service de Chefs d'État qui sont déterminés à gouverner à vie contre la volonté de leur peuple et au prix de morts et dégâts ?
Malheureusement, tout concourt à cette conclusion, confortant l'opinion selon laquelle, la CEDEAO est un « syndicat » de Chefs d'Etat. Comment convaincre le citoyen de la CEDEAO que cette organisation est celle des peuples, lorsqu'il suit l'actualité en Guinée-Conakry et en Côte d'Ivoire, où les morts et dégâts pour le pouvoir semblent être dans l'ordre du normal ? Pourtant, la CEDEAO est financée par l'argent du citoyen de l'espace (c'est-à-dire des ressources publiques de chacun des pays qui la composent).
À quelle fin, si elle n'est pas capable de lui garantir le premier des droits, à savoir le droit à la vie. La CEDEAO (ses dirigeants) ne saurait donc se dérober aux malheurs qui frappent les pays en crise en ce moment (pour ne prendre que les cas récents, guinéen et ivoirien). Ce, d'autant que ce n'est pas une situation qui a surpris, les choses ont évolué crescendo.
Des citoyens ont appelé à limiter les dégâts et à épargner, à temps, les pertes en vies humaines. Mais rien n'y fit ! L'institution s'est contentée de déplacements « touristiques » à Conakry et à Abidjan par des délégations enrobées sous tous les noms (en Guinée, on parle maintenant, depuis la proclamation des résultats, de mission internationale de ‘'bons offices''). Après combien de morts ? Après combien de commerces saccagés ? Après combien de domiciles incendiés ? On n'en parle plus, pourvu que l'on puisse jouir du pouvoir dans la quiétude, pouvoir arraché aux prix de morts. Pourtant, ce sont les mêmes qui s'émeuvent publiquement, lorsque des citoyens sont fauchés en Occident par des individus de mauvaise foi.
Que toutes ces délégations qui se succèdent dans ces pays prennent aisément leurs frais de mission et autres perdiems trempés de sang et de malheurs des peuples pour lesquels elles sont pourtant censées se sacrifier, est vraiment pathétique. Faut-il compter sur la CEDEAO, encore ? Cette organisation pourtant invitée, au fil du temps et progressivement, à partir de la décennie 90, sous la pression des évènements politiques, à s'ériger en une organisation également chargée de trouver des solutions aux conflits armés et autres crises politiques qui mettaient en péril la paix et la sécurité dans l'espace communautaire.
En tout cas, des voix commencent à réclamer qu'on mette entre parenthèses, toutes ces institutions africaines, pour faire appel à l'ONU pour prévenir les crises. Convaincues que ces institutions africaines créent elles-mêmes des crises, sinon les exacerbent. Les problèmes sont connus, leurs instigateurs également. Alors, il ne manque que le courage de dire la vérité à ces derniers pour préserver l'intérêt des citoyens des pays concernés et de l'espace communautaire, contraints de subir des angoisses à répétitions par le fait de dirigeants qui ne jurent que pour leurs propres intérêts et des institutions sous régionales qui ne semblent là que pour les plus forts.
Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net