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Updated: 4 months 1 week ago

Soutenance à l'IPERMIC : Mariam Sagnon examine la pratique du journalisme mobile (MoJo) à Lefaso.net

Fri, 31/03/2023 - 17:32

"Pratique du journalisme mobile (MoJo) à Lefaso.net". C'est sous ce thème que Mariam Sagnon, étudiante à l'Institut panafricain d'études et de recherches sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC)a soutenu, ce jeudi 30 mars 2023.

Il s'agit de son mémoire de fin d'études pour l'obtention de la licence en sciences et techniques de l'information et de la communication. A l'issue de l'exercice, le jury, présidé par le Dr Lacina Kaboré, lui a décerné la note de 16/20.

Encadré par le Dr Cyriaque Paré, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, le travail de recherches de l'étudiante a porté sur la pratique du journalisme mobile. Pour lui, l'étudiante s'est pleinement investie dans le sujet qui est très original avec un intérêt particulier.

Son travail aboutit à des recommandations qui seront très utiles. Également, a ajouté le fondateur de Lefaso.net, c'est un document très bien écrit, fluide et facile à lire et c'est un sujet qui peut servir de source intéressante.

Cyriaque Paré, directeur de mémoire, fondateur et directeur de publication de lefaso.net

"La direction de Lefaso.net doit mettre en place une équipe dédiée essentiellement à la Web TV. Pour ce qui concerne la bonne pratique du MoJo, les journalistes doivent reprendre les formations en MoJo (techniques de prises de vues, captures vidéos et montages) avec chronogramme précis. Faire un suivi de toutes les vidéos produites afin qu'elles respectent les mêmes critères de tournage et de montage uniformisés, notamment les smartphones et les logiciels. Veiller à la bonne utilisation et à l'entretien du matériel de travail", a suggéré Mariam Sagnon.

Pour le directeur de mémoire, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré, dans le cadre d'un travail comme celui-ci, on est amené à faire des recommandations qui tendent vers l'idéal et cela se remarque lorsqu'on demande d'équiper les journalistes avec toute la tiraille de journalistes mobiles.

Mariam Sagnon, impétrante.

" J'ai apprécié ses recommandations qui sont pertinentes dans l'esprit d'amélioration des conditions de travail des journalistes spécifiquement ce qui touche au journalisme mobile. On a la chance d'avoir au sein de notre rédaction un formateur qualifié certifié en mobile journalisme en la personne de Frédéric Hermann Bassolé qui est diplômé de la Deutsche welter Académie pour ce qui est du Mojo et qui est très disponible pour accompagner le journaliste en matière de journalisme mobile", a expliqué Dr Cyriaque Paré.

Pour Dr Lacina Kaboré enseignant chercheur à l'Ipermic et président du jury, le travail est original et le sujet d'actualité parce que le mobile journalisme est en phase avec les mutations technologiques qui touchent un peu le secteur des médias au Burkina Faso et plus particulièrement qui accompagne le cyber journalisme dans ce contexte. Et d'ajouter que « C'est une nouvelle forme de pratique qu'il va falloir accepter, qu'il va falloir implémenter, qu'il va falloir pousser plus loin en termes d'innovations dans notre contexte médiatique parce que les formats évoluent, les pratiques professionnelles évoluent et les publics également évoluent. Il n'y a donc pas de raison que la presse en ligne n'accepte pas de se mettre en phase avec ces nouvelles mutations technologiques. »

Dr Lacina Kaboré, enseignant chercheur à l'Ipermic et président du jury.

Comme suggestions, le président du jury a recommandé de travailler sur des sources. Travailler en termes de bibliographie à mettre aux normes le travail. Il y a des efforts d'investigation appréciés par le jury" a souligné l'enseignant chercheur.
A entendre Hermann Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante et formateur en mojo, la pratique la plus utilisée du journalisme mobile c'est la vidéo mobile.

« L'un des intérêts de la vidéo mobile pour Lefaso.net, c'est d'aérer les articles, de les rendre plus digestes. Lire un article de 600 à 700 mots n'est pas toujours chose aisée. En revanche, un article qui contient une vidéo ne serait-ce que d'une minute va davantage intéresser les lecteurs. Un article bien illustré avec de la photo, de la vidéo et qui contient des liens hypertextes aura une plus grande portée. Ce qui permet d'ailleurs de courtiser les partenaires commerciaux du média désireux de booster leurs activités, et partant leur image », a indiqué Herman Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante de Mariam Sagnon.

Hermann Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante et formateur en mojo.

Selon l'impétrante, c'est la curiosité qui l'a orientée vers ce thème et cette pratique du Mojo lui a beaucoup plue.

"Cette note est vraiment un soulagement pour moi. Après avoir présenté le fruit de mes recherches avec les nombreuses critiques lors de la présentation, je ne m'attendais pas à cela. Ces critiques permettront d'améliorer le document. En allant à lefaso.net j'ai voulu explorer cette pratique pour avoir des expériences. Je ne sentais pas cela comme un travail mais comme un apprentissage ", a expliqué Mariam Sagnon.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Mise en œuvre du projet de réponse à l'urgence nutritionnelle : Le personnel du CSPS de Thiou formé

Fri, 31/03/2023 - 17:31

L'ONG All For Peace and Dignity (APADE) a initié le jeudi 30 mars 2023 à Ouahigouya, un atelier de formation pour le personnel de santé des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS ) de la commune de Thiou, province du Yatenga, région du Nord. Cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre du ‘'Projet de réponse à l'urgence nutritionnelle dans les zones à accès difficile dans la région du Nord''.

Réunis pour l'occasion, ce sont plusieurs agents de santé de la commune de Thiou qui sont formés sur le protocole national de la Prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë (PCIMA), la gestion des intrants nutritionnels et médicaments, l'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le cadre dudit projet. Selon APADE, l'ONG chargée d'exécuter le projet, ce renforcement de capacités va contribuer à réduire la morbi-mortalité liée à la malnutrition des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes dans la commune de Thiou.

Célestin IREGUE chef de projet, a relevé que les enquêtes au niveau national révèlent que le taux de malnutrition dans la région du Nord est élevé

Pour Célestin Iregue chef de projet, les enquêtes au niveau national révèlent que le taux de malnutrition dans la région du Nord est élevé. C'est pourquoi il salue la mise en œuvre du projet qui débute par la formation des premiers acteurs. Il est convaincu que cette initiative va permettre sans doute de réduire ce fléau dans la région. Avant de clore son propos, il a précisé que le même projet va être exécuté dans trois autres communes des trois autres provinces de la région du Nord.

Point focal nutrition dans le district de Thiou, Moumouni Yaméogo ainsi que les autres formateurs ont mis l'accent sur la prise en charge de la malnutrition aigüe, l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) en situation d'urgence etc. Au nom de ses co-formateurs, il a indiqué avoir partagé le nécessaire avec les participants pour la prise en charge de la malnutrition aigüe et surtout pour sa prévention.

Moumouni YAMEOGO, un des formateurs a mis l'accent sur la prise en charge de la malnutrition aigüe

‘'Le renforcement des compétences est un élément très capital pour l'amélioration du niveau de santé'', a affirmé Issouf Gassambe, infirmier chef de poste au CSPS de Nondin dans le district de Thiou. Il poursuit en tant que participant en disant que ce projet va améliorer la prise en charge des enfants malnutris surtout dans ce contexte d'insécurité.

Issouf Gassambe, infirmier chef de poste au CSPS de Nondin dans le district de Thiou.

En rappel, c'est l'ONG Fonds humanitaire régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (FHRAOC) qui est le partenaire financier du projet.

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Categories: Afrique

Développement durable au Burkina Faso : Le PNUD fait une halte pour dire « Barka » à ses partenaires

Fri, 31/03/2023 - 17:31

Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso a initié, dans la soirée du mercredi 29 mars 2023, à Ouagadougou, une soirée dénommée « Barka ». Ces retrouvailles ont été placées sous le thème : « Comme une histoire ». Une halte pour non seulement témoigner sa reconnaissance à ses partenaires pour les résultats engrangés mais aussi pour présenter ses deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté.

La reconnaissance silencieuse ne sert à personne, dit-on. Cette soirée du PNUD dénommée « Barka », merci en langue locale « dioula », vient donc briser un silence pour réparer un tort pour témoigner de vive voix, sa gratitude à l'ensemble de ses partenaires pour les résultats engrangés dans l'atteinte des objectifs de développement durable au Burkina Faso. Placée sous le sceau : « Comme une histoire », cette cérémonie a connu la présence des présidents d'institutions, de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires bilatéraux et multilatéraux et des agences sœurs du PNUD. Des bénéficiaires des différents projets développés par le PNUD de plusieurs localités du pays ne se sont pas également fait conter cette cérémonie. Ils ont témoigné leur gratitude au PNUD et l'ont invité à poursuivre ses œuvres.

La représentante résidente du PNUD, Dr Elise Laurence-Chounoune s'est réjouie de la forte mobilisation des parties prenantes.

Pour la représentante résidente du PNUD, Dr Elise Laurence-Chounoune, cette cérémonie est aussi pour eux, une occasion de contredire un proverbe selon lequel : « La demande est chaude, le merci est froid ». Elle a soutenu que la mission du PNUD ne peut être réalisée que grâce à des actions concertées avec toutes les parties prenantes. Dr Chounoune s'est donc réjouie de la forte mobilisation des parties prenantes. Elle a pris un moment pour remercier le gouvernement et les populations du pays hôte pour les facilités dont le PNUD a bénéficié.

Un pan de l'histoire du PNUD conté

« Nous sommes réunis ce soir pour conter un pan de l'histoire entre le PNUD, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Cette histoire, comme nous la découvrirons tout au long de cette soirée, toute modestie gardée, est celle d'un partenariat qui est riche, fructueux, au regard des acquis enregistrés et porteurs d'espoir », a-t-elle déclaré. L'occasion est donc belle pour célébrer ensemble les progrès réalisés, le travail en faveur de l'atteinte des objectifs de développement durable. Cette soirée a été également l'occasion pour le PNUD de présenter les deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté du PNUD, à savoir Alif Naba et Malika la slamazone.

Le coordonnateur par intérim du système des nations unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, a salué l'ouverture et la bonne volonté du gouvernement du Burkina

Pour le coordonnateur par intérim du système des nations unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, cette rencontre rappelle l'histoire d'une famille dont les enfants s'invitent, se rendent visite les uns, les autres en compagnie de leurs amis. « C'est en félicitant le PNUD pour cette belle initiative que je voudrais saisir l'opportunité pour vous rappeler que c'est ensemble, dans la coordination, la complémentarité et la synergie d'actions, que nous sommes plus forts et davantage efficaces au service du peuple du Burkina Faso », a-t-il recommandé. Avec une présence marquée au Burkina Faso par 33 agences dont 25 résidentes, la famille des nations unies est multiple et plurielle.

Les artistes musiciens Alif Naba et Malika la slamazone ont été désignés ambassadeurs de bonne volonté du PNUD

De la bonne volonté du gouvernement burkinabè

Cela témoigne, a-t-il déduit, de l'ouverture et de la bonne volonté du gouvernement du Burkina Faso à travailler avec la communauté internationale en général, et en particulier avec le système des nations unies. A l'en croire, la flexibilité du système des nations unies et sa capacité à s'adapter ont permis d'ajuster leurs programmes afin de les aligner sur les priorités de la transition. C'est pourquoi cette soirée est importante pour le PNUD et l'ensemble du système des nations unies. Elle est une opportunité pour lui, a-t-il ajouté, au nom de l'ensemble du système, d'exprimer toute sa reconnaissance et sa gratitude au gouvernement du Burkina Faso, aux partenaires techniques et financiers (PTF), au secteur privé et aux populations qu'ils servent.

Pour le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, l'histoire du PNUD est une histoire qui s'est écrite sur plusieurs années et s'est matérialisée par le changement de la situation de plusieurs personnes au Burkina Faso

A écouter le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, l'histoire du PNUD est une histoire qui s'est écrite sur plusieurs années et s'est matérialisée par le changement de la situation de plusieurs personnes au Burkina Faso. Parce que, a-t-il soutenu, quand on parle de cette histoire, il faut penser à cette femme qui parcourait des distances pour avoir accès à l'eau potable mais qui grâce au soutien des partenaires, arrive à avoir l'eau potable à sa portée ; à cet enfant qui grâce à l'appui des partenaires, arrive à avoir accès à une éducation de qualité ; à ce Burkinabè qui avec l'appui des partenaires arrive à avoir accès à des soins de santé et à proximité ; à cet agriculteur qui arrive à avoir tout ce qu'il faut pour améliorer sa subsistance grâce à l'appui des partenaires. « Comme une histoire, cette histoire est une belle histoire qui a été forgée dans le temps grâce aux partenaires, grâce à l'appui du PNUD et à l'appui de tous ceux qui aiment le Burkina Faso. L'occasion est belle pour célébrer cette histoire, une occasion pour dire merci au PNUD et ses partenaires », a-t-il signifié.

Obissa Juste MIEN
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Categories: Afrique

Burkina : WaterAid renforce les capacités des parlementaires sur les enjeux et défis liés à l'eau, l'hygiène et l'assainissement

Fri, 31/03/2023 - 17:31

L'ONG Wateraid a organisé un atelier de formation au profit des parlementaires membres du Réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) sur les enjeux et les défis de ce secteur. Tenue le vendredi 24 mars 2023 à Ouagadougou, cette rencontre a consisté à informer davantage et orienter les parlementaires de l'Assemblée législative de transition (ALT) sur leur contribution à la réalisation de l'accès universel à l'eau, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso.

Pour une meilleure compréhension des problématiques et enjeux du secteur de l'eau et de l'assainissement, le parlement burkinabè en collaboration avec WaterAid Burkina Faso a décidé de mettre les bouchées doubles pour relever les défis de ce domaine. Ainsi, à travers cet atelier, WaterAid a outillé les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) afin qu'ils puissent défendre efficacement les politiques en faveur de la promotion de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement.

« Il s'agira de les outiller pour pouvoir comprendre les enjeux du positionnement de l'eau, de l'hygiène, de l'assainissement dans le développement » a expliqué le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué. Ce cadre d'échanges, a-t-il poursuivi, a pour but de susciter en eux une « réelle implication dans les politiques à venir ou les votes des lois, notamment le vote du budget alloué à l'eau, l'hygiène et l'assainissement ».

Le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, compte relever les défis avec le concours des députés

« Dans nos actions quotidiennes, nous essayons d'informer et de sensibiliser les populations sur l'hygiène et faisons des plaidoyers pour impacter au niveau du budget pour la prise en compte de la situation de la population », a laissé entendre Brigitte Zoungrana, coordonnatrice du REPHA-BF. Au cours de cette rencontre, WaterAid souhaité une augmentation ‘'conséquente'' du budget alloué à ce secteur qui est d'un peu plus de 63 milliards de francs CFA en 2023. Tout en saluant déjà cet effort consenti, WaterAid a souhaité que ce budget soit revu à la hausse dans la dynamique de relever les défis du secteur. Qui de mieux pour porter cette requête à travers le vote des lois que les parlementaires ?

Les parlementaires ont salué cette initiative

En rappel, Le réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) a été mis en place par l'assemblée nationale en janvier. Il regroupe en son sein environ 30 membres.

S.I.K
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Categories: Afrique

Ramadan 2023 : Du siège d'organisations islamiques, Eddie Komboïgo appelle les Burkinabè à un apaisement dans le langage

Fri, 31/03/2023 - 17:30

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, à la tête d'une délégation de son parti, a, ce vendredi 31 mars 2023, rendu une visite de solidarité à deux organisations islamiques : la communauté musulmane du Burkina Faso et le mouvement sunnite. Cette approche, qui se veut une tradition du parti à chaque mois de Ramadan, a permis à M. Komboïgo de faire don de plusieurs cartons de sucre, de militer pour une implication plus forte des autorités religieuses aux côtés des dirigeants de la transition pour un retour rapide à la paix.

« C'est toujours un véritable plaisir pour nous, au CDP, d'être auprès de vous. Nous sommes venus en cette matinée pour vous saluer et apporter notre contribution pour le mois de jeûne. Merci pour tout ce que vous faites pour notre pays à travers vos prières pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Nous sommes de tout cœur avec vous et nous voulons vous demander d'intensifier les prières pour le retour réel et définitif de la paix dans notre pays, le Burkina Faso », a situé le président du CDP, Eddie Komboïgo, à chacune des destinations de sa délégation.

Le donateur justifie également sa démarche par la volonté de raffermir les liens de fraternité entre les populations burkinabè et la nécessité de se focaliser sur les actions qui unissent.

« C'est chaque année pour nous, un plaisir et un honneur d'apporter une modeste contribution de sucre pour soulager un peu tous ceux qui sont dans le jeûne. Nous sommes venus aujourd'hui avec une demande spéciale, compte-tenu de la situation sécuritaire de notre pays et des incompréhensions dans la communication ; nous avons demandé aux leaders religieux qu'ils sont, de s'impliquer davantage, et fortement, pour appuyer les autorités et demander aux uns et aux autres d'apaiser dans le langage. (…). Cette année, nous avons la chance que la période du carême (chrétien) coïncide avec le mois de Ramadan. Alors, nous leur avons demandé de prier pour la nation, pour les autorités de ce pays ; pour qu'il y ait la tempérance, la tolérance et qu'elles aient le réflexe de travailler à l'unité de la nation afin que nous puissions vaincre les ennemis. Nous avons également demandé de prier pour les personnes démunies ; celles qui sont dans le besoin, pour qu'elles puissent avoir de quoi manger, de quoi se nourrir et où habiter. Nous avons enfin demandé de prier pour l'unité ; l'unité à travers les confessions religieuses (nous en avons plusieurs), y compris les traditions culturelles, les animistes, qu'ensemble, nous puissions évoquer nos prières envers Dieu et travailler à ce que la paix revienne au Burkina Faso », a traduit Eddie Komboïgo à l'issue de ces visites.

Un geste bien accueilli par les bénéficiaires, mettant en avant la valeur de partage que représente ce mois de pénitence.

« Traditionnellement, ils ont l'habitude, dans le mois de Ramadan, de faire un geste à l'endroit des musulmans. Ils ont obéi ce matin à cette tradition, et nous en sommes très heureux, nous les remercions pour ce geste. Cela montre encore que même si vous êtes un leader politique, vous devez travailler dans la société à tisser des relations de fraternité entre les gens. Je crois que c'est cette tradition qui a été respectée. Nous savons qu'au Burkina Faso, nous sommes dans une société multi-confessionnelle, où vous avez plusieurs religions ; dans une même famille, vous allez trouver des adeptes de plusieurs religions. Nous sommes tous des frères et sœurs au Burkina. Il est venu soutenir ses frères et sœurs avec ces cartons de sucre, pour les aider à faire face à ce mois de jeûne », a apprécié le secrétaire général de la communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Hatimi Démé.

Même accueil au siège du mouvement sunnite. « Nous sommes dans le mois béni de Ramadan, donc ils ont apporté du sucre pour qu'on puisse prendre pour donner aux personnes nécessiteuses. Vous savez que notre pays traverse une période difficile, ces gestes nous aident beaucoup. Ce n'est pas leur première fois, je peux dire que chaque année, le parti CDP vient nous donner un coup de main, pour que les frères aussi puissent avoir quelque chose pour rompre leurs jeûnes. C'est un geste noble que nous apprécions beaucoup », a approuvé le président national du mouvement sunnite du Burkina, El hadj Oumarou Zoungrana.

La visite du parti va se poursuivre avec les autres organisations islamiques, selon le président Eddie Komboïgo.

O.L.
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Droits des femmes et des filles au Burkina : Un Festival féministe pour plus de synergie dans la lutte

Fri, 31/03/2023 - 16:43

Le mercredi 29 mars 2023 marque une date qui restera dans les annales au Burkina Faso. En effet, pour la première fois dans le pays, a débuté la première édition du Festival Féministe. Il est organisé par l'Initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) et le collectif des féministes. Il se déroule au Palais des sports de Ouaga 2000 et va s'étaler jusqu'au 31 mars 2023.

Le thème retenu pour cette édition est : « Bienveillance et sororité ». Cela s'explique par le fait que les initiatrices souhaitent rassembler les énergies locales et les différentes associations de droits des femmes et/ou groupes féministes qui luttent contre toutes les formes de discriminations et d'oppressions. Aussi, de faire des rencontres , de mutualiser les forces, et de faire connaître le mouvement féministe auprès du plus grand nombre, de célébrer les luttes féministes.

Au programme de ce festival, on peut citer entre autres : des ateliers, des forums , des sessions de bien-être, des activités culturelles, une campagne digitale et un gala qui va honorer des personnes ou des organisations qui œuvrent pour plus de droits des femmes et des filles.

L'approche féministe donne des idées pour contribuer à la paix selon Juliette Bakyono

Au regard du contexte sécuritaire, il a été rappelé que les femmes et les enfants constituent la majorité des personnes déplacées internes, d'où l'intérêt de mener la réflexion pour faire des femmes, des actrices de paix. « Nous sommes ici toutes conscientes de la crise actuelle que traverse notre pays.

Pour rappel : depuis 2015, donc maintenant plus de 8 ans, le pays fait face à une crise sécuritaire doublée depuis 2020 d'une crise sanitaire. Les jeunes filles et les femmes sont beaucoup plus vulnérables et exposées.

Micheline Kaboré a demandé aux populations de mieux se cultiver sur le féminisme en s'approchant par exemple de l'IPBF

Cette crise humanitaire que connaît le pays est venue exacerber la situation déjà difficile des femmes sous le joug du patriarcat. Actuellement plus de 3 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire. Les femmes et les enfants représentent 84% des personnes qui ont été forcées de fuir face au conflit. En ces moments de crise sécuritaire et humanitaire que traverse notre pays, nous portons dans nos cœurs et avons une pensée pour ces filles et femmes déplacées internes en détresse qui sont victimes de toutes sortes d'inégalités, de discriminations et d'agressions et qui luttent pour leur dignité et leur survie » a déclaré dans son allocation , la présidente de l'IPBF , Juliette Bakyono .

En outre, elle a abordé un autre sujet d'actualité. Celui en rapport avec la décision des responsables de l'université Norbert Zongo de Koudougou, qui ont souhaité que les étudiantes mères ne viennent plus avec leurs enfants dans les amphithéâtres pour cause de sécurité. « La présence de ces enfants et nourrissons au sein de l'université Norbert Zongo est loin d'être un cas isolé dans notre pays. Notons ici qu'il n'existe aucune incompatibilité entre l'exercice par les femmes et les filles de leur droit au travail ou à l'éducation et la protection des droits des enfants. Voici aussi un nouveau chantier dans lequel nous devons nous investir et accompagner l'Etat à prendre toutes les mesures afin de rendre effectifs les droits des femmes et également des enfants selon les instruments juridiques régionaux et internationaux ratifiés », a-t-elle affirmé.

Pour Pouitimba Edith Koira, une femme épanouie rend son époux et ses enfants heureux

Il a été rappelé que cette rencontre, première du genre vise également à permettre aux populations de mieux se cultiver sur l'idéologie féministe qui est victime de préjugés. Des dires de la directrice exécutive de l'IPBF, Micheline Kaboré, « Dans cet espace (cours du palais des sports), on a pris le soin d'imprimer des visages de femmes burkinabè qui ont défendu et ont fait un travail considérable en faveur des droits des filles et des femmes dans notre pays. C'est pour dire que le féminisme a toujours existé. On se contente du terme en ignorant le fond. Dans le fond, c'est un mouvement pour les droits des femmes et des filles. Dans ce mouvement, il y a des questions qui sont abordées et qui prennent en compte les besoins des filles et des femmes. Il ne s'agit pas d'un mouvement contre les hommes. C'est le manque d'information et de compréhension qui amène la confusion » a-t-elle signifié.

Cette rencontre va permettre de favoriser des échanges intergénérationnels pour une lutte pour efficiente

Des militantes du Burkina, du Congo , du Sénégal, etc sont venues pour l'occasion. Selon l'une des festivalières, Pouitimba Edith Koira, c'est une occasion pour « que des aînées puissent retrouver leurs filles et sœurs afin d'échanger autour du féminisme. Il y a des aînées qui se sont battues bien avant, qui ont posé des actes et défendu le droit des femmes et des hommes. Ce qui me touche le plus, c'est cette idée de déconstruire le féminisme. Dans la pensée populaire, quand les femmes se retrouvent, c'est pour se bagarrer. Mais cet espace va démontrer que des femmes peuvent se retrouver autour de la solidarité, des idées constructrices et qui rassemblent. Il faut enlever de la tête des gens que les femmes ne peuvent rien faire ensemble » a-t-elle confié. Lors de l'ouverture de ce Festival, des responsables de l'Etat étaient présents.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

SITARAIL désormais filiale de Africa Global Logistics (AGL) du groupe italo-suisse MSC, leader mondial du transport maritime

Fri, 31/03/2023 - 16:30

En effet, après l'acquisition des activités logistiques du groupe Bolloré en Afrique par MSC, le nouvel acquéreur a procédé, ce jeudi 30 mars 2023, au lancement de sa nouvelle marque (identité) qui remplace l'ex Bolloré Africa Logistics aux commandes des activités logistiques, dont 20 concessions portuaires et 2 concessions ferroviaires (CAMRAIL au Cameroun et SITARAIL en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso), en Afrique.

Pour rappel, le processus de cette cession avait été entamé en mars 2022 et conclu le 21 décembre dernier.

SITARAIL commence donc une nouvelle aventure dans un réseau intercontinental, leader africain de la logistique multimodale et présent dans 49 pays africains.

SITARAIL préserve l'ensemble de ses équipes et emplois

Vivement que ce changement insuffle un nouveau dynamisme dans le développement et la modernisation du réseau ferroviaire Ouagadougou - Abidjan pour le renforcement de l'impact socio-économique du rail dans nos pays.

AGL/MSC est concessionnaire de 20 ports en Afrique

A noter que ce changement d'actionnaire au sommet du groupe (holding) n'impacte pas l'organisation actuelle et les statuts des filiales, dont SITARAIL, qui préservent leurs équipes et emplois.

Josué Bonkoungou

Categories: Afrique

Centre-Ouest : Le gouverneur déconseille la consommation du poisson provenant du barrage de Yaoghin

Fri, 31/03/2023 - 13:41

Dans un communiqué en date du 30 mars 2023, le gouverneur de la région du Centre-ouest a fortement déconseillé aux populations la consommation du poisson provenant du barrage de Yaoghin dans la commune rurale de Poa, en raison de la forte mortalité observée sur les lieux.

« Le Gouverneur de la Région du Centre-Ouest informe les populations qu'il a été donné de constater une forte mortalité de poissons au niveau du barrage de Yaoghin, dans la Commune de Poa, depuis la matinée du jeudi 30 mars 2023.

Les services techniques compétents sont à pied d'œuvre pour déterminer les causes de cette forte mortalité. Par conséquent, et en attendant les résultats des investigations, il est fortement conseillé d'éviter la consommation du poisson provenant du barrage de Poa.

Monsieur le Gouverneur sait compter sur la bonne compréhension et la collaboration de tous pour une meilleure garantie de la santé des populations », peut-on lire dans le communiqué.

Lefaso.net

Image d'illustration : AIB

Categories: Afrique

Burkina Faso : Plusieurs dizaines de terroristes neutralisés dans trois régions

Fri, 31/03/2023 - 13:04

Selon l'Agence d'Information du Burkina (AIB), plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés, dans les environs de Kossouka dans la province du Yatenga, région du Nord, de Taparko dans le Namentenga, région du Centre-nord et de Mangodara dans la Comoé, région des Cascades.

Des armes, des motos et divers autres matériels ont été récupérés à l'issue de ces assauts contre les groupes armés terroristes. Bon nombre des terroristes qui ont attaqué le village de Kossouka dans le Yatenga le mercredi 29 mars 2023, causant la perte de quatre VDP et de deux civils ont payé de leurs vies, cette forfaiture, rapporte l'AIB.

Selon des sources sécuritaires citées par l'Agence d'Information du Burkina, plus d'une centaine de motos en colonne sur plus de 2 km, ont été rattrapées dans la soirée du même jour vers le village de Vato. Plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés, des moyens roulants et de combat détruits. Le ratissage effectué par les FDS et les VDP au sol ont permis de récupérer des armes, 24 motos, des postes radio, des portables, des bouteilles de gaz et d'autres matériels.

Près de Taparko dans la province du Namentenga régions du Centre-nord, des terroristes qui avaient érigé un poste de contrôle routier ce jeudi 30 mars 2023, ont été neutralisés dans des frappes aériennes. Les combats menés par les unités au sol ont permis également de neutraliser les terroristes rescapés des frappes aériennes.

Dans la région des Cascades, les Forces combattantes ont démantelé une base terroriste à Mangodara. Plusieurs assaillants ont été neutralisés et des vivres, des armes et des motos ont été saisis.

Selon l'AIB qui cite ses sources, les Forces combattantes continueront leurs missions de reconquête et de sécurisation sur l'ensemble du territoire et les terroristes devront déposer les armes ou mourir.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre l'insécurité urbaine : Un réseau de présumés malfrats mis aux arrêts par la Police Nationale

Fri, 31/03/2023 - 12:00

Dans un communiqué publié ce vendredi 31 mars 2023 sur sa page Facebook, la Police Nationale annonce avoir mis fin aux activités d'un réseau de malfrats dans la ville de Ouagadougou.

Dans sa mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens, la Police Nationale, à travers le Commissariat de Police de l'Arrondissement N°2 de la ville de Ouagadougou, vient de démanteler un réseau de présumés malfrats dans la ville de Ouagadougou.

Fort de cinq (05) membres avec certains en cavale, ce gang s'était spécialisé dans le vol, le recel et la falsification de numéros de séries d'engins dans les villes de Ouagadougou et de Yako.

Pour parvenir à ses fins, le groupe avait mis en place une organisation qui lui permettait de mener tranquillement ses activités illicites. En effet, il s'était subdivisé en trois (03) sous-groupes avec des rôles bien définis.

Les membres du premier sous-groupe étaient chargés de voler les engins. Pour ce faire, ils sillonnaient les artères de la ville en passant notamment devant les restaurants ou maquis et dès qu'ils repéraient un engin abandonné dont le propriétaire ne prêtait pas attention, ils s'en accaparaient et disparaissaient dans la nature.

A l'issue de leur opération, ils passaient la main aux membres du second sous-groupe qui excellaient en mécanique. Ceux-ci étaient à leur tour chargés de récupérer les engins volés, de les déposer dans leurs ateliers pour ensuite procéder à la modification des numéros de séries, au changement des cadres, blocs-moteur et couleurs des engins.

Une fois terminé, le troisième sous-groupe entrait en action. Ses membres étaient chargés d'écouler les engins « retapés » à un prix variant entre 150.000 et 200.000 FCFA selon la qualité. Ils procédaient alors à leur vente en prenant soin d'établir de faux certificats de mise en circulation. Certaines motos étaient convoyées en province dans les sites aurifères ou dans certains pays voisins. D'autres par contre étaient à nouveau utilisées par eux-mêmes pour leurs opérations.

Grâce à la collaboration de la population, les investigations ont permis d'interpeller cinq membres de ce réseau. Les enquêteurs ont également saisi plusieurs objets entre leurs mains, notamment une dizaine de motos, des blocs de motos, des tuyaux d'échappement, des réservoirs, des coffres et plusieurs autres pièces détachées de motos.

La Police Nationale réitère ses remerciements à la population pour sa collaboration dans l'accomplissement de ses missions. Elle saisit également l'occasion pour l'inviter, encore une fois, à rester vigilante et à poursuivre la dynamique de la dénonciation en signalant tout cas suspect aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

Lefaso.net

Source et photos : La Police Nationale

Categories: Afrique

Avis de avis de recrutement de 10 profils

Fri, 31/03/2023 - 10:30


CONDITIONS GENERALES :

• Être de nationalité Burkinabé
• Lieu d'affectation : Ouagadougou
• Etre âgé de 30 ans au plus le 31 décembre 2023 pour le poste de caissier et 35 ans au plus le 31 décembre 2023 pour les autres postes.

NATURE DU CONTRAT : CDD

COMPOSITION DU DOSSIER : Les candidats intéressés doivent joindre la version PDF des documents ci-après :

 Une lettre de motivation datée, signée et adressée à la Directrice Générale du Cabinet Compétences Recrutement Intérim ;

 Un curriculum vitae (CV) sincère avec le contact de trois (03) personnes de références ;

 Une copie du diplôme exigé ;

 Une copie de la carte nationale d'identité Burkinabé ;

 Une copie des certificats ou attestations de travail relatif aux postes de travail mentionnés dans le CV.

COMMENT POSTULER : Les candidats (tes) intéressés(es) sont priés(es) de créer leur compte candidat et postuler via la plateforme www.criburkina.com en cliquant sur le poste concerné et joindre tous les documents exigés en version PDF.

PROCEDURE DE SELECTION : Présélection sur dossier et phase de sélection.

DATE LIMITE DE DEPOT : lundi 10 avril 2023

INFO : +226 25 47 64 01/ 51 22 46 39 HORAIRE 07h30 à 12h30 et 15h30 à 17h30 (GMT)

Categories: Afrique

IN MEMORIAM : Hadja OUASSIN Fatimata épouse DIAKITE

Fri, 31/03/2023 - 08:42

04 avril 2022-04 avril 2023, voilà un an qu'il a plu au tout puissant de rappeler à lui sa fidèle servante
Hadja OUASSIN Fatimata épouse DIAKITE.
A l'occasion de ce douloureux anniversaire, les grandes familles DIAKITE à Tougan, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Kougni, Tenkodogo, Abidjan, Conakry, Etats Unis d'Amérique,

Les grandes familles OUASSIN à Tougan, Nassan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso ;
Les grandes familles SANOGO à Lanfiéra, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées et amies, SAWADOGO, FAYAMA, LOUAMBA, DIAWARA, BANCE,PAGBELGUEM, OUATTARA, SALAMATAO, TRAORE, MALO, SEMDE, PAMOUSSO, KI, KOUANDA, COULIBALY, TAMINI, ZONOU, KOMI, TASSEMBEDO, ZAPRE,
Les frères et sœurs : OUASSIN Hamidou, Sidiki, Bakary, Aminata, Maïmouna, Assétou ;
Les enfants : DIAKITE Sidiki dit Moghoba, Mme FAYAMA/DIAKITE Haoua, Mme LOUAMBA/DIAKITE Aminata, DIAKITE Moctar Dédougou à la BANK OF AFRICA, DIAKITE Mori, PAGBELGUEM/DIAKITE Saran ;
Les petits enfants et arrières petits enfants,

Vous renouvellent leurs remerciements pour vos soutiens multiformes lors du décès à Ouagadougou le 04 avril 2022, du tranfert du corps le 07 avril 2022 et de l'inhumation le 08 avril 2022 à Dédougou, de leur épouse, belle-sœur, sœur, mère, belle-mère, grand-mère, arrière grand-mère, précédemment domiciliée à Dédougou, au secteur n° 03.

Ils vous prient d'avoir une pensée pieuse pour elle et vous informent qu'une lecture de coran aura lieu en sa mémoire le samedi 1er avril 2023 à 21h, au domicile familial à Dédougou, secteur N°03.

Union de prières

Categories: Afrique

Décès de YEDAN Méma née KONATE : Remerciements

Fri, 31/03/2023 - 08:30

Nous appartenons à Dieu, et c'est à lui que nous retournons

La grande famille YEDAN à Kona, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Djibouti, Etats-Unis et Côte d'Ivoire ;

La grande famille KONATE à Lah, Safané, Abidjan et Ouagadougou,
Les familles DEMBELE, SIDIBE, SERE, SAKO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Safané ;

Les familles alliées TRAORE, DAO, OUOBA, SANGARE, SOMA, SORY, ZERBO, KABORE, OUATTARA ; THIOMBIANO ;
Les frères et sœurs ;

Les enfants :

Monsieur Siaka YEDAN à UBA,
Madame YEDAN Djeneba, épouse OUATTARA aux USA,
Monsieur Ousmane YEDAN en Côte d'Ivoire,

Les petits-enfants et arrières petits-enfants ;

Profondément touchés par les nombreuses marques de compassion que vous leur avez témoignées de diverses manières lors du rappel à Dieu et de l'inhumation de leur épouse, fille, sœur, belle-fille, tante, mère, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère, YEDAN Méma née KONATE à Ouaga 2000 Précédemment commerçante

Décès survenu le 27 mars 2023 à Ouagadougou dans sa 75ème année.

Ils vous renouvellent leur profonde gratitude et sincères reconnaissances pour les soutiens multiformes dont ils ont été l'objet ; et vous convient par ailleurs au Doua qui sera dit à son intention le dimanche 02 avril 2023 au domicile familial à Ouaga 2000 à partir de 8 h.

Que Dieu fasse miséricorde à notre chère regrettée, lui accorde son pardon et allège la douleur des familles éprouvées !

Union de prières.

Categories: Afrique

Gouvernance économique : Le Burkina veut davantage assécher les sources d'approvisionnement des terroristes

Tue, 28/02/2023 - 23:05

Conscient qu'aucun État ne saurait parvenir à un développement durable sans la paix, la stabilité et la bonne gouvernance, le gouvernement burkinabè s'est résolu à poursuivre ses efforts pour réunir les conditions favorables à une économie prospère. Pour ce cela, le gouvernement a annoncé plusieurs actions à mener lors de la première revue 2023 du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Face au bouleversement de l'économie burkinabè du fait de la crise sécuritaire, il urge pour le gouvernement de saisir le taureau par les cornes. En ce sens, un plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur de la gouvernance économique a été élaboré sur la période 2023-2025. Pour le ministre des sports, de le jeunesse et de l'emploi, Boubacar Savadogo, ces actions sont entre autres l'optimisation de la mobilisation des ressources, l'assèchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre. À cela s'ajoutent l'amélioration de la gestion budgétaire et du patrimoine, l'audit des ministères, institutions, des fonds, de l'assemblée nationale, des entreprises publiques et des principaux établissements publics.

Ce cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique » regroupe divers ministères, la société civile et les partenaires techniques et financiers

Un taux de recouvrement de 113,77% de recettes propres réalisé en 2022
L'amélioration de l'employabilité des jeunes, le développement des économies locales et l'accélération de la construction des pôles de croissance et de compétitivité ne sont pas en reste.

Au cours de la présente revue du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », le rapport de performance économique de l'an 2022 a été présenté. Il en ressort notamment la mobilisation des recettes propres chiffrées à hauteur de 2 400,59 milliards de francs CFA à fin décembre 2022 sur des prévisions de 2 110,04 milliards de francs CFA. Ce qui donne un taux de recouvrement de 113,77%.

Le rapport indique également que l'État est parvenu à assécher des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en 2022, à travers notamment le démentèlement de douze circuits informels de commercialisation de produits pétroliers et cinq circuits informels de commercialisation de motos. Sans oublier le gel des avoirs de 26 présumés terroristes.

« Nous devons faire preuve de disponibilité, d'innovation et de sacrifices individuel et collectif dans la conduite des actions », Boubacar Savadogo représentant le ministre en charge l'économie

Le plan d'action mis en œuvre en 2022 par le gouvernement de la transition a contribué à soutenir le retour volontaire des personnes déplacées internes à travers le plan de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori et du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel. Concernant le contrôle de la gestion financière et comptable, ce sont cinq postes de péage, dix établissements publics de l'État, dix projets et programmes de développement qui sont passés au peigne fin des auditeurs. Ont aussi fait l'objet d'audit, onze collectivités territoriales, cinq sociétés d'État ainsi que onze missions de contrôle sur saisine dans différentes structures publiques.

Les partenaires techniques et financiers ont répondu présents à ce rendez-vous avec pour chef de file, la représentante résidente de la Banque mondiale, en la personne de Maïmouna Mbow Fam. Elle a salué l'engagement de l'État burkinabè à trouver avec le soutien de ses partenaires, des solutions pérennes permettant d'atténuer les effets des crises multiformes qui impactent le pays.

« Ces défis ne sont pas exhaustifs et les partenaires voudraient vous rassurer de leur disponibilité à vous accompagner sur la base d'un programme de réformes structurelles », représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam

« En dépit de ce contexte national et international difficile, le secteur de la gouvernance économique a fait preuve de résilience et consolide certains acquis encourageants dans plusieurs domaines », a relevé la représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam.

L'atteinte pour la seconde année consécutive de la cible de l'indicateur relatif à la part du budget de l'État transférée aux collectivités territoriales avec une réalisation de 15,53% à fin décembre 2022 est l'une des illustrations de l'économie burkinabè, citées par la Banque mondiale.

Les défis à relever

Malgré les résultats obtenus, la Banque mondiale a mentionné que d'importants défis sont à relever. Ces défis sont notamment la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses et efficaces pour atténuer les effets de l'inflation et protéger le pouvoir d'achat des populations. La poursuite de la digitalisation des régies de recettes, des services de la commande publique, et de l'exécution de la dépense dans les administrations publiques afin de freiner les sources de déperdition de ressources financières et améliorer les prestations de services au profit des contribuables et des citoyens.

Le renforcement de la transparence et de la reddition des comptes à travers la publication des audits finalisés par l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et la mise en œuvre des recommandations qui y sont formulées font aussi partie de ces défis majeurs répertoriés.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Commune rurale de Komsilga : L'ONC-AC arrache des bornes et menace de démolir des infrastructures

Tue, 28/02/2023 - 23:00

L'Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC) a effectué dans la matinée du mardi 28 février 2023, une descente dans la partie sud du village de Garghin, relevant de la commune rurale de Komsilga, pour arracher les bornes implantées par les promoteurs immobiliers dans la zone. Il s'agit de terrains d'utilité publique et donc qui ne sont pas destinées aux particuliers. Cette sortie sonne comme une phase de sensibilisation, après quoi, suivront des démolitions et des sanctions.

Des églises, des mosquées, des habitations de types R+1 voir R+2, des restaurants, des écoles,… on peut voir des infrastructures de tous les genres dans la partie sud du village de Garghin et Sabtouana. Et pourtant, ces occupations des populations sont anarchiques. C'est du moins ce que relève la SONATUR qui, accompagnée des forces de l'ordre, a procédé à l'arrachage des bornes mises en terre par les promoteurs immobiliers. « Ces occupations ont été faites sans les autorisations requises et sans l'aval des autorités de la place. Ce sont des zones qui ont été déclarées d'utilité publique », a laissé entendre Yacouba Siko, directeur général de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions ».

« Nous sommes passés ici plusieurs fois et nous avons dit aux gens de ne pas construire. Nous avons aussi produit des communiqués en la matière, mais elles continuent quand même », Yacouba Siko

Le site litigieux est long de 12 km et une ligne à haute tension permet de distinguer la propriété appartenant à la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR), de celles appartenant au privé. La portion de terre revenant à la SONATUR est large de 200 mètres de part et d'autre de la ligne à haute tension. Sur toutes les bâtisses érigées sur ces terre, il a été marqué « A DEMOLIR » suivi de « MUAFH-ONGAC » (Ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat et de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions) et enfin la date.

Une vue de l'église construite sur la zone de servitude

Une situation que les occupants ont du mal à digérer car pour certains, leurs acquisitions des terrains n'est pas le fruit d'un contrat avec les opérateurs immobiliers, mais il s'agit d'une donation des propriétaires terriens eux-mêmes. « On avait construit une église ici à plus d'une quarantaine de millions. Ils sont venus tout casser. On n'a pas parlé. Après ça, ce sont les propriétaires terriens eux-mêmes qui nous ont offerts le site sur lequel on est en train de construire. Et voilà que ce matin, ils viennent nous dire encore que nous sommes sur les terres de l'Etat. Ils ne nous ont pourtant jamais dit que nous ne devons pas construire. La preuve, notre pasteur principal et moi-même sommes allés au ministère et ils nous ont dit qu'on peut construire. Souvent, même les gens du ministère passent par ici et ils nous saluent en continuant. Mais je ne comprends vraiment pas ce qui est en train de se passer », a lâché le pasteur Dieudonné, pasteur dans une église en construction sur le terrain litigieux.

Une vue d'un agent de l'ONC-AC arrachant une borne

Des dires de Yacouba Siko, cette sortie est une énième interpellation pour appeler les uns et les autres à ne pas ériger leurs constructions. « Pour le cas de cette église, au moment où la personne commençait à investir, nous avons tenté autant que faire se peut de l'en dissuader. Malheureusement la personne a continué à investir et aujourd'hui, elle n'est plus au stade de la fondation mais pratiquement au tôlage. C'est quelqu'un qui est allé à l'encontre des instructions qu'on avait donné et ça date de un ou deux ans.

C'est une situation parmi tant d'autres. On en a tellement sur le long de la voie de la servitude. Ce sont des zones qui font l'objet d'un aménagement spécial. Il faut respecter non seulement les dispositions des documents de qualification mais aussi les règlementations en la matière. Cela veut dire qu'il faut disposer de toutes les autorisations avant de construire un bâtiment de ce genre. Vous ne pouvez pas voir un espace censé être vide et commencer à investir directement. Ça c'est de l'anarchie » peste-t-il.

Le camion qui convoyait les bornes arrachées

Un autre fait marquant sur ce site est l'installation des poteaux électriques tout au long de la zone de servitude et qui alimente les populations installées. A la question de savoir si l'Etat n'a pas failli à sa mission car il ne peut demander aux populations de ne pas construire et dans le même temps électrifier la zone, Siko Yacouba répondra : « ceux qui se sont installés sont purement et simplement des cas de récidives. Ce sont des gens que nous avons a interpellé, sensibilisé, sanctionné, à qui on a demandé de retirer les bornes et de ne pas s'installer, mais elles sont passées à l'acte. En même temps, l'Etat ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque habitant. L'Etat ne failli jamais. L'Etat donne les informations et sensibilise. La faillite c'est si nous n'étions pas là ce matin. »

« J'ai deux femmes et une vingtaine d'enfants. S'ils viennent tout casser, je fais comment ? » s'interroge un propriétaire terrien

Pour l'instant, les agents de la SONATUR disent être au stade de la sensibilisation. Passée cette étape, ce sera la démolition. « La remise en l'état du site sera aux frais même de celui qui a procédé à l'installation. Si l'œuvre est d'un promoteur immobilier, il y a le retrait de l'agrément qui lui a été octroyé. Il y a aussi la peine pécuniaire qui va de 2 à 10 millions. Cela peut aussi aller jusqu'à l'emprisonnement si vous refusez d'obtempérer ».
La prochaine cible de l'ONC-AC est la commune de Loumbila.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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France-Afrique : Le président Macron prône une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable

Tue, 28/02/2023 - 22:55

Le président français, Emmanuel Macron, a, lundi 27 février 2023, livré un discours sur ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain.

Cette sortie, qui a lieu à quelques heures de sa tournée dans quatre pays de l'Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo, se présente comme une sorte de feuille de route que le président français décline pour son nouveau mandat (il a été réélu en avril 2022 pour quatre ans).

Un exercice qui n'est pas sans intérêt pour le continent africain, où de nombreux Etats ne masquent plus leur agacement face à la qualité de leurs relations avec la France. « Alors, il y a un peu moins de six ans, en novembre 2017, dans un amphithéâtre de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, j'avais débuté mon discours en citant les mots de Thomas Sankara et en annonçant qu'il n'y avait plus de politique africaine de la France. Ces mots sont toujours d'actualité. Mais ils ne sont certainement plus suffisants face aux bouleversements et aux transformations profondes que nous avons vécu ces dernières années », a rappelé Emmanuel Macron, pour qui, « le temps passé sur le continent africain est irremplaçable ».

Dans son message, le président français a prôné « l'humilité » et la « responsabilité » de l'action de la France en Afrique. Emmanuel Macron a également souligné que son pays n'est pas en compétition sur le continent. « Au fond, beaucoup voudraient nous inciter à rentrer dans une compétition, c'est la première voie. Une compétition que je considère pour ma part anachronique. C'est le piège qui consisterait à répondre à l'injonction de puissance ou à l'appel de démonstrations de force. Regardez, certains arrivent avec leur armée ou leurs mercenaires ici et là », a-t-il présenté dans des propos masqués, en référence à la Russie et au groupe de sécurité privé russe Wagner déjà présent en Centrafrique, au Mali et qui anime aussi, depuis un moment, l'actualité au Burkina.

« Pour éviter la répétition de l'histoire, il existe une autre voie que nous poursuivons désormais depuis six ans. Une autre voie qui consiste à ne pas réduire l'Afrique à un terrain de compétition ou de rente et à considérer les pays africains comme des partenaires avec qui nous avons des intérêts et des responsabilités partagées. Et, au fond, de bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable. (…). Nous avons un destin lié avec le continent africain. Si nous savons saisir cette chance, nous avons l'opportunité de nous arrimer au continent qui, progressivement, sera aussi l'un des marchés économiques les plus jeunes et dynamiques du monde et qui sera l'un des grands foyers de la croissance mondiale dans les décennies qui viennent.

Mais aussi parce que notre jeunesse écoute aujourd'hui une musique congolaise, nigériane, ivoirienne, créée et produite sur le continent africain. Et parce que ce n'est que la préfiguration d'une puissance culturelle, économique, scientifique, politique, africaine, qui va continuer de se déployer. Notre croissance économique aussi, et nous Européens, nos échanges, nos emplois vont dépendre, de plus en plus, de l'Afrique. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, c'est un fait. Et tout dépendra de ce que nous en faisons », a déclaré le président Macron, pour qui, l'Afrique n'est pas un « pré carré » ; il faut passer d'une logique d'aide à celle d'investissement.
Pour rappel, après le Mali avec la Force Barkhane, le Burkina vient de mettre fin aux opérations de la Task Force SABRE à partir de son sol.

O.H.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Centenaire de Sembène Ousmane : « Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », affirme le critique français Olivier Barlet

Tue, 28/02/2023 - 22:50

A l'occasion du centenaire de Sembène Ousmane, la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) a organisé une table ronde ce mardi 28 janvier 2023, à Ouagadougou au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cette rencontre a été animée par les critiques sénégalais Baba Diop et Maguèye Kassé et le Français Olivier Barlet.

Né en 1923 à Ziguinchor, en Casamance, au sud du Sénégal, au sein d'une famille de pêcheurs, Sembène Ousmane quitte l'école du blanc à l'âge de 13 ans après un passage à l'école coranique. Mais cela ne l'a pas empêché, en autodidacte, d'apprendre l'écriture littéraire et cinématographique.

Le Docker noir, Les Bouts de bois de Dieu, Le Mandat, Xala, Camp de Tiaroye, Moolaade, pour ne citer que ceux-là, font partie du riche patrimoine littéraire et cinématographique légué par Sembène Ousmane, l'un des pères fondateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Décédé le 9 juin 2007 à l'âge de 84 ans, celui qu'on appelait affectueusement l'aîné des anciens aurait eu 100 ans, cette année.

Pour célébrer ce centenaire, la Fédération africaine de la critique cinématographique, présidée par Fatou Kiné Sène, a organisé, à l'occasion de la 28e édition du Fespaco, une table ronde sur le thème « Pour une approche critique de l'œuvre de Sembène Ousmane).

Une vue des journalistes présents

Un humaniste

Selon le critique français Olivier Barlet, certaines œuvres sur Sembène le présentent comme révolutionnaire. « Pour moi, il a plus un idéal humanitaire, social et spirituel. C'était fondamentalement un humaniste, c'est-à-dire qu'il croyait en la capacité des gens à s'éveiller à la conscience du monde. Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », a indiqué le critique qui ne prétend pas être un spécialiste de Sembène Ousmane.

Olivier Barlet, critique français

« Ces personnages sont des êtres en devenir »

Pour Olivier Barlet, ce qui différencie Sembène Ousmane des autres qui l'ont précédé sur le plan littéraire, c'est qu'il ne faisait pas de la littérature en posture victimaire. « Ceux qu'il filme ne sont pas des héros, mais des héros au quotidien. Ce qui l'intéresse, c'est de faire partie de ceux qu'il filme. Ces personnages sont des êtres en devenir. Ils ne sont pas enfermés.

Il y a une fin de film qui me marque, c'est la fin de Moolaade : Une antenne de télé posée sur la mosquée. A mon avis ce qui est important c'est la communication, la communication avec l'extérieur. C'est un moyen de désenclavement, d'éclosion. Il a une pensée « Monde ». Son programme n'est pas de se mettre à part. Sembène Ousmane n'est pas solidaire des noirs, mais plutôt des travailleurs. En témoigne son livre « Le Docker noir. »

Selon le critique Baba Diop Sembène Ousmane incarnait l'enracinement et l'ouverture

Un défenseur de la femme

Dans son intervention, le critique sénégalais Baba Diop a fait savoir que le cinéma était pour Sembène Ousmane « l'école du soir, l'école populaire, où l'on ne vient pas seulement pour se divertir, mais pour apporter quelque chose ». Selon le critique, le réalisateur qu'il était pensait qu'il fallait délocaliser le cinéma et effacer les frontières.
« Pour lui, le cinéma était un moyen d'expression. Sembène Ousmane, c'était l'enracinement et l'ouverture. Il était de son temps. Il faut regarder plusieurs fois ses films pour le connaître », a déclaré Baba Diop avant de reconnaître que Sembène Ousmane était un fervent défenseur de la femme et son dernier film, Moolaade, est le couronnement de ce combat.

Pr Maguèye Kassé, critique de cinéma et écrivain

« L'art pour l'art n'existe pas pour lui »

Pour le critique Pr Maguèye Kassé, l'on ne met pas suffisamment l'accent sur ce qui a provoqué chez Sembène Ousmane le besoin de servir du cinéma, en dehors de la littérature pour porter un message sur la situation que vivent les pays africains.
« Dans les bouts de bois de Dieu, vous avez la quintessence de ce qu'il va développer plus tard dans ses films : la classe ouvrière, les femmes, la nécessité d'une édification d'une Afrique, l'intégration économique et culturelle africaine… », analyse Pr Maguèye Kassé.

« Il disait toujours : « Je filme pour le peuple, j'écris pour le peuple ». Pour lui, c'est le peuple des travailleurs. L'art pour l'art n'existe pas pour lui. Pour lui, l'homme est art. Il croyait en la nécessité d'une unité de l'Afrique. Il était un homme de son temps ».
Pour le critique cinématographique, l'engagement de Sembène Ousmane n'était pas factice. « Il nous montre qu'il y a une nécessité de libérer l'Afrique. Bien qu'il soit Sénégalais il ne parlait pas du Sénégal mais de l'Afrique », a conclu le Pr Maguèye Kassé.

Fredo Bassolé
LeFaso.net

Categories: Afrique

FESPACO 2023 : 21 prix spéciaux prévus pour la 28e édition

Tue, 28/02/2023 - 22:45

Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le comité d'organisation a animé une conférence de presse ce mardi 28 février 2023 pour donner des précisions sur la remise des prix spéciaux de cette année.

C'est une tradition qui sera respectée. Les prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) seront décernés le vendredi 3 mars 2023 dans la salle du CENASA (Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel). Pour cette 28e édition, ce sont 21 prix spéciaux qui sont prévus.
Selon le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, il s'agit de 15 donateurs, 82 membres de jurys et 111 millions de FCFA de récompenses. « Les prix spéciaux sont ancrés et très attendus par les cinéastes à compétition. Ces prix contribuent à propulser la carrière des cinéastes car ils contribuent fortement à la promotion de leurs films », a-t-il indiqué.

Les 21 prix spéciaux sont repartis dans quatre catégories. La première catégorie regroupe les parlements, les organisations sous-régionales, les organisations régionales ou continentales, les organismes internationaux, les organismes spécialisés de l'ONU, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les collectivités territoriales.

Le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, a salué la participation des partenaires pour la réussite de cette édition

La deuxième catégorie concerne les États et/ou les représentations diplomatiques.
La troisième catégorie comprend les donateurs des structures privées ou assimilées, les sociétés d'État et les organisations privées.
La dernière catégorie est composée des associations, des mutuelles et les organisations professionnelles ou confessionnelles.
Les 21 prix spéciaux concernent les 170 films officiellement sélectionnés pour la 28e édition du FESPACO. « Les structures ont leurs propres critères qui permettent aux jurys d'être orientés », a expliqué Fidel Tamini.

Les sommes varient de un à quinze millions de FCFA. Le Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) est le seul à ne pas être de l'argent en espèces. Le lauréat aura un trophée, un certificat et des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Liste des Prix spéciaux
Prix de la chance : LONAB (5 000 000 + trophée)
Prix Ababacar Samba Makharal de la ville de Ouagadougou (3 000 000 + trophée + certificat)

Prix spécial WATERAID (5 000 000 + trophée)
Prix spécial Assemblée législative de transition (7 000 000 + trophée)
Prix spécial CEDEAO de l'intégration pour le meilleur film ouest-africain (4 prix d'une valeur de 28 000 000)

Prix Félix Houphouët-Boigny (10 000 000 + trophée)
Prix Thomas Sankara (3 000 000 + attestation)
Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra (Trophée + un certificat + des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe)

Prix spécial Paix et Sécurité d l'Union africaine (8 000 000)
Prix de l'UEMOA (4 prix d'une valeur de 26 000 000 + des trophées et attestations)
Prix Sembène Ousmane de ECOBANK (5 000 000 + effigie en bronze de Sembène Ousmane)

Prix spécial Gambere Ernest (2 000 000 + trophée)
Prix spécial Plan international de l'égalité aux filles pour la combativité et l'innovation en faveur des filles (5 000 000 + trophée)
Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (2 000 000 + trophée + attestation)
Prix spécial Laafi La Boumbou (5 000 000 + attestation)

Categories: Afrique

Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

Tue, 28/02/2023 - 22:40

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert officiellement ses portes le samedi 25 février 2023 sous le thème : « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Cette année, tout comme les années précédentes, et ce depuis une trentaine d'année, l'Union européenne apporte son soutien à la biennale du cinéma africain malgré le contexte national et international difficile. L'appui se chiffre à 250 000 euros soit plus de 160 millions de FCFA sur la base des besoins exprimés par le FESPACO lui-même. Une grande partie de cette somme a été allouée au volet professionnel, Fespaco-pro.

Le Fespaco pro et le marché international du cinéma et de l'audiovisuel africain ont été lancé le dimanche 26 février 2023 par le ministre burkinabè en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et de l'Ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter.

L'Union européenne croit au grand potentiel des industries culturelles et créatives pour impulser une dynamique de développement. Depuis plus de 30 ans, elle soutient donc le FESPACO et l'industrie du cinéma en Afrique et dans le monde par des appuis multiformes, dont l'objectif principal est de contribuer à renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuelle.

L'Union européenne reste persuadée qu'il y a toujours une possibilité d'aider à la professionnalisation de toutes les personnes qui évoluent dans le cinéma, pour plus de rayonnement des films dans le monde. Raison pour laquelle, une grande partie de son appui à l'édition a été orientée sur le volet professionnalisation su secteur à travers à travers l'aménagement des espaces dédiés aux échanges entre professionnels.

Le ministre du commerce a présidé la cérémonie d'ouverture du MICA

« Nous octroyons également 2 prix : « le prix Etalon d'argent de Yennenga » d'une valeur de 10 millions de Francs CFA ; et le « prix spécial UE du meilleur projet de film le plus prometteur pour une carrière internationale » dans la section Yennenga post production. Ce prix spécial a été initié en vue de soutenir davantage la phase post production qui est une phase très peu soutenue par les fonds dédiés au soutien à la production cinématographique. Ce prix récompense les jeunes cinéastes ayant des projets de films de fiction long métrage en phase de finition et en quête de moyens pour entamer la post-production, afin d'exister comme œuvre finale. Toujours à la faveur du financement des jeunes cinéastes, nous soutenons également, pour cette édition, l'organisation du premier marché de la coproduction audiovisuelle. Ce premier marché va consister à la mobiliser de 10 producteurs professionnels africains et européens, et 20 porteurs de projets de films africains en production ou de films récemment finis en quête d'une carrière internationale », a fait savoir Wolfram Vetter, après l'ouverture du Fespaco-pro.

Par ailleurs, le soutien de l'UE a permis la confection des trophées de la compétition officielle, à la mobilisation du comité international de sélection des films de cette 28ème édition, au renforcement des compétences de 24 jeunes étudiants en cinéma et à l'organisation du « FESPACO Room » (qui comprend le Marché international du cinéma africain et les ateliers Yennenga).

Le stand de l'Union Européenne à 28eme édition du FESPACO

La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso dispose d'un stand géré par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et est aussi bien présente durant la semaine de biennale. Une soirée Union européenne est même prévue pour le jeudi 2 mars prochain pour mettre en lumière les moult soutiens de l'Institution au développement du cinéma africain.

Pour l'Ambassadeur Vetter, l'Union européenne est convaincue que la coopération culturelle est la base d'une meilleure compréhension entre les peuples et constitue un outil de choix contre les préjugés et les discriminations, la promotion du vivre-ensemble est plus que primordiale.

« C'est l'occasion pour moi de féliciter et remercier vivement le ministère de la Culture et l'équipe du FESPACO pour le travail abattu pour ces initiatives développées à l'endroit des cinéastes. Je formule le souhait que les échanges dans ces différents espaces soient fructueux et puissent créer de nouvelles dynamiques collaboratives entre les différents maillons de la chaîne de l'industrie du cinéma », a indiqué M. Vetter tout en félicitant le Gouvernement burkinabè d'avoir réussi le pari de tenir un tel évènement, ce qui témoigne de la réelle résilience du peuple burkinabè après l'organisation réussie du SIAO.

Categories: Afrique

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