(B2) A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 31 mars 2019, 250 officiers de police ont été formés à identifier et à réagir face aux violations de la loi électorale
(crédits: EUAM Ukraine)
La formation s’est déroulée en dix sessions, entamées au début du mois de mars. Elles ont été dispensées par l’ONG ukrainienne OPORA active dans le domaine de la supervision publique et de la transparence électorale. Une ONG soutenue par la mission de l’UE en Ukraine de conseil aux forces de sécurité intérieure (EUAM Ukraine).
Cette formation est en réalité la deuxième du genre pour la police en matière de législation électorale (voir : Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix de l’UE – PSDC (janvier 2019)). Ce sont, au total, 625 policiers ukrainiens qui ont été formés avec l’appui d’EUAM Ukraine dans la région d’Odessa.
(MHA)
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(B2) Le drapeau de l’Union européenne va être abaissé au QG britannique de Northwood. Le Royaume-Uni perd le commandement de l’opération anti-piraterie de l’UE qu’il commandait depuis le début, il y a une bonne dizaine d’années en décembre 2008. En cause : le Brexit.
Photo de groupe du QG de Northwood (crédit : EUNAVFOR Atalanta)
Ce sera effectif au 29 mars 2019. Et, là, il n’y a pas de report. Tout a déjà été décidé et entériné depuis plusieurs mois déjà. Le commandement revenant aux Espagnols, avec les Français en soutien. Ce qui n’est qu’un juste retour des choses. Puisque sans Paris et Madrid, cette opération n’aurait jamais vu le jour (Lire : France et Espagne décidés à agir sur la piraterie maritime).
Ce n’est un secret pour personne que le Royaume-Uni était plutôt réticent à voir naitre une opération maritime européenne (lire : L’opération maritime en Somalie bloquée… par le Royaume-Uni). Ce n’est que sous la pression des évènements, des prises pirates de plus en plus nombreuse, de l’inquiétude du milieu de la marine marchande et des assurances maritimes, que le gouvernement s’était décidé à agir.
Finalement, les Britanniques sont très fiers d’avoir été au commandement de l’opération… Le général Charlie Stickland (qui termine son mandat) s’est « dit privilégié et honoré d’avoir commandé l’opération ». Tandis que le chef d’état-major des armées outre-Manche Nick Carter a souligné — devant le personnel d’EU NAVFOR réuni pour un dernier adieu à Northwood — « les performances remarquables du Royaume-Uni dans son rôle de ‘Nation cadre’ durant ces dix dernières années de l’opération Atalanta ».
(NGV)
Lire notre dossier N°08. L’UE en première ligne contre les pirates somaliens. L’opération EUNAVFOR Atalanta
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(B2) De peur d’être ramenés en Libye, les migrants et/ou demandeurs d’asile qui tentent la traversée vers l’Europe ont inauguré mercredi (27 mars) un nouveau mode d’action : le déroutage d’un navire
Le pétrolier, son équipage et tous les migrants, escortés devaient arriver ce matin à Boiler Wharf à Malte.
Selon des informations confirmées par les autorités maltaises, le capitaine du pétrolier El Hiblu 1 (ou El Hibru), , battant pavillon de Palau, qui avait recueilli une centaine de migrants, en difficulté en mer, a été obligé de se diriger vers Malte, et non vers la Libye, où il avait prévu de débarquer ces 108 hommes et femmes. « Le commandant de bord a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne contrôlait pas le navire et qu’un certain nombre de migrants le forçaient ainsi que son équipage à se rendre à Malte » indique les forces maltaises (AFM) dans un communiqué parvenu à B2 ce matin. Les AFM « ont réussi à établir des communications avec le navire, alors qu’il se trouvait à environ 30 miles nautiques » et se dirigeait toujours vers Malte.
Escorte par un navire de patrouille
Un navire de patrouille, le P21, a alors « empêché le pétrolier de pénétrer dans les eaux territoriales maltaises ». Une équipe de l’unité d’opérations spéciales de l’AFM a été déployée « pour embarquer et sécuriser le navire » et reprendre « le contrôle du navire ». L’équipe était épaulée par un second navire de patrouille, le P51, deux engins Fast Interceptor et un des hélicoptères AW 139 des forces maltaises. « Le P21 a continué d’escorter et de surveiller le pétrolier tout au long de l’opération. »
Une enquête en cours
A leur arrivée, ce matin (vers 8h30), les passagers (migrants) devaient être « remis à la police aux fins d’enquêtes plus approfondies ». Il s’agit notamment de déterminer s’il s’agit d’un acte de piraterie. C’est-à-dire — selon la définition internationale — si un « acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation » a été commis par les ‘passagers’ , « agissant à des fins privées », dirigé contre « un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer » (1).
Un acte de légitime défense
Pour l’ONG Sea-Watch, active en Méditerranée, il faut examiner leur cas « avec un œil d’humanité. Nous comprenons qu’il ne s’agit pas d’un cas de piraterie, mais d’une légitime défense contre une politique meurtrière aux frontières européennes ».
The rescued people who took over a merchant vessel after they realized they were being pulled back to Libya, were brought to Malta this morning.
We look to this with an eye of humanity, understanding this not as piracy but as self-defense against a deadly European border policy pic.twitter.com/pyMJkCJB1K
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) 28 mars 2019
(NGV)
(1) Article 101 de la convention du droit de la mer du 10 décembre 1982.
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(B2) Des gendarmes du Mali, du Togo et de Guinée Conakry suivent ensemble le cours supérieur de Gendarmerie.
(crédits: EUCAP Sahel Mali)
Démarrée en octobre 2018, cette formation de neuf mois est dispensée par des formateurs de la Gendarmerie Nationale malienne, appuyée par la mission européenne chargée de la formation et de l’assistance des forces de sécurité intérieure maliennes, EUCAP Sahel Mali. Cette dernière se charge de former les stagiaires au management, à la déontologie, à la gestion des ressources humaines, ainsi qu’aux droits de l’Homme et au Genre. La formation vise à préparer les candidats à assumer des postes de commandement à l’issue de la formation.
(MHA)
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Cet article Un commissaire européen chargé de la désinformation. La dernière idée du Parlement européen est apparu en premier sur Bruxelles2.
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Cet article N°69. La formation des garde-côtes et marins libyens par les Européens est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (27.03.2019). Opérations (Atalanta effectifs). Défense (FEDef accord, Mobilité militaire vote, Bulgarie Olaf). Diplomatie (Guatemala réconciliation, Crimée rappel, Thaïlande élections, Yemen Mines anti personnel). Sécurité (Terrorisme parquet). Pouvoirs (Etat de droit, Droits et valeurs accord, Brexit, Paradis fiscaux). Elections 2019 (sondages Parlement, Vestager candidate, Liste LREM, Selmayr démission). People (O’Sullivan, Burt). est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Les ambassadeurs du comité politique et de sécurité (COPS) se sont séparés mardi (26 mars) de bonne humeur, après plusieurs longues heures de discussions. Une solution est en vue pour permettre à l’opération maritime de l’UE, Sophia, de survivre et de passer l’été.
Une discussion entamée lundi
La discussion avait été entamée lundi (25 mars) sur la base d’un papier d’options préparé par les structures de gestion de crises du service diplomatique européen (SEAE). Les capitales ont jusqu’à aujourd’hui mercredi pour confirmer cet accord négocié. La procédure est faite par silence. On sera tout juste dans les temps, avant la date fatidique de la fin d’opération, le 31 mars.
(Mis à jour 11h30) Comme attendu (ou espéré), aucune capitale n’a remis en cause l’accord, qui est donc désormais applicable
La suspension des activités navales
L’opération pourrait être prolongée pour six mois. Mais le volet naval serait suspendu. Ce qui revient à formaliser de fait la situation actuelle, où il y a à la fois très peu de navires, et où ceux-ci évitent soigneusement la zone où se situent les trafiquants d’êtres humains — objectif primaire de l’opération. L’option présentée par le SEAE, d’une prolongation technique de l’opération à mandat inchangé, le temps de peaufiner une nouvelle mission de formation des garde-côtes libyens (lire : Une nouvelle mission pour succéder à l’opération Sophia ?) a été refusée par Rome.
Un volet aérien et la formation
Au niveau opérationnel, seul serait gardé un volet de surveillance aérienne, au-dessus des eaux internationales. La formation des garde-côtes et des marins libyens pourrait aussi continuer, telle qu’elle existe aujourd’hui, dans plusieurs sites en Europe (2), voire avec des exercices en mer (lire notre dossier N°69. La formation des garde-côtes et marins libyens par les Européens).
Objectif : passer l’été
Ce délai de six mois (jusqu’au 30 septembre) a deux avantages. Il permet à l’opération de passer le cap de l’été : moment difficile au plan politique (élections européennes obligent) comme au niveau pratique (il représente le pic d’arrivées en Méditerranée). Il permet aux Européens de préparer en douceur la transition vers une opération non exécutive destinée à la formation des garde-côtes et marins libyens.
Une décision des États membres
EUNAVFOR « est une opération maritime ». Sans moyens navals, « elle ne sera pas en état d’assurer son mandat », qui est de « démanteler les trafics d’êtres humains », a indiqué la porte-parole de la Haute représentante, Maja Kocijancic, lors du point de midi, ce mercredi (27 mars). « Mais c’est la décision des États membres » a-t-elle ajouté, pointant ainsi le fait que ce n’était pas la volonté initiale de la proposition de la Haute représentante. « La position de la Haute représentante est bien connue. »
… qui reste à formaliser
La formalisation de la décision pourrait intervenir vite, selon nos informations, avec une adoption sans débat, par voie de procédure écrite, dans la foulée. La décision sera publiée au journal officiel, vendredi au plus tard (1). Restera à transcrire l’ordre de ne plus utiliser les navires. Ce qui devrait être fait en modifiant le plan d’opérations et devra demander quelque temps.
Un commandant inchangé pour l’instant
Le commandement restera assuré, pour l’instant, par le vice-amiral Enrico Credendino. « Le changement » ne concerne pas ce point nous a assuré un diplomate européen. Mais le vice-amiral (de la marine) qui assure depuis bientôt quatre ans — depuis le début de l’opération en juin 2015 — la conduite de l’opération pourrait être tenté de prendre le large.
Trois – quatre avions sur zone
Sur zone il y a actuellement quatre avions : un M28 Bryza polonais (La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée), deux avions luxembourgeois SW3 Merlin III (qui se relaient) et un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4.
Du grand bricolage pour une opération ‘Plouf’
Cette solution ressemble à du grand bricolage. Un sparadrap qui masque à peine que l’opération est sinon terminée, du moins largement amoindrie. Et ce sentiment semble partagé.
Une opération sans moyens d’assurer son objectif
L’objectif primaire de l’opération — la lutte contre les trafics — est de fait abandonné, car il ne pourra plus être assuré. On peut ainsi enlever les syllabes ‘NAV’ et ‘FOR’ de EUNAVFOR Med, et ne garder que EUMed Sophia. Avoir une opération maritime sans navires est le comble du ridicule. Une opération ‘Plouf’ en quelque sorte.
Retour à la phase 1
On retourne de fait à la phase 1 de l’opération, celle de ces début, en juin-juillet 2015, qui consistait à détecter ou analyser ces trafics. C’est donc la ‘porte de sortie’ de l’opération : la transmission à un corps de garde-côtes et de marins libyens, dûment formé et organisé, qui prendra plus que quelques mois. Depuis 2015, ainsi l’objectif de former 500 personnels (fixé à fin 2017) n’a pu être atteint, malgré tous les efforts déployés côté européen.
Une politique néfaste
Cette pratique de conserver à tout prix des opérations et missions qui n’ont plus vraiment d’activité est dangereuse à terme. Il apparait comme un emballage plastique qui cache mal la réalité. Il donne l’impression d’une inefficacité, d’un gaspillage d’énergie et d’argent qui peut être plus néfaste aux yeux des Européens que l’objectif recherché : affirmer la place de l’Europe dans le monde, contribuer à la stabilisation ou la paix. C’est un mauvais service qui est ainsi rendu à l’Europe de la Défense. L’Union européenne doit (vraiment) apprendre à fermer des missions devenues inutiles.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi notre dossier N°27. Traquer les trafiquants d’êtres humains en Méditerranée, une longue prise de conscience (Opération Sophia)
Mis à jour (11h-14h) avec la confirmation de la décision, la réaction du porte-parole de la Haute représentante, les détails sur le plan d’opération et le maintien du commandement
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Cet article Carnet (25.03.2019). Confidentiels (Agenda du COPS, RD Congo recours, Stratégie culturelle, Rapport Défense). Défense (Stock US Pologne, Allemagne drones Héron, Royaume-Uni E7, Formation marins tunisiens, RUAG scission). Diplomatie (Mali massacre, Somalie attaque, Russie condamnation, Irak naufrage). Sécurité (Terrorisme agenda). A lire. est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Une nouvelle mission pour succéder à l’opération Sophia ? est apparu en premier sur Bruxelles2.