Le gouvernement, lors de la session ordinaire du Conseil des ministres de ce Jeudi 24 Mai 2018, a adopté le décret portant nomination d'huissiers de justice avec sept attributions de charges dont une à Comè, une à Parakou/Wansirou, deux à Bohicon, une à Abomey, deux à Lokossa et un changement de charge de Comè pour Pobè.
Selon le Conseil des ministres, cette attribution de nouvelles charges entre dans le cadre du rapprochement des services judiciaires des justiciables.
Le Conseil en adoptant ce décret a instruit le ministre de la justice et de la législation à l'effet de faire procéder à la prestation de serment des nouveaux huissiers de justice.
F. A. A.
Le journal ‘'La Nouvelle Tribune'' a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, ce Mercredi 23 Mai 2018, par la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) pour violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin et du Code d'éthique et de déontologie régissant la profession. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications de janvier à avril 2018.
Cette mesure conservatoire de la Haac a suscité des réactions de certains praticiens du droit, notamment le Professeur Joël Aïvo et du juriste Serge Prince Agbodjan.
Pour le Professeur Joël Aïvo, la HAAC à travers cette décision confirme les réserves qu'il a toujours eues à son égard quant à la capacité des hommes qui l'animent, à faire triompher la liberté de la presse et surtout à l'imposer au pouvoir politique.
« Capable tout de même de suspendre à vie un organe de presse sans précaution juridique, la HAAC est néanmoins incapable de protéger la presse libre et indépendante ; Incapable de protéger la liberté de la presse ; Incapable d'être aux côtés d'une télévision qui se bat pour retrouver sa couverture sur le pays ; Incapable d'être du côté d'une radio qui se bat contre les pirates qui brouillent ses fréquences ; Incapable toujours de mettre fin aux « contrats du silence » pour dire la même chose, écrire la même chose, penser la même chose, bref pour renoncer à la vigilance et à la liberté de ton, voire à l'impertinence qui fait si tant le charme de la démocratie ; Incapable enfin de protéger les journalistes et les entreprises de presse », a relevé le Professeur en droit. Pour lui, la HAAC prétend assainir le monde des médias à coups d'intimidations, de sanctions, les unes démesurées, les autres injustes, alors que le loup est à sa porte. « Ma conviction est qu'en privant le pays de feuilleter les bonnes pages de « La Nouvelle Tribune », la HAAC ne rend aucun service au pouvoir politique. Elle ne rend pas non plus service à la démocratie béninoise encore moins à sa propre réputation dont je crois qu'elle ne se préoccupe guère », a-t-il souligné.
Devant nous tous, rappelle Joël Aïvo, « La Nouvelle Tribune » a toujours été du côté de la démocratie. Le journal s'est toujours battu pour le pluralisme, la justice et contre la pensée unique, et a rarement été dans le zèle ou l'extrémisme qui consiste à servir un camp et à priver l'autre de parole ». « C'était le cas hier, pourquoi ne serait-il pas le cas aujourd'hui ? », s'est-il interrogé.
« Un problème de compréhension »
Selon le juriste Serge Prince Agbodjan, l'organe de régulation des médias « a un problème de compréhension avec l'article 55 de la loi organique de la HAAC ».
Selon l'article 55 de cette loi, souligne le juriste, « en cas d'urgences et de manquements aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, peut ordonner la personne qui en est responsable de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets. Sa décision est immédiatement exécutoire. Il peut prendre même d'office une mesure conservatoire ».
La lecture littérale de cette disposition aussi claire de la loi, permet de comprendre qu' « en cas d'urgence et de manquement aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication peut ordonner à la personne qui en est responsable, de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets ».
Le même article précise ensuite que, cette décision prise après mise en demeure, est exécutoire avant d'indiquer que le président peut prendre même d'office toute mesure conservatoire, a ajouté Serge Prince Agbodjan.
F. A. A.
Les enfants ne cessent de nous étonner de part les contenus très intéressants de leurs lettres. Malheureusement, le Jury ne peut que choisir une lettre par jour. Donc pas de découragement pour les autres. Continuez de nous écrire. Il y a encore beaucoup de lettres à éditer dans le "Livre de Plaidoyer des Enfants Édition 2018". Mais, revenons au choix de ce jour. Ninon, élève en 3e au CSP KAKE5 à Savalou, décide quant à elle, de s'adresser aux enfants comme lui, plutôt qu'aux autorités, pour une action : sauver leurs plus jeunes frères et sœurs de 0 à 09 mois au Bénin. De quel problématique s'agit - il ? En quoi ses pairs peuvent-ils être utiles ? Utopie ou réalité ? Nous sommes fiers de vous inviter à le découvrir :
CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS
Ma lettre est adressée à tous les enfants qui savent lire et écrire
Objet : Suivons les dates de rendez-vous du calendrier de vaccination de notre petit frère ou petite sœur
Chers amis enfants,
Je remercie l'ANACEB qui a initié cette action. Je souhaite que ça continue pour toujours, même après la journée de l'enfant africain le 16 juin.
Ma lettre ne s'adresse pas aux autorités ou décideurs comme on l'a demandé dans cette campagne de plaidoyer. Mais j'écris aux enfants comme moi qui savent lire et écrire le français, notre langue de travail.
Je viens parler d'un fait qui cause beaucoup de tort aux enfants : C'est le non respect du calendrier vaccinal chez le nouveau-né. Je veux dire « non vaccination des nouveaux nés » par nos mamans, du fait qu'elles manquent sans le savoir, un ou plusieurs rendez-vous.
J'ai eu la chance de suivre une formation, organisée par UNICEF BENIN à travers le Projet Initiative de Vaccination Décentralisé (IVD) sur le respect du calendrier vaccinal durant les 09 premiers mois de vie de l'enfant. Et cela m'a permis de connaître le rôle que nous, enfants, devons jouer aux côtés de nos parents dans le respect de ce calendrier. En effet, nos parents pour la plupart, ne savent pas lire et écrire le français. Alors que le carnet de vaccination dans lequel sont écrites surtout les dates de rendez-vous, est en français. Parfois, ce carnet a la même forme que d'autres carnets que nos parents utilisent pour prêter de l'argent. Ainsi, ils nous avons des pertes de carnets, d'autres déchirés ou encore maman oublie les rendez-vous.
Face à cette situation et avec ce qu'on nous a dit lors de la formation, il est important que nous les enfants, nous fassions nous-mêmes aussi le suivi de ce calendrier.
C'est pourquoi j'écris cette lettre pour demander à tous les enfants qui savent lire et écrire le français, d'aider nos mamans dans la lecture, les rappels des dates de rendez-vous de vaccination. Et de prendre bien soin de ces carnets de vaccination.
Je demande aussi aux agents de santé et aux autorités d'associer les enfants dans les campagnes de vaccination.
J'espère que ma lettre ne vous dérange pas parce que j'ai écris pour mes frères et sœurs au lieu des autorités comme c'est demandé.
Merci encore à ANACEB et merci aux journalistes.
Vive la vaccination des enfants.
*AGOSSOUKPE Ninon. J'ai 14 ans en classe de 3e au CSP KAKE5 de Savalou, département des Collines*
Lu et autorisé pour large diffusion
@ANACEB
Mail : conseilenfant@gmail.com
Tel : +22996779473
www.facebook.com/anacebenin
Le Conseil des ministres s'est réuni ce jeudi 24 mai 2018 sous la direction du Chef de l'Etat.Votre journal publie ici les grandes décisions issues du conseil.
Une campagne de mise en terre de plants de palmiers à huile a été lancée ce Mercredi 23 Mai 2018, par les Coopératives d'aménagement rural (Car) Grand Agonvy. Placée sous l'égide de Pierre Paul Zounmènou, président du comité paritaire URCAR-grand Agonvy, cette campagne vise à remplacer les palmiers abattus pour raison de vieillissement. 90 000 jeunes plants de palmier à huile sélectionnés sont prévus pour être replantés sur les dix-sept Coopératives d'aménagement rural Grand Agonvy. Ces jeunes plants qui vont être mis en terre permettront de couvrir une superficie de 600 hectares sur un total à emblaver de 60 107 hectares. A Atchonsa et Akpadanou dans les communes de Bonou et d'Adjohoun où la campagne a été lancée, 04 et 06 parcelles de 33 hectares seront couvertes.
Selon les responsables de l'URCAR, cette campagne est partie pour durer quelques années. Les premières retombées en termes de production sont attendues à la fin des dix prochaines années.
Pour le directeur exécutif de l'Urcar Grand Agonvy, Anatole Adjaka, la replantation va se faire progressivement en raison du coût qu'elle implique. « Nous allons progressivement remplacer les palmiers abattus d'année en année et d'ici dix ans, nous pouvons retrouver l'aspect normal de nos coopératives », a-t-il souligné.
Le président du comité paritaire URCAR-Grand Agonvy, Pierre Paul Zounmènou, a salué la clairvoyance du président Talon qui a permis de régler, par le truchement du préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo, le différend qui opposait jadis les membres de l'union.
Cette campagne de mise en terre de plants intervient après une période de dix ans de crise marquée par la non-organisation des assemblées générales et le versement des droits de location de terre aux coopérateurs, l'abatage de milliers d'hectares de palmiers, des soulèvements intempestifs et l'emprisonnement de plusieurs coopérateurs.
F. A. A.
Les ministères des enseignements primaire et secondaire ont sensibilisé, ce mercredi 23 mai, les acteurs du système éducatif des communes de Kérou. Avec l'appui technique et financier du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE) Bénin, cette sensibilisation a porté sur l'adoption de la charte de bonnes pratiques dans un établissement scolaire.
Selon Imourana Abdoulaye, assistant technique en travail social de l'antenne Nord de l'Ong CIPCRE-Bénin, cette formation permet d'adopter une convention locale de bonnes pratiques dans chaque établissement primaire, secondaire et technique du département de l'Atacora. La charte de bonnes pratiques comportent les décrets, le rôle chaque partie prenante, les objectifs et les différents processus de son adoption et de sa gestion, a expliqué Imourana Abdoulaye aux différents acteurs des neuf communes de l'Atacora. Grâce aux exercices pratiques et aux travaux de groupes, les participants ont mieux cerné les différents contours de cette charte. Pour les autorités départementales des deux ordres d'enseignement, et les acteurs communaux en charge de l'enseignement, cette charte de bonnes pratiques, une fois adoptée, apportera un plus à tout ce qui est arsenal juridique appliqué dans ces établissements. Elle permettra également de renforcer la lutte contre les violences sexuelles. Le directeur départemental de l'enseignement secondaire de l'Atacora, Denga Sahgui, a remercié l'engagement et le soutien de CIPCRE-Bénin pour la mise en place de cette charte dans les établissements, et exhorté les acteurs concernés à jouer leur rôle pour qu'elle soit adoptée. Ceci permettra de combattre définitivement les abus sexuels et les grossesses en milieu scolaire dans l'Atacora. Les participants sont conviés à dénoncer les auteurs des grossesses pour une tolérance zéro aux abus sexuels.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
400 000 dollars US, soit environ 200 millions de francs CFA, c'est le montant que le Système des Nations Unies vient de mettre à la disposition du Bénin, à travers quatre de ses agences à savoir, Pnud, Unicef, Oms et Unfpa. Cet appui financier vise à soutenir la réalisation du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin''. Sa signature a eu lieu, mardi 22 Mai 2018, au ministère du plan et du développement, en présence des responsables d'agences du Système des Nations-Unies (Snu), des organisations de la Société civile, du secteur privé, et de la Fédération des associations des personnes handicapées.
Selon le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, il s'agit d'un projet d'une importance sociale particulière qui contribuera à améliorer les conditions existentielles des personnes handicapées. Il intègre la vision des projets phares du gouvernement et s'intéresse aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes handicapées et aux services de réadaptation communautaire, a-t-il précisé. Selon le ministre d'Etat, il est conçu pour répondre de manière spécifique à la question des personnes généralement laissées pour compte. Fier de cet appui financier, Abdoulaye Bio Tchané a exprimé toute la gratitude du gouvernement au groupe des quatre agences et celles qui vont rejoindre après en vue de la mobilisation de 256 500 000 francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du projet. Pour lui, cette convention est une contribution directe à la réalisation du Programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) du gouvernement.
Le coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, Siaka Coulibaly, a noté avec satisfaction que ce soutien vise la mise en œuvre des Objectifs du développement durable. Pour lui, les Etats membres se sont engagés à lutter contre les inégalités, à construire des sociétés pacifiques, inclusives et résilientes en s'assurant de l'avenir de la planète pour le bien-être des générations futures. L'agenda de développement 2030 repose sur l'engagement principal de ne laisser personne de côté, a-t-il rappelé avant d'ajouter que « le projet que nous lançons contribue à la mise en œuvre de cet engagement au Bénin »
En présentant le projet, la directrice des Affaires sociales et des Personnes handicapées, Léa Honfo Akpovo, a rappelé que le quatrième recensement général de la population et de l'habitat de 2013 a dénombré au total 102 997 personnes handicapées au Bénin. Une couche souvent marginalisée et stigmatisée qui vit dans des conditions sociales et familiales souvent inadmissibles, a-t-elle exposée. Pour elle, c'est pour corriger le tir que le gouvernement entend faire progresser les droits des personnes handicapées, grâce au soutien du Snu. Cet engagement du gouvernement se traduit selon elle, par adoption de la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées le 17 avril 2017 et sa promulgation par le chef de l'Etat le 29 septembre de la même année.
Dans le cadre du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin'' quatre communes pilotes sont retenues à savoir : Malanville, Karimama, Zâ-Kpota et Cotonou, où les cas des personnes vulnérables sont récurrents.
F. A. A.
cette voie, les automobilistes ont vraiment respiré. Avant, c’était un enfer d’emprunter cet axe. Au fil du temps, il est devenu un point noir, non seulement en termes d’embouteillages durant les heures de pointe, mais aussi en termes de délinquance routière. Pourtant, la vitesse limitée à 80 km/h est largement suffisante pour bien rouler”, explique un agent de la sécurité routière relevant de l’Escadron de la sécurité routière de Réghaïa.
À deux heures de la rupture du jeûne, les esprits sont déjà échauffés. On a l’impression qu’il y aurait une espèce de “consensus au volant” des automobilistes à appuyer sur le champignon au prix de leur vie et de celle des autres. À 18h30, un fourgon est intercepté pour avoir roulé sur deux voies à la fois, en chevauchant, parfois, la bande d’arrêt d’urgence. Indifférent, le chauffeur ne semble pas être aussi inquiété. “J’habite juste à côté (Bab Ezzouar, ndlr). Je tue le temps. Mais je ne comprends pas pourquoi ils fouillent mon fourgon en utilisant un chien policier”, lâche d’un air lassé ce conducteur qui ne savait pas qu’il venait de mettre en danger deux véhicules. “Si vous êtes fatigué, je vous conseille de vous reposer quelques instants”, lui suggère un gendarme. La fouille terminée, il reprend la route non sans oublier de fermer la porte latérale. Le même scénario se reproduira moins de deux minutes après et, cette fois-ci, avec un conducteur d’une citadine. Visiblement épuisé, ce père de famille somnolait et répondait, en bâillant, au gendarme.
“C’est ça le Ramadhan. J’ai l’habitude de rouler comme ça et je n’ai jamais commis le moindre accident sur la route, sauf une fois à cause d’un camion qui m’a percuté. Son conducteur m’avait accusé, arguant que je dormais au volant”, témoigne cet automobiliste qui ne se rendait pas compte qu’il tenait à peine, avec une seule main, le volant. “Généralement, on arrête des automobilistes juste pour les éveiller. Une fois qu’ils reprennent leurs esprits, nous les invitons à reprendre leur chemin naturellement. C’est vous dire que ce n’est pas évident de convaincre les automobilistes durant le Ramadhan”, développe encore un autre agent chargé d’identifier de loin les profils des conducteurs dangereux. Mais les pires scénarios se déroulent de l’autre côté de la RN61 où deux types de radars sont déployés une heure avant la rupture du jeûne. Il s’agit des radars Gatso, un appareil embarqué sur le véhicule, et Topographe, un appareil mobile que déploient les gendarmes à quatre kilomètres du barrage fixe de Réghaïa.
“Cet axe devient extrêmement dangereux dès 19h”, nous explique le chef de barrage. Slaloms, dépassements dangereux, circulation à grande vitesse sur la bande d’arrêt d’urgence et des pics de vitesse allant de 120 à 150 km/h, c’est le lot quotidien à l’entrée d’Alger en ce mois de Ramadhan. “Je travaille à Boudouaou et j’habite Koléa. Voulez-vous que je rompe le jeûne sans mes enfants et ma femme ? Je baisse le rideau à 19h à cause de mes fidèles clients, nombreux à faire leurs emplettes dans mon magasin. Du coup, je dois récupérer le temps perdu. Je ne vois pas le mal si je roulais à 120 ou 130 km/h, même si la vitesse est limitée à 80 km/h, car la route est pratiquement vide”, tente de nous convaincre ce commerçant qui reconnaît sa récidive. Ce n’est pas le cas de ce conducteur de camion, originaire de Tizi Ouzou, qui livrait du poulet à Alger. “Cette route est très étroite. Je roule entre 70 et 80 km/h et j’estime que c’est déjà beaucoup. J’ai hâte de livrer la marchandise, certes, mais pas au rythme de ces conducteurs qui ne respectent guère le code de la route”, témoigne cet automobiliste, non sans ironiser : “J’ai remarqué une chose bizarre ici à Alger. Même si vous êtes en position de stationnement, on vous fait des appels de phares et on vous insulte.” Pour le chef de barrage de Reghaïa, “il n’y a pas un jour sans qu’on nous signale un chauffard sur cet axe. En plus de l’excès de vitesse, on les intercepte le téléphone à la main. C’est la raison pour laquelle on a démultiplié les patrouilles et les radars durant le mois de Ramadhan. On le fait à titre préventif. Après, tout dépend de l’attitude du conducteur, de ses urgences justifiées et autres impératifs qu’on prend en considération. À défaut, on sévit au nom de la loi”. Pour le commandant Abdelkader Beziou, chargé de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, “il s’agit de maintenir le cap pour réduire davantage les accidents de la route. On se félicite pour cette baisse de 25% de sinistres durant les quatre premiers jours de ce mois sacré. Mais on pourrait faire mieux si les automobilistes venaient à s’impliquer”. Révélant que tous les moyens humains et matériels sont déployés, M. Beziou a exhorté les automobilistes à respecter le code de la route. “L’hypovigilance, donc le facteur humain, est la raison principale des accidents. On doit conjuguer les efforts pour convaincre les chauffards à se rendre à l’évidence qu’ils mettent la vie des autres en danger”, a encore développé notre interlocuteur.
Selon les statistiques de ce corps d’armes, plus de 60% des accidents surviennent entre 18h et 20h durant le mois de Ramadhan. Du reste, à Alger-Ouest, les autres unités veillaient à la fluidité de la circulation, mais aussi au contrôle des alentours des mosquées et des lieux publics pour faire rségner la sécurité et l’ordre public. “Nos unités travaillent de jour comme de nuit. Le mois de Ramadhan est spécifique en termes de flux des personnes vers les lieux de détente et les marchés, mais aussi en termes de circulation routière qui connaît des congestions dès le cinquième jour”, a affirmé M. Beziou.
Reportage réalisé par : Farid Belgacem
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