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Afrique

Turkish Airlines – Covid-19 : assouplissement des conditions

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 15:49

La pandémie mondiale de la COVID-19 perd de la vitesse, et les institutions liées aux transport maritime ou aérien allègent leurs mesures de sécurité au fur et à mesure compte tenu de l’amélioration de la situation.

Jusque-là, la compagnie aérienne turque Turkish Airlines avait de nombreuses exigences qu’elle a décidé de mettre de côté et d’annoncer la suppression de deux d’entre elles suite aux directives données par le ministère de l’intérieur.

En effet, dans un tweet publié sur son compte officiel, elle annonce qu’il n’est maintenant plus obligatoire de présenter un test COVID-19 négatif pour les vols intérieurs ni un code HES ( hayat eve siğar ) jusque-là nécessaires.
Ces nouvelles indications sont entrées en vigueur dès hier vendredi 4 mars 2022.

La compagnie aérienne souligne néanmoins le port obligatoire des masques afin d’assurer une sécurité à ses passagers, et éviter de prendre des risques inutiles.

La Turquie allège ses mesures contre la COVID-19

Avec la baisse des cas de contamination et une meilleure prise en charge des patients grâce a la vaccination beaucoup de pays dont la Turquie revoient leurs stratégies quant aux mesures quotidiennes prises à l’encontre du virus de la COVID-19.

En effet, Fahtrettin Koca le ministre turc de la santé a ordonné lors d’une conférence de presse ce mercredi 2 mars la suspension de l’obligation du port du masque à l’extérieur et ce à la suite d’ une réunion du Conseil scientifique Covid-19.

Le ministre en a profité pour annoncer la levée de l’application HES, le pass sanitaire local jusque là obligatoire pour prendre l’avion/ prendre un taxi/ un transfert/ séjourner à l’hôtel/ aller au restaurant/ dans un centre commercial/ dans les transports en commun.. etc.
Le port du masque en intérieur quant à lui reste en vigueur mais sera assoupli si le lieu est jugé assez aéré et sécurisé pour les personnes qui y sont.

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Patrice Talon à la tête de l'UEMOA le 18 mars prochain

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 15:42

Le président Patrice Talon sera désigné à la tête de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine le 18 mars prochain à Abidjan.

Le chef de l'Etat Patrice Talon va présider la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Une conférence extraordinaire des chefs d'État est prévue pour le 18 mars prochain à Abidjan. Le président béninois va succéder à son ancien homologue burkinabè Roch Kaboré, renversé le 23 janvier par des putschistes.

Roch Kaboré a été nommé en mars 2021, lors de la 22ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UEMOA.
Par la voix du ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, Patrice Talon avait fait part de sa volonté de présider aux destinées de l'organisation sous-régionale au terme du mandat de Roch Kaboré.

A. A. A

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Science : un "astéroïde dinosaure" a causé des ravages au printemps.

BBC Afrique - Sat, 03/05/2022 - 15:28
Le moment de l'année où un rocher géant a frappé la Terre il y a 66 millions d'années pourrait avoir été un facteur déterminant.
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Match barrage Algérie-Cameroun : les vétérans, une solution pour Djamel Belmadi et Rigobert Song ?

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 14:26

20 jours nous séparent de la première manche de la double confrontation entre l’équipe d’Algérie et celle du Cameroun. Les deux sélectionneurs sont dans des phases différentes de l’échafaudage de leurs plans respectifs pour tenter d’être parmi les 5 représentants du continent africain en Coupe du Monde 2022. Pour Djamel Belmadi, le plan d’action de l’équipe d’Algérie a toujours été clair dans sa tête.

Freiné par les conditions d’accueil lors de la dernière coupe d’Afrique, l’entraîneur algérien semble optimiste quant à ce déplacement du mois de mars en cours. Il faut dire que Belmadi a retrouvé le minimum de ses exigences habituelles en ce qui concerne l’organisation du séjour et du déroulement des stages avec la nomination d’un nouveau manager général de l’équipe nationale d’Algérie. Djahid Zefzef donne satisfaction et présage le moindre détail qui pourrait perturber la sélection algérienne lors de son « safari » en terre camerounaise. Mais les problèmes d’hôtellerie n’ont pas été les seuls problèmes pour les hommes de Belmadi. Le coach algérien fait face à un autre problème qui relève de l’ordre tactique.

En effet, l’entraîneur champion d’Afrique en 2019 voudrait reconstituer le milieu prolifique qui a été à l’origine du succès en Egypte. Un milieu constitué de Bennacer, Feghouli et Guedioura, voila l’idée qui semble la plus évidente dans l’image de Djamel Belmadi pour le moment. Loin de toutes spéculations et d’analyses stériles, si on suit le parcours d’Adlène Guedioura, on ne peut que prévoir un retour en express pour le milieu de terrain algérien de 36 ans. Ce dernier s’est remis très vite de sa mésaventure avec le club oranais de l’MCO en trouvant promptement une équipe avec laquelle il serait le métronome du milieu de terrain.

Le club de Burton Albion en D3 anglaise a été le meilleur compris pour l’ancien joueur de Watford, il gagnerait du temps de jeu supplémentaire, et il se préparerait pour un éventuel retour sur la liste de Belmadi. Les deux autres joueurs du milieu de terrain algérien sont en bonne forme. Feghouli qui redevient décisif avec son club même si son temps de jeu n’est pas assez conséquent, et Bennacer qui regagne progressivement sa place de titulaire avec son club milanais.

Un match de vétérans ?

À 20 jours de la réception des Fennecs, les Lions Indomptables veulent remanier leur tanière. L’officialisation de l’entraîneur, Rigobert Song, a failli devenir une affaire d’État. Entre le président de la fédération camerounaise, le ministre du sport camerounais et le président du pays, la nomination de l’ancien défenseur camerounais a fait jaser en haut lieu camerounais. C’est finalement grâce au règlement de la FIFA que Samuel Eto’o a pu imposer son choix.

Néanmoins, le duo Eto’o-Song veut redistribuer les cartes au sein de l’équipe camerounaise. Les deux hommes savent que le prochain match face à l’Algérie s’annonce difficile et crucial pour eux deux, une éventuelle défaite risque de leur coûter trop cher vu qu’ils sont partis en clash avec les hautes autorités de leur pays. C’est pourquoi les deux champions d’Afrique en 2000 et en 2002 veulent rapatrier un vétéran de la sélection camerounaise.

Joël Matip, défenseur de Liverpool est vu comme le messie de cette équipe qui a présenté des lacunes flagrantes lors de la dernière coupe d’Afrique. Le natif de Bochum a quitté de son plein gré la meute des Lions Indomptables en 2015. La mission d’Eto’o et de Song qui est de convaincre Matip de répondre à l’appel de la sélection ne sera pas chose facile. C’est ce que son entraîneur à Liverpool, Jürgen Klopp, affirme « Il ne l’envisage pas. Je lui ai parlé et il a dit non. Ce ne sont que des nouvelles dans le monde entier sans rien derrière », dit-il à propos de ce sujet.

Le match de Douala est de plus en plus proche pour les deux équipes, la carte des vétérans pourrait être un facteur important dans la course à la coupe du monde. En attendant les listes des joueurs convoqués des deux côtés, les sélectionneurs continuent à peaufiner leurs plans pour être prêts le 25 et le 29 mars.

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Cause de la Guerre Ukraine - Russie - 4 clés pour comprendre l'invasion russe de l'Ukraine

BBC Afrique - Sat, 03/05/2022 - 14:09
Le conflit entre les deux nations s'est intensifié après que le président russe Vladimir Poutine a déclaré une "opération militaire spéciale" dans l'est de l'Ukraine.
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Visas pour l’Italie : l’ambassade donne des nouvelles

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 13:55

De nombreux pays ont rouvert leurs frontières à l’international ou allégé leurs conditions d’entrée.
Dans un communiqué diffusé par l’ambassade d’Italie en Algérie, celle-ci affirme la reprise de l’étude des demandes de Visas pour entrer sur le territoire italien et ce dès le dimanche 6 mars 2022. D’après ce qui a été dit, tous les types de demandes de visas seront prises en considération, y compris celles qui sont touristiques.

De ce fait, toute personne voulant obtenir un visa pour l’italie devra prendre contact avec VFS Global Algérie, pour l’obtention d’un rendez vous via leur site internet officiel ( https://visa.vfsglobal.com/dza/fr/ita ) ou meme avoir un complément d’information quant aux procédures.

Afin de faciliter l’accès aux demandeurs de visa dans la wilaya d’Adrar, l’ambassade d’Italie avait pris la décision de rouvrir son centre d’octroi de visas dans ladite wilaya.

L’Italie annonce ses nouvelles mesures d’entrée

Suite aux recommandations de l’Union européenne , le conseil européen a donné son accord pour que les États membres retirent certaines conditions d’entrée mises en place pour les pays tiers. Quelques pays allègent déjà leurs conditions, et l’Italie en fait partie, en effet d’après les informations communiquées sur le site schengenvisainfo.com certains changements ont été opérés.

Le ministre de la Santé italien Roberto Speranza a d’ailleurs révélé que des règles d’entrée identifiées seraient appliquées pour l’ensemble des arrivants même ceux venant de pays extérieurs à l’Union européenne .

Les voyageurs ne seront donc plus obligés de présenter un motif impérieux ni de subir de test à l’arrivée et ce dès le 1er mars 2022. Ils devront néanmoins être munis d’un schéma vaccinal de vaccination reconnu par l’Agence européenne des médicaments.
Il est aussi possible de présenter un “certificat de guérison » document valable pour accéder au territoire, à condition que la personne ait été testée positive à la COVID-19 dans les 180 derniers jours qui précédent le voyage.

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Soglo honore Obassandjo à l'occasion de son 85ème anniversaire

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:51

Le président Soglo est au Nigéria. L'ancien chef d'État est allé célébrer avec son homologue nigérian, à l'occasion de son 85ème anniversaire.

Soglo honore Obassandjo. L'ancien président de la République a fait le déplacement du Nigéria pour célébrer avec l'ancien président nigérian, pour son 85ème bougie. Avant le match de gala organisé à cette occasion, les deux anciens chefs d'États ont essayé de toucher le ballon.

Ci-dessous quelques images




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Vivi l'internationale inhumée jeudi 10 mars à Togbin

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:47

La chanteuse béninoise Vivi l'internationale sera inhumée le jeudi 10 mars 2022 à Togbin, commune d'Abomey-Calavi.

Décédée dans la nuit du mardi 15 février 2022, la diva de la musique béninoise Vivi l'internationale sera inhumée le 10 mars prochain. L'inhumation aura lieu à son domicile à Togbin dans l'intimité familiale après une messe. Une veille de prières est également prévue pour le mercredi 9 mars 2022.

Vivi l'internationale est passée de vie à trépas à l'âge de 75 ans. Elle ne souffrait d'aucune maladie. De son vrai nom Victorine Agbato, l'artiste est une icône de la musique béninoise. Elle chante pour la paix et lutte contre la violence à travers ses chansons. Lors de la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, l'artiste a chanté l'hymne à la paix, N'dokolidji. Engagée politiquement, Vivi l'internationale a été active au sein des organisations des femmes révolutionnaires du Bénin. En 2008, elle est décorée dans l'ordre du mérite national.

A.A.A

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L'agresseur du commerçant dépossédé est arrêté

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:28

Fin de cavale pour l'un des individus qui ont tiré à l'arme artisanale sur un commerçant de produits vivriers le 20 février 2022 à Kassakou, une localité située à Kandi dans le département de l'Alibori.

L'un des agresseurs du commerçant de produits vivriers à Kassakou dans la commune de Kandi a été interpellé. Le prévenu a été déposé en prison. L'arrestation intervient à la suite d'une enquête.
Des braqueurs ont tiré à l'arme artisanale sur le commerçant dimanche 20 février 2022. Ils ont dépouillé le commerçant de la somme de cinq millions cinq cent mille (5.500.000) FCFA. La victime a été transportée à l'hôpital pour des soins.
M. M.

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Deux individus en garde à vue pour trafic d'enfant

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:23

Pour avoir tenté de vendre une fillette âgée d'environ 14 ans à des millions de FCFA, deux hommes ont été arrêtés, mardi 1er mars 2022, par la police de Ouèdèmè-Adja, commune de Lokossa.

Les éléments du commissariat de l'arrondissement de Ouèdèmè-Adja ont arrêté deux hommes pour trafic d'enfant. Ils ont entrepris des démarches pour vendre une fille âgée de 14 ans environ à une somme de 20 millions de FCFA. Les deux hommes ont fait la proposition à un charlatan. Ce dernier aurait informé la police républicaine. Une fois sur les lieux, ils ont été arrêtés par la police. Les deux individus ont été placés en garde à vue. Les présumés trafiquants répondront de leurs actes devant la justice.

A.A.A

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Une femme enceinte et 3 personnes tuées

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:22

Grave accident de la circulation, ce vendredi 04 mars 2022, à Guehounkon, un village de la commune de Lokossa, département du Mono.

L'accident a eu lieu vendredi dernier en face de l'Ecole Primaire Publique Guehounkon. Selon les informations, une voiture en direction de Dogbo a percuté quatre piétons avant de finir sa course dans les ravins. Le conducteur serait en excès de vitesse.

Trois personnes sont décédées sur-le-champ. La quatrième victime, une femme enceinte a rendu l'âme durant son transport vers l'hôpital.

A.A.A

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L'affaire faux passeports renvoyée au 7 mars

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 13:19

Le dossier de délivrance de passeports béninois à des Camerounais a été mis en délibéré à l'issue de l'audience du vendredi 04 mars 2022.

Le procès de délivrance de passeport à des Camerounais a été renvoyé au lundi 07 mars 2022. A la reprise du procès le vendredi 04 mars 2022, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) a requis 10 ans de prison contre l'ex Directeur de l'Emmigration et l'immigration (DEI), le commissaire divisionnaire de police Florent Edgard Agbo. Le ministère public a également requis 10 ans de prison et 5 millions contre Adouvo Nelson, agent en fonction à la mairie de Cotonou et 10 ans de prison dont 5 ans sursis et 5 millions d'amende pour abus de fonctions contre la secrétaire de l'ex DEI Brigitte Adjagba. Vingt-deux personnes au total sont poursuivies dans cette affaire de délivrance de passeports béninois à des ressortissants Camerounais. Les Camerounais bénéficiaires des faux passeports avaient été interpellés à l'aéroport de Cotonou.
M. M.

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Blé : des prix jamais atteints depuis 2008

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 11:50

L’arrêt des expéditions de deux grands producteurs de blé mondiaux, la Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février a entraîné une hausse considérable du prix de celui-ci.

En effet, les sanctions contre la Russie ont déstabilisé les approvisionnements sachant que l’Ukraine et la Russie assurent plus d’un quart des exportations mondiales de blé.
Le conflit a également entraîné la fermeture des principaux ports d’exportation de l’Ukraine, perturbant la logistique et les transports au niveau international.
D’après les chiffres communiqués, six millions de tonnes de blé et neuf millions de tonnes de maïs seraient actuellement bloquées dans les ports ukrainiens.

Les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis 2008. En effet, les experts du marché mondial affirment que les prix du blé sont sur le point d’enregistrer une augmentation record de 40 %. Jusque là, le prix du blé a déjà atteint des sommets, se chiffrant le 4 mars 2022 à 11 dollars le boisseau, le niveau le plus élevé depuis les quatorze dernières années.

Une pénurie en approche pour l’Algérie ?

Selon Bloomberg.com , spécialiste américain dans les marchés financiers, une pénurie en approvisionnement est à prévoir au cours du prochain trimestre.

En effet, cette hausse des prix aura un impact sur l’économie mondiale, mais les pays les plus touchés seront les importateurs dont la consommation dépend essentiellement des achats à l’international.

L’Afrique subsaharienne est responsable de près de 15% des importations mondiales de blé et l’Algérie, deuxième consommateur africain de blé et cinquième importateur mondial de céréales, va se voir obligée d’autoriser le remplacement des origines mer Noire par du blé français dans ses chargements prévus en mars.

Effectivement l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) envisage cette possibilité sachant que la France est le premier exportateur européen de blé. Sans ce blé, l’Algérie sera en grande difficulté car le pays dépend en termes de blé à 60 % de l’importation.

Zan Yahia, expert agricole en Algérie serait d’ailleurs prononcé sur le sujet, et avait exclu la possibilité d’une crise sur territoire algérien quant au blé. D’après lui, l’approvisionnement algérien serait suffisant pour l’année 2022, en se fournissant en France ou au Canada.

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L'Afrique subsaharienne francophone demeure le moteur de la croissance africaine

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 11:30

Pour la huitième année consécutive et la neuvième fois en dix ans, l'Afrique subsaharienne francophone a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent, tout en en demeurant la partie la moins endettée. Et les perspectives sont plutôt encourageantes pour 2022, malgré certaines incertitudes.

Selon les données fournies par la Banque mondiale dans son rapport « Perspectives économiques mondiales », publié en janvier dernier, l'Afrique subsaharienne francophone a réalisé les meilleures performances du continent pour la huitième année consécutive et la neuvième fois en dix ans. Et ce, bien qu'étant la partie du continent ayant le mieux résisté à la grave crise internationale observée en 2020. Cet ensemble de 22 pays a ainsi enregistré une croissance globale de 3,9 %, tandis que le reste de l'Afrique subsaharienne enregistrait un taux de 3,1 % * (et 3,8 % pour la région Afrique du Nord, hors Libye). Du côté de la dette publique, et selon les dernières données du FMI, l'Afrique subsaharienne francophone continue à maîtriser son niveau d'endettement, et demeure la partie la moins endettée du continent, notamment avec un écart de 12,9 points de pourcentage avec le reste de l'Afrique subsaharienne.

Une croissance globale de 3,9 %

L'activité économique en Afrique subsaharienne francophone a donc connu un important rebond par rapport à 2020, année particulièrement marquée par la pandémie et au terme de laquelle elle s'était globalement contractée de 0,6 %. Cette même année, la baisse du PIB avait été de 3,0 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Il est ainsi à noter que la contraction de l'activité dans ces deux ensembles a donc été moins forte qu'annoncé début 2021, et particulièrement en Afrique francophone subsaharienne où la baisse du PIB avait été initialement estimée à 2,1 % par la Banque mondiale (et à 4,3 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne).

En zone CFA, qui regroupe 13 des 22 pays francophones (dont la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole et partiellement francophone), ainsi que la Guinée Bissau (lusophone et ancienne colonie portugaise), et qui rassemble 54 % de la population de l'Afrique francophone subsaharienne (et 43 % de celle de l'Afrique francophone), la croissance est passée de 0,1 % en 2020 à 4,1 % en 2021. Dans cette zone, l'espace UEMOA continue à se distinguer avec une évolution globale de 5,6 % en 2021, confirmant ainsi son statut de plus vaste espace de forte croissance du continent, alors même qu'il n'en est pas la partie la plus pauvre. Pour sa part, l'espace CEMAC a de nouveau fait baisser la moyenne globale de la croissance économique de la zone CFA, suite aux résultats affichés par deux des trois pays les plus dépendants des hydrocarbures.

En Afrique subsaharienne non francophone, la Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Angola et l'Éthiopie, quatre des principales économies de la zone, ont connu d'importantes difficultés en 2021. Les trois premiers pays continuent à souffrir des graves problèmes structurels auxquels ils doivent faire face depuis plusieurs années, avec notamment le déclin progressif de leur très importante production pétrolière (pour le Nigeria et l'Angola, respectivement premier et deuxième producteur d'hydrocarbures d'Afrique subsaharienne), ou minière (cas de l'Afrique du Sud, avec la baisse de la production d'or, dont le pays est désormais le second producteur du continent, après le Ghana). Ainsi, le rebond observé en Angola et en Afrique du Sud n'a guère permis de combler l'importante baisse du PIB enregistrée un an plus tôt, tandis que le rebond observé au Nigeria ne permit au pays que d'atteindre un taux de croissance annuel de 0,3 % sur les deux années 2020 et 2021. Quant à l'Éthiopie, la croissance n'a été que de 2,4 % dans ce pays affecté par une guerre civile ayant déjà fait quelques dizaines de milliers de morts en seulement 15 mois.

Pour le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Angola, ce manque de dynamisme semble durablement installé selon les prévisions de la Banque mondiale, qui continue de tabler sur de faibles croissances au cours des quelques années à venir, au moins. Ces trois pays sont donc en voie d'appauvrissement, puisqu'ils affichent désormais constamment des taux de croissance inférieurs à leur croissance démographique (contrairement aux pays francophones qui leur sont proches). À titre d'exemple, au Nigeria, qui enregistre les taux de croissance économique les plus élevés de ces trois pays, la hausse du PIB n'a été que de 0,9 % en moyenne annuelle sur les sept dernières années (2015-2021), contre une croissance démographique annuelle de 2,5 % en moyenne sur la même période. Par ailleurs, le Nigeria et l'Angola ont connu une importante dépréciation de leur monnaie, dont la valeur a baissé de plus de 60 % et 80 %, respectivement, par rapport au dollar depuis 2014. Avec à la clé une forte inflation et le maintien d'une forte dollarisation de leur économie (utilisation du dollar pour une partie importante des transactions, par refus de la monnaie locale considérée comme risquée).

Sur la décennie 2012-2021, la croissance annuelle de l'Afrique subsaharienne francophone s'est donc établie à 3,6 % en moyenne (et à 4,1 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale). Ce taux a été de 2,2 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Quant aux quatre premières économies de l'Afrique subsaharienne francophone, à savoir la Côte d'Ivoire, la RDC, le Cameroun et le Sénégal, celles-ci ont respectivement enregistré une croissance annuelle de 7,1 %, 5,3 %, 4,1 % et 4,9 % en moyenne. De leur côté, les quatre premières économies du reste de l'Afrique subsaharienne, à savoir le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Éthiopie et le Kenya, ont respectivement connu une progression annuelle de 2,3 %, 0,9 %, 8,3 % et 4,2 %. Quant à l'Angola, qui faisait partie des quatre premières économies avant d'être remplacée par l'Éthiopie en 2019, et de rétrograder ensuite à la septième place, celle-ci a enregistré une croissance annuelle de 0,8 % sur cette même décennie.

En Afrique de l'Ouest

Après être parvenue à réaliser une croissance globalement positive en 2020 (1,8 %), l'Afrique de l'Ouest francophone a affiché une croissance de 5,4 % en 2021. Pour sa part, la zone UEMOA, qui en recouvre la majeure partie (et qui est composée de huit pays, dont la lusophone, mais très francophonophile, Guinée-Bissau) a vu son PIB augmenter de 5,6 % (après une évolution positive de 1,7 % en 2020). Avec une croissance annuelle de 5,7 % en moyenne sur la décennie 2012-2021, l'espace UEMOA conforte ainsi son statut de plus vaste zone de forte croissance du continent, en dépit des problèmes sécuritaires connus par certains des pays membres, mais n'affectant surtout que des zones semi-arides et très faiblement peuplées. Hors UEMOA, la Guinée et la Mauritanie ont respectivement affiché un taux de croissance de 5,2 % et 2,7 %.

Il convient de souligner que le statut de zone la plus dynamique du continent constitue une très bonne performance pour l'UEMOA, vu que la région la plus pauvre du continent, et qui devrait donc connaître la croissance la plus élevée, est l'Afrique de l'Est. Ainsi, à titre d'exemple, et hors Djibouti, seul un pays d'Afrique de l'Est continentale affichait début 2021 un PIB par habitant dépassant clairement la barre des 1 000 dollars, à savoir le Kenya (1 879 dollars, suivi loin derrière par la Tanzanie, 1 076 dollars, selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale). À la même date, trois pays francophones de l'espace UEMOA dépassaient clairement ce seuil symbolique, en l'occurrence la Côte d'Ivoire (2 326 dollars), le Sénégal (1 472) et le Bénin (1 291). Et même quatre pays pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest francophone, en tenant compte de la Mauritanie, aux importantes richesses minières (et auxquels s'ajoutent, pour toute l'Afrique de l'Ouest continentale, le Nigeria pétrolier et le Ghana, important producteur de pétrole et premier producteur africain d'or). Par ailleurs, l'Afrique de l'Est abrite les six pays les plus pauvres du continent, à savoir le Soudan du Sud, le Soudan, la Somalie, le Mozambique, le Burundi et Madagascar (soit trois pays anglophones, un lusophone et deux francophones, ayant tous un PIB par habitant inférieur à 500 dollars, début 2021). Enfin, l'Afrique de l'Est est également la partie la plus instable du continent, puisque l'on y trouve notamment deux des trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud et la Somalie). Des conflits auxquels s'ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique, en Ouganda…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles avaient déjà provoqué la mort de nombreuses personnes avant même le début de la guerre civile, fin 2020 (ce qui en fait l'un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l'Afrique du Sud et ses plus de 15 000 homicides par an).

Par ailleurs, et grâce à une croissance de 7,1 % en moyenne sur la décennie 2012-2021, soit la deuxième plus forte progression au monde de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), la Côte-d'Ivoire est récemment devenue le premier - et encore le seul - pays africain disposant d'une production globalement assez modeste en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d'Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars début 2021 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d'habitants, majoritairement insulaires et ne pouvant être pris en compte pour de pertinentes comparaisons). La Côte d'Ivoire est d'ailleurs sur le point de devancer également le Honduras, dont le PIB par habitant s'établissait à 2 389 dollars début 2021. Ce dynamisme a également permis au pays de dépasser le Kenya, et de réussir ensuite l'exploit de devancer le Ghana et le Nigeria (2 205 et 2 097 dollars, respectivement), pays voisins regorgeant de richesses naturelles, avec des niveaux de production considérablement supérieures à ceux de la Côte d'Ivoire (à titre d'exemple, la production pétrolière du Nigeria est environ cinquante fois supérieure). Ce dernier devrait d'ailleurs être assez bientôt dépassé par le Sénégal, qui réalise régulièrement des taux de croissance deux fois plus élevés (et au PIB par habitant de 1 472 dollars, loin de pays comme l'Éthiopie ou le Rwanda, où il s'établit à 936 et 798 dollars, respectivement).

Quant au Niger, ce pays enclavé n'est désormais plus le pays le plus pauvre d'Afrique de l'Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone (568 dollars par habitant début 2021, contre 509 dollars). De plus, le pays devrait très rapidement dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (633 dollars). Le Niger est d'ailleurs sur le point de quitter la liste des dix pays les plus pauvres du continent, et dépasserait désormais non moins de 15 pays africains en matière de développement humain, selon le classement de la fondation Mo Ibrahim (plus fiable sur ce point que l'ONU qui place systématiquement - et étrangement - le Niger, au taux de fécondité le plus élevé au monde, à la dernière position du classement, derrière un pays comme le Soudan du Sud qui est pourtant réputé être le moins développé du continent - avec la Somalie, non classée…). Il est d'ailleurs à noter que le taux de fécondité en Sierra Leone et au Liberia est environ 40 % inférieur à celui du Niger (4,2 enfants par femme, contre 7,1).

Les bonnes performances de l'Afrique de l'Ouest francophone s'expliquent principalement par les nombreuses réformes entreprises par les pays de la région, aussi bien sur le plan économique qu'en matière de bonne gouvernance. Des plans de diversification ont ainsi été mis en place, comme le « Plan Sénégal émergent » (PSE), ou encore la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (SCADD) au Burkina Faso, dont la croissance a été de 5,3 % en moyenne annuelle sur la décennie 2012-2021. Pour ce qui du climat des affaires, certains pays ont réalisé un bon considérable entre les classements 2012 et 2020 de la Banque mondiale, et notamment le Togo (passé de la 162e à la 97e place de la dernière version du rapport), la Côte d'Ivoire (de la 167e place à la 110e place), le Sénégal (de la 154e à la 123e) ou encore le Niger (passé de la 173e à la 132e place, talonnant ainsi le Nigeria, 131e). Pays francophone le moins bien classé d'Afrique de l'Ouest, la Guinée est toutefois passée de la 179e à la 156e place sur la même période.

À titre de comparaison, il convient de savoir, par exemple, que la Nigeria, l'Éthiopie et l'Angola, respectivement première, troisième et huitième économie d'Afrique subsaharienne selon la Banque mondiale (du fait de leur très importante production pétrolière et/ou population), se classent à la 131e, 159e et 177e place, respectivement. Par ailleurs, il est à noter que plus aucun pays francophone ne figure aux six dernières places de ce classement international, désormais majoritairement occupées par des pays anglophones.

Dans un autre registre, et mis à part l'année 2020, particulièrement marquée par la pandémie, il est utile de souligner que la croissance économique de l'Afrique de l'Ouest francophone est globalement et régulièrement deux fois supérieure à sa croissance démographique, contredisant ainsi certaines théories assez médiatisées. Grâce au cadre plus favorable instauré par les différentes réformes en matière d'économie et de bonne gouvernance, cet essor démographique contribue donc à son tour au dynamisme économique, en permettant notamment au marché intérieur de ces pays d'atteindre une masse critique nécessaire au développement de nombreuses activités. Il convient d'ailleurs de rappeler que la plupart des pays francophones de la région demeurent encore assez faiblement peuplés. À titre d'exemple, la Guinée et le Burkina Faso, légèrement plus étendus que le Royaume-Uni (et non deux à trois fois plus petits comme l'indique la majorité, bien trompeuse, des cartes en circulation dans les médias et établissements publics ou privés), ne comptent respectivement que 13 et 21 millions d'habitants, contre 67 millions pour le Royaume-Uni. Quant à la Côte d'Ivoire, un tiers plus étendue mais ne comptant que 27 millions d'habitants, elle abriterait aujourd'hui une population de 89 millions d'habitants si elle était proportionnellement aussi peuplée que le Royaume-Uni.

En Afrique centrale francophone

En Afrique centrale francophone, la croissance globale a rebondi à 2,6 %, après une baisse du PIB de 0,9 % en 2020. Au Cameroun, qui dispose de l'économie la plus diversifiée de la région, la croissance s'est établie à 3,4 %, après avoir été finalement positive en 2020 (0,7 %). Avec une hausse annuelle du PIB qui devrait continuer à être assez largement supérieure à celle du Nigeria voisin, le Cameroun devrait lui aussi, assez prochainement, dépasser ce pays en termes de richesse par habitant, rejoignant ainsi la Côte d'Ivoire et très probablement le Sénégal (le PIB par habitant du pays étant de 1 537 dollars début 2021). Pour sa part, la République démocratique du Congo (RDC), première économie d'Afrique centrale francophone, a enregistré une croissance de 3,6 % (contre 1,7 % un an plus tôt). Bien que le ralentissement de l'économie y ait été également assez limité, au cours de ces deux dernières années, il n'en demeure pas moins que ces taux restent plutôt décevants pour un pays qui se classe parmi les plus pauvres du continent (544 dollars par habitant). Toutefois, il est à noter que la RDC est désormais engagée dans un vaste processus de réformes administratives, fiscales et juridiques, entamé en 2020 et qui est le plus sérieux et ambitieux en la matière depuis la chute de Mobutu en 1997, et même, en réalité, depuis les premières années de l'indépendance du pays. Ces réformes, qui commencent à porter leurs fruits (comme, par exemple, avec l'augmentation de 130 %, rien qu'en 2021, du montant de la TVA collectée, grâce à l'informatisation de la procédure), devraient aider ce pays, où l'État est encore presque absent d'une bonne partie du territoire, à connaître une croissance robuste dans les prochaines années, et qui devrait déjà s'établir à environ 5 % en 2022.

En zone CEMAC (dont ne fait pas partie la RDC), la hausse du PIB s'est établie à 2,1 % en 2021, après une contraction de l'activité de l'ordre de 1,8 % en 2020. Au Gabon, la croissance a été de 1,5 %, après une baisse du PIB de 1,8 % en 2020. Grâce aux grandes avancées réalisées au cours de la dernière décennie en matière de diversification et de bonne gouvernance (et plus récemment en matière de facilitation des affaires), ce pays d'Afrique centrale était devenu en 2020 le pays le plus riche du continent (hors très petits pays, à savoir les Seychelles, Maurice et la Guinée équatoriale). Avec un PIB de 6 882 dollars par habitant début 2021, il dépassait ainsi le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie (6 405 dollars).

Si le Gabon et le Cameroun s'emploient à réformer et à diversifier leur économie, force est de constater que pareils efforts n'ont pas encore été réellement entrepris au Congo voisin, qui a une nouvelle fois enregistré une évolution négative de son PIB en 2021 (-1,2 %). Les mauvaises performances économiques du pays au cours de ces dernières années traduisent l'absence de profondes et courageuses réformes, comme l'atteste le fait qu'il continue à occuper l'une des dernières places du classement Doing Business de la Banque mondiale, en arrivant 180e sur un total de 190 pays étudiés (et se classant donc, à peu près, au même niveau que l'Angola, 177e).

Autre conséquence de ce manque de réformes, le Congo est aujourd'hui le pays le plus endetté d'Afrique subsaharienne francophone continentale, en termes de dette publique, et arrive à la dixième position des pays les plus endettés pour l'ensemble du continent (même s'il convient de noter les importants efforts réalisés en matière d'assainissement des finances publiques, et qui ont permis de réduire le niveau d'endettement du pays, qui devrait d'ailleurs quitter ce top 10 d'ici à la fin de l'année 2022). Le Congo-Brazzaville gagnerait donc à s'inspirer de certains de ses voisins, et notamment du Gabon avec lequel il partage nombre de points communs (caractéristiques géographiques et climatiques, production pétrolière significative, faible population…).

Par ailleurs, il est à noter que les performances économiques globales de la zone Cemac ne devraient plus être considérablement affectées par les performances de la Guinée équatoriale, dont le PIB semble désormais se stabiliser après plusieurs années de forte baisse. En effet, ce pays constitue un cas très particulier qu'il convient régulièrement de rappeler afin d'éviter toute fausse interprétation des statistiques régionales pour la période de six années allant de 2015 à 2020. Peuplé de près d'un million et demi d'habitants, seulement, ce petit territoire, partiellement francophone et ancienne colonie espagnole, était subitement devenu l'un des principaux producteurs africains de pétrole à la fin des années 1990, avant de voir rapidement sa production commencer à décliner, au début des années 2010. N'étant pas encore parvenu à diversifier suffisamment son économie, il avait donc connu une forte chute de son PIB pendant six années consécutives, de 2015 à 2020, avec une croissance négative annuelle de -6,8 % en moyenne sur la période !

En Afrique de l'Est francophone

La croissance globale de cette partie du continent s'est établie à 3,5 % en 2021. Toutefois, et à l'inverse de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale francophones, ce rebond n'a guère permis de combler la très forte chute du PIB global enregistrée l'année précédente, lorsque l'activité s'était contractée de 9,1 %. Cette singularité s'explique par l'importance du secteur touristique dans la moitié des six pays de la région, à savoir Maurice, les Seychelles (deux pays considérés à la fois comme francophones et anglophones, pour avoir connu une double présence française et britannique, successivement) et Madagascar, qui ont continué à subir lourdement les conséquences des importantes restrictions affectant le tourisme international. Ainsi ces trois pays ont enregistré un rebond de 5,1 %, 6,9 % et 1,8 % de l'activité, respectivement, après avoir connu une chute de 14,9 %, 13,3 % et 6,2 %, respectivement, en 2020. L'activité devrait donc poursuivre son rebond dans ces trois pays, et notamment à Madagascar où la croissance devrait être supérieure à 5 % pour les deux années à venir.

De leur côté, les Comores et le Burundi, voisin de la RDC, ont continué à enregistrer des performances assez décevantes, comme depuis plusieurs années et faute de véritables réformes (respectivement 1,3 % et 2,0 %). Quant à Djibouti, la croissance y a atteint un taux de 5,1 %, après une évolution légèrement positive en 2020 (0,5 %). Ce pays de la corne de l'Afrique avait réalisé une progression annuelle moyenne de 7,2 % également sur la période de six années allant de 2014 à 2019, et ce, en tirant profit de sa situation géographique stratégique qui lui permet de devenir progressivement une plaque tournante du commerce international, grâce notamment à des investissements massifs en provenance de Chine. Pourtant, seule une quinzaine d'entreprises françaises sont implantées dans ce pays, avec lequel la compagnie aérienne Air France n'assure qu'un seul et unique vol hebdomadaire direct avec Paris. Contraste saisissant avec les sept vols directs assurés par Turkish Airlines en direction d'Istanbul, ou encore avec les trois liaisons assurées par le groupe Emirates vers Dubaï.

Cette faible présence économique de la France à Djibouti, tout comme en RDC, premier pays francophone du monde et pour lequel l'Hexagone n'a représenté que 0,5 % du commerce extérieur en 2020 (contre environ 36,0 % pour la Chine, importations et exportations confondues), en dit long sur la méconnaissance dont souffrent nombre d'acteurs économiques tricolores au sujet du monde francophone, et ce, … au plus grand bénéfice d'autres puissances.

Un endettement globalement maîtrisé en Afrique subsaharienne francophone

Selon les dernières prévisions du FMI, publiées en octobre 2021, la dette publique continue à être globalement maîtrisée en Afrique subsaharienne francophone, qui demeure la partie la moins endettée du continent. Parmi les 10 pays africains les plus endettés, le premier des deux seuls pays francophones subsahariens, à savoir Maurice, n'arrive en septième position avec un niveau de dette publique estimé à 101,0 % du PIB fin 2021 (derrière le Soudan - 209,9 %, l'Érythrée, le Cap-Vert, le Mozambique, l'Angola et la Zambie). Et pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, aucun des quatre pays le plus endettés n'est francophone. En effet, et avec un taux d'endettement de 71,9 % du PIB, le Sénégal arrive en cinquième position, derrière le Cap-Vert (160,7 %), le Ghana (83,5 %), la Gambie (82,3 %) et la Guinée-Bissau (79,1 %).

Plus globalement, l'Afrique francophone demeure la partie la moins endettée du continent, avec trois pays francophones parmi les dix pays les plus endettés (Maurice, la Tunisie et le Congo-Brazzaville). Une situation semblable à celle des années précédentes, au cours desquelles deux à trois pays francophones se trouvaient également parmi les dix pays les plus endettés du continent, et toujours dans la seconde moitié de la liste. Fin 2021, le taux d'endettement global est prévu à 58,4 % du PIB pour cet ensemble de 25 pays, et à 49,4 % pour sa partie subsaharienne composée de 22 pays. Pour le reste du continent, le taux devrait s'établir à 68,3 % pour l'ensemble de l'Afrique non francophone, et à 62,3 % pour sa partie subsaharienne. Le niveau d'endettement de l'Afrique francophone, qui demeure d'ailleurs largement inférieur à celui de la majorité des pays développés, s'est ainsi globalement stabilisé en 2021, avec une légère hausse de 0,8 point de pourcentage (et 0,3 point pour sa partie subsaharienne). Quant à celui du reste du continent, il devrait connaître une baisse de 2,0 points pour l'ensemble de l'Afrique non francophone (et 2,8 points pour sa partie subsaharienne). Une diminution qui s'explique principalement par la forte hausse enregistrée en 2020, lorsque le niveau d'endettement avait progressé de 9,6 points (contre 7,9 points pour l'Afrique francophone), et de 9,2 points pour la partie subsaharienne (5,4 points pour l'Afrique subsaharienne francophone).

Cette assez bonne maîtrise de la dette, globalement, résulte notamment du dynamisme économique que connaissent la plupart des pays francophones subsahariens, et découlant lui-même des importantes avancées réalisées ces dernières années en matière d'amélioration du climat des affaires, de diversification et de de bonne gouvernance. Globalement, l'Afrique francophone a donc été mieux armée pour faire face à la crise majeure qui secoue le monde depuis début 2020, et financer le redémarrage de l'activité économique.

Des perspectives plutôt encourageantes pour 2022

Même s'il convient de faire toujours preuve de prudence au sujet des prévisions établies en cours d'année pour les pays en développement, l'Afrique subsaharienne francophone devrait une nouvelle fois être la partie la plus dynamique du continent en 2022, tout en en demeurant la partie la moins endettée.

Le contexte sanitaire international devrait continuer à s'améliorer, et les cours des hydrocarbures revenir progressivement à des niveaux raisonnables pour les pays importateurs, et soutenir ainsi la croissance de la plupart des pays francophones, déficitaires en la matière (notamment grâce à la hausse attendue, et plus ou moins importante, de la production de certains pays de l'OPEP+, et à la progression constante de la part des énergies renouvelables à travers le monde). Quant au conflit russo-ukrainien, il est peu probable, à ce stade, que celui-ci puisse maintenir encore longtemps les prix du pétrole et du gaz à des niveaux élevés. Toutefois, et en l'absence de résolution rapide, ce conflit pourrait avoir de néfastes conséquences sur la croissance mondiale, suite aux nombreuses sanctions et mesures de rétorsion prises, et impacter ainsi les économies africaines.

Par ailleurs, et parallèlement à l'évolution du contexte international, le continent africain devrait voir la poursuite de la mise en place progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), entamée le 1er janvier 2021 et qui constitue un élément favorable à la croissance. Du moins d'un point de vue théorique, puisque qu'il convient de rappeler que la hausse des échanges entre pays ne dépend pas seulement de la réduction significative des barrières douanières entre ces mêmes pays, mais également et surtout de la capacité de ces derniers à produire des biens, grâce à la mise en place préalable d'un environnement national favorable à l'investissement (cadres juridique, réglementaire et fiscal, infrastructures et formation, devant permettre à la fois de produire des biens et d'en assurer la compétitivité). L'évolution marginale des échanges au sein des ensembles régionaux ayant déjà abaissé ou supprimé les taxes douanières est là pour le démontrer.

Il en va d'ailleurs de même pour ce qui est de la question d'une monnaie unique, à l'instar de l'Eco que les pays d'Afrique de l'Ouest, membres de la CEDEAO, semblent souhaiter mettre en place. Ainsi, force est de constater que les pays de la zone UEMOA, qui bénéficient déjà, et depuis longtemps, d'une vaste zone de libre-échange doublée d'une monnaie unique, n'ont vu leurs échanges que faiblement augmenter à l'intérieur de cet espace, et demeurer à des niveaux globalement assez bas. Autre exemple intéressant, la part de la zone euro dans le commerce extérieur de la France a baissé depuis la mise en place de cette monnaie unique, suite à une augmentation plus importante des échanges entre la France et le reste du monde qu'avec les pays de la zone euro. Ce qui permet, d'ailleurs, de constater que les flux commerciaux entre la France et les autres pays de la zone monétaire étaient déjà très importants avant l'adoption d'une monnaie unique…

Dans ce cadre, il est à noter que le report à 2027 de la création d'une monnaie unique ouest-africaine, annoncé en juin 2021 par la CEDEAO, constitue une nouvelle rassurante pour les pays de la région, en dehors du Nigeria. En effet, l'économie de ces pays connaîtrait de grandes difficultés avec l'adhésion à une zone monétaire incluant le Nigeria, dont le déclin économique constant, combiné au poids démographique, tirerait vers le bas l'ensemble des pays de la région, qu'ils soient francophones, anglophones ou lusophones. En effet, le Nigeria connaît de graves problèmes structurels depuis plusieurs années, et qui se traduisent notamment par une très faible croissance économique (et de surcroît, largement inférieure à sa croissance démographique), une inflation assez forte (11,8 % en moyenne annuelle sur les neuf années de la période 2012-2020, soit à peu près comme le Ghana, 12,2 %, mais très largement au-dessus de la Côte d'Ivoire ou du Sénégal, respectivement 1,0 % et 0,9 %), et une monnaie ayant perdu plus de 60 % de sa valeur face au dollar depuis 2014 (et plus de 99 % de sa valeur depuis sa création en 1973, lorsque la livre sterling valait 2 nairas, contre 563 au 15 février 2022). Les problèmes sécuritaires que subissent de nombreuses parties du territoire et la baisse progressive de la production en hydrocarbures (qui représentent encore 93 % des exportations de biens, faute de réelle diversification), comptent parmi les principales raisons de ce déclin économique.

Ainsi, et tant que le Nigeria n'aura pas résolu ses plus graves problèmes structurels, et que son économie sera en aussi mauvaise santé, l'intégration du pays à une monnaie ouest-africaine est donc incontestablement de nature à déstabiliser profondément les économies de tous les autres pays qui partageraient cette même monnaie, à travers une importante perte de valeur de celle-ci, accompagnée, de surcroît, d'une politique monétaire plus adaptée à un pays en crise, et ne correspondant pas aux besoins des pays dynamiques de la région (le Nigeria, par son poids démographique et donc économique, dictant probablement en grande partie cette politique). Les pays de l'UEMOA, zone la plus dynamique d'Afrique de l'Ouest et de l'ensemble du continent, verraient ainsi leur croissance baisser significativement et assez rapidement. Par ailleurs, le déclin économique du Nigeria est de nature, à terme, à accroître considérablement l'émigration de Nigérians, en quête d'une vie meilleure, vers des pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, et en particulier vers la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Sénégal, le Cameroun et le Gabon. Des pays qui devront alors faire face à ce qui pourrait être un véritable choc migratoire, compte tenu de la population du Nigeria, et, pour l'Afrique de l'Ouest, des règles de la CEDEAO qui prévoient la liberté de circulation et de résidence pour les ressortissants des pays membres.

* Ayant la particularité d'être à la fois francophones et anglophones (pour avoir connu une double présence française et britannique, successivement), Maurice et les Seychelles sont comptabilisés deux fois, aussi bien pour le calcul de la croissance globale de l'Afrique subsaharienne francophone que pour le calcul de la croissance de l'Afrique subsaharienne non francophone. Ce qui n'a, toutefois, aucune incidence sur ces mêmes taux de croissance (arrondis à une décimale), compte tenu du faible poids économique de ces deux pays par rapport aux deux ensembles cités. Il en va de même pour le calcul des taux d'endettement globaux, pour lequel ils sont également doublement comptabilisés.

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Incinérés, comme un Phoenix qui renaît de ses cendres...

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 11:13

Quand Jérôme Tossavi, qui avait été finaliste en 2019 et en 2020 du Prix RFI Théâtre, reçoit le Grand Prix littéraire du Bénin, son Excellence, Monsieur l'Ambassadeur de France, lui fait la commande d'une pièce de théâtre qui porterait sur la restitution des œuvres du trésor d'Abomey par la France.
C'est ainsi que la genèse de la pièce Incinérés commence...

Un véritable défi, s'il en est ! Il s'agissait d'offrir un spectacle sur des personnages inanimés, sur des objets. Mais bien sûr, quand on est poète, faire parler des œuvres d'art, ce n'est pas un problème. Pour donner vie à des objets afin qu'ils deviennent sujets, il suffisait de leur donner la parole. Et c'est ainsi que vraisemblablement la pièce a dû s'écrire sur le papier.

Mais après ? Pour qu'une pièce de théâtre trouve son public, n'en déplaise à Musset, on ne va pas se contenter de la lire dans un fauteuil...
Et c'est là qu'intervient Alougbine Dine. Alougbine Dine qui, avec ses quelques 30 acteurs et autres partenaires de la Régie, va se révéler un véritable magicien.
Et c'est bien le résultat de la rencontre extraordinairement complice entre ces deux artistes que sont l'auteur et le metteur en scène à laquelle nous avons assisté à l'IFB, l'Institut Français du Bénin, ces vendredi 25 et 26 février 2022, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Moi, j'y étais le samedi et la salle était comble !
En voyant cette pièce, j'ai pensé à Antonin Artaud. Toutes les formes d'expression artistiques sont mises en œuvre. Ça danse, ça chante, ça crie, ça tremble, ça se cache et ça triomphe !!! Le spectateur en a la tête qui tourne ! D'ailleurs sa tête tourne au sens propre comme au sens figuré ! Parce que le spectacle n'a pas lieu que sur scène ! Non, il est aussi au milieu du public, sur l'estrade derrière la foule où se trouve l'orchestre, dans les gradins, les allées latérales. Il y a du feu, de l'eau, de la musique et des chants. Une symphonie de tous les arts. Et le spectateur jubile ! Il s'étonne, il a peur, il sursaute mais surtout il rit ! Il rit de toute cette profusion artistique qui triomphe avec tellement de bonheur !!!
Pour vous donner une petite idée de ce que nous avons vu ce soir-là, il faudrait écrire des pages et des pages. Mais je vais essayer quand même de vous résumer un aperçu de cette pièce.
D'abord, en ombre chinoise dans un cercle qui se déplace lentement, on voit un paquebot qui sillonne les mers et les océans. A la fin de la traversée, le capitaine, volubile, s'entretient avec un collectionneur d'art. Il semble bien le connaître, on a l'impression qu'ils font souvent affaire ces deux là.
Le capitaine n'en peut plus, il s'éponge le front à grosses gouttes, il est tellement content de retrouver son comparse qu'il le serre dans ses bras à l'étouffer !!! Parce que voilà : il ne dort plus ! Il est encombré d'un lourd fardeau qui l'empêche de dormir depuis des nuits et des nuits.
Tandis que les deux hommes conciliabulent sur le pont du navire, on voit apparaître des coulisses une armée qui sort précipitamment des cales. Tout de noir vêtus, dans des justes au corps qui les recouvrent des pieds à la tête, tous ces personnages portent des masques blancs qui rappellent la Commedia dell Arte, des masques qui libèrent leur bouche. De fait, ils se consultent, s'agitent, s'apostrophent, se font violemment prendre à partie par certains d'entre eux qui veulent plus que les autres faire entendre leur voix.
Ils parlent une langue étrangère pour la yovo que je suis. Mais je comprends bien que la révolte commence à gronder dans les entrailles du paquebot qui les a emportés loin de leur rivage et de leur pays.

Pendant ce temps le capitaine et le marchand ont fini leur transaction, ils boivent le champagne, ils rient, ils sont contents ! L'un et l'autre ont fait une bonne affaire ! Alors, ils veulent déplacer l'immense coffre qui encombre le capitaine. Mais ils ont beau pousser, transpirer, s'arcbouter, rien à faire ! La caisse reste clouée au sol. Le capitaine sort son mouchoir, s'essuie le front. Et c'est au moment où son désespoir atteint son comble qu'une sorte de sorcier, vêtu de plumes colorées, s'éjecte comme un beau diable en crevant la toile de la caisse et en poussant un immense cri de joie ! Il danse, s'échappe dans les allées, virevolte, court en haut de l'estrade où il brandit un sceptre qui me rappelle les récades des rois du Dahomey pour affirmer leur puissance.
Pourtant dans les couloirs de ce qui doit sans doute être un musée, les soldats de l'armée noire exhibent tristement les marionnettes auxquelles ils sont réduits. Porte-paroles de leurs ancêtres, ils ne sont plus qu'objets de bois et de tissus fanés, complètement désarticulés, comme des pendus que l'on aurait condamnés...
Dans tout Paris, pourtant c'est la fête ! En véritables parisiennes, d'élégantes Africaines, défilent avec leurs beaux habits pour afficher la fierté qu'elles éprouvent de figurer dans cette exhibition de l'art primitif. Juchées sur des hauts talons complètement improbables, elles proclament haut et fort qu'elles font partie de ce peuple qui est entré au Musée... Les fêtes durent jusqu'au petit matin et Jacques Dutronc chante : « Il est 5H, Paris s'éveille... »

Les années passent. Victor, le gardien du Musée veille au grain. Il arpente les couloirs, vérifie que tout va bien. Mais, sa tâche au fil du temps, lui semble trop lourde pour ses épaules. Surveiller tous ces trésors, c'est trop pour lui. Il sent bien que des phénomènes étranges se déroulent dans l'ombre, par-dessus sa tête, sous ses pieds, quand il a le dos tourné... Il entend des chuchotements. Il voit des silhouettes courir dans la nuit des couloirs. Victor pleure. Il a peur. Le Directeur du Musée essaie de le rassurer. Touché par la détresse de son employé, il lui accorde une longue période de repos. C'est la seule solution pour échapper à son burn-out galopant. Il le retient in extremis quand le malheureux Victor tente de mettre fin à ses jours en se jetant par la fenêtre du balcon.

Mais c'est à ce moment-là que le Directeur comprend à son tour. Lui aussi a peur. Victor lui a communiqué son symptôme... A genoux, faisant perpétuellement son signe de croix, le pauvre homme se cache derrière les marionnettes. Comme si celles-ci avaient le pouvoir de le protéger... Mais qui doit protéger qui ? Qui doit protéger les trésors ? On se moque de qui ici ? Le Directeur comprend alors que sa dernière heure est venue. Les voix se multiplient, deviennent un cri. Il n'y a plus rien à faire. La Culture a repris ses droits et elle triomphe en retournant dans son pays. « Ce sont nos héros ! Ils sont revenus ! », chante alors la foule en liesse.
Voilà en résumé ce que j'ai vu et ce que j'ai compris de cette extraordinaire création artistique !
Quand à la fin de la soirée, au cours de l'échange entre la troupe et le public, l'un des spectateurs demanda à l'auteur : « Pourquoi ce titre, Incinérés ? », j'ai cru comprendre que les œuvres d'art restituées par la France au Bénin, c'était comme des trésors qui s'étaient éteints en étant arrachés de leur terre natale mais qu'en revenant sur le territoire de leur origine, elles reprenaient vie, comme le Phoenix qui renaît de ses cendres...

J'étais tellement contente d'avoir assisté à ce spectacle qu'en me levant de mon siège, après la représentation, j'avais l'impression d'être comme une enfant qui aurait vu le Père Noël descendre dans la cheminée ! Un régal, je vous dis !
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Et comment ne pas penser à Antonin Artaud, lui qui prétend que le vrai théâtre se réconcilie avec tous les genres de langage, aussi divers et différents soient-ils.
La parole, au théâtre, n'est pas seulement celle du discours logique et cohérent. Elle peut aussi être l'expression d'un cri. Donner la vie au théâtre, c'est réconcilier le concret avec l'abstrait et adopter alternativement tous les types et les moyens d'expression dont l'homme dispose, « le théâtre qui se sert de tous les langages : gestes, sons, paroles, jeu, cris, se retrouve exactement au point où l'esprit a besoin d'un langage pour produire ses manifestations ».
Il faut dépasser la rationalité pour les onomatopées, les cris, les incantations… C'est ainsi que Artaud, « propose un théâtre où des images physiques, violentes, broient tout et hypnotisent la sensibilité des spectateurs pris dans le tourbillon des forces extérieures », écrivait-il en 1932.

Alougbine Dine, à mon sens, les 25 et 26 février 2022, a mis merveilleusement en pratique, dans sa mise en scène de Incinérés, cet art théâtral selon Antonin Artaud. Chapeau bas, Monsieur !
Rédaction de Marie Bonnemaison, Docteur es Lettres, professeur de Lettres Modernes et de Discours éloquent

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Deux chefs se donnent la main à 77 ans de distance

24 Heures au Bénin - Sat, 03/05/2022 - 10:36

(Par Roger Gbégnonvi)

​Mais d'abord revisiter les origines lointaines du mal concocté par le chef émérite KGB, et non par le peuple sur qui il règne, car les peuples n'épousent pas le ver de guerre qui se tortille dans le cerveau de leurs dictateurs. Ver daté du jour où, rongé par la jalousie, Caïn assassina son jeune frère Abel. Yahvé punit le crime. Le criminel récrimina. Yahvé transforma la punition en bénédiction : « Si quelqu'un tue Caïn, on le vengera sept fois. Et Yahvé mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point » (Gen., 4/15). Puissants et forts, Yahvé et Caïn tinrent le pauvre Abel pour quantité négligeable. Genèse de l'impunité des puissants. Car ce traitement bienveillant de Caïn assassin encourage subtilement ses émules. Ils brisent les garde-fous, usent et abusent de la force. Sous des prétextes destinés à plaire à la bête en eux, ils lacèrent les petits et les humbles, assassinent la veuve et l'orphelin.
​Ainsi, pour avoir suivi les bons conseils d'un habitant du même jardin qu'elle, la femme est jugée par Yahvé coupable de désobéissance et rendue responsable en chef de la fermeture du jardin. Et Yahvé la crucifie : « Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils. Ta convoitise te poussera vers ton mari. Et lui dominera sur toi » (Gen., 3/16). Ce qu'ayant entendu, Allah applaudit et tend la main à Yahvé, entérine ladite désobéissance dans le jardin, et ordonne à son prophète Muhammad de tonifier ladite domination de l'homme sur la femme : « Pour celles dont vous craignez la désobéissance, réprimandez-les, reléguez-les dans des lits à part et battez-les… » (Coran, 4/34). Décrétée « sexe faible » par son compagnon musclé, voici la femme vouée á tous les coups et à toutes les morts. Et pour la clarté de son sort, à côté de l'homicide répandu, il y a désormais le spécifique féminicide, dont peut se targuer le mâle musclé pour joncher de cadavres la terre.
​En fait, il s'agit du sadisme partout cultivé du mâle musclé, de ses horreurs et de ses bestialités. Confronté à son propre délire, il panique, mais pour ne pas reculer, il habille de divinité ses turpitudes. Derrière livres dits saints et textes dits sacrés, il se livre à la besogne.
​S'il avait eu beaucoup de science, le chef suprême SS aurait pu adosser la shoah au quatrième évangile à l'antisémitisme assumé : « Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas accueilli » (1/11), « Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir » (8/44) « Je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis » (8/58), etc. Sans science, il ne se justifia, en partie, que du passage où, à coups de lanière, les négociants juifs sont chassés du Temple. Au matin du 24 février 2022, le chef émérite KGB n'a eu besoin que de s'adosser à cette civilisation sans pitié pour les faibles. Et il fulmina : « La Russie d'aujourd'hui reste l'un des Etats nucléaires les plus puissants. » Puis, à l'adresse d'éventuels résistants à son entreprise de fer et de feu : « Ils doivent savoir que la Russie répondra immédiatement, et les conséquences seront telles que vous n'en avez jamais vues dans toute notre histoire. » Est-ce « la solution finale » projetée par le chef suprême SS ?
​Si ce n'est pas pure rodomontade, alors l'humanité sait à quoi s'en tenir : la troisième guerre mondiale qu'elle redoutait est renvoyée aux calendes grecques. En lieu et place, le chef émérite KGB inaugurera la première guerre nucléaire, qui sera la dernière des guerres, celle qui résoudra tous les problèmes de la terre. Réchauffement climatique, Covid-19 et ses variants, etc., n'auront plus personne à maltraiter. Et il n'y aura plus de soldats africains dits tirailleurs sénégalais, privés de solde et exterminés à Thiaroye. Etc. Bref, la fin de toutes les barbaries grâce au courage atroce, monstrueux, du chef émérite KGB venu achever la besogne entamée par le chef suprême SS. Et pas de psychanalyste pour analyser le cas de ces deux chefs se donnant la main à 77 ans de distance. Car il n'y aura plus de psychanalyse.

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Prévisions météo : pluies et neige sur plusieurs wilayas

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 10:31

Pratiquement l’ensemble des wilayas du nord et de l’intérieur du pays seront au rendez-vous ce samedi 5 mars 2022 avec de fortes intempéries, indique un bulletin météo spécial émis par l’office national de météorologie.

En effet, plus d’une vingtaine de wilayas sont placées en vigilance jaune pluie ou neige vigilance et orange pluie selon la carte de vigilance publiée sur le site de Météo Algérie.

Les wilayas placées en vigilance orange pluie sont : Alger, Tipaza, Bordj Bou Arreridj, Tizi Ouzou, Béjaia, Jijel, Ain Defla, Médéa, Boumerdes, Bouira et Blida.

Les wilayas placées en vigilance jaune pluie sont : Tissemssilt, Laghouat, Relizane, M’sila, Tiaret, Mila, Guelma, Chlef, Mostaganem, Sétif , Djelfa, Constantine, Skikda, Saida, Mascara et Oran.

Les wilayas placées en vigilance jaune neige et verglas sont : Batna, Tebessa, Oum el Bouaghi et Khenchla.

Pour ce qui est du mercure, les températures connaitront une légère baisse, comme annoncée depuis quelques jours. Pour ce qui est des wilayas du nord du pays, les températures oscilleront entre 6 et 15 degrés. Les wilayas de l’intérieur afficheront un mercure qui enregistrera des températures entre 5 et 14 degrés. Pour ce qui est du sud du pays, les températures vont osciller entre 13 et 32 degrés.

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Taux de change : cours des principales devises pour ce 5 mars

Algérie 360 - Sat, 03/05/2022 - 10:02

Le dinar algérien continue sa descente aux enfers, tirant vers lui le pouvoir d’achat des Algériens. Face aux principales devises, au marché noir, mais aussi à la Banque d’Algérie, la valeur de la monnaie nationale est de plus en plus dérisoire.

Du coté de la Banque d’Algérie, le Dinar Algérien reste en souffrance devant les principales devises. Pour ce samedi 5 mars, un seul Euro est cédé au niveau des guichets de la banque d’Algérie contre 157.44 dinars algériens à l’achat et contre 157.52 dinars algériens à la vente.

Le dollar américain est cédé contre 141.89 dinars algériens à l’achat et contre 141.91 dinars algériens à la vente. Le dollar canadien quant à lui est cédé contre 112.53 dinars algériens à l’achat et contre 112.55 dinars algériens à la vente.

Enfin, la Livre Sterling reste très chère, et dépasse le seuil des 190 dinars algériens. Un seul Pound s’échange à la Banque d’Algérie contre 190.03 dinars algériens à l’achat et contre 190.12 dinars algériens à la vente.

Du coté du marché noir

Pour aujourd’hui, samedi 5 2022, un seul Euro s’échange ce matin contre 218 dinars algériens à la vente et contre 216 dinars algériens à l’achat. La valeur de la monnaie unique européenne connaît une hausse depuis quelques semaines.

La Livre Sterling voit, elle aussi, sa valeur augmenter. Un seul Pound est cédé par les cambistes contre 259 dinars algériens à la vente et contre 257 dinars algériens à l’achat.

Du côté des Amériques, la valeur de la monnaie étasunienne est à la hausse. Un seul dollar américain s’échange contre 195 dinars algériens à la vente et contre 192 dinars algériens à l’achat. Le dollar Canadien s’échange quant à lui contre 148 dinars algériens à l’achat et contre 150 dinars algériens à la vente.

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Les chefs traditionnels chez Talon

24 Heures au Bénin - Fri, 03/04/2022 - 23:45

Le chef de l'État Patrice TALON a reçu les têtes couronnées du Bénin ce jeudi 03 mars 2022. Au cœur des échanges, la mise en œuvre des statuts de la chefferie traditionnelle.

Échanger avec le président de la République de l'état d'avancement de la mise en œuvre du statut de la chefferie traditionnelle reconnue en 2019 par la Constitution, c'est l'objectif de l'audience que le chef de l'État a accordée aux têtes couronnées.
Très satisfaits des échanges avec le président de la République, les gardiens de la tradition ont exprimé leur satisfaction.
« Le président Patrice TALON est un homme qui respecte la parole donnée. Il a déjà son chronogramme. Quand il dit, il le fait. Je me souviens, le 25 août 2018 lors d'une rencontre entre lui et les rois et chefs traditionnels, il a promis de constitutionnaliser la chefferie traditionnelle. Quelques mois après, cela a été fait » a confié sa majesté dada ZÉHÈ, roi d'Agonlin.
Même impression chez le roi de Kika, sa Majesté Gangoro SUAMBOU, très convaincu des promesses du président de la République.
« Nous croyons fermement en ses promesses. Sa parole est sacrée et il la respecte toujours », a-t-il affirmé. La première mission des têtes couronnées observe le roi, est d'accompagner le président de la République par leurs prières. « Nous prions Dieu et les mânes de nos ancêtres de l'éclairer davantage, de le garder pour que tous les chantiers ouverts et les réformes engagées puissent être menés à bon port afin que chaque citoyen en tire le meilleur profit », tel est là prière des gardiens de la tradition à l'endroit du chef de l'État.
Après la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle, la loi et les décrets d'application y afférents restent un chantier non encore abouti.
Face à cette préoccupation des rois, le chef de l'État a été rassurant. D'ici fin mars, ou début avril 2022, une commission sera installée pour étudier les tenants et aboutissants des actes à prendre pour réformer entièrement la chefferie traditionnelle, et l'amener à jouer pleinement son rôle pour le développement et la stabilité du Bénin, a promis le président de la République.

F. A. A.

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FAF : les candidats pour le poste de DTN sont connus

Algérie 360 - Fri, 03/04/2022 - 21:20

Le prochain Directeur technique national ne sera pas Raymond Domenech. La fédération algérienne de football vient de dévoiler la liste finale des candidats au poste de DTN après que l’appel à candidatures a touché à sa date butoir lundi passé, mettant, ainsi, fin à une rumeur qui a enflammé la sphère algérienne.

La réponse de la FAF a été claire et le plan de cette dernière a été respecté. Procéder par un appel à candidatures et ne pas calculer les rumeurs, telle a été la stratégie de la haute instance footballistique en Algérie. En effet, l’instance fédérale a publié sur son site internet une liste de 26 figures qui se disputeront la tête de la direction jusqu’alors géré par l’intérimaire Taoufik Korichi. Les noms retenus pour le dernier sprint à ce poste sont les suivants :

-M. Azzedine AIT DJOUDI.
-M. Zakaria DJEBBOUR.
-M. Madjid TALEB.
-M. Lakhdar AMRANI.
-M. Rachid HAMIDI Rafael CUADROS.
-M. Mustapha BISKRI.
-M. Ameziane Ali IGHIL.
-M. Kheireddine CHAICHI.
-M. Douadi REMILA.
-M. Chater SOFI.
-M. Kheir Eddine BOUCHOUIKA.
-M. Touhami SAHRAOUI.
-M. Mohamed MEKHAZNI.
-M. Hocine ZEKRI.
-M. Zineddine AZZOUZA.
-M. Messaoud BETINA.
-M. Hafid GUEMINI.
-M. Kamel DJABOUR. M. Mustapha DJEDDA.
-M. Abdelkader BOUMESJED.
-M. Zoubir EUTAMENE.
-M. Ali BOUSNOBRA.
-M. Abdelali ERREDIR.
-M. Sylvain MASTRISCIANO.
-M. Djamel BENCHADLI.
-Mme Fatma Zohra DOUHA.

À noter que la fédération mettra en place une commission qui sera chargée de l’examen de ces candidatures afin de déterminer le prochain homme ; ou femme, qui occupera ce poste clé dans l’organigramme du foot algérien.

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