(B2) Chacun d’entre nous se souvient des attaques terroristes les plus récentes, celle visant le Bataclan en 2015 ou de celle de Bruxelles en 2016. Mais que reste-t-il des autres attaques et attentats terroristes qui se sont succédé depuis. Le nombre de victimes du terrorisme est pourtant interpellant : 752 personnes ont été tuées dans 36 attaques sur sol européen depuis 2000, et 1125 Européens
Maite Pagazaurtundua pendant la présentation (Crédit : LH)
Ces chiffres sont tirés du « Livre noir et blanc du terrorisme en Europe » présenté, ce mercredi (6 mars), à Bruxelles, au Parlement européen. Une étude précieuse, car elle établit la première cartographie complète du terrorisme dans l’Union européenne, du point de vue des victimes. Elle permet aussi de ne pas oublier que les attentats de Madrid dans les transports en commun, il y a 15 ans, le jeudi 11 mars 2004, ont été les plus meurtriers (Lire : L’attentat de Madrid, il y a quinze ans déjà)
Un recensement point par point
Lancée à l’initiative de l’eurodéputée espagnole Maite Pagazaurtundua *, et réalisée avec le soutien des associations de soutien aux victimes, ce ‘Livre noir’ utilise différentes variables pour créer une base de données exhaustive, que ce soit sur les types d’attaques (djihadiste, nationaliste, suicidaire, …), les armes utilisées (pistolets d’assaut, bombes, véhicules, …), mais aussi le profil des victimes (profession, âge, nationalités… ) et le lieu de l’attentat. Au total, plus de 28.000 données sont ainsi mises dans un tableur unique
630 Européens tués en Europe depuis 2000
Au final, l’étude dresse une liste des 753 personnes tuées lors d’attentats terroristes entre 2000 et 2018 sur le territoire de l’Union européenne. 630 d’entre elles sont Européennes et 116 n’avaient pas de passeport européen. Parmi ces derniers, des Américains, des Turcs, des Israéliens, des Tunisiens, des Algériens, etc.
Quid des victimes transfrontalières
Parmi les victimes européennes, 97 (soit 12,9%) ont été tuées alors qu’elles ne se trouvaient pas dans leur pays. Ce qui rend la situation souvent très difficile pour les familles qui doivent affronter une administration (et une bureaucratie) qu’ils ne connaissent pas. Un problème d’autant plus important que cette « tendance augmente depuis 2015 » souligne l’eurodéputée, avec des attentats dans des lieux très touristiques.
Les États européens n’ont pas encore pris la mesure de ce phénomène, dénonce-t-elle. Aujourd’hui, seuls trois pays européens ont déjà inclus dans leur législation des dispositions pour ce genre de cas.
1115 tués en dehors des frontières européennes
Le point intéressant de ce « livre noir » est qu’il ne contente pas des victimes sur le sol européen, mais recense également des Européens « victimes du terrorisme en dehors des frontières ». On arrive ainsi à un chiffre de 1115 personnes de diverses professions : touristes, travailleurs expatriés, personnel humanitaire, journalistes, agents des forces armées. Ce qui est notable.
120 Européens ont ainsi été tués lors des attaques du 11 septembre 2001, à New York. C’est l’Afghanistan, cependant, qui demeure le pays où il y a eu le plus grand nombre d’Européens tués : 632 exactement.
Côté français, la base de données recense 142 nationaux morts dans le monde. L’essentiel étant décédé en Afghanistan (75), 20 au Mali, 11 au Maroc et 11 au Pakistan, etc..
Le terrorisme, ce n’est pas uniquement Daech
Le djihadisme est le terrorisme le plus meurtrier causant 84% des victimes, loin devant le nationalisme (12 %). Le terrorisme séparatiste de l’ETA a durement frappé l’Espagne, en commettant 26 assassinats en 2000. Au total, depuis 2000, 111 personnes ont été tués dans des attaques de terrorisme dit ‘nationalistes’, 14 l’ont été par des actes terroristes de groupes d’extrême droite et 13 par des groupes d’extrême gauche.
L’Espagne et la France : les plus touchés
C’est l’Espagne qui a été la plus touchée par les attentats terroristes, avec un total de 268 vies perdues depuis 2000. On peut l’avoir oublié. Mais l’attentat le plus meurtrier jusqu’ici est celui de Madrid, le 11 mars 2004, les dix explosions coordonnées contre quatre trains de banlieue à Madrid font 192 morts. C’est le premier attentat terroriste islamique en Europe. C’est aussi la plus grande attaque, encore aujourd’hui. Pour la France, le décompte est de 263 personnes.
Derrière l’Espagne et la France, on retrouve le Royaume-Uni (129 victimes), la Belgique (40) et l’Allemagne (29) ont aussi souffert d’actes de grande ampleur. Sur les 28 États membres, seuls dix n’ont (jusqu’ici) pas été touchés par le terrorisme.
Soutien aux survivants : encore beaucoup à faire
Partout en Europe, il y a des monuments en mémoire aux morts pendant les guerres mondiales. « Cela n’existe pas pour nos morts » regrette Philippe Vansteekiste, fondateur de l’association pour les victimes du terrorisme V-Europe **. Pour lui, qui a perdu une sœur lors des attentats de Bruxelles, « l’oubli est la pire des choses ». Ce livre est « la manière de leur faire mémoire. C’est la première fois que les noms de toutes les victimes sont écrits sur une même page. » Le document fait également le point sur le soutien apporté à ceux qui survivent, et aux familles. Car « les victimes décédées sont la partie émergée. N’oublions pas les blessés physiquement ou psychiquement, soit environ 10 à 20 personnes pour un décès » insiste Maite Pagazaurtundua. Ces victimes restent peu ou pas assez accompagnées. L’eurodéputée appelle à la création d’une directive européenne sur la gestion des victimes du terrorisme. Vaincre les terroristes, c’est aussi cela…
(Leonor Hubaut)
Télécharger l’étude FR
* Maite Pagazaurtundua est membre de UPyD, ‘Union, progrès et démocratie’. Militante pour la liberté au pays basque, sa vie bascule quand un de ses frères, Joseba Pagazaurtundúa, est tué par l’organisation indépendantiste ETA en 2003. Elle est une des fondatrices de ¡Basta Ya !, (Ca suffit) et préside la Fondation des victimes du terrorisme.
** Un monument aux victimes du terrorisme a été inauguré à Bruxelles le 22 mars 2017 dans la ‘petite’ rue de la Loi, au pied des bâtiments de la Commission européenne et du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Mais à la différence des monuments aux morts militaires, il ne porte pas de nom
Lire aussi : Les douze tendances du terrorisme actuel selon Europol
Et nos dossiers :
(B2) Un peu plus de vert et de rouge, un peu moins de conservateurs. C’est le résultat résumé de la deuxième projection en sièges du Parlement européen pour les prochaines élections européennes
Peu de changements en fait en tendances, par rapport à la première projection avait été publiée il y a quinze jours. (lire Européennes 2019 : l’axe PPE-S&D perd sa majorité absolue).
La projection en sièges du Parlement européen issue du scrutin de mai 2019, publiée par le Parlement vendredi 1er mars
Peu de changements dans les grands groupes
Les trois gros groupes politiques du Parlement européen, à savoir les chrétiens-démocrates (PPE), les socialistes et démocrates (S&D) et les libéraux et démocrates (ALDE) ne bougent pas dans les intentions de vote aux futures élections européennes selon la deuxième projection en sièges du Parlement européen, dévoilée vendredi (1er mars). Idem pour l’extrême droite (ENF) qui se maintient à 59 sièges.
Les ‘petits’ groupes prennent un peu de poids
A gauche, les communistes (GUE) gagnent un siège, les Verts en engrangent quatre de plus, tandis que les tenants de la démocratie directe (EFDD) se renforcent aussi de quatre sièges. Du côté des perdants, les conservateurs (ECR) perdent cinq sièges ; les non inscrits cèdent aussi deux sièges.
Attention ! Ces projections sont à prendre avec des pincettes. D’une part elles reposent sur les intentions de vote compilées dans les différents Etats membres. Ensuite, de nombreux élus figurent cependant dans les inclassables. La catégorie ‘Autres’ ainsi prend de plus en plus de poids, en comptant 66 sièges, non répartis
(Emmanuelle Stroesser)
En savoir plus
le site du Parlement européen sur les élections
Télécharger le rapport (pdf) et les projections (fichier excel)
18-19 février 2019 Institut polonais des affaires internationales
compte rendu rédigé par Kinga Torbicka
Le 18 février 2019, à l'Institut polonais des affaires internationales a eu lieu la conférence "Renforcer l'économie de l'UE: la perspective V4-France”. Elle s'est déroulée dans le cadre du projet "Développement d'une nouvelle voie pour une coopération renforcée et améliorée V4-France" (cofinancée par les gouvernements de la République tchèque, de la Hongrie, de la Pologne et de la Slovaquie grâce aux subventions du Fonds international de Visegrad). Le lendemain ont eu lieu des ateliers d'experts sur la compétitivité et l'intégration dans l'Union européenne de la perspective du groupe de Visegrad et de la France ainsi que sur l'avenir de „l'Europe sociale”.
En tant qu'organisation régionale à forte ambition géopolitique et économique, le groupe Visegrad doit redéfinir ses relations avec la France comme l'un des partenaires stratégiques en Europe. La volonté de renforcer le partenariat franco-allemand sur le forum européen, l'approche du Brexit va changer l'avenir du processus décisionnel au niveau de l'UE, sa dynamique de pouvoir et la construction d'une coalition. La nouvelle situation reste sans aucune doute un défi pour l’unité du V4 et la défense de leurs intérêts communs. Par conséquent, il est nécessaire de trouver un niveau de coopération socio-économique bilatérale et / ou multilatérale entre le V4 et la France.
Durant la première journée la conférence a servi aux échanges parmi des invités. Selon Daniel Bartha (Centre d'intégration euro-atlantique et de démocratie) du point de vue du pragmatisme économique, la France reste et restera à jamais un partenaire plus important pour la Hongrie que d’un point de vue politique. Vincent Biret (Conseiller pour les affaires économiques de l'ambassade de France en Pologne) estime que la coopération entre la France et le V4 crée des fondements importants pour la coopération au niveau de l'UE.
Emmanuel Macron, dans son discours à la Sorbonne à Paris le 26 septembre 2017, a souligné la nécessité de réformes dans l'UE afin de protéger l'économie européenne. Pour la France, le V4 reste un partenaire économique important en Europe. Une éventuelle coopération peut avoir lieu dans le cadre du marché unique numérique. Cette position est partagée par Martin Michelot (Institut Européen pour la politique européenne).
La République tchèque considère la France comme un partenaire important dans le commerce et l’investissement. Matej Navrátil (Département des sciences politiques, Université Comenius) a souligné que le V4 reste une force économique régionale importante. La Slovaquie, en tant que membre de la zone euro, participe à presque tous les projets ID. Selon Sebastian Płóciennik (Institut polonais des affaires internationales), l'Allemagne, en raison de sa proximité avec les pays du V4 et de la vigueur de son économie, reste un partenaire économique important en tant que facteur d'équilibre de la coopération germano-française.
L’adaptation des réglementations légales, y compris les réglementations fiscales, au développement de la coopération économique dans de nouveaux domaines, tels que les nouvelles technologies, l’innovation, le secteur bancaire et les infrastructures, constitue le défi le plus important auquel sont actuellement confrontés les pays de V4. Le projet de la création d’une zone de développement industriel en Europe centrale à l’instar de la "Silicon Valley” constitue un défi pour l’avenir.
Il est important de montrer la coopération entre le V4 et la France dans un contexte européen. Il existe de nombreux problèmes communs dans lesquels il est possible de rapprocher (ou non) le V4 de la France: le budget de l'UE, le changement climatique, la Chine, l'union bancaire et les règles de la compétitivité.
Un rapport spécial sera publié à la fin de 2019.
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18-19 luty 2019 Polski Instytut Spraw Międzynarodowych
Konferencja i warsztaty „Wzmocnienie gospodarki UE: perspektywa V4-Francja”
18 lutego 2019 roku w Polskim Instytucie Spraw Międzynarodowych miała miejsce konferencja „Wzmocnienie gospodarki UE: perspektywa V4-Francja” zorganizowana w ramach projektu „Opracowanie nowej drogi dla wzmocnionej i ulepszonej współpracy V4-Francja” (współfinansowany przez rządy Czech, Węgier, Polski i Słowacji poprzez granty Wyszehradzkie z Międzynarodowego Funduszu Wyszehradzkiego). Następnego dnia miały miejsce warsztaty ekspertów dotyczące konkurencyjności i integracji w Unii Europejskiej z perspektywy Grupy Wyszehradzkiej i Francji oraz przyszłości „Europy socjalnej”.
Grupa Wyszehradzka jako organizacja regionalna z silnymi ambicjami geopolitycznymi i gospodarczymi w zaistniałej sytuacji musi przedefiniować swoje relacje z Francją, jako jednym ze strategicznych partnerów w Europie. Chęć wzmocnienia partnerstwa francusko-niemieckiego na forum europejskim, zbliżający się Brexit zmienią przyszłość procesu decyzyjnego na szczeblach UE, jej dynamikę władzy i budowanie koalicji. Nowa sytuacja stanowi bez wątpienia wyzwanie dla jedności V4 i obrony wspólnych interesów. Wobec tego konieczne jest znalezienie płaszczyzny społeczno-ekonomicznej współpracy bilateralnej i/lub multilateralnej między V4 a Francją.
Według Daniel Bartha (Centre for Euro-Atlantic Integration and Democracy). Z punktu widzenia ekonomicznego pragmatyzmu Francja jest i będzie dla Węgier ważniejszym partnerem niż z perspektywy politycznej. Vincent Biret (Conseiller do spraw ekonomicznych Ambasady Francji w Polsce) uważa, że współpraca między Francją a V4 stwarza ważne fundamenty kooperacji na płaszczyźnie UE. Emmanuel Macron w swojej przemowie na Sorbonie w Paryżu 26 września 2017 roku podkreślał, że w UE jest potrzeba reform aby chronić gospodarkę europejską. Dla Francji V4 pozostaje ważnym partnerem gospodarczym w Europie. Potencjalna możliwa współpraca może odbywać się w ramach jednolitego rynku cyfrowego. Stanowisko to podziela Martin Michelot (EUROPEUM Institute for European Policy). Republika Czeska postrzega Francję jako istotnego partnera w wymianie handlowej i inwestycjach. Matej Navrátil (Departament of Poliitcal Science, Comenius University) podkreślił, że V4 pozostaje znaczącą regionalną siłą ekonomiczną.
Słowacja jako członek strefy euro uczestniczy w prawie wszystkich projektach DI. Zdaniem Sebastiana Płóciennika (Polski Instytut Spraw Międzynarodowych) Niemcy ze względu na bliskie sąsiedztwo z krajami V4 i silną gospodarką pozostają ważnym partnerem ekonomicznym jako czynnik równoważący współpracę Niemcy-Francja. Najważniejszym wyzwaniem jakie stoi obecnie przed państwami V4 to dostosowanie regulacji prawnych, w tym podatkowych do rozwoju współpracy gospodarczej w nowych dziedzinach, takich jak nowe technologie, innowacyjność, sektor bankowy, infrastruktura. Takim wyzwaniem może być stworzenie w Europie Środkowej na wzór „silicon valley” strefy rozwoju przemysłowego.
Ważne pozostaje ukazanie współpracy między V4 a Francją w kontekście europejskim. Pojawia się dużo wspólnych problemów, w których pojawia się możliwość zbliżenia (lub nie) między V4 a Francją: budżet UE, zmiany klimatyczne, Chiny, unia bankowa, zasady konkurencyjności.
Podsumowaniem dwudniowego spotkania ma być raport, który będzie opublikowany pod koniec 2019 roku.
(B2) La présidence de la république française s’est livré à un petit bilan du discours de la Sorbonne prononcé en septembre dernier. Bilan somme toute intéressant et normal… s’il ne comportait pas de grossières erreurs, voire de tentatives de manipulations de faits
Dans le « point d’étape de l’initiative de la Sorbonne », diffusé ce mardi (5 mars) sur le site de l’Elysée, on retrouve sous l’intitulé : budget de défense commun… ceci :
Ceux qui connaissent le sujet, comme B2 le suit depuis des années, ont eu une étrangre sensation : aurais-je perdu une étape, oublié un chiffre quelque part…
Reprenons les éléments un par un …
1. « Le Fonds européen de défense […] est désormais opérationnel »
C’est une illusion. Le fonds européen de défense (FEDef) n’est pas encore opérationnel. Les négociateurs européens viennent juste de tomber d’accord sur une bonne partie du règlement. Mais celui-ci n’est pas encore approuvé définitivement, et ne le sera pas avant plusieurs mois. Et les appels à propositions sont loin d’être lancés. Tout simplement, car il reste un détail important à régler : le montant du fonds (13 milliards), qui ne fait l’objet d’aucun accord (cf. point 3). Le FEDef est donc virtuel et non opérationnel.
2. « l’Union investit 1,5 milliard d’euros en 2019 et 2020 […] dans des projets de recherche dans le domaine de la défense et dans le développement industriel de technologies de défense. »
C’est vrai sur le fond, faux sur le chiffre. Pour 2019-2020 il y a en effet deux programmes préliminaires au Fonds européen de défense, l’un pour le développement industriel (PEDID / EDIDP) doté de 500 millions € pour les deux ans (2019-2020) (1), l’autre l’action préparatoire doté de 90 millions € pour trois ans (2017-2020). Même en additionnant le tout, on n’arrive pas à 1,5 milliard. Il manque un milliard d’euros. Un véritable tour de prestidigitateur !
3. « … 13 milliards sur la période 2021-2027 »
C’est un chiffre putatif. Pour 2021-2027, il y a effectivement un montant proposé par la Commission européenne de 13 milliards d’euros sur les sept ans du Fonds européen de défense (FEDEF). Mais ce chiffre n’a pas été agréé, par personne. Et il est loin de l’être. Il fait partie en effet d’une vaste négociation sur ce qu’on appelle le MFF, le futur cadre budgétaire multiannuel pour les sept années à venir. Les chefs d’État et de gouvernement vont devoir arbitrer entre les différentes priorités, pour arriver à un accord… avec le Parlement européen, une négociation toujours rude, qui est aggravée par le départ du Royaume-Uni (qu’il va falloir remplacer). Cette négociation n’a pas encore vraiment commencé, elle ne devrait l’être qu’au second semestre 2019. Emmanuel Macron le sait bien. La France — comme plusieurs autres États membres — ne sont d’ailleurs pas très pressés, estimant qu’il y a encore du temps. Un accord devrait intervenir, au bas mot, que fin 2019 ou début 2020 (dans l’hypothèse optimiste…). Et il est très rare qu’une proposition soit acceptée sans voir son montant diminuer. Concrètement, si le FEDef sort de la bataille en étant doté de 10 milliards, cela sera considéré comme bien. Et si on atteint 12 milliards cela sera considéré comme une ‘grande victoire’.
De la désinformation pure
Annoncer l’opérationnel là où il y a putatif, faire une erreur (volontaire) sur les chiffres, prendre une prévision pour une réalité… Tout cela en une seule phrase, c’est un exploit ! On peut avoir un désir d’Europe, être volontaire, poser des ambitions. A un moment, il faut parler vrai et être réel. Sinon on passe pour un alchimiste, qui transforme le plomb en or. Ce n’est pas digne d’un président de la république, d’un responsable européen, surtout de quand il affirme vouloir combattre la désinformation. On combat bien la désinformation quand on donne les bonnes informations.
(Nicolas Gros-Verheyde)