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« Les lieux sacrés sont eux-mêmes leurs propres gendarmes », prévient le traditionnaliste Konomba Traoré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:55

Doctorant en Études culturelles africaines, Oulon Nitin Bruno a animé, ce mercredi 1er mai 2024, à Bobo-Dioulasso, une communication sur le thème « Les bois sacrés, des sanctuaires de richesses à préserver : cas du Nahuri Piu ». La communication qui fait partie de l'axe 4 du colloque intitulé « Culture comme vecteur de valeurs pour un Burkina nouveau », a fait réagir le défenseur de la religion traditionnaliste, Konomba Traoré.

Dans son exposé, le communicant définit les bois sacrés comme « des lieux de cérémonies et rites religieux ou d'initiations. Ils sont considérés par les communautés qui les protègent comme le lieu où résident les esprits ou les dieux de la forêt, de l'eau, de la colline et de la grotte. »

« Les pratiques coutumières relatives à la protection de I'environnement sont de plus en plus rares et les Africains de nos jours renient leurs sources. Ils ont honte de leurs appartenances religieuses notamment la religion traditionnelle. IIs aiment les pratiques des autres plus que les leurs ( langue, nom, religion, les modes vestimentaires) », a lancé Oulon Nitin Bruno. Il dit vouloir mettre en évidence l'identité du noir à travers les bois sacrés”, en l'occurrence le « Nahuri Piu » (Colline du Nahouri), pour son rôle et sa place dans la visibilité de la province qui porte son nom.

Selon le doctorant, le « Nahuri Piu » présente une grande richesse floristique et faunique. « On y retrouve, selon ses recherches, plus de 18 espèces d'arbres sur une superficie d'un hectare. Aussi, plus de 10 espèces animales et d'oiseaux y vivent ». Le communicant a rappelé que le Pic du Nahouri qui culmine à 447 mètres est l'une des principales attractions touristiques du Burkina Faso.

« La colline a une fonction identitaire et presque tout le monde s'identifie par la colline . Il y a des fils de la localité qui portent le nom Apiou, cela renvoie à la colline. Celle-ci a également une fonction de cohésion sociale. Lorsqu'il y a des sacrifices à faire, on parle d'une même voix, on mange et boit ensemble. Il y a aussi la fonction alimentaire, car la colline est riche en produits forestiers non ligneux », note le communicant.

Malgré toutes ces richesses, le doctorant Oulon Nitin Bruno relève que le « Nahouri Piu » est menacé par des actions anthropiques comme les feux de brousse et la divagation des animaux. Il regrette également la mauvaise gestion du site touristique et l'absence de l'administration publique dans sa gestion.

Comme solution, il préconise une gestion participative avec une implication de l'Etat car la colline a été reconnue comme patrimoine national en 2023. « Il faut revaloriser le site avec des infrastructures d'accueil et impliquer la mairie dans son entretien et sa gestion », recommande le communicant.

Rentré du Maroc où il a donné une communication sur la sacralisation de la nature, le défenseur de la religion traditionaliste, Konomba Traoré, a reproché au doctorant Oulon de n'avoir pas donné dans sa communication les conséquences que la sacralisation engendre, c'est-à-dire les interdits.

« Il est bon de connaître ces interdits. Sinon les touristes vont profaner nos lieux sacrés et il n'y aura plus rien de sacré. Les lieux sacrés sont eux-mêmes leurs propres gendarmes. Il y a des limites que les touristes ne doivent pas franchir. Si quelqu'un vient profaner ces lieux sacrés, cette personne doit être sanctionnée immédiatement sinon ce n'est pas un lieu sacré. J'ai dans mon village, un baobab sacré. Si vous chiez dessous, dès que vous vous levez, les génies des lieux enduisent votre corps de vos fèces », a laissé entendre Konomba Traoré.

En réponse, Oulon Nitin Bruno a rassuré qu'avant d'accéder au « Nahuri Piu », toute personne doit passer obligatoirement chez le chef de terre. « On ne doit pas revenir avec une pierre de la colline », défend le communicant qui prévient que tout contrevenant s'expose à des sanctions.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : la Coalition centriste pour la paix recommande des assises nationales inclusives sur la situation et l'avenir de la nation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:47

La Coalition centriste pour la paix des partis et formations politiques (CCP) constate, dans cette déclaration, qu'après plus d'un an de gestion du pouvoir d'Etat par le MPSR II, des interrogations apparaissent quant à l'efficacité du modèle de gouvernance emprunté. La CCP recommande donc un diagnostic sans complaisance de la situation et souhaite une réorientation de la gouvernance vers l'inclusion de toutes les couches sensibles du pays. Pour cela, elle suggère des assises nationales inclusives sur la situation et l'avenir de la nation burkinabè.

DECLARATION N°05/2024 DE LA COALITION CENTRISTE POUR LA PAIX DES PARTIS ET FORMATIONS POLITIQUES (CCP) SUR LA SITUATION NATIONALE

Peuple et amis du Burkina Faso
Citoyennes et citoyens burkinabè, femmes et jeunes, salariés du public et du privé ;

Depuis les indépendances et après l'insurrection du 03 janvier 1966, notre pays, le Burkina Faso, se retrouve dans une situation politique et sociale instable jalonnée de crises socio politiques, sécuritaires, humanitaires, économiques et sociales assez difficile pour les populations dont les conséquences ont fini par transformer négativement les communautés, les femmes, la jeunesse et surtout la nation entière en terme de comportement et pressentiments.

C'est ainsi qu'avec l'avènement du MPSR2, en octobre 2022, beaucoup de Burkinabè, en quête de solutions de sortie de crises sécuritaire et humanitaire, avaient fondé beaucoup d'espoir. Mais, après plus de douze mois (12) mois de gestion du pouvoir d'Etat, plusieurs interrogations légitimes sont soulevées à tous les niveaux quant à l'efficacité du modèle de gouvernance emprunté et des perspectives pour une nation burkinabè apaisée, réconciliée et résiliente.

Face à cette situation, la Coalition Centriste pour la Paix des partis et formations politiques (CCP) en appelle à la responsabilité des dirigeants pour la recherche de solutions optimales devant permettre de ramener la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la sécurité au Burkina Faso.

En effet, sur le plan politique, il serait souhaitable que toutes franges de la population y compris les organisations de la société civile et les partis politiques puissent participer davantage à l'effort de paix et à la recherche de solutions durables pour un Burkina Faso apaisé.

Sur le plan sécuritaire, malgré les efforts réels, en termes d'équipement, de mobilisation de combattants en nombre et de réformes stratégiques et tactiques, force est de reconnaitre que les groupes armés terroristes (GAT) continuent d'inquiéter nos populations.

Sur le plan humanitaire, des millions de personnes déplacées internes (PDI) ont abandonné leurs localités d'origines et plusieurs localités restent inaccessibles du fait de blocus orchestré par des groupes armés terroristes avec pour répercussions les problèmes humanitaires préoccupants de ravitaillement en produits et biens de premières nécessités.

Sur le plan économique, les effets et impacts de la situation sécuritaire sont désastreux sur les personnes physiques et morales, malgré les efforts du gouvernement de maintenir à flot notre économie.

Sur le plan social, les autorités coutumières et religieuses ainsi que les leaders d'opinion dans leur ensemble ont du mal à promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble du fait du climat délétère fait de suspicion, de méfiance et d'hypocrisie qui règne dans les diverses localités d'une part et de la catégorisation des citoyens en sobriquets de patriotes, d'apatrides, d'ennemis, de vendus, de complices, etc. d'autre part.

Pour la CCP, l'espoir que la situation globale s'améliore favorablement au grand bonheur des populations urbains et rurales est conditionné par un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique actuelle et une réorientation de la gouvernance vers l'inclusion de toutes les couches sensibles de la cité sans distinction.

C'est pour cette raison que la Coalition Centriste pour la Paix recommande des assises nationales inclusives sur la situation et l'avenir de la nation burkinabè pour espérer recadrer les choses et permettre aux burkinabè de se parler et de trouver ensemble les solutions endogènes à leurs problèmes.

Citoyennes et citoyens burkinabè

La Coalition Centriste pour la Paix tient à rappeler aux autorités actuelles de tenir compte de certains aspects du tissu social fragilisé de notre pays dans la conduite des affaires de l'Etat, dans les prises de décisions afin de préserver la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix.

Nonobstant, les efforts fournis et constatés sur le terrain, la CCP souhaiterait qu'il ait plus de libertés d'expressions pour tous, dans le respect des principes et valeurs de la communauté nationale. En tout état de cause, la Coalition invite le Président de la Transition à revisiter le fonctionnement des institutions de notre Etat, à servir de garant aux libertés individuelles et collectives et à user de toutes ses prérogatives pour faire libérer les personnes civiles et militaires privées de libertés toutes choses qui constituent des facteurs de cohésion sociale et de paix.

Pour la Coalition Centriste pour la Paix (CCP), la lutte pour l'éradication complète de l'hydre terroriste peut se conjuguer avec la recherche de la réconciliation et de la cohésion sociale. Pour ce faire, la Coalition Centriste pour la Paix (CCP), encourage le renforcement des initiatives y afférentes en plus de celles relatives aux soutiens apportés aux forces combattantes sur le terrain.

La CCP reste solidaire et félicite les efforts et prouesses de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la Défense de la Patries (VDP) sur le théâtre des opérations ; dans la recherche de la paix et de la tranquillité ; gage de tout développement économique et social et d'un retour à l'ordre constitutionnel normal.

En dépit des difficultés auxquelles fait face le pays, la Coalition invite le peuple burkinabè à ne pas désespérer de la situation actuelle de la nation et invite toutes les filles et tous les fils à une rétrospection profonde et à porter les actions de réconciliation, de cohésion sociale, de vivre ensemble et de paix, pour le grand bonheur de toute la communauté nationale.

En outre, la Coalition Centriste pour la Paix salue le rapprochement entre les autorités militaires et sécuritaires du Burkina Faso et celles de la Côte d'Ivoire, dans un contexte de montée des tensions aux frontières. Elle espère que les bonnes relations de coopération qui existaient seront renouées au grand bonheur des peuples burkinabè et ivoiriens.

La Coalition Centriste pour la Paix invite les autorités de la transition, notamment le Président du Faso, le Gouvernement et l'Assemblée Législative de Transition (ALT) à faire une évaluation objective de la charte de la transition et à en tirer tous les enseignements, dans l'objectif d'éviter les écueils susceptibles de compromettre certains fondamentaux de notre Etat.

Vive le Burkina Faso
Vive la cohésion sociale, le vivre ensemble et la Paix
Vive la Coalition Centriste pour la Paix
Fait à Ouagadougou, le 26 avril 2024

Le Coordonnateur National

El Hadj Lamine Mahamadi KOUANDA
Commandeur de l'Ordre national

Categories: Afrique

Burkina/Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : « Il s'agit d'un acharnement contre un responsable syndical et un abus de pouvoir », dénonce l'UAS

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:45

En marge de la célébration de la journée internationale du travail, l'Unité d'Action Syndicale a dénoncé le licenciement de Moussa Diallo, secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). En effet, le conseil des ministres du 25 avril 2024 a licencié le secrétaire général de la CGT-B pour "abandon de poste".

Au cours du conseil des ministres tenu le 25 avril 2024, il a été adopté un projet de décret portant licenciement de Moussa Diallo, assistant en philosophie, affecté au Centre universitaire de Manga et secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Il est reproché à Moussa Diallo, son absence irrégulière de son poste de travail depuis le 8 décembre 2023. L'adoption du décret confirme son licenciement de la fonction publique pour abandon de poste, à compter du 02 mars 2024.

En rappel, le secrétaire général de la CGT-B est resté introuvable depuis le 29 janvier 2024 lorsque des éléments de sécurité avaient fait une descente à son domicile, une descente qualifiée de tentative d'enlèvement par ses camarades de la CGT-B.

Suite à ces évènements, l'Unité d'Action Syndicale soutient avoir adressé des correspondances aux autorités universitaires et au gouvernement sans succès. Au contraire, selon l'UAS, le gouvernement a persisté dans la répression contre le secrétaire général de la CGT-B.

« Pour comprendre les raisons de la tentative d'enlèvement du camarade secrétaire général de la CGT-B, l'Unité d'Action Syndicale s'est adressée au ministre chargé de la sécurité qui, jusqu'à ce jour ne nous a pas répondu. Au contraire, le gouvernement a persisté dans la répression contre le camarade Moussa Diallo à travers un communiqué de mise en demeure le sommant de rejoindre son poste dans un délai de dix jours. Face à ce nouveau développement, l'UAS a adressé deux correspondances, l'une au président de l'Université Norbert Zongo avec ampliation au ministre chargé de l'enseignement supérieur et l'autre au ministre chargé de la fonction publique. L'objectif était de les interpeller sur cette mesure contre un citoyen à qui rien n'a été notifié. En l'absence de réaction à ces correspondances, l'UAS a écrit au Premier ministre pour aussi l'interpeller sur la situation. Cette correspondance non plus n'a pas reçu de réponse. Par contre, la répression s'est accentuée d'abord par une note de suspension du salaire du camarade pour compter d'avril 2024 puis par la décision de son licenciement par le conseil des ministres du 25 avril 2024 avec un motif fallacieux d'abandon de poste », détaille l'UAS.

Mais pour l'UAS, il s'agit d'un acharnement contre un responsable syndical et d'un abus de pouvoir. Elle condamne donc cette décision du gouvernement. « Les autorités ne peuvent pas rester sourdes aux interpellations suite à la tentative d'enlèvement du camarade et venir opérer un licenciement sous prétexte d'abandon de poste », regrette Wendyam Zongo, secrétaire général du syndicat national des personnels d'administration et de gestion de l'éducation et de la recherche (SYNAPAGER) et président du mois des syndicats autonomes.

Tout en exprimant sa solidarité au secrétaire général de la CGT-B, l'UAS annonce qu'elle usera de toutes les voies légales pour exiger et obtenir l'annulation du licenciement de Moussa Diallo.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Fête du travail 2024 : Les journalistes de Lefaso.net donnent leur perception du travail

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:38

Il est célébré chaque 1er mai, la fête du travail . A cette occasion, les journalistes des Éditions Lefaso se sont exprimés. Ils ont prononcé chacun "le travail" dans leur langue maternelle et donné leur perception du travail.

Et vous ? Comment se dit « travail » dans votre langue maternelle ? Que représente le travail pour vous ?
Dites-le nous dans les commentaires.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Orpaillage à Kalsaka : « J'ai eu trois millions de FCFA pour m'acheter un tricycle et une moto », Yassia Sawadogo, orpailleur

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:30

A Kalsaka, dans la province du Yatenga, région du Nord, l'orpaillage est la principale activité des jeunes. A l'occasion d'une visite occasionnelle dans cette ville septentrionale du Burkina Faso, nous avons fait une escale sur un site d'exploitation artisanale à ciel ouvert. Yassia Sawadogo est un orpailleur qui a quitté la classe de CM2 pour se consacrer à cette activité où il estime bien s'en sortir.

Au pied comme au creux d'une imposante montagne de la ville, des centaines de personnes, en grappes, sont à la recherche du précieux métal. Il était 16h le samedi 27 avril 2024 à Kalsaka, et Yassia Sawadogo vient de sortir des galeries de la mine avec cinq sacs remplis de terre. A l'aide d'un tricycle, ces sacs sont convoyés dans un endroit aménagé pour procéder au traitement. Aidé par son frère, il décharge rapidement les sacs et le traitement commence. Deux barriques d'eau et plusieurs bidons contenant de l'eau sont utilisés pour laver la terre sortie des galeries dans l'espoir de récolter de l'or. « C'est comme ça que nous faisons pour avoir l'or », nous a confié son frère, en présentant un échantillon d'or dans un plat après le traitement. Cette matière visiblement infime au regard est en réalité une fortune pour Yassia Sawadogo et son frère.

Yassia Sawadogo a abandonné l'école pour faire de l'orpaillage. En quatre ans d'expérience, le jeune garçon ne regrette pas ce décrochage scolaire. Au contraire, cela lui a fait du bien dit-il. « Mes parents sont tous pauvres. Je me suis dit que ce n'est pas la peine de faire de longues études alors que je pouvais faire une activité pour les aider », a t-il indiqué. Cette activité, poursuit-il, nous a beaucoup aidé. « Ce tricycle que vous voyez et la moto, je les ai achetés grâce à cette activité », se réjouit Yassia Sawadogo.

Yassia Sawadogo rêve de construire une maison pour ses parents

En quatre ans sur ce site minier à ciel ouvert, l'orpailleur dit avoir déjà gagné une somme de trois millions de francs CFA. « C'est la plus grosse somme que j'ai pu avoir pour le moment » a-t-il dit, espérant que la providence va lui donner la chance d'en avoir plus. Construire une maison pour ses parents et investir dans le commerce, ce sont entre autres les plus grandes ambitions de cet orpailleur. Mais en attendant la réalisation de ces projets, il se met au travail avec l'espoir que l'or va briller pour lui.

C'est cette colline que des centaines de personnes ont investi à la recherche de l'or

Des centaines de jeunes garçons, de femmes et de vielles personnes sont sur ce site à la recherche de l'or. Les vrombissements des machines de traitement traversent la ville. Le site est aussi une opportunité d'affaires pour certains commerçants. Des kiosques à café, des restaurants et des vendeurs ambulants s'entremêlent. D'autres se sont mêmes installés. Ils gravissent les montagnes à pieds, à vélo, à moto à la recherche de leur pitance quotidienne.

Par manque d'autorisation et face au refus de certaines personnes, nous n'avons pas pu interroger d'autres pensionnaires du site.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Fermeture de Savane Médias : Le blues des agents, en attendant la réouverture

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:25

Les auditeurs, téléspectateurs et internautes ont appris la mauvaise nouvelle le mercredi 24 avril 2024, via la page Facebook de Savane Médias. Les services des impôts ont fermé les locaux de Savane FM et Savane TV pour impayés d'impôts. Six jours plus tard, une équipe de Lefaso.net est partie toucher du doigt la « nouvelle vie » des agents de ce groupe de médias, ce mardi 30 avril 2024.

L'ambiance est calme. Un groupuscule d'hommes échange sous le hangar à l'entrée de Savane Médias. Un autre est installé au kiosque à café collé au bâtiment. Voici le nouveau quotidien des agents de Savane Médias.
Pour impayés, les services des impôts ont fermé l'accès au bâtiment. « Fermé impôts », peut-on lire sur les affiches.

Issa Oumar Atiyé est journaliste reporter et présentateur à Savane Médias (radio et télévision). Il revit encore difficilement la scène du mercredi 24 avril 2024. « Comme d'habitude, on était en train de préparer le journal. J'étais de présentation lorsque les agents des impôts sont venus nous sommer de libérer le bâtiment », relate-t-il.

Ce jour-là, les auditeurs et téléspectateurs se sont contentés juste du flash info avant la fermeture. « On avait libéré le bâtiment sans faire la production habituelle », confie le journaliste reporter et présentateur.

Une vue des agents du groupe Savane Médias arrêtés sous le hangar

« Tout est en bonne voie »

Selon le chef de l'information, El hadj Soumaïla Rabo, il s'agit de 300 millions de francs CFA d'impayés d'impôts. Avant de rouvrir, le groupe doit payer 25%, ce qui équivaut à plus de 69 millions.

« La direction est toujours à pied d'œuvre. Nous sommes en train de mobiliser des fonds avec nos partenaires et toutes les bonnes volontés qui expriment leur désir de soutenir Savane », rassure Soumaïla Rabo. « Tout est en bonne voie. D'ici là, on va retrouver notre rédaction », ajoute-t-il.

« Le journal et le terrain me manquent »

En attendant la réouverture, les agents ont du mal à s'adapter à leur nouvelle vie. « C'est dur à supporter. Généralement, nous venons à 6h pour rentrer à partir de 21h. C'est devenu notre habitude. Et quand on nous prive de cela, c'est difficile », affirme le journaliste Issa Oumar Atiyé, avec amertume.

La nostalgie de retrouver la rédaction se lit sur le visage. « Notre travail nous manque. Personnellement, le journal et le terrain me manquent. Il en est de même pour tous mes collègues », confie Issa Oumar Atiyé.

La réouverture de Savane Médias est la prière de tous les agents

Après 24 ans de service dans la boîte, Gilbert Minougou, agent de liaison, vit une expérience particulière. Avant, il montait au service à partir de 3 heures du matin pour retourner chez lui vers 15 heures. Ce quotidien a pris un coup. Désormais, il vient à partir de 8 heures du matin pour bavarder avec ses collègues avant de rentrer à midi.

« Je souhaite que les patrons trouvent une solution pour que le travail reprenne vite », prie Gilbert Minougou. Il insiste sur les charges sociales qui lui mettent la pression. « Nous sommes des pères de famille, beaucoup vivent en location donc ce n'est pas facile », murmure-t-il.

Des affaires en pause

Le technicien Hamed Yaméogo a du mal à décrire la situation actuelle. « C'est difficile pour l'instant », nous raconte-t-il. Il avait l'habitude de travailler de 3h du matin jusqu'à 11h. « Maintenant, je passe tout mon temps à dormir seulement. Je n'ai pas le choix », souligne-t-il impuissant.

Gilbert Minougou (à droite) en train de pronostiquer un pari de courses des chevaux avec son collègue

Même au niveau du parking, le business a pris un coup. Salfo Kaboré ne se fait plus d'argent. « Personne ne vient parce qu'on ne travaille pas. Même lorsque quelqu'un vient pour déposer un courrier et qu'il se rend compte que c'est fermé, il repart », affirme le « parqueur ».

Quand le média fonctionnait, Salfo Kaboré pouvait faire une recette de 2 500 francs CFA en moyenne par jour. Désormais, il se contente de venir au service causer avec ses amis et collègues avant de retourner chez lui.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Spotter Climbs Hill To Shoot F-117s And Get Unprecedented View Of Secretive Tonopah Airport

The Aviationist Blog - Wed, 01/05/2024 - 23:23

Aviation spotter and photographer Michał Rokita reached a yet undisclosed spotting point near Tonopah Test Range from where he shot the local-based F-117s and also a mysterious aircraft. Last year we published an article with [...]

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Categories: Defence`s Feeds

Turquie: plus de 200 arrestations à Istanbul en marge de la Journée des travailleurs

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 23:18
En cette Journée internationale des travailleurs, plus de 200 personnes ont été arrêtées à Istanbul, ce mercredi 1er mai 2024. Elles avaient répondu à l'appel à manifester des partis d'opposition et des organisations syndicales.
Categories: Union européenne

Burkina/ Enseignement supérieur : L'université Joseph Ki-Zerbo fête ses 50 ans

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:10

L'université Joseph Ki-Zerbo célèbre son jubilé d'or. Les activités de la célébration des 50 ans du premier campus du Burkina Faso ont officiellement été lancées ce mardi 30 avril 2024, à Ouagadougou, en son sein. Certains anciens présidents de l'université étaient présents pour l'occasion. Les activités vont s'étaler de ce jour au mois de novembre 2024.

Ce jubilé d'or est placé sous le thème : « Université Joseph Ki-Zerbo (1974-2024) : cinquante années de contribution à un développement endogène et durable du Burkina Faso ».

Pour cette journée de lancement, un défilé des différentes universités publiques a eu lieu. Après le défilé, il y a eu une plantation d'arbres. Pour clore les activités de la journée, le président de l'université Joseph Ki-Zerbo Jean-François Kobiané a animé une conférence de presse.

Le président de l'université Joseph Ki-Zerbo Jean-François Kobiané, souhaitant la bienvenue à ses invités et aux étudiants

La première institution d'enseignement supérieur du Burkina Faso a été créée le 1er avril 1974. Nous sommes en 2024. Cela fait 50 ans que l'université a commencé à former les cadres du pays.

L'université Joseph Ki-Zerbo compte actuellement plus de 100 000 étudiants, plus de 700 enseignants-chercheurs et plus de 600 membres du personnel Administratif, technique ouvrier et de soutien (ATOS). En termes d'établissements, elle compte cinq Unités de formation et de recherche (UFR), six Instituts, deux Centres universitaires et quatre Écoles doctorales, qui regroupent une cinquantaine de laboratoires de recherche.

Le défilé des étudiants

Pour ses 50 années d'existence, selon le président de l'université, il est prévu l'organisation de diverses activités. Il s'agit, entre autres, d'ateliers de réflexion, de conférences publiques sur les grands enjeux de développement et les défis de l'enseignement supérieur et de la recherche, d'une soirée de l'excellence et d'un colloque scientifique international.

« Ce jubilé d'or nous offre ainsi une occasion solennelle de voir le chemin parcouru, de célébrer la mère des universités burkinabè, de magnifier sa grandeur, son immense contribution au développement du Burkina Faso, ses multiples apports à la formation des compétences et à la science, sans occulter des réflexions sur les défis majeurs auxquels de solutions sont en train d'être trouvées », a indiqué monsieur Kobiané.

Le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Jean-François Kobiané, et ses invités plantant l'arbre du cinquantenaire

Et d'ajouter « Je saisis donc cette occasion pour lancer un appel à l'endroit des hommes et des femmes, issus de la première université du Burkina Faso, l'ensemble des Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du public comme du privé, mais aussi les institutions publiques et privées, à se joindre à la communauté universitaire de l'université Joseph Ki-Zerbo, pour qu'ensemble nous célébrions les cinquante ans d'existence de l'université Joseph Ki-Zerbo ».

Il a fait savoir qu'au cours de cette célébration, des réflexions seront menées sur les défis et perspectives afin de pouvoir donner une bonne formation aux étudiants.

Rama Diallo
LeFaso.net

Categories: Afrique

Burkina : L'ancien ministre, Pierre Claver Damiba, est décédé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:00

La triste nouvelle est tombée ce mercredi 1er mai 2024. L'ancien ministre, Pierre Claver Damiba, est décédé ce jour au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo de Ouagadougou à l'âge de 87 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

Qui est Pierre Claver Damiba ? Banquier de formation et de métier, il fut ministre du Plan sous Sangoulé Lamizana à l'âge de 28 ans, avant de rejoindre la direction de la Caisse nationale des dépôts et des investissements qui sera rachetée plus tard par la Société Générale.

Pendant qu'il dirigeait cette structure, Pierre Claver Damiba est nommé premier président de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), à Lomé. Il y a passé cinq ans avant de rejoindre Washington où il a été fait conseiller du Vice-président de la Société financière internationale (SFI).

Lefaso.net

Lire aussi : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d'un ancien ministre burkinabè

Categories: Afrique

Burkina/ Promotion de l'agrobusiness : « Sans accompagnement, les ressources naturelles sont détruites et les rendements faibles » (Pr Amadé Ouédraogo)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 23:00

Dans cette dynamique de la promotion de l'agro-business dans notre pays, alors que les impacts des changements climatiques se font également de plus en plus sentir sur notre environnement, comment concilier ce type d'agriculture et la protection des ressources naturelles, la possibilité de produire en grande quantité et préserver les ressources naturelles, mais également les exemples de bonnes pratiques ? Pour répondre à ces questions, nous sommes allés à la rencontre du botaniste de spécialité biologique et écologie végétales, le Pr Amadé Ouédraogo. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Qu'est-ce que l'agriculture durable ?

Pr Amadé Ouédraogo : L'agriculture durable, il faut entendre par là, cette pratique agricole qui ne cause pas de dommage aux ressources naturelles. C'est-à-dire, qu'elle concilie l'exploitation avec la préservation des ressources naturelles, parce qu'il faut comprendre que l'exploitation agricole utilise les services de la nature ou services écosystémiques. Si d'aventure ces services n'existent plus, il n'y aura plus de production agricole. Donc, il faut pratiquer une agriculture qui permet de préserver les ressources naturelles qui sont le support de la production.

Justement, est-ce que cette agriculture pratiquée au Burkina a un impact sur nos ressources naturelles ?

Cela dépend de quel côté l'on se met. Oui, l'agriculture pratiquée autrefois en milieu traditionnel ne causait pas trop de dommages à l'environnement. Parce que, les populations locales, traditionnelles savaient utiliser de façon rationnelle les ressources naturelles. Si fait que l'exploitation agricole traditionnelle permet de préserver les ressources naturelles. Si vous prenez par exemple la mise en jachère, c'est une pratique traditionnelle consistant à cultiver sur un espace donné sur un certain nombre d'années et à le mettre en repos pendant quelques années afin de permettre la reconstitution des ressources.

Donc cette pratique est une pratique qui montre que les populations locales savaient comment utiliser de façon rationnelle les ressources. Mais aujourd'hui avec l'explosion démographique, l'amenuisement des terres, la pression est forte sur les terres et il n'y a pratiquement plus de jachère et l'agriculture telle que pratiquée de façon extensive cause beaucoup de dommages aux ressources naturelles. L'attention doit être attirée aujourd'hui sur certaines pratiques agricoles néfastes telles que l'utilisation anarchique des herbicides, pesticides et des engrais de synthèse. Il faut promouvoir des pratiques qui préservent la vie du sol et celle de la végétation et de la faune, bref qui causent moins de violence à notre environnement.

Mais nous sommes dans une ère ou l'agrobusiness est promu. Il est d'ailleurs vu comme ce qui va nous permettre d'atteindre le développement…

Vous dites vrai. Est-ce qu'on peut développer un pays avec l'agriculture pratiquée de façon traditionnelle et avec des moyens rudimentaires ? Je dirai non. Il faut aller à une autre étape où on va utiliser des moyens plus modernes, mais adaptés à notre environnement. Les moyens modernes ne sont pas forcément synonymes de destruction massive des ressources naturelles. On peut bien les utiliser pour une exploitation rationnelle des ressources naturelles.

Vous avez tantôt parlé de l'agrobusiness, mais véritablement ceux qui se sont lancés dans l'agrobusiness ne sont pas réellement des agrobusiness men. Parce qu'il y a des gens qui ne connaissent rien à la pratique agricole, ils vont acheter de larges superficies de terre, raser toute la végétation sur des centaines d'hectares, et peut-être, c'est moins d'une dizaine d'hectares qu'on exploite. Et quelle exploitation on en fait ? Certes, on a tenté de faire la promotion de l'agrobusiness, mais il fallait que la promotion soit accompagnée pour une véritable contribution à la production agricole.

Cela pouvait être une exploitation qui se fait de façon intensive plus tôt qu'extensive. On n'a pas besoin de prendre des centaines d'hectares pour faire de l'agrobusiness. On peut utiliser une dizaine d'hectares et rentabiliser de façon substantielle. Donc véritablement cette politique de la promotion de l'agro business n'a pas eu d'accompagnement et cela a eu des effets pervers sur l'environnement et même sur le plan social.

C'est quoi une exploitation intensive ?

C'est pratiquer l'agriculture sur des superficies réduites en maximisant sur les rendements plutôt que d'étendre la surface d'exploitation. Quand je prends aujourd'hui, ce que nous faisons au Burkina, c'est plutôt de la pratique agro-pastorale extensive que nous pratiquons. Aujourd'hui, on défriche un champ sur un espace donné, une ou deux années après, on défriche une nouvelle surface, ainsi de suite, c'est-à-dire que la surface défrichée s'étend à longueur d'années.

Alors que dans une pratique intensive, on peut faire l'exploitation sur une surface donnée pendant plusieurs années. Certes, cela demande l'utilisation d'intrants, mais cela peut se faire par un accompagnement pour que l'utilisation puisse être bien rationnelle de sorte à maximiser la production agricole, mais à préserver aussi les ressources, notamment les ressources en sol qui constituent le support de la production agricole.

Vous parliez également d'une agriculture rationnelle. Qu'est-ce que c'est ?

Je vais plutôt au-delà pour parler d'une utilisation rationnelle des ressources naturelles. C'est exploiter juste ce dont on a besoin. C'est vrai que la promotion de l'agrobusiness ne vise pas une production de subsistance mais plutôt commerciale, qui fait qu'on maximise sur la production, mais la pratique n'est pas faite de façon accompagnée, de façon durable, cela a un impact sur les ressources. Donc rationnelle, c'est justement l'exploitation qui concilie la production avec la préservation des ressources.

Cela peut se faire en utilisant les intrants appropriés pour une culture donnée. Donc, la responsabilité, c'est dans ce sens, c'est-à-dire l'exploitation qui se fait en ayant le souci de préserver le support de l'exploitation, c'est-à-dire le sol. Si on utilise le sol de façon anarchique, dégradante et qu'il perd sa vie, il devient un sol improductif et ces sols existent. Si vous allez dans certaines régions du Burkina, vous avez ce qu'on appelle les « zipeelé » en langue locale « sol nu », qui sont des sols improductifs, pourtant c'était des sols qui produisaient, il y a des années.

En plus de la mauvaise exploitation de l'homme, il y a la péjoration climatique, c'est vrai que l'action de l'homme exacerbe l'action du climat. Ces deux facteurs combinés, font que nous sommes dans une situation où les sols sont menacés de dégradation. La rationalité va dans le sens d'utiliser tout en ayant en esprit de conserver le support de la production.

A vous entendre parler, c'est comme si vous êtes contre l'agrobusiness…

Non (rires), je ne suis pas contre l'agro-business. Pas du tout. Bien au contraire, la promotion de l'agrobusiness peut éventuellement contribuer à atteindre la sécurité alimentaire. Aujourd'hui, le Burkina est à un niveau ou on n'est pas en sécurité alimentaire. La production agricole faite traditionnellement, vous l'avez dit 80% de la population y est impliquée, pourtant, nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins en denrées alimentaires. Ce qui veut dire que notre système de production doit être amélioré, l'agrobusiness peut y contribuer, mais il doit se faire avec un accompagnement, pas tel qu'on le voit actuellement.

Aller défricher des centaines d'hectares, couper les arbres, raser et laisser un sol nu et n'exploiter que 5 ou 10 hectares et encore qu'elle exploitation, parce que là encore les rendements sont souvent faibles. Donc l'agrobusiness, il faut en faire la promotion, mais il faut l'accompagner. Que ceux qui veulent s'y lancer se fassent accompagner par les structures techniques habilitées et qui peuvent les aider dans une production qui soit rentable, mais qui préserve aussi les ressources.

Est-ce qu'il y a des exemples en matière de production agricole durable que vous conseillez à ceux qui sont intéressés ?

Oui, il y a des exemples de pratiques, et je crois que ce n'est pas des exemples de production à grande échelle, mais ce sont plutôt des démonstrations que certaines ONG font. Ce sont des champs écoles ou des gens peuvent aller voir des pratiques durables et rentables de production. Je vais prendre pour exemple, le champ école du « bocage sahélien » qui est développé, en collaboration avec l'ONG Terre Vertes à Guié qui montrent comment on peut exploiter les terres sahéliennes, tout en préservant le peu d'arbres qu'on a sur ces sols. Il ne faut pas forcément viser les grands rendements, mais il faut avoir des rendements acceptables qui permettent de préserver les ressources et de s'assurer qu'on peut le faire de façon durable, plutôt que d'avoir un gros rendement sur une ou deux années et après le sol devient improductif, cela ne sert pas vraiment. Il faut le faire dans la durabilité et dans la durée.

Donc, la possibilité de produire en grande quantité et préserver les ressources naturelles est exclue ?

Si, c'est possible (rire). D'ailleurs l'agrobusiness man qui produit, ce n'est pas pour manger seulement, c'est la production pour se faire de l'argent. Donc évidemment, il faut produire en grande quantité avec des exigences voilà, mais elles ne doivent pas compromettre les ressources naturelles. C'est encore une fois, la responsabilité, parce que si le support de la production n'existe plus, vous n'allez plus produire. C'est pour dire qu'on peut bien les concilier, c'est-à-dire aller dans le sens des intrants appropriés et parmi ces intrants, il y a d'abord la base de la production qu'est la semence.

Aujourd'hui, nous avons plusieurs instituts de recherches qui proposent des semences appropriées. C'est-à-dire des semences à haut rendement, et qui sont adaptées à l'environnement (cycle court, résistant à la sécheresse). Donc pour commencer, il faut choisir les semences appropriées, adopter les pratiques d'utilisation de sol approprié. En somme, on peut pratiquer l'agriculture pour atteindre les objectifs de grosses productions pour le business, en le faisant de façon intensive, mais ce qu'il faut véritablement éviter, c'est la production de façon extensive. Si on arrive à maîtriser un système de production intensive, on préserve beaucoup de terres. Sinon, tant qu'on va produire de façon extensive, on va exposer de grandes superficies de terres à la dégradation.

Mais qu'est-ce qu'il faut dire à ces personnes qui se sont déjà lancées dans l'agrobusiness par la production extensive et qui tirent leur épingle du jeu

Il faut envisager des actions de sensibilisation, avec l'ensemble des acteurs pour corriger les erreurs du passé. Mais il revient aussi à ceux-là qui sont intéressés d'approcher les services appropriés pour se faire aider et accompagner.

Il y a des gens qui le font déjà, parce que l'agrobusiness man doit se mettre en tête que la terre qu'il a acquise, c'est son patrimoine, c'est la base de sa production, c'est-à-dire que c'est une ressource qu'il doit préserver, protéger jalousement, parce que c'est le support de son investissement. S'il gère mal la terre, il va se retrouver avec des centaines d'hectares improductifs. Les départements ministériels en charge des questions agricoles et environnementales peuvent aussi développer des initiatives qui pourront être adressées à ces agro-business men et aux agriculteurs amateurs.

Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo et vidéo : Auguste Paré

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A la Une du jeudi 02 mai 2024

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 22:00





Categories: Afrique

Lutte contre les VBG : Children Believe et la Coordination régionale PSEA font le bilan de leurs actions à Fada N'Gourma

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 21:42

L'Organisation non-gouvernementale de droit canadien Children Believe, en collaboration avec la Coordination régionale PSEA, a organisé un atelier, le mardi 30 avril à Fada N'Gourma, région de l'Est. L'objectif était de faire le bilan des actions menées en 2023 dans la prévention contre l'abus et l'exploitation sexuelle des enfants, identifier et planifier les priorités pour l'année 2024.

Dans la région de l'Est, les Violences basées sur le genre (VBG), l'abus et l'exploitation sexuelle sont d'actualité. Ainsi, plusieurs ONG et associations travaillent d'arrache-pied afin de venir à bout du fléau.

À cet atelier-bilan, la représentante de la Direction régionale en charge de l'action humanitaire dans l'Est, Mamounata Sabdano/Kankouan, a exprimé toute sa reconnaissance à l'endroit des acteurs de terrain. Elle a aussi souhaité un accompagnement sans faille de tous les partenaires pour engranger plus de résultats.

La représentante de la Direction régionale en charge de l'action humanitaire dans l'Est, Mamounata Sabdano/Kankouan

Selon le chef de bureau Children Believe de l'Est, Bonaventure Belem, l'organisation a inscrit la lutte contre les violences basées sur le genre en chapitre principal. Le « Projet d'assistance multisectorielle et intégrée pour les communautés des régions de l'Est et du Centre-Nord affectées par la crise humanitaire (PAMSIC) » en est une illustration parfaite. « L'ensemble des projets que nous mettons en œuvre au niveau de la région prennent en compte la lutte contre les VBG. À travers cet atelier, nous voulons accompagner le Réseau contre l'abus et l'exploitation sexuelle à l'Est, à établir un plan d'action pour pouvoir lutter efficacement », a-t-il confié.

Le chef de bureau Children Believe de l'Est, Bonaventure Belem

Après cet atelier-bilan, c'est un sentiment de satisfaction qui se dégage, malgré les difficultés rencontrées pour la mobilisation des acteurs sur le terrain, l'insuffisance de ressources humaines et financières dédiées pour la mise en œuvre des différentes activités, entre autres.

En termes d'acquis, l'on retient la traduction des outils et messages de formation en mooré, gulmancéma et fulfudé ; la sensibilisation et la formation du personnel et des acteurs communautaires ; la production de messages radiophoniques sur le mécanisme de plaintes, de feedback et de rétroaction à travers les radios communautaires en trois langues.

Pour Stéphane Soubeiga, coordonnateur du Réseau de protection contre les abus et l'exploitation sexuelle à l'Est et au Centre-Est, les résultats sont à saluer. « Nous tirons une grande satisfaction par rapport aux résultats obtenus avec plus de 10 000 personnes touchées dans la région », affirme-t-il, ajoutant que le besoin d'appui des communautés assistées reste prioritaire et important pour 2024. Pour y parvenir, des actions telles que le renforcement de la formation des organisations internationales et des OSC, et l'appui au dispositif de signalement seront menées. Dans ce sens, il faudra mobiliser aussi des ressources avec les partenaires.

Le projet a cinq résultats stratégiques que sont la prévention, l'assurance d'un mécanisme sûr et accessible, la prise en charge des cas en lien avec les VBG et de la protection contre l'exploitation et les abus sexuels, les procédures d'enquête et de redevabilité, et la structuration du réseau.

G. Aboubacar
Lefaso.net
Fada N'Gourma

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Les auditeurs regrettent la fermeture de Radio Okapi Bukavu

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 01/05/2024 - 21:32


Radio Okapi Bukavu a mis fin mardi 30 avril aux programmes locaux, notamment le décrochage local, dans le cadre du désengagement de la MONUSCO dans la province du Sud-Kivu. Ses auditeurs ont manifesté leur regret, à ce sujet. 


Au cours de ce dernier décrochage local, la société civile, le caucus des femmes et les artistes se sont exprimés et ont partagé les souvenirs qu’ils gardent de ce programme local.

Categories: Afrique

Burkina/Sanlam Sports Day 2024 : Sanlam Assurance remporte la compétition de football devant la BOA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 21:18

Après la finale perdue l'an passé, Sanlam Assurance s'est offert le trophée de football en marge de la troisième édition de Sanlam Sports Day qui s'est tenue dans l'après-midi de ce mardi 30 avril 2024 à Ouagadougou. Elle a battu la Bank Of Africa (BOA) aux tirs au but et remporte ce match de gala. Un après-midi sportif pour consolider les liens entre les travailleurs et collaborateurs de Sanlam Assurance.

Les travailleurs et collaborateurs de Sanlam Assurance se sont réunis autour du sport pour célébrer des valeurs de bienveillance, de collaboration, d'intégrité et d'innovation prônées par l'entreprise. Une séance d'aérobic et un match de football étaient au programme de cette activité annuelle de Sanlam Assurance. N'ayant pas reçu l'autorisation des autorités à temps, le traditionnel cross populaire a été annulé. Mais cela n'a pas empêché les travailleurs de Sanlam Assurance et ceux de la BOA, partenaire de longue date de Sanlam, de se familiariser autour du ballon rond.

Sanlam Sports Day est une activité annuelle organisée depuis maintenant trois éditions, en marge de la journée internationale du travail, célébrée le 1er mai de chaque année. Cette année, c'est la Banque Of Africa qui a eu l'honneur d'être invitée à cette activité. Et le match de football a opposé l'équipe de Sanlam Assurance à celle de la BOA.

Les participants lors de la séance d'aérobic et de fitness

D'abord en compétition de tirs au but, la BOA s'est montrée plus réaliste et l'emporte 1-0 après 4 tirs des deux côtés.

En compétition de football, Sanlam Assurance va prendre sa revanche et remporte le trophée après sa victoire aux séances fatidiques des tirs au but 1-0 également face à la BOA, invitée d'honneur de cette édition 2024 de Sanlam Sports Day. À la fin du temps règlementaire des deux fois quinze minutes, le score était de 1 but partout.

Les deux équipes repartent chacune avec un trophée et des médailles. Cette compétition vise à raffermir les liens entre les travailleurs de Sanlam Assurance à l'occasion de la célébration de la journée internationale du travail.

L'équipe de Sanlam Assurance en bleu et celle de la BOA en vert

A la fin de l'activité, ce sont des dirigeants satisfaits qui se sont prêtés aux questions des journalistes. Salif Traoré, directeur général de Sanlam Assurance, affirme que l'activité sera pérennisée et se déroulera chaque année. Elle vise non seulement à contribuer au bien-être des travailleurs de l'entreprise mais aussi à renforcer la cohésion au sein de Sanlam Assurance.

Salif Traoré, directeur général de Sanlam Assurance

« C'est une activité que nous inscrivons dans le cadre du bien-être des employés pour les encourager à faire du sport. C'est aussi un des éléments de notre responsabilité sociale en tant qu'entreprise. Nous inscrivons cette troisième édition dans la même continuité que les deux précédentes éditions avec cette fois-ci la BOA comme invitée spéciale. La BOA est un partenaire historique, un partenaire de tous les jours avec qui nous faisons beaucoup d'affaires. Nous avons inscrit cette activité dans nos différents programmes et ça sera un programme annuel. Chaque année, on consacrera une journée au Sanlam Sports Day. Sur le plan général, nous sommes satisfaits, on a été quelque peu amputé par une activité qui est le cross parce qu'on n'a pas pu avoir les autorisations règlementaires à temps. Sinon, pour le reste, nous sommes satisfaits », a confié Salif Traoré.

Salif Compaoré, comptable et représentant les responsables de la BOA

De son côté, Salif Compaoré, comptable et représentant les responsables de la BOA se dit également satisfait du déroulement de cette activité. Pour lui, c'est un honneur de participer à cette activité de Sanlam Assurance, « un partenaire crédible et de longue date de la BOA ».

La soirée a été riche en musique et en animation

« Il faut dire déjà que Sanlam Assurance est un très grand partenaire de la BOA. Nous travaillons avec Sanlam depuis plusieurs années maintenant. Quand on a été convié à cette activité comme invité d'honneur, on a juste honoré notre présence, la demande de Sanlam qui est pour nous un partenaire très crédible. On est très satisfait de la participation et du déroulement de l'activité dans l'ensemble ».

Après cette édition 2024, rendez-vous est pris pour la quatrième édition de Sanlam Sports Day qui se déroulera en 2025.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Crédit photos : Bonaventure Paré

Categories: Afrique

1er mai en Turquie : les manifestants n'arrivent pas à gagner la place Taksim

Courrier des Balkans - Wed, 01/05/2024 - 21:09

Syndicats et partis de gauche espéraient gagner la symbolique place Taksim, fermée comme chaque 1er mai. La rive européenne d'Istanbul était verrouillée par la police, qui avaient mobilisé 42 000 hommes, et on compte plus de 200 arrestations.

- Le fil de l'Info / , , , ,
Categories: Balkans Occidentaux

Irlande: 200 demandeurs d'asile expulsés du centre-ville de Dublin

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 21:03
Démantèlement d'un campement en plein centre-ville de Dublin : 200 demandeurs d'asile, qui dormaient jusqu'alors dans des tentes depuis plusieurs mois, ont été transférés ce mercredi matin à bord de cars vers des logements en dehors de la capitale. Une opération massive, dans le sillage de la nouvelle politique migratoire britannique : le plan Rwanda. La menace d'expulsion vers le Rwanda pousserait les sans-papiers à se réfugier dans le pays le plus proche, l'Irlande, au lieu de rester en Grande-Bretagne.
Categories: Union européenne

Burkina/Campagne d'évangélisation du Buisson ardent : L'apaisement des cœurs et la conversion des âmes au centre des prières

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 21:00

Animée par l'abbé Blaise Bicaba, l'apothéose de la campagne d'évangélisation organisée par le renouveau charismatique catholique de l'Université Joseph Ki-Zerbo (Buisson ardent) a drainé du monde. Père spirituel du groupe, l'abbé Bicaba a célébré, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2024, la messe de clôture de cette campagne d'évangélisation 2024 placée sous le thème « Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ». Cette messe a été concélébrée avec l'aumônier diocésain du renouveau charismatique, l'abbé Thierry Nikièma, et plusieurs autres prêtres.

C'est dans un stade Dr Issoufou Conombo de Ouagadougou plein à craquer qu'ils étaient réunis. Venus des quatre coins du pays, certains étaient là pour des questions de santé, d'enfantement et d'autres pour le travail et des situations diverses. Mais ils ont tous prié pour l'apaisement des cœurs et la conversion des âmes de ceux qui s'en prennent à notre pays et aux innocents.

L'abbé Blaise Bicaba, père spirituel du renouveau charismatique catholique de l'Université Joseph Ki-Zerbo

En effet, ce type de campagne d'évangélisation est organisé, selon le père spirituel du groupe, l'abbé Blaise Bicaba, pour que les gens prennent conscience qu'il n'y a pas plusieurs chemins qui mènent à Dieu et que le seul vrai chemin, c'est Jésus Christ. C'est d'ailleurs pourquoi, selon lui, le thème de la campagne choisi, c'est Jean 14 : 6 « Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ». « Parce qu'il n'y a que Dieu pour nous sortir d'affaire. C'est le maître de tout. Et tout comme il a combattu pour les Israélites en faisant sombrer Pharaon et son armée dans la Mer rouge, et bien si nous mettons notre espoir et notre confiance en lui, il combattra aussi pour nous », enseigne l'abbé Bicaba. Tout en précisant que le message du Christ, c'est un message d'espoir et d'amour. « Les gens n'ont pas mis ce message évangélique du Christ en pratique. C'est plutôt la course vers les biens de ce monde qui passe, la course vers les biens matériels. On pille et on tue », regrette-t-il. Mais il ne faut pas perdre espoir, car selon l'homme de Dieu, il faut prier pour toutes ces personnes qui ont le cœur endurci : Dieu seul pourra les apaiser parce qu'il « aime le pécheur, mais c'est le péché qu'il n'aime pas. Et le pécheur peut se convertir ».

Vue partielle des populations mobilisées pour l'apothéose de la campagne

A titre d'exemple, des terroristes se sont convertis, assure-t-il, en racontant leurs histoires. Ce sont des témoignages de conversion qui peuvent amener d'autres à renoncer, s'est-il réjoui.

Au cours de cette nuit de prières et d'intercession, plusieurs témoignages ont été enregistrés : des guérisons de cancers du sein, de paralysie, de cécité, etc.

L'abbé Thierry Nikièma, aumônier diocésain du renouveau charismatique catholique

L'impact de ces différentes campagnes d'évangélisation organisées chaque année par le renouveau charismatique catholique de l'Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou n'est plus à démontrer, selon l'aumônier diocésain, l'abbé Thierry Nikièma. Car, dit-il, des vies ont été transformées, des personnes converties, etc. Tout en rappelant que l'évangélisation est bénéfique pour tout chrétien et que tout chrétien doit chercher à écouter et à se familiariser avec la parole de Dieu.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ouagadougou : Un présumé voleur d'engins à deux roues dans les filets de la Gendarmerie nationale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 21:00

La Brigade Ville de Gendarmerie de Nongremassom a mis fin au parcours d'un présumé auteur, récidiviste, de vols multiples d'engins à 2 roues, d'usurpation d'identité, de faux et usage de faux.

En effet, l'arrestation de ce présumé auteur de plusieurs vols fait suite à de multiples plaintes de vols de vélomoteurs enregistrées. La sous-unité de la Gendarmerie a alors ouvert une enquête et a sensibilisé la population, surtout les acteurs exerçant dans le domaine, à une franche collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité. C'est ainsi qu'elle a été informée de la présence d'un individu au quartier Wayalghin, secteur n°42 de Ouagadougou, qui tente d'écouler un vélomoteur d'origine douteuse. Face à de multiples interrogations sur l'origine de l'engin par le client, le vendeur a pris la poudre d'escampette mais a été vite rattrapé et maitrisé par les riverains.

Nantie de ces informations, une équipe de la sous-unité de Gendarmerie, s'est immédiatement transportée sur les lieux et a conduit à la Brigade, le présumé S.A, de nationalité étrangère ainsi que l'engin, objet de suspicion.

Une fouille sommaire du sac trouvé en sa possession a permis la découverte de cartes de visites, des Cartes Nationales d'Identité (CNIB) appartenant toutes à des dames, des reçus d'achats d'engins à deux roues et des certificats pour servir à l'immatriculation des engins.

Dans la même nuit et pendant l'inventaire des objets sus-énumérés, la Brigade de Gendarmerie a reçu la visite d'un mécanicien qui porte également plainte contre S.A, pour lui avoir vendu un engin d'origine frauduleuse. Il poursuit en disant que c'est lors du contrôle de l'authenticité des documents y afférents au Service Technique de Recherches judiciaires (STRJ) de la Gendarmerie Nationale que le faux a été décelé.

Interrogé sur l'origine des 2 vélomoteurs, le présumé passe aux aveux et déclare que les 2 engins sont des fruits de vol.

Le mode opératoire de S. A, consiste à cibler la gent féminine et les jeunes ayant nouvellement acquis des montures. Il approche sa victime et par son charisme et son humilité, crée facilement une familiarité qui aboutit à une relation de sympathie. Il travaille à renforcer cette relation en étudiant sa victime, puis lui propose une aide quelconque, selon les difficultés vécues par la personne ciblée. A cette étape, il fait naitre un climat de confiance et profite d'une imprudence ou de la naïveté de sa victime pour la déposséder de son moyen roulant.

Après son forfait, le délinquant se débarrasse rapidement de la plaque d'immatriculation de l'engin volé et établit un nouveau reçu d'achat en se servant de pièces d'identité qu'il aurait ramassées. Il use ensuite de fausses déclarations pour obtenir l'établissement du certificat servant à l'immatriculation de l'engin dans un poste de douane secondaire non informatisé. Après l'obtention de ce faux certificat, il met son butin sur le marché. Lorsqu'un client exige la présence du propriétaire légitime de l'engin, il use de stratèges et appâte une fille en lui proposant une offre d'emploi accompagnée d'un vélomoteur de service et réclame la photocopie de sa CNIB pour la constitution du dossier. Il utilise ensuite cette photocopie pour remplir un autre reçu en utilisant des carnets de reçus confectionnés à cet effet. Il bernera la même fille qui, dans l'ignorance totale, se présentera avec lui au client et le tour est joué. L'engin est alors vendu en toute confiance. L'acheteur découvrira la supercherie plus tard lorsqu'il procèdera au contrôle de l'authenticité des documents à la Police, à la Gendarmerie ou lorsqu'il introduira un dossier d'immatriculation à la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM).

Les investigations menées ont permis d'obtenir les résultats suivants : L'interpellation d'un délinquant ; La saisie de 7 vélomoteurs, tous de marque YAMAHA dont 6 de modèle SIRIUS et 1 FINN ; La saisie de 3 cachets estampillés : « PAYE LIVRE » ; « Ets LEGALIS » « Ets ISSOUF S. ALI » ; La saisie de fausses factures et de documents douaniers frauduleusement acquis ; La saisie de 10 CNIB, 2 photocopies de CNIB, une carte d'électeur, toutes frauduleusement acquises ; La saisie de 93 cartes de visites dont 55 portant la dénomination « LEGALIS » et 38 portant l'inscription « Ets OUEDRAOGO » dont les abonnements des numéros inscrits ont été faits avec des CNIB de tierces personnes et la saisie de 7 carnets de factures différentes.

De tout ce qui précède, il est établi que le présumé est un récidiviste spécialisé dans le vol des engins à deux roues. La liste des victimes n'est pas exhaustive et l'enquête se poursuit au niveau de la sous-unité. C'est avec une grande satisfaction et un grand soulagement que les victimes sont rentrées en possession de leurs biens. Quant au délinquant, il a été présenté à monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga II, pour répondre de ses actes.

C'est l'occasion pour sensibiliser les populations sur ce nouveau mode opératoire des délinquants en les invitant à faire preuve d'attention dans les familiarités spontanées et surtout les revendeurs d'engins à observer plus de vigilance en procédant à toutes les vérifications des documents des engins avant de procéder à toute transaction. Une invite est également lancée à l'endroit des populations à faire confiance aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en dénonçant tout cas suspect auprès des services de police judiciaire en appelant les numéros verts suivants :

Centre National de Veille et d'Alerte : 1010
Centre des Opérations de la Gendarmerie Nationale : 80 00 11 45
Gendarmerie : 16
Police : 17

Source : Gendarmerie nationale

Lefaso.net

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Burkina/Microfinance : Faso Crédit lance officiellement ses activités pour l'inclusion des populations à faibles revenus

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 01/05/2024 - 20:45

Filiale du prestigieux Groupe Planor Afrique, Faso Crédit a officiellement lancé ses activités le mardi 30 avril 2024, à Ouagadougou, avec l'inauguration de sa principale agence. La cérémonie a été présidée par le ministre de l'Économie, des Finances et de la Prospective, représenté par son secrétaire général, Abdoul Rachid Soulama. Cet évènement mémorable dans l'histoire financière du Burkina Faso a été le fruit de plusieurs mois de préparation, avec un engagement résolu de Faso Crédit à promouvoir l'inclusion financière, économique et sociale des populations à faibles revenus. Parmi les personnalités à ce rendez-vous, l'on note la présence du président du Groupe Planor Afrique, Appolinaire Compaoré.

Société anonyme au capital de un milliard de francs CFA, Faso Crédit est née avec l'ambition de s'imposer comme un acteur en première ligne en matière de microfinance en offrant des solutions de financement souples et adaptées aux réalités de ses cibles, en l'occurrence les populations à faibles revenus. Elle voit le jour grâce à la volonté de deux actionnaires institutionnels, tous issus du Groupe Planor Afrique qui opère dans divers domaines dont la banque, les télécommunications, les assurances, la grande distribution, le transport, les hydrocarbures.

Pour le président du conseil d'administration, Jean Damascène Nignan, le challenge permanent de Faso Crédit sera de construire une institution financièrement solide, donnant la priorité aux populations à faibles revenus en mettant à leur disposition une gamme de produits et services adaptés.

« Faso Crédit n'est pas simplement une institution de microfinance de plus, elle est un plus dans la microfinance », Jean Damascène Nignan, président du conseil d'administration de Faso Crédit

Faso Crédit exprime son soutien envers les autorités

Le Président directeur général du Groupe Planor, Apollinaire Compaoré a lui réitéré son soutien aux autorités du pays pour leurs efforts en faveur de la restauration de la paix et le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine. Car pour lui, le dynamisme des affaires est largement tributaire de la stabilité sociale et de l'impulsion que lui donne les autorités.

« À Planor Afrique, nous nous réjouissons également de l'engagement noble affiché par le chef de l'État, d'asseoir la souveraineté de notre pays à travers sa vision et sa politique qui s'intéressent, entre autres, à un domaine comme l'économie », a déclaré Emmanuel Kabré, secrétaire général du Groupe Planor Afrique, porte-parole du Président directeur général.

« Les acteurs économiques burkinabè ont suffisamment de ressources et de la qualité pour réussir dans tous les secteurs d'activités », Emmanuel Kabré, porte-parole du Président directeur général du Groupe Planor Afrique

Un engagement à soutenir le développement économique

La vision de Faso Crédit en effet dépasse largement les simples transactions financières. En tant qu'acteur majeur de la microfinance au Burkina Faso, l'entreprise s'engage à soutenir le développement économique des populations les plus vulnérables, en leur offrant des services financiers abordables et des produits adaptés à leurs besoins. Cette approche inclusive vise à autonomiser les individus et les communautés, en leur donnant les moyens de créer et de développer leurs propres entreprises, tout en renforçant la résilience économique des régions rurales et urbaines du pays.

Depuis son ouverture commerciale en juin 2023, Faso Crédit a rapidement gagné la confiance et l'admiration des communautés locales en offrant des services financiers accessibles et adaptés à leurs besoins spécifiques. La cérémonie de lancement officiel des activités de cette institution de microfinance a été l'occasion pour les dirigeants de Faso Crédit, les représentants du Groupe Planor Afrique, ainsi que les dignitaires et les membres de la communauté, de célébrer ensemble cette étape significative.

« Nous accordons pour l'instant, des crédits allant de 15 000 000 à 50 000 000 de francs CFA en fonction de la demande », Badomba Ouattara, directeur général de Faso Crédit

Ainsi, la vision de Faso Crédit se décline à travers ses missions et valeurs que sont la proximité, la flexibilité, l'engagement et le suivi. La société a ouvert ses portes depuis le 20 juin 2023 dans la capitale burkinabè, à partir de sa toute première agence située au nord du marché de 10 Yaar, a noté Badomba Ouattara, le directeur général de Faso Crédit. Il souligne que l'ouverture de la nouvelle agence, constituant la seconde, vient renforcer l'offre de financement déjà existante, portant le nombre d'agences à deux depuis l'agrément de Faso Crédit.

Faso Crédit a, en effet, obtenu son agrément auprès du ministère en charge de l'Économie et des Finances en septembre 2022 après un long processus. Selon les données révélées par monsieur Ouattara lors de la cérémonie de lancement officiel des activités de Faso Crédit, l'impact financier de l'institution est déjà significatif.

« Les entreprises informelles souffrent d'un accès restreint à un ensemble d'outils productifs dont le financement », Salifou Nikièma, président du Bureau national de l'économie informelle

Un financement de l'économie de plus de 700 000 000 de FCFA

Avec un financement de l'économie s'élevant à une impressionnante somme de 704 509 208 de FCFA, Faso Crédit démontre son engagement à soutenir le tissu économique local et à stimuler la croissance des entreprises à travers le Burkina Faso.
Ces chiffres impressionnants ne font que souligner l'ampleur de l'engagement de Faso Crédit envers l'inclusion financière. En touchant plus de 1 250 clients, l'institution a réussi à étendre son influence à travers différentes couches de la société, offrant des solutions financières adaptées aux besoins variés de ses clients.

« Faso Crédit est le bienvenu et saura combler sans doute le reste de la demande non couverte », Abdoul Rachid, secrétaire général du ministère en charge de l'Économie

En outre, la ressource collectée, indique monsieur Ouattara, dépasse les 663 031 324 FCFA, ce qui témoigne non seulement de la confiance accordée à Faso Crédit par ses clients, mais aussi de la capacité de l'institution à mobiliser des ressources pour soutenir davantage des projets et entreprises locales.

Ces chiffres illustrent le rôle crucial que Faso Crédit joue dans le paysage financier du Burkina Faso, en offrant des services accessibles et des solutions innovantes pour répondre aux besoins spécifiques des populations à faibles revenus. Ils confirment également la vision de Faso Crédit en tant que moteur de développement économique et social, et soulignent l'importance de l'inclusion financière dans la construction d'un avenir plus prospère et équitable pour tous les Burkinabè.

La visite des locaux de la nouvelle agence Faso Crédit

En plus des discours, la cérémonie a été ponctuée par des prestations artistiques vibrantes, mettant en lumière la richesse culturelle et la diversité du Burkina Faso. Les invités ont également eu l'occasion de visiter l'agence principale de Faso Crédit, où ils ont pu découvrir les installations modernes et rencontrer le personnel dévoué qui œuvre quotidiennement pour servir les clients avec professionnalisme.
Alors que Faso Crédit s'engage dans cette nouvelle phase de son parcours, l'entreprise reste résolument attachée à ses valeurs fondamentales d'intégrité, de responsabilité sociale et d'innovation. Avec son agence principale désormais en plein cœur de Ouagadougou, Faso Crédit est bien positionné pour étendre son impact et continuer à changer des vies à travers le Burkina Faso.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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