The idea of a European unity emerged several times during the history of our continent. Many Europeans defended the idea of a United Europe, from the French author Victor Hugo who called for the “United States of Europe”, through Altiero Spinelli and Ernesto Rossi who wrote the Ventotene Manifesto in 1941, to Robert Schuman whose words still remind us that “a united Europe was not achieved and we had war”.
The Schuman Declaration, delivered the 9th May 1950, laid the first stone of the European integration. This speech created a surprise at a time when proposing to build a European Coal and Steel Community and for France to make the first move toward Germany was not so obvious. It is why the 9th May should be considered as a red-letter day, if not a revolution. In history, other great texts such as the US declaration of independence (1776) or the Declaration of the rights of man and of the citizen (1789) contributed to create new entities or regime. This also holds true for the Schuman declaration which brought Europeans together, allowing them to participate to an unrivalled project.
However, we have no choice but to note that the 9th May is not well known among the European citizens, nor even celebrated by the majority of them. Here is why the actions of the European Union institutions and the non-governmental organisations are fundamental: raising awareness among our fellow citizens is crucial to help them making their own informed judgement about the European integration and avoiding what we call today “fake news” about the EU.
Yesterday, eight Brussels non-governmental organisations (JEF, 1989 Generation initiative, Stand Up for Europe, ECP, Pulse for Europe, Avenir de l’Europe, Image de l’Europe pour Bruxelles and EU-Logos Athéna) reminded us what are their main actions in favour of a well-informed citizen and European sense of belonging. They planned this get-together in Square de Meeûs to celebrate peace, unity and diversity.
In that occasion, the European institutions in Brussels opened their doors the 6th May and gave the opportunity to everyone to visit among others the three main institutions (the European Commission, the Council and the European Parliament). The unfortunates can still catch it up by visiting the EU institutions in Strasbourg (14th May) and in Luxembourg (13th and 14th May).
Why not making the 9th May a public holiday for all Europeans? To date, the EU institutions are the only ones to be closed this day. The idea, however, is regularly put on the table: Jean-Claude Juncker, then Prime minister of Luxembourg, proposed to all the member States to recognise the 9th May as a public holiday. Several petitions and texts since then had circulated to make this day a day of rest. Nothing prevents, until then, the Europeans citizens to celebrate their common day after a good day of work.
Pierre Angelloz-Pessey
Sources:
Quatremer J., “Le 9 mai, fête de l’Europe, jour férié ?”, Libération.fr, 9th May 2008, available at: http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2008/05/09/le-9-mai-fte-de/.
“The Schuman Declaration – 9 May 1950”, Europa.eu, available at: https://europa.eu/european-union/about-eu/symbols/europe-day/schuman-declaration_en
Photo credit: “Appel à la création de la Communauté Européenne de Charbon et de l’Acier (CECA): Jean Monnet et Robert Schuman (Quai d’Orsay, salon de l’horloge)”, 9th May 1950, base images du Ministère des affaires étrangères français, available at: http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/exl-php/util/image_view/index.php?src=pho_doc|56805|0&count=1
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BNP Paribas veut délocaliser des activités informatiques liées à sa banque de détail au Maroc. Ce transfert concerne 150 emplois actuellement basés en Île-de-France.
Cet article France : BNP Paribas va transférer certaines de ses activités informatiques au Maroc est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
Alain Dieckhoff est directeur du Centre de recherches internationales, Sciences Po Paris. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Le conflit israélo-palestinien – 20 questions pour vous faire votre opinion », aux éditions Armand Colin.
Pourquoi la victoire de juin 1967 constitue-t-elle un cadeau empoisonné pour Israël ?
La guerre de 1967 modifie le statu quo territorial hérité de 1948 puisqu’Israël finit après six jours de combat par contrôler militairement la péninsule du Sinaï, le plateau du Golan, la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza. Mais contrairement à l’espoir de certains décideurs israéliens, cette retentissante victoire militaire et humiliante défaite pour les États arabes, ne conduit pas ces derniers à engager des pourparlers de paix. Au contraire, ils adoptent une posture intransigeante qui encourage Israël, gagné par un certain triomphalisme, à emprunter la voie de l’unilatéralisme (qui se manifeste dès fin juin par l’extension de la souveraineté israélienne à la vieille ville et aux faubourgs de Jérusalem). Israël s’engage alors, d’abord avec prudence, puis, sous la pression de groupes nationalistes religieux, habités par une idéologie messianique, dans une stratégie de colonisation qui ne connaîtra, en réalité, jamais de cesse. Aujourd’hui, plus de 370 000 Israéliens habitent en Cisjordanie (plus 200 000 à Jérusalem Est). Cette situation contribue en fait à rendre extrêmement problématique la création d’un État palestinien puisque son assise territoriale potentielle est grignotée par cette densification démographique régulière.
La guerre des six jours a également conduit à véritablement unir Israël aux États-Unis qui sont devenus son unique partenaire stratégique (à la place de la France). Ironiquement, la victoire d’Israël aura permis le retour des Palestiniens comme acteurs, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) étant reconnue dans les années 1970 comme leur seule représentante, d’abord par les États arabes, puis par un large segment de la communauté internationale.
En quoi l’Europe est-elle « non acteur » dans ce conflit ?
La position de l’Europe par rapport au conflit israélo-arabe est profondément paradoxale. D’un côté, le Proche-Orient a été, depuis les années 1970, un sujet de préoccupation constant de la Communauté économique européenne (devenue Union européenne en 1993) qui aura permis une coordination croissante des positions nationales des États membres et la constitution d’un véritable acquis de politique étrangère commune. D’un autre côté, l’Europe n’a pas été en mesure de traduire en action politique efficace cette convergence de vues, elle est demeurée un acteur marginal sur la scène régionale. Cet écart a toutes les chances de persister.
La position européenne s’est dès le début des années 1980 structurée autour de trois grands principes : le droit à l’existence de l’État d’Israël, le lien entre la restitution territoriale des territoires occupés en 1967 et l’instauration de la paix, le droit à l’autodétermination du peuple palestinien (qui passe donc par la création d’un « État souverain démocratique, viable et pacifique »). Dans la prise en compte du facteur palestinien, l’Europe a été incontestablement pionnière. Pour autant, l’Europe pèse finalement peu sur les évolutions régionales. À cela il y a deux raisons majeures. D’abord, le caractère inter-gouvernemental de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) nécessite la constitution d’un consensus, toujours difficile à atteindre, entre 28 États membres. Ensuite, deux acteurs importants, à savoir les États-Unis et Israël, ne sont guère désireux de laisser une marge de manœuvre politique à l’UE, préférant rester dans un certain entre-soi.
Du coup, l’UE a surtout recours à ce qui est le plus facile : la diplomatie du carnet de chèque. Cette dernière s’est traduite par une aide massive aux Palestiniens dans trois domaines : aide au développement (infrastructures, projets économiques), aide humanitaire et soutien budgétaire à l’Autorité palestinienne.
Au Proche-Orient, plus qu’ailleurs sans doute, l’Europe mesure les limites évidentes du soft power. Aider, inciter, déplorer, dialoguer permet tout au plus d’accompagner les événements, pas de peser sur eux. Le déficit de puissance de l’UE persistera tant qu’elle n’aura pas une politique étrangère et de défense plus intégrée, ce qui n’est pas pour demain.
La paix est-elle impossible ?
Au cours des vingt-cinq dernières années, deux tendances parfaitement contradictoires sont apparues. D’un côté, l’idée que la solution au conflit israélo-palestinien passe par la coexistence entre deux États, Israël et la Palestine, a rallié un consensus de plus en plus large : des forces politiques dans les deux camps, des opinions publiques comme de la communauté internationale. Tous les plans de paix, déclarations et initiatives diplomatiques sont fondés sur ce paradigme.
D’un autre côté pourtant, les conditions de réalisation concrète d’un État palestinien ont paru s’éloigner de plus en plus avec la multiplication de faits accomplis par Israël : construction de colonies et de routes de contournement ; édification de check points, de barrages, de murs… Le nombre de résidents juifs en Cisjordanie (hors Jérusalem) est passé de 1200 en 1972 à 370 000 aujourd’hui ; 39 % des terres de Cisjordanie sont inclus dans le périmètre administratif des colonies et donc fermés à toute construction palestinienne. À cela s’ajoute la division politico-géographique persistante entre Gaza et la Cisjordanie qui compromet encore davantage la perspective de voir naître un État palestinien.
De plus, dans les deux camps, il existe des forces politiques puissantes, le Hamas et d’autres groupes islamistes du côté palestinien, des groupes nationalistes et religieux du côté israélien qui rejettent, pour des raisons évidemment diamétralement opposées, la perspective d’un partage territorial.
Dans un tel contexte, il est compréhensible de penser que la paix ne se réalisera jamais. Qu’elle soit aujourd’hui improbable est certain ; qu’elle soit particulièrement délicate à mettre en œuvre est tout aussi certain. Mais rien ne dit qu’elle ne pourra advenir un jour, lorsque, par un mélange de lassitude et d’intérêt bien compris, les deux protagonistes aux prises les uns avec les autres mesureront que les vertus de la paix l’emportent sur celles de la guerre.
Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°1/2017). Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage d’Asiem El Difraoui, Le Djihadisme (PUF, 2016, 128 pages).
Asiem El Difraoui, spécialiste germano-égyptien de la mouvance djihadiste, a été journaliste et producteur de documentaires avant d’entamer une carrière de chercheur. Sa thèse de doctorat, parue aux Presses universitaires de France en 2013, portait sur la propagande audiovisuelle d’Al-Qaïda. Son dernier livre relève moins du travail de recherche que de la synthèse.
Il se décompose en quatre chapitres. L’introduction et le premier chapitre portent sur l’histoire du djihadisme. Les grands idéologues de cette mouvance sont présentés succinctement, l’influence de Sayyid Qutb et Abdallah Azzam étant particulièrement mise en avant. La guerre en Afghanistan des années 1980 est décrite comme le véritable « berceau du djihadisme ». L’accent est ensuite mis sur l’évolution d’Al-Qaïda jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, l’affaiblissement de cette organisation à la suite des représailles américaines, puis sa renaissance à partir du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Al-Qaïda reste active aujourd’hui. La tuerie de Charlie Hebdo, en 2015, a été revendiquée par sa branche yéménite.
Les deuxième et troisième chapitres sont consacrés respectivement à Daech et à la propagande djihadiste. Daech a connu un double développement phénoménal au cours des dernières années. Sur le terrain moyen-oriental tout d’abord, l’organisation a multiplié les conquêtes territoriales jusqu’en 2014, année de « rétablissement du califat » par Abou Bakr Al-Bagdadi. Sur le terrain numérique ensuite, Daech s’est démarqué par son usage sophistiqué des réseaux sociaux. La propagande de cette organisation fait alterner des vidéos présentant le djihadisme comme un phénomène jeune et « cool » – ce qu’Asiem El Difraoui appelle le « djihad pop » –, et des contenus ultra-violents de combats ou d’exécutions.
Le quatrième chapitre – rédigé avec Milena Uhlmann – a trait à la radicalisation et à la déradicalisation. L’accent est mis spécifiquement sur la France – pays occidental qui compte le plus de ressortissants engagés dans des groupes djihadistes en Syrie et en Irak. Différentes expériences menées pour tenter de « désembrigader » les individus séduits par Daech ou Al-Qaïda sont présentées, à l’instar du Centre de déradicalisation de Dounia Bouzar, ou du Centre de prévention de la radicalisation lancé à l’initiative de la Fédération des musulmans de Gironde. Outre ces structures privées, des initiatives publiques sont également mentionnées. Les auteurs se montrent particulièrement critiques envers les « centres de réintégration et citoyenneté », dont l’approche collective et « autoritaire » serait vouée à l’échec.
Dans la conclusion de ce petit livre, Asiem El Difraoui expose les courants universitaires qui s’affrontent autour du phénomène djihadiste. Les travaux d’Olivier Roy, Scott Atran, François Burgat et Gilles Kepel sont ainsi brièvement décrits. L’auteur ne cherche pas à faire une « synthèse molle » entre ces différents chercheurs. Il ne cache pas sa préférence pour Gilles Kepel, sous la direction duquel il a d’ailleurs effectué ses recherches doctorales. Pour finir, El Difraoui esquisse quelques pistes pour combattre Daech, qu’il considère comme une « secte eschatologique ». Il prône une « approche holistique », qui inclurait notamment une « réfutation idéologique » et une lutte contre les inégalités socio-économiques. En d’autres termes, la bataille est encore loin d’être gagnée.
Marc Hecker
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