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[Conférence] Référendum : un bon outil démocratique?

Fri, 03/02/2017 - 16:05

Si une société démocratique donne « le pouvoir au peuple » alors les référendums ne seraient-ils pas des ‘outils démocratiques par excellence’ ?

Ils permettent l’intervention directe des citoyens. Des pays comme la Suisse en ont fait un outil de base de leur procédé décisionnaire. Idéalement, cet outil montre que les dirigeants font confiance aux citoyens et en leur maturité démocratique.

Pourtant, le bienfondé de leur utilisation est de plus en plus débattu. Les récents referendums Anglais et Italiens ont en effet prouvé que cet outil pouvait être utilisé à mauvais escient et avoir des conséquences dangereuses.

Pour certains académiques tels que Cohen, Manin ou Grunberg le référendum force en effet une opposition binaire sans compromis et invite à accepter de manière irréversible une décision, cette dernière pouvant être politiquement minoritaire. Pour Paul Allié, professeur de l’université de Montpellier, le référendum amène au « triomphe de l’ignorance », à « la défaite de la raison par la peur ».

Le référendum est effet risqué s’il est utilisé par les citoyens pour exprimer un vote de défiance ou de confiance à l’égard du gouvernement plutôt qu’une opinion précise sur un sujet. Il est aussi risqué s’il est manipulé par des acteurs politiques pouvant être identifié comme « populiste ».

Est-ce donc un outil défectueux ou faut-il améliorer son utilisation, en l’entourant de règles strictes ?

Pour avancer sur cette question centrale, EU-Logos, 1989 génération initiative et Student for Europe lancent leur première conférence :

‘Le référendum : un bon outil democratique ?’

Trois intervenants vont débattre et tenter de répondre à cette question.

LAURENCE MOREL

Professeur de Science Politique à Lille, elle est spécialiste en théorie de la démocratie et de la vie politique italienne. Ses intérêts principaux sont les référendums dans les démocraties (avec un focus sur l’Italie), la démocratie directe et participative et le populisme. Laurence Morel a notamment publiée plusieurs articles sur le thème du référendum en Europe de l’Ouest. lle a été élue en 2014 présidente du « Research Committee on Political Sociology » de l’Association Internationale de Science Politique

PIERRE DEFRAIGNE

Pierre Defraigne a été fonctionnaire européen de 1970 à 2005, lorsqu’il a pris sa retraite comme Directeur général adjoint de la DG Trade. Il fut notamment Chef de Cabinet de Pascal Lamy, Commissaire européen au Commerce (1999-2002), Chef de Cabinet d’Etienne Davignon, alors Vice-président de la Commission européenne (1977-1983). Il a également fondé ‘Eur-Ifri’, la branche bruxelloise de l’Institut français des Relations internationales (2005-2008). Il est actuellement Directeur Exécutif du Centre Madariaga – Collège d’Europe depuis 2008.

GERARD GRUNBERG

Il est directeur de recherche émérite CNRS au CEE, Centre d’études européennes de Sciences Po. Ses travaux portent sur la sociologie politique et notamment la sociologie électorale et les partis politiques.  Gérard Grunberg anime également le site Internet Telos, une agence intellectuelle, et il participe également à la rédaction d’articles pour Slate. Son domaine d’investigation porte principalement sur le champ partisan de la vie politique. Il a écrit de nombreux ouvrages dont « Le référendum français de ratification du Traité constitutionnel européen du 29 mai 2005. »

 

 

 

 


Classé dans:Uncategorized
Categories: Union européenne

#FactOfTheDay: Data protection: Is the Privacy Shield over ?

Thu, 02/02/2017 - 13:48

A long negotiation process and a controversial result lead to the Privacy Shield, in charge of data protection of European citizens after data transfers between European to American companies across the Atlantic ocean. The new agreement, which replaces the old Safe Harbor, should in theory assure an equivalent protection concerning the right of a private life for European consumers, even on the United States territory.
Adopted at the end of last December, the final agreement is already in danger after the signature by the new American President of an unfriendly decree for foreign citizens. Section 14 of the Executive Order is specifically focused on the data protection level for non American citizens: according to the text, these citizens, including European citizens who should be protected through the Privacy Shield – in theory: « Agencies shall, to the extent consistent with applicable law, ensure that their privacy policies exclude persons who are not United States citizens or lawful permanent residents from the protections of the Privacy Act regarding personally identifiable information ».

Despite the call of the European Parliament for sanctions against United States and for the end of the Privacy Shield, the European Commission tried to soothe the polemic. Commissioners argued this measure will not have any consequences on the agreement, because it is not related to the Privacy Act. This act only concerns data collected exclusively by American governmental agencies on the US-territories – companies are not affected -, that means Trump’s decree has an impact on the Privacy Act at first, but contrary to what the European Commission claimed, the Privacy Shield will be impacted too: thus, this agreement was approved specifically thanks to strong restrictions about American agencies’ surveillance on European data. In this way, Trump’s decree does have an impact on the Privacy Shield and weaken data protection for European citizens after their transfer. Just as the Safe Harbor before it, the Privacy Shield is becoming more and more close from an invalidation before the European Court of Justice.
Moreover, another lack can be pointed out: data collected of European citizens on the US-territory are not protected by the Privacy Shield: the Commission is hiding consequences of the decree behind this shade. However, the issue of safeguards for American governmental agencies’ access to data should be covered by the Privacy Shield, and with the decree, these measures are now broken.

To find out more:

Privacy Shield overview:
https://www.privacyshield.gov/Program-Overview

Working Document 01/2016 on the justification of interferences with the fundamental rights to privacy and data protection through surveillance measures when transferring personal data (European Essential Guarantee), 13th April 2016:
http://ec.europa.eu/justice/data-protection/article-29/documentation/opinion-recommendation/files/2016/wp237_en.pdf

Opinion 01/2016 on the EU – U.S. Privacy Shield draft adequacy decision, 13th April 2016:
http://ec.europa.eu/justice/data-protection/article-29/documentation/opinion-recommendation/files/2016/wp238_en.pdf

Emmanuelle Gris
Margaux Etienne


Classé dans:Accords et politiques de coopération, BREVES, Cybersécurité, DROITS FONDAMENTAUX, Fact of the day, Protection de la vie privée et des données personnelles, RELATIONS EXTERIEURES Tagged: Donald Trump, european union, Privacy Act, Privacy Shield, United States
Categories: Union européenne

#Fact of the day: les Européens et le reste du monde protestent contre ce Muslim Ban d’un autre âge

Tue, 31/01/2017 - 21:45

La ligne dure va se révéler rapidement fragile en raison notamment de la confusion que la décision, précipitée , improvisée, irréfléchie a créée. Le décret paraphé le 27 janvier a créé la confusion, mis l’administration sur la défensive tant l’imbroglio juridique semble grand et l’improvisation générale. C’est cette confusion qui fait apparaître les premières dissensions au sein même du parti républicain alors que dans le même temps le parti démocrate annonce, là comme ailleurs, une mobilisation générale, parallèlement aux associations de défense des droits des citoyens en si grand nombre qu’on a du mal à en faire le relevé.

On reste incrédule face aux nombreuses incohérences qui rendent la mise en œuvre périlleuse. On ne comprend ni la logique, ni la stratégie de ce texte qui ne peut créer que des situations chaotiques. Au premier rang des protestataires : Google, Facebook, Amazone, Oracle, IBM, Uber, E Bay, Tesla etc rien que du » beau monde », tous protestent sous le hastag #Muslim Ban !

Les, Brexiters eux-mêmes protestent vigoureusement, nous sommes loin de cette  chose « merveilleuse » décrite par Trump en recevant Theresa May et si elle a dit n’être pas d’accord avec le texte, bien des membres de sa majorité ont eu des mots plus forts dans leur condamnation. La presse rapporte que le leader du parti conservateur écossais, Ruth Davidson,a signé une pétition lancée sur le site du Parlement britannique qui en moins de vingt-quatre heures a recueilli 1,4 millions de signatures, une impopularité qui va rendre sa visite de Trum au Royaume-Uni, suite à l’invitation de la reine, particulièrement sportive….

Une fois de plus c’est le témoignage d’une volonté de rupture, et plus même, avec l’Europe et le monde. Désormais les médias sont nombreux qui voient dans cet ennemi de plus en plus acharné, une chance pour le projet européen de prendre un nouvel essor. Ainsi l’OBS considère après d’autres que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump pourrait être le début du renouveau de l’Europe. « Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi, avait proclamé en 1989 le conseiller diplomatique de Gorbatchev !Donald Trump est-il en 2017 entrain de rendre aux Européens le service inverse :leur offrir un ennemi ? »

La condamnation des institutions européennes est unanime, d’abord celle du président du Conseil européen, Donald Tusk dont la lettre d’invitation pour le prochain sommet de Malte traduit la surprise, la peine mais aussi la détermination : We should remind our American friends of their own motto : United we stand,divided we fall »(cf. Pour en savoir Plus »

Du côté de la Commission la condamnation est on ne peut plus claire, par la voix du porte-parole, Margaritis Schinas :  « Ici, c’est l’Union européenne, et dans l’UE nous ne faisons pas de discrimination fondée sur la nationalité, la race ou la religion, non seulement en matière d’asile, mais dans n’importe laquelle de nos politiques (…) Nos avocats sont en contact avec nos partenaires européens et autres, et nous allons nous assurer qu’aucune discrimination n’est infligée à nos citoyens » Avertissement utile si l’on pense à tous ces citoyens européens qui sont des bi-nationaux et donc directement visés par Donald Trump.

     -. Revue de Presse de Toute l’Europe contact@lettres.Touteleurope.eu « Le décret anti musulman vivement condamné en Europe »

-. Lettre d’invitation de Donald Tusk http://www.consilium.europa.eu/en/meetings/european-council/2017/02/03-informal-meeting/


Classé dans:BREVES, Citoyenneté européenne, Conditions d'accueil des migrants et réfugiés, Dignité humaine, Droit international, DROITS FONDAMENTAUX, Fact of the day, Liberté de circulation des personnes, MIGRATIONS ET ASILE, Non-discrimination, Protection des minorités, RELATIONS EXTERIEURES Tagged: condamnation, Donald Trump, MuslimBan, Union Européenne
Categories: Union européenne

#Fait du jour Merkel et Hollande répondent à Trump. Un ennemi qui tombe à pic !

Sat, 28/01/2017 - 08:42

Donald Trump n’aime pas l’Europe et le dit tout Haut. Tout Haut l’Europe dit qu’elle n’aime pas Donald Trump ! (suite) . Dans le précédent article nous avions souligné que par la voix de Merkel et Hollande l’Europe avait répondu aux propos tonitruants de Donald Trump et ainsi bien marqué les lignes rouges, propos peu remarqués et peu commentés par les médias. Tous les deux viennent de récidiver à Berlin le 27 janvier dernier. Le contenu diffère peu, mais l’intention institutionnelle est évidente ; ils s’adressent à leurs partenaires de l’UE en vue des prochaines rencontres déjà programmées.

Dans un paysage bouleversé par l’élection du président américain, ils renouvellent leur vision commune. Pour le sommet e Malte de début février, ils veulent convaincre tous les Etats membres, y compris ceux de l’est et du groupe de Visegrad, de la nécessité quasi vitale pour l’Europe de prendre en commun les décisions qui s’imposent et de les mettre en œuvre. Est visé également la déclaration qui sera prononcée à Rome le 25 mars pour le soixantième anniversaire de la signature du Traité fondateur, le traité de Rome. Cette déclaration doit confirmer et consolider les orientations déjà définies à Bratislava puis au Conseil européen de décembre dernier en matière notamment de défense et de croissance économique.

La déclaration de Berlin de Merkel et Hollande se laisse résumer en peu de mots, mais chacun a son importance (pour le texte intégral, cf. « Pour en savoir plus ).

« Face aux nombreux défis internes et externes, nous avons besoin d’un engagement commun clair en faveur de l’Union européenne (…) et des valeurs de nos démocratie »a dit Angela Merkel lors de la déclaration commune aux côtés de François Hollande. A Rome les européens devront répondre au défi « d’une Europe nouvelle dans un monde incertain »a déclaré François Hollande, jugeant «  « qu’aujourd’hui plus que jamais , l’Europe doit être politique. Parlons très franchement, il y a le défi que pose la nouvelle administration américaine, par rapport aux règles commerciales, par rapport aussi à ce que doit être notre position pour régler les conflits dans le monde ».3 Nous devons bien sûr parler à Donald Trump (…) mais nous devons aussi le faire avec une conviction européenne et la promotion de nos intérêts et de nos valeurs, c’est pourquoi il est si important de non seulement nous concerter, mais aussi de nous rapprocher, c’est ce que nous avons à faire à Malte et à Rome » rapprocher.

Depuis notre dernier article, une nouvelle perception concernant l’élection du président américain fait son chemin : c’est un risque mais c’est aussi une chance. C’est cette compréhension de la situation qu’ a exprimée l’Institut Jacques Delors, nous l’avons vu. Cette fois ci il convient de citer le professeur Michaël Foessel dans un article publié dans libération du 27 janvier « un ennemi qui tombe à pic. Avec Trump, l’Union européenne a trouvé ce qui lui a si cruellement manqué dans son histoire récente : une idéologie extérieure à combattre. »

 

-. Point de presse et déclaration commune à l’issue de la rencontre http://www.elysee.fr/http://www.elysee.fr/

     -. Un ennemi qui tombe à pic pour l’Europe http://www.liberation.fr/debats/2017/01/26/un-ennemi-qui-tombe-a-pic-pour-l-europe_1544247

 

 


Classé dans:Citoyenneté européenne, Face au populisme, Fact of the day
Categories: Union européenne

#Faitdujour 27/01/2016 – Le mur de la discorde: l’affrontement entre Trump et Nieto

Fri, 27/01/2017 - 16:36

Le 25 Janvier, le nouveau Président des États-Unis, Donald Trump, a signé un ordre exécutif pour la construction d’un mur sur la frontière avec le Mexique, respectant ainsi la promesse faite pendant sa campagne. Le document prévoit également la mise en place de plusieurs zones de détention tout au long de la frontière. Un second décret prévoit l’arrêt de la politique d’Obama sur le financement des villes à la frontière qui protégeaient les migrants entrés illégalement, ainsi qu’une politique plus sévère concernant les rapatriements.

Dans une interview pour ABC, M. Trump a déclaré que la construction du mur avec le Mexique allait commencer « dès que possible, dans quelques mois », alors que le début de la planification doit débuter « immédiatement ». Trump a également expliqué que les coûts de la construction du mur incomberont aux Américains, qui seront ensuite entièrement remboursés par l’Etat mexicain, qui devrait donc in fine régler la facture – selon M. Trump.

La réponse du Mexique ne s’est pas fait attendre : le Président Enrique Pena Nieto a immédiatement annulé son voyage à Washington, prévu pour le 31 Janvier, informant que le Mexique n’avait pas l’intention de soutenir ce projet et encore moins de le payer. Donc, au cours des dernières heures, le Président des États-Unis a trouvé une autre façon de reporter sur les Mexicains les coûts de la construction du mur.

Tout d’abord, Donald Trump a demandé la démission de Mark Morgan, chef de la police des frontières: il a ainsi dû quitter son poste dès que le Président des États-Unis a ordonné la construction du mur. En deuxième lieu, une nouvelle d’une taxe de 20% sur les importations en provenance du Mexique a été présentée: pour couvrir les coûts de construction du mur, M. Trump a en effet proposé une taxe sur les importations en provenance du Mexique, taxe que le porte-parole de la Maison blanche, Sean Spicer, a confirmée : 10 milliards de dollars par an sont espérés, et dans ce cas cet argent semble pourrait suffire à financer ce fameux mur.

Le Mexique conçoit ce mur (long de 2.000 miles selon les projections de M. Trump) comme un affront symbolique, et dans le cadre de l’ensemble des politiques annoncées par Trump, des pertes économiques graves sont attendues, en parallèle d’autres mesures républicaines, dont une répression envers les immigrés entrés illégalement aux États-Unis, et la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain, l’ALENA (Etats-Unis, Canada et Mexique).

Chaque jour, des marchandises d’une valeur de 1,4 milliard de dollars traversent la frontière des deux pays, et des millions d’emplois sont liés au commerce transfrontaliers. Le Mexique est le deuxième client mondial des Etats-Unis en ce qui concerne les produits fabriqués en Amérique, et 80% des exportations mexicaines (voitures, téléviseurs à écran plat) sont vendues aux États-Unis. La construction de ce mur pourrait par conséquent amener à des pertes importantes pour les deux pays.

 

En savoir Plus :

Site du Washington Post, White House says Mexico border wall might be funded by tax on imports : https://www.washingtonpost.com/world/the_americas/mexican-president-cancels-visit-to-washington-as-tensions-with-trump-administration-intensify/2017/01/26/ececc3da-e3d9-11e6-a419-eefe8eff0835_story.html?utm_term=.2bb1aeebeeea

Site de Le Monde, L’intransigeance de Trump sur le mur précipite une crise avec le Mexique : www.lemonde.fr/donald-trump/article/2017/01/27/l-intransigeance-de-trump-sur-le-mur-precipite-une-crise-avec-le-mexique_5069868_4853715.html


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Categories: Union européenne

The EU-Turkey strange relationship: forced but necessary

Wed, 25/01/2017 - 16:44

Last 22 November, a vast majority of the political groups in the European Parliament said that the Commission should temporarily freeze the accession talks with Turkey because of its post-coup purges. After the failed coup attempt on 15 July, press freedom is even more limited, media outlets have been closed down, politicians and freely-elected MPs are in prison. Moreover, Erdoğan has already dismissed the vote both because having “no value” and being non-binding. Firstly, this article will explain the nature of the relations between European Union and Turkey, in order to have a historical framework able to explain the evolution of such a relationship. Secondly, the recent social and political events will be presented, to highlight how 2016 has been an important year for the definition of relations between Brussels and Ankara. Finally, the reasons of the frictions between Turkey and the EU will be shown in order to figure out what is the scenario and its features in order to explain the deepest reasons of their relationship.  

 

A path has started in 1959

In 1959 Turkey was one of the first countries to seek close cooperation with the European Economic Community (EEC). This cooperation was realised in the framework of an « association agreement », known as the Ankara Agreement, which was signed on 12 September 1963. An important element in this plan was that of establishing a « Customs Union » so that Turkey could trade goods and agricultural products with EEC countries without restrictions. The main aim of the Ankara agreement was to achieve continuous improvement in living conditions in Turkey and in the European Economic Community through accelerated economic progress. Twenty years later, on 14 April 1987, Turkey made a formal application to become a full member of the EU. In  accordance with the  procedure set out  in Article  237 of the  Treaty of Rome, the Council called on the Commission (on 27 April 1987)  to deliver an opinion on the application where it was affirmed  that Turkey  was  a natural  candidate for  full EU  Member State status and it took the view that closer relations should be encouraged. Moreover, an economic and social analysis let us understand that despite the substantial progress made since 1980 in restructuring the Turkish economy and opening it up to the outside world, there still was a considerable lag when compared to levels  of development in  the EU. In addition,  although Turkey had returned to parliamentary  democracy,  there still were problems  in  the  form  of restrictions on  political pluralism,  constant human  rights violations  and lasting  disputes with Cyprus. Moreover, the Council called on the Commission to make more specific proposals for greater cooperation between the EU and Turkey.

A new step in the relations between Turkey and the EU started on 10 December 1999, during the Summit of Heads of State and Government in Helsinki, where Turkey assumed the « candidate status ». At the Brussels summit on 16-17 December 2004, the decisions taken in the 1999 Helsinki Summit were reaffirmed, and the Council decided to open accession to negotiations with Turkey on 3 October 2005. In the accession process, 13 chapters (4-Free Movement of Capital, 6-Company Law, 7-Intellectual Property Law, 10-Information Society and Media, 12-Food Safety, Veterinary and sanitary Policy, 16-Taxation, 18-Statistics, 20-Enterprise and Industrial Policy, 21-Trans-European Networks, 25-Science and Research, 27-Environment, 28-Consumer and Health Protection, 32-Financial Control) were opened so far and one of them (25-Science and Research) has been provisionally closed.

On 16 December 2013 the EU launches the Visa Liberalisation Dialogue with Turkey, and two years later (at the EU-Turkey Summit) the EU welcomes Turkey’s commitment to accelerate the fulfilment of the Visa Roadmap benchmarks in return for halting the flow of Syrian refugees from Turkey to Greece. The relationship between Turkey and the European Union, began in the form of economic cooperation, it has seen both tensions and cooperation, typical of two actors who alternate approaches in relation of their interests. However, this brief historical path is useful to explain the events of 2016 and the consequences of the Turkish coup attempt of 15 July.

 

 2016 – Tensions and forced relations

For the European Union, 2016 has been a year characterized by the migration crisis. The growing tensions in Syria, and the consequences of the civil war led a drastic increase of landings in the European coasts, following the route of the Aegean Sea. Turkey has played a central role in this geopolitical mechanisms, because it was considered both as the first country of arrival (given that it borders with Syria), and as a gateway towards the EU. For this reason 2016 has been an important year for the EU-Turkey relationship.

On 3 February 2016, the 28 member states agreed on how to finance the €3 billion EU refugee facility for Turkey. This allowed the EU to deliver additional humanitarian assistance to refugees in Turkey and their host communities. The help was mainly focused on meeting immediate needs by providing food, health services and education. “We are working continuously to stem the flow of migrants to Europe. The agreements between the EU and Turkey are a vital part of this. They aim at targeting human traffickers and launching projects which will help give those in and around the refugee camps the hope of a better future. Europe is following up on its decision to make 3 billion euro available for the Turkey Refugee Facility and we will continue to work hard with our Turkish partners to turn this into concrete results”, said Mark Rutte, Prime Minister of the Netherlands, which held the rotating Presidency of the Council of the EU. This agreement put into practice the commitment made by the EU at its summit with Turkey on 29 November 2015 to provide €3 billion additional resources to assist Turkey in addressing the immediate humanitarian and development needs of refugees and their host communities (the EU-Turkey Action Plan). The day after, on 4 February, during the London Conference, European Council President Donald Tusk announced a €3 billion EU contribution to assist the Syrian people in 2016. This includes both people inside Syria as well as refugees and the communities hosting them in the neighbouring countries.

On 18-19 February, during the European Council, EU leaders adopted conclusions on the migration crisis. They focused on the need to build a European consensus on migration and on implementation of decisions already taken. The full and speedy implementation of the EU-Turkey Action Plan remains a priority, in order to stem migration flows and to tackle traffickers and smugglers networks. However, the flows of migrants arriving in Greece from Turkey remained high. The European Council also called on the Commission and the Member States to swiftly implement the priority projects.

On 7 March, EU leaders held a meeting with Turkey to strengthen their cooperation on the migration crisis. They pushed for the full and speedy implementation of the EU-Turkey Action Plan, and the reduction of the number of illegal entries from Turkey to Greece. The Heads of State or Government agreed that bold moves were needed to close down people smuggling routes, to break the business model of the smugglers, to protect external borders and to end the migration crisis in Europe. They agreed to work on the basis of the principles they contain:

  • to return all new irregular migrants crossing from Turkey into the Greek islands with the costs covered by the EU;
  • to resettle, for every Syrian readmitted by Turkey from Greek islands, another Syrian from Turkey to the EU Member States, within the framework of the existing commitments;
  • to accelerate the implementation of the visa liberalization roadmap with all Member States with a view to lifting the visa requirements for Turkish citizens at the latest by the end of June 2016;
  • to speed up the disbursement of the initially allocated 3 billion euros to ensure funding of a first set of projects before the end of March and decide on additional funding for the Refugee Facility for Syrians;
  • to prepare for the decision on the opening of new chapters in the accession negotiations as soon as possible, building on the October 2015 European Council conclusions;
  • to work with Turkey in any joint endeavour to improve humanitarian conditions inside Syria which would allow for the local population and refugees to live in areas which will be more safe.

On 17-18 March, during the European Council, EU and Turkish leaders reached an agreement aimed at stopping the flow of irregular migration via Turkey to Europe, breaking the business model of smugglers and offering migrants an alternative to putting their lives at risk. In order to break the business model of the smugglers and to offer migrants an alternative to putting their lives at risk, the EU and Turkey decided to end the irregular migration from Turkey to the EU. In order to achieve this goal, they agreed on the additional action points. Firstly, all new irregular migrants crossing from Turkey into Greek islands as from 20 March 2016 would have been returned to Turkey. Secondly, for every Syrian being returned to Turkey from Greek islands, another Syrian would have been resettled from Turkey to the EU taking into account the UN Vulnerability Criteria. Thirdly, the EU, in close cooperation with Turkey, would have further speed up the disbursement of the initially allocated 3 billion euros under the Facility for Refugees in Turkey and ensure funding of further projects for persons under temporary protection identified with swift input from Turkey before the end of March.

On 23 May, during the European Council, Ministers had a discussion on the external aspects of migration. They reviewed the implementation of the Valletta action plan and the EU-Turkey statement. The Council welcomed the work done on the Eastern Mediterranean route to manage the large refugee and irregular migration flows along the Western Balkans route and underlined the importance of further decisive steps taken in the implementation of the 18th March EU-Turkey statement.

On 15 December, the European Council reiterated its commitment to the EU-Turkey statement and underlined the importance of a full and non-discriminatory implementation of all aspects. It endorsed the Joint Action Plan on the implementation of the EU-Turkey statement elaborated between Greece and the Commission and welcomed the fact that Greece has already taken first steps towards its implementation.

The increase in relations between the European Union and Turkey on the issue of immigration has had concrete consequences on their relationship. Turkey is a candidate country for membership of the EU. However, the type relationships initiated in 2016 were imposed more by necessity than by the spirit of cooperation, this is why the European Parliament has always expressed its doubts about the « soft politics » towards Turkey, accusing the European Council and the Commission of excessive generosity towards Erdogan. However, a balance has been maintained, trying not to fall further down to the Turkish claims on immigration, and trying to maintain a certain harmony within the European institutions on the approach adopted to manage the migration crisis.

 

The Turkish coup attempt and its consequences

On July 15 2016, the beginning of a breaking point of this relationship founded on mutual need and a forced cooperation was marked. In the night between Friday and Saturday some Turkish militaries have attempted a coup against the government and against President Recep Tayyip Erdoğan. The coup failed, but not all the military rebels have surrendered or delivered to the police. On Friday night the bridge over the Bosporus in Istanbul was closed, while military groups have occupied roads, airports, and locations of the major television stations and newspapers, especially in the cities of Ankara and Istanbul. Immediately there were reports of clashes between the military coup leaders and police, who have joined hundreds of civilians who demonstrated themselves in support of Erdogan, on his own request.

Police and demonstrators in favour of the government began to fight back with increasing effectiveness and hundreds of soldiers have surrendered or were arrested by the police. At least 265 people died in the clashes. Nearly three thousand members of the military were arrested, and more than 2,700 judges were removed from office. During the afternoon, the air base at Incirlik, from where US planes are bombing the ISIS in Syria, was isolated and electric current was disconnected. The first reaction of Erdogan was to accuse Fetullah Gulen to have been plotting against him and even the Turkish opposition parties have condemned the attempted coup. Gulen has denied any involvement in the attempted coup.

Fetullah Gulen, preacher and Turkish political scientist, leader of the Hizmet movement, from his self-imposed exile in the United States has denied his responsibility. Relations between Erdogan and Gulen have started to crack in 1999, when Gulen moved to the United States. The complete break dates investigation for corruption of 17 December 2013 that swept Erdogan government. And now the Turkish president deems the organizer of a terrorist group, and a real « parallel state » in order to depose him.

According to the major newspapers, on July 18 (that is, three days after the attempted coup), there were nearly 9000 employees of the Interior Ministry that have been relieved of their duties and jailed: police officers, prefects, gendarmes, governors of provincial districts, generals, senior officials of the State. Over 700 judges have been removed and ended up in handcuffs. According to the data provided at the beginning of 2017 there were 41.326 people arrested in Turkey in connection with the failed coup of July 15, on charges of links with the alleged coup preacher Gulen network. At least 6,325 soldiers, including 168 generals and admirals, 7,624 policemen and 2,286 judges were removed. In total, persons against whom criminal proceedings have been initiated are 103,850.

The European institutions have decided to react in front of the approach taken by Turkey to fight and « punish » the attempted coup. In fact, on November 22, during the plenary session in Strasbourg, the European Parliament asked the Commission to temporarily freeze Turkey’s adhesion in the EU, not only for the purges but mostly because of the intention of Erdogan to reintroduce the death penalty. In fact, on November 24 the European Parliament has overwhelmingly approved a resolution calling for the suspension of negotiations on Turkey’s accession to the EU. The document, backed by conservatives, socialists, liberals and greens, got the green light with 479 votes in favour, 37 against and 107 abstentions. The Turkish Ministry for European Affairs said in a statement that the vote had no practical effect, because it is the European Council the only institution that may decide on the suspension. The paper strongly condemns the repressive measures taken by Turkish government after the failed coup. The resolution voted by the European Parliament is not legally binding, since the Parliament has no formal role in the activation of these initial mechanisms, but is a strong element of political pressure.

According to some experts in the field of international relations, the attitude of Turkey is not constructive for EU accession, and it can also undermine relations with the West. Turkey’s leaders are heading toward a clear-cut divorce from the European Union, due to current domestic political trends in the country. According to Judy Dempsey, non-resident senior fellow at Carnegie Europe and editor in chief of Strategic Europe, given the unstable domestic environment in Turkey and Ankara’s proclivity to denounce the so-called enemies everywhere to ramp up nationalist feelings, the challenge for the EU is to prevent a further deterioration in relations. EU leaders should stick to four key positions. First, Turkey is a strategic partner and dialogue channels should remain open. The Syrian crisis and terrorism are two reasons among many to keep this dialogue open. Second, those EU policies and programs under way—such as the EU-Turkey Customs Union, the March 2016 refugee deal, the Erasmus student exchange program, and projects under the EU’s Instrument for Pre-Accession Assistance (IPA)—as well as those frozen by Turkey should be continued or restored, to the benefit of all. Third, visa liberalization is an important commitment with mutual benefits, and it should not be dropped. Fourth, Turkey’s path toward autocratic rule makes progress on EU accession impossible. This need does not translate into a formal freeze of membership talks, as suggested by the European Parliament in a vote on November 24, but it should certainly lead to a slowdown until better times. The EU simply cannot entertain a normal relationship with a country where thousands of people are jailed or dismissed from their jobs. The situation in Turkey became unacceptable from a Western liberal perspective because the rules adopted after 15 July aren’t in conformity with the European principles.

In fact the issue is more complex than it seems. Although the Parliament shows a form of resistance, conforms to the European public opinion, the Commission does not share this view. It is not a matter of foresight or ability; it is simply a game of roles. Turkey, at least for now, is a key partner for the EU, which means that even if Erdogan’s policy is not in line with the European principles the Commission wants to keep open the dialogue and cooperation. First, the migration issue is at the heart of the interests of both partners, and cooperation is essential in order to achieve a « win-win result ». This is why the Commission takes a softer approach, considering that Turkey can be an important player for the Syrian issue. Secondly, and as a result, the rapprochement between Russia and Turkey is a step forward for the peace process in Syria. In fact, on December 28, 2016, Russia and Turkey have agreed to a cease-fire in Syria. Looking at this form of approach from a geopolitical perspective, the EU could benefit from this collaboration because the UE knows that achieving peace serves the will of most actors who sometimes have different interests.

In conclusion, even if half a century has passed since the beginning of the « forced » relations between the EU and Turkey, the mutual need is the same. In fact, even Ankara needs a relationship with the EU because of the visa issue, which is still suspended. It appears that the attempted coup of July showed on one hand the true nature of the Turkish approach (considered as inappropriate for the Europeans), and on the other hand it demonstrated how the international system is smooth and elastic, far from the realpolitik , and closer to the balance of power. Although it apparently seems to be the opposite, no state or organization is static in its position to pursue its own interests at all costs. According to the balance of power it is necessary to consider the principle based on the yield/get in the name of a maintained « stable international balance ». The stable international balance does not necessarily mean the absence of friction, but it implies the capacity to control the threat: no state or organization is disproportionately more powerful than another. So there is an awareness founded on the idea that the cooperation on the common points is more important than adoption of a personal straight line that put at risk the balance. The European Union and Turkey are two different actors with their own view of politics, religion, culture, and ethical standards. However they both, each in its own way, have a common interest, and that is to maintain a balance. From this point of view, their relationship, which apparently might seem forced in the optical of the game with two pawns, appear to be « harmonious » if we consider the actors of the whole board, which, in their own way, want a groped to maintain a balance.

Maria Elena Argano

For futher information:

Carnegie Europe Site, Tutkey’s impending estrangement from the West : http://carnegieeurope.eu/strategiceurope/?fa=66408

German Marshall Fund, Turkey and the West: is thinking beyond conjucture possible?:  http://www.gmfus.org/blog/2016/11/22/turkey-and-west-thinking-beyond-conjuncture-possible

Centro studi islam contemporaneo Site, Perché Erdogan guarda a Oriente: il possibile ingresso della Turchia nella SCO: http://www.islamcontemporaneo.it/turchia-oriente-shanghai/

Il sole 24 ore Site, Le purghe di Erdogan minano la sicurezza: http://www.ilsole24ore.com/art/mondo/2017-01-06/le-purghe-erdogan-minano-sicurezza-063646.shtml?uuid=ADnrcWRC&refresh_ce=1

La Stampa Site, Siria accordo Russia-Turchia per una tregua generale: http://www.lastampa.it/2016/12/28/esteri/siria-intesa-tra-turchia-e-russia-per-lo-stop-alle-armi-hprvJJqlcW3KZVc4qoI2NL/pagina.html

European Council Site, European Council Conclusions 15 December 2016: http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2016/12/15-euco-conclusions-final/

European Council Site, Timeline – response to migratory pressures:  http://www.consilium.europa.eu/en/policies/migratory-pressures/history-migratory-pressures/

European Commission Site, The facility for refugees in Turkey: http://ec.europa.eu/neighbourhood-enlargement/news_corner/migration

European Commission Site, Press Release Database: http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-96-42_en.htm

Republic of Turkey Ministry of Foreign Affairs Site, http://www.mfa.gov.tr/relations-between-turkey-and-the-european-union.en.mfa

Delegation to the European Union to Turkey, History: http://avrupa.info.tr/en/eu-and-turkey/history.html

European Parliament Site, Gel des négotiations d’dhésion : http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/20161117IPR51549/turquie-gel-des-n%C3%A9gociations-jusqu’%C3%A0-ce-que-le-pays-mette-fin-%C3%A0-la-r%C3%A9pression

Euractiv Site, Erdogan says European Parliament vote has “no value”:  http://www.euractiv.com/section/enlargement/news/erdogan-says-european-parliament-vote-has-no-value/

European Parliament Site, Turquie les députés demandent le gel des négotiations d’adhésion à l’UE :http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/20161122IPR52487/turquie-les-d%C3%A9put%C3%A9s-demandent-le-gel-des-n%C3%A9gociations-d’adh%C3%A9sion-%C3%A0-l’ue

Il Post Site, Breve guida al tentato colpo di Stato in Turchia : http://www.ilpost.it/2016/07/16/colpo-di-stato-turchia-breve-guida/

EU News Site, EU al governo turco – non si entra nell’Unione con la pena di morte: http://www.eunews.it/2016/07/18/turchia-monito-ue-governo-diritti-pena-morte/64695


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Donald Trump n’aime pas l’Europe et le dit tout haut. Tout haut, l’Europe dit qu’elle n’aime pas Monsieur Trump.

Tue, 24/01/2017 - 21:59

« L’Europe, accessoire et inutile ! » (Donald Trump). « Trump, la dernière et meilleure chance pour l’Europe » (Jean-Christophe Lagarde, président des centristes français à Europe 1 le 22 janvier .« Trump un risque et une chance pour l’Europe » Institut Jacques Delors, « l’UE une des instituions les plus dynamiques et importantes sur terre » Joe Biden vice-président américain à Davos).

Une époque s’achève. Incontestablement, mais doit-on dire avec l’éditorialiste du Figaro Rioufol : c’est un monde ancien qu’enterre Trump à la Maison Blanche, celui des bons sentiments. Mais sans les bons sentiments c’est l’enfer sur terre. L’Union européenne ferait bien de remettre en avant ses valeurs pour l’instant injustement discréditées. Mieux valent les valeurs de l’UE que pas de bons sentiments. Il faut cesser d’agir comme si les valeurs universelles n’étaient là que pour masquer les intérêts égoïstes de l’establishment occidental.

Pour Trump le mépris, le dédain ont leur utilité et ne nuisent pas à son affaire : aucune importance pour lui que l’Europe soit unie ou non, elle est au service de la puissante Allemagne, point final. De sa part, une profonde ignorance et un grand mépris à l’égard du fonctionnement de l’Europe. Pour lui, concernant le Royaume-Uni, y a-t-il une autre option que de saisir la chance d’accéder à la pleine maturité de son indépendance sauf à sombrer dans l’insignifiance européenne ? Quoi de plus légitime que le Royaume-Uni soit le seul parmi soixante dix participants à ne pas signer la déclaration finale sur le Proche Orient au point d’empêcher la validation des conclusions par l’UE, ayant recueilli au passage le soutien hongrois, croate, bulgare, tchèque pour cette mauvaise action. Le Brexit ? une très bonne nouvelle, une chose géniale ! D’autres pays vont quitter l’UE. L’Otan ? obsolète ! mais on y attache beaucoup d’importance prend-t-il la précaution d’ajouter. Principal reproche, l’OTAN n’a pas su s’adapter à la lutte contre le terrorisme. La contribution des européens , bien trop faible! Un point auquel les européens doivent se rendre attentifs : il est grand temps que qu’ils se prennent en main, c’est une critique récurrente qui leur est adressée depuis 40 ans, des promesses non tenues mais pour autant ils n’ont pas été réellement punis, cependant il faut se convaincre que ces temps sont révolus. C’est fini ! Le président américain peut se permettre de faire ce genre de déclarations il n’est pas tenu par les faits et les paroles . Aimer le Royaume-Uni ? de quoi rassurer les britanniques si jaloux de leurs relations particulières que le grand frère était prêt à jeter par-dessus bord.

Faut-il considérer comme négligeables des déclarations des européens ? Asselborn pour le Luxembourg : « les hongrois et les polonais n’ont pas envie de quitter l’UE ». S’il continue à tenir de tels propos, « Donald Trump va même réussir à unifier les européens comme aucun président des Etats-Unis ne l’a fait avant lui » , commente un proche du ministre luxembourgeois.

La chancelière déclare de son côté que « l’Europe a son destin en main (…) je vais continuer à m’engager pour que les 27 Etats travaillent ensemble vers l’avenir »,et le président Hollande souligne que « l’Europe n’a pas besoin de conseils extérieurs pour lui dire ce qu’elle a à faire (…) elle sera toujours prête à poursuivre la coopération transatlantique, mais se déterminera en fonction de ses intérêts et de ses valeurs ».Faut-il ignorer la déclaration de Pierre Moscovici « je ne crois pas que les commentaires qui divisent l’Union européenne soient le meilleur point de départ dans les relations avec le nouveau Président ». Faut-il aussi ignorer la déclaration de Federica Mogherini, à la tête de la diplomatie européenne : « l’Union européenne va rester unie », elle en est « à 100% pour 100% convaincue ». L’accord commercial Etats-Unis et Royaume-Uni voulu rapidement par Donald Trump devra attendre : « il n’y a pas de négociations bilatérales sur un quelconque accord commercial avec un tiers (…) c’est dans les traités, le Royaume-Uni n’a toujours pas quitté l’Union européenne ». Toutes ces déclarations importent peu pour Donald Trump.

Quant au Royaume-Uni que peut-il espérer de mieux ? se tourner vers le monde en étant enfin libéré du carcan de l’UE ? Un accord entre Londres et Washington serait-il long et difficile alors que Mme May n’a pas encore évoqué l’article 50 qui déclenche les négociations du Brexit? Pas le moins du monde, c’est une vision qui ne résiste pas à la déclaration de Trump : « je vais rencontrer May dès que je serai à la Maison Blanche (…) et on va faire quelque chose très rapidement. » Aussi tôt dit aussi tôt fait. Or le Royaume-Uni n’a pas le droit de signer de nouveaux accords tant qu’il est membre de l’UE puisque la politique commerciale relève des prérogatives de Bruxelles comme vient de le rappeler Federica Mogherini ? C’est un détail , comme le déséquilibre et la dissymétrie dans les échanges entre les deux partenaires. Ce sont des détails. Un détail aussi le fait de remettre à plat le système qui gère les relations commerciales du Royaume-Uni avec le reste de la planète ? Les menaces contre l’industrie automobile allemande, une pure habileté tactique ? Il n’y a pas à douter, non plus, que l’administration américaine et le Congrès obéiront au doigt et à l’œil ? « A long terme, les Etats-Unis se tireraient-ils une balle dans le pied en imposant des droits de douane ou d’autres barrières commerciales  comme le fait remarquer le président de la fédération automobile allemande ? C’est une simple invitation à paniquer qui ne va convaincre personne, pense-t-on chez Trump.

On pourrait continuer l’énumération ? inutile , car au temps des déclarations fortes mais creuses va succéder le temps des projets réalistes face notamment à l’obligation de respecter le lien indissociable entre la liberté de mouvements pour les citoyens et le libre commerce des biens et services dans un espace sans frontières.

L’Europhobie de Trump est désormais à l’épreuve des faits et devant tant de rodomontades il faut apprendre à, distinguer les paroles et les actes, s’il s’agit de mensonges on dira qu’il s’agit de « faits alternatifs ». C’est pourquoi Trump peut se permettre beaucoup de choses : il menace l’UE de démantèlement, veut en finir avec l’OTAN, fait la leçon à Angela Merkel etc. C’est beaucoup, il risque d’être vite rattrapé par la réalité. C’est une très mauvaise façon, une façon imprudente que d’entamer ainsi son mandat. Les observateurs les plus avertis sont plongés dans la perplexité d’où ils ne sortent qu’en concluant qu’il n’y a pas nécessairement une intention politique construite, habile et subtile derrière tout cela mais que simplement Trump ne se rend pas compte de ce qu’il fait et dit . Est-il conscient qu’il fait la politique de Poutine qui objectivement ne désire rien d’autre que d’obtenir la désintégration de l’UE et de revenir aux temps ancien du Comecon où la moitié de l’Europe était asservie, occupée par les forces du pacte de Varsovie. Certes ce n’est pas demain que nous verrons les chars russes à nouveau à Budapest ou Prague, mais cette nostalgie insistante a des conséquences inévitables sur les agissements, le comportement, la stratégie . Trump est inconscient et ignorant. Est-ce vouloir se rassurer à tout prix que de dire que l’establishment politique républicain comme démocrate est très conscient de l’intérêt pour les Etats-Unis à avoir, au bout du compte, de bonnes relations avec les Européens ? Cela relève en tout cas d’une observation de bon sens et réaliste.

Mais le pire est encore à venir, parlons de son sujet central l’immigration. Un dossier qu’il a promis d’ouvrir dès le premier jour de son mandat. Il nous invite à sortir d’un humanitarisme convenu et répétitif, fait de bons sentiments. Il nous explique: « s’ils(les européens) n’avaient pas été forcés de prendre tous ces réfugiés avec tous les problèmes que cela amène, il n’y aurait pas eu de Brexit ! » C’est sur ce point que notre résistance à son égard doit être la plus forte car c’est par ce biais de la politique migratoire que se fera la « trumpisation » de nos sociétés et des mentalités. Car le discours sur l’immigration touche le plus facilement les esprits disposés à l’entendre,à la différence des considérations géopolitiques ou sur l’état de l’économie ou de telle ou telle branche industrielle ou financière. La vision de Trump reviendrait à couper l’humanité en deux parties irréconciliables, la fin de l’unicité du genre humain mais une division selon que vous êtes, serez ou avez été migrants. Enfin concernant la crise migratoire il faut se poser la question : Angela Merkel n’est-elle pas entrain de gagner son pari ? La crise migratoire se résorbe. Le ralentissement a commencé l’hiver dernier et le coup d’arrêt a été donné au printemps. Le nombre des reconduites à la frontière progresse, les retours volontaires également. C’est ce que nous apprend le Figaro du 16 janvier dernier en s’appuyant sur les données du Ministère de l’Intérieur, l’Office des migrations et ARD. La campagne électorale permettra de faire le point avec précision. Elle a défendu un visage accueillant de l’Allemagne « sinon ce n’est plus mon pays », elle a nuancé ses propos mais a résisté à son partenaire de la CSU. La CSU voulait un plafond maximal à l’asile et Engela Merkel a rappelé l’inconstitutionnalité d’une telle disposition : il est impossible de mettre une limite au nombre de personnes qui fuient une persécution. Angela Merkel a déclaré également qu’elle ne regrettait pas ce qu’elle avait dit et fait en 2015. C’est vraiment l’honneur sauvegardé de l’Europe même si cette dernière n’a pas fait grand chose pour lui faciliter la vie, notamment en faisant d’elle le bouc émissaire de ce tout ce qui ne marche pas.

Terminons sur une note qui se voudrait optimiste, une note que nous trouvons, et ce n’est pas une surprise, à l’Institut Jacques Delors « Trump, une chance et une opportunité » ou chez Jacques Attali, de façon toujours un peu déroutante, il déclare « l’Europe est une première puissance mondiale qui s’ignore ».Pour les signataires du texte de l’Institut Jacques Delors, tous hommes de grande expérience, cette victoire de Trump n’est en rien celle du peuple contre les élite, d’ailleurs il a recueilli 2 millions de voix de moins que Hillary Clinton. Mais indéniablement, c’est un séisme dont les répliques ne sont pas encore identifiées. L’Institut Jacques Delors soulignent combien Angela Merkel « a eu parfaitement raison de rappeler que le partenariat transatlantique repose sur des valeurs et des principes partagés, parmi lesquels l’attachement à la démocratie, à l’Etat de droit, aux droits de l’homme, à l’égalité hommes-femmes et au respect des minorités ». Autant d’éléments malmenés par Donald Trump. Il nous appartient, poursuit l’institut Jacques Delors « plus que jamais de réaffirmer et d’incarner ses grands principe comme composantes d’une identité européenne commune » Et aussi de promouvoir un modèle conciliant l’efficacité économique avec la cohésion sociale et la protection de l’environnement. Les conclusions tombent impératives : « L’élection de Donald Trump constitue à la fois un risque et une opportunité géopolitique pour l’Union. Elle pourra en tirer bénéfice si ses Etats membres et ses citoyens s’en saisissent dans un esprit de coopération et de solidarité, plutôt qu’en se disputant en vain les faveurs d’un partenaire qui, demain devrait regarder ailleurs plus encore que hier ».

Mais les encouragements qui font le plus chaud au cœur nous viennent de Joe Biden, vice-président des Etats-Unis dans son discours d’adieu à Davos. Sans langue de bois, sans cacher qu’il visait Trump et son discours isolationniste, il a défendu la relation transatlantique et désigne Poutine en tant que menace majeure pour les Etats-Unis et l’Europe. Joe Biden n’en est pas à son premier discours chaleureux, confiant, encourageant à l’égard de l’Europe , le premier au début du second mandat avait amené Eulogos à écrire qu’il s’agissait du premier grand discours pro-européen depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Son passage devant le Parlement européen lui a valu aussi un accueil exceptionnel (cf. « Pour en savoir plus » : compte rendu de Eulogos et texte du Discours). Il vient de récidiver à Davos. Il a défendu la relation transatlantique sans cacher que c’était une attaque contre Trump et son discours isolationniste. Il a ensuite très clairement désigné Poutine en tant que menace majeure pour les Etats-Unis et l’Europe. « Nous devons défendre l’ordre international libéral mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale » . Cette alliance forme « la fondation de ce qu’a accompli le monde avec succès au cours de la deuxième moitié du XXème siècle ». Joe Biden a dénoncé « les programmes isolationnistes à l’ordre du jour qui par le passé ont conduit à la catastrophe. La fermeture des portes et la construction des murs sont une conception erronée de la sécurité ». Une défense vigoureuse de l’UE : « garante de l’ordre international libéral(…) défendre cet ordre exige que nous résistions aux forces de désintégration européenne et maintenions notre insistance de longue date sur une Europe entière, libre et pacifique (…) Cela signifie lutter pour l’Union européenne, l’une des Institutions les plus dynamiques et importante sur terre ».

Enfin Il s’est employé à défendre l’Otan « qui peut répondre aux défis de l’heure », prenant le contrepied des affirmations de Donald Trump.

Encore moins de précaution oratoire de sa part lorsqu’il évoque, la principale menace qui pèse sur l’Europe et les Etats-Unis : «ce mouvement de remise en cause est conduit principalement par la Russie (… ) Sous la présidence de Poutine, la Russie s’emploie, avec tous les instruments à sa disposition, à affaiblir le projet européen, à tester les failles des nations occidentales et à revenir à une politiques des sphères d’influence ». Il a mis en garde contre les cyber-attaques russes dont il pense qu’elles peuvent affecter les élections en 2017 en Europe. : » alors que de nombreux pays doivent organiser cette année des élections, il faut s’attendre à de nouvelles tentatives de la Russie pour interférer dans le processus démocratique. Cela se reproduira, je vous l’assure. Et à nouveau l’objectif est clair : provoquer l’effondrement de l’ordre libéral international ». Si les responsables russes nient, une telle éventualité, elle est néanmoins très prise au sérieux : des menaces hybrides , visant notamment à attaquer infrastructures critiques, inquiètent

Trump est là, il faut s’y faire ? Non bien sûr ! mais construire une réplique intelligente, concrète. Nous sommes face à une page blanche et nous ne devons pas avoir la naïveté de croit qu’il va changer sous la contrainte de l’exercice du pouvoir et des réalités. Il ne l’a pas fait depuis son élection il y a trois mois, bien plus il ne l’a pas fait depuis le début des primaires. Il n’a pas bougé d’un millimètre. Il a exclu toute concession, à tout y compris à la réalité elle-même. Le phénomène Trump nous invite à bien réfléchir sur nos populismes sous peine de connaitre semblable mésaventure. Les publications (livres et articles) sur qu’est-ce que le populisme se multiplient. L’analyse est là, mais reste insuffisante si l’on ne porte pas la réplique, et pour cela il faut savoir déconstruire le populisme. Une des dernières réussites en la matière est celle de Vincent De Coorebyter qui dans le Soir du 21 et 22 janvier (« Quintessence du populisme ») démonte bien les contradictions du discours populiste , sa pratique et jusqu’où il peut fonctionner pour Trump. (cf. pour en savoir plus).Trump a jeté du sel sur les plaies de l’UE, des plaies qui existaient avant son arrivée, il faut le reconnaître et l’UE est perplexe face à cette grande page blanche. Les leaders européens, sans être absents, nous venons de le voir, ont assuré un service minimum dans les médias , il faut l’admettre également . Cette discrétion relative peut se comprendre, il faut encore attendre  face à cette grande page blanche et préférer la vigilance extrême, la perspicacité et la forte unité de tous les instants dans l’attente. Soyons attentifs au fait que certains leaders européens, et pas les moindres, ont mis les fils rouges à ne pas franchir.

Dans la ligne du discours de Joe Biden on ne peut passer sous silence » l’hommage d’un étranger », comme il s’est désigné lui-même , celui de Obama : redonner du sens à l’Europe , hommage à « une des plus grandes réalisations politiques (…) N’oubliez pas qui vous êtes : vous êtes les héritiers d’un combat pour la liberté (…) L’Europe est du bon côté de l’histoire, guidée par à la fois des intérêts et des valeurs, elle incarne des principes qui rassemblent des gens plutôt qu’ils ne les divisent . (cf « Pour en savoir plus »l’article publié par Eulogos N°173 du 28.04.2016). Décidément Monsieur Trump nous ne vous aimons pas. L’Europe ne vous aime pas.

Pour savoir plus

Institut Jacques Delors .Trump : un risque et une opportunité http://www.institutdelors.eu/media/eutrump-ca-ijd-jan17-eng.pdf?pdf=ok

Le Figaro :l’Allemagne a-t-elle tourné le dos à sa politique d’accueil https://www.google.be/search?hl=fr-BE&source=hp&biw=&bih=&q=allemagne+tourn%C3%A9+le+dos+%C3%A0+sa+politique+d%27accueil&gbv=2&oq=allemagne+tourn%C3%A9+le+dos+%C3%A0+sa+politique+d%27accueil&gs_l=heirloom-hp.12…328.31889.0.35517.50.17.0.33.2.0.125.1703.11j6.17.0….0…1ac.1.34.heirloom-hp..34.16.1498.H_efT4Hy4jM

Telos. Gilles Andreani :Trump et la politique étrangère américaine http://www.telos-eu.com/fr/globalisation/politique-internationale/trump-et-la-politique-etrangere-americaine.html

Euractiv : Attali « l’Europe est une première puissance mondiale qui s’ignore ». https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/interview/attali-europe-is-worlds-biggest-power-but-does-not-recognise-it/

Vincent de Coorebyter (le Cesep, le 22 janvier 2017)Populisme : un mot à double sens. https://www.cesep.be/index.php/72-publications/analyses/enjeux-de-societe/241-populisme-un-mot-a-double-sens

Le vice président américain Joe Biden devant le Parlement européen http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=1538&nea=87&lang=fra&lst=0

Redonner du sens à l’Europe : hommage d’un étranger (OBAMA). Une des plus grandes réalisations politiques http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=3821&nea=178&lang=fra&lst=0

 

 

 


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Integration of refugees: a pressing issue that needs to be tackled in a holistic and pragmatic manner

Tue, 24/01/2017 - 15:56
The number of asylum seekers coming to the European Union (EU) has declined in recent months. Yet, challenges posed by these new arrivals are actually only starting. Likewise, the McKinsey institute expects that roughly 1,3 million out of the 2,3 million newcomers will soon attain refugees status and remain in the union in the long term. A real integration of those refugees within the Union is therefore not an option, it is a necessity.

          Beyond the moral imperative argument that already makes a case, member states can simply not afford to keep such a huge group of individuals unintegrated as it would present social, economic and political risks. In its last report, the McKinsey institute argued that if not integrated properly, those people would “face the risk of isolation, unemployment and poverty, while destination countries might experience strained welfare systems and segregated societies” (McKinsey and Company, 2016).  

On the other hand, if managed successfully, integration would open up many economic and social opportunities. Refugees could contribute to the GDP of Europe by 60 billion to 70 billion annually. Their integration could ameliorate the European demographic crisis. A change of the age structure and a rise of the fertility rate which would help balance the Europe’s aging societies, improve the old age dependency ratios which could in turn help stabilise pension schemes. It could also increase Europe’s competitiveness, as a study launched in 2012 showed that refugees were more active in business start-ups that non-refugees and had a disproportionate share in the creation of new business, innovation and job creation (Global entrepreneurship monitor: 2012)

Integration is a process that can be broken down into five parts: socio-cultural integration, language integration, housing integration, health integration and integration within the labour market. While each is challenging in its own ways, those five aspects need to be tackled simultaneously in order to be successful.

  1. Socio-cultural integration

“Discrimination is one of the most devastating obstacles limiting the full participation and integration of refugees and their offspring” (Caritas, 2016)

            According to the European Agenda of 2011, Integration is “a dynamic, two-way process of mutual accommodation by refugees and by the societies that receive them”. While refugees need to put all of their efforts in the process, no constructive integration will happen if host societies are not ready to do their part. Yet this might be the greatest obstacle preventing a real integration within the Union. The massive arrival of asylum seekers in the European Union followed by the terrorist attacks in Brussels, Paris and Copenhagen, paired with a polarising rhetoric by some political actors have fuelled xenophobic sentiments against those newcomers.

Likewise, in a recent Pew Research Center poll, among a total of 10 000 European citizens, almost 60 % expressed concerns that refugees increased the likelihood of terrorism, and half of the respondents said that refugees imposed an economic burden by taking jobs and social benefits (Pew Research Center, 2016). For Caritas, “Discrimination is one of the most devastating obstacles limiting the full participation and integration of refugees and their offspring”. (Caritas, 2016).  A complete integration process will hence only start once discrimination within host societies has been tackled. Governments, charities and the civil society need to set up projects to facilitate the encounters of citizens and refugees. This would be the most efficient way to fight discrimination, address cultural barriers and help societies to overcome the fears that have been constructed. So far, this work has often been done by regional or local charities. A number of initiatives can be cited and can inspire future projects:

Young Caritas in Germany launched they “Refugees welcome” labs in 2015 in Bochum. Youth, including refugees, gathered together to exchange and learn more about each other. The project aims to reduce prejudices against refugees, foster a “culture of welcome” and engages youth who want to give refugees a voice and support. This initiative is funded 50 % by Caritas Germany and 50% by public funds. For more information, you can email mail@youngcaritas.d” (Caritas, 2016)

Another initiative is a cooking atelier, which was created in 2011 by Caritas Hauts-De-Seine in France. It aims to promote socialisation through convivial moments while exchanging different cooking skills and recipes. The atelier takes place once a week. Refugees propose a recipe and volunteers meet them to do the grocery shopping and the cooking. By making the volunteers taste a different cuisine it aims to emphasize on of the contributions that refugees can bring to host countries. Around 250 ateliers have already been organised with more than 1000 refugees and volunteers. The initiative is 100% privately funded. The initiative costs less than 400 EUR per month. For more information:  hautsdeseine@secours-catholique.org

A group called “Mutual understanding and Christian-Muslim dialogue group” has been established in Burgos in Spain. In Burgos, 16% of the total populations are Muslim. The group hence aims to foster dialogue, deepen mutual understanding between Catholics and Muslims. The group organises meetings and visits churches and mosques, and carries out awareness-raising activities. In a largely Christian environment, learning more about the Islam and fostering dialogue has proven to break down some long-held fears and stereotypes. 12 interfaith meetings are organised every year.  The initiative is fully financed with private funds, and costs less than 2,000 EUR per year. To know more: burgosinmigra@gmail.com

  1. Language integration and education

Refugees education has different aspects; it needs to take into account language classes for adults, children schooling, higher education and diploma recognition.

Language classes

Acquisition of the host country language has to become obligatory for all refugees. This should be the member states’ priority as this step will enable or at least ease all the other stages of the process. McKinsey and Company calculated that 910 000 class opportunities will be needed if all adults refugees were to take language courses in Europe. Yet this number is far from the reality and illustrates the lack of emphasis of the issue.

Member states are today spending very different sums of money on language classes. In Sweden, the government spends around 4000 euros per students while in France, classes are still mainly given by charities. There is indeed a real need to standardise language classes and make them compulsory, in order to ensure that all refugees get a chance to learn the language. Once this will be done, structural incentives and sanctions will have to be set up to ensure that all refugees make the effort to learn. Appropriate European certificates could be provided to acknowledge each step of the way, and could help with the integration within the labour market.

Children schooling

Adequate schooling with teachers trained to meet the needs of refugees children need to be set up.  Between 2015 and 2016 roughly 30% of the refugees were children. Education is the gateway for refugee children to be integrated.

They will need special attention as many have experienced trauma and will have difficulties learning in a new language. Governments will have to give additional training to prepare teachers.  The opportunity to learn basic Arabic to help children upon arrival would be advantageous. Likewise, the Austrian government has invested 23,75 million to improve the integration of child refugees in schools and has notably invested in the training of psychologists for children. 15 million will go in language training and 3,2 million to ”mobile intercultural teams” that will advise schools (Austrian Federal Ministry for Education and Women, 2015).

Higher education

More than 50 percent of asylum seekers in Europe are between 18 and 34 years old, and 9 percent are between 14 and 17 years old (Eurostat, 2016). Those young people will need help to obtain access higher education. Likewise, some French or British university services already gives scholarships to refugees to attend university. In France those scholarships are funded by the ministry of interior and the EU (Entraide Universitaire Français, October 2016).

Diploma and competence recognition

« 50 percent of asylum seekers in Europe are between 18 and 34 years old, and 9 percent are between 14 and 17 years old » (Eurostat, 2016)

Diploma and competences recognition will have to be tackled in order to ensure that refugees can quickly find work that corresponds to their existing qualifications and skill levels. During the 2016 Erasmus+ conference, many charities advocated for the creation of an academic test to be used in all member states. This system would have to be completed by a competence check system which would test informal professional qualifications.  Some harmonised procedures are badly needed as it would ease the integration process. Some member states have already experienced good results. Norway, for instance, introduced a really successful skill recognition system, thanks to which 50% of those who had their skills recognised in 2014 have now found employment of professional training (McKinsey and Company, 2016).

In the same manner, France has a legislation that enables refugees with more than 3 years of experience to take tests to review their skills in order to award them a full or partial diploma.  Every year, roughly 65,000 people participate in this scheme, and roughly 50 percent manage to obtain a full-fledged diploma as a result (Social Modernization Act, 2002).

  1. Housing integration
« ‘A refugee in my home’ program has been very successfully implemented throughout Italy » (Caritas, 2016)

For Caritas, the housing situation for refugees today is extremely worrying. In many member states, refugees living in overcrowded accommodation have become the norm; while in others, refugees’ homelessness has become the norm (Caritas, 2016: 9). This issue needs to be tackled urgently as refugees need to move out of the reception centers and settle in more permanent homes in order to integrate. There are different ways to tackle the issue at the national and local level. Germany for example, allocates asylum seekers across the country to ensure distribution, fight discrimination and increase opportunities for the refugees to find jobs. Germany allocates refugees to federal states according the state’s population and financial means.

Refugees tend to arrive and stay in the big cities, yet the price of living is higher there than in more rural areas. Refugees hence need to be allocated evenly across regions in order to avoid concentration and segregation. This would notably avoid the creation of “ghettos”.

Housing issues have more often been tackled by charities so far. Likewise, “A refugee in my home” program has been very successfully implemented throughout Italy. Italian families and individuals can welcome a refugee or asylum seeker for 6 to 9 months at a time. This project has been successful as it has helped tackling socio-cultural, language and housing issues at the same time and could be recreated in many member states (Caritas, 2016).

  1. Health integration

Refugees will represent, at first, a real burden for member state’s health care system and governments need to be aware of it. Governments will have to invest in their health care system as refugees will arrive with different issues than most natives usually do. Likewise, the issue of psychological support will need to be tackled appropriately as many refuges have witnessed horrors. Post-traumatic stress disorders, depression and anxiety will have to be dealt with in the language of the newcomers in order to help them learn how to fit in a new country after experiencing deep traumas. Healthcare as it is provided today does not always take into consideration the cultural practices of refugees, notably regarding women. If not dealt with, this issue could become problematic as it might prevent some of them to ask for their right to be treated (Caritas, 2016).

« Refugees need to know about their right to be treated »

In Belgium, charities such as BON in Belgium have realised they did not have the expertise to help those newcomers overcome their trauma but could at least be there to listen to them. While the sessions they organise enable refugees to express what they have gone through, it shows the real need for experts to be there to help refugees the first years after their arrivals

Refugees also need to be told about the way the healthcare system works in their host country.  They need to know about their right to be treated. Likewise, the German Ministry of health has produced information brochures in seven languages to introduce the German healthcare system to refugees. In Sweden, the government provided counselling from health communicators speaking the language of the newcomers to ensure that each refugee would receive a tailored treatment.

         5. Integration in the labour market

« 5 to 6 years after refugees’ arrival; only half were integrated into the European labour market » (OECD, 2015)

In Germany, in 2015, refugee unemployment reached 52.6% while it averaged 6.1% for native born citizens. In 2016, the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) launched an EU-wide labour force survey found that in average, 5 to 6 years after refugees’ arrival; only half were integrated into the European labour market (OECD, 2015). This situation is problematic as it shows that integration within the labour market is one of the most complicated stages of the integration process.

Yet, member states must ensure a fair access to the labour market to refugees. If they failed to do so, it would force refugees to accept employment in unregulated and sometimes dangerous and exploitative conditions. This would and has already started to expose some of them to high risks such as sexual exploitation or human trafficking. Furthermore, governments need to make sure they give refugees strong incentives to enter the labour market, and even sanctions when no efforts are made. Otherwise, refugees will be attracted by the informal economy and be tempted to rely on social benefits. This would not only weaken their integration within the host country but would further polarise societies where native workers see refugees as a negative population, not doing their part to contribute to the well-being of the country (Caritas, 2016: 13).

« 25% of native born pupils with immigrant parents still lacked basic reading skills at the age of 15 » (OECD, 2015)

The failure to fully integrate refugees would also have negative consequences on their children. The OECD study shows that children of refugees, while born in the host country, do not achieve the same results as other native children. Likewise, in 2012, 25% of native born pupils with immigrant parents still lacked basic reading skills at the age of 15. The study also shows that this educational gap is larger in Europe than in other “developed” regions and illustrates a pressing issue that needs to be tackled by member states.

One of the first steps to help integration in the labour market is the effective sharing of information related to professional training and job opportunities. Newcomers need counselling to map out a personalised path adapted to their skills. Finding a first job upon arrival is the often hardest part of the process, as host societies do not yet have a proof that the refugee cannot validate their experiences. Governments hence need to give funding for entry level opportunities. Those opportunities could be simple jobs such as helping out in reception centers with translation or the serving of food. After refugees get their first job, strong collaboration between national labour agencies, the government and the private sector will be needed in order to encourage companies to hire refugees for longer term jobs (McKinsey and Company, 2016: 40)

« [In Sweden] about 50% of the refugees who were part of the scheme were offered regular employment after the end of the subsidies » « [This German] scheme aims to fund 100000 “one euro jobs” where employers would only pay refugees 1 euro per hour, while the government would pay the rest ».

In Sweden, the government has introduced a subsidy scheme to encourage entry level opportunities for refugees. Employers can receive up to 80% of a refugee’s wage from the government, with a maximum of 75 euros per day. They can receive this help for up to 24 months. Thanks to this arrangement, about 50% of the refugees who were part of the scheme were offered regular employment after the end of the subsidies (European Parliament Policy Department, 2016).

In 2016, in Germany, the government allocated 1 billion Euros to its labour market integration scheme. This scheme aims to fund 100000 “one euro jobs” where employers would only pay refugees 1 euro per hour, while the government would pay the rest. These jobs will be limited to charitable and non-profit work to avoid creating competition with actual professional opportunities and will give refugees a first experience in the German labour market.

In Denmark the Danish Center for Research on Women and Gender (KVINFO) established the Mentor Network for migrant and refugee women in 2002. This network aims to connect refugees with working women coming from different backgrounds. Mentors and mentees meet regularly for six to 12 months. This empowers women and helps them create a network in the field that interests them. The Mentor Network is funded by the Danish Ministry of Social Affairs and Integration” (The KVINFO Mentor Network, 2009).

« Integration of refugees within the EU is today a society-wide challenge. »

To conclude, integration of refugees within the EU is today a society-wide challenge. Governments alone will not be able to handle this issue.  Officials will need the help of the private sector, charities, and international organizations but also of individuals. Governments now need to tell the truth about the integration complicated process. We cannot send back millions of refugees and we cannot leave them in our streets only helped by charities, either. Their integration will be positive in the long term and citizens need to be aware of it.

Governments need to set an example and fight all types of discrimination. They need to do so by creating safe spaces for refugees and European citizens to meet. They also need to look at integration in a holistic manner as all parts of the process need to be tackled in order to integrate refugees fully. Governments have to prepare host societies to receive this new population, while adapting their education system to give comprehensive language classes for all, adapted classes for children, make higher education and diploma/competences recognition available.  In the meantime, they will need to find a way to adapt their health system to the short term needs of this new crowd, notably regarding their mental health needs. They will also have to work with regional and local partners to ensure that refugees are evenly distributed within the host country and have a decent accommodation, whether they live with a host family or in their own flat. Finally, efforts will have to be made to help refugees enter the labour market, first with “entry level” jobs and later with longer term employment.

As mentioned in the various examples illustrating each part of the process, there are hundreds of amazing initiatives that could be replicated. Many of them have been successfully managed at the local level by charities. Governments will have to ensure they empower and work with those actors.

« If they manage to create a successful integration template, it could give them a model that would ease potential future waves of arrival »

European leaders need to be pragmatic; migration is part of our globalised world. If they manage to create a successful integration template, it could give them a model that would ease potential future waves of arrival.  The EU needs to play a role in shaping the asylum and integration model across member states. A common strategy for asylum is the only way forward. The EU has started working towards that direction through the organisation of networks, notably the “European Integration Network” enabling officials to meet and share good practices. The next meeting will be in Sweden in February. Sweden is one of the “good students” in Europe regarding its integration process. Member states will hopefully be able to learn from their practices and replicate its successes.

Emma Aubert

Sources:

 


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Categories: Union européenne

#FactOfTheDay: The European Parliament votes in favor of a set of European social rights

Tue, 24/01/2017 - 14:30

397 members of parliament voted in favor of a set of European social rights last week in the Strasbourg plenary. The voted report is only advisory, but it aims to influence the Commission’s proposal of new social welfare rules that will be voted in March.

Through this set, the parliament is giving a clear call to the European Commission. MEPs now hope the Commission will propose EU-wide rules on decent working conditions for all types of employment, notably new forms shaped by Apps and different digital platforms.

Through these proposals, MEPs hope to influence member states to enforce higher labour standards. MEPs notably proposed the introduction of an EU social security card that would help ensure fair social protection for workers who contribute to their national welfare systems by keeping track of their contributions.

MEPs also called for minimum standards learning and trainings. They called for decent working conditions, including adequate pay for the work of interns, trainees and apprentices.  They also called for limits for on-demand work and the end of zero-hour contracts.

180 opposed it and 68 absented. MEPs from the center-right European People’s party (EPP) group went against two important measures:

  • One calling for national minimum wages to be at least 60% of a country’s median income.
  • The other calling for the EU to calculate the living wage in every Member State.

Maria João Rodrigues, Socialist MEP and former Portuguese employment minister was influential in the drafting of the report. She told journalists she was surprised that that many MEPs backed this set, notably the part related to national minimum wage. For her, this section did not pass because of the EPP’s wish to keep citizens « surviving on very low wages ».

In 2014, the president of the commission, Juncker already said he was in favor of a minimum wage set in each member state as a proportion of its own median income. Out of the 27 member states, only seven do not have a legal minimum wage: Cyprus, Austria, Denmark, Finland, Italy and Sweden.

Minimum wages in the EU vary considerably, in Western European countries, the minimum monthly salaries average €1,200, while in Eastern Europe it can be as low as €400.

EU Social Affairs Commissioner Marianne Thyssen has repeatedly insisted that she won’t bypass national governments by proposing an EU-wide minimum wage. The Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU) Member states is clear and states that member states are the only ones able to intervene in matters of salary.

Yet, Thyssen has previously encouraged more countries to introduce a national minimum wage, she could further her encouragement during the Commission’s proposal of new social welfare rule next March.

For more information:


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Categories: Union européenne

« Ban glyphosate » dans les starting-blocks !

Mon, 23/01/2017 - 15:41

Cet article portera sur l’Initiative des citoyens Européens « Ban Glyphosate » qui sera lancée officiellement le 25 février.

Commençons par un rapide « background » de cette initiative et dans quel cadre elle sera proposée.

L’ECI ou « European Citizens Initiative » fut lancé par la Commission Européenne lors du Traité de Lisbonne. C’es tune plateforme qui permet aux citoyens de « donner leur avis » et de proposer des projets à la Commission Européenne. Cela permet de proposer des idées et d’ainsi évaluer, au nombre des signatures requises, l’importance de l’initiative pour les Européens. En effet, une fois mise en ligne l’initiative peut être vue par tout le monde et chacun peut voter et donner son avis sur celle-ci. Cependant, afin que l’Initiative puisse éventuellement trouver écho auprès de la Commission Européenne, elle doit rassembler au minimum un million de signatures provenant d’au moins 7 pays membres.

Dans le cadre de cette plateforme sera donc lancé la semaine prochaine une initiative afin de bannir le glyphosate, ce pesticide qui est utilisé aux 4 coins de l’Europe et qui semble selon beaucoup d’études, être nocif et cancérigène. En effet, les débats à ce sujet sont sur le tapis depuis de nombreux mois.

Revenons au 29 juin 2016, la Commission Européenne avait annoncé qu‘elle prolongeait l’autorisation de l’herbicide controversé pour 18 mois au maximum et cela « jusqu’à ce que l’Agence Européenne des produits chimiques publie son avis, au plus tard à la fin de 2017 ». La justification de ce « postposé » est le refus des Etats membres de prendre leurs responsabilités. En effet, la Commission n’est pas parvenue à trouver une majorité qualifiée au sein des Etats membres. Voilà donc la raison de l’enlisement actuel qui bloque autant les négociations que l’abrogation de l’herbicide. Entre les incompréhensions et non-dits des Lobbys et des institutions médicales, les citoyens tentent tant bien que mal d’émettre leur voix. L’OMC, le CIRC et l’ONG Green Peace, sont tout trois d’accord que le glyphosate est absolument cancérigène, en revanche l’Autorité européenne de sécurité des aliments estimait ces affirmations « improbables ». Le débat reste donc intense à l’échelle européenne.

C’est donc dans cette optique que l’initiative « Ban Glyphosate » a pour but de « proposer aux Etats membres de bannir le glyphosate, de réformer la procédure d’acceptation du pesticide, Afin de mettre en place des règles de réducation obligatoires au niveau de l’UE concernant l’utilisation des pesticides ». Durant 12 mois, chaque citoyen aurait la possibilité de se rendre sur le site afin de voter. Après cela, la Commission aura 3 mois pour donner une réponse et devra, dans le cas ou elle ne répond pas comme dans le cas contraire, fournir une justification.

Victoria Bonaert

Pour en savoir plus:


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L’Euro comme étendard de la souveraineté Européenne ?

Mon, 23/01/2017 - 15:30

Bien loin du Mark, du Franc et de la lire, nous avons décidé dans cette article un peu spécial de parler de notre monnaie unique Européenne : l’Euro. Sujet banal dans une région pas franchement exotique, et pourtant, cela fait déjà 15 ans que chaque jour nous l’utilisons. Afin de répondre aux nombreux articles à ce sujet, nous tenterons ici d’évaluer l’importance de notre monnaie et le point de vue des eurosceptiques mais nous verrons également comment cet anniversaire porte à un débat beaucoup plus profond.

Tout à commencé en 1957, lors du traité de Rome où l’on a voté la création d’un marché unique afin bien sur, d’accroitre notre puissance économique mais aussi d’unir plus étroitement les peuples européens. C’est en 1992 que les choses se concrétisent lors du traité de Maastricht les pays de l’UE ont décidé d’établir les fondements de la monnaie unique en Europe conjointement avec la libéralisation des capitaux et la coordination renforcée des politiques économiques. C’est finalement le 1er janvier 2002 que l’euro arrivent dans nos ménages. Les pièces et billets de banques sont mis en circulation dans les 12 pays de la zone euro : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal.

Tout d’abord, il était important à l’époque de veiller à une plus grande intégration des pays membres. Or, la monnaie unique a une fonction rassembleuse comme le témoigne Dominique Gerbaud, rédacteur en chef de « La Croix » : « Lorsqu’on voyage, c’est souvent à partir du moment où on a changé de l’argent en monnaie locale que l’on se sent réellement dans le pays car la monnaie a une fonction d’intégration. C’est ce qui va se passer, et dans quelques années, probablement plus vite qu’on ne le croit, on se sentira Européens. ». Cette intégration par la monnaie relate bien l’envie de l’époque de « plus d’Europe ». Période de gloire de l’UE, si on peut l’appeler ainsi, il régnait encore à ce moment-là une certaine euphorie à l’idée de plus de souveraineté. Si les choses ont bien changé aujourd’hui, l’UE doit faire face actuellement à une vague d’eurosceptiques plutôt friand à un retour aux monnaies nationales.

Prenons pour exemple Marine Le Pen, elle aimerait une sortie concertée en affirmant que la fin de la monnaie unique sera favorable à tout les pays afin qu’ils puissent rétablir une monnaie adaptée à leur économie personnelle. « La monnaie unique a été construite par l’Allemagne pour l’Allemagne et qui est un costume qui ne va qu’à l’Allemagne ».  Cette monnaie est totalement inadaptée à nos économies et cette monnaie est une des raisons de la situation de chômage que vivent les pays de l’Union européenne. Alors, soit on arrive par la négociation, soit eh bien nous ferons un référendum comme la Grande-Bretagne, et on décidera de reprendre la maîtrise de notre monnaie » souligne t’elle. La monnaie unique lui semble être une soumission à l’Union Européenne et encore plus aux deux grandes puissances : les Etats-Unis et la Russie. Ces affirmations semblent cependant un peu rapides et manquent de fond. Remettons donc rapidement les points sur les « i » : une dissolution de la monnaie unique débouchera directement sur une refondation des Banques centrales nationales. Les pays seront donc au main de leurs Etats et les effets financiers se feront donc ressentir plus ou moins fortement dans les différents pays. La seule sureté actuellement est que cette période, si elle arrive un jour, sera très turbulente. Il existe aussi un problème non négligeable : les contrats qui furent conclus en euro devront nécessairement passer devant les tribunaux afin d’être remodelés. Un autre problème sera la méfiance face à nos marchés et donc un désengagement mondial. En gros, les craintes les plus virulentes reposeraient sur le retour à l’inflation des prix, une dette astronomique, les frontières qui se refermeraient,  ..

A coté de cela, des problèmes récurrents viennent entacher l’image de l’Euro. Il y a la question de la crise grecque et de nos économies qui porte au débat. Si la situation en Grèce a fortement mis la zone euro en difficulté, en Italie, l’économie a chuté depuis les années 2000 comme nous l’explique Jacques Sapir : « Ceci n’est le fait d’une crise brutale comme en Grèce. La productivité du travail, dont la croissance était comparable à celle de la France et de l’Allemagne de 1971 à 1999, stagne depuis 2000. L’écart s’est massivement ouvert avec ses voisins immédiats. Si l’on prend 1999 comme indice 100, on est en 2015 à 117 en Allemagne et en France, mais à 104,5 seulement en Italie. La raison de cette situation est, comme dans le cas de la France, l’écart qui s’est créé entre le taux de change virtuel du Deutsch Mark, que l’on peut calculer par l’évolution de la productivité et de l’inflation en Allemagne, et le taux de change virtuel de la Lire. Une étude du Fond Monétaire International montre que le Mark est virtuellement sous-évalué de 15% (au taux de change de l’euro) quand la Lire est, elle, surévaluée de 10%. Cet écart de 25% est la cause de biens des malheurs de l’économie italienne, tout comme pour le cas de la France où cet écart atteint 21%. »  Tout ces problèmes découlent d’une mal formation à la naissance, d’un manque de sécurité et de souveraineté mais également d’un système fort qui permettrait de synchroniser nos investissements afin de faire grandir nos économies à défaut de les faire stagner et régresser.

Est-ce une aberrance démocratique d’avoir une monnaie unique sans gouvernement représentatif ?

En outre aujourd’hui, il est intéressant de se demander pourquoi sommes-nous dans ce qu’on pourrait appeler une « crise de l’Euro ». Les nombreux eurosceptiques des pays membres ont évidemment un rôle important à jouer mais pas seulement. Est- t’il réellement possible d’envisager une monnaie unique tout en conservant les souverainetés nationales et du coup les démocraties? La grande majorité des Etats membres ne sont pas du tout prêt à troquer leur souveraineté nationale afin de sauver l’Europe. C’est un peu un débat qui arrive à la surface par un événement indépendant (les 15 ans) mais qui n’a pas vraiment raison d’être. Alors oui, on a raison de s’en faire, de se demander si cette monnaie unique est réellement envisageable dans un marché commun sans normes sociales protégées. On a aussi raison de se soucier de nos économies sans boucliers. S’il est bien trop tôt pour parler d’une Europe « mort-née », il est urgent d’être cohérent dans nos politiques, il est urgent d’accorder nos économies, il est urgent d’établir des plafonds et de coordonner nos législations, il est urgent de sortir de ce magma bureaucratique et enfin, il est urgent de devenir « souverainement européens » comme le disait Raphael Glucksmann.

Victoria Bonaert

En savoir plus :

-http://russeurope.hypotheses.org/5484

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170106.OBS3472/l-europe-deviendra-t-elle-enfin-adulte-par-raphael glucksmann.html utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Facebook&utm_term=Autofeed#link_time=1483863056

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jacques-Sapir-L-agonie-de-l-Euro


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#LaRéplique: La menace Européenne pour Salvini: l’augmentation des impôts Italiens et l’arrivée massive de migrants

Fri, 20/01/2017 - 18:30

Samedi 21 Janvier se déroulera à Coblence une réunion entre Marine Le Pen (Front National), Geert Wilders (Parti pour la liberté), et Matteo Salvini (Lega Nord). Cette réunion aura lieu un jour seulement  après l’entrée en fonction du nouveau président américain. Les dirigeants des partis de la nouvelle droite européenne se réuniront le 21 Janvier pour la deuxième réunion annuelle du groupe ENF (Europe des Nations et des Libertés). Ces partis, dirigés par Le Pen au sein du Parlement européen, prétendent proposer un modèle alternatif à l’Union européenne à leurs citoyens.

Pour ces partis politiques, 2017 sera une année décisive, encore plus que 2016 a pu l’être. Ils attendent de voir les conséquences glorieuses du BREXIT pour le Royaume-Uni, tout comme voir les premiers succès politiques de Donald Trump aux États-Unis. En effet, leur intention se fonde sur le désire d’alimenter la peur de la diversité, la désillusion des institutions traditionnelles (politiques ou médias), et la déception.

Pour la Lega Nord, la menace européenne se fonde notamment sur l’augmentation des taxes imposées par Bruxelles sur les pays membres. Le secrétaire du parti, Matteo Salvini, commentait le 16 Janvier la nécessité d’une nouvelle loi électorale pour protéger les citoyens de l’Europe. Salvini faisait référence à des rumeurs sur l’arrivée imminente d’une lettre de Bruxelles qu’il résumait comme : « L’Europe demande à l’Italie de mettre de nouvelles taxes pour les citoyens italiens ». Cette rumeur n’est bien entendu pas fondée. Bruxelles ne demande rien de nouveau au gouvernement Italien. Les paramètres imposés par l’UE proviennent du traité de Maastricht qui définit les lignes à suivre pour chaque pays membre, dont les questions d’impositions. Ces rumeurs ne servent qu’à renforcer les peurs des citoyens Italiens déjà étranglés par des impôts élevés.

Les migrants font aussi parti du problème pour Salvini. Au lendemain d’une manifestation qui a éclatée en Cona (Venice), après la mort d’un jeune ivoirien, Matteo Salvini a déclaré que: «En Bulgarie en Novembre, après un incident similaire, des centaines de «demandeurs d’asile» violents ont été expulsés. En Italie ça il n’arrivera pas. Quand je serai au gouvernement, il y aura la fermeture massive des centres, et les navires, après les sauvetages, devront les ramener chez eux. Le 2017 sera l’année de la révolte ». Nous pouvons nous demander ce qu’il entend par « révolte ».

De plus, cette semaine, l’Italie était  de nouveau frappée par cinq tremblements de terre. L’hiver et la neige empirent d’autant plus la situation. Ici encore, cet événement tragique a été exploité pour mettre en évidence les revendications de la Lega Nord. Avec l’expression « les italiens dans le gel, et les étrangers dans les hôtels » Matteo Salvini a ouvert une interview offerte à une agence de presse. Son objectif était simplement d’inciter à la haine, et en particulier la colère. Les tremblements de terre ne sont pas associés à l’arrivée des migrants. En outre, la gestion politique, sociale et économique des migrants, ne dépend pas des sommes prévues pour le maintien de ceux qui fuient la guerre. Si certains migrants se trouvent dans des hôtels, c’est parce qu’il n’y a plus de places dans de nombreux centres. Plusieurs hôtels trouvent donc cela  avantageux de proposer leurs chambres vides en échange des célèbres €35/ par jour / pour le maintien d’un migrant.

De plus ces €35 ne viennent pas de taxes que les Italiens paient, mais ils sont pris d’un fonds européen attribué pour gérer cette situation d’urgence. Mettre en surbrillance la différence de traitement est inutile, non constructif et incorrecte. Aucun citoyen touché par les tremblements de terre n’a osé accuser un migrant, ou mis en évidence la différence de traitement soulevée par Salvini. Nous voyons donc que sa tactique déplacée et qui essayait d’inciter à la haine n’a simplement pas fonctionné.

Une pensée va aux familles qui ont perdu leurs chers dans le tremblement de terre et à ceux qui travaillent sans relâche pour aider : les bénévoles,  la protection civile etc.. L’instrumentalisation du malheur a dans ces cas peu de valeur.

Maria Elena Argano

 

Pour en savoir plus:

Salvini sbaglia, l’UE non chiede di alzare le tasse, Agi.it: http://www.agi.it/fact-checking/2017/01/17/news/salvini_sbaglia_ue_non_chiede_di_alzare_tasse-1378461/

A Coblenza Salvini al vertice della destra nazionalista, La voce: https://voce.com.ve/2017/01/19/216857/a-coblenza-salvini-al-vertice-della-destra-nazionalista/

CPA Cona, Salvini : Com me premier centri chiusi ed esplusioni di massa, La Repubblica: http://www.repubblica.it/politica/2017/01/03/news/cpa_cona_salvini_con_me_premier_centri_chiusi_ed_espulsioni_di_massa_-155328479/

Lo sciacallo del giorno è Matteo Salvini, L’Unità.tv : http://www.unita.tv/focus/lo-sciacallo-del-giorno-e-matteo-salvini/


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#FactOfheDay: « Let the games begin ! »

Fri, 20/01/2017 - 18:28

Après un début en toute sobriété jeudi 19 janvier, la cérémonie d’investiture de Donald Trump en tant que 45è Président des Etats-Unis se veut cependant « sensuelle » et « grandiose » selon le principal intéressé. Environ 800 000 personnes sont attendues devant le Capitole à Washington pour soutenir le nouveau Président républicain encadrées et protégées par quelques 28 000 agents des services secrets, de la police fédérale et locale et de la Garde nationale.

Cette cérémonie semble rassembler tous les clivages qui animent la société américaine du XXIè siècle : pas moins de vingt permis de manifester ont ainsi été délivrés par l’administration de la capitale pour ce vendredi 20 janvier, dont notamment la Marche des femmes qui devrait rassembler 200 000 personnes selon les intentions rendues publiques sur les réseaux sociaux, incluant plusieurs stars. La présence de nombreuses personnalités influentes dans le camp adverse de Donald Trump démontre des difficultés rencontrées par le milliardaire pour s’entourer dès le début de son mandat, alors-même que la cérémonie d’investiture s’est muée au fil des années en une sorte de grand spectacle à l’Américaine.
Cette impopularité ne se traduit pas que dans les rangs des stars et autres people : Donald Trump est le Président des Etats-Unis doté de l’impopularité la plus importante de l’histoire des sondages de début de mandat. Avec 40% d’opinion favorable, M Trump dénonce des résultats qu’il estime « truqués » et décalés en invoquant notamment le fait que cette technique donnait sa rivale Hillary Clinton largement gagnante. Or, selon un sondage CNN/ORC incluant une marge d’erreur de 3%, quatre Américains sur dix seulement approuvent sa gestion de la transition depuis son élection alors qu’ils étaient huit sur 10 pour Obama. Néanmoins, les sondages restent plutôt positifs dans le domaine économique avec 61% des personnes interrogées estimant qu’il fera un « excellent ou bon travail dans ce secteur ».

Pourtant son programme en la matière d’après ses propositions de campagne n’est pas des plus rassurants et comporte son lot d’absurdités : le maître-mot de M Trump reste assez étonnement « infrastructure ». Il entend en effet lancer un important investissement de l’Etat dans les ouvrages publics à hauteur de 500 milliards de dollars, engendrant un effet positif quasi-instantané sur la croissance. Or, ce type de politique keynésienne, en plus d’entrainer une montée quasi-systémique de l’inflation, est surtout contraire à la ligne républicaine classique : une opposition farouche du Congrès est alors à craindre. En ce qui concerne la fiscalité, M Trump prévoit dans la droite ligne cette fois du parti Républicain de diminuer l’imposition des plus riches (lui inclus donc) tout en diminuant la progressivité du barème de moitié. Pourtant, ces mesures couplées à la fin de l’Obamacare – même si il prévoit de conserver deux mesures du package – se mueraient en cocktail explosif vis-à-vis des inégalités, bien qu’il convienne de souligner que son projet de rendre déductibles d’impôts les frais de garde d’enfants pourrait quelque peu limiter les dégâts pour les familles. Il envisage également un véritable « dumping social » en ce qui concerne la fiscalité des entreprises en diminuant de plus de moitié les taxes, et entend favoriser le retour des fonds actuellement hors radar sur des comptes offshore en prévoyant un indice de taxation très bas, de l’ordre de 10%. Cette dernière mesure permettrait de financer son vaste plan d’investissement, mais de la même manière que toutes ses propositions de campagne, elles ne s’envisagent que dans le court terme.
Son appréhension de la problématique environnementale est ainsi à l’antithèse totale du ‘sustainable’ : niant le réchauffement climatique, il entend non seulement définitivement enterrer l’Accord de Paris pourtant âprement négocié lors de la dernière COP, mais surtout conserver les centrales fonctionnant au charbon et même rouvrir les mines ! Il soutient également l’extraction de gaz de schistes et ce, malgré le manque de connaissances et les nombreuses inquiétudes tant environnementales que sanitaires soulevées : plusieurs études américaines ont ainsi démontré que les adjuvants employés pour stabiliser les gaz contenaient des perturbateurs endocriniens et avaient des effets néfastes sur les yeux, la peau et le système nerveux, sans compter les autres conséquences en termes de pollution des sols et de l’eau. Quant aux énergies renouvelables, M Trump n’y voit pas d’avantages – puisque réchauffement climatique il n’y a pas – mais elles ont surtout le gros défaut d’être chères et / ou « bruyantes » (propos tenus à propos de l’éolien). Il est vrai que les fumées de charbon sont nettement plus agréables.
Poursuivons cette piqure de rappel des rocambolesques ‘promesses’ de M Trump avec l’immigration : après avoir finalement admis que son cher mur tiendrait davantage de la continuation des barrières déjà érigées par Bush senior, il entend toutefois remettre en cause le principe constitutionnel du droit du sol et expulser plus de trois millions d’immigrés clandestins manu militari du territoire américain.
La question de l’avortement maintenant : face à la très possible contestation par la Cour suprême de mesures visant à limiter étroitement le recours à l’avortement, M Trump a trouvé une solution très simple : faire basculer la majorité de la Cour plus à droite en y nommant des juges pro-vie. Après tout, il en a le pouvoir.
Et en parlant de pouvoir, terminons ce rapide tour d’horizon du potentiel avenir des Etats-Unis avec son appréhension toute personnelle du terrorisme et de la manière de le combattre. Prônant le recours à la torture – alors-même que de nombreuses études soient venues établir l’absence de corrélation entre les résultats d’un interrogatoire et l’utilisation de ce type de méthode, que la CIA et l’Etat-Major se soient prononcés contre l’usage de ce genre de techniques et que le pays enfreindrait par-là le droit et les traités internationaux auquel il est partie -, M Trump a tout simplement rétorqué que, après tout, « Tout le monde adhère à la Convention de Genève jusqu’à ce qu’il commence à perdre et, alors, c’est ok de sortir la bombe ».

Alors comme il le dit si bien lui-même : « It all begins today ! ».

Emmanuelle Gris

Pour en savoir plus :

« 100 jours qui pourraient faire basculer l’Amérique : Trump aux manettes », Le Nouvel Obs:
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/l-amerique-selon-trump/20170119.OBS4028/100-jours-qui-pourraient-faire-basculer-l-amerique-trump-aux-manettes.html

« Autour de l’investiture de Trump, plusieurs jours de festivités et de nombreuses contre-manifestations », Huffington Post:
http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/16/autour-de-linvestiture-de-trump-plusieurs-jours-de-festivites/

Compte Twitter de Donald Trump Officiel:
https://twitter.com/donaldjtrump45?lang=fr


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Categories: Union européenne

[Factoftheday] A l’aube du World Economic Forum : que penser du revenu universel?

Mon, 16/01/2017 - 22:22

A l’aube du World Economic Forum (WEF) où se rencontreront les leaders politiques, business et intellectuels pour examiner les risques sociaux et politiques qui menacent la mondialisation des économies.s, nous avons décidé de nous pencher sur une des solutions à la refondation du capitalisme de marché qu’ils proposent.

Nous sommes aujourd’hui face à un marché où les emplois risquent de disparaitre petit à petit. Notamment grâce (ou à cause) de l’amélioration technologique : à mesure qu’elle s’améliore elle met aussi à mal certains secteurs économiques. Et même si d’autres sont créés, à mesure que s’accélère cette amélioration, les robots dotés d’une intelligence artificielle (de plus en plus généralisé) remplacent à bas cout les hommes et les femmes. On craint de plus en plus que les nouveaux secteurs ne seront pas créés en nombre suffisant ou suffisamment rapidement.
En Chine par exemple, neuf robots pas chers peuvent mettre au chômage 140 ouvriers.

Face à ce risque plusieurs réponses sont offerte aux quatre coins du monde :

  • Des formations pour ceux qui perdent leurs emplois
    Mais la réalité dans de nombreux pays est que les formations ont des moyens pédagogiques peu efficaces.
  • Un protectionnisme accru
    Repris par – notamment – le nouveau président élu, Donald Trump : la promesse de protéger l’emploi en réduisant le nombre d’immigrés voleurs d’emploi et de réduire les produits importés – moins cher et qui transfèrent la production nationale à l’étranger.
    Face à des promesses populistes de cette sorte, nombreux ont envie d’y croire même si la réalisation est un difficilement applicable et probablement pas une réelle solution.
  • Le revenu minimum.
    C’est ce que nous allons creuser dans cet article.
Le Revenu Minimum, Basic income, UBI,… c’est quoi ?

Considérez qu’à partir de mois prochain, 1.000€ sont déposés sur votre compte en banque pour l’unique raison d’être un citoyen. Un revenu garanti quel que soit les autres sources de revenus dont vous pouvez bénéficier, un revenu qui vous garantit de commencer le mois au-dessus du seuil de pauvreté pour le reste de votre vie. Une sorte de sécurité sociale pour tous qui remplacerait les nombreux bénéfices temporaires qui sont accordé dans le cas d’urgences. Une utopie ? Pas tant que ça, l’idée prend de l’ampleur dans les esprits aux quatre coins du monde. Dans le spectre politique, à droite comme à gauche, l’idée est aussi reprise.

De nombreuses raisons soutiennent ce projet : l’inégalité salariale croissante, des dizaines d’année de salaire stagnant, la transformation de la durée de vie des carrières, la technologie qui prend un essor grandissant (de l’économie collaborative aux robots d’intelligence artificielle toujours plus poussé). Le World Economic Forum (WEF) fait même un lien entre la nécessité grandissante d’un revenu mensuel garanti pour tous et les changements récents tels que le Brexit et l’élection de Trump.

Qui soutient ce projet, où a-t-il été mis en place ?

En Europe en général, des ministres européens ont recommandé aux états membres de considérer sérieusement un revenu universel de base. Et certains pays membres ont d’ores et déjà mis en place l’idée ou l’ont imbriquée dans leur agenda politique

En Finlande

Depuis le 1er janvier 2017, 2 000 chômeurs ont droit à une allocation de 560 versée chaque mois pendant deux ans. Il n’y a pas de conditions ni de contreparties. Au bout de ces deux années, cette étude permettra de voir l’impact du revenu de base chez les demandeurs d’emplois.

En France

Le sénateur EE-LV Jean Desessard, avait lancé une proposition de résolution pour l’instauration d’un revenu de base universel. Elle a été refusée.

Aujourd’hui c’est un grand thème de la campagne électorale qui divise les candidats de gauche.

o Montebourg et Peillon y sont fermement opposé
o Benoit Hamon propose un revenu universel de 750€
o Valls, lui, propose ce qu’il appelle un revenu minimum décent de 850€ sous conditions de ressources.

A droite, les candidats sont plus enclins à une refonte des minimas sociaux qui tendrait alors vers une ‘allocation universelle’.

En Allemagne

L’association ‘Mein Grundeinkommen’ repris le concept sans attendre que la sphère politique la mette en place. Financée grâce à un crowdfunding et offert à des citoyens tirés au sort dès que la cagnotte atteint les 12.000€ (soit 1.000€ par mois)
Aujourd’hui 73 personnes de tester le revenu de base pendant un an, sans condition ni contrepartie. Michael Bohmeyer, fondateur de l’initiative, explique vouloir donner la possibilité aux gens de faire l’expérience du revenu universel, inviter au questionnement et au dialogue.

Le revenu minimum en chiffre

Ce revenu est un transfert net. C’est-à-dire qu’il ne coute pas 20$ de donner 20$, que, pour reprendre l’exemple du Forum Economic Mondial, donner à tous les citoyens adultes 12.000€ et à tous les enfant 4.000€ qui continueraient à payer un montant variable de taxes, ne reviendrait pas à 3 trillion mais 30% de cette somme, soit 900 billion.

Avec cette nouvelle approche, les aides sociales seraient supprimées et l’impôt sur le revenu serait modifié. Au lieu d’être progressif il serait proportionnel dès le premier euro. Ces taxes seraient prélevées directement sur le revenu universel.
Des aides sociales qui, rapellons-le pèsent de plus en plus lourd. En France le système de protection sociale et des minima sociaux atteint un niveau incroyable où le chômage de masse persiste déjà depuis plus de trente ans

Donner de l’argent pour ne rien faire = encourager à ne rien faire ?

D’après le WEF il n’y a pas de lien de cause à effet, les personnes n’étant pas réellement motivées par l’argent lorsqu’elles travaillent.
Au contraire, offrant aux citoyens une liberté positive, elle affecte vos décisions présente et futures : du travail que vous choisissez des relations que vous maintenant mais aussi des risques que vous prenez.
Et encore mieux, des études révèlent que récompenser des activités avec de l’argent est un bon moyen pour le travail mécanique mais une faible motivation pour le travail créatif.

Sachant que ledit travail mécanique disparait petit à petit avec les améliorations technologiques, il ne resterait bientôt plus que le travail dit ‘créatif’. Celui-ci poursuit un goal plus important que l’argent, drillé par la motivation intrinsèque de l’individu. Alors n’est-ce pas le moment de changer de type de motivation, aller vers un nouveau modèle de société ?

Illustration de l’ACEF de Montréal

 

Le WEF a créé deux infographies comparatives du marché du travail. Une sans revenu minimum (A) et une avec (B)

Cliquer pour visualiser le diaporama.

Pour en savoir plus :

https://www.weforum.org/agenda/2017/01/why-we-should-all-have-a-basic-income/


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Categories: Union européenne

Editorial Halte au feu. L’Europe ne peut plus désormais compter que sur elle-même

Sun, 15/01/2017 - 07:56

Halte au feu c’est le terme utilisé par les militaires pour faire cesser des tirs intempestifs, meurtriers le plus souvent. Les plus anciens d’entre nous conservent le souvenir de cas particulièrement dramatiques, notamment en France pendant la guerre d’Algérie.

Cet appel vise le président de la Commission européenne objet d’attaques incessantes et de toute nature depuis sa nomination. Elles me semblent excessives et surtout contreproductives. La dernière en date : l’ex Premier ministre du Luxembourg, aurait empêché l’UE de lutter contre l’évasion fiscale lorsqu’il était à la tête de son pays, selon des documents révélés récemment par le quotidien britannique The Guardian et le Consortium International de Journalistes d’Investigation. Cette information a été reprise et amplifiée ces dernières semaines par toute le presse et ces attaques ne datent pas d’aujourd’hui, bien avant même d’être investi comme président de la Commission

Rappelons que les pays européens ont été appelés à collaborer dans la lutte contre l’évasion fiscale, depuis près de 20 ans, au sein du comité « Fiscalité des entreprises » crée par le Conseil européen en 1998, également appelé groupe Primarolo. Cette enceinte est méconnue oubliée, rarement pour ne pas dire jamais citée dans le cadre de la lutte contre l’évasion fiscale. Euractiv vient de rafraichir notre mémoire (cf. pour en savoir plus). Les petits pays, mais ils ne sont pas les seuls, y sont les plus ardents et les plus habiles dans ce genre de sport, l’évasion fiscale. Le terme de LuxLeaks est devenu la dénomination emblématique la plus connue, accolée généralement à celle de scandale. En effet c’est bien de scandale qu’il s’agit. Il ne s’agit pas de le minimiser ou de l’étouffer. Mais de grâce ne harcelez pas inutilement Jean-Claude Juncker. Au temps lointain où il était premier ministre, peut-être n’a-t-il pas fait preuve de toute la vigilance et de toute la détermination souhaitées, mais c’est ancien et il semble sincèrement engagé dans la lutte, une lutte gigantesque et à l’issue incertaine. De grâce n’affaiblissons pas Jean-Claude Juncker inutilement car c’est l’Institution que nous affaiblissons et par les temps actuels ce n’est pas notre intérêt.

En effet avec sa lucidité bien connue, Pierre Defraigne dans un article de la Libre Belgique vient de sonner l’alarme « l’Europe ne peut plus désormais compter que sur elle-même ». Pénétrons nous bien du sens et de la force de ces mots, de ce que cela veut dire concrètement pour la vie de tous les jours, de chaque jour et pour les rapports géostratégiques internationaux. Dans un tel contexte, ne nous privons pas inutilement d’un allié précieux à la vaste expérience. Les personnalités européennes d’une réelle envergure sont trop rare pour s’en priver de façon irréfléchie, voyez les difficultés que l’on a à remplacer Martin Schulz, l’ancien président du Parlement européen. Cela me rappelle cet excellent et talentueux collègue du Parlement européen qui critiquait avec ardeur la Commission européenne chaque fois qu’il me rencontrait et multipliait les sarcasmes jusqu’au jour où je lui posais la question : que feras-tu le jour où il n’y aura plus de Commission celle-ci ayant disparu sous les attaques en tout genre ? Il m’a alors répondu avec une parfaite bonne foi : « comme les chiens il ne me restera plus qu’à aboyer à la lune » (crier inutilement). Redoutons que nous ne soyons un jour la victime de ce genre de comportement. Travaillons à faire prendre conscience dans les Etats membres qu’ils n’ont pas de meilleurs alliés que la Commission elle-même, c’est sa nature institutionnelle. Dans ces attaques il y a un aspect sournois qui vise avant tout non pas Jean-Claude Juncker, mais la construction européenne elle-même.

Pour en rester aux problèmes institutionnels, il y a un combat de beaucoup plus prioritaire que de s’attaquer au président de la Commission, aussi imparfait soit-il. C’est la réforme de la loi électorale et tout particulièrement la désignation du président de la Commission. Des progrès importants ont été faits lors de la dernière élection mais ils sont insuffisants nous nous en rendons compte : les plaintes concernant le déficit démocratique restent nombreuses. Il n’y a pas d’élus dans toutes ces structures technocratiques, dit-on de façon un peu rapide. Même le Parlement européen n’arrive pas à convaincre malgré les progrès réalisés lors des dernières élections de 2014. Le pas suivant serait donc, outre le dispositif actuel, l’instauration de listes transnationales . La liste de qui arriverait en tête serait celle où serait choisi le président de la Commission en attendant le jour où il serait possible de faire une élection au suffrage universel directe avec un seul collège, celui des députés élus. Nous sommes profondément convaincus de la nécessité d’un système intégré de partis politiques au niveau européen pour favoriser un véritable débat sur les politiques européennes qui ne seraient pas entièrement phagocytées par les politiques, les enjeux nationaux et par les personnalités politiques nationales.

Les données sont connues et ont été mises sur la table avec le rapport de Danuta Hubner et Jo Leinen. Depuis les choses sont claires dans leur simplicité : le Conseil bloque. Il faut reconnaître que la procédure de réforme de la loi électorale ressemble davantage à une révision des traités qu’à une procédure législative ordinaire. Le Conseil doit approuver à l’unanimité les propositions du Parlement européen et les Etats membres doivent ratifier conformément à leurs règles constitutionnelles respectives. Il faut reconnaître aussi de façon réaliste que seules des approches successives, pas à pas et en plusieurs temps (au moins deux) permettront de progresser. Enfin il faut reconnaître que par le passé et maintenant, la procédure de l’élection et de leurs enjeux sont insuffisamment expliqués aux électeurs. Le temps presse et les élections c’est dans deux ans en 2019, demain matin ! Un des premiers objectifs est de préserver la pratique de 2014 et exclure la possibilité pour le Conseil européen de revenir aux temps antérieurs à Lisbonne où le choix du président de la Commission procédait d’arrangements obscurs conclus par les chefs d’Etat, toutes portes fermées. La désignation de candidats chefs de file par les partis politiques européens devra être une disposition contraignante dans le futur Acte électoral. Cela devrait consolider la procédure électoral actuel, mais aussi accorder aux partis politiques européen, en raison de la loi européenne un rôle formel lors, si c’est possible, des prochaines élections européennes. Les électeurs devront être avertis, éclairés, la visibilité des partis politiques européens devra être assurée sur les bulletins de vote par une disposition qui le rend obligatoire.

Pour en revenir à notre propos initial et au-delà de toutes ces considérations, il reste vrai que lutter contre l’évasion fiscale, lutter sérieusement reste une obligation impérative, prioritaire, de tous les instants, mais c’est un combat homérique, titanesque, de longue haleine pour plusieurs générations. Pour autant, il ne faut pas minimiser les succès acquis : les communiqués de l’OCDE, du G20, de nos gouvernements sont peut être trop triomphaux, mais les progrès sont réels. L’échange automatique d’informations entre les fiscs de 80 pays se met en place, le secret bancaire Suisse appartient au passé dans ce qu’il avait d’implacable, le rapatriement de capitaux cachés rapporte des milliards et il est donc de plus en plus difficile d’y échapper. L’OCDE a adopté de nouvelles règles contre l’optimisation fiscale des multinationales. Il y a des progrès à faire, certes mais on doit cependant s’interroger honnêtement : les gouvernements n’ont-ils pas pris de bonnes mesures ? L’écart peut encore être resté grand entre les déclarations officielles et les actes. La police fiscale manque d’effectifs, parfois de façon dramatique en termes de capacité d’investigation, de répression, de moyens humains et matériels, paradoxe alors que les pénalités et redressements fiscaux rapportent gros aux finances publiques.

En matière de lutte contre la fraude fiscale, il semble bien qu’on a dépassé le stade des faux-semblants. La bataille n’est pas perdue d’avance. Sous prétexte qu’une bataille n’est pas encore gagnée on ne doit pas renoncer à en livrer une autre : édifier des institutions fortes pour l’Europe. Pas d’Europe forte avec des Institutions faibles ! Le temps du militantisme européen et de la participation citoyenne est arrivé. Dans l’attente, ménageons de façon réfléchie le président de la Commission. Halte au feu !

Pour en savoir plus : principales sources d’information

Euractiv https://www.euractiv.fr/section/euro-finances/news/juncker-accuse-davoir-bloque-la-lutte-contre-levasion-fiscale/

Réforme de la loi électorale http://www.taurillon.org/reforme-de-la-loi-electorale-de-l-union-europeenne-vers-un-marche

Pierre Defraigne : La Libre Belgique « que faut-il à l’Europe pour avancer http://www.lalibre.be/debats/opinions/que-faut-il-a-l-europe-pour-avancer-opinion-586e9e3dcd708a17d559ea4a

 

 

 


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#FactOfTheDay: a necessary legal frame concerning robots and robotic

Fri, 13/01/2017 - 15:50

A report from the Committee of Legal Affairs adopted January the 12th concerning artificial intelligence and robots was proposed to the MEPs, who asked for a new legal frame at a European level. The issue of giving a legal status to robots is urgent regarding to the « new industrial » revolution currently ongoing, according the report and a majority of the European parliament.

Firstly, the report recommends comprehensive rules, including a binding kill switch, to be sure that European citizens could use robots « without risk or fear of physical or psychological harm », especially since robots’ potential for replacing humans as workers is more and more considered. Hence, member states need to elaborate a basic legal frame concerning robot / human relationships, including privacy, dignity and safety issues.
Moreover, the report considers that artificial intelligence could be able to surpass human capacities in short term, and asks for a properly preparation for this possibility that is not any more a pure science fiction assumption: it is « a challenge to humanity’s capacity to control its own creation and, consequently, perhaps also to its capacity to be in charge of its own destiny and to ensure the survival of the species ». That’s why the report states robotic research should be framed and conducted with consideration of respecting humans’ wellbeing interests. Meanwhile, the report suggests to create a legal liability for robots, depending of the autonomy and the level of instructions given: « The greater a robot’s learning capability or autonomy is, the lower other parties’ responsibilities should be and the longer a robot’s ‘education’ has lasted, the greater the responsibility of its ‘teacher’ should be ». Assurances could also be required for potential damages caused by robots.
In this way, a European agency for robotics and artificial intelligence should be created to provide ethical and technical frame and expertise, requests the report.

Despite a prospective positive vote of the MEPs for these rules, national governments will have to debate and establish their own amendments before the EU can create a real and effective European frame concerning robots and artificial intelligence.
In this way, the report is more a thinking leverage offering by the EU to its member states to encourage them to have a better consideration of this issue.

Emmanuelle Gris

To find out more:

Draft Report, with recommendations to the Commission on Civil Law Rules on Robotics (2015/2103(INL)), Committee on Legal Affairs, Rapporteur: Mady Delvaux, (Initiative – Rule 46 of the Rules of Procedure), 31/05/2016:
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML%2BCOMPARL%2BPE-582.443%2B01%2BDOC%2BPDF%2BV0//EN

European Parliament news: Robots: Legal Affairs Committee calls for EU-wide rules:
http://www.europarl.europa.eu/news/en/news-room/20170110IPR57613/robots-legal-affairs-committee-calls-for-eu-wide-rules

BBC: « MEPs vote on robots’ legal status – and if a kill switch is required »:
http://www.bbc.com/news/technology-38583360


Classé dans:BREVES, Cybersécurité, DROITS FONDAMENTAUX Tagged: artificial intelligence, EU, MEPs, Robotic
Categories: Union européenne

#Faitdujour: les 5 étoiles continueront dans le groupe EFDD de Farage

Wed, 11/01/2017 - 15:16

Dimanche 8 Janvier, les membres du Mouvement 5 étoiles avaient approuvé la décision de changer de groupe avec un sondage en ligne sur le blog de Beppe Grillo, leur leader. Ce vote a pris fin à 12 heures ce lundi: 78,5 % des électeurs avaient décidé de s’allier avec l’ADLE, le groupe libéral des Européens qui a un programme opposé à celui du Mouvement 5 étoiles. 40 654 membres du Mouvement avaient participé, soit environ un tiers du total de ses affiliés. Dans le post annonçant le vote, Grillo avait clairement laissé entendre qu’il n’existait qu’une unique alternative (en cas de refus de la part de l’ADLE): créer un groupe non affilié ou rester dans le groupe actuel.

Le lundi soir, le président du groupe ADLE au Parlement européen, Guy Verhofstadt a indiqué que l’alliance avec le Mouvement 5 Etoiles ne pouvait être réalisée du fait des grandes différences d’opinion concernant les questions-clés de la politique européenne. À ce moment-là, le chef du Mouvement 5 étoiles, alors en-dehors du groupe libéral (ADLE) et du EFDD, a joué sa dernière carte. Dans son blog était indiqué que le « système », interprété comme un jeu politique fait d’alliances et de ruptures, avait décidé de stopper l’entrée du Mouvement 5 Etoiles dans le troisième plus grand groupe du Parlement européen qu’est la ADLE. Cela a suscité beaucoup d’espoir car cette alliance avec un groupe politique si vaste et puissant au sein du Parlement européen aurait donné une réelle opportunité au Mouvement pour réaliser leur projets politiques. Pour cette raison, Beppe Grillo a écrit que la délégation du Mouvement 5 étoiles au Parlement européen avait l’intention de poursuivre ses travaux pour créer un groupe politique indépendant pour la prochaine législature européenne: la DDM (Direct Democracy Movement). Toutefois, la proposition a été rejetée par la majorité des députés du groupe.

Le Mouvement 5 étoiles a donc fait un pas en arrière, vers Farage. Jusqu’à dimanche dernier, il faisait partie du Groupe Liberté et la Démocratie (EFDD), allié avec l’UKIP, le parti nationaliste britannique « eurosceptique », et d’autres parlementaires ‘solitaires’. En réalité, même s’ils sont dans le même groupe, les deux partis ont souvent voté de façon opposée.

Cependant, mardi soir, précisément à cause de leur nature ‘populiste’, et suite au refus de l’ADLE, le Mouvement est retourné quelque peu penaud vers Farage tout en conservant leur scepticisme quant à certaines approches de l’UKIP et à leur nationalisme exacerbé. Beppe Grillo, selon la presse, a téléphoné à Nigel Farage afin de lui demander de retourner parmi les eurosceptiques de l’EFDD. Après, le feu vert, Farage a déclaré que malgré les différents points de vue, les différences avec Grillo avaient été surmontées. Après un chaos de trois jours, tout a finalement repris son cours.

En effet, la sortie officielle de 17 députés «grillini» aurait pu amener des problèmes internes, telle que la perte d’environ vingt fonctionnaires du groupe, l’exclusion de l’accès à des postes au sein des commissions parlementaires et un pouvoir d’influence sur plusieurs dossiers clés. Dans le même temps, la sortie du Mouvement aurait pu mettre en danger l’existence-même du groupe EFDD, actuellement composé de 44 députés. Le re-marriage entre Grillo et Farage a consolidé ce dernier. Néanmoins, cette forme de « consultation en ligne » a bien démontré des faiblesses et de l’indecision symptomatique du Mouvement et du groupe lui-même.


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L’Europe un projet qui ne s’assume pas jusqu’au bout ? Les enfants réfugiés syriens en Turquie

Sun, 08/01/2017 - 09:59

L’Europe un projet qui ne s’assume pas jusqu’au bout, elle n’a pas la capacité de créer un récit commun. Elle a un problème avec les symboles. L’espace public est colonisé par l’esprit individualiste. Ni structure, ni récit qui fassent un sens commun, qui permettent de souder et mobiliser les citoyens européens si divers. Ces phrases nous les avons lues cent fois sous la plume de penseurs, philosophes, journalistes, hommes politiques. Elles sont pertinentes, mais que fait-on alors ? On est tenté de répondre : rien ou trop peu. Qu’est-ce qui nous empêche de faire quelque chose? Une vigilance insuffisante par rapport à l’actualité de tous les jours : ces informations, multiples restent ignorées hormis le petit nombre des professionnels, alors qu’il suffit de s’en saisir, les diffuser, elles sont à la portée de la main , les amplifier par un bon éclairage. Qu’on ne les confine pas au petit nombre de « ceux qui savent », à l’entre soi. Le cas que nous rapportons, les enfants syriens, montre combien cette information est diverse, précise et qu’il y a matière à construire « un récit européen » au jour le jour, un récit valorisant.

Dans le cas contraire dominerait alors le récit actuel d’une absence de l’Europe totalement supplantée par la Russie, l’Iran, la Turquie, sans prise sur les grandes réalités internationales. Or il existe une autre réalité, une autre possibilité d’un autre récit. L’actualité nous pousse à évoquer le cas syrien, mais chaque jour surgissent d’autres exemples. Songeons à Erasmus qui fête ses 30 ans dont les acteurs, essentiellement les bénéficiaires, ont su construire un récit magnifique…Entre la réussite exceptionnelle et rien, ou presque, il y a place pour quelque chose. La place de l’Europe en matière d’aide au développement, d’aide humanitaire reste exceptionnelle, malgré ses défauts et ses insuffisances : 270 millions pour 70 000 enfants alors que l’UNICEF nous dit que 6 millions d’enfants ont été à un moment ou à un autre impactés par la guerre, qu’actuellement 400 000 restent en dehors de tout encadrement éducatif. Le rôle de l’UE sur ce point doit être reconnu. L’image de l’Europe dans le monde est bien meilleure que celle que lui attribuent habituellement ses citoyens encore qu’elle soit bien meilleure que celle donnée habituellement par ses commentateurs patentés. L’UE mérite mieux que les commentaires ironiques sur son « soft power ».

Syrie : 270 millions d’euros pour l’éducation des enfants réfugiés

La Commission européenne a signé des contrats à hauteur d’un total de 270 millions d’euros pour la construction et l’aménagement de bâtiments scolaires destinés aux enfants réfugiés syriens et à leurs communautés d’accueil en Turquie. En vertu de ces contrats, quelque 100 écoles seront construites et aménagées, permettant à plus de 70 000 enfants réfugiés syriens d’en bénéficier, principalement dans les provinces du sud et du sud-est de la Turquie. Le financement de l’UE aidera également le ministère turc de l’Éducation nationale (MoNE) dans la gestion de l’infrastructure scolaire.

« L’UE continue de donner suite à son engagement résolu en faveur des réfugiés syriens vivant en Turquie. Grâce aux contrats signés aujourd’hui pour un montant de 270 millions d’euros, nous poursuivrons l’amélioration de l’infrastructure scolaire sur le terrain, permettant à plus de 70 000 enfants réfugiés syriens d’avoir accès à l’enseignement dans tout le pays. Nous sommes impatients de signer des contrats supplémentaires dans un avenir proche dans les domaines de la santé, de l’assistance socio-économique et des infrastructures municipales, afin d’offrir aux enfants réfugiés et à leur famille de meilleures perspectives au sein du pays », a déclaré Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement.

Le financement émane du mécanisme de l’UE pour les réfugiés en Turquie (200 millions d’euros dans le cadre de la mesure spéciale de 1,4 milliard d’euros adoptée par la Commission fin juillet) et du Fonds régional d’affectation spéciale de l’UE en réponse à la crise syrienne (70 millions d’euros).

Depuis le mois de mars de cette année, l’UE a mobilisé 2,2 milliards d’euros du budget total de 3 milliards en faveur du mécanisme pour les réfugiés en Turquie. Ce mécanisme soutient à la fois le plan d’action conjoint UE-Turquie et la déclaration UE-Turquie et a été conçu pour répondre aux besoins les plus essentiels des réfugiés syriens et de leurs communautés d’accueil en Turquie aujourd’hui. »

 

 

Conclusion

D’autres informations ,nombreuses, sont possibles… Pour rester dans le même registre, la Commission vient à la mi décembre d’octroyer 25 millions d’euros d’aide humanitaire additionnelle pour faire face aux besoins découlant de la campagne militaire de Mossoul.

 

La rareté des ressources, désormais l’objet d’âpres disputes, l’interdépendance de la vie moderne, la redistribution géopolitique de la puissance rendent le modèle européen de la souveraineté partagée incontournable

 

Avoir un diagnostic juste ne suffit pas, une condamnation morale soulage mais est à peine utile. Ce dont nous avons besoin de façon urgente, c’est une vision, un projet qui soient opposés au projet populiste, anti européen. Donner du sens au projet européen et aux démocraties . Une prise de parole simple au bout du compte.

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse

Le mécanisme pour les réfugiés en Turquie

Syrie: réponse du Conseil à la crise

Commission européenne – Fiche d’information sur l’Union européenne et la Syrie

Aide humanitaire et protection civile de la Commission européenne – Fiche d’information sur la crise syrienne

Une école pour les enfants de la guerre Les enfants syriens ont subi « le plus rapide et le plus net…

Coopération régionale dans le voisinage européen Une brochure qui met l’accent sur les priorités de la…

Manuel sur le financement européen Un manuel sur le « Financement européen pour le voisinage et…

Le glossaire du voisinage sud Le glossaire du vocabulaire communément utilisé .

Les organisations internationales partenaires de l’UE

Carte des programmes IEVP CT pour les frontières terrestres et maritimes

Partenariat euro-méditerranéen dans le domaine social, culturel et humain

(Source) Centre d’information pour le voisinage européen – Un projet IEVP

Unicef : crise syrienne en Turquie priorité à l’éducation https://www.unicef.fr/article/crise-syrienne-priorite-l-education-des-enfants-refugies-en-turquie

Human Rights Watch (HRW) 400 000 enfants syriens ne sont pas scolarisé https://www.hrw.org/fr/news/2015/11/08/turquie-400-000-enfants-syriens-ne-sont-pas-scolarises


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L’Union européenne dénonce une nouvelle condamnation à mort en Bielorussie

Wed, 04/01/2017 - 22:48

Infatigable militant de l’abolition de la peine de mort, l’Union européenne dénonce comme elle le fait à chaque fois une condamnation en Bielorussie. Le porte-parole du Service européen pour l’action extérieure a le 29 décembre, a condamné la peine de mort  à l’encontre de Kiryl Kazachok pour le meurtre de ses deux enfants. « Cette condamnation qui fait suite à l’exécution de quatre personnes plus tôt cette année, va à l’encontre des engagements pris par les autorités biélorusses d’envisager l’instauration d’un moratoire sur la peine de mort ». Appelant une nouvelle fois le pays à adhérer à un moratoire mondial sur la peine de mort, l’UE a rappelé que les mesures prises pour respecter les libertés fondamentales universelles, les principes de l’Etat de droit et les droits de l’hommes resteraient essentielles à l’élaboration de la future politique de l’UE à l’égard de la Bielorussie.

 

Pour en savoir plus :

Communiqué de presse du service européen pour l’action extérieure https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/18212/death-sentence-belarus_en

Articles de Eulogos consacrés à la peine de mort http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=3983&nea=177&lang=fra&arch=0&term=0


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#FactOfTheDay : Jean-Claude Juncker as an architect of EU tax evasion ?

Wed, 04/01/2017 - 16:35

The information of the week felt like a bomb : Jean-Claude Juncker, Luxemburg former prime minister and current President of the European Commission is accused of having slowed down secretly various anti-tax evasions actions in the EU.

According to « the Guardian », while he was still at the head of the Grand Duchy, Mr Juncker would have put his vet repeatedly on initiatives of the « Code of conduct » created in 1997 which had for objective to set up measures of anti-tax evasion across the EU. Indeed, this « code of conduct » established political commitment of member states to eradicate all the harmful fiscal measures in the European countries and modify the laws and the insidious practices. To insure this « Code of conduct » on the ground, a workgroup of experts nammed « Primarolo » has been created. According to the German diplomats who made public the charges involving Mr Juncker, it is within this group that the current President would have worked behind the scene to influence decisions.

Still in the storm of LuxLeaks revelations a few months ago, the President of the European Commission is involved again in a story which is discrediting the European Union image.  However, if this affair is attested, the trust in our institutions will very probably take a blow. According to Thomas Coutrot, economist and co-chairman of the association ATTAC, it is obvious that Mr Juncker should rather try to block these measures because Luxembourg is one of the main moving p multinationals in the world. At time, when he was Prime Minister of Luxembourg from 1993 till 2013 and than Minister of Finance, he should rather try to eradicate the new initiatives to keep his electoral support and especially to insure the leadership of his country in terms of low multinationals taxes.

In response to these accusations, the Juncker committee indicated that the President made a point of honor to fight against tax evasion and insure transparency of tax systems between European countries. According to Margaritis Schinas, spokesman of the executive of the EU, German diplomats will not manage to discredit the objectives settled bu the EU. However, according to the statement of Sven Giegold, the Green party’s deputy to the European Parliament, implementations of European measures against taxes evasion are deeply light and empty of contents. Indeed, he asserted that « Jean-Claude Juncker proposed few new measures but they are very shy. When we look closer at it, we notice that these measures were already partially planned in the international treaties… « .

Victoria Bonaert

En savoir plus:

-http://www.lalibre.be/actu/international/le-passe-encombrant-de-jean-claude-juncker-586a9b71cd70717f88e55c47

-http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/l-adoption-du-paquet-fiscal-51b87ebee4b0de6db9a8da9e

-http://info.arte.tv/fr/evasion-fiscale-juncker-ce-loup-dans-la-bergerie

-https://www.theguardian.com/business/2017/jan/01/jean-claude-juncker-blocked-eu-curbs-on-tax-avoidance-cables-show


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