« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »
Le Foule Naaba Sanm, Les Grandes familles OUEDRAOGO, SAMA et alliées à Kaya, Manga, Ouagadougou, Bobo, Ouahigouya, Dédougou,
Les enfants du défunt, Marc, Ida, Arthur, Odette
Les petits enfants Faridatou, Melissa, Ashley, Ginette, Amir & Maïleys
Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion, de soutien spirituel, moral, matériel et financier à l'occasion des obsèques de leur père, frère, oncle cousin, grand père & ami OMER STANISLAS OUEDRAOGO précedement ancien chef comptable à la retraite à la RTB Bobo le 11 octobre 2021.
Les familles vous prient d'avoir une pensée pieuse et de vous joindre à eux en union de prière pour le repos éternel de son âme.
Programme de la messe
Vendredi 14 Octobre à 16h : Bénédiction de la tombe au cimetière Municipal Route de Banakeledaga Suivie de la veillée à 20h au Domicile du regretté sis à Colsoma au sect 21 à 100m du stade Omnisports
Samedi 15 Octobre 2022
Messe d'anniversaire à 8h30 à l'église Notre Dame de la Salette au Secteur 22.
Suivie d'un agapé fraternelle au domicile familial à Colsoma au sect 21
« Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. » (1 Thessaloniciens 4 :14)
La grande Famille Foro à Ouagadougou, Toma, France, Canada.
La grande Famille Tall, Mariko à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Bamako.
Les Familles Paré, Toni, Ky, Dala, Toé, Darga, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Toma, Garango.
M Foro Robert conseiller technique du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique à la retraite, à la cité Socogib Somgandé et sa famille à Ouagadougou.
Lionel, Isabelle, Corinne, Kevin, Ivan, Bibiane
Très touchés par les nombreuses marques de sympathie, de réconfort, de compassion, de solidarité et de soutien lors du rappel à Dieu de leur regretté, petit fils, fils, neveu, et frère, Thierry Foro le 14 septembre 2022 à Ouagadougou à la suite d'une maladie et son enterrement le 15 septembre 2022 au cimetière route de Kamboinssin.
Prient
Tous les voisins de la Cité Socogib de Somgandé à Ouagadougou, la Communauté chrétienne de base, Christ Roi de la dite cité, la communauté san, les parents, amis, connaissances et collègues du papa et de ses enfants, tous ceux dont les noms n'ont pas été cités de trouver ici l'expression de leur gratitude infinie lors des obsèques de leur enfant et frère.
Que Dieu vous comble abondamment de ses grâces et ses bénédictions pour tout ce que vous avez fait.
Que l'âme de Thierry repose en paix et que la Lumière de Dieu luise sur sa face.
Dans cette déclaration parvenue à notre rédaction, ce lundi 10 octobre 2022, le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) rend hommage aux personnels du secteur de l'éducation. Le SNESS appelle aussi ses militants à une lutte unie pour une amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Lisez !
MESSAGE DE RENTREE 2022-2023
• Camarades militantes et militants des sections et secteurs du SNESS,
• Sympathisantes et sympathisants du SNESS,
• Chers personnels et partenaires de l'éducation du Burkina Faso,
En ce début d'année scolaire 2022-2023, le Bureau Exécutif National du Syndicat National des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS) saisit une fois encore l'occasion pour s'adresser à vous.
Cette rentrée intervient dans un contexte national marqué par des crises socio-politique, sécuritaire, sanitaire et humanitaire sans précédent ; en témoignent la fermeture de plus de 4258 écoles, 708 341 élèves hors des salles de classe (selon le rapport du Secrétariat Technique de l'Education en Situation d'Urgence à la date du 31 mai 2022), la famine dans certaines villes comme Djibo, Sebba ; et récemment les évènements des 30 septembre et 1er – 2 octobre 2022 qui ont troublé la quiétude de la population et mis à mal la cohésion au sein de nos forces armées nationales chargées de la sécurité territoriale.
Dans le secteur de l'éducation, des réformes et/ou innovations sont annoncées au titre de cette année scolaire au préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire. Il s'agit essentiellement dès cette année de l'application généralisée de la réforme curriculaire entamée depuis 2013 : des curricula qui intègrent une réforme des programmes d'enseignement, un réaménagement des volumes horaires, de nouvelles disciplines à enseigner, un réajustement des coefficients dans l'enseignement post-primaire et secondaire général. Ces nouveaux curricula connaitront un début d'application au post primaire et secondaire dans les classes en début de cycle que sont la sixième et la seconde. Les nouveaux curricula, faut-il le rappeler, sont bâtis selon l'Approche Par les Compétences couramment appelée A.P.C. et nous espérons que tous les acteurs seront outillés adéquatement pour réussir la mise en œuvre de cette réforme, car un enseignement de qualité passe nécessairement par des enseignants de qualité bénéficiant de formations initiales et continues de qualité. Le ministère en charge des questions éducatives, pour assurer le succès de ces réformes, devraient veiller en amont à la formation des acteurs terrains avant sa généralisation.
Chers parents d'élèves,
Le SNESS ne reste pas indifférent aux difficultés auxquelles vous faites face pendant cette rentrée scolaire 2022-2023. Déjà en proie au renchérissement du coût de la vie en rapport étroit avec la guerre en Ukraine et la double augmentation des prix des hydrocarbures, vous voilà ployant sous le joug de frais de scolarité exorbitants et du prix des fournitures scolaires qui connaissent une flambée. Notre structure syndicale reste solidaire des difficultés que vous traversez et se fait votre porte-voix auprès des autorités afin que des mesures idoines soient prises pour atténuer ce calvaire dont vous êtes victimes à plus d'un titre.
Chers personnels du monde de l'éducation,
Face aux difficultés liées à la mise en œuvre du statut valorisant signé le 20 mars 2020, nous espérons à travers sa relecture entamée en juillet 2022 à Koudougou, voir juguler un tant soit peu les préoccupations des personnels de l'éducation. Aussi, l'opération « casiers vides » que nous souhaitons voir parachevée par les autorités, permettront sans nulle doute de résoudre au mieux les difficultés liées aux carrières des personnels de l'éducation (intégrations, avancements, reclassements, bonifications d'échelon avec bien l'incidence financière qui va avec) ; toute chose qui motiverait davantage les personnels de l'éducation dans l'accomplissement de leur noble mission salvatrice. C'est dire donc l'impérative nécessité de lever les goulots d'étranglement.
Camarades militantes et militants,
C'est le lieu ici pour nous de renouveler nos vives félicitations à l'ensemble des militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du SNESS pour la mobilisation dont vous avez fait montre pour la réussite du XXV ème Congrès Ordinaire tenu les 27 et 28 septembre dernier à la Bourse du travail de Ouagadougou et qui a consacré la mise en place du nouveau Bureau Exécutif National. Un exécutif conscient des défis à relever et qui s'y attèlera avec rigueur et méthode afin que les orientations données par les congressistes ne soient pas de vains mots. Cette année scolaire est, à n'en pas douter, une année de défis au regard des enjeux du moments, de la nouvelle plate-forme revendicative et des recommandations et résolutions issues du XXVème congrès ordinaire..
Convaincus que notre salut réside dans l'engagement et la mobilisation de tous afin d'engranger des victoires pour l'épanouissement des personnels de l'éducation, nous devons donc réaliser la mise en œuvre effective de notre fédération syndicale et poursuivre l'unité d'action syndicale avec les autres structures syndicales.
Chères structures syndicales sœurs,
Le Bureau Exécutif National du SNESS et l'ensemble de ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, conscients que les meilleurs acquis en lien avec les luttes syndicales ne peuvent se gagner dans des actions solitaires et isolées, vous réitèrent leur entière disponibilité à une lutte unitaire en vue d'une amélioration significative des conditions de vie et de travail de nos membres.
Une synergie d'actions qui devrait se faire dans le respect et la tolérance de nos différences, gage de nos capacités réciproques à transcender nos divergences pour aller vers l'essentiel, à savoir une éducation inclusive et de qualité, accessible à tous.
Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants,
Chers personnels de l'éducation,
Le Bureau National voudrait rendre un hommage appuyé à tous les professionnels de l'éducation pour leur engagement et leur dévouement à la noble et exaltante cause qu'est celle de l'œuvre éducative. Le SNESS vous appelle à rester mobilisés pour les éventuelles batailles syndicales à venir.
Bonne et fructueuse année scolaire à tous les personnels de l'éducation, aux élèves et aux parents d'élèves, dans la paix, la sécurité pour une éducation de qualité, inclusive et pour tous !
Tous mobilisés et unis, nous vaincrons
Vive le SNESS !
Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Général National
Souleymane COMPAORÉ
Dans cette déclaration, l'AUTRE Burkina / Parti pour le Socialisme et la Refondation, prend acte du coup d'Etat du 30 septembre 2022 au Burkina et énumère ses attentes vis-à-vis de la nouvelle transition.
DECLARATION SUR LA SITUATION NATIONALE
Encore une fois de plus, les forces armées nationales se sont vues obligées d'intervenir dans la vie politique de notre pays. Et ironie du sort, comme en janvier 2022 qui a vu la chute du régime MPP, c'est encore cette même crise sécuritaire qui fait tomber l'administration DAMIBA. On est tenté de dire que la même cause a produit le même effet ! Suite à ce nième coup de force dans notre pays, une des leçons à tirer c'est que le mal est profond et c'est le signe d'une précarité de notre démocratie. La présente déclaration se veut à la fois une prise de position sur l'évolution actuelle de la situation nationale mais aussi une contribution au processus de transition politique.
En effet, aux yeux de nombreux citoyens l'insécurité s'est aggravée comme en témoigne l'horreur de l'embuscade de Gaskindé. L'inquiétude, voire le désarroi était chaque jour plus grand au sein des populations. La position de nombreux acteurs est passée de l'interpellation forte sur la gravité de la situation et l'absence de résultats à la critique ouverte car désormais tout va mal !
Au niveau de la direction du MPSR, tout porte à croire que les observations et critiques internes ont évolué vers des positions tendancielles très opposées exacerbant un antagonisme certain entre deux (02) camps internes, deux (02) comportements avec en conséquences deux (02) visions différentes du combat antiterroriste. Résultat, le Président DAMIBA est tombé, des citoyens applaudissent, la jeunesse en particulier crie victoire.
En abandonnant le pouvoir, DAMIBA et certains de ses proches ont choisi de s'exiler vers le TOGO voisin ; terrible erreur selon nous ! Dans ce contexte de guerre, un jeune officier de 41 ans doit s'assumer, en acceptant de faire face à toutes les critiques et à toutes les sanctions éventuelles de toute nature ! Le Président KABORE, (certes, lui il n'est pas militaire et il a un vécu politique), avait donné l'exemple en refusant de quitter son pays.
Le diagnostic sur la gouvernance de DAMIBA peut sembler sévère mais franchement c'est justifié. Dans leur déclaration, ses anciens compagnons dénoncent ouvertement ses manœuvres au sein de la classe politique, les tentatives de remise en cause de l'indépendance de la justice, les choix hasardeux qui ont affaibli le système sécuritaire national et les lourdeurs administratives graves. A cet effet l'on se demande où est donc passé le rapport des audits sur les institutions ?
Ainsi, tout cela porte à croire que l'ancien président n'a pas respecté la charte de la transition précisément les orientations communément acceptées au départ. Par ailleurs, dans certains milieux l'on n'hésite pas à dire qu'il a voulu ruser avec les acteurs de la vie nationale et que cela ne pardonne pas. Et fait caractéristique, DAMIBA a réussi à faire une large unanimité contre lui. Ainsi ceux-là mêmes qui ont attaqué et rejeté avec une violence rare le MPSR en janvier 2022 salut le « nouveau » MPSR.
Si des voix mettent en gardent ouvertement contre ce phénomène propre aux situationnistes calculateurs, à contrario nous croyons qu'il s'agit d'une belle opportunité car ce « ralliement », s'il est sincère, pourrait en fin créer les conditions favorables à l'Union et à l'Unité véritable du peuple contre l'hydre djihadiste. Aussi, nous saluons le courage et la détermination des FDS et des VDP qui se battent au front en côtoyant à chaque instant la mort. ! Hommage à ces dignes fils de la patrie, qui perdent leurs propres vies et ce pour protéger les nôtres. Dans ce contexte, s'engager, comme l'ont fait les hommes du capitaine TRAORE, à conduire le combat libérateur contre le terrorisme représente un pari risqué et seuls des patriotes acceptent de le faire. Au regard de tout ce qui précède, nous prenons acte du changement comme nous l'avons fait en janvier 2022.
Désormais le nouveau pouvoir s'installe progressivement aux commandes de l'Etat et l'adoption de son Acte Fondamental le 05 Octobre en est une preuve tangible. La marche du MPSR se poursuivra avec la mise en place des nouveaux organes de la transition, l'adoption de la nouvelle charte et probablement la priorisation des grands axes de son programme de transition. Concernant ces organes, il n'est pas sans intérêt d'écouter ces nombreux citoyens qui doutent de leur nécessité et de leur pertinence. En effet, les procédures de désignation, le format et la qualité des membres de ces organes, la qualité du travail ont laissé à désirer.
En annonçant la tenue prochaine des assises des forces vives les 14 et 15 Octobre, le Capitaine TRAORE a sans doute le souci de renforcer le caractère inclusif de la transition et de rechercher une légitimité populaire. Tant mieux ! Mais comme il fallait s'y attendre, très vite certaines personnes déclarent que seule une transition civile est acceptable, allant même jusqu'à projeter leur propre profil (leur propre portrait-robot simulé) sur les réseaux sociaux comme étant le meilleur pour présider la transition.
D'autres points de vue appellent « l'armée à retourner urgemment dans les casernes et à s'en tenir à son rôle régalien ».
Cette idée relève des principes généraux justes. Cependant, la particularité de cette transition, celle d'un pays en guerre depuis de longues années doit nous faire réfléchir sérieusement. Par ailleurs, l'attelage de 2014 avec la paire KAFANDO-ZIDA, ne nous encourage pas à renouveler cette expérience malheureuse. Aussi, la meilleure solution du moment, serait que l'armée accepte de s'assumer et d'assumer ainsi ses responsabilités.
Depuis la nuit du 05 Octobre, un acte fondamental a été adopté. Et comme ce fut le cas en 2014, certains avis remettent en cause sa valeur juridique relativement à la constitution. Néanmoins la question de la présidence de la transition enregistre une nouvelle donnée très importante avec la nomination officielle du Capitaine TRAORE comme chef d'Etat à travers l'Acte fondamental et ce en attendant la tenue des assises.
En tout état de cause, nous invitons le nouveau pouvoir, la hiérarchie militaire et les acteurs (religieux et coutumiers) qui ont œuvré avec succès lors des chaudes heures des journées du 30 Septembre et 1er Octobre à éviter au pays une catastrophe sanglante, à se mettre immédiatement et activement au travail afin de créer des conditions favorables à l'adhésion des assises autour de la nécessaire responsabilisation de l'armée pour présider la transition !
Aujourd'hui, nos attentes vis-à-vis de la transition sont à la hauteur de l'extrême gravité de la situation nationale dont les tendances d'évolution suscitent de grosses inquiétudes. A cet effet, nous retenons deux volets importants à savoir, les urgences de l'heure et les grandes réformes fondatrices.
Dans le domaine des urgences, parallèlement à la mise en place des organes de la transition, nous retenons entre autres, la récupération des territoires perdus, la réinstallation des personnes déplacées internes (PDI), la présence de l'Etat sur le territoire national, la réorganisation du dispositif de défense et le renforcement de ses capacités de guerre, les mesures contre les lourdeurs administratives, l'organisation des élections etc. Les réformes fondatrices quant à elles seront centrées principalement sur la construction à moyen terme d'une gouvernance nationale légitime.
La suspension de la Constitution étant levée, désormais place à l'action ; ce à quoi le Chef de l'Etat a répondu en déclarant « Le travail a déjà commencé sur le terrain (…) et nous voulons aller vite » qu'il faut aller vite ». Toutefois, entendu que la transition burkinabè se déroule dans un contexte très particulier, dans un pays en guerre, grandement occupé par les forces terroristes, il faut absolument prioriser les priorités !
1-Le combat sécuritaire doit être au centre de tout car elle conditionnera toutes les autres priorités. Le temps presse et malgré le courage des FDS et des VDP, la crise sécuritaire continue de semer la désolation au sein de nos communautés. Comme nous l'avons souligné, le temps a travaillé contre nous et il pourrait toujours en être ainsi, si rien n'est fait. De toues évidences pendant que nous passions notre temps à nous invectiver durant la présidence de KABORE, les terroristes tissaient leur toile meurtrière suivant une stratégie bien connue à savoir « l'encerclement des villes par la campagne ».
2-Puis viennent les questions en rapport avec la gouvernance nationale légitime. La mise en place d'une Gouvernance vertueuse est capitale et pourrait concerner dans une première étape, la lutte contre la corruption et la fraude électorales, la transparence dans l'action gouvernementale, la dépolitisation de l'administration, l'assainissement de la vie politique nationale ( sanctionner sans complaisance les acteurs politiques et ceux de la société civile reconnus coupables d'actes répréhensibles ; limitation du nombre de mandats aux législatives et aux municipales à l'instar de la présidentielle…), la lutte contre la corruption en générale et la fraude fiscale ; la révision des textes liberticides notamment ceux relatifs aux grèves dites politiques, la publication sans délais du rapport des Audits institutionnels et financiers, la réduction du nombre des Institutions actuelles de la République (suppression et /ou fusion : le CES, le Médiateur du Faso, le Conseil national pour le dialogue social…).
3-L'organisation des élections par ordre de priorités occupe une place essentielle au regard des engagements déjà pris. Ce qui suppose une mise à jour du calendrier électoral et une réactualisation du code électoral
4-La redéfinition d'une autre politique de coopération fondée sur le respect de notre souveraineté et de nos intérêts propres, ce qui suppose une dénonciation des accords de coopération civile et militaire avec la France en particulier ; un renforcement des relations avec les pays voisins basées sur la solidarité africaine ; une diversification des types de rapports d'amitiés basée sur une souveraineté de choix de nos partenaires diplomatiques en mettant prioritairement l'accent sur l'amitié entre les peuples. Ce qui est en jeu n'est pas un duel entre la France et la Russie ! Du reste il faut s'en convaincre, c'est nous qui devons prendre l'initiative du changement en imposant le respect de nos choix souverains. Les autorités de Paris en particulier se trompent en se focalisant sur le fameux sentiment anti français car c'est plus sérieux que ça ! Depuis des siècles, nous avons subi l'humiliation des esclavagistes, puis la servitude inhumaine du colon français suivie de l'exploitation éhontée du néocolonialisme. Aujourd'hui, notre peuple, surtout la jeunesse rejette cette politique d'assujettissement dans des domaines de souveraineté. La France doit comprendre que le fameux sentiment anti français n'est pas dirigé contre le pays encore moins contre son peuple, mais c'est bel et bien un refus de la politique de l'Etat français. Ce sentiment est l'expression d'une colère légitime d'une jeunesse qui, chez nous, n'est plus seulement l'avenir du pays mais qui est déjà le présent du Burkina.
Dans le cadre de la coopération sous régionale, la CEDEAO reste un partenaire incontournable et aujourd'hui elle est omniprésente dans la vie politique du pays. Cette omniprésence semble se transformer en omnipotence. En adoptant en 2007 une décision importante pour faire de l'organisation communautaire « Une CEDEAO des peuples » le message semblait bien clair. Mais en réalité, le changement est resté centré surtout sur les processus électoraux et la « gestion » des coups d'Etat et l'on constate que sa mission classique n'a point donné des résultats probants. Au contraire l'organisation a souvent avalisé des situations politiques fondées sur les présidences à vie, le règne des dictatures, l'intronisation de père en fils, le tripatouillage des constitutions pour un 3ème mandat et la fraude à grande échelle en particulier. Aucune surprise si la jeunesse rejette aujourd'hui cette CEDEAO.
5-La question de la réconciliation reste une grande préoccupation mais franchement les maladresses de l'administration DAMIBA lui ont porté un coup d'arrêt. Du reste, on l'a souvent dit la réconciliation nationale qui peine à convaincre chez nous est un véritable serpent de mer. Compte tenu de notre expérience et de celle d'autres pays, le processus de réconciliation nationale est un parcours de combattant. Aujourd'hui, tout semble bloqué !
6-Le principal pilier de changement politique du MPSR c'est la refondation. La notion de refondation renvoie à celles de rénovation et de réhabilitation en vue d'un changement qualitatif. La refondation de l'Etat portera sur la nature et la forme de l'Etat, ses attributs, ses institutions. Au total la refondation mettra en œuvre des réformes suffisamment profondes, des réformes fondatrices. Mais l'on se rappelle qu'en 2008, le manifeste du mouvement de refondation nationale disait « Pour obtenir la Refondation d'ensemble de la gouvernance nationale, il n'y a pas seulement à reconnaître l'état de crise, à en appeler à gorge déployée à la Refondation, à lui donner un contenu, il y a aussi à dégager les moyens d'atteindre cet objectif. C'est la question fondamentale de la démarche stratégique… ».
Néanmoins, il faut tenir compte du fait que le MPSR s'est engagé officiellement dans un processus de refondation. Certes, il pourrait s'avérer très compliqué de mener ces reformes de grande portée à termes dans le cadre de la présente transition du fait des contraintes évidentes. Toutefois, il est possible d'en tracer des sillons irréversibles pour permettre à la classe politique et aux futurs dirigeants du pays de s'en inspirer pour bâtir le Burkina de demain. Nous en retiendrons essentiellement 04 grands domaines : la politique, l'économie et le social, la sécurité et la coopération internationale :
Dans le domaine politique, l'objectif est de mettre fin à l'injustice politique, à la monopolisation des pouvoirs par des individus ou groupe d'individus qui viole les principes constitutionnels de la concurrence politique et les droits des citoyens.
Au plan économique et social, il faut combattre les injustices dans ce domaine, renforcer le processus de liquidation totale des monopoles économiques injustes qui violent les principes constitutionnels de la concurrence économique et les droits des consommateurs d'une part et d'autre part, l'égalité des citoyens en termes de droits Sociaux.
Au plan de la coopération internationale, il s'agira de rejeter l'injustice internationale, dénoncer les anciennes relations néocoloniales en termes d'accords et les monopoles des multinationales en particulier qui compromettent la concurrence internationale et les droits des peuples souverains.
Enfin, sur le plan sécuritaire, il faut proscrire fermement les guerres injustes en particulier cette guerre à laquelle notre peuple fait face, par un renforcement exceptionnel des capacités de guerre des fds, la création des conditions pour une unité sacrée du peuple contre l'hydre terroriste, la reconquête de toutes les terres perdues, l'institution d'un service militaire obligatoire dans l'armée, pour toute citoyenne et tout citoyen ayant l'âge requis, le reversement d'une part importante de toutes les subventions publiques, sans exception et reversement des fonds des grosses caisses noires pour l'effort de guerre ; enfin le retour des communautés dans leurs localités d'origine !
In fine, la refondation pourrait être basée sur le principe de la primauté du social sur la politique et celle de la politique sur l'économie.
Ouagadougou, le 09 Octobre 2022
LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT !
QUE DIEU PROTEGE LE BURKINA FASO !
Dr Alain Dominique ZOUBGA
Président de l'AUTRE Burkina/PSR
Après son titre ''Réseaux sociaux'' Donsharp de Batoro propose aux mélomanes '' Tigritude''.
Dans un contexte de crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, le Kundé d'or 2021 utilise les mots comme il sait très bien le faire.
Témoin de son époque , Donsharp de Batoro incite toutes les couches de la société Burkinabè à la résilience, la fraternité et la solidarité , car c'est la seule option pour un '''Burkina émergent''.
L'adversité de l'ennemi ne doit aucunement faire baisser les bras aux habitants du pays des hommes et femmes intègres.
C'est un hymne pour ragaillardir les populations qui se laissent souvent immerger par les obstacles.
Un clin d'oeil est fait dans le clip pour rendre hommage aux Forces de Défense et de Sécurité en raison de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Le clip est enfin disponible sur la chaîne Youtube du chanteur.
Lefaso.net
Parmi les 40 membres du Conseil d'orientation et de suivi de la Transition (COST), nommés par décret le 25 août 2022, certains sont des visages familiers alors que d'autres sont plus ou moins des revenants sur la scène sociopolitique du Burkina. Dans cet article, nous vous proposons la biographie express des trois figures de proue du COST. Il s'agit du lieutenant-colonel Naon Daba et du diplomate à la retraite Jean-Baptiste Ilboudo, respectivement vice-président et deuxième vice-président du COST et de l'économiste Issa Larba Kobyagda qui occupe le poste de secrétaire permanent.
Lieutenant-colonel Naon Daba, vice-président du COST : Cet officier militaire, nommé Commandant de la Brigade nationale de Sapeur-pompiers, n'est jamais bien loin du président Paul Henri Damiba qui n'est autre que son promotionnaire du Prytanée militaire de Kadiogo. La fameuse promotion 92 ! Le baccalauréat série A4 en poche, il intègre l'école militaire interarmes de Kolikoro au Mali d'où il sort avec deux diplômes : celui de chef de section d'infanterie et le brevet de parachutiste.
Deux missions au Darfour
Après un tour en France, pour la formation initiale d'Officier Sapeur-pompier à la Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), il rentre au bercail avec le Certificat de chef de garde d'incendie (CCGI) et le Certificat de prévention.
Commence alors une carrière professionnelle riche avec les soldats du feu. Commandant adjoint la première Compagnie d'incendie et de secours de la BNSP à Ouagadougou entre 2003 et 2004, il dirige de 2005 à 2010 l'Ecole nationale de Sapeurs-pompiers (ENASAP).
Durant cette période, il effectue sa première mission au Darfour, de décembre 2009 à décembre 2010, en tant qu'Officier chargé des opérations du détachement du 1er bataillon burkinabè au sein de la mission hybride de l'Union africaine et de l'Organisation des Nations-Unies.
Ancien coordonnateur du renseignement intérieur
De retour de mission, il occupe de février 2011 à avril 2013 les postes de Commandant de la Compagnie de commandement et des services de la BNSP et de Commandant de la deuxième Compagnie d'incendie et de secours de la BNSP à Bobo Dioulasso. Le devoir l'appelle de nouveau au Darfour, cette fois-ci en tant qu'Officier chargé des actions civilo-militaires (CIMIC) à l'état-major de la force de la mission hybride de l'UA et de l'ONU.
De retour de cette mission, il est nommé directeur général de l'Institut supérieur d'études de protection civile de Ouagadougou (ISEPC), poste qu'il occupe de mai 2013 à mars 2015, avant de rejoindre, jusqu'en aout 2017, l'Agence nationale de renseignement en tant que Coordonnateur du renseignement intérieur.
Commandant de la BNSP depuis le 1er février 2022
Titulaire d'un Brevet de l'enseignement militaire supérieur de second degré et d'un Master 2 en stratégie, sécurité, défense, gestion des conflits et des catastrophes, obtenus en juillet 2017, le lieutenant-colonel Naon Daba revient chez lui à la BNSP et en devient la boîte noire en tant que directeur des opérations. Il y passe 4 ans et 3 moisjusqu'à l'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Chevalier de l'ordre national en 2015, le nouveau vice-président du Conseil d'orientation et de suivi de la transition a raflé au cours de sa carrière plusieurs médailles dont la médaille d'honneur des Sapeurs-pompiers en 2014, la médaille d'honneur militaire en 2013 et deux médailles commémoratives des Nations unies avec agrafe Soudan en 2012 et 2010.
Le diplomate
Jean Baptiste Ilboudo, deuxième vice-président du COST : Ministre plénipotentiaire de grade exceptionnelle à la retraite depuis décembre 2001, Jean Baptiste Ilboudo respire, dit-on, la diplomatie. Actuel président de l'Association des ambassadeurs du Burkina Faso à la retraite, ce septuagénaire natif de Lay dans la province du Kourwéogo a bourlingué dans les représentations diplomatiques en Europe.
De septembre 1995 à décembre 2001, année où il prend sa retraite, il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des pays comme la République fédérale d'Allemagne, la Confédération Suisse, la Russie, l'Ukraine, le Belarus, la Pologne. Il est cumulativement jusqu'en février 1998 ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République d'Autriche et représentant permanent auprès de l'Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI), l'Agence internationale de l'énergie atomique et le Fonds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Responsable du projet de reconstruction de Rood-Woko sous la révolution
Notons que le diplomate a commencé sa carrière professionnelle en septembre 1973 au ministère des Affaires étrangères en tant que Chef de division des Affaires culturelles et scientifiques. Il est nommé par la suite Premier conseiller à l'ambassade du Burkina Faso à Ottawa au Canada en septembre 1974. Il y passe sept ans avant de se voir confier l'ambassade du Burkina Faso à Accra, d'août 1979 à octobre 1981. De là, il dépose ses valises à Abidjan, toujours en tant qu'ambassadeur avec juridiction sur la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Sierra Léone, Libéria et Niger.
Sous la révolution de Thomas Sankara, Jean Baptiste Ilboudo occupe le poste de Chargé de mission de la présidence du Faso de mars 1984 à août 1985. Il est également coordonnateur du comité d'organisation des Festivités de l'AN II de la Révolution démocratique et populaire en 1985. Après, il se voit confier d'août 1985 à décembre 1988 le projet de reconstruction du marché central de Ouagadougou (Rood-Woko) dont le coût s'élevait à 6,5 milliards de francs CFA.
Après la retraite
Puisqu'un diplomate n'est jamais à la retraite, Jean Baptiste Ilboudo a passé une dizaine d'années (Décembre 2005 à avril 2015) en tant que membre du Conseil constitutionnel du Burkina Faso. Il a été également membre du Comité consultatif près la commission d'élaboration de la politique de sécurité nationale de septembre 2019 à février 2021 et aussi membre de la Commission constitutionnelle pour la Ve République au titre de la présidence du Faso de décembre 2017 à décembre 2018.
Responsabilités sociales, culturelles et sportives
Au compte des activités sociales et culturelles, Jean Baptiste Ilboudo a, entre autres, été président du Comité d'organisation du 1er Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) en 1987, membre statutaire du Comité national d'organisation des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe Festival panafricain de Cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Depuis juin 2019, il est président du comité communal de jumelage de la ville de Ouagadougou, composé de douze membres et dont la mission est de redynamiser la coopération décentralisée de la capitale burkinabè.
Jean Baptiste Ilboudo a pratiqué plusieurs disciplines sportives (basket-ball, volley-ball et hand-ball) et participé à plusieurs compétitions dans sa jeunesse comme les Deuxièmes Jeux de l'Amitié à Abidjan en 1961, les Troisièmes Jeux de l'Amitié à Dakar en 1963 et les Premiers Jeux africains de Brazzaville en 1965. Il a même présidé aux destinées de la Fédération burkinabè de Basket-ball de 1986 à 1993.
Le plein de médailles
Le moins que l'on puisse dire est que son tableau de médailles nationales et étrangères est assez garni. Chevalier de l'Ordre national, Chevalier de l'Ordre du Mérite sportif, Officier de l'Ordre national, Commandeur de l'Ordre de L'Étalon, Commandeur de l'Ordre de Tudor Vlademenescu décerné par la Roumanie, Commandeur de l'Ordre de St Martin décerné par le Vatican, Grand Officier de l'Ordre national de Côte d'Ivoire, Grand-Croix du Mérite avec Étoile et Écharpe de la République fédérale d'Allemagne.
L'économiste planificateur : Dr Issa Larba Kobyagda, secrétaire permanent du COST
Nanti d'une douzaine d'années d'expériences dans l'élaboration et le suivi des politiques publiques, des projets et programmes de développement, l'économiste-financier, Dr Issa Larba Kobyagda occupe le poste de secrétaire permanent au sein du Conseil d'orientation et de suivi de la Transition.
Directeur général de l'économie et de la planification au ministère en charge de l'économie, depuis octobre 2018, il est également depuis octobre 2019 le responsable du programme budgétaire « pilotage de l'économie et du développement » au sein dudit ministère. Issa Larba Kobyagda a occupé le poste de coordonnateur du bureau d'analyse et des études stratégiques du ministère de l'économie, des finances et du développement.
Titulaire d'un Doctorat unique en Sciences économiques de l'université Ouaga II, il dispense des cours de Macroéconomie approfondie, de Macroéconomie avancée, d'Intelligence économique, de Finance agricole et d'Économie des organisations.
Dr Kobyagda a occupé plusieurs postes de responsabilité tant au niveau administratif que scientifique. Coordonnateur de la commission nationale de planification du développement (CNPD) du Burkina Faso, instance qui a entre autres pour but d'examiner les documents de politiques publiques, de conseiller et d'alerter sur les questions nationales de développement, il occupe depuis octobre 2018 le poste de coordonnateur de l'observatoire national du dividende démographique du Burkina Faso.
L'homme est enfin membre du Conseil scientifique du Réseau africain de recherche fiscale (ATRN) qui est une plateforme de choix pour la recherche fiscale africaine qui vise à faciliter la recherche africaine en matière de politique fiscale, administration, droit et leadership. Dr Kobyagda est Chevalier de l'Ordre de l'Etalon.
HFB
Lefaso.net
L'audience du procès de l'affaire du drame de la mine de Perkoa, débutée le 24 août 2022 au Tribunal de grande instance de Koudougou, a été suspendue le vendredi dernier pour reprendre ce mardi 30 Août 2022. Le troisième jour de l'audience avait été consacré par l'audition des témoins.
Pour le troisième jour d'audience, c'est le témoin Fayçal Tapsoba, employé de la mine (expert du domaine) qui a été reçu à la barre pour répondre aux questions. Son rôle en tant que technicien a été de donner des précisions sur le plan de construction et d'exploitation de la mine dans le sens d'éclairer la lanterne du tribunal.
L'expert Tapsoba est emmené par les avocats de la défense à prêter serment avant le début de son audition meme si cela n'était pas une exigence du côté de la partie civile et du parquet.
Lire aussi Affaire Perkoa : Un employé confirme l'explosion de la mine à ciel ouvert et donne des précisions
"M. Frey répond au nom de la société"
Selon le premier substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Koudougou, Boureima Sawadogo, on peut déjà tirer satisfaction de la tenue de tout procès dans toute cause. En ce sens que pour lui, le Burkina Faso est un état de droit, et c'est un tribunal indépendant et impartial qui doit toujours trancher les différents litiges. Il a ajouté que c'est un procès qui a beaucoup d'enjeux importants, car il était très attendu avec pour principal but : la manifestation de la vérité.
Sur l'appréciation du parquet concernant l'intervention de expert, Boureima Sawadogo a relevé que les avis d'un expert en droit ne lient pas forcément le tribunal. "Ce sont des avis techniques qu'ils émettent et à la fin, le tribunal va essayer d'évaluer avec ce qui a été dit", a-t-Il précisé.
Le substitut du procureur est revenu sur la question de la responsabilité pénale de la personne morale qui a soulevé un débat la veille. En effet selon lui, en droit, de façon générale, on distingue les personnes physiques et les personnes morales. Il a relevé que : "Dans ce procès, M. Frey [directeur général de Nantou Mining Burkina Faso] en tant que personne physique fait l'objet de poursuites. D'autres part, il est toujours à la barre pour répondre des faits qui ont été posés dans l'intérêt de la société Nantou mining."
Il a soutenu qu'en droit, la personne morale existe mais ne peut pas poser par elle même des actes. Car dit-il, ce sont les dirigeants qui posent les actes au nom et pour le compte de cette société. Mais cela n'empêche que l'on puisse engager la responsabilité pénale de la personne morale. "Donc d'autre part, M. Frey répond au nom de la société pour laquelle il est le premier responsable", a-t-il confié.
Réponse d'audience le mardi 30 août
Comme message, le représentant du parquet a souhaité de la compassion à l'endroit des parents victimes, car dit-il, "perdre un parent cher dans de telles conditions, c'est toujours affligeant. Mais nous osons croire qu'à travers ce procès, toute la lumière sera faite et que les parents des huit miniers qui ont disparu dans ce drame pourront enfin savoir ce qui s'est passé à l'issue de ce procès."
La suite du procès devait permettre à Christensen Darly, directeur général de Byrnecut Burkina Faso, aussi poursuivi pour complicité par rapport aux mêmes charges que le DG de Nantou Mining de se tenir à la barre pour son instruction. Cependant, par une requête des avocats de la défense, le tribunal a autorisé une suspension de l'audience à cause de l'état de santé délétère de leur client. Il ont également sollicité une autorisation de sortie de ce dernier pour des soins appropriés. A cet effet, le parquet leur a instruit de soumettre une requête aux fins de permission avec un motif précis.
L'audience, qui a été suspendue le vendredi, va reprendre le mardi 30 août 2022 à partir de 9h.
En rappel, la société Nantou Mining a pour conseils les cabinets Bobson, Yanogo et associés et le cabinet de Me Bouba Yaguibou.
Du côté des familles des victimes, c'est le cabinet Birba et associés qui a la charge du dossier afin de faire connaître les circonstances dans lesquelles Charles Bama, Jean Noël Bationo, Hervé Bayala, Thierry Bayala, Aimé Bationo et Isaï Yiboula Bayala ont perdu la vie.
Prince Omar Ouédraogo
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Dans la nuit du lundi au mardi 23 août 2022, le véhicule de l'activiste burkinabè Serge Imhotep Bayala, membre du mouvement le Balai citoyen, une organisation de la société civile burkinabè, a été incendié. En effet, à l'aide d'armes blanches, d'essence et d'autres objets inflammables trouvés sur place, des individus mal intentionnés ont littéralement incendié la voiture de l'activiste devant son domicile. Lefaso.net s'est entretenu avec la victime pour savoir ce qu'il s'est passé.
Lefaso.net : Pouvez-vous revenir sur les circonstances de ce qui vous est arrivé dans la nuit du 22 au 23 août 2022 ?
Serge Bayala : Je suis revenu d'un voyage en province et j'avais laissé le véhicule en ville. Je l'ai repris et comme je n'ai pas de place dans la cour parce que je suis dans une cour commune ou on n'a pas assez d'espace, j'utilise l'esplanade d'un immeuble qui se construit en face. J'ai donc stationné le véhicule la nuit du lundi au mardi. À 23heures, j'entends des cris ; la voiture a pris feu, je sors et je constate avec les voisins que la voiture était en flammes. Nous avons essayé de contrôler et contenir l'incendie.
Ceux qui étaient arrivés sur les lieux en premier disent avoir constaté qu'il y avait un monsieur qui a quitté le lieu de l'incendie en chemise et a couru traverser le goudron. Il est rentré dans le six-mètres suivant avec la chemise en flammes qu'il essayait d'éteindre et dont il tentait de se débarrasser. C'est après être parvenu à contenir l'incendie, qu'on s'est rendu compte que l'une des vitres a été brisée à l'aide d'une brique.
On a trouvé tout juste à côté du véhicule également un marteau plus un couteau. Il y avait aussi un bidon qui sentait encore l'essence. On a compris que ce n'était pas un incendie naturel mais plutôt un incendie prémédité et exécuté. C'est un acte purement et simplement criminel. Je dirais au-delà de la voiture, que c'est un attentat prévu contre ma personne physique au regard des menaces que j'ai consécutivement reçues depuis le 5 mai jusqu'à maintenant.
Lefaso.net : Avez-vous une idée de l'identité des gens qui vous menaçaient ?
Serge Bayala : C'étaient des fidèles à Diendéré depuis le 5 mai après le verdict du procès Thomas Sankara. J'étais en train de donner une interview, ils sont venus (ils étaient environ une quinzaine) ils se sont mis de côté. Ils attendaient que je finisse l'Interview pour décider de mon sort. Il y avait un de vos confrères de Oméga qui avait commencé à enregistrer. Ils se sont rendu compte qu'il enregistrait, ils se sont rués sur lui et lui ont exigé qu'il supprime la vidéo ; chose qu'il a refusé d'exécuter.
La gendarmerie qui était à côté, s'est interposée. Ces personnes disaient très clairement que : « c'est nous avec l'insurrection qui avons créé tous ces problèmes au Burkina et que si on nous élimine pas, le pays ne va pas avoir la paix ». On considère que les contradictions politiques doivent toujours se résoudre comme ils ont toujours pratiqué comme nous savons. C'est cet ordre politique qui a éliminé Norbert Zongo, Thomas Sankara, Dabo Boukary, Oumarou Clément Ouédraogo, incendier le domicile et la voiture du journaliste d'investigation Ladji Bama sous le MPP...
Une fois également, une dame est venue le 11 juillet à la suite d'une conférence de presse et a exigé à me voir personnellement. Elle m'a dit de faire très attention parce qu'en vertu des informations qu'elle avait, ma vie serait menacée. Alors que le chef d'Etat disait que chacun devrait préserver son nez, je ne sais pas pourquoi ses alliés, ses supporteurs veulent arracher moi mon nez et espère régler leurs contradictions.
Il y a également une émission interactive que j'ai faite avec Alpha Yago sur le retour de Blaise Compaoré. L'animateur a été appelé après la diffusion de l'émission par les éléments de l'ex RSP et du CDP, qui dans une colère vive souhaitaient en découdre avec moi parce que je n'avais pas été catholique vis-à-vis de leur mentor Blaise Compaoré et aussi des performances catastrophiques et mortifères du RSP que j'ai soulignées.
Lefaso.net : Quelle a été votre première réaction quand on vous a annoncé que votre véhicule est en flammes ?
Serge Bayala : J'étais couché. C'est pour cela qu'on recommande (sourire) très souvent que quand on se couche, il faut quand-même prendre le soin de ne pas exagérer dans le choix des habits de nuit. J'avais porté une culotte qui descendait au genou mais jetais torse nu ; c'est quand on a fini de maîtriser le feu que je me suis souvenu que jetais torse nu, et que j'étais en culotte. J'imagine si j'étais dans d'autres apparats.
Lefaso.net : On vous connaît très critique sur les questions de gouvernance. Est-ce que vous établissez un lien entre cet incident et vos prises de positions envers les gouvernants ?
Serge Bayala : Formellement, parce que mon hostilité au MPSR a été considérée par ses alliés et militaires comme étant une menace probable, parce que ces gens ont une haine incroyable contre les insurgés. Bizarrement, les alliés politiques et civils du MPSR c'est l'ensemble des acteurs dont les attitudes ont conduit à l'insurrection de 2014, c'est à dire tous ceux qui étaient liés à l'agression de la démocratie, tout ceux qui étaient les promoteurs de l'impunité rampante des crimes d'Etat ceux qui pratiquaient un certain nombre de comportements quand ils avaient l'appareil d'Etat et donc quand vous observez dans l'espace public, des organisations et des personnes par voie médiatique sont sorties et on même dit que toute personne qui ne marche pas avec le MPSR est contre lui. Marcel Tankoano c'est encore très frais dans les mémoires. Il a dit que son organisation est née pour s'opposer à toute personne qui est contre le MPSR. Et il a même qualifié ceux qui sont contre le MPSR comme étant des terroristes.
Donc on nous considère nous autres comme des terroristes et vous savez comment on règle le compte au terroriste sauf que nous nous sommes des citoyens civils désarmés au mains nues alors que y a des terroristes qui sont presque arrivés à Ouagadougou et qui semblent être sponsorisés par le MPSR du fait de son inaction, des salaires indécents que perçoivent chaque trimestre les députés et ceux, doublés des ministres, du fait de son manque d'intelligence stratégique qui annule ses décisions.
Le terrorisme réel, lui il avance et le MPSR qui prospère par le mensonge d'Etat que nous avons régulièrement dénoncé car c'est par le mensonge d'Etat que Blaise Compaoré a perdu le pouvoir, c'est par le mensonge d'Etat que Roch Kaboré qui a dormi sur le sang des martyrs a perdu le pouvoir etc.
Moi je me souviens encore fraichement nous autre sous le règne de Roch Kaboré on nous traitait d'insurgés ridicules permanents car, on disait que nous étions des aigris, des haineux qui n'arrivons pas à contenir notre haine face à Roch et au MPP. Mais, nous avons dit aucun pouvoir ne peut survivre dans le mensonge d'Etat institué comme mode de gouvernance, aucun pouvoir ne peut survivre dans la banalisation du sang des martyrs. Mais quand nous le disions, les supporteurs de Roch et Roch lui-même ont pensé que nous étions des ennemis, aujourd'hui c'est le MPSR qui croit que nous somme des ennemis.
Lefaso.net : A vous écouter, on a l'impression que vous avez une idée de ceux qui ont exécuté cette forfaiture ?
Serge Bayala : Je dirai plus ou moins que c'est tous ceux que notre opinion contre le MPSR dérange. Que ce soit des civils qui nous ont menacé à travers Koumsongo et ses loubards, que ce soit des militaires qui nous appellent directement pour savoir si certains propos sont de moi. Cela montre que l'hostilité est à la fois militaire et civile. Vous savez la somme des personnes alliées, civiles qui ont créé des organisations qui disent soutenir le MPSR ? Jusque-là ni le MPSR, ni le gouvernement ne s'est démarqué de ce type d'association qui entend utiliser la brutalité et la violence pour allier tout le peuple à la vision médiocre et chaotique du MPSR.
Lefaso.net : Vous semblez pointer du doigt les autorités de la transition alors que le gouvernement vous a apporté son soutien à travers un communiqué.
Serge Bayala : Je salue le caractère symbolique de l'acte de solidarité et j'ose croire à la sincérité de l'acte posé, même si le lendemain après le conseil des ministres, le porte-parole lui-même qui avait signé ce communiqué de solidarité semblait le banaliser. Il faut relire son point de vue sur la question concernant ma situation. « Il a dit que ce n'est pas le seul cas et qu'il y a eu assez. Mais c'est tant mieux pour ces auteurs s'ils ont eu le courage au moins de sortir un communiqué pour tenter aux yeux de l'opinion nationale et internationale d'affirmer leur attachement aux droits humains.
Lefaso.net : Mais le gouvernement a parlé même d'une enquête en cours. N'est-ce pas une volonté d'accompagnement dans la recherche de la vérité ?
Serge Bayala : Oui, effectivement il y a la police scientifique à laquelle nous avons fait appel sur notre initiative. Mais jusque-là, nous n'avons pas encore vu le gouvernement ni ses enquêteurs. En tout cas, on ne peut pas faire une enquête à l'insu de la victime donc j'attends toujours que le gouvernement envoie ses commis à cette enquête qui certainement vont m'appeler pour savoir où je loge. J'ai juste vu un communiqué dont je salue le caractère symbolique qui consiste à se démarquer des actes de vandalisme qui ont été posés.
Lefaso.net : Cet incident ne va-t-il pas porter atteinte à votre engagement ?
Serge Bayala : J'avoue avoir été victime de ma naïveté. Je croyais naïvement que le Burkina avait conjuré ses anciens démons et c'est un péché mignon que j'ai certainement eu. Mais désormais, je suis obligé d'accepter que les vieux démons sont de retour ça déshonore le Burkina.
Vous voyez l'un de mes pieds, se trouve dans des chaussures orthopédiques. Et si vous observez vous-même, vous constaterez qu'il est très différent de mon autre pied. Si je suis condamné à porter des chaussures orthopédiques ce n'est pas par choix esthétique. J'ai eu une fracture lors de la résistance au coup d'Etat manqué en 2015. Le même pied s'est cassé une deuxième fois devant l'hôtel Laïco. Nous étions partis résister contre la démocratisation du coup d'Etat par les présidents Yayi Boni et Macky Sall.
Et comme je ne pouvais pas courir, j'étais la proie facile du RSP, dont la réputation morale et militaire ne mentionne aucun fait de guerre honorable pour les Burkinabè. Tout ça pour dire que tant que Dieu ne décrète pas la péremption de ma vie j'ose imaginer que des actes ratés vont continuer à se produire.
Lefaso.net : Que répondez-vous à ceux qui disent qu'il s'agit d'un montage orchestré par le Balai citoyen ?
Serge Bayala : J'ai même vu un certain Boly qui a fait une publication dans laquelle il disait que c'était la réponse à la maison incendiée en 2014 et que j'ai planifié et organisé selon ses informations cet incendie criminel parce que je recherche un visa d'exilé politique. Son nom est entre les mains des enquêteurs et c'est l'une des pistes qui doit être explorée.
Il y a d'autres personnes comme Naïm Touré qui ont salué l'avènement de cet incident. Il considère que chacun a son tour et a dit que je dois accepter souffrir à mon tour. Sauf que moi, je souffre avant lui. En 2013, moi je n'ai pas été en prison, je n'ai pas eu ce luxe. J'étais dans une caserne militaire, torturé et c'est un message qui m'a sauvé.
En 2015, c'est un accident criminel qui a raté mon nez comme le chef de classe dit qu'on doit préserver son nez. Et en septembre 2015, c'est des militaires qui m'ont raté. Je ne souhaite pas qu'on rentre dans une compétition de malheur. Nous devons faire en sorte que personne ne puisse professer et saluer les malheurs qui arrivent à son adversaire. Toutes ces personnes que nous avons vues et observées sur les réseaux sociaux, les tentatives d'incrimination, ce sont des gens qui pourraient certainement être entendus dans le cadre de l'enquête
Lefaso.net : Un dernier mot !
Serge Bayala : Le dernier mot c'est de dire que Thomas Sankara a mis le Burkina Faso sur orbite. Orbite de la moralité, orbite de l'intégrité. C'est de dire que la somme des luttes que le Burkina a faite ne doit pas être inutile. Il y a eu des adversaires politiques je ne citerai pas de noms, qui m'ont écrit et d'autres qui m'ont appelé. Je salue leur esprit de solidarité parce que c'est comme ça que nous entendons faire et c'est de dire que personne ne doit souhaiter la mort de son adversaire politique au nom de son opinion.
Je souhaite que le Burkina Faso qui est regardé de par le monde du fait de l'insurrection de 2014 ,du fait de la révolution d'aout 1983 et qui a promu à travers le monde que nous étions un peuple civilisé, capable de divergence, capable de contradiction que nous continuons dans la contradiction des idées parce que je crois fermement que Damiba n'est pas un criminel institué , je crois tout simplement qu'il se trompe d'idée, qu'il se trompe d'époque et c'est pour cela que j'attaque quotidiennement la posture des politiques qu'il déroule.
Moi je n'ai même pas une charge mortelle contre Blaise, je n'en ai pas contre François parce que c'est impensable qu'on puisse lutter pour la liberté et la dignité humaine et en même temps lutter pour la négation de cette même liberté et de cette dignité. Je souhaite que chaque citoyen pour son opinion religieuse, idéologique, politique pour sa différence de taille ou de forme ne soit pas élimé par les autres.
Si on rentre dans ça, si les grands doivent tuer les courts, si les gros doivent tuer les minces, si les chrétiens doivent tuer les musulmans, si les musulmans doivent abattre les protestants, si les protestants doivent abattre les coutumiers, si les blancs doivent tuer les noirs, si les femmes doivent tuer les hommes, si les bébés doivent tuer leur père est ce que vous pensez que c'est intelligent ? Et que nous rendons grâce à Dieu ?
Patricia Coulibaly
Lefaso.net
Le top départ des phases écrites des concours professionnels en ligne, session 2022 a été donné par le ministère de la Fonction publique du Travail et de la Protection sociale ce lundi 29 août 2022 à Ouagadougou. Ce sont 40 567 candidatures pour 5 293 postes qui ont été enregistrées. Il a été présidé par le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo en présence de neuf autres ministres dont Bassolma Bazié de la fonction publique et Aminata Zerbo, ministre de la transition digitale et des postes.
C'est parti pour la phase écrite des concours professionnels en ligne, session 2022 au Burkina Faso. Avant de donner le coup d'envoi, Aminata Zerbo, ministre de la transition digitale et des postes a rappelé que ce sont 40 567 candidatures qui ont été enregistrées pour 5 293 postes. Puis, elle a rassuré les candidats que les compositions et les corrections des épreuves qui se dérouleront du 29 août au 17 septembre 2022, dans le centre unique de Ouagadougou, à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM) se feront en ligne.
« En effet, explique-t-elle, 137 concours professionnels sont concernés pour un effectif de 24 401 candidats. » Aussi, elle a précisé qu'à l'issue des inscriptions en ligne effectuées du 20 juillet au 11 août 2022, 2 415 753 candidatures ont été enregistrées contre 1 385 853 en 2021, soit un taux d'accroissement de 74,31 %. Pour ce premier jour, 379 candidats seront en compétition dans les disciplines de la médecine, de la pharmacie et de la chirurgie dentaire généraliste. Retenons que le conseil des ministres, en sa séance ordinaire du 11 mai 2022, avait autorisé le recrutement pour 5 293 postes en concours professionnels et pour 6 069 postes en concours directs.
Une heure après le lancement suivi de la composition des épreuves, chaque candidat connaît déjà son sort puisque, selon Honoré Ouédraogo, médecin-dentaire généraliste, les candidats ont directement accès aux notes. « On avait 40 questions pour ce qui est de la spécialité et 20 questions de culture générale. Le temps imparti pour les compositions était d'1h 50 minutes. Dès que tu ouvres la page de composition le temps commence à compter et une fois terminée, tu as ta note en même temps », nous confie-il. Ce qui l'amène à dire ceci de la méthode en ligne : « vraiment c'est une bonne initiative. »
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Décédé l'après-midi du vendredi 19 aout 2022, le pasteur Samuel Yaméogo, pasteur principal de l'église du Temple Emmanuel, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, ancien président de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) a été inhumé le samedi 27 aout 2022 en présence de parents, amis, connaissances et de responsables d'églises et de missions évangéliques. Les anciens collaborateurs du défunt ont donné des témoignages sur sa vie. Ils ont surtout salué la mémoire d'un homme de Dieu qui a travaillé à l'expansion de l'église des Assemblées de Dieu au Burkina et au développement communautaire. Lisez !
Mamadou Karambiri, pasteur principal de l'Eglise des Nations/Tabernacle Béthel Israël : Il a été le serviteur de Dieu qui m'a beaucoup impacté. Quand j'étais affecté à Koudougou, à la Voltex devenue Faso-Fani, comme directeur commercial, il était celui qui animait Viim Koega, l'émission qui passait à la RTB en 15 minutes. Il est venu me voir pour donner mon témoignage. C'est à partir de ce moment que les gens ont commencé à me découvrir. Quand je suis revenu converti de France, il m'a pris en charge, il m'a accompagné, il m'a vraiment conseillé. Il nous a vraiment encouragés à évangéliser dans tous les quartiers de Koudougou. Ce sont ces églises qui sont aujourd'hui ouvertes par la grâce de Dieu, et l'ont été par ses encouragements à l'endroit de la jeunesse.
Il m'a impacté du fait qu'il était non seulement ecclésiastique mais aussi un homme de développement. Quand on parle des choses de l'esprit sans ajouter le développement, le fond manque de quelque chose. Il a vu ce qu'on appelle l'holistique dans tout son entier. Il a réalisé des barrages, des infirmeries… Une fois, on était allé rendre visite à un chef d'Etat du Burkina. J'ai dit au pasteur Samuel de montrer ce qu'il avait fait au gouvernement. Lorsqu'on lui a montré les investissements que cet homme avait réalisés par l'ODE, le chef de l'Etat était dépassé.
Pasteur Samuel Yameogo fut un homme qui était connu internationalement. Il était respecté dans les milieux anglophones et francophones. Nous l'avons pris comme un modèle qui nous a aidés, qui nous a conseillés et nous pouvons lui rendre hommage aujourd'hui. Il a impacté la jeunesse, il nous a impactés. Il était régulièrement avec moi pour me conseiller sur ce qu'il fallait faire. Il fut un serviteur émérite de Dieu qui a travaillé avec toutes les dénominations sans se fermer. Que Dieu dans sa grâce bénisse sa famille. Il a aussi été mon esclave préféré.
Marie Louise Florence /Kéré, présidente de l'Alliance des femmes évangéliques : Je retiens du Pasteur Samuel Yameogo qu'il aimait Dieu, qu'il aimait travailler pour Dieu et qu'il était toujours prêt à servir les autres. Il pensait toujours aux autres. Vous avez par exemple entendu que c'est lui qui a construit le nouveau bâtiment de la FEME. En le faisant, il avait pensé aux femmes et nous avait donné un bureau.
J'invite la nouvelle génération à prendre exemple sur le Pasteur Samuel Yameogo et à travailler de tout cœur pour le Seigneur.
Pasteur Ehouman Jean, secrétaire général adjoint de l'Eglise des Assemblées de Dieu de Côte d'Ivoire : Nous sommes venus témoigner de la vie de ce grand homme de Dieu qui est rentré dans la maison paternelle. Le pasteur Samuel Yameogo était un véritable serviteur de Dieu très haut qui a laissé à sa génération et aux générations d'après lui, un exemple à suivre, un modèle d'admirateur, de serviteur, de père. Il a vécu utile conformément aux textes de Saint Paul qui disent : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course et j'ai surtout gardé la foi ». C'est ce qu'il nous a enseigné par sa vie. Et c'est à nous de suivre l'exemple qu'il a laissé.
Pasteur Henri Ye, président de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina : Nous retenons du Pasteur Samuel Yameogo qu'il a totalement donné son cœur au service du Seigneur. Il a été serviteur du Christ par excellence. Il a tout donné au service du Seigneur et nous laisse un grand exemple. Parce qu'il a d'abord été un évangéliste. Par lui, beaucoup d'églises ont vu le jour au Burkina. Il a aussi été un bâtisseur. A la tête de l'ODE, il a accompli de grandes œuvres. Par lui, il y a eu un développement holistique qui a pris en compte le corps, l'esprit et l'âme.
Pasteur Etienne Zongo, président du conseil général des Assemblées de Dieu du Burkina : L'Eglise des Assemblées de Dieu a eu une grâce particulière, il y a 100 ans de cela, d'avoir l'assistance des missionnaires venus des Etats-Unis. Et comme les Saintes écritures le déclarent : « Dieu cherche toujours des hommes et Il cherche toujours un homme ». Il a trouvé en la personne de Samuel Yameogo un grand serviteur. Selon les témoignages des uns et des autres, Samuel fut un grand serviteur de Dieu qui a accompli sa mission à merveilles. Le temps de Dieu est arrivé, Il a repris son serviteur en nous laissant les traces que nous devions copier et agir pour la gloire de Dieu.
Me Barthélémy Kéré, ancien président de la CENI : Quand j'étais président de la CENI, le Pasteur Samuel m'a fait bénéficier de tout ce qu'il avait vécu au niveau de cette institution. Il m'a donné toutes les indications sur comment gérer les hommes, les différentes composantes et comment faire fonctionner la CENI dans la paix. Lorsqu'il y avait la moindre difficulté, je lui passais un coup de fil, il était toujours disponible pour me recevoir. J'échangeais avec lui et je repartais. Il a présidé la première Commission indépendante. Il entretenait des rapports particuliers avec chacune des différentes composantes et arrivait toujours à discuter avec chacun à l'interne.
Le pasteur Samuel était toujours disponible pour vous donner les conseils dans tous les domaines de la vie. Même en tant qu'avocat, lorsque j'avais une difficulté particulière, lorsque je demandais son avis, il arrivait toujours à donner des orientations générales de la vie. Il était très engagé dans le développement, dans la vie religieuse.
Samuel Michel Yaméogo, fils du défunt : Il était un père très aimant, assez rigoureux qui nous a entraînés dans la foi et qui a pris toute la patience pour qu'on soit mature au niveau de la foi. Il nous réveillait chaque matin pour aller à l'église. C'était agaçant lorsqu'on était des enfants mais maintenant qu'on a grandi et qu'on sait où va le monde, on comprend que sans Dieu, sans l'amour du prochain, tous les maux qu'on voit sur cette terre découlent de soi.
Propos recueillis par J.T.B
Lefaso.net
La Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB) a organisé un séminaire au profit des imams et prédicateurs du Burkina. Placée sous le thème : « Discours islamique dans un contexte d'insécurité », cette session de formation s'est tenue ce dimanche 28 août 2022 à Ouagadougou.
Venus des 13 régions administratives du pays, ils ont été plus de 700 participants à prendre part à cette formation. Guidé par le contexte actuel que traverse le Burkina Faso, l'objectif recherché à travers la tenue de ce séminaire au profit des imams et prédicateurs répond au désir de la FAIB de réguler le discours islamique.
Selon le président du comité d'organisation, Moussa Koanda, il est attendu de ces séminaristes, à la fin de cette session de formation, qu'ils soient des messagers de la paix dans leurs localités.
« Nous avons décidé de réunir nos imans sur le plan national pour échanger avec eux sur le contexte que nous traversons. Au Burkina, nous avons plus de 8000 villages et dans chaque village, il y a au moins un à deux imams. Et chaque imam, cinq fois par jour, a plus de 1000 personnes derrière lui donc si ces personnes passent le message, cela pourrait être productif pour la paix et la cohésion sociale du pays », a-t-il expliqué.
Trois communications ont été données au cours de cette session. La première a porté sur les exigences du vivre ensemble et la deuxième sur les droits et devoirs du musulman vis à vis des détenteurs de l'autorité. La dernière quant à elle a abordé la question de l'attitude du musulman vis-à-vis des divergences entre les grandes écoles juridiques.
Le ministre en charge des affaires religieuses, Issaka Sourwéma, est venu au nom des institutions de la transition, soutenir cette initiative de la FAIB. A l'entendre, cette session de formation est à saluer car elle aborde des questions pas seulement d'actualités mais fondamentales.
« Ce sont des questions d'actualités mais elles ne sont pas seulement d'actualité, elles sont fondamentales. N'oublions pas que se sont 700 imams qui vont participer à cette formation et quand on imagine que derrière ces imams il faut multiplier les chiffres par 10, 20, 30, on peut voir un peu ce que ces leaders d'opinion, une fois de retour dans leurs localités respectives vont apporter comme valeur ajoutée dans la compréhension de ces questions. () Les actions de la FAIB doivent faire l'objet de beaucoup d'attention de la part du gouvernement et naturellement de la part de mon département pour que nous voyions dans ce qui va être dit, qu'elle va être notre part contributive pour que les objectifs et les recommandations de cette activité puissent être traduites dans la pratique », a indiqué le ministre.
Les parrains, représentés par El Hadj Hassane Siénou, ont félicité le président de la FAIB pour cette initiative noble. Ils ont aussi remercié l'ensemble de la communauté musulmane de les avoir associés à cette mission. Ils ont également affirmé leur disponibilité à toujours accompagner leurs communautés à la recherche de la paix pour le pays.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
La commune de Ouagadougou, en collaboration avec le gouvernorat du Centre, a organisé une journée de salubrité dans les arrondissements 4, 10 et la commune de Saaba, ce samedi 27 Août 2022.
Dans le but d'encourager les populations engagées à assainir leur cadre de vie, le gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, en compagnie du président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Boureima Sawadogo, ont participés à une journée de salubrité dénommée opération mana-mana dans les arrondissements 4, 10 et la commune de Saaba.
Cette action selon les organisateurs, s'inscrit toujours dans le cadre de l'initiative gouvernementale qui a consacré tous les derniers samedis du mois, journée de salubrité. Ainsi, suite au lancement national, la région du Centre a initié de façon tournante l'opération dans les 12 arrondissements de Ouagadougou de même que les 6 communes rurales de la région.
Après les arrondissements 3 et 1, ce fut autour des arrondissements 4 et 10 ainsi que la commune rurale de Saaba de se conformer à la tradition sous l'initiative des autorités régionales.
Structures associatives, entreprises, populations riveraines, etc. sont sorties nombreuses sur les sites retenus dans les trois arrondissements et communes. Le rond-point rotary club de Tanghin dans l'arrondissement 4, le marché 14 yaars dans l'arrondissement 10 et le marché de la commune rurale de Saaba sont passés au “peigne fin''
Le gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, a confié qu'au-delà de l'aspect sanitaire, l'acte prône des valeurs.
« Les sites qui ont été identifiés sont des yaars. Quand on dit un yaar c'est un marché. Un marché, ça regroupe beaucoup de personnes issues de divers horizons. C'est symbolique. Mais c'est significatif. C'est-à-dire que les yaars sont notre second lieu, notre second domicile. Nous devons les maintenir propres. Au-delà, nous devons maintenir la cohésion sociale, le vivre ensemble », a-t-il martelé.
Pour les présidents des délégations spéciales des sites du jour, l'importance de la salubrité n'est pas à démontrer. C'est gage d'un développement durable par-delà la santé de la population. Il faut également noter la mobilisation des autorités coutumières, religieuses, administratives pour soutenir l'initiative.
Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté s'est dit satisfait de la mobilisation et de l'engouement des populations et les a invitées à consolider les liens de solidarité, témoin de leur vivre ensemble.
Patricia Coulibaly
Lefaso.net
La Fédération des églises et missions évangéliques a organisé, le samedi 27 aout 2022, une cérémonie en hommage au Pasteur Samuel Yaméogo, décédé le vendredi 19 aout 2022, à 80 ans. Les intervenants ont salué la mémoire d'un homme de Dieu qui a consacré sa vie à l'évangélisation et au développement communautaire.
La nouvelle du décès du Pasteur Samuel Yaméogo a été donnée l'après-midi du vendredi 19 aout 2022. Selon des témoins, le défunt a présidé son dernier culte le 14 aout 2022. « A la fin du culte, il a fait un salut de la main aux fidèles lorsqu'il sortait », confie un proche de la famille du défunt. Le 15 aout 2022, il a, selon les témoignages, présidé une réunion religieuse et le 19 aout 2022, suite à une courte maladie, le Pasteur Samuel Yaméogo « s'est endormi dans la paix de son Maître ».
L'homme que l'église des Assemblées de Dieu et les missions évangéliques pleurent a eu une vie très bien engagée pour la foi et les hommes. Né le 26 décembre 1942 à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest, le pasteur Samuel Yaméogo a créé et animé pendant des années l'émission « Viim Koèga » qui était diffusée sur les antennes de la radio nationale du Burkina. Dans le cadre de l'émission, des auditeurs envoyaient des correspondances pour des questions, félicitations ou annonçaient leur conversion à l'église des Assemblées de Dieu. Par cette émission, le Pasteur Yaméogo annonçait l'évangile à grande échelle.
En plus de l'émission, il a accompagné des pasteurs en les encourageant à l'ouverture de plusieurs églises à Koudougou et dans d'autres localités du Burkina. Après des études en théologie dans des pays africains et européens, le pasteur Samuel Yaméogo a inauguré l'église du Temple Emmanuel où il s'est adonné à son ministère. Il a été président du conseil général des Assemblées de Dieu du Burkina et de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Selon des témoins, il a travaillé avec toutes les composantes des églises et missions évangéliques sans distinction.
Dans la vie sociale, le Pasteur Samuel Yaméogo a été à la base de plusieurs projets de développement communautaire. A la tête de l'Office national de développement des églises évangéliques (ODE), créé le 12 aout 1972, il a réalisé des barrages, des forages et soutenu des activités génératrices de revenus au profit des couches défavorisées. Plusieurs milliards de francs CFA ont été mobilisés, selon ses proches, par l'homme de Dieu. Membre du premier conseil de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il est élu président et a organisé l'élection présidentielle du 15 novembre 1998.
Pour saluer toutes ces œuvres, la Fédération des églises et missions évangéliques a organisé une cérémonie grandiose à l'image du disparu. Une délégation de la CENI, des responsables religieux et une foule de parents, amis, connaissances et surtout de fidèles sont venus faire leurs adieux au Pasteur Samuel Yaméogo. Des témoignages sur la vie du défunt et des prières pour le repos de son âme ont ponctué ces heures d'intercession arrosées par la pluie de ce samedi 27 aout 2022. Après la cérémonie d'hommage, le défunt a été inhumé à son domicile au quartier 1200 logements de Ouagadougou.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
(Ouagadougou, 29 août 2022). Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a accordé une audience cet après-midi au président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Abdoulaye DIOP.
Une audience qui a permis au Chef de l'Etat et son hôte d'échanger sur des sujets d'intérêt commun qui touchent aussi bien la situation sécuritaire au Burkina Faso que la marche de l'Union.
« Avec le Président du Faso, nous avons passé en revue la situation sécuritaire, nous avons partagé des appréciations liées à cette situation et salué les efforts qui sont déployés par le gouvernement pour lutter contre le phénomène terroriste avec toutes les conséquences que nous vivons », a soutenu Abdoulaye DIOP à sa sortie d'audience.
Il a noté avec beaucoup de satisfaction les résultats tangibles qui ont été obtenus dans le cadre de la lutte contre ce terrorisme. « Nous avons renouvelé à Monsieur le Président toute notre solidarité à lui-même, au gouvernement et à tout le peuple face à cette situation qui impacte le pays et la marche de l'Union. Il nous a fait part également des efforts qui sont déployés par le gouvernement », a relevé M. DIOP.
Le président de la Commission a salué l'accord politique entre le Burkina Faso et la CEDEAO et a indiqué la disponibilité de son institution à accompagner le Burkina Faso pour la réussite de cette Transition engagée.
Cette audience a permis aussi au Chef de l'Etat et son hôte de passer en revue les grands projets de l'UEMOA au Burkina Faso qui est un pays modèle pour l'Union dans le domaine de l'économie et de la monnaie. « Le Burkina Faso assure une bonne transposition de nos textes, de nos réformes et de l'exécution de nos projets. Nous avons marqué toute notre satisfaction par rapport à ces performances du Burkina Faso sur la marche de notre Union », a ajouté le président de la Commission.
Le président DAMIBA et M. DIOP ont examiné ensemble la marche de l'UEMOA et fait le point de la situation économique et financière de l'Union, confrontée à une crise liée au COVID et à la crise ukrainienne avec un taux d'inflation d'environ 6%. « Nous avons noté les efforts des Etats de l'Union, y compris le Burkina Faso, pour soutenir les populations. Les chefs d'Etat se sont mobilisés pour dégager des ressources pour réduire ce phénomène inflationniste avec des interventions massives sur les denrées de première nécessité », a affirmé M. DIOP.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Débuté le 29 mai 2022, le concours national d'art culinaire dénommé « Reine culinaire », organisé par Deborah Benao, a connu son épilogue ce samedi 27 août 2022 à Ouagadougou. Cette édition était placée sous le haut patronage du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Abdoul Wabou Drabo.
Promouvoir les mets locaux du Burkina Faso, c'est le sens que la promotrice a voulu donner à la première édition du concours national d'art culinaire dénommé « Reine culinaire ». Ce concours a réuni des étudiantes autour de diverses épreuves culinaires. Après deux mois de compétition (29 mai-30 juillet), six candidates ont été retenues pour la phase finale qui s'est déroulée le samedi 27 août 2022 à Ouagadougou, devant les organisateurs, parents et amis. Pour les départager, un timing de 1h15 minutes a été donné aux finalistes formées en duo pour proposer un mets de leur choix, devant un jury présidé par Akpity Akue George.
Après une séance de dégustation suivie de critiques, le jury a livré son verdict. Hélène Sawadogo et Rachidatou Ouaga qui forment le groupe n°1 ont obtenu la moyenne de 7,5 sur 12 ; le groupe n°2 (Edwige Lankoandé et Bakanho Florence) a obtenu la moyenne de 8 sur 12 et 7,75 sur 12 pour le groupe n°3 (Rasmata Kiemtoré et Ramata Sawadogo). Au-delà des duos, les finalistes ont été notées individuellement. Pour cette première édition, Ramata Sawadogo a convaincu le jury. Elle décroche ainsi le premier prix du concours national d'art culinaire avec une moyenne de 16,93 sur 20.
Son prix est composé d'une moto, d'une enveloppe de 75 000 francs CFA, d'un bon de formation au métier de service d'une valeur de 150 000 francs CFA, d'une tente de campement d'une valeur de 65 000 francs CFA, d'une bassine, d'un kit Maggi, d'un sac de marché à filet et d'un t-shirt. En plus de tout cela, une promesse d'un espace publicitaire d'une valeur de 150 millions de francs CFA a été faite à la lauréate.
Après avoir réceptionné son prix, Mlle Sawadogo pense déjà à l'avenir. « Pour la projection future, je me vois dans le service traiteur surtout les pauses café. Je pense qu'avec cette dénomination, je pourrai facilement avoir accès aux marchés », a-t-elle déclaré. Pour cette étudiante en troisième année en programmation informatique et troisième année de géographie, ce concours national d'art culinaire était une belle aventure. C'est pourquoi, elle invite « ses camarades » à s'inscrire massivement à la prochaine édition pour, dit-elle, mettre en exergue leur talent culinaire.
Avec une moyenne de 16,25 sur 20, Rachidatou Ouaga occupe la deuxième place. Elle repart avec une lampe solaire d'une valeur de 20 000 francs CFA, une bassine et un kit Maggi, un t-shirt et un bon de formation au métier de service d'une valeur de 150 000 francs CFA. Les quatre autres lauréates ont été également primées. Selon la promotrice Deborah Benao, au-delà de promouvoir les mets locaux, le concours national d'art culinaire était une tribune pour interpeller les chefs cuisiniers et les gérants d'hôtels à intégrer les mets locaux dans leurs menus.
« Si vous remarquez, ici au Burkina Faso, quand on reçoit un étranger, on est plus prêt à l'amener dans un restaurant de luxe pour lui faire déguster des mets étrangers. Normalement, nous devons être fiers d'aller faire manger le haricot ou le gonré à un étranger parce que c'est ce que les étrangers recherchent le plus. Savoir c'est quoi la différence entre leurs mets et nos mets. Mais si un étranger vient ici, et ce sont les mêmes choses qu'il va venir manger, je ne vois pas vraiment la différence. Donc, c'est vraiment les interpeller à plus valoriser nos mets locaux », a déclaré Mlle Benao.
Pour l'édition 2022, les membres du jury étaient composés de chefs cuisiniers. Et la promotrice de les inviter à dispenser des formations dans les spécialités « made in Burkina Faso ». Le déroulement de cette compétition n'a pas été un fleuve tranquille. Certains partenaires se sont désistés à la dernière minute. Malgré tout, l'événement a été un succès.
Pour la prochaine édition, Mlle Benao entend mettre les bouchées doubles afin d'enregistrer le plus grand nombre de participantes. « La présente édition, c'était vraiment très restreint. Nous n'avons pas pris plusieurs candidates. C'est aussi en fonction de notre budget. Pour la seconde édition, nous allons mieux nous préparer et permettre à un maximum de jeunes filles et de jeunes dames de participer et tenter aussi de remporter des lots. Et pourquoi pas intégrer même les plus jeunes dans la compétition », a-t-elle conclu. Rendez-vous l'année prochaine pour la deuxième édition du concours national d'art culinaire.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Lors de son interview télévisée le 23 août 2022, le Premier ministre Albert Ouédraogo a affirmé qu'avant la venue de l'ex président Blaise Compaoré, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a été approché pour l'informer de la démarche. Ce communiqué CSM en date du 29 août 2022 dit le contraire. Dans la présente, le CSM dit être au regret de ne pouvoir s'associer à cette information car s'il reconnaît avoir rencontré le Président du Faso le 16 août 2022, la venue de l'ex président Blaise Compaoré n'a pas été évoquée à ladite rencontre.
L'adjudant-chef Alizeta Kinda, point focal pour les questions de genre au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été distinguée femme policière de l'année des Nations unies.
Ce prix vise à reconnaître et à récompenser les contributions "exceptionnelles" des femmes policières dans les opérations de paix à l'ONU.
La Burkinabè recevra son prix lors du troisième Sommet des chefs de police des Nations unies (UNCOPS), qui se tiendra du 31 août au 1er septembre 2022 au siège des Nations unies.
Grâce aux efforts de l'adjudant-chef Alizeta Kinda, un plus grand nombre de victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre ont signalé leur cas aux autorités locales et reçoivent des soins médicaux.
Elle incarne, selon ses supérieurs hiérarchiques, le service de police représentatif, plus efficace et mieux équipé pour servir et protéger les populations. C'est tout cela qui a valu sa distinction par sa hiérarchie.
Elle espère que cette distinction suscitera auprès des femmes et des jeunes filles du monde entier, l'envie d'embrasser une carrière dans la police, malgré les stéréotypes associés souvent à cette profession.
Lefaso.net
Source : MINUSMA
Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a entamé ce lundi 29 août 2022 dans la matinée, l'évaluation des contrats d'objectifs des membres de son Gouvernement. Cette évaluation porte sur la mise en œuvre des programmations annuelles 2022 des contrats d'objectifs des ministres, à la date du 30 juin.
Dans la logique de la gestion axée sur le résultat, le chef du Gouvernement, Albert Ouédraogo, a assigné à chaque ministre, un contrat d'objectifs, axé sur les priorités stratégiques de la Transition. Le niveau d'atteinte desdits objectifs doit être périodiquement évalué, afin de garantir la réalisation des fortes attentes des Burkinabè et, au besoin, tirer des enseignements, afin de donner des orientations pour une exécution efficace et efficiente des contrats.
Ainsi, ce lundi 29 août 2022 à la Primature, quatre ministres seront soumis à cet examen d'évaluation de performance : il s'agit du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière (MTMUSR)), Monsieur Mahamoudou Zampaligré, du Ministre de l'Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH), Delwendé Innocent Kiba, du Ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises (MDICAPME), Abdoulaye Tall et du Ministre de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN), Lionel Bilgo.
De façon spécifique, cet exercice va permettre de présenter la situation d'exécution semestrielle du contrat d'objectifs de chaque ministre ; d'apprécier l'exécution semestrielle du contrat d'objectifs de chaque ministre ; d'échanger sur l'état d'avancement de la réalisation des actions, les difficultés et les perspectives de mise en œuvre des contrats et de donner des orientations pour une mise en œuvre réussie des contrats d'objectifs des ministres. Jusqu'au vendredi 02 septembre prochain, vingt-trois (23) ministres au total, défileront à la Primature, pour être évalués.
A noter que l'évaluation est un exercice qui se déroule entre le Premier ministre et chaque membre du Gouvernement. Elle est assortie d'un rapport soumis à l'appréciation du Président du Faso.
DCRP/Primature
Le gouverneur de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma/Sanou, en compagnie des directeurs généraux de Wendkuni Bank International, et de Télécel Faso, Boris Compaoré, a présidé la première édition de plantation d'arbres dans la ville de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga ce samedi 27 août 2022. Une initiative de Wendkuni Bank International (WBI) tenue dans le cadre de ses activités citoyennes et également dans le but de se conformer au mot d'ordre de la journée nationale de l'arbre, édition 2022.
« Qui plante un arbre a vécu utile ». C'est à travers ce slogan que Wendkuni Bank International (WBI) a justifié son premier acte qu'est la plantation d'arbres. Ce baptême de feu en matière de reverdissement qui s'est tenu dans la ville de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga, a drainé du monde. Venus des différentes sociétés du groupe Planor Africa, dont WBI, les initiateurs se sont joints aux populations de la localité pour contribuer à leur manière à ce reboisement.
Fils de la localité, qui mieux que lui (le président du groupe Planor Africa, Apollinaire Compaoré) pour reverdir la ville qui l'a vu naître.
Une première initiative de reverdissement qui doit se poursuivre sur les autres localités dans les éditions à venir, selon la directrice générale de WBI, Jeanne Marie Christine Tani/Ilboudo.
Le gouverneur de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma/Sanou , a qualifié cette initiative « d'engagement citoyen et patriotique » ; Elle a fait savoir qu'elle répondait aussi au mot d'ordre de la 4e édition de la journée nationale de l'arbre. « Nous savons que c'est une banque et qui parle de banque, parle de profit, mais indépendamment, on voit qu'il y a une responsabilité sociale au sein de cette entreprise et c'est ce qui devrait être fait au niveau de chaque entreprise qui se crée au Burkina », a-t-elle lancé.
Par ailleurs, cette activité, qui est inscrite dans la politique globale de la banque, selon la directrice générale, permet de contribuer à la régénération du couvert végétal, à lutter contre le dérèglement climatique et permettre à la population de Kombissiri, notamment les élèves, d'avoir des arbres qui produisent de l'ombre sous lesquels ils pourront s'abriter pour réviser leurs leçons. Marie Christine Tani/Ilboudo a en outre saisi l'occasion pour lancer un appel à la population en l'invitant à planter un arbre dans le but de contribuer à la régénération du couvert végétal et à lutter contre la déforestation.
Un élément de transmission
Cette première édition de plantation d'arbres initiée par WBI a été placée sous le parrainage du patron du groupe Planor Africa, Apollinaire Compaoré, représenté par le directeur général de Télécel Faso, Boris Compaoré. Et son message au cours de cette cérémonie a été de parler de l'importance du reboisement pour un pays comme le Burkina Faso. Parce que, dit-il, en tant que pays sahélien et il fait face aux enjeux climatiques difficiles et à la désertification.
C'est pourquoi, planter un arbre dans ces conditions est une chose à valoriser du fait que nous sommes environ 20 millions d'habitants et si chaque Burkinabè plante un arbre, nous aurons 20 millions d'arbres et cela fera grand-chose. « Les arbres sont aussi des éléments de transmission, parce qu'un arbre peut être centenaire et tous les arbres que nous plantons aujourd'hui dans ce lieu symbolique qu'est ce centre de savoir, sont des arbres qui vont perdurer pendant longtemps et ils seront comme un pacte entre les générations. Il faut aussi voir l'arbre comme un outil de cohésion et de transmission intergénérationnel », a-t-il enseigné.
Quant à l'entretien de ces arbres, l'école bénéficiaire, à travers son premier responsable, Abbé Herman Ouédraogo, s'est engagée à le faire en impliquant les élèves. Tout en remerciant la banque pour le choix porté sur son établissement. « Parce qu'il faut dire que notre établissement est un établissement bébé. Nous venons de faire la réception au mois de juillet et il sera ouvert au cours de cette année scolaire 2022-2023. Le fait d'avoir bénéficié de cet acte est une bonne chose et nous comptons organiser et impliquer chaque élève pour l'entretien de ces arbres, parce qu'une chose est de planter et une autre chose est d'entretenir », a expliqué le premier responsable de l'école.
Le curé de la paroisse Saint Joseph a aussi fait une doléance au donateur. Il lui a demandé de les aider à avoir la ressource eau, à savoir un château d'eau pour faciliter l'entretien de ces arbres.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Les Forces armées nationales ont mené des offensives contre des positions de groupes armés terroristes dans les régions de l'Est et du Sahel, nous apprend ce communiqué de l'état-major général des armées (EMGA).
Les opérations ont eu lieu le dimanche 28 août 2022. Les Forces spéciales, appuyées par l'Armée de l'Air, ont lancé un assaut sur une base terroriste située près de la localité du Soam, province du Gourma, région de l'Est.
Au moins dix terroristes ont été neutralisés et la base complètement détruite. Des moyens roulants, de communication et du matériel de campement ont été récupérés. Aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée côté FDS.
Dans la même journée, une opération du détachement militaire de Sebba a permis de démanteler deux bases terroristes et neutraliser au moins 18 terroristes et récupérer du matériel. Malheureusement un soldat est tombé au cours de ces combats.
L'EMGA s'incline devant la mémoire du soldat tombé et présente ses condoléances à la famille et à ses proches.
Il salue l'action "audacieuse" des Forces terrestres et aériennes et félicite les éléments pour les résultats obtenus.
Lefaso.net