Réuni en conseil des ministres ce mercredi 2 juillet 2025, le gouvernement burkinabè a procédé à un redécoupage du territoire national. Désormais le pays dispose de 17 régions et de 47 provinces. Il y a eu la création de quatre nouvelles régions et de deux nouvelles provinces.
« Prenant en compte cette dimension sécuritaire, les anciennes régions de la Boucle du Mouhoun, de l'Est et du Sahel, qui représentent à elles seules 43 % du territoire national, ont été réorganisées. Et de cette réorganisation, il y a 4 nouvelles régions qui ont été créées ainsi que de nouvelles provinces », a résumé le ministre d'État, chargé de l'Administration territoriale, Emile Zerbo, en sortant de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
Il a expliqué que ce nouveau dispositif organisationnel découle de la vision du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et privilégie le critère de défense stratégique. Ainsi, le pays compte désormais deux nouvelles provinces, à savoir la province du Dyamongou avec Kantchari comme chef-lieu, et la province Karo-Peli avec pour chef-lieu Arbinda. Les quatre nouvelles régions sont : le Soum avec pour chef-lieu Djibo, la Sirba dont le chef-lieu est Bogandé, la Tapoa avec comme chef-lieu Diapaga et le Sourou qui a pour chef-lieu Tougan. Ainsi, le Burkina Faso compte 47 provinces et 17 régions.
Toutes les circonscriptions administratives ont désormais un nom endogène. Le conseil a en effet adopté un décret portant sur le changement de toponymes des régions en langue nationale pour promouvoir nos valeurs endogènes. Désormais les 17 régions portent les toponymes suivants : Bankui (Dédougou), Djôrô (Gaoua), Goulmou (Fada N'Gourma), Guiriko (Bobo-Dioulasso), Kadiogo (Ouagadougou), Kuilsé (Kaya), Liptako (Dori), Nando (Koudougou), Nakambé (Tenkodogo), Nazinon (Manga), Oubri (Ziniaré), Sirba (Bogandé), Soum (Djibo), Tannounyan (Banfora), Tapoa (Diapaga), Sourou (Tougan) et Yaadga (Ouahigouya).
De même, les provinces du Sanmatenga et de l'Oubritenga deviennent respectivement le Sandbondtenga et le Bassitenga. La province du Soum prend le nom de Djelgodji et la Kossi s'appellera désormais Kossin. Une période transitoire de six mois a été décrétée pour la mise en œuvre de cette réorganisation administrative du territoire.
Lefaso.net
Source : Direction de la communication de la présidence du Faso
Convaincu que l'essor du contenu local dans le secteur minier burkinabè passe par la montée en compétences des acteurs nationaux, Yves Zongo, président de l'Alliance burkinabè des fournisseurs de biens et services miniers (ABSM), plaide pour une meilleure organisation des fournisseurs de biens et services. Entre défis réglementaires, contraintes financières et nécessité de structurer les sous-secteurs, dans l'entretien qui suit, il invite à un véritable transfert de savoir-faire pour transformer les opportunités minières en développement durable pour le Burkina Faso.
Alors que le Burkina Faso ambitionne de porter la part nationale des biens et services miniers à des niveaux inédits, Yves Zongo insiste sur la nécessité de structurer la fourniture locale. Pour lui, une meilleure organisation des acteurs nationaux et l'application effective du contenu local sont essentielles pour transformer les richesses minières en opportunités durables pour le pays. Pour Yves Zongo, président de l'Alliance Burkinabè des Fournisseurs de Biens et Services Miniers (ABSM), l'avenir du contenu local passe par l'organisation et la solidarité des acteurs nationaux. Il appelle les fournisseurs à « mutualiser leurs forces » pour conquérir le marché minier et garantir que la richesse extraite profite réellement au Burkina Faso.
Lefaso.net : Comment est née l'ABSM et quel est son rôle ?
Yves Zongo : L'ABSM est née de la volonté de quelques membres qui, à la faveur d'une mission au Canada soutenue par une société minière et l'ambassade du Canada, se sont sentis offusqués par les critiques répétées affirmant qu'il n'existait pas de bons fournisseurs miniers au Burkina Faso. C'est ainsi qu'ils ont décidé de créer l'Alliance Burkinabè des Fournisseurs de Biens et Services Miniers (ABSM). Au moment de la création de l'Alliance des réflexions se sont menées. Allions-nous simplement former un club, ou nous engager dans une démarche constructive ? Nous avons jugé qu'il était plus pertinent de nous doter d'un plan stratégique visant notamment à améliorer les textes afin que chaque fournisseur puisse mieux se défendre.
Ainsi, à la faveur de la transition politique de 2015, nous avons œuvré à l'introduction des articles 101 et 102, portant aussi bien sur la question des fournitures que sur celle des emplois. La stratégie relative au contenu local trouve d'ailleurs son origine dans ces deux dispositions.
D'abord, son rôle est d'être à la pointe des débats et des discussions pour améliorer la situation des fournisseurs, améliorer leurs conditions de vie et celles des travailleurs du secteur minier. L'Alliance joue un rôle important, car elle s'est positionnée pour discuter des textes et apporter des propositions essentielles pour renforcer la fourniture locale, encourager la formation et orienter les acteurs. Aujourd'hui, l'Alliance s'impose comme un acteur incontournable sur les propositions, les débats et la part qui doit revenir au Burkina Faso. Le contenu local est né de ces discussions et aujourd'hui, nous disposons d'une loi spécifique.
L'Alliance regroupe-t-elle un nombre déterminé de faitières ?
Non. Dans notre alliance, nous comptons de nombreuses sociétés et plusieurs individus. On peut estimer à environ 350 le nombre de membres actifs. Mais comme toute faitière fonctionne sur la base du volontariat, et que le secteur minier exige une grande prudence, il n'est pas toujours facile de rassembler tout le monde autour des débats. Ceux qui le peuvent et en ont la volonté participent. Nous regroupons ainsi des personnes à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Koupéla et dans d'autres localités du pays. Ces membres sont des relais qui travaillent à fournir au Burkina Faso les textes et éléments nécessaires pour défendre les intérêts nationaux.
Qu'entend-t-on concrètement par « biens et services » miniers ?
Alors, les biens et services sont presque devenus un nom générique qui vient des formations sur la gestion d'entreprises ou de micro-entreprises qui montrent que tout ce qu'on vend ou qu'on achète sont des biens. Tout ce que l'on fait à la main jusqu'aux prestations intellectuelles sont des services. Ainsi, les uns plus les autres constituent le besoin des minières et on appelle de façon générique les biens et services.
Le secteur de la fourniture de biens et services miniers est-il réglementé au Burkina Faso ?
Sur le plan international, plusieurs normes existent : alimentaires, mécaniques, en soudure, ou en responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Au niveau national, l'ABNORM définit également des normes spécifiques. De façon générale, il existe la liste minière qui comprend 78 éléments assortis de pourcentages minimaux réservés aux nationaux, allant de 10 % à 100 %. La codification existe bel et bien. De plus, pour intervenir dans une mine, des exigences strictes sont posées, notamment en matière de santé, de sécurité et de qualité. Ces normes visent à élever la qualité des prestations au lieu de niveler par le bas. Ainsi, on peut dire que la fourniture de biens et services aux mines est effectivement codifiée.
Quels sont les défis rencontrés localement ?
Les défis sont multiples. D'abord, sur le plan réglementaire : les dispositions transitoires du contenu local prévoyaient une application sous six mois. Aujourd'hui, après presque un an, nous n'avons pas encore finalisé la prise et la publication de tous les décrets et arrêtés nécessaires. Nous en sommes à 19 décrets pour le code minier et 2 pour le contenu local. Même si le ministère a avancé, il faut maintenant sensibiliser et appliquer ces textes.
Du côté des minières, elles ont déjà codifié et savent ce qu'elles attendent des fournisseurs nationaux. En revanche, nous ne sommes pas encore organisés pour suivre, faire appliquer et contrôler la démarche. Cela constitue un véritable souci, car malgré le délai initial, nous sommes à la case départ.
D'autres difficultés concernent les institutions financières et les assurances, désormais incontournables. Sans passer par elles pour financer un investissement, nous sommes sanctionnés, mais ces structures n'ont pas encore de produits financiers adaptés aux fournisseurs miniers. Cela est particulièrement problématique pour financer des cycles longs d'achat et de vente, pouvant nécessiter de bloquer des fonds sur 18 à 30 mois.
Sur le plan des assurances, là encore, aucun produit spécifique n'est disponible. Et pourtant, les minières exigent que les fournisseurs nationaux soient immédiatement capables de livrer. Comment constituer un stock sans commande ni financement ? Ces conditions freinent notre développement.
Le secteur de la fourniture minière évolue-t-il ?
Si c'est sur papier, on est maintenant à 1190 milliards de fournitures de biens et services aux mines achetées l'année dernière, et 450 milliards pour les nationaux. On attendait atteindre 25% en 2025. En 2024, nous étions déjà à 37%. On va dire qu'on a explosé les attentes.
Mais les attentes restent mitigées parce que les uns ont trouvé les moyens de contourner les textes en les appliquant à la lettre et en ne gardant pas l'esprit de ces textes. C'est un véritable problème, et on peut considérer que les 450 milliards, si c'était seulement à l'intérêt de Burkina Faso, où les bénéfices vont être partagés à des Burkinabè qui vont construire la nation, nous avons fait un bon important. Mais quand vous regardez chez les voisins, au Ghana par exemple où les investisseurs sont venus d'ailleurs, les bénéfices construisent d'autres villes, d'autres capitales. Il faut que le ministère trouve le moyen d'instaurer un document pour devenir fournisseur minier. C'est-à-dire avoir un agrément au préalable pour que les fournisseurs soient eux-mêmes assainis et amener les nationaux à s'organiser par sous-secteurs. Mais, après être formé, après avoir eu la formation, on pourra avoir tous ces éléments sans soucis.
Qu'avez-vous à ajouter ?
Je dirais que nous aurions pu nous organiser nous-mêmes en sous-secteurs d'activité, afin de mutualiser nos forces, nos efforts, nos carnets d'adresses, nos finances et nos équipements. Cela aurait permis de rassurer les banquiers et les sociétés minières. Malheureusement, comme vous le savez, nous n'avons pas la culture du travail collectif. Même notre système éducatif, qui met en compétition en cherchant qui est le premier et qui est le dernier, ne favorise pas cette dynamique. Actuellement, nous nous battons pour parvenir à organiser les sous-secteurs. Et si ces sous-secteurs parviennent à se structurer, nous pensons que nous pourrons aller loin. Comme je vous l'ai mentionné, nous faisons face à la faiblesse de nos finances, mais il y a également un manque de solidarité entre nous, fournisseurs de biens et de services. Nous aurions pu nous rendre mutuellement service, nous encourager, et ceux disposant d'une partie des services pourraient les partager avec ceux qui ont des commandes ou des bons, afin de conclure des accords et procéder à des remboursements sans difficulté. Pour cela, nous avons besoin d'établir une confiance réciproque. Sinon, il faut reconnaître que les textes, le contenu local et le code minier ont accordé des avantages significatifs. Le contenu local, qui repose sur la préférence nationale, vise à ce que les nationaux prennent la main.
Le dernier point concerne le transfert de compétences. Je pense que c'est l'élément où les dispositions ne sont pas encore codifiées, et qu'il est nécessaire d'y travailler. L'État doit créer les conditions de base, en mettant en place des sociétés publiques servant de modèle sur la manière dont ce transfert peut s'opérer. Le secteur privé pourrait ensuite s'inspirer de ces exemples pour amorcer la transformation, la fabrication, et faire de notre pays une nation de services. Le développement du secteur des biens et services dépend du transfert de compétences. La fabrication locale et la valeur ajoutée en découlent également. Il serait judicieux que l'État, lorsqu'il passe des commandes importantes de l'ordre du milliard ou de plusieurs milliards exige des fabricants étrangers un transfert de compétences. Ainsi, ces savoir-faire pourront s'implanter durablement dans notre pays, qui pourra devenir une nation forte en création de valeur ajoutée.
Entretien réalisé par Farida Thiombiano
Lefaso.net
Dans un courrier en date du 1er juillet 2025 et adressé à la Fédération burkinabè de football (FBF), la Confédération africaine de football (CF),l'instance dirigeante du football africain a donné son feu vert pour l'homologation du stade du 4-août de Ouagadougou, le classant en catégorie 3, à la suite d'une mission d'inspection rigoureuse. À la suite de cette homologation, nous avons pu recueillir les avis de journalistes sportifs burkinabè, qui ont bien voulu s'exprimer sur les avantages de cette homologation, avec notamment la possibilité désormais pour les Étalons d'évoluer à domicile. Si ces journalistes sportifs se réjouissent de cette homologation qui constituent un ouf de soulagement pour le Burkina Faso, ils invitent par ailleurs les autorités à prendre toutes les dispositions pour l'entretien, en réservant entièrement et uniquement le stade à la pratique du sport.
Claude Romba, journaliste sportif à RMO FM
« Ouf, le serpent de mer est enfin sorti de l'eau. On se réjouit de cette bonne nouvelle. Le stade du 4-août homologué, ce qui veut dire que nos équipes pourront accueillir ici à Ouagadougou leurs matchs internationaux et c'est déjà ça le plus important. Une homologation de catégorie 3, ce qui veut dire que ce stade peut désormais accueillir les matchs des éliminatoires de la CAN et de la coupe du monde et aussi les matchs des tours préliminaires et de la phase de groupes de la ligue africaine des champions et de la coupe CAF. Par exemple, les Etalons pourront accueillir en septembre prochain lors de la 8e journée des éliminatoires de la coupe du monde 2026, l'équipe d'Égypte pour un match de feu avec l'apport de son public, de quoi transcender Bernard Traoré et ses coéquipiers. D'ailleurs plusieurs joueurs des Etalons, dont des cadres, ont avoué qu'ils n'avaient jamais joué au stade du 4-Août. Le stade, il faut aussi le rappeler, est un complexe omnisports, donc il doit pouvoir aussi accueillir d'autres disciplines comme l'athlétisme, le rugby, etc. C'est vraiment une porte ouverte pour accueillir ici à Ouaga des évènements sportifs d'envergure internationale avec tout ce qui va avec, en termes de commodités et de sécurité. Aujourd'hui, le stade du 4-août présente un visage neuf et très reluisant. Les travaux d'embellissement donnent un tout autre aspect à ce joyau devenu un objet de satisfaction et de curiosité pour bon nombre de Burkinabè ».
Claude Romba, journaliste sportif à RMO FMAdama Salambéré, journaliste sportif à l'Agence d'information du Burkina (AIB)
« Les avantages de jouer au stade du 4-août pour les Etalons sont énormes. Quand on joue à domicile, c'est comme avoir 50% d'avance déjà sur l'adversaire. Les 50 autres pour cent sont à disputer avec l'équipe reçue parce que le public est là pour pousser son équipe. La pression qui pèse en ce moment sur l'adversaire galvanisera les Etalons. Le Burkina Faso perd rarement à domicile et ça fait du bien. Si au début des éliminatoires de la coupe du monde 2026, les Etalons jouaient à domicile, les résultats allaient être différents qu'actuellement. Jouer à domicile réduit les dépenses. L'Etat va nettement dépenser moins en termes de prises en charge pour déplacer l'équipe, la location de certaines infrastructures pour mettre les Etalons dans de bonnes conditions, etc. Mais y a ce couteau à double tranchant parce que beaucoup d'Etalons n'ont jamais évolué à domicile et ne connaissent pas la pression du public à domicile. C'est avec le temps que ces jeunes joueurs vont s'habituer ».
Adama Salambéré, journaliste sportif à l'Agence d'information du Burkina (AIB)Kader Traoré, journaliste sportif à L'Observateur Paalga, le doyen des quotidiens burkinabè
« Cela fait quatre ans que les Etalons étaient privés de leur jardin favori qui est la cuvette du stade du 4-août. Après les travaux de normalisation, le stade est désormais opérationnel via la lettre d'approbation de la CAF qui a décidé d'homologuer le stade au niveau de la catégorie 3, l'une des catégories supérieures en termes de normalisation d'un stade de football. C'est un gros ouf de soulagement pour le Burkina Faso et les Etalons, car quiconque sait que l'équipe qui doit jouer à l'extérieur, même si elle est censée recevoir ses matchs à domicile, c'est une pression psychologique et moral qu'il faut d'abord dominer. Il y a ensuite, le fait que le public n'a plus la possibilité de suivre son onze national et le fait que c'est une pression financière qui était exercée sur le ministère des sports et des loisirs, par ricochet la Fédération burkinabè de football. Tout cela sera conjugué au passé car désormais les Etalons pourront retrouver leur cuvette. On ne peut que se réjouir de voir le bout du tunnel car il était beaucoup attendu par tout le peuple, tous les sportifs, tous les amoureux du sport au Burkina Faso, que ce soit le football ou d'autres disciplines. Le stade va profiter aux compétitions d'athlétisme. On ne peut que se réjouir et attendre avec impatience la première sortie de l'équipe nationale du Burkina Faso qui doit logiquement se faire courant le mois de septembre, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. On espère que les Etalons feront le bon galop au stade du 4-août pour leur début dans cette enceinte rénovée.
Kader Traoré, journaliste sportif à L'Observateur PaalgaD'autre part, on a vu les travaux de rénovation, on a visité les installations, on a vu que tout est beau, joli et on espère que les autorités nationales ont pris toutes les dispositions pour que l'entretien puisse suivre. Si le stade du 4-Août est arrivé à un moment donné à perdre son homologation, c'est que l'entretien n'a pas suivi. On espère que tous ces goulots d'étranglement seront derrière nous afin que ce joyau puisse être conservé en l'état pendant encore plusieurs décennies. La structure qui va s'occuper de la gestion du stade, on espère qu'elle va suivre de bout en bout avec la plus grande rigueur, l'entretien de ce joyau qui fera désormais la fierté du Burkina Faso. Un stade, c'est beaucoup de milliards, il faut sélectionner les différents évènements qui doivent s'y dérouler. C'est vrai que d'autres acteurs non sportifs voudront bien profiter de cette infrastructure pour organiser leurs activités, mais il faudra faire très attention pour ne pas abimer le seul stade homologué qu'on a. Lorsqu'on aura d'autres stades homologués, on pourra se permettre de laisser ce stade à d'autres fins. Mais pour l'heure, il doit être entièrement dédié au sport notamment le football et à l'athlétisme ».
Note: ">Lire aussi : Burkina : Le Stade du 4 août homologué par la Confédération africaine de football (CAF)
Propos recueillis par Mamadou Zongo
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 02 juillet 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 12 H 29 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
Le Conseil a adopté un rapport relatif à deux (02) décrets.
Le premier décret porte changement de dénominations de provinces et des régions.
Dans le cadre de l'affirmation de la souveraineté nationale, il est apparu nécessaire d'attribuer de nouvelles dénominations aux régions et à certaines provinces en s'inspirant de nos valeurs socioculturelles et de nos réalités géographiques et historiques.
L'adoption de ce décret permet le changement de dénominations de toutes les régions et de certaines provinces du Burkina Faso.
Le second décret porte réorganisation du territoire national.
La crise sécuritaire a révélé les faiblesses de l'actuel dispositif organisationnel du territoire. Il est apparu nécessaire de procéder à une réorganisation des circonscriptions administratives pour d'une part, rapprocher l'administration des administrés et d'autre part, opérer un meilleur maillage sécuritaire du territoire. Cette réorganisation permet la création de quatre (04) nouvelles régions et de deux (02) nouvelles provinces administratives au Burkina Faso portant de 13 à 17 le nombre de régions et de 45 à 47 le nombre de provinces.
Les innovations majeures de ce décret sont relatives à la création de la province du Karo-Peli et de la province du Dyamongou ainsi qu'à la scission des régions :
– de l'Est en trois régions (la région du Goulmou, la région de la Sirba et la région de la Tapoa) ;
– de la Boucle du Mouhoun en deux régions (la région des Bankui et la région du Sourou) ;
– du Sahel en deux régions (la région du Liptako et la région du Soum).
Une période transitoire de six (06) mois est fixée pour la mise en œuvre effective de cette réorganisation.
L'adoption de ce décret permet la réorganisation du territoire national en vue d'assurer une meilleure gouvernance et d'apporter une réponse plus adaptée à la crise sécuritaire.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté un rapport relatif à la situation d'exécution du budget et de la trésorerie de l'Etat, exercice 2025, au 31 mars.
Au 31 mars 2025, le budget de l'Etat a été exécuté à hauteur de
685,52 milliards F CFA en recettes et de 730,24 milliards en dépenses pour des prévisions annuelles respectives de 3 274,79 milliards F CFA et de 3 612,27 milliards F CFA. A la même période en 2024, la mobilisation des recettes budgétaires était de 665,26 milliards F CFA et l'exécution des dépenses se chiffrait à 881,81 milliards F CFA.
Au niveau de la gestion de la trésorerie, au 31 mars 2025, au total
911,20 milliards F CFA ont été encaissés sur des comptes de disponibilités des comptables directs du Trésor, contre 803,25 milliards F CFA au 31 mars 2024, soit une progression de 13,44%. Le montant total des décaissements effectués par le Trésor public se chiffre à 969,70 milliards F CFA contre
815,32 milliards F CFA à la même période en 2024. En rapprochant les encaissements des décaissements il se dégage un solde débiteur de 58,50 milliards F CFA au 31 mars 2025.
Au regard de la situation d'exécution du budget de l'Etat au 31 mars 2025 et de l'exigence d'efficacité de la dépense budgétaire en fonction des priorités du Gouvernement, le Conseil recommande aux ordonnateurs de poursuivre le réengagement des dépenses non abouties des budgets 2024 et antérieurs.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit rapport à l'Assemblée législative de Transition.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté cinq (05) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Angus Philip McKEE, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord auprès du Burkina Faso, avec résidence à Bamako au Mali.
Le deuxième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Arabe d'Egypte auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Mohamed Zakaria Hussein EL GHAZAWY, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Arabe d'Egypte auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
Le troisième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Samuel
ABOU, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Niger auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
Le quatrième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Pieter SMIDT VAN GELDER, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume des Pays-Bas auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
Le cinquième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République populaire de Chine auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Deyong ZHAO, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République populaire de Chine auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Le Conseil a examiné un projet de loi portant statut de l'Agent judiciaire de l'Etat.
Ce projet de loi est une relecture de la loi n°008-2019/AN du 23 avril 2019 portant statut de l'Agent judiciaire de l'Etat. Cette relecture permettra à l'Agent judiciaire de l'Etat de disposer d'un arsenal juridique pour une meilleure prise en charge du contentieux de l'Etat.
Ce projet de loi comporte les innovations majeures suivantes :
– le changement de l'ancrage institutionnel de l'Agent judiciaire de l'Etat par son rattachement au ministère en charge de la Justice ;
– la reconnaissance d'un pouvoir à l'Agent judiciaire de l'Etat pour se pourvoir en cassation sans recourir aux services d'un avocat ;
– l'introduction de la fonction de premier Agent judiciaire de l'Etat adjoint ;
– la possibilité pour tout titulaire d'un Master II dans des domaines autres que le droit de se faire recruter Agent judiciaire de l'Etat adjoint ;
– la consécration de la nomination de l'Agent judiciaire de l'Etat par décision du Conseil des ministres sur proposition du ministre chargé de la Justice.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES
Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d'autorisation pour la passation et l'exécution de marchés publics dans le cadre des projets spécifiques de l'année 2025.
Ces projets spécifiques s'inscrivent dans le cadre de la dynamique de renforcement des infrastructures numériques et de soutien à la digitalisation de l'administration publique.
Le Conseil a marqué son accord pour la passation des marchés pour :
– l'acquisition d'équipements et d'outils de cybersécurité pour un montant
de 95 000 000 F CFA TTC, avec un délai d'exécution de trois (03) mois ;
– la construction des centres de supervision des infrastructures numériques
(Backbone, Datacenters, RESINA) et du cyberespace (un bâtiment R+4 et un mini datacenter pour les ressources critiques et les données de supervision), pour un montant de 4 000 000 000 F CFA, avec un délai d'exécution de neuf (09) mois ;
– le suivi contrôle de la construction des centres de supervision, pour un montant de 200 000 000 F CFA TTC, avec un délai d'exécution de neuf (09) mois ;
– l'acquisition d'équipements pour la réhabilitation et le renforcement de RESINA, pour un montant de 1 600 000 000 F CFA TTC, avec un délai d'exécution de 5 à 8 mois.
Le montant total de ces marchés s'élève à 5 895 000 000 F CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l'Etat.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
Le Conseil a adopté six (06) rapports.
Le premier rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement création d'emplois et nomination d'Enseignants hospitalouniversitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire à l'Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO.
L'adoption de ces décrets permet la création de neuf (09) emplois de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire et la nomination de neuf (09) Enseignants hospitalo-universitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SS) de l'Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO.
Le deuxième rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement création d'emplois et nomination d'Enseignants hospitalouniversitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire à l'Université Nazi BONI.
L'adoption de ces décrets permet la création de treize (13) emplois de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire et la nomination de treize (13) Enseignants hospitalo-universitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Université Nazi BONI.
Le troisième rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement création d'emplois et nomination d'Enseignants hospitalouniversitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire à l'Université Joseph KI-ZERBO.
L'adoption de ces décrets permet la création de vingt-trois (23) emplois de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire et la nomination de vingttrois (23) Enseignants hospitalo-universitaires dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS) à l'Université Joseph KI-ZERBO.
Le quatrième décret porte licenciement d'un Attaché de recherche du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).
Monsieur Alexis Salvador LOYE, Mle 398 469 J, Attaché de recherche en sciences de l'éducation, affecté à l'Institut des sciences des sociétés (INSS) relevant du Centre national de la recherche scientifique et technologique, est irrégulièrement absent de son poste de travail. Malgré le communiqué de mise en demeure radiodiffusé, l'intéressé ne s'est pas présenté.
L'adoption de ce décret permet le licenciement de la Fonction publique de Monsieur Alexis Salvador LOYE, Mle 398 469 J, Attaché de recherche en sciences de l'éducation, pour abandon de poste, conformément au décret n°2015-1366/PRES-TRANS/PM/MESS/MRSI/MS/MEF/MFPTPS du 20 novembre 2015 portant modalités de mise en demeure des enseignantschercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs en cas d'abandon de poste ou de refus de rejoindre le poste assigné.
Le cinquième décret porte licenciement d'un Attaché de recherche du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).
Monsieur Alidou KOUTOU, Mle 399 069 C, Attaché de recherche en Génie mécanique, affecté à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) relevant du Centre national de la recherche scientifique et technologique, est irrégulièrement absent de son poste de travail. Malgré le communiqué de mise en demeure radiodiffusé, l'intéressé ne s'est pas présenté.
L'adoption de ce décret permet le licenciement de la Fonction publique de Monsieur Alidou KOUTOU, Mle 399 069 C, Attaché de recherche en Génie mécanique, pour abandon de poste, conformément au décret n°2015-1366/PRES-TRANS/PM/MESS/MRSI/MS/MEF/MFPTPS du 20 novembre 2015 portant modalités de mise en demeure des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs en cas d'abandon de poste ou de refus de rejoindre le poste assigné.
Le sixième décret porte licenciement d'un Attaché de recherche du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).
Monsieur Dazangwendé Emmanuel POAN, Mle 404 638 L, Attaché de recherche, affecté à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) relevant du Centre national de la recherche scientifique et technologique, est irrégulièrement absent de son poste de travail. Malgré le communiqué de mise en demeure radiodiffusé, l'intéressé ne s'est pas présenté.
L'adoption de ce décret permet le licenciement de la Fonction publique de Monsieur Dazangwendé Emmanuel POAN, Mle 404 638 L, Attaché de recherche, pour abandon de poste, conformément au décret n°2015-1366/PRESTRANS/PM/MESS/MRSI/MS/MEF/MFPTPS du 20 novembre 2015 portant modalités de mise en demeure des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs en cas d'abandon de poste ou de refus de rejoindre le poste assigné.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques a fait au Conseil une communication relative à la création de l'Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel (APSA-Sahel).
L'Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel regroupe les producteurs semenciers des pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES).
Elle vise entre autres à :
– promouvoir la production et la commercialisation de semences et de plants de qualité adaptés aux conditions agro-climatiques du Sahel ;
– faciliter la libre circulation des semences entre les Etats membres ;
– contribuer à la souveraineté alimentaire et nutritionnelle des pays membres ;
– renforcer les capacités des producteurs et des organisations semencières ;
– promouvoir les partenariats public-privé pour le développement du secteur semencier ;
– représenter les intérêts des producteurs de semences au niveau régional et international.
L'objectif de l'Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel est de créer une véritable dynamique de développement souverain, créateur de richesses nécessaires à l'amélioration durable des conditions de vie des populations.
II.2. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la réunion de consultation sur les considérations relatives à l'introduction de l'énergie nucléaire au Burkina Faso, du 13 au 16 mai 2025 à Vienne (Autriche).
Lors de la 68e session ordinaire de la Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Burkina Faso a demandé le soutien de l'Agence pour le développement de son programme électronucléaire. En réponse, l'AIEA a présenté ses possibilités d'accompagnement ainsi que les engagements à prendre par l'Etat burkinabè et les infrastructures nécessaires à la mise en place d'un programme d'énergie nucléaire.
La réunion a abouti à l'élaboration d'une feuille de route pour le programme électronucléaire national.
II.3. Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à l'atelier sous-régional sur le rôle des mutuelles sociales dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé, tenu du 20 au 22 mai 2025 à Abidjan en République de Côte d'Ivoire.
Cet atelier avait pour objectif d'assurer une appropriation des recommandations des travaux de l'Organisation internationale du travail (OIT) et du Comité consultatif de la mutualité sociale (CCMS) de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) sur les articulations entre les mutuelles sociales et les institutions nationales de protection sociale en santé. Il a permis aux participants entre autres de :
– partager la synthèse des travaux réalisés par la commission de l'UEMOA sur la promotion de la mutualité sociale et la couverture du risque maladie ;
– présenter les propositions du Comité consultatif de la mutualité sociale sur les rôles potentiels des mutuelles sociales dans les systèmes nationaux de protection sociale en santé ;
– partager l'étude du Bureau international du travail (BIT) sur les expériences des pays en matière d'articulation avec les mutuelles sociales.
L'atelier a également permis de mûrir la réflexion sur la contribution des mutuelles sociales à la construction de notre système de protection sociale en santé en mettant en harmonie les interventions des différents acteurs.
II.4. Le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat a fait au Conseil une communication relative à l'Organisation de la 5e édition du Salon régional de l'artisanat (SARA) du 24 au 31 octobre 2025 à Tenkodogo, Région du Centre-Est.
La 5e édition est placée sous le thème : « Artisanat burkinabè et
industrialisation : quelle contribution à la souveraineté nationale ? ».
Cette édition mettra en valeur le secteur de l'artisanat burkinabè en contribuant à sa promotion dans les régions. Elle contribuera également à la création de débouchés commerciaux des produits artisanaux de notre pays.
Institué en 2017 par la Direction générale du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), le SARA est une manifestation commerciale dédiée à la promotion de l'artisanat sur le plan national.
II.5. Le ministre des Infrastructures et du désenclavement a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 20e Conférence régionale de l'Organisation internationale du travail (OIT), tenue du 19 au 23 mai 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Placée sous le thème « Communautés résilientes et environnement sain : l'approche des programmes d'investissement à Haute intensité de main-d'œuvre (HIMO) », cette conférence a permis de faire le point sur les expériences nationales et de mettre en évidence les impacts positifs des HIMO sur la création d'emplois, la réduction de la pauvreté, le désenclavement des zones rurales et la résilience des communautés.
Elle a rassemblé plusieurs délégations ministérielles africaines, des experts et partenaires techniques autour de la question de l'emploi décent à travers les approches HIMO.
La délégation burkinabè a pu s'imprégner de l'approche HIMO dans des secteurs autres que les infrastructures routières tels que l'agriculture, l'environnement, l'industrie et l'habitat.
II.6. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la Conférence des responsables des Institutions d'enseignement supérieur et de recherche de la Confédération des Etats du Sahel (AES), tenue du 12 au 13 juin 2025 à Bamako, en République du Mali.
Cette conférence a permis d'identifier des pôles d'excellence potentiels, des thématiques fédératrices de recherche et des secteurs prioritaires pour le développement commun. Elle a également permis de renforcer la concertation entre acteurs et de poser les bases d'un cadre permanent de collaboration.
II.7. Le ministre de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement a fait au Conseil le bilan de « l'heure patriotique pour reverdir le Faso » et des engagements patriotiques verts.
L'heure patriotique pour reverdir le Faso a été organisée le 21 juin 2025 sur l'ensemble du territoire national de 8h à 9h avec un objectif de mise en terre de 5 000 000 de plants en une heure.
Au bilan, 5 713 542 plants ont effectivement été mis en terre dans les 13 régions du pays avec plus d'un million de plants mis en terre dans les régions du Plateau Central et des Hauts-Bassins.
Le top départ de « l'heure patriotique pour reverdir le Faso » a été donné par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre dans la commune de Guiba, région du Centre-Sud.
Le bilan des engagements patriotiques verts pris lors de la « Nuit de l'arbre » se présente comme suit :
– 56 engagements pour la création de bosquets sur une superficie de
370 ha ;
– 89 engagements pour la plantation d'alignement d'une longueur linéaire de 263 km ;
– un engagement d'aménagement de ronds-points sur une superficie de
9 000 m2 ;
– 03 engagements d'aménagement de monuments sur une superficie de 218 m2.
L'évaluation financière de ces engagements patriotiques est de quatre milliards quatre cents millions (4 400 000 000) F CFA.
Ces actions en faveur de la campagne de reforestation et de la Journée nationale de l'arbre visent à créer un engouement autour des reboisements dans le but de renforcer la couverture végétale des massifs forestiers et de reverdir nos villes.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
– Monsieur Souleymane DOUSSA, Mle 111 240 H, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur général adjoint de TEXFORCES-BF.
B. AU TITRE DE LA PRIMATURE
– Monsieur Yaya SANGARE, Mle 211 837 Z, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe,
3e échelon, est nommé Directeur « Données et Webdiffusion » du Service d'information du Gouvernement (SIG).
C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
– Monsieur Yamba Leonard OUOBA, Officier, est nommé Secrétaire général.
D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
– Monsieur Yacouba LENGANE, Mle 216 668 Y, Administrateur des services touristiques, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Conseiller technique du Gouverneur de la Région du Sud-Ouest, chargé des questions culturelles et touristiques ;
– Monsieur Sibidi Vincent TOUGRI, Mle 29 902 D, Administrateur général des services universitaires, 2e classe, 10e échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire 098 « Transport et
météorologie » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des transports terrestres et maritimes ;
– Monsieur Mwinmalo Conrad SOME, Mle 117 483 P, Sociologue, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Responsable du Programme 099
« Mobilité urbaine et sécurité routière » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la mobilité urbaine.
E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
– Monsieur Noyamba KIENDREBEOGO, Mle 212 589 S, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Inspecteur des finances ;
– Madame Alimata BOUDA, Mle 46 242 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10e échelon, est nommée Inspecteur des finances ;
– Monsieur Taarwidbsaoba Brice Lionel KABORE, Mle 210 711 U, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Comptable principal des matières de l'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales (ADCT) ;
– Monsieur Mohamadi COMPAORE, Mle 229 620 T, Inspecteur principal des douanes, catégorie IA, grade intermédiaire, 2e échelon, est nommé Coordonnateur national de la lutte contre la fraude (CNLF).
F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
– Madame Mamouna KABRE/OUEDRAOGO, Mle 57 718 A, Inspecteur général de police, catégorie I, 5e grade, 2e échelon, est nommée Conseiller technique ;
– Monsieur Thierry Dofizouho TUINA, Mle 57 710 C, Inspecteur général de police, catégorie I, 5e grade, 2e échelon, est nommé Directeur général de la sécurité intérieure.
G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
– Madame Bibata YANOGO, Mle 247 614 D, Greffier en chef, catégorie AG, 1ère classe, 3e échelon, est nommée Chargé d'études ;
– Monsieur Koudougou SAWADOGO, Mle 104 844 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances.
H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
– Monsieur Aboubacar OUATTARA, Mle 229 872 D, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur général du Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora ;
– Monsieur Outirahira BADIBOU, Mle 334 140 U, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances du Centre hospitalier régional (CHR) de
Koudougou ;
– Monsieur Ambroise OUEDRAOGO, Mle 245 655 H, Médecin spécialiste, catégorie PA, 1ère classe, 5e échelon est nommé Directeur régional de la santé du Plateau Central ;
– Monsieur Toalé Sibri SORY, Mle 254 818 V, Médecin, catégorie P,
1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles et de l'évaluation.
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT
– Monsieur Emmanuel OUEDRAOGO, Mle 111 320 V, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Conseiller technique.
J. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
– Monsieur Touobèkourè Stanislas Aimé Désiré MEDA, Mle 334 079 W, Ingénieur de la géologie et des mines, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur général des carrières ;
– Monsieur Adama OUATTARA, Mle 334 083 G, Ingénieur de conception de la géologie et des mines, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur du suivi de la règlementation et de la production des carrières ;
– Monsieur Frank Roland THEGRE, Mle 373 557 U, Ingénieur de conception de la géologie et des mines, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur de la promotion des substances de carrières.
K. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
– Monsieur Doulaye OUATTARA, Mle 104 823 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Moïse OUEDRAOGO, Mle 104 827 E, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SS) à l'Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO, pour compter du 13 novembre 2024 :
– Monsieur Arsène COULIBALY, Mle 215 990 D, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en
Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale ;
– Monsieur Alassane DRAVE, Mle 111 390 W, Maître-assistant hospitalouniversitaire en Neurologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Neurologie ;
– Monsieur Salam OUEDRAOGO, Mle 46 929 S, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Chirurgie générale, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Chirurgie générale ;
– Monsieur Valentin OUEDRAOGO, Mle 321 264 T, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Physiologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Physiologie ;
– Monsieur Ibrahim SAVADOGO, Mle 119 723 Y, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Anatomie et Cytologie pathologiques, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Anatomie et Cytologie pathologiques ;
– Monsieur Nongoba SAWADOGO, Mle 59 625 C, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Médecine interne, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Médecine interne ;
– Monsieur Sansan Rodrigue SIB, Mle 104 196 X, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Gynécologie-Obstétrique, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Gynécologie-Obstétrique ;
– Monsieur Milckisédek Judicaël Marouruana SOME, Mle 286 245 H, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Radiodiagnostic et imagerie médicale, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Radiologie Radiodiagnostic et imagerie médicale ;
– Monsieur Mamadou Tiéoulé TRAORE, Mle 119 727 E, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Urologie-Andrologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Urologie-Andrologie.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Université Nazi BONI, pour compter du 13 novembre 2024 :
– Monsieur Wend Pagnangdé Abraham Hermann BAGBILA,
Mle 302 969 G, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Endocrinologie, Métabolisme et Nutrition, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Endocrinologie, Métabolisme, Nutrition ;
– Monsieur Yempabou SAGNA, Mle 287 726 Z, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Endocrinologie, Métabolisme et Nutrition, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Endocrinologie, Métabolisme, Nutrition ;
– Monsieur Gueswendé Larba Hermann BELEMLILGA, Mle 117 282 J,
Maître-assistant hospitalo-universitaire en Chirurgie générale, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Chirurgie générale ;
– Monsieur Ibrahim DAO, Militaire, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Neurochirurgie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Neurochirurgie ;
– Monsieur Souleymane FOFANA, Mle 231 443 X, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Pharmacologie, est nommé Maître de conférences hospitalo-universitaire en Pharmacologie ;
– Madame Bewendin Evelyne SAVADOGO/KOMBOIGO,
Mle 313 227 A, Maître-assistant hospitalo-universitaire en GynécologieObstétrique, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Gynécologie Obstétrique ;
– Monsieur Valentin KONSEGRE, Mle 244 936 P, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Anatomie et Cytologie Pathologiques, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Anatomie et Cytologie Pathologiques ;
– Monsieur Pingdéwendé Victor OUEDRAOGO, Mle 119 722 K, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Neurologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Neurologie ;
– Monsieur Abdoul-Karim PARE, Mle 104 191 U, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Urologie-Andrologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Urologie Andrologie ;
– Madame Bintou TRAORE/SANOGO, Mle 245 764 U, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Pédiatrie, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Pédiatrie, Génétique médicale ;
– Monsieur Massadiami SOULAMA, Mle 118 721 E, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Orthopédie-Traumatologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Orthopédie
Traumatologie ;
– Monsieur Ibraïma TRAORE, Mle 286 250 D, Maître-assistant hospitalouniversitaire en Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale ;
– Monsieur Isidore Tiandiogo TRAORE, Mle 254 806 X, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Santé publique option Epidémiologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Santé publique : option Epidémiologie.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées dans l'emploi de Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS) à l'Université Joseph KI-ZERBO, pour compter du 13 novembre 2024 :
– Monsieur Windinmanégdé Pierre DJIGUIMDE, Mle 206 877 Y, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Ophtalmologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Ophtalmologie ;
– Monsieur Daniel DORI, Mle 224 414 L, Maître-assistant hospitalouniversitaire en Santé publique, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Gestion des systèmes de santé ;
– Madame Jocelyne Valerie Wendkouni KOPIHO/GARE, Mle 56 569 P, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Santé publique voie clinique, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Santé publique ;
– Monsieur Kiswensida Thierry GUIGUEMDE, Mle 301 327 X, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Parasitologie-Mycologie, est nommé
Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en ParasitologieMycologie ;
– Monsieur Patindoilba Marcel SAWADODO, Mle 259 566 F, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Parasitologie-Mycologie est nommé
Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en ParasitologieMycologie ;
– Monsieur Wendpouiré Patrice Laurent GUIGUIMDE, Militaire, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Chirurgie Buccale, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Chirurgie Buccale option Odontologie chirurgicale ;
Madame Nanelin Alice MOTOULA/GUINGANE, Mle 255 138 W, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Gastro-entérologie et hépatologie, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Hépatologie, gastro-entérologie ;
– Monsieur Franck Auguste Hermann Adémayali IDO, Mle 104 192 A, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Anatomie et Cytologie pathologiques, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Anatomie et Cytologie pathologiques ;
– Monsieur Ybar KAMBIRE, Mle 56 554 W, Maître-assistant hospitalouniversitaire en Cardiologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Cardiologie ;
– Monsieur Wen-sakia Raoul KARFO, Militaire, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Biochimie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Biochimie ;
– Madame Téwendé Céline Alice Rosine KOUMARE/KIBA,
Mle 99 480 G, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Biochimie, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Biochimie ;
– Madame Fabienne Marie Blandine Tibo Bobilwendé SOUDRE, Mle 286 247 Z, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Biochimie, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en
Biochimie ;
– Monsieur Alexandre Stanislas KORSAGA, Mle 91 424 S, Maître-
assistant hospitalo-universitaire en Orthopédie-Traumatologie, est nommé
Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Orthopédie-
Traumatologie ;
– Madame Aminata Pagnimbebsom NACOULMA, Mle 257 378 N,
Maître-assistant hospitalo-universitaire en Pharmacognosie, est nommée
Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Pharmacognosie ;
Monsieur Abdoul Risgou OUEDRAOGO, Mle 251 241 N, Maître-
assistant hospitalo-universitaire en Pneumologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Pneumo-phtisiologie ;
– Monsieur Rakissida Alfred OUEDRAOGO, Mle 249 135 M, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Histologie Embryologie Cytogénétique, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Histologie Embryologie Cytogénétique ;
– Monsieur Rakiswendé Alexis OUEDRAOGO, Mle 273 031 P, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Histologie Embryologie Cytogénétique, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalouniversitaire en Histologie Embryologie Cytogénétique ;
– Monsieur Salam SAWADOGO, Mle 117 277 T, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Hémato-biologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Hématologie-biologique ;
– Madame Kaniah Augustine Laure TOGUYENI/TAMINI, Mle 82 412 N, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Pédiatrie, est nommée Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Pédiatrie, génétique médicale ;
– Monsieur Wendlamita Toussaint TAPSOBA, Mle 256 339 X, Maîtreassistant hospitalo-universitaire en Chirurgie pédiatrique, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Chirurgie pédiatrique ;
– Monsieur Arnaud Jean Florent TIENDREBEOGO, Mle 321 265 Z,
Maître-assistant hospitalo-universitaire en Physiologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Physiologie ;
Monsieur Mamadou WINDSOURI, Mle 95 888 U, Maître-assistant hospitalo-universitaire en Chirurgie générale, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en Chirurgie générale ;
– Monsieur Noé ZAGHRE, Mle 105 006 L, Maître-assistant hospitalouniversitaire en Oto-rhino-laryngologie, est nommé Maître de conférences agrégé hospitalo-universitaire en ORL et Chirurgie cervico-faciale.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
– du Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES) au titre du ministère de l'Economie et des finances ;
– du Centre hospitalier régional de Dori (CHR-DR) au titre du ministère de la Santé ;
– de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) au titre du ministère de l'Urbanisme et de l'habitat ;
– du Fonds « Faso Kuna-Wili » (FKW) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi.
A. MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Isaac Fresnel Wendkouni KABRE, Mle 235 876 U, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie et des finances au Conseil d'administration du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) pour un premier mandat de trois (03) ans.
B. MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après,
Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Dori (CHR-DR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D'ETABLISSEMENT
– Monsieur Zebana Appolinaire KOUSSOUBE, Mle 351 868 U, Médecin généraliste.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA DELEGATION SPECIALE REGIONALE DU SAHEL
– Monsieur Bangaba Jean Christophe OUEDRAOGO, Pasteur.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES TRAVAILLEURS DU CHR-DR
– Monsieur Irisso OUEDRAOGO, Mle 54 335 T, Ingénieur en sciences infirmières et obstétricales.
C. MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Barnabé Marie Berthrand SAGNON, Mle 13 923 C, Ingénieur en génie civil, Administrateur représentant le personnel au Conseil d'administration de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
D. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Sié PALE, Mle FKW 20 240 052 L, Gestionnaire de crédit, Administrateur représentant le personnel au Conseil d'administration du Fonds Faso Kuna-Wili (FKW) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le Porte-parole du Gouvernement,
Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Le reggae est bel et bien vivant, et Sharaph Coulibaly en est l'un de ses plus fervents ambassadeurs. Sacré Marley d'or 2025 avec son album Bɛn - qui signifie “cohésion” en bambara -, l'artiste revient sur une aventure musicale exigeante. Il évoque son double métier de musicien et de journaliste reporter d'images, tout en livrant un regard lucide et sans concession sur la scène reggae au Burkina Faso. Un échange dense, porté par la conviction d'un homme pour qui le reggae est comparable à l'astre royal caché derrière les nuages : « On ne le voit pas toujours, mais on sent sa présence. » Interview.
Lefaso.net : Toutes nos félicitations pour ce Marley d'or ! Qu'avez-vous ressenti au moment de l'annonce de votre victoire ?
S.C. : Il faut dire que lorsqu'on proclame le lauréat d'un tel événement, c'est un véritable choc, car on ne s'y attend pas toujours. On pense aux autres finalistes, qui, eux aussi, méritent largement cette distinction. Mais quand c'est ton nom qui est prononcé, tu ressens que c'est un nouveau défi qui se présente. Ton œuvre est reconnue, tu reçois le sacre. Et après ? Quelle est la suite ? Ce sont toutes ces questions qui te traversent l'esprit.
Que représente pour vous cette récompense sur le plan artistique ?
C'est une grande récompense. Il faut souligner que les Marley d'or sont uniques. C'est la seule cérémonie en Afrique, et sans doute au monde, dédiée exclusivement aux artistes de reggae. Alors que d'autres événements récompensent le reggae aux côtés d'autres genres comme le hip-hop, les Marley d'or se consacrent uniquement à cette musique. Cet événement est un véritable coup de projecteur sur votre carrière, il vous révèle au monde entier. En même temps, il vous rappelle de ne pas vous reposer sur vos lauriers. Il faut désormais travailler deux fois plus pour prouver que ce prix est mérité et pour viser encore plus haut. Et pourquoi pas les Grammy Awards un jour ?
Présentez-nous l'album Bɛn ?
C'est un album qui a mûri longuement, fruit d'un travail de près de cinq ans entre Ouaga et Abidjan. Nous n'avons pas voulu faire les choses à la hâte. Aussi, nous n'avions pas les moyens de produire un album rapidement. Chaque ressource que nous gagnions était immédiatement réinvestie dans le projet pour atteindre la qualité que nous visions. Vous savez, les dépositaires de la musique reggae ont laissé un héritage d'une telle qualité qu'il est impossible aujourd'hui d'être remarqué sans un son impeccable. C'était pour nous une règle d'or à laquelle nous ne pouvions déroger. Nous avons mis le paquet pour que cet album puisse être de qualité. Et la preuve, c'est le Marley d'or que nous avons reçue. Et nous en sommes fiers.
Combien de titres trouve-t-on sur l'album et quels sont les thèmes abordés ?
L'album « Bɛn » compte neuf titres. Parmi eux, trois ont été réactualisés à partir du précédent album, « Concertation », sorti en 2006. L'album « Bɛn » comprend donc six nouveaux titres, en plus des trois réorchestrés.
Quant aux thèmes abordés, comme le veut l'adage, « rien de nouveau sous le soleil. » Mais comment dire les choses qui ont déjà été dites ? Nous pourrions nous inspirer de l'approche de Bob Marley, qui savait capter l'attention sur des faits de société. Cela pourrait nous guider pour exprimer, dans nos langues, ce que nous ressentons. Que ce soit en bambara, en mooré, ou autre, l'important est de décrire ce que nous observons et constatons au quotidien dans notre société. En effet, l'artiste ne chante pas uniquement son vécu ; il est un membre de la société. Il vit avec les autres et la moindre anecdote peut devenir une source d'inspiration pour composer une chanson qui touche. C'est cela l'objectif visé.
Vous définissez-vous comme un artiste engagé ?
Pas du tout. Je ne pense pas qu'il existe des artistes qui ne sont pas engagés. Chacun l'est à sa manière. Un artiste peut être engagé simplement pour divertir ou détendre le public. Et c'est important ! Sans distraction, nous risquons tous de sombrer dans la folie.
D'autres artistes s'engagent pour des causes sociales comme la défense des droits des personnes en situation de handicap, la protection de l'environnement, et bien d'autres encore.
Pour ma part, je me considère comme un artiste « normal ». J'observe la société et j'essaie d'attirer l'attention sur ce qui ne va pas. J'interpelle, mais je valorise aussi ce qui est bien fait. Et puis, de temps en temps, je chante l'amour. Parce qu'au fond, on est tous curieux de savoir comment l'autre aime. C'est un thème intemporel, il ne sera jamais dépassé.
Comment est-ce que vous êtes arrivé dans la musique ?
Je suis né d'un père musicien, excellent guitariste. Il a joué avec Echo Volta, Volta Jazz, puis avec mon oncle Tidiane Coulibaly, avant de terminer sa carrière comme chef d'orchestre de l'ensemble musical de la gendarmerie. Il y était aux côtés de Salaka Vince, de Coulouze (Yaya Coulibaly) qui a notamment interprété la chanson « Citoyen libre ».
C'est donc au contact de ces figures emblématiques que j'ai forgé mes armes. Souvent, quand je dis que mon père était musicien, les gens réagissent en disant : « Ah, d'accord ! On comprend maintenant. » Mais je leur réponds qu'ils ne comprennent pas vraiment, parce que j'ai des frères qui ne font pas de la musique, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour de ce métier. Ils ne l'ont pas appris.
Je le dis souvent ; un médecin peut avoir des enfants, mais personne ne s'attend automatiquement à ce que ses enfants deviennent médecins. Il faut apprendre, se former. Eh bien, c'est pareil pour la musique. C'est un métier, comme les autres. Quand on a la chance d'avoir un père musicien et qu'on s'intéresse vraiment à cet univers, c'est vrai qu'on part avec quelques prédispositions. Mais ce n'est pas une garantie de réussite. Sans apprentissage, sans travail, on ne devient pas artiste.
Les deux trophées remportés par Sharaph Coulibaly lors des Marley d'OrTrès jeune, il y avait des mélomanes qui étaient à l'université qui passaient leurs soirées à écouter de la musique devant la maison de mon grand-père. Surtout les week-ends. Et c'était souvent du reggae. Ça débattait, ça échangeait beaucoup. Vous savez, à un certain âge, les jeunes ont des idéaux, des causes à défendre, des rêves de changement. En écoutant les messages des rastas, beaucoup d'entre nous en Afrique se reconnaissaient dans leurs chansons.
J'ai grandi dans ce climat-là. Mais c'est véritablement après ma rencontre avec Black So Man que j'ai décidé de prendre le micro et de devenir artiste à mon tour. C'est vrai que je chantais déjà, à l'époque, à l'orchestre de la gendarmerie. Il y avait une formation pour enfants dont le plus âgé avait à peine quinze ans. Mon petit frère n'avait que neuf ans, et pourtant, il jouait déjà à la batterie. On avait cette chance de toucher aux instruments, de monter des petits groupes entre nous.
Il faut aussi rappeler qu'à l'époque, l'un des artistes les plus en vue, Ahmed Smani, était avec nous. Et donc, après ma rencontre avec Black So Man, nous avons fait une tournée nationale, à l'occasion de la promotion de ses deux premiers albums « Liberté confisquée » et « Ça fait pitié ». J'ai été profondément marqué par ses textes, son engagement. C'est là que je me suis dit : « Peut-être que c'est aussi le moment pour moi d'écrire mes propres chansons, et passer au-devant de la scène.
En 1997, j'ai donc enregistré ma toute première prémaquette. Une chanson que j'ai présentée à la télévision, à l'émission culte « Les bons dimanches », animée à l'époque par le grand Big Ben sur la RTB. À ce moment-là, mes compagnons de route étaient des artistes comme Martin N'Terry, Charly Sidibé, et d'autres. C'est vraiment comme ça que j'ai commencé à m'intéresser à la scène, à la composition musicale, avec le rêve de devenir un jour une véritable vedette.
Qui sont vos principales influences musicales dans le reggae ?
Bien sûr, on est toujours influencé par des aînés, par des artistes qui ont marqué leur époque et réussi à rayonner au-delà de leurs frontières. Parmi eux, il y a évidemment Bob Marley. C'est une référence incontournable. Il y a aussi Alpha Blondy, qui a eu le mérite de chanter du reggae dans nos langues. Avant lui, beaucoup pensaient qu'il fallait obligatoirement chanter en anglais pour faire du reggae.
Alpha Blondy a brisé ce mythe en interprétant ses chansons en malinké, en français, et dans d'autres langues africaines. Il fait donc naturellement partie des artistes qui nous ont influencés dans le choix de ce genre musical.
Plus près de nous, il y a aussi des figures locales comme Wango Roger, Belaya and the Bafuga, le vieux père Zedess, et bien d'autres. Tous ces artistes ont contribué à nourrir notre passion pour le reggae.
Mais il est important de ne pas se laisser trop influencer, au point de devenir une copie conforme d'un autre artiste. On voit parfois des artistes qui, à force d'admirer Alpha Blondy ou Bob Marley, finissent par les imiter jusque dans la gestuelle, la diction ou la manière de chanter. On ne distingue plus l'artiste de son modèle. C'est justement ce que j'essaie d'éviter. J'essaie de rester moi-même.
Et quel regard portez-vous sur la scène reggae au Burkina et en Afrique de l'Ouest ?
La scène reggae, au Burkina comme en Afrique de l'Ouest, se porte plutôt bien. Mais beaucoup de gens ne s'en rendent pas forcément compte, parce que d'autres genres musicaux occupent l'espace médiatique. On les entend en boucle à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux… Pourtant, le reggae continue de vivre.
Je dis souvent aux gens que DJ Arafat a fait toute sa carrière entre deux albums d'Ismaël Isaac. L'album Black System d'Ismaël Isaac a été tellement bien réalisé, tellement bien accueilli, qu'il a tourné pendant toute la période où DJ Arafat était actif. Ce n'est qu'après le décès d'Arafat, qu'Ismaël Isaac a sorti un autre album. Cela montre bien que le reggae est présent. Pour imager, je dirais que le reggae, c'est comme le soleil derrière les nuages. On ne le voit pas forcément, mais on sent sa présence.
D'ailleurs, quand on regarde de près, la majorité des artistes qui chantent aujourd'hui en soutien à l'AES, au président IB ou au général Tiani, ils le font en reggae. C'est le genre musical qui porte les messages de conscience, de combat, d'unité.
Ce qui peut parfois nous attrister, c'est que lorsqu'il y a des revendications, des marches ou des grèves, on joue du reggae. Mais une fois les solutions trouvées, les gens retournent dans les maquis et écoutent tout autre chose.
Mais au fond, quand quelqu'un est seul dans sa chambre, qu'il médite, qu'il cherche la paix intérieure, c'est vers le reggae qu'il se tourne. Je ne dis pas cela pour dénigrer les autres genres musicaux, mais il faut reconnaître que le reggae parle à l'âme. Il apaise, il fait réfléchir, il élève l'esprit.
Faites-vous autre chose en dehors de la musique ?
Bien sûr, je fais d'autres choses. Il est vrai que la musique fait partie des métiers que je pratique. Je suis journaliste reporter d'images (JRI) et correspondant d'un média international. Et je suis aussi formateur en JRI et formateur en journalisme mobile (MoJo).
Comment est-ce que vous arrivez à concilier ces deux métiers ?
L'un ne dérange pas l'autre. Lorsque j'ai un reportage à réaliser, je commence par réfléchir à la meilleure manière d'introduire le sujet. J'élabore mon plan, j'écris mon script, puis je pars sur le terrain. Je filme, je fais mes interviews et je reviens pour le montage.
En musique, l'inspiration vient souvent de manière spontanée. On peut écrire un texte, le laisser de côté, l'oublier un moment. Puis un jour, une mélodie surgit dans la tête et on se dit : tiens, cette mélodie pourrait parfaitement coller avec ce texte. Alors on la fredonne rapidement, on l'enregistre sur son téléphone pour ne pas l'oublier.
Et si, deux jours plus tard, on a un peu de temps, on va en studio avec ce bout de chanson ou cette idée de mélodie. On commence à poser les bases, à matérialiser le morceau. Parfois, on le laisse encore reposer, on y revient plus tard. Le processus peut prendre du temps, et c'est normal.
Donc pour moi, ces deux activités ne sont pas en conflit. Elles cohabitent très bien. Maintenant, c'est vrai que si j'étais une grande star, il faudrait faire des choix. Il serait difficile, dans ce cas, de gérer en même temps un reportage et une tournée internationale. Mais pour l'instant, ça se passe bien.
Deux de nos stagiaires ont posé avec l'artiste, qui a déjà anilé une masterclass sur le MOJO à l'ISCOMQuel conseil donneriez-vous à des jeunes qui veulent se lancer dans la musique ?
Franchement, je n'ai pas de conseil à leur donner. S'ils sont vraiment intéressés, qu'ils se lancent. Ils vont trébucher, tomber, se relever et apprendre. C'est comme ça qu'on grandit dans ce métier.
Très souvent, quand on essaie de donner des conseils basés sur nos propres expériences, ça ne sert pas à grand-chose. Parce que tant qu'ils n'ont pas vécu les choses eux-mêmes, ils ne comprennent pas toujours, ou ne veulent pas y croire. Et puis, la réalité, c'est qu'il n'y a rien de facile, rien de garanti dans ce milieu.
Tu peux avoir de la chance et tomber tout de suite sur un mécène ou un manager qui croit en toi, qui a un bon réseau et les bons contacts. Avec ça, il peut t'ouvrir des portes et te faire avancer très vite. Cela peut t'amener à croire que c'est facile.
Mais pour d'autres, c'est un parcours bien plus rude. Il faut tout construire à partir de rien, se faire un nom dans un environnement qui, parfois, ne fait pas facilement confiance, ou qui privilégie un autre style, une autre image. Et là, c'est une autre histoire, bien plus compliquée.
Donc, au final, chacun doit faire sa propre expérience. Et c'est cette expérience qui va lui apprendre à se positionner. Si tu as la peau dure, comme celle d'une tortue, tu vas avancer, peut-être lentement, mais sûrement. Sinon, tu risques d'abandonner, de changer de genre musical, ou même de quitter complètement le milieu. Il faut qu'on se le dise : on ne passe pas de concours pour devenir artiste. C'est un choix de vie.
Est-ce que vous avez des projets en cours ou des dates de concert à venir ?
Oui, la promotion de l'album Ben continue. On prévoit d'organiser un concert de remerciement pour saluer l'accueil chaleureux que les mélomanes ont réservé à cet album, mais aussi pour célébrer les deux Marley que j'ai reçus, dont celui du meilleur concert. Il est donc normal de remercier le public pour cette reconnaissance. Des dates seront communiquées très bientôt.
Nous préparons également le concert de dédicace officiel de l'album, probablement pour la fin du mois de juillet. Voilà un peu le programme immédiat. On ne chôme pas. D'ailleurs, l'enregistrement du prochain album a déjà commencé.
Et l'album, justement, est-ce qu'il se porte bien sur le marché ?
Il faut reconnaître qu'à chaque époque correspondent ses réalités et ses habitudes. Aujourd'hui, le support physique ne se vend plus aussi bien qu'avant, surtout sous nos cieux. On essaie de proposer des clés USB, parce qu'il y a encore des gens attachés à l'objet, à l'idée de posséder l'œuvre et de l'archiver chez eux. Ces personnes, même si elles peuvent écouter l'album en ligne, préfèrent parfois l'acheter physiquement. C'est leur manière intime de soutenir l'artiste.
Mais la génération actuelle, celle qui a grandi avec un smartphone dans la main, n'est pas toujours dans cette logique. Elle consomme la musique via les plateformes de streaming. Malheureusement, chez nous, le taux de bancarisation reste faible. Beaucoup ne peuvent pas acheter facilement sur ces plateformes, parce qu'il faut une carte Visa ou d'autres moyens de paiement qui ne sont pas accessibles à tous.
Il faudrait donc qu'on puisse adapter nos systèmes pour permettre les achats via les solutions de paiement électroniques locales. Parce que sinon, les gens téléchargent la musique gratuitement via YouTube ou d'autres applications et l'écoutent à volonté, sans acheter.
Aujourd'hui, la vraie rentabilité pour un artiste passe par les concerts en live. Il faut faire le maximum de promotion, gagner l'estime du public, fidéliser les fans, pour qu'ils viennent te voir sur scène.
Ailleurs, comme en Europe, les supports physiques continuent de se vendre : CD, vinyles, clés USB… C'est une autre culture. Nous aussi, on espère que notre musique traversera les frontières et atteindra ce niveau de reconnaissance.
Mais en attendant, ici, le message que je veux faire passer aux mélomanes, c'est que lorsqu'on aime un artiste, la meilleure manière de le soutenir, c'est d'acheter ses œuvres et de payer pour assister à ses concerts.
Les compliments, les « Tu es bon », les « Tampon là ! », ça fait plaisir, oui… mais ça ne paie ni le studio, ni les frais de production du prochain album.
Pouvez-vous nous fredonner quelque chose… un a cappella ?
Très honnêtement, je dis souvent que lorsqu'une musique n'a pas été pensée pour être interprétée en a cappella, une fois dépouillée de tous les instruments qui lui donnent du sens, elle perd de sa force. Ça peut même sonner faux.
Donc, en général, j'évite les a cappella. Vous auriez pu me demander de venir avec une guitare, là, on aurait pu faire une bonne petite acoustique. Mais comme ça, à froid, non… ce n'est pas l'idéal.
Un mot à vos fans ?
Je vais envoyer mes fans en mission ! Je ne sais pas d'où vous vient tout cet amour pour ma musique et pour ma personne, mais je vous remercie sincèrement. Et maintenant, je vous confie une mission : convaincre d'autres personnes d'écouter ce que je propose, qu'elles deviennent à leur tour fans.
L'objectif, c'est qu'ensemble, on puisse créer un vrai club de fans. Qu'à chaque concert, même si c'est dans un espace vide, ce soit plein, parce qu'on vient écouter de la musique – de la vraie. Pas juste des sons.
Nous, on fait de la musique, on fait des chansons. Et on veut partager ça dans la joie, la communion, la réflexion. Ce n'est pas impossible d'avoir une grande star reggae issue du Burkina, comme Alpha Blondy l'a été pour la Côte d'Ivoire. Et cette étoile peut émerger parmi les jeunes talents d'ici, pas forcément moi !
Il y a plein de reggae-makers talentueux au Burkina. Mais pour qu'ils brillent, il faut les soutenir comme il se doit. Il faut acheter leurs œuvres, aller à leurs concerts, les encourager, mais aussi les critiquer de façon constructive pour qu'ils s'améliorent. Ensemble, on peut porter haut le flambeau du reggae burkinabè.
Le Marley du meilleur concert est le deuxième que je reçois. J'avais déjà obtenu le premier en 2019… mais ces concerts ont eu lieu au Mali, pas au Burkina. Certains me demandent pourquoi pas ici ? Eh bien… invitez-moi !
Un artiste ne peut pas toujours organiser lui-même ses propres concerts. C'est une logistique lourde, coûteuse. Il faut des partenaires, des programmateurs, des scènes. Oui, ça pourrait se faire aussi dans le cadre d'un festival, pourquoi pas.
Le Marley d'or 2025, c'est le graal. Il récompense le meilleur album reggae de l'année. Cela signifie que, parmi tous les albums en lice, le mien a été retenu. Ce n'est pas pour autant que ceux des autres frères n'étaient pas bons. Allez aussi les écouter !
Je le dis souvent, la musique est le meilleur véhicule de l'émotion. Soit ça vous touche, soit ça ne vous touche pas. Mais pour donner son avis, encore faut-il avoir pris le temps d'écouter.
Alors je vous invite à aller découvrir ma musique sur les plateformes de streaming, sur ma chaîne YouTube. Vous y trouverez mes clips, mes concerts, tout ce que je partage. Likez, partagez, commentez… et interpellez-moi ! Proposez-moi même des sujets à aborder dans mes futures chansons. Pourquoi pas ?
Entretien réalisé par Fredo Bassolé
Lefaso.net
Le groupe Vista Group Holding a annoncé, le lundi 30 juin 2025 à Ouagadougou, la finalisation du rachat de Société Générale Burkina Faso lors d'une conférence de presse. Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie d'expansion panafricaine du groupe qui vise à renforcer la présence de Vista Group Holding sur le marché burkinabè et à bâtir un écosystème financier complet, axé sur l'inclusion et le développement économique du pays.
Vista Group Holding poursuit son expansion en Afrique de l'Ouest avec la finalisation, le vendredi 27 juin 2025, de l'acquisition majoritaire du capital de Société Générale Burkina Faso. Cette opération, démarrée en décembre 2023, a franchi toutes les étapes réglementaires, notamment l'agrément de la Commission bancaire de l'UEMOA en mars 2025, suivi d'un arrêté du ministère burkinabè de l'Économie autorisant la transaction.
Depuis la finalisation de la transaction, « Société Générale Burkina Faso fait officiellement partie du groupe Vista Group Holding », a annoncé Yao Kouassi, directeur général de Vista Group Holding.
Le rachat de Société Générale Burkina Faso est un jalon de plus dans la stratégie d'expansion panafricaine du groupe Vista, né de la volonté d'entrepreneurs africains de bâtir une banque forte, au service du continent. Déjà présent en Guinée, Sierra Leone, Gambie, Mozambique et France, le groupe ambitionne d'opérer dans 25 pays africains dans un avenir proche.
« Nous construisons un écosystème financier complet pour accompagner chaque client, qu'il soit particulier, PME ou grande entreprise, dans une perspective de croissance durable », a précisé le directeur général.
En s'appuyant sur un réseau renforcé, Vista entend offrir des services financiers adaptés aux réalités locales. Bancassurance, microfinance, méso-finance, leasing, et prochainement, gestion d'actifs. L'objectif étant de favoriser l'inclusion financière et participer activement au financement de projets structurants sur le continent.
Avec l'intégration de Société Générale Burkina Faso, Vista Group Holding aligne désormais trois entités majeures dans le pays. Vista Bank Burkina présente depuis 2021, Vista Assurances Burkina récemment lancée et désormais Société Générale Burkina Faso. Le groupe devient ainsi l'un des premiers acteurs du paysage financier national en matière de clientèle, de réseau et d'offre de services.
Simon Tiemtoré, président de Vista Group Holding, a qualifié l'opération de « tournant décisif », saluant l'engagement des équipes et le professionnalisme de toutes les parties prenantes : « Depuis 2021, Vista Bank Burkina a su proposer des solutions bancaires innovantes et inclusives. Avec l'arrivée de Vista Assurances et l'intégration de cette nouvelle banque, nous construisons un écosystème financier complet, capable d'accompagner chaque client et notamment chaque entreprise vers une croissance durable. »
À terme, Vista Group Holding prévoit de fusionner Vista Bank Burkina et Société Générale Burkina Faso. « Mathématiquement, en additionnant les deux, nous devenons la deuxième banque du pays. Mais, je ne suis pas un suiveur. Mon ambition n'est pas d'être deuxième, mais d'être premier », a lancé le directeur général avec assurance, affirmant que Vista travaillera à atteindre cette position de leader avec rigueur, innovation et excellence opérationnelle.
Il a également insisté sur les valeurs fondamentales du groupe que sont le service, l'innovation, la performance, la gouvernance et la responsabilité. Des piliers sur lesquels repose la stratégie du groupe dans chaque pays d'implantation.
Yao Kouassi, directeur général de Vista Group Holding.Vista Group Holding affirme vouloir conserver l'ensemble des collaborateurs de Société Générale Burkina Faso. « Ce sont des ressources précieuses, bien formées, qui vont renforcer nos équipes pour relever les nouveaux défis », a-t-il ajouté.
L'un des éléments distinctifs de Vista Group Holding est son identité. Un groupe créé, structuré et dirigé par des Africains, formés dans les plus grandes institutions financières mondiales. « Nous pensons que personne ne comprend mieux les réalités africaines que nous-mêmes. Mais attention, nous voulons faire une banque par des Africains pour l'Afrique. Nous voulons respecter les standards mondiaux les plus élevés », a martelé le directeur général, Yao Kouassi.
En reprenant Société Générale Burkina Faso, Vista Group Holding s'inscrit dans une dynamique où plusieurs grandes banques internationales se retirent progressivement du continent. Le groupe entend saisir cette opportunité pour bâtir une offre robuste, inclusive et innovante. « Ce que d'autres considèrent comme une sortie, nous le voyons comme une opportunité de bâtir un champion panafricain au service de nos économies », a résumé le directeur général.
La presse mobilisée pour l'annonce du rachat de Société générale Burkina Faso par Vista HoldingAvec une offre complète allant du compte bancaire classique à l'assurance, en passant par les crédits, le financement du commerce, la microfinance et bientôt la gestion d'actifs, Vista Group Holding ambitionne de devenir un acteur de tout premier plan, au Burkina Faso comme à l'échelle du continent.
Vista Group Holding affirme ainsi avec cette acquisition sa volonté de devenir un groupe bancaire africain de référence, au service des économies du continent. Fort de sa vision stratégique, de la solidité de ses équipes, et de son engagement envers le Burkina Faso, le groupe pose un nouveau jalon vers une transformation profonde et ambitieuse du paysage bancaire africain.
Hanifa Koussoubé
Anita Mireille Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Du 25 au 31 juillet 2025, Standap organise le sommet de leadership des adolescents à Ouagadougou, Saponé et Komsilga. Cette activité est un camp d'excellence pour élever l'intelligence sociale et financière des adolescents. Dans cette interview, le coordonnateur de Standap, Nabi Issa Coulibaly, structure organisatrice de l'évènement, donne les détails.
Lefaso.net : Que pouvons-nous savoir davantage de vous ?
Nabi Issa Coulibaly : J'interviens dans la facilitation de la croissance à travers le cabinet Capital Plus que je préside. Je coordonne aussi le programme Standap, qui est la branche de responsabilité sociétale du cabinet. Capital Plus a pour mission d'augmenter le pouvoir d'action des individus, des entreprises, dans le cadre de leur progression sur le chemin de l'excellence. Nous réalisons plusieurs types d'activités pour accompagner les managers et les collaborateurs, de sorte à avoir de jeunes entreprises performantes, des entreprises durablement performantes, mais surtout avec leurs collaborateurs épanouis. Nous voulons des collaborateurs qui sont épanouis, qui sont bien dans la communauté, qui sont bien en famille. Ce n'est que de cette manière que nous pouvons avoir des entreprises, de plus en plus grandes, qui fonctionnent dans le temps.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J'ai fait une carrière essentiellement dans le secteur de la banque depuis le temps de la BACB jusqu'à Ecobank, où j'ai occupé plusieurs postes de responsabilité. Directeur régional à Bobo, responsable de services crédits, responsable commercial, également responsable de la division de la banque digitale. Jusqu'à récemment, j'étais à la direction des engagements pour la gestion du risque de crédit.
Entre-temps, nous avons eu l'opportunité aussi de vivre une autre expérience extrêmement intéressante. De 2017 à 2020, nous avons dirigé La Poste Burkina Faso, anciennement Sonapost. Aujourd'hui, c'est une fierté nationale, une société qui progresse de plus en plus et pour laquelle les travailleurs sont fiers.
Vous êtes maintenant dans l'accompagnement des hommes et des entreprises. Qu'est-ce qui a motivé cet engagement ?
Comme vous l'aviez dit, je suis effectivement dans la dynamique de l'accompagnement des hommes. Au-delà de la finance, nous nous sommes rendu compte qu'en réalité, les entreprises vivent un problème commun qu'il faut résoudre. Donc pour cet engagement, je dirai que depuis une dizaine d'années, je suis passionné de ces questions du pouvoir de l'humain. Et à travers les expériences personnelles que j'ai vécues dans le secteur privé et public, en faisant une analyse approfondie, nous nous rendons compte de beaucoup de choses.
Quand nous observons les gens qui se plaignent, qui pensent que ce sont les autres qui sont la raison de leur inconfort, que ce sont les autres la source de leurs problèmes, il y a véritablement un problème. Quand vous avez des managers qui, peut-être, passent plus de temps à investir dans le matériel, en oubliant par moments leurs collaborateurs, et au même moment, quand vous avez des collaborateurs qui se plaignent, qui ne cherchent toujours que des augmentations de salaire, qui, même si, finalement, ne vont pas résoudre leurs problèmes sociaux, il y a de quoi réfléchir autrement.
En fait, la question n'est pas forcément l'argent, ni le matériel, encore moins les limites externes qui vont toujours exister. La question est plutôt nous-mêmes. Est-ce que je sais où est-ce que je dois aller ? Est-ce que je prends suffisamment connaissance de qui je suis, de quel pouvoir je dispose aujourd'hui ? Et comment est-ce que je peux le déployer progressivement ? Parce qu'une fois que vous atteignez ce niveau, partout où vous passez, vous ne voyez que l'abondance. Partout où vous passez, vous ne voyez que l'amour. Partout où vous passez, vous ne voyez que la progression de l'humain.
Souvent, c'est l'ignorance qui mène les gens dans un bateau à destination hasardeuse. Nous devons les sauver. Et j'ai fait le choix de contribuer à apporter la lumière, de contribuer à apporter la vérité, pour moi-même, pour ma famille, pour ma communauté et pour mes semblables. C'est la meilleure chose que j'ai pu faire. Et je pense que j'ai compris ma mission.
Vous avez initié un camp d'excellence qui concerne les adolescents ; de quoi s'agit-il ?
Standap contribue à l'autonomisation des femmes, au développement des adolescents et à une meilleure société. Nous nous sommes associés pour lancer cette initiative, qui est la première édition au Burkina Faso cette année. Le camp de leadership des adolescents est un camp d'excellence illimité de sept jours. Durant les sept jours, nous allons travailler beaucoup plus sur ces adolescents, de telle sorte qu'après cette mission, certains parents soient surpris de ce que leurs enfants vont devenir. Il y aura un contenu très dense que nous apportons comme un changement dans leurs comportements, dans leurs attitudes et dans leurs relations avec les autres.
Vous avez parlé récemment du camp d'excellence, du leadership. En quoi consiste vraiment ce camp ?
Dans la vie d'un homme, il y a trois grandes phases extrêmement importantes qu'il ne doit pas rater. L'une de ces phases est celle de 14 à 21 ans, transition de l'adolescence vers la jeunesse, toutes les perturbations extérieures, la phase de remise en question, la phase de haute vulnérabilité.
Donc pour cette activité, il s'agit de travailler avec ces enfants de 14 à 21 ans dans un endroit relativement isolé, pour partager avec eux non seulement des valeurs, des attitudes, les faire découvrir des concepts et surtout, leur créer un cadre, un environnement qui leur permet de renforcer leurs capacités, leurs compétences, à voir le monde autrement, à se voir eux-mêmes autrement.
Et nous profitons de ces moments de forte émotion pour faire découvrir à ces enfants le monde de l'abondance, le monde de la prospérité pour tous. C'est ce dont ils ont le plus besoin pour être non seulement détachés de la quête anormale de l'argent vers une quête respectueuse, une quête de l'argent avec la vertu. Parce que pour ces enfants, c'est le meilleur moment de se préparer pour être riches.
C'est le meilleur moment pour eux de se préparer pour poursuivre leur carrière scolaire, universitaire. C'est le meilleur moment pour eux de forger leur responsabilité sociale. Et ce cas, c'est l'intelligence sociale, c'est l'intelligence financière.
Je me rends compte que je suis en train de découvrir des choses qui, ailleurs, ce sont les adolescents qui les découvrent. Pourquoi ne pas déjà anticiper et les partager avec nos plus jeunes pour qu'ils puissent très tôt comprendre autrement la vie et pouvoir se forger, pouvoir avancer en étant une solution pour eux-mêmes et aussi en étant une solution pour leurs parents et la communauté ? Ecovie et Standap ont fait le choix d'accompagner dès maintenant ces adolescents-là.
C'est une activité annuelle pendant laquelle nous allons travailler sur l'estime de soi, la confiance en soi, le développement, le pouvoir personnel. Aussi, ils vont aussi avoir des services communautaires pour renforcer ce que nous appelons l'altruisme, la solidarité et les vertus du progrès.
Nabi Issa Coulibaly promet de belles choses pendant cette rencontreQuelles sont les différentes activités qui seront menées lors de ce camp ?
Il y a plusieurs activités qui sont prévues et réparties en trois grands principes selon une approche scientifique, éprouvée et mise en œuvre par des professionnels dans un langage adapté à l'âge et à l'environnement local. Il est inspiré de la fondation Tony Robbins où nous avons été formés. Ce sont le principe du dépassement de soi, le principe de l'inspiration et le principe de l'action. Les adolescents vont vivre des épreuves de dépassement de soi à travers lesquelles ils vont apprendre à dompter leur peur. Nous travaillons ici sur des épreuves. S'ils arrivent à surmonter cette épreuve, ils se rendront compte que rien ne peut les empêcher d'avancer.
Les gens ne décident pas de faire ce qu'ils veulent. Les adolescents aussi ne prennent pas le courage de choisir ce qu'ils veulent apprendre. Cela nous défavorise plus tard en tant qu'adulte. Beaucoup de personnes veulent faire des choses, mais ils ne décident pas de le faire parce qu'ils ont peur, ils craignent.
C'est le meilleur moment pour eux de dissiper toutes ces choses-là, d'éliminer toutes ces craintes, ces peurs, et de commencer à être eux-mêmes comme une fleur. C'est le premier volet. Le deuxième volet, une fois qu'ils se rendent compte qu'ils sont bien, nous progressons vers l'inspiration. Ils vont aussi rencontrer des personnalités, des modèles de réussite, des modèles dans plusieurs domaines ; il y a des modules de formation, des ateliers de travaux de groupes, pour exercer la question de la confiance, de l'instinct.
Il y aura aussi des activités récréatives et éducatives qui sont au menu, soit dans la journée, soit dans la soirée.
Des soirées de conte, des services communautaires, c'est-à-dire qu'ils seront aussi en contact avec la communauté qui va les recevoir, pour développer en eux cet esprit d'altruisme, et se rendre compte qu'il y a plusieurs facettes dans la vie, tout ne se passe pas seulement dans le milieu urbain. Les gens vivent aussi autrement et bien en zone rurale, c'est une opportunité pour eux de découvrir ce qui se passe là-bas, pour forger leur personnalité. Pour terminer, il y a des activités hautement ludiques. Quand il y a la joie, c'est la facilité d'apprendre. Il y aura des stars, des artistes. Chacun pourra exercer une activité qui lui plaît, soit pendant la session, soit bien plus tard, parce qu'ils vont réaliser un petit rapport, un petit projet, qu'ils vont exécuter une fois le séminaire terminé.
Entre temps en bonus, nous avons prévu des récompenses pour certains. Quelques-uns pourront aussi bénéficier d'un ticket pour un séjour à Accra, tous frais pris en charge. D'autres pourront bénéficier d'un kit d'abonnement dans les bibliothèques, ou d'un kit pédagogique, ou d'un ticket de concert.
Il y a aussi des séances de coaching gratuites qui seront offertes à quelques enfants, qui auront été désignés. Voilà un peu ce que nous offrons comme bonus à ceux qui vont participer.
Quelles sont vos attentes à l'issue de ce camp d'excellence ?
Nous voulons bien que les parents, les tuteurs, les frères, pensent davantage à ce genre d'activités qui sont un petit peu loin des colonies de vacances d'où beaucoup reviennent avec seulement des photos, des images de l'extérieur. Nous devons pouvoir aussi nous intéresser à des activités à l'issue desquelles l'enfant revient à la maison avec une autre image de lui-même, une image supérieure à celle de ses parents, une autre image de son avenir. L'évènement Walima est parmi les meilleurs investissements dans nos enfants.
Nous exhortons donc le parent à décider, à faire ce choix d'inscrire son enfant, son frère, son cousin ou une connaissance. C'est aussi l'un des meilleurs cadeaux à offrir pour contribuer rapidement à leur transformation sociale.
Nous sommes disponibles pour leur apporter des informations, pour les rassurer. Parce que c'est une activité qui se déroule dans un espace sécurisé, un espace confortable, il y a de l'assurance, il y a tout ce qu'il faut.
Alors déjà, il faut préciser que l'activité est prévue du 25 au 31 juillet 2025 à Ouagadougou. Une partie à Ouagadougou, Komsilga et Saponé.
Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net