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Updated: 4 months 1 week ago

Bachirou Soré, jeune et militant de l'UNIR/PS : « Au Burkina, il n'y a pas d'effort pour construire et promouvoir une jeunesse libre, engagée pour la relève »

Thu, 12/08/2021 - 00:55

Chaque 12 août, et ce depuis 1999, le monde commémore la Journée internationale de la jeunesse pour attirer l'attention des dirigeants sur les problèmes des jeunes et célébrer leur potentiel. A l'occasion de l'édition 2021, nous avons rencontré Bachirou Soré, jeune, membre de l'organe dirigeant de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Bénéficiaire à travers le monde de plusieurs formations thématiques, dont une du Programme pour les jeunes leaders politiques en Afrique (Program for Young Politicians in Africa, PYPA) de l'Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), Bachirou Soré, ancien responsable de la Fédération estudiantine et scolaire sankariste (FEDES), aborde, dans cette interview, des questions de jeunesse, notamment en lien avec la vie politique.

Lefaso.net : Que revêt pour vous, la Journée internationale de la jeunesse ?

Bachirou Soré : C'est une date que j'ai découverte en 2009. Je venais d'avoir le BAC, quand j'ai été invité par la Direction régionale de la jeunesse des Hauts-Bassins, pour participer à un reboisement. C'est à cette occasion qu'on nous a parlé de la Journée internationale de la jeunesse et c'était la première fois que j'en entendais parler. Je connais mieux le Forum national des jeunes qu'on organisait, que j'ai découvert en 2007. Pour moi, si la Journée internationale de la jeunesse n'existait pas, il fallait vraiment la créer. Maintenant que ça existe, il faut travailler à lui donner un sens, du vrai contenu. C'est un moment pour faire en sorte que la situation des jeunes puisse s'améliorer.

Depuis lors, vous y prenez donc part ? Si non, à quand remonte votre dernière participation ?

Après Bobo-Dioulasso (Hauts-Bassins) en 2009, j'ai poursuivi la participation à partir de Ouagadougou où je suis venu poursuivre les études à l'université. J'ai donc continué à participer à des activités dans le cadre de cette journée, surtout des activités de reboisement et des conférences thématiques. Je me souviens de deux à trois conférences publiques au CENASA avec, en son temps, le ministre de la Jeunesse, Pr Justin Koutaba, qui avait mis l'accent sur la partie réflexion de cette journée. La dernière participation date de l'année de l'insurrection populaire (2014).

Pourquoi depuis 2014 vous n'y avez plus participé ?

Je participais sous la bannière associative. A partir de partir 2014, ma casquette associative avait commencé à prendre un coup, parce que j'avais commencé à m'afficher politiquement. Dès lors, je m'intéressais de moins en moins, sauf sur invitation particulière.

Pensez-vous avec certains que l'engouement autour de cette journée a baissé au fil du temps ?

C'est vrai, il y a beaucoup moins d'engouement aujourd'hui, parce que les acteurs aussi ont beaucoup changé. Que ce soit au niveau institutionnel que sur le plan des organisations de jeunesse, il y a eu beaucoup de changements. Avant, il y a eu un certain nombre de leaders de jeunesse. Au-delà du Conseil national de la jeunesse (CNJ), il y avait beaucoup de regroupements de jeunesse qui s'intéressaient mieux à la chose.

Maintenant, comme je ne participe plus aux activités, je ne peux pas trop apprécier en termes d'engouement. Mais la réalité est que les acteurs ont changé, aussi bien sur le plan institutionnel que des réseaux de jeunesse. Il faut aussi reconnaître que les leaders des organisations de jeunesse actuels ont moins de carrure que ceux qui étaient là avant. Dans l'esprit du ‘‘Tuk-guili'' du CDP, ils (les responsables de ce parti, ndlr) mettaient les moyens.

Je sais qu'au forum national des jeunes à Dori en 2010, il y avait toute une organisation qui était bien mise en place, on sentait que du sérieux était mis, du sommet à la base. C'est une réalité. Maintenant, ce n'est plus la même chose, même le président actuel Dialla (président du CNJ, ndlr) a dû batailler fort avec les ministres Soumaïla Ouédraogo et Salifo Tiemtoré pour se faire accepter comme tel (mais je pense qu'avec le dernier congrès où il a pu se faire réélire, ces difficultés sont derrière).

Mais avec la flambée d'organisations de la société civile de jeunes à la faveur de l'insurrection populaire, et l'éveil de consciences que cette période semble avoir suscité, cette journée devrait quand même mobiliser davantage, d'autant qu'il s'agit d'un moment pour discuter des problèmes de la jeunesse !

Oui, mais n'oubliez pas que les OSC (organisations de la société civile) nées de l'époque sont plus des organisations spécifiques de lutte pour la bonne gouvernance, de défense de droits humains, pas d'organisations pour typiquement défendre la cause des jeunes telles qu'on le voyait en son temps avec des organisations comme le RAJS-BF (Réseau africain des jeunes contre le Sida/Burkina Faso), le ROJALNU/BF (Réseau des organisations jeunesse leader des Nations-unies pour l'atteinte des Objectifs de développement durable/ Burkina Faso) et bien d'autres.

C'était des organisations d'envergure (il était difficile en son temps d'entrer dans une école, dans une commune où il n'y avait pas le RAJS). Ce genre d'organisations, il faut le reconnaître, sont devenues rares depuis 2014, en termes de capacité d'influence. Cela peut aussi s'expliquer par le fait que certaines étaient proches des hommes forts de l'époque. Mais depuis 2014, les organisations ont bien plus des objectifs spécifiques.

Comment peut-on, aujourd'hui, caractériser, de façon générale, la jeunesse burkinabè ?

Compliqué à répondre, car ça demande plus de connaissances pointues, de la part de spécialistes. Mais vu de l'intérieur, nous avons une jeunesse qui est déterminée, engagée, volontariste, mais qui est parfois pressée et surtout marquée par un problème de générations et de leadership entre ses membres. On n'arrive pas à s'entendre pour des choses aussi simples. Il faut aussi ajouter le fait que le problème des jeunes s'est accru, dont le chômage, l'insuffisance des offres de formation.

Nous avons des étudiants qui sortent aujourd'hui pour être des vigiles dans des entreprises que leurs promotionnaires dirigent. Regardez le nombre de candidats par rapport aux postes aux concours, c'est très expressif. Donc, il faut orienter les jeunes vers des métiers d'avenir qu'ils peuvent exercer sans avoir recours à un employeur.

Un autre aspect est qu'aujourd'hui, les jeunes ont trop compris la politique, de sorte à compliquer le domaine de la sensibilisation. On a réussi à faire comprendre à tout le monde qu'il faut venir en politique pour chercher pour soi. Donc, les questions d'idéologies, de compétences, de talents, de conviction ont perdu du terrain. Ce qui n'était pas le cas chez les aînés, qui étaient très bien formés idéologiquement, qui avaient la capacité d'analyser certains sujets avant de les envoyer sur la place publique. Mais aujourd'hui, tous les jeunes se prononcent sur tout sur les réseaux, à longueur de journée, sans même maîtriser ce dont ils discutent.

On ne peut parler de jeunesse sans parler d'éducation. Depuis des années, des préoccupations sont posées, mais jusque-là, rien. Est-ce que cela signifie que certaines difficultés sont insurmontables ?

Je pense que ce sont des soucis qui ne peuvent pas être résolus en deux, cinq ans. Ce sont également des problèmes de générations. Je pense déjà qu'il y a le ministre en charge de l'Education qui organise une assise nationale sur l'éducation pour repenser le sujet. Cela va résoudre certainement beaucoup de préoccupations soulevées par cette question de réformes. Déjà, on pose le problème de la réforme des curricula pour produire de nouveaux types de Burkinabè qui auront plus la tendance à l'auto-emploi et non tournés vers la demande à intégrer la Fonction publique.

Parlant d'assises sur l'éducation, pensez-vous qu'il y aura vraiment une suite dans la mise en œuvre ? La crainte est qu'on a toujours réfléchi dans nombre de secteurs à travers des ateliers, conventions, foras, mais la suite dans la mise en œuvre des résultats reste le point faible. Pire, il suffit souvent d'un simple changement d'hommes pour que les successeurs mettent dans le tiroir ce qui avait été entamé.

Oui, vous posez, là, un problème sérieux. Mais mon président, Me Sankara (Bénéwendé), a dit, il y a quelques jours (Surface de vérité de BF1 du dimanche 8 août 2021, ndlr), qu'il est démocrate, mais pas révolutionnaire, et ça a fait jaser la toile. Et pourtant il a raison, car les temps et les méthodes ont changé. Pour dire que c'est tout cela qui constitue les limites de la démocratie et on est obligé d'y aller.

Ça aurait été sous la Révolution, un décret serait sorti dès le lendemain, on instituait un nouveau programme et tout le monde fait avec. Aujourd'hui, on dit qu'il faut associer tout le monde, et même dans ça, il y a des entités qui brillent par leur absence (des syndicats n'ont pas répondu à l'appel, ndlr). Cela montre à quel point le principe de consulter tout le monde peut empiéter sur nos projets. Mais c'est ainsi, cela fait partie des exigences de la démocratie.

Quant à la possibilité qu'un autre gouvernement puisse ne pas appliquer les résultats de l'assise, je pense qu'il faut féliciter le ministre Ouaro (Stanislas), qui a été beaucoup clairvoyant et d'un esprit très ouvert, car c'est Mélégué Traoré qui préside les travaux. Ce qui n'est pas rien, parce que jusque-là, il est du CDP, donc de l'opposition politique. A cela, s'ajoutent le sérieux et la capacité de travail de ce dernier. On se dit donc que normalement, sauf contrainte particulière, l'application devra pouvoir se faire sans problème.

Quelle était la perception de la jeunesse par Thomas Sankara ?

Sankara (Thomas) avait un avantage, à savoir qu'il était entouré de gens qui ont pensé la société et qui l'ont mis dans un programme avec une idéologie qui va avec. Il y avait également un contexte et une époque qui étaient adaptés. Sa vision, c'était de pouvoir fabriquer un Burkinabè nouveau, qui ne sera plus Voltaïque. Et là-dessus, il y a un travail qui a été fait depuis les pionniers, les programmes scolaires qui nous étudions (ce qui n'a pas été le cas chez nos aînés).

Il avait déjà pensé la société de demain, dans un long terme. Sa mort le 15 octobre 1987 a mis un coup de frein au processus. Amener les Burkinabè à compter sur eux-mêmes était très important, parce que pour nombre de jeunes qui sortent des écoles, l'Etat reste la solution à leurs problèmes, ils ne pensent pas d'abord à ce qu'ils peuvent eux-mêmes faire pour eux et ensuite pour les autres et pour leur pays.

C'était vraiment une originalité et les pays comme le Ghana, qui ont pu continuer dans cet esprit, s'en sortent mieux que nous aujourd'hui. Il avait également voulu des Burkinabè intègres et honnêtes. Il le faut dans tous les domaines, parce que jusque-là, on n'est pas encore parvenu à faire comprendre aux jeunes que ce qui compte, c'est d'abord l'Homme, ce n'est pas l'argent et le matériel. Sankara avait réussi à montrer l'image d'un président qui était au service de l'humain.

Ici comme ailleurs. Mais là, à ce niveau, avec le changement de régimes, on a inversé l'échelle des valeurs ; on a mis en avant l'argent, le matériel ; et le reste après. On ne peut résoudre tous les problèmes du monde, mais si on est solidaires entre nous, si on cultive des valeurs d'honnêteté et d'intégrité, peu importe ce qui va arriver, on va toujours s'en sortir.

Le troisième élément que je peux relever, au regard du contexte sécuritaire du pays, c'était l'amour du pays qu'il avait cultivé chez la jeunesse : le goût de la patrie. Ça manque aujourd'hui, au point que certains confondent Etat et parti au pouvoir. Ce qui fait que face aux questions graves comme l'insécurité, il y a plus de polémiques que d'actions réelles.

Est-ce que les aînés dirigeants n'ont pas échoué à faire rêver les jeunes ?

Je peux dire que ça a été fait sciemment par certains aînés, pour ne pas dire le pouvoir de Blaise Compaoré. On peut même dire que ça a été méthodiquement déroulé pour que la jeunesse ne puisse pas s'intéresser aux questions de fond, mais surtout aux questions superficielles et matérielles. On a fait en sorte à maintenir les jeunes dans une certaine survie ; ce qui les rend plus manipulables, comme ils le voulaient. Sur ce plan, je pense que ça a vraiment marché ; parce qu'une jeunesse qui sait quoi défendre est difficile à manipuler.

Par contre, quand une jeunesse ne sait quoi défendre, elle est facile à manipuler. Une jeunesse qui pense qu'il faut se remplir les poches pour être heureux est très facile à manipuler. On ne le dit pas pour dire que les 27 ans de Blaise Compaoré ont été des problèmes ; il y a eu aussi des progrès, mais sur ce point-là, il a mis en retard les jeunes par rapport à l'élan qui avait été pris le 4 août 1983 (enclenchement de la Révolution, ndlr).

Tous les dirigeants se convainquent que la jeunesse représente une richesse, surtout pour un pays comme le Burkina où le capital humain passe avant tout. Mais pourquoi a-t-on échoué, jusque-là, à mettre en place une véritable politique de promotion de la jeunesse, ne serait-ce que par le volontarisme dans le domaine de l'éducation ?

C'est vrai, c'est une question récurrente. Il faut aussi que la société elle-même se porte bien pour que les jeunes se portent bien. Les jeunes sont victimes du fait que la société a moins de solutions aux problèmes de la société. Sinon, effectivement, les préoccupations des jeunes se résolvent par la qualité de la formation que l'Etat, les parents et la société leur offrent et les opportunités qui peuvent exister autour d'eux. C'est cela aussi qui confère la qualité du leadership ; la plupart de ceux qui ont opéré la Révolution de 83 étaient âgés d'une trentaine d'années (certains même n'avaient pas 30 ans).

Depuis que cette génération est partie, il n'y en a plus. Jusqu'à l'heure où je vous parle, ce sont toujours les mêmes acteurs qui sont à la direction du pays, qui jouent les premiers rôles. Les quelques rares jeunes qui ont pu s'échapper (actuellement au gouvernement ou à l'Assemblée nationale) sont devenus quasiment des exceptions. Et c'est vraiment sur ce plan aussi qu'il faut en vouloir à nos aînés, qui n'ont pas fait assez de place aux jeunes, qui pensent toujours que les jeunes peuvent attendre.

Or, attendre n'est pas forcement la solution, car c'est souvent mieux qu'ils puissent mettre en œuvre maintenant ce qu'ils savent faire, pendant qu'ils ont encore de l'énergie (même si je suis aussi de ceux qui pensent qu'il ne faut pas trop forcer le destin, il faut aller progressivement, avec l'expérience). Mais j'insiste et persiste, au Burkina, il n'y a pas d'effort qui a été fait dans la construction et la promotion d'une jeunesse libre, engagée, pour prendre la relève.

En la matière, je suis aussi bien placé pour le dire ; parce que j'ai, dans beaucoup de domaines, fait des formations à l'extérieur avec des jeunes de la sous-région (en politique, société civile ou dans bien d'autres domaines), mais après deux ou trois ans, vous verrez que les autres ont été mis en valeur. Mais au Burkina, que vous soyez de l'opposition ou de la majorité, les jeunes attendent en vain d'avoir de bonnes nouvelles de ce genre. Il y a vraiment du travail à faire à ce niveau. Or, les gens oublient que l'échec des jeunes est l'échec de leurs aînés.

Est-ce que cela n'est pas dû en partie au fait que certains jeunes se sont montrés indignes de confiance et très pressés ?

Effectivement, c'est peu de le dire et les exemples sont aussi là. Quelqu'un m'a dit qu'un de nos ex-députés était le futur président du parti, mais que nous avons travaillé à le chasser pour qu'il ne le soit pas. Et je lui ai répondu est-ce que ce n'est pas parce qu'eux, ils lui ont dit qu'il sera le futur président du parti qu'il est parti ? C'est pour dire en réalité qu'il faut qu'on apprenne à travailler pour que la place soit pour nous, et à éviter de trop parler, de trop se précipiter avant même d'avoir eu la place. C'est ce côté aussi qui fait la faiblesse des jeunes : crise de leadership, précipitation à monter plus haut, manque d'humilité.

Le jour de l'assemblée générale du Comité mémorial Sankara, il y avait le nouveau président, le colonel Pierre Ouédraogo, qui disait qu'à un moment donné, ils étaient prêts pour faire la Révolution (à pratiquement deux ans avant son enclenchement). Ils se sont concertés et ont estimé qu'il était prématuré de le faire avant. Ils se sont donc donné le temps de se préparer avant de l'enclencher. Je suis sûr que si c'était les jeunes d'aujourd'hui, on allait tout précipiter et tout foutre en l'air ; ça n'allait pas donner le résultat qu'on a pu engranger.

Vous souligniez que de rares jeunes ont pu s'échapper pour se retrouver aujourd'hui dans les sphères de décisions. Quelle doit désormais être leur mission vis-à-vis de l'ensemble des jeunes ?

C'est d'oublier qu'ils sont jeunes et travailler à montrer leur statut de jeunes. C'est très important. Ils doivent oublier qu'ils sont jeunes pour travailler pour la nation, se comporter comme des leaders accomplis. C'est le fait de se rattacher au carcan jeunes qui fait qu'on les réduit au statut temporaire. La jeunesse est un statut passager. Ce n'est pas comme le statut de femme ; on naît femme et on meurt femme. Il faut plutôt miser sur les questions perpétuelles (questions d'environnement, de défense de droits humains, etc.) et non défendre des questions passagères comme le statut de jeune. Il faut que ce soit l'acte qui conduise à la référence jeune.

Quand je fais le tour de la toile, je constate que beaucoup de jeunes sont engagés à coûts de mégas pour aller sur les pages de ministres, de députés… pour aller faire des commentaires pour mettre en exergue le côté jeune. C'est ridicule et c'est une mauvaise communication. La référence au statut de jeune doit être la conséquence du travail ; que les gens soient obligés de dire que malgré qu'untel soit jeune, il a abattu un gros boulot. Des gens ont de la peine aujourd'hui à s'adapter, parce qu'après le statut de jeune qu'on se plaît à réclamer, on n'a pas travaillé aux actes.

Avec tous ces défis aujourd'hui, insécurité, chômage, incivisme…, quelle mission les partis politiques doivent s'assigner vis-à-vis des jeunes ?

La question me fait rappeler, lorsque nous sommes allés visiter le siège d'un parti politique (je ne me rappelle plus le parti en question), où on a constaté que dans la nomenclature du parti, il n'y avait pas de secrétariat chargé à la jeunesse. Pendant que nous tentions de convaincre les responsables du parti de la nécessité de se doter d'une structure de jeunes, eux également tentaient également de nous convaincre que ce n'était pas bien d'en avoir. Avec le temps, je commence à comprendre qu'ils n'avaient pas tort.

Les structures de jeunesse sont beaucoup plus cloisonnantes. Dans le bureau de l'UNIR/PS, nous sommes quatre. Mais chacun, dans sa mission, essaie de donner le meilleur de lui-même, sans tenir compte de son statut de jeune et ça marche. Nous avons un secrétariat de jeunes, mais pour la mobilisation. Et je pense qu'il faut revoir cela au sein des partis et travailler à ce qu'il y ait plus de jeunes dans les instances dirigeantes que de les cantonner dans un secrétariat où il y a toujours des crises de leadership (et ça y est dans tous les partis politiques, un tel jeune aurait dirigé plutôt que ce soit l'autre). C'est par là même qu'on peut mieux former les jeunes et les amener à prendre en mains les choses et en toute responsabilité.

Pour revenir à la question à proprement dite, je dirais qu'il faut que les partis arrivent à reformater les jeunes, pour leur faire comprendre qu'un parti politique est une maison commune pour penser à l'avenir du pays. Ce n'est pas une organisation pour venir distribuer des postes ou des opportunités. Or, tous nos partis politiques donnent l'impression qu'ils sont un lieu où on lutte pour se positionner et viser des postes ou des opportunités.

Ce ne sont plus des cadres de regroupements pour réfléchir aux problèmes du pays. Il y a vraiment un recul sur ce plan. Vous verrez peu de réflexions sérieuses sur les problèmes et l'avenir du pays ; on se bouscule plutôt pour atteindre des objectifs personnels, des intérêts de clans et quand c'est ainsi, on va se bousculer aussi pour occuper des postes dans l'administration publique ou pour avoir tel ou tel marché.

Message à l'occasion de cette Journée internationale de jeunesse !

Je vais d'abord avoir une pensée pour les jeunes (Forces de défense et de sécurité) qui sont au front de la lutte contre l'insécurité, qui luttent pour défendre la patrie. Une pensée pour ces jeunes qui sont sur bien d'autres fronts, notamment dans les hôpitaux, qui se battent avec dévouement et honnêteté.

M'adressant à l'ensemble des jeunes, c'est de dire que dans la situation actuelle du pays, la guerre qui est en train de se mener est une guerre contre nous jeunes d'abord ; parce que c'est nous l'avenir et nous ne devons pas être sur Facebook pour partager les photos.

Il faut qu'on prenne réellement conscience que c'est une guerre qui nous concerne (comme le disait Thomas Sankara, nous, civils, devons être des militaires en réserve). Nous, jeunes, en ce jour spécial, nous devons avoir une pensée spéciale pour tous ceux qui sont morts dans cette guerre et leur dire que nous allons tout faire, en leur nom, pour débarrasser le pays de ce mal pour que l'avenir soit meilleur.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
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Opérations de la Police nationale : De nombreux délinquants et objets divers dans la nasse

Thu, 12/08/2021 - 00:50

La Police nationale a organisé de "grandes opérations" dans le mois de juillet 2021 dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, du Centre-ouest et du Centre-sud.
Une publication à travers sa page Facebook affiche que les sorties ont permis de mettre la main sur non seulement des délinquants, de nombreux objets, mais également de saisir des organes humains. Fidèle à sa mission de sécurisation des personnes et des biens, la Police nationale rappelle également aux citoyens, quelques dispositions sécuritaires à prendre (voir, ci-dessous, les détails).

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Covid-19 au Burkina : 3 nouveaux cas à la date du 10 août 2021

Thu, 12/08/2021 - 00:00

A la date du 10 août 2021, sur 504 échantillons analysés, 3 nouveaux cas ont été enregistrés. Aucune guérison ni décès n'a été enregistré à la même date. Le nombre total de guérison reste à 13 411 et de décès à 170.
Du côté de la vaccination on dénombre 58 814 personnes vaccinées.

Depuis le 9 mars 2020, le nombre de cas confirmés est de 13 635 dont 5 085 femmes et 8 550 hommes. Le gouvernement exhorte la population à se protéger et à protéger les proches de la maladie par le respect strict des gestes barrières et invite toutes personnes âgées de 18 ans et plus à se faire vacciner pour se préserver des formes graves de la maladie à Coronavirus.

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Ouagadougou : La mairie forme 85 jeunes leaders d'associations en informatique

Wed, 11/08/2021 - 23:00

La commune de Ouagadougou a remis des attestations de fin de formation en informatique à 85 jeunes leaders d'associations de la ville. C'était au cours d'une cérémonie officielle, ce mercredi 11 août 2021 dans l'après-midi, à l'Hôtel de ville de la capitale. Cette formation a été initiée dans l'objectif d'assurer une gestion informatisée des associations.

Ils sont 85 personnes à recevoir des attestations de formation en informatique. En effet, durant 30 jours, leurs connaissances ont été renforcées à l'utilisation de l'ordinateur, principalement à Microsoft Office Word, Excel, PowerPoint et Internet. Elles se sont déroulées en deux phases. La première a eu lieu du 23 novembre 2020 au 08 janvier 2021 dans les Maisons Des Savoirs de la ville de Ouagadougou et la deuxième du 1er au 15 février 2021 à la Médiathèque municipale.

Selon le maire de Ouagadougou, les associations constituent un des piliers forts des programmes d'activité de la municipalité. Elles participent aux projets de développement de la capitale en contribuant à l'amélioration des conditions de vie des populations. Elles jouent donc un rôle important dans la commune. « Conscient de cela, j'ai décidé de renforcer les compétences en informatique des leaders d'associations membres des coordinations d'arrondissements, en vue d'assurer une gestion informatisée des associations », a expliqué le bourgmestre de la ville de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Beouindé. Il a invité les bénéficiaires à mettre à profit les connaissances acquises pour améliorer la conduite des activités de leurs associations.

En outre, Armand Roland Pierre Beouindé a annoncé la mise en œuvre des outils d'alerte, afin de permettre aux structures associatives d'appuyer les actions de la commune. Le premier responsable de l'Hôtel de ville de Ouagadougou, a par ailleurs profité de l'occasion pour lancer la 4e édition de la formation en information. « Il n'y a jamais trois sans quatre, je pense qu'il y aura une quatrième formation que je déclare aujourd'hui ouverte », a-t-il déclaré

Faible participation des associations liée aux contraintes scolaires de certains membres d'associations inscrits pendant la période de formation, le désintéressement de certaines associations pour des raisons de langue, sont les principales difficultés soulevées par la Directrice générale des services administratifs de la mairie de la ville de Ouagadougou, Adeline Naré.

Les bénéficiaires, par la voie de leur représentante, Konséiga Silvia Rachel, ont exprimé leur gratitude à l'endroit de la mairie pour cette offre. Cependant, des doléances ont été émises : il s'agit de l'amélioration conséquente de sa mise en œuvre et la pérennisation de cette offre. Ils ont également sollicité l'accompagnement de la mairie à travers d'autres formations en gestion des associations et élaboration des rapports d'activités. « Nous prenons l'engagement de travailler à travers la qualité partenariale entre le monde associatif et la commune de Ouagadougou » ont promis les bénéficiaires.

La présente édition a connu la participation de 132 coordinations d'associations des douze arrondissements de la ville de Ouagadougou sur un total de 180 inscrites.

Les précédentes éditions de cette initiation à l'outil informatique tenue en 2017 et en 2019 ont permis de former 214 et 165 leaders d'associations de la ville Ouagadougou.

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Soudan : L'ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

Wed, 11/08/2021 - 20:10

Renversé le 11 avril 2019 sous la pression de la rue et de l'Armée, l'ancien président soudanais, Omar el-Béchir semble désormais se diriger vers la Cour pénale internationale (CPI), selon des sources officielles soudanaises.

Cette annonce, faite ce mercredi 11 août 2021 par le ministre des Affaires étrangères du Soudan, se tient au deuxième jour de la visite du nouveau Procureur de la CPI, Karim Khan, à Khartoum (capitale du Soudan).

Cette décision prise en Conseil des ministres serait la résultante de longs échanges entre la Cour et le gouvernement soudanais. La semaine dernière, le cabinet ministériel soudanais avait déjà fait un pas vers une plus grande coopération avec la Cour, en annonçant avoir adopté un projet de loi visant à ratifier le statut de Rome de la CPI.

En effet, l'ancien président soudanais, Omar el-Béchir, fait l'objet, depuis des années, de deux mandats d'arrêt internationaux émis par la CPI pour crimes contre l'humanité et génocides, en 2009 et en 2010 (les deux sont en lien avec le Darfour, où les violences ont fait plus de 300 000 morts depuis 2003).

Depuis sa chute en avril 2019, la question de son extradition devant cette juridiction internationale anime l'actualité.

L'homme fort qui a trébuché sur le pain !

On se souvient que la chute d'Omar el-Béchir, après trente ans de règne, est partie de cette affaire d'augmentation du prix du pain. En décembre 2017, Khartoum abandonnait les subventions publiques dans le cadre de mesures d'austérités recommandées par le Fonds monétaire international.

Les importations céréalières sont confiées au secteur privé. Cela entraîne une augmentation du prix du pain. A la fin de l'année, le 19 décembre, les Soudanais descendent dans la rue pour dénoncer la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Les manifestations vont bientôt se transformer en un mouvement de contestation contre le pouvoir d'Omar el-Béchir.

Après deux mois de répression, le président el-Béchir annonce, lors d'un discours télévisé le 22 février 2019, le limogeage du gouvernement et décrète l'Etat d'urgence dans tout le pays. Alors qu'il tente de désamorcer la contestation qui embrase son pays, El-Béchir est désavoué par son ministre de la justice.

Le 8 avril 2019, l'armée entre, elle aussi, dans la danse en rejoignant les protestataires. Ce qui va se solder, en fin de matinée de ce jeudi 11 avril 2019, par l'arrestation du président Omar el-Béchir. C'est la fin d'un épisode de règne.

S'ouvre ainsi, et ensuite, une période de transition (qui doit donner lieu bientôt à l'élection présidentielle) pour ce pays d'Afrique de l'Est qui abrite également une forte communauté de Burkinabè.

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Rapatriement volontaire des réfugiés maliens : Les acteurs en concertation à Ouagadougou

Wed, 11/08/2021 - 19:49

La 10e réunion de la commission tripartite Burkina Faso- République du Mali- UNHCR sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens au Burkina Faso se tient ce mercredi 11 août 2021 à Ouagadougou. L'ouverture de la réunion a été présidée par la ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Clarisse Mérindol, avec à ses côtés, le ministre délégué chargé de l'Action humanitaire, de la Solidarité, des Déplacés et des Réfugiés du Mali, Oumarou Diarra, ainsi que le représentant du HCR au Burkina Faso.

Suite à la crise institutionnelle puis sécuritaire qu'a connue la République du Mali en 2012, plus de 50 000 Maliens ont trouvé refuge au Burkina Faso, notamment dans la région du Sahel. Afin d'œuvrer à leur retour sur le sol malien dans la sécurité et la dignité, un accord tripartite a été signé le 9 janvier 2015 entre le Burkina Faso, la République du Mali et le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR). Grâce à cet accord, les deux gouvernements ont travaillé sous la supervision de l'UNHCR pour le retour des réfugiés. Ainsi de 50 000 en 2012, les réfugiés maliens au Burkina Faso sont passés à moins de 34 000 en 2014 et à environ 22 289 au deuxième trimestre de l'année 2021 et 6300 demandeurs d'asile.

Une vue des participants à la rencontre

La 10e réunion de la commission tripartite Burkina Faso-République du Mali-UNHCR qui se tient ce 11 août 2021 avec plus d'un an de retard dû au Covid-19, sera le lieu de faire le point de la mise en œuvre de l'accord de janvier 2015. À en croire Clarisse Mérindol/Ouoba, ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, « cet accord a permis d'engranger des résultats probants dans la gestion des milliers de réfugiés. Il reste qu'il faut l'adapter aux nouvelles exigences du moment. » Et c'est ce à quoi répond également cette 10e réunion de la commission tripartite.

Clarisse Mérindol/Ouoba, ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur

Près de 14 000 réfugiés burkinabè au Mali

Les Maliens ne sont pas les seuls à trouver refuge au Burkina Faso. Selon la ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, à la date du 30 juin 2021, ce sont 13 997 Burkinabè qui seraient réfugiés sur le territoire malien. Elle assure que de nombreuses actions ont déjà été entreprises par les deux États avec le soutien des partenaires pour venir en aide à ces populations.

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso

« La rencontre d'aujourd'hui nous permettra d'évaluer la situation des réfugiés de part et d'autre, que ce soit les réfugiés maliens au Burkina Faso, que ce soit les réfugiés burkinabè au Mali. Aujourd'hui on dénombre un peu moins de 14 000 réfugiés burkinabè au Mali et il est du devoir des États de voir avec les partenaires en charge de la question, notamment l'UNHCR, comment organiser le retour sur le territoire burkinabè de ceux qui le désirent. Nous allons regarder ensemble comment est-ce qu'il faut organiser ces retours, à quel niveau on se situe depuis la dernière rencontre », a-t-elle laissé entendre.

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso, assure pour sa part que l'institution sera toujours aux côtés des gouvernements malien et burkinabè, afin de les accompagner pour le respect du droit au retour volontaire des réfugiés.

Oumarou Diarra, ministre délégué chargé de l'Action humanitaire, de la Solidarité, des Déplacés et des Réfugiés du Mali

« Dans l'esprit du Pacte mondial sur les réfugiés, j'exhorte les gouvernements burkinabè et malien à chercher des solutions durables aussi bien pour les réfugiés burkinabè que maliens. Le HCR reste disposé à renforcer les capacités de ses partenaires du Burkina Faso et du Mali, conformément à son rôle de supervision et de coordination des efforts de la communauté internationale en faveur des personnes relevant de son mandat », a-t-il indiqué.

La rencontre sera aussi l'occasion, selon la ministre Clarisse Mérindol/Ouoba de trouver des solutions urgentes aux difficultés humanitaires qui ont un impact indéniable sur les populations.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Crédit photo : Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur

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Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina : Le rapport d'activités remis au président du Faso

Wed, 11/08/2021 - 18:58

Les membres de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres, avec à leur tête le président, Dr Paco Sérémé, ont remis officiellement, ce mercredi 11 août 2021, le rapport d'activités au président du Faso, Roch Kaboré. Une occasion pour eux d'aborder avec le chef de l'Etat d'autres questions d'envergure nationale, notamment la sécurité, l'exploitation aurifère et ses conséquences environnementales, sociétales, alimentaires et sanitaires.

Comme chaque année, les membres de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres ont encore respecté la tradition en remettant officiellement leur rapport d'activités 2020 au président du Faso, Roch Kaboré.

Dr Paco Sérémé, président de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres

Cette initiative s'inscrit, selon le président de l'Académie, Dr Paco Sérémé, dans le cadre de la promotion des actions et du renforcement de la visibilité de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres depuis sa reconnaissance officielle par l'Etat en 2017. C'est donc dans ce sens que, souligne-t-il, l'Académie produit chaque année un document sur les différentes activités qu'elle a menées au cours de l'année en lien avec sa vision. Précisément pour le rapport 2020, selon ses explications, il porte essentiellement sur les recommandations faites sur la prise en compte du Covid-19 ainsi qu'une analyse perceptive sur les impacts de cette pandémie au Burkina.

Les membres de l'Académie posent devant la Présidence du Faso

C'était également l'occasion pour les membres de l'Académie d'aborder d'autres questions d'envergure nationale avec le chef de l'Etat, liées entre autres à l'Académie, à la sécurité, à l'exploitation aurifère et ses conséquences au niveau environnemental, alimentaire, sociétal et sanitaire, a ajouté Dr Paco Sérémé.

Des questions auxquelles, le chef de l'Etat a prêté une oreille attentive, tout en leur promettant de les prendre en compte. « L'année dernière, il nous avait reçus et au cours de l'année, il nous a facilité beaucoup de choses et nous avons souhaité que cet effort se poursuive afin de permettre à l'Académie de jouer pleinement son rôle dans les années à venir, et il a promis de le faire », indique le président de l'Académie avec une certaine satisfaction.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Attaque dans l'Oudalan : Le Mouvement du peuple pour le progrès lance un appel à la résistance

Fri, 06/08/2021 - 16:00

Ceci est une déclaration du parti au pouvoir, le MPP, relative au drame survenu le 4 août 2021, dans l'Oudalan. Le bilan de cette attaque fait état d'une trentaine de personnes tuées dont quinze soldats burkinabè.

Déclaration du MPP suite à la tragédie de l'OUDALAN

Le drame survenu dans l'OUDALAN le 04 août 2021, au cours duquel des soldats, VDP et populations civiles sans défense ont perdu la vie, interpelle une fois de plus sur la nécessité impérieuse pour tous les Burkinabè de faire corps avec les FDS, les VDP et l'exécutif national dans la lutte contre l'extrémisme violent. Le combat contre le terrorisme n'est pas une sinécure. Il doit plus que jamais se mener avec détermination et sans relâche. Chaque attaque contre notre peuple et son armée signifie tout simplement que l'ennemi cherche à rendre coup pour coup.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), compatissant à la peine et à la douleur des proches des victimes de cette dernière attaque, réaffirme sa solidarité avec toutes les forces combattantes pour la liberté, l'unité nationale et la cohésion sociale. Il réitère son ferme soutien au Président du Faso, chef suprême des Armées et au Gouvernement.

Le MPP appelle toutes les forces vives à la nécessaire et indispensable union sacrée. Ensemble, nous défendrons avec succès et préserverons nos valeurs de paix, de démocratie et de patriotisme face à l'ennemi commun, qui veut manifestement et à tout prix conduire les Burkinabè au déchirement et à la désunion. D'où l'appel à la résistance que le MPP lance ici à tous les Burkinabè soucieux de l'intégrité de notre pays et des valeurs cardinales de notre légendaire vivre-ensemble.

Face à toutes ces épreuves difficiles, le MPP invite les Burkinabè à resserrer les rangs contre toutes les forces et visées démoniaques qui menacent notre pays. Dans l'unité et la lutte, nous triompherons des forces du mal.

DEMOCRATIE - EGALITE - PROGRES

Simon COMPAORE

Président du MPP

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Littérature : Dr Poussi Sawadogo rend hommage au Pr Jean-Baptiste Kiethéga, le père de l'archéologie burkinabè

Fri, 06/08/2021 - 15:04

5 août 2020- 5 août 2021, un an jour pour jour que le Pr Jean-Baptiste Kiethéga n'est plus de ce monde. Dr Poussi Sawadogo lui a rendu un hommage à l'occasion du 1er anniversaire de son décès à travers la dédicace d'une œuvre biographique intitulée « Jean-Baptiste Kiethéga, un panafricain de principes au service de l'histoire, de l'archéologie, de la culture et de l'éducation ».

Dr Poussi Sawadogo, par ces lignes de 83 pages, veut accomplir un devoir de reconnaissance à ce « baobab » de l'archéologie burkinabè et africain, Pr Jean-Baptiste Kiethéga pour son service rendu à l'humanité. Archéologue, historien, homme de culture et éducateur, il a marqué sa vie et reste le modèle parfait du maître conscient, rigoureux et passionné par la noble mission de construire des hommes pour servir l'humanité.

« De l'enfant bien éduqué au père ferme et préoccupé par l'avenir de ses enfants en passant par l'élève brillant, l'étudiant curieux, l'enseignant rigoureux, le chercheur compétent et l'avocat de la culture et de la dignité africaines, la vie du Pr Kiethéga illustre à l'évolution parfaite de l'être humain qui se résume en un voyage allant du développement personnel au statut de symbole en passant par le leadership transformateur », a exalté Dr Poussi Sawadogo, qui porte également la casquette d'historien.

Dr Poussi Sawadogo, auteur du livre biographique sur le Pr Jean-Baptiste Kiethéga

« Cet ouvrage, un acte de consolation pour la famille Kiethéga »

Cette œuvre biographique sur le Pr Jean-Baptiste Kiethéga est vue par l'auteur comme un geste de reconnaissance de ses mérites. Il a déclaré à cet effet : « Cet ouvrage, par son existence, est un acte de consolation pour la famille Kiethéga, et pour ses héritiers, archéologues et historiens que nous sommes. Cet enseignant, cet éducateur et ce formateur infatigable mérite notre reconnaissance ». Au-delà de ce livre, Dr Sawadogo a invité ses lecteurs et, partant, la Nation entière, à faire connaître, reconnaître et pérenniser l'œuvre de ce « baobab » de l'archéologie burkinabè et africaine, car dit-il : « Plus qu'un ouvrage sur le parcours d'un homme, il s'agit d'une réflexion sur une vie de don et de contre-don, une vie de service et d'action qui laisse un héritage pour la postérité ».

Andréas Kiethéga, porte-parole de la famille Kiethéga

Andréas Kiethéga, porte-parole de la famille, a traduit sa reconnaissance à l'auteur qui, par ailleurs, fait partie de la première promotion des historiens « made in Burkina » formé par son père. « Nous sommes contents qu'il ait pensé à rendre hommage à son maître », s'est-elle réjouie.

Qui est Pr Jean-Baptiste Kiethéga ?

Il est né le 10 mai 1947 à Yako et décédé le 5 août 2020 à Ouagadougou. Professeur titulaire en archéologie, il a consacré 42 ans à l'enseignement et à la recherche. D'abord, il a passé quatre (4) ans comme professeur d'histoire-géographie au lycée Philippe Zinda Kaboré et 38 ans à l'Université Joseph Ki-Zerbo. « La métallurgie lourde du fer au Burkina Faso, une technologie à l'époque précoloniale » est l'un des écrits majeurs de Jean-Baptiste Kiethéga.

Photo de famille ( famille Kiethéga, historiens, diplômantes, etc.)

Quant à Dr Poussi Sawadogo, il est historien, diplomate, communicateur et formateur-animateur de changement. Il dispose de plusieurs productions biographiques (22) qui retracent des parcours inspirants. Le livre sur la vie du Pr Jean-Baptiste Kiethéga est disponible à l'Institut d'accompagnement des carrières diplomatiques et internationales (IACDI), à la librairie Mercurie et à Ecovie au prix unitaire de 5000 FCFA.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Boucle du Mouhoun : Les FDS célèbrent l'indépendance en curant les caniveaux du grand marché de Dédougou

Fri, 06/08/2021 - 12:00

Une initiative citoyenne et un acte de communion avec les populations, ce sont les leçons que l'on peut tirer de la mobilisation de l'ensemble des Forces de défense et de sécurité ce jeudi 5 août 2021 à Dédougou. Tous les corps militaires et paramilitaires étaient représentés pour prendre part aux activités de curage et de reboisement à l'occasion de la commémoration de l'accession du Burkina Faso à l'indépendance.

Avec à leur tête le commandant du camp militaire Nazi Boni de Dédougou, le capitaine Sosthène Coulibaly, les Forces de défense et de sécurité étaient mobilisées pour curer les caniveaux aux alentours du grand marché de Dédougou. Une initiative citoyenne qui se tient dans le cadre de la commémoration de l'accession de la Haute- Volta, aujourd'hui Burkina Faso, à l'indépendance, le 5 août 1960.
Ce sont des FDS motivées que nous avons trouvées à l'œuvre munies de pelles, de piques, de barres à mines, de brouettes. Chacun s'attelait à libérer les caniveaux des ordures éparses et de la boue qui empêchaient l'écoulement des eaux de pluie le long du siège régional de la Loterie nationale burkinabè (LONAB).

Des FDS à l'œuvre pour le curage des caniveaux

Présent sur les lieux, le directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique, Souleymane Traoré, a décliné l'objectif de leur initiative ponctuelle. « Cet acte vise à raffermir la cohésion au sein de la population avec les FDS et participe à la gestion de la cité. Dans un contexte où la cohésion s'impose, nous voulons poser un acte de salubrité en cette période pluvieuse avec des risques d'inondations », a-t-il situé le contexte de l'initiative.

Souleymane Traoré, directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique

Il poursuit ces termes : « Nous sommes dans la dynamique de la sensibilisation et nous sommes accompagnés par la municipalité, la société civile. Nous avons commencé par un reboisement au camp Nazi Boni. Par cette activité, nous donnons le tempo et nous espérons que de telles initiatives se multiplient. Nous invitons les populations à avoir un comportement écocitoyen ».

« Une décision collégiale »

Pour le directeur régional de la police municipale, Daouda Séré, qui a aussi mobilisé ses hommes à prendre part à l'activité de curage, l'initiative citoyenne est une décision de l'ensemble des FDS. « C'est une décision collégiale dans un cadre de concertation avec la gendarmerie nationale, la police nationale, la police municipale, le 23e RIC, la GSP, l'environnement, le SND, la douane. Nous avions décidé ensemble de nous mobiliser pour un plan d'activités. Le curage des caniveaux, un reboisement et un don de sang ont été retenus comme activité majeures », a expliqué Daouda Séré.

Daouda Séré, directeur régional de la police municipale

Cette activité de curage tenue ce jeudi 5 août 2021 reste un symbole pour les FDS qui par ce geste donnent un signal fort aux populations de la cité de Bankuy pour prendre soin des infrastructures routières. Ils ont d'ailleurs appelé les populations à gérer convenablement les ordures au lieu de les jeter dans les caniveaux.

Daniel Sanou, chef d'agence de la LONAB, est bénéficiaire direct de cette bonne action des FDS. Son service étant situé dans la zone où les caniveaux ont été curés et totalement débarrassés des ordures. « Les mots me manquent pour exprimer ma joie et celle de mes collègues. C'est la meilleure façon pour nous de célébrer la fête nationale du Burkina Faso, ce 5 août 2021. Nous remercions du fond du cœur tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation de cette activité citoyenne », a-t-il apprécié.

Photo de famille des premiers responsables sur les lieux

L'activité de curage des caniveaux par les FDS en ce jour férié et jour de fête a laissé plus d'un perplexe. Quelques passants ont même décidé de mettre la main à la pâte en prenant une pelle pour accompagner les FDS. Il faut espérer que cette action posée par les FDS inspire d'autres structures et présage surtout une bonne collaboration entre FDS et populations qui se regardent souvent en chien de faïence.

DEMBELE LAWALI

Categories: Afrique

Oxfam Burkina recrute un acheteur/acheteuse

Fri, 06/08/2021 - 10:30

CONDITIONS GENERALES DU POSTE

Nouveau poste / remplacement : Nouveau
Niveau : E2
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Début du contrat : Septembre 2021
Durée initiale : 12 mois renouvelable
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date de clôture de l'offre : 20 août 2021

Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté.

Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté.

Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés) qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire, de développement et de campagne dans plus de 90 pays.

Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales : l'autonomisation, la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs, visitez notre page web : www.oxfam.org

Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement, l'exploitation et les abus sexuels, le manque d'intégrité et les infractions financières, et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.

NB : Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.

LA FONCTION (pour le détail, consulter notre site www.burkinafaso.oxfam.org)

Les principales responsabilités du poste se déclinent comme suit :
• Gérer et exécuter les réquisitions et dossiers d´achat (RFQ, CBA, PO ; etc..) en fonction des priorités opérationnelles, en collaboration avec la/le Supply Assistant ;

• Etablir toute la documentation (réquisitions, cotations, reçu de paiement…) relatives aux paiements des fournisseurs, des journaliers et des contrats ;
• S'assurer que les biens et services achetés remplissent les standards de qualité et respectent les normes éthiques d'achats d´Oxfam ;
• S´assurer que tous les achats sont effectués en fonction des standards de qualité et des procédures d´achat d´Oxfam et s'assurer du meilleur rapport qualité- prix ;
• Rédiger les contrats de biens, travaux et services de faibles montants ou standard (carburant, location véhicules ; etc.…) ;
• Actualiser les tableaux de suivi de réquisitions, contrats et la base de données fournisseurs (incluant prix, services, disponibilité, garantie…) de manière quotidienne/hebdomadaire sous Box ;

• Suivre la réception des factures ;
• Veiller à ce que tous les documents relatifs à l'Approvisionnement soient rédigés conformément aux procédures d´approvisionnement Oxfam (CBA, Bon de commande, reçus, etc.…) ;
• Informer les demandeurs lorsqu'une réception de matériel est prévue et leur faire signer pour réception ;
• Suivi des paiements avec le département finance ;
• S´assurer du bon archivage des documents relatifs à l´approvisionnement (scan sous Box) en fonction des normes et procédures Oxfam ;

• Prospecter régulièrement le marché, maintenir et garantir un bon rapport et suivi des fournisseurs pour toutes demandes d´information, sur la bonne réception des documents d´achat, le suivi des back orders, la mise à jour des prix (liste des prix fournisseur) ;
• Développer un catalogue Oxfam de produits ;
• Rechercher des nouveaux fournisseurs potentiels, récolter des données pour de futurs achats ;
• Gérer l'argent qui lui est remis pour les achats ou paiements de journaliers selon les normes Oxfam ;
• Etablir des rapports de suivi d´activités logistiques supply ;
• Participer aux réunions de planification logistique ou d´équipe Oxfam ;
• Assurer le backup de la logistique Supply en cas de besoin, etc.

Formations - Expériences - Compétences requises

Formations :

Etre titulaire d´un diplôme de niveau BAC+ 2 ou équivalent en expérience dans un domaine tel que l'économie, la logistique ou la gestion des approvisionnements.

Expériences :
 Expérience démontrée en approvisionnement d'au moins 1 an ;
 Bonne connaissance du marché local et de la législation en matière d´achat dans le pays ;
 Bonne connaissance des logiciels Word et Excel ;
 Expérience en logistique avec des organisations humanitaires internationales ;
 Expérience en tant qu´acheteur ou en chaine d´approvisionnement dans le secteur privé ;
 Avoir déjà travaillé dans la ville de Ouagadougou et de préférence avec les ONG ;
 Connaissance des matériels du domaine d'eau, d´assainissement, de la sécurité alimentaire etc.

Compétences requises :

 Bonne connaissance des logiciels Excel et Word ;
 Capable de communiquer en français (parlé et écrit) ;
 Faire preuve de rigueur, d'initiative, d'autonomie, de logique et d'honnêteté ;
 Habilités d'organisation du travail (planification, fixer des priorités, gestion d'équipes...) ;
 Capacité à travailler sous pression, dans des contextes instables ;
 Pouvoir s'intégrer parfaitement au sein d'une équipe pluridisciplinaire et multiculturelle en faisant preuve d'une bonne capacité interrelationnelle ;
 Respecter à tout moment les règles de sécurité d´Oxfam ;
 Bon négociateur ;
 Bonne santé physique et mentale ;
 Connaissance des notions de base des langues locales serait un atout.

COMMENT POSTULER

• Une lettre de motivation adressée au Directeur Pays ;
• Un CV actualisé ;
• Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.

Le dossier de candidature devra être transmis à l'adresse email :
recrutement.burkina@oxfam.org
Téléphone : 25 36 20 68
Veuillez intituler l'objet de votre courriel comme suit : « Recrutement ACHETEUR / ACHETEUSE ».

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

Nous rappelons que nous n'exigeons jamais le paiement d'aucun frais à aucune étape de nos processus de recrutement (offre d'emploi, réception des dossiers de candidature, présélection, sélection, etc.)

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Afrique, risque de famine au sahel : EDUCO S'inquiète et donne l'alerte

Fri, 06/08/2021 - 10:30

Dans un contexte d'insécurité et de tensions croissantes, l'ONG Educo appelle à redoubler d'efforts pour protéger les enfants et les adolescents dans la région.
06 aout 2021. L'ONG Educo, présente dans 14 pays du monde, s'inquiète face au risque imminent d'une grave situation de famine au Sahel. L'organisation intervient dans quatre (04) pays de la région, l'une des zones les plus vulnérables du continent africain, en raison des conséquences de la crise climatique, de l'existence de tensions sociales et politiques et de l'irruption de la COVID-19 qui a aggravé les difficultés endémiques de la région.

Educo est une ONG orientée vers la défense et la protection des droits des enfants, et tout particulièrement des enfants en situation de vulnérabilité. Elle développe actuellement des projets au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, des pays au cœur du Sahel. Au Burkina Faso et au Mali, près de 50 000 personnes, dont 70% d'enfants, participent directement aux programmes de sécurité alimentaire et nutrition d'Educo. Ces programmes se concentrent sur la production agricole, les cantines scolaires, la distribution de nourriture, le traitement de la malnutrition et l'alimentation des enfants vulnérables.

"Les catastrophes causées par les changements climatiques, en l'occurrence les fortes pluies, les inondations ou les sécheresses, ont un impact direct sur le déplacement des populations et la réduction de leurs moyens de subsistance. « Dans le cas du Niger par exemple, les inondations ont touché plus de trente-cinq mille (35 000) foyers et ont causé la mort de soixante-cinq (65) personnes ; en outre, elles ont détruit les cultures et enseveli le bétail », explique Édouard NDEYE, directeur de la Stratégie d'Educo pour la région du Sahel.

D'autre part, la pandémie de COVID-19 a exacerbé les problèmes dont souffrait la région. "La population était déjà durement touchée par la pauvreté chronique et le manque d'accès aux services sociaux de base tels que l'éducation, la santé et l'eau potable, notamment dans les zones rurales. C'est pourquoi une grande frustration et un certain malaise sont ressentis. Il est donc important d'appeler dans ce contexte à redoubler d'efforts pour protéger les enfants et les adolescents qui vivent dans la région", affirme Édouard NDEYE. Selon les données du Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, près de trois cent mille (300 000) personnes ont été infectées et quatre mille sept cent quatre-vingt-neuf (4789) décès ont été enregistrés entre les premiers cas de COVID-19 déclarés au Sahel et le mois de février de cette année.

Les populations les plus dépendantes des services publics ont été les premières touchées, notamment avec la fermeture des écoles, des lieux de culte ou des frontières. Les mesures de restriction de mobilité diminuent l'accès et la capacité de fournir des services humanitaires en complément des services mis en place par l'état. Cette crise expose par conséquent les populations à des défis humanitaires, sécuritaires et de développement.

Educo souligne par ailleurs que la détérioration de la situation alimentaire durant cette période est un facteur important qui expose les enfants à une malnutrition sévère, ainsi qu'à diverses formes de violence. Certains d'entre eux sont contraints à la mendicité, sont victimes de mariages d'enfants ou d'exploitation par le travail afin de subvenir aux besoins de leur famille. En plus, la faim agit sur la motivation de nombreux enfants à apprendre ; ceux-ci finissent par abandonner l'école ou échouent aux examens scolaires.

Les programmes de sécurité alimentaire font partie de la stratégie d'Educo au Sahel, où l'ONG développe des programmes d'éducation, de protection, de promotion de la cohésion sociale, de gouvernance, d'hygiène, d'assainissement et d'accès à l'eau potable. Au total, près de 800 000 enfants participent directement aux programmes d'Educo au Burkina, au Mali, au Niger et au Sénégal.

EDUCO

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Décès de OUEDRAOGO Barkouidé Marcelle Aloyse : Faire Part et Remerciements

Fri, 06/08/2021 - 08:30

Les grandes familles OUEDRAOGO et MEDA à Ouagadougou, Mankoula, Abidjan, Divo et Dalgane,
Les familles alliées Méda, Somé, Somda, Ouédraogo, Kyeteta, Nacoulma, Kaboré, Sawadogo, Gansonré, Koama, Yobo, Ligué, Viho, Okou, Dakuyo, Compaoré à Ouagadougou, Abidjan, Bobo-Dioulasso, Banfora, Dédougou, et aux USA.

Monsieur OUEDRAOGO Koudougou Emmanuel et épouse MEDA Guy Ursule, leurs enfants : Samuel, Eric, Diane, Ella, Aristide, Cédric et Bienvenue, remercient tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté leur soutien moral, matériel, financier et spirituel lors du décès dans la nuit du vendredi 23 juillet 2021 et de l'inhumation le samedi 24 juillet 2021, à Ouagadougou, de leur fille, nièce, sœur, cousine, tante et amie :

OUEDRAOGO Barkouidé Marcelle Aloyse, en sa 37ème année, des suites de maladie.
La famille remercie en particulier les CCB Saint Gatien et Saint Jean Bosco et tous les groupes spirituels dont faisait partie la défunte. La famille s'excuse de ne citer de noms de peur d'en oublier d'autres.

Que Dieu Tout-Puissant rende en chacun au centuple ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de Marcelle Aloyse repose en paix. Unions de prières

+

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In mémoria : BATIONO Sophie/KANYALLA

Fri, 06/08/2021 - 08:00

LE TEMPS PASSE MAIS LES SOUVENIRS SONT ETERNELS

7 Août 2020 - 7 Août 2021

Il y'a 1 an que le tout puissant a rappelé à lui sa servante notre bien aimée
BATIONO Sophie/KANYALLA

Précédemment infirmière au collège LASSALIEN BADEYA
A l'occasion de ce douloureux anniversaire, les familles BATIONO, BASSOLE à REO, BOBO, OUAGA, NIAMEY (NIGER) la famille de FEU BAPIO Iréné BAYALA à SINFRA (RCI)

Les familles alliées : BAKYONO, COMPAORE, TAPSOBA, OUOBA, et GOUNBANE
Son époux BATIONO Yaboula Vincent de Paul agent de Banque à la retraite, ses sœurs et frères.

Les enfants : Irène, Laetitia, Serge et Alban
Invitent les, parents, alliés, amis et tous ceux qui l'ont connue à avoir en ce jour anniversaire, une pensée pour le repos de son âme.

Programme des messes :

Vendredi 06/08/2021 5h45 Paroisse notre Dame de Fatima Dassasgho
Samedi 07/08/2021 5h45 Paroisse notre Dame de Fatima Dassasgho
Dimanche 08/08/2021 9h00 Paroisse saint Camille

8h00 Scolasticat saint Camille

8h30 Paroisse saint Vincent de Paul BOBO-Dsso

La bénédiction de la tombe aura lieu le Samedi 07/08/2021 à 9h00

Union de Prière

Categories: Afrique

CENI : L'opposition politique n'y siégera pas, tant que Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo n'est pas remplacé

Thu, 15/07/2021 - 01:16

Soupçonné d'être militant du parti au pouvoir (le Mouvement du peuple pour le progrès, MPP), le représentant de la chefferie coutumière, pressenti pour être le candidat à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo, est ainsi récusé par l'opposition politique. Ce qui a eu pour conséquence,le report de l'élection du bureau de la CENI, du lundi 12 juillet au jeudi 15 juillet 2021.

Mais à la veille de la date retenue pour l'élection, le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) a, par une conférence de presse (mercredi, 14 juillet 2021), déclaré qu'il ne siégera pas à la CENI, tant que le mis en cause, Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo, n'est pas remplacé. Issu de la société civile, plus précisément de la composante de la chefferie coutumière, Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo ne saura garder la neutralité, à partir du moment où il est partisan du parti au pouvoir, soutient le CFOP-BF.

"L'opposition politique prend à témoin l'opinion nationale et internationale de sa volonté renouvelée d'œuvrer à consolider l'ancrage démocratique et à préserver la paix et la concorde nationale", soulignent les responsables de l'institution.
"Monsieur Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo a fait preuve d'engagement politique avéré en faveur des candidats du parti au pouvoir au cours de la récente consultation électorale. Toute chose qui créera dangereusement un déséquilibre au profit de la composante politique de la majorité", justifie le porte-parole des conférenciers, Alain Zoubga. Le CFOP-BF invite le parti au pouvoir et ses alliés à faire preuve de sens de responsabilité afin de ne pas détériorer le climat social et politique.

En commentaires à la sortie du ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, Clément Sawadogo (qui dit qu'il n'y a pas d'éléments tangibles contre le récusé), Achille Tapsoba, relevant qu'il est le vice-président du MPP et ancien militant du CDP, a rappelé que la loi, ce n'est pas seulement la lettre, c'est aussi l'esprit.

Il rappelle également au ministre Clément Sawadogo que la CENI est une histoire et qu'à ce titre, elle a suppléé la Commission nationale d'organisation des Elections (CNOE) par souci de préservation de la neutralité dans l'organisation des élections.

Lefaso.net

DECLARATION LIMINAIRE

Dans la nuit de Dimanche 11 au lundi 12 Juillet, une dizaine de nos compatriotes dont 4 VDP et d'autres civils sont tombés sous les balles assassines des forces du mal.

Nous condamnons fermement ces lâches attaques et réitérons avec vigueur notre interpellation au gouvernement sur la nécessité de trouver des réponses fortes et appropriées à ce mal qui ronge notre nation.
A la mémoire de ceux qui sont tombés, nous vous invitons à observer une minute de silence.

Je vous remercie
Mesdames et messieurs les journalistes,
Le CFOP a, en date du 12 Juillet 2021, adressé au Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation, des observations d'une part sur la convocation des représentants des composantes de la CENI en vue de la mise en place du bureau de cette Institution, d'autre part sur la désignation de Monsieur Bonaventure Dimsongdo OUEDRAOGO au titre de la société civile, récusée par l'opposition pour partialité.

Sur le premier point relatif à la convocation de nos représentants à la CENI, le MATD a simplement procédé au report de la date de désignation du président et des vices présidents de la CENI fixée au 15 Juillet prochain.
L'opposition politique prend acte de ce report.

S'agissant du second point relatif à la CENI, il y a lieu de rappeler que la CENI se veut être une structure nationale indépendante d'organisation des élections au Burkina Faso. Or, il ressort de la désignation du représentant de la composante société civile au titre de la chefferie coutumière pressentie pour la candidature à la présidence de la CENI, que ce candidat en la personne de monsieur Bonaventure D. OUEDRAOGO a fait preuve d'engagement politique avéré en faveur des candidats du partis au pouvoir au cours de la récente consultation électorale. Toute chose qui créera dangereusement un déséquilibre au profit de la composante politique de la majorité.

De ce qui précède :
l'opposition politique ne saurait cautionner une telle présence d'une personnalité politiquement engagée manifestement partisanne ce qui remet en cause le principe d'indépendance et d'impartialité de l'organe chargé de l'organisation des élections, fruit d'un acquis de haute lutte de tous les démocrates burkinabé, consacré par les instruments législatifs internationaux et nationaux à savoir la Charte africaine de la démocratie, des élections, de la gouvernance et le Code électoral du Burkina Faso.

Nous sommes d'autant plus conforté par l'article 10 du code électoral qui définit clairement que le président de la CENI et issu de la société Civile.
Tout autre représentant de la société civile reconnu engagé et manifestement partisan, choisi parmi les cinq membres sera récusé comme Monsieur Bonaventure Dimsongdo OUEDRAOGO.

l'opposition politique appelle à la mise en place d'une CENI consensuelle et impartiale. Aussi, invite t- elle la composante société civile, en particulier la chefferie coutumière, à reconsidérer la désignation de ce représentant en tant qu'élément de la société civile en vue de préserver la neutralité et l'impartialité de ladite composante.

l'opposition politique met en garde le gouvernement contre une mise en place au forceps d'une administration électorale qui n'obéit pas aux principes d'indépendance et d'impartialité exigés par les normes nationales et internationales et qui est susceptible de créer une crise institutionnelle, source de menaces de la stabilité et de la paix nationale.

Mesdames et messieurs les journalistes,
L'opposition politique, tout en déplorant les différentes manœuvres de diabolisation des actes républicains du CFOP, orchestrés par le MPP et ses alliés, invite le parti au pouvoir et ses alliés à faire preuve de sens de responsabilité afin de ne pas détériorer le climat social et politique.

L'opposition politique prend à témoin l'opinion nationale et internationale de sa volonté renouvelée d'œuvrer à consolider l'ancrage démocratique et à préserver la paix et la concorde nationale.

A défaut d'un remplacement de Monsieur Bonaventure Dimsongdo OUEDRAOGO, les commissaires de la composante opposition politique ne siègeront pas à la CENI.
Que Dieu Bénisse le Burkina Faso
Je vous remercie

Le Chef de File de l'Opposition Politique
Ouagadougou le, 14 juillet 20121

Categories: Afrique

Burkina : Fusion entre l'Institut des sciences (IDS) et l'Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK)

Thu, 15/07/2021 - 01:15

Au cours de l'hebdomadaire conseil des ministres de ce mercredi 14 juillet 2021, plusieurs décrets ont été adoptés. On note, entre autres, la fusion entre l'Institut des sciences (IDS) et l'Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK) et la création du Conseil national de la nutrition qui sera présidé par le président du Faso.

Désormais, l'Ecole normale supérieure (ENS) voit le jour. Cette école normale supérieure est le fruit de la fusion entre l'ancien Institut des sciences (IDS) et l'ancienne Ecole normale supérieure de Koudougou (ENSK). Ce changement est intervenu par un souci de rationalisation et d'efficacité, a indiqué le ministre de la Communication, Ousséni Tamboura.

Au niveau du ministère de la Justice, le conseil des ministres a adopté deux décrets portant nomination et renouvellement des membres de la commission nationale de l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires). Ainsi, treize membres sont nommés pour un premier mandat de trois ans et quatorze membres sont renouvelés pour un dernier mandat de trois ans.

Au titre du ministère de la Santé, un décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement du Conseil national de la nutrition a été adopté. « Le Conseil national de la nutrition est présidé par le président du Faso », a annoncé le ministre Tamboura. Pour le ministre, ce décret traduit l'évolution de la gestion multisectorielle du défi de la nutrition au Burkina Faso.

Au cours de cette rencontre gouvernementale, le ministère en charge de l'Action humanitaire a présenté un rapport portant sur la situation humanitaire qui a été examiné. On enregistre 237 078 Personnes déplacées internes au premier trimestre de 2021. A la date du 30 juin 2021, le Burkina Faso compte 1 312 071 Personnes déplacées internes. Malgré les efforts consentis sur le terrain, les défis sont d'actualité, a signifié le porte-parole du gouvernement. Ces défis sont estimés à huit milliards FCFA.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Agriculture au Burkina : Les acteurs s'approprient la plateforme PARM pour mieux gérer les risques agricoles

Thu, 15/07/2021 - 01:10

Afin de mieux outiller les acteurs du secteur de l'agriculture sur les risques agricoles et leur gestion, la plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) organise les 14 et 15 juillet 2021, un atelier de partage des connaissances et d'apprentissage. Deux jours durant, les participants vont s'approprier la mise en place du processus PARM, prioriser les risques agricoles mais aussi discuter des stratégies et outils nécessaires pour gérer les risques agricoles avec une approche holistique.

La plateforme de gestion des risques agricoles (PARM) a été initiée en 2013 par les pays du G7-G20, afin d'aider les pays en développement à intégrer les risques agricoles dans les politiques de développement et dans les investissements pour contribuer à la croissance de la productivité agricole de façon durable. En effet, la gestion des risques agricoles est primordiale pour l'instauration de systèmes alimentaires productifs, sains et durables, car elle contribue à améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé des populations des pays en développement.

Les participants à l'atelier

Depuis novembre 2019, le Burkina Faso participe à la PARM Horizon 2 et au processus pays PARM. Ce processus qui implique l'engagement et la participation des parties prenantes nationales se déroule en plusieurs phases dont la mise en place du processus et la planification des activités, l'évaluation des risques agricoles, l'identification des outils de PARM en réponse aux risques prioritaires et la conception de projet/programme ainsi que l'appui à la mise en œuvre de projet/programme PARM.

Yassia Kindo, secrétaire général du ministère de l'Agriculture

Le présent atelier de partage de connaissances s'inscrit dans le cadre de l'approche participative d'appropriation nationale du processus. Selon Yassia Kindo, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, le processus PARM sera d'un grand apport pour le secteur agricole burkinabè. « Le fondamental qu'il faut lever pour booster l'investissement dans le secteur agricole est bien sûr la maîtrise des risques et c'est pour cette raison que nous sommes satisfaits du démarrage de ce processus dans notre pays... Il permet de disposer d'un certain nombre d'experts, qui vont aider à réfléchir et poser un diagnostic scientifique pour révéler les risques majeurs, les causes, les impacts, afin de mieux définir les outils appropriés pour les adresser », a-t-il confié.

Dr Bidoueza Jean-Claude, expert technique PARM-FIDA

Les risques agricoles qui sont l'ensemble des aléas naturels, économiques, ou anthropiques qui entraînent des dommages sur l'activité agricole, sont multiples. Il y a par exemple les risques naturels liés au climat (poches de sècheresse), les risques phytosanitaires, les risques économiques liés à la volatilité des prix ainsi que les risques sécuritaires liés à l'insécurité.

Le processus va donc permettre d'identifier, quantifier, évaluer les risques auxquels est confronté le secteur agricole. Par la suite, les risques identifiés seront priorisés et des outils pour les adresser de façon concrète seront proposés, précise Dr Bidogeza Jean-Claude, expert technique PARM-FIDA. Des projets seront également formulés pour mettre en action les outils identifiés.

Amelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

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