Les Parisiens aiment leur ville, la préservation de ses bâtiments et l’offre culturelle. Mais ils ne supportent plus de nombreux aspects de leur commune. Arrêté alors qu’il promène son chien, Thierry, 63 ans, bougonne immédiatement quand on lui parle de l’évolution de la capitale depuis qu’Anne Hidalgo en est devenue maire. « Mon gamin de 18 ans, je lui ai donné une gazeuse et un poing américain… Je ne dors pas quand il sort le soir, glisse celui qui vit près de la Porte de Vincennes (XIIe). La sécurité, c’est un vrai problème. »
Et les Parisiens sont nombreux à partager son avis, à en croire le sondage Ipsos-BVA-Le Parisien-Aujourd’hui en France publié ce samedi 13 décembre, jugeant le bilan de la municipalité sortante. Même si la tranquillité publique ne relève pas seulement de la Ville de Paris, qui n’a pas la main sur la police nationale.
Si le Parlement ne parvient pas à se mettre d’accord sur le budget, Vincent Jeanbrun alerte sur les risques que cela ferait peser sur MaPrimeRénov’ (MPR), l’une des principales aides à la rénovation. Le ministre de la Ville et du Logement entend néanmoins réorienter le dispositif sur la rénovation globale, qui cumule plusieurs travaux (d’isolation et de chauffage par exemple).
À l’heure où le budget se fait attendre, qu’adviendra-t-il de MaPrimeRénov’ s’il n’est pas voté ?
Le programme, les places sur la liste centrale, les arrondissements ou même le financement de la campagne… Par petits groupes, les représentants du Parti socialiste et des Écologistes parisiens se retrouvent régulièrement depuis des semaines. Objet des débats : un projet d’union pour une liste de gauche (hors LFI) au premier tour des municipales à Paris. Ces dernières semaines, la demande d’accord s’est même faite plus précise.
Selon nos informations, les écologistes ont posé leurs conditions à un ralliement : obtenir la 3e place pour David Belliard sur la liste d’Emmanuel Grégoire, trois mairies d’arrondissement (XI, XII et XIVe arrondissement) et 35 noms en position éligibles contre 28 élus actuellement au Conseil de Paris.
À Paris, à trois mois des élections municipales, le jeu est plus ouvert que jamais. Telle est la principale révélation de notre sondage exclusif Ipsos-BVA-Le Parisien-Aujourd’hui en France : « Loin d’un affrontement droite-gauche, on constate un émiettement des forces politiques, qui pourrait mener à une quadrangulaire au second tour », avertit Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos.
Un fort émiettementCrise paysanne, saison 2 ? Près de deux ans après le mouvement des agriculteurs, qui avait donné des sueurs froides à Emmanuel Macron et à son Premier ministre fraîchement nommé, Gabriel Attal, les tracteurs sont, à nouveau, de sortie. Ce samedi, à Albi, Castres, Quimper ou encore Mont-de-Marsan, les éleveurs ont exprimé leur détresse et manifesté leur colère, alors que certains d’entre eux voient leurs bovins atteints de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) abattus. Dans les Pyrénées-Atlantiques, l’autoroute A64 a été bloquée, à hauteur d’Urt. Comme un air de déjà-vu…
En 2024, la grogne avait duré de longues semaines. Cette fois-ci, l’exécutif veut éviter qu’elle ne s’installe à moins de quinze jours de Noël. Depuis 48 heures, le ministère de l’Agriculture s’est transformé en « cellule de crise », dixit un collaborateur. « Tout le cabinet se consacre à ce dossier et l’administration est pleinement mobilisée », poursuit-il.
C’est en apprenant l’existence d’un second signalement qu’Alba s’est décidée à briser le silence. « La première chose que j’ai ressentie, c’est de la colère, parce que malgré le fait que mon fils ait dénoncé ce qu’il se passait, les mesures appropriées n’ont pas été prises pour protéger le reste des enfants. » Cinq mois après la confidence de son fils, c’est un mélange de rage, de chagrin et de tristesse qui habite aujourd’hui cette mère de famille parisienne.
Le 16 juillet dernier, son monde a basculé. Ce jour-là, son fils alors âgé de 3 ans et demi lui raconte l’insoutenable. « Il était au centre de loisirs Boissière (XVIe) depuis moins d’une semaine quand il m’a expliqué qu’un homme avait touché ses parties intimes, sous ses vêtements, pendant la sieste. Il m’a expliqué qu’il s’était réveillé pendant que ça se passait, et que l’homme lui avait mis une main sur la bouche pour l’empêcher de dire quoi que ce soit. »
L’affaire a suscité une vague d’indignation. La mère de l’enfant tondu par des éducateurs d’un foyer parisien a porté plainte ce vendredi 12 décembre au commissariat du XIIIe arrondissement, a annoncé au Parisien son avocat Me Axel Delaunay-Belleville, confirmant une information de France Info.
Cette mère de famille s’est rendue au commissariat du XIII arrondissement aux alentours de 14 heures, après avoir été invitée à le faire par les policiers, explique Me Axel Delaunay-Belleville. À l’issue d’un entretien de plus de deux heures avec les forces de l’ordre, elle a déposé plainte contre le foyer du XIII arrondissement pour violences volontaires sur son enfant de 8 ans, pour les faits qui auraient été commis en février dernier.
« La maman ressort de ce dépôt de plainte un peu éprouvée. À l’aune des derniers jours et des différentes communications de la mairie de Paris, de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), elle se retrouve avec une pluie d’interrogations sur ce qu’il s’est véritablement passé », affirme son avocat, qui souligne qu’elle est tout de même « satisfaite d’avoir été entendue ».
L’avocat confie également que la maman du jeune garçon a reçu mardi soir un appel de l’établissement de l’ASE « lui demandant pourquoi elle avait fait ça et lui reprochant la présence de nombreux journalistes devant le foyer, ce qui perturberait les enfants ». « Elle l’a vécu comme une façon de retourné la responsabilité de ce qu’il se passait contre elle », ajoute-t-il.
Une enquête ouverte par le parquet de ParisEn début de semaine, France Info a révélé que des éducateurs se sont filmés en train de raser la tête de l’enfant en guise de punition. Sur ces images, l’enfant apparaît torse nu sur une chaise. « On va t’appeler double face », lançait notamment l’un des éducateurs.
La vidéo avait ensuite été partagée sur une boucle WhatsApp d’éducateurs et avait suscité de nombreuses moqueries.
La mairie de Paris, en charge de l’aide sociale à l’enfance, avait dénoncé mardi des « manquements inacceptables » et annoncé saisir la justice. Des enquêtes administratives ont également été lancées.
Dans la foulée, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête « du chef de violences volontaires sur mineur de 15 ans par une personne ayant autorité, susceptible d’avoir été commis en février 2025 dans un établissement d’accueil du XIIIe arrondissement » de Paris. L’enquête a été confiée au commissariat du XIIIe arrondissement.
L’incident a perturbé le trafic une partie de l’après-midi. Un accident est survenu ce vendredi 12 décembre entre le tramway T3a et un cycliste Porte de Charenton, dans le XIIe arrondissement de Paris, a indiqué la RATP au Parisien.
Les faits ont eu lieu aux alentours de 14 heures, précise la société de transports. Un cycliste qui « traversait les voies après avoir franchi deux feux au rouge a été heurté par un tramway qui sortait de la station Porte de Charenton à faible allure ».
Auprès du Parisien, les pompiers confirment être intervenus pour prendre en charge la victime, « légèrement blessée », avec notamment quelques brûlures. « La victime, consciente, a immédiatement été prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital », ajoute la RATP.
Une enquête interne ouverteLe conducteur a quant à lui été pris en charge par son encadrement, après avoir réalisé des tests d’alcoolémie et de stupéfiants dont les résultats ont été négatifs.
La régie de transports annonce également qu’une enquête interne a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de l’accident. Les forces de l’ordre sont par ailleurs mobilisées et une cellule d’aide aux victimes a été mise en place.
À la suite de cet accident, le trafic a été interrompu entre Porte d’Ivry et Porte de Vincennes de 14 heures à 15h20.
Cet été, trois entraîneurs venus de Ligue 2 ont découvert la Ligue 1 : Luis Castro (Nantes, ex-Dunkerque), Stéphane Le Mignan (Metz) et Stéphane Gilli (Paris FC). Pour Castro, c’est fini depuis mercredi. Le Mignan a, lui, été très proche de la sortie et reste fragilisé avant d’accueillir le PSG, ce samedi, à la tête de la lanterne rouge. Stéphane Gilli, lui, évolue dans des eaux moins troubles.
Comme souvent depuis le rachat par la famille Arnault, il existe un décalage entre la perception extérieure de la situation et la réalité en interne. Si, dès la montée, certains observateurs ont estimé que le costume - compte tenu de la grandeur du projet - risquait d’être trop grand à porter pour Gilli, ce dernier bénéficie de la confiance totale de ses actionnaires.
La nature a repris possession des 32 km de rails qui encerclent Paris depuis le XIXe siècle. La petite ceinture, abandonnée par la ligne ferroviaire SNCF au début des années 2000 pour les marchandises et dès 1934 pour les voyageurs, s’invite aujourd’hui dans l’agenda des élections municipales. Qui sait, la boucle de 50 ha pourrait devenir, un jour, le plus grand parc de la ville.
Une table ronde était ainsi organisée mercredi soir par l’Association des promeneurs de la petite ceinture et Enlarge your Paris au TLM, l’un des tiers lieux ouvert en 2022 qui émaille les 10 km déjà aménagés en promenade. Et c’est bien ça le cœur du débat qui s’est tenu entre les représentants des candidats parisiens devant plus de 200 personnes : comment préserver la biodiversité de cette trame verte et continuer à l’offrir en balade aux habitants ?
Sa défense s’insurge contre des « méthodes de barbouzes ». Les avocats de Boualem Bensaïd, condamné notamment pour l’attentat à la bombe station Saint-Michel en 1995 à Paris et mis en examen jeudi pour l’assassinat la même année d’un imam algérien, ont dénoncé vendredi « une procédure visant à le maintenir en détention jusqu’à ce que mort s’ensuive ».
« On le met en examen pour des faits qui avaient été enterrés par l’antiterrorisme pendant au moins 20 ans », s’est indigné lors d’une conférence de presse Me Romain Ruiz, qui le défend avec Me Raphaël Kempf.
Boualem Bensaïd, un Algérien de 58 ans, a été mis en examen jeudi pour vol avec arme en relation avec une entreprise terroriste et assassinat en relation avec une entreprise terroriste, selon une source judiciaire.
ADN identifié en 2013Le 11 juillet 1995 Abdelbaki Sahraoui, imam de la mosquée de la rue Myrha à Paris et porte-parole dans la capitale parisienne du Front islamique du salut (FIS), avait été tué par balles, ainsi que son secrétaire, alors que la France était frappée par une vague d’attentats revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA).
Les auteurs n’avaient jamais été identifiés mais, en 2003, une expertise avait permis de démontrer qu’un pistolet trouvé dans un appartement, notamment occupé en 1995 par Boualem Bensaïd, était bien l’arme qui avait tué le secrétaire de l’imam Sahraoui.
Selon Romain Ruiz, le dernier élément de procédure remonte à 2013, quand l’ADN de son client a été identifié. « Si la justice antiterroriste avait considéré avoir assez d’éléments pour le poursuivre, elle l’aurait fait en 2013 ! ». « Il n’y a aucun élément nouveau. Cette mise en examen 30 ans après les faits ne sert qu’une chose : le maintenir en détention », a dénoncé Me Ruiz.
Libérable depuis aoûtBoualem Bensaïd a notamment été reconnu coupable d’avoir posé la bombe qui a explosé dans le RER B, station Saint-Michel, le 25 juillet 1995, faisant huit morts et 150 blessés. Condamné en appel en 2003 à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, il est libérable depuis le 1er août, à condition d’être expulsé vers l’Algérie.
Mais « il y a des personnes qui ne veulent pas le voir sortir », selon Me Ruiz, qui a dénoncé des « méthodes de barbouzes » pour s’assurer que son client reste en prison. Boualem Bensaïd aurait dû être le « premier homme condamné pour un attentat en France à obtenir sa libération après une condamnation à perpétuité », a-t-il affirmé.
Les avocats de Boualem Bensaïd entendent saisir la cour d’appel de Paris d’une requête en annulation de cette mise en examen.
Avis à tous les amateurs de glisse et de féerie hivernale ! Le Grand Palais se transforme à nouveau en la plus grande patinoire indoor au monde pour sa 8e édition du « Grand Palais des Glaces ».
Depuis novembre les illuminations, marchés, vitrines de Noël vous tendent les bras mais aussi les patinoires éphémères qui sont très appréciées des parisiens et touristes du monde entier.
Le Grand Palais des Glaces vous permet de glisser du samedi 13 décembre 2025 au mercredi 7 janvier 2026 en plein centre de Paris, mais attention il faudra prévoir ses gants et de réserver le plus tôt possible votre venue !
Patinoire du Grand Palais : 3 ambiances pour tous les goûtsLe Grand Palais des Glaces propose trois créneaux horaires, chacun avec son ambiance unique - vous devez obligatoirement l’un de ces 3 créneaux lors de votre réservation.
Un espace de 200 m² entièrement sécurisé et encadré est dédié aux enfants, leur permettant de faire leurs premiers pas sur la glace en toute sérénité et sous le regard bienveillant de leurs aînés.
Pour les petites faims, un service de restauration est disponible tout au long de la journée, proposant des tartiflettes, gaufres, crêpes et fontaines de chocolat chaud.
Patinoire du Grand Palais à Paris : horaires et tarifsVoici les horaires et tarifs pour les 3 créneaux possibles de réservation
La patinoire fermera exceptionnellement à 19 heures les 24 et 31 décembre, et sera fermée les 17 et 18 décembre.
Infos pratiques : Le tarif inclut la location de patins (tailles du 25 au 50). Il est également possible d’apporter ses propres patins. Le port des gants est obligatoire sur la patinoire. Toute boisson et nourriture provenant de l’extérieur ne sont pas autorisées sur les lieux.
Adresse/accès : de la Patinoire du Grand Palais : 3, avenue du Général Eisenhower 75008 Paris (Métro : Ligne 1 : station « Champs-Élysées-Clemenceau » ou Ligne 9 : station « Franklin-Roosevelt »)
Attention : chaque année beaucoup de monde se presse aux portes du Grand Palais : la réservation en ligne est obligatoire et il faudra être patient à l’entrée !
L’avocat Marcel Baldo ne s’est pas présenté, ce vendredi, au tribunal correctionnel de Paris. Ce grand collectionneur d’art n’a donc pas assisté au délibéré de la 14e chambre, qui l’a reconnu coupable de recel — mais partiellement relaxé pour blanchiment — après le vol de trois statues de grande valeur, dont un bronze de Botero, par l’un de ses clients et amis. Cette figure du barreau de la Seine-Saint-Denis, âgée de 66 ans, a été condamnée à deux ans d’emprisonnement avec sursis, avec interdiction d’exercer sa profession pendant deux ans. « À son âge, c’est une mise à mort professionnelle », a réagi un habitué des prétoires dans les couloirs du tribunal.
Aucune exécution provisoire (c’est-à-dire exécution immédiate) n’a néanmoins été prononcée. Cette décision pourrait donc être suspendue en cas d’appel. L’avocat de Marcel Baldo, Me Salim El Heit, n’a pas souhaité répondre aux questions de la presse. À l’audience du 12 novembre, le procureur avait requis une peine plus sévère : trois ans d’emprisonnement ferme, dont dix-huit mois avec sursis, avec cinq ans d’interdiction d’exercice.
Pour son lancement de campagne, ce vendredi 12 décembre, aux municipales 2026 à Paris en mars prochain, Thierry Mariani n’a pas choisi un lieu au hasard. Le candidat du Rassemblement national (RN) et de l’Union des droites pour la République (UDR, le parti ciottiste), a donné rendez-vous à la presse au bistrot de la Gaîté, voisin du lieu culturel de la Gaîté lyrique, qui avait été occupé pendant plus de cinq mois par des jeunes migrants en attente de reconnaissance de leur minorité pour être pris en charge.
« C’est un choix très symbolique de toutes les problématiques qu’il peut y avoir à Paris actuellement », souffle son équipe, qui « souhaite soutenir tous les commerçants locaux ». La gérante de cet établissement sera d’ailleurs sur les listes RN-UDR à Paris.
Absent lors des deux derniers matchs, Pierre Lees-Melou ne rejouera plus en 2025. Le milieu de terrain du Paris FC, qui a pris un coup sur la plaque posée après son opération au péroné, une blessure contractée avec Brest, est toujours ménagé. Il devrait être présent pour la reprise de l’entraînement le 29 décembre pour préparer le derby du 4 janvier face au PSG, après la petite semaine de coupure de Noël.
Samir Chergui sera lui également absent contre Toulouse. Le défenseur algérien, qui va être appelé ce samedi dans la liste de l’Algérie pour la CAN au Maroc, est en phase de reprise après sa blessure aux ishios-jambiers, tout comme Pierre-Yves Hamel.
Le Paris FC, qui n’a gagné qu’un seul de ses 8 derniers matchs et qui reste sur deux nuls contre Auxerre (1-1) et au Havre (0-0), va jouer gros contre Toulouse. Avec trois points de plus ou pas, la lecture sur sa première partie de saison sera forcément différente.
« C’est notre niveau à l’instant T »« Sur le plan comptable et les résultats, on espérait tous avoir un peu plus de points, souligne Stéphane Gilli. Après les matchs, je prononce souvent ces deux mots, frustré et efficacité. Mais si on en est là aujourd’hui, c’est que c’est notre niveau à l’instant T. On va continuer à travailler, à progresser et à trouver des solutions pour être plus efficaces et ne pas être frustrés à la fin des matchs. »
Pour certains attaquants qui ont déçu jusque-là, ont eu peu de temps de jeu ou vont partir à la CAN (Simon, Krasso), ce sera certainement la dernière occasion de terminer cette première partie de saison sur une bonne note. Surtout que la concurrence va s’accroître avec l’arrivée d’un, voir deux joueurs offensifs au mercato de janvier.
Pour ce dernier match de l’année, le stade Jean-Bouin devrait résonner des chants des supporters de Toulouse. Après la bagarre entre les deux groupes ultras dimanche dernier au Havre, le club a déjà pris des sanctions pour ses deux kops, en attendant l’enquête judiciaire en cours : interdiction de poser ses banderoles, de rentrer avec le matériel d’animation (mégaphone, estrade), plusieurs interdictions commerciales de stade (ICS) chez les Ultras Lutetia et une interdiction de déplacement pour les deux groupes. Les deux Kops devront donc rester silencieux s’ils viennent bien au stade. Selon nos informations, le bloc du Old Clan sera vide.
« Il y a une enquête en cours, donc je ne vais pas trop ici m’étaler là-dessus, lance Stéphane Gilli. Mais la seule chose que je peux dire, c’est que ce qui s’est passé, ce ne sont pas les valeurs du Paris FC ni de l’actionnaire. Le club a fait énormément d’efforts pour mettre les supporters et spectateurs dans les meilleures dispositions, et pour que Jean-Bouin soit un lieu de convivialité où l’on puisse venir en famille. On a loué depuis le début de saison cette convivialité et bienveillance, donc c’est dommageable. Mais il ne faut pas généraliser cet incident. Il ne reflète qu’une minorité de nos ultras, la majorité est là pour nous encourager. »
Le tribunal administratif de Paris a tranché jeudi : les soirées dansantes organisées à l’Aquarium de Paris, dans le XVIe arrondissement, doivent cesser. Une décision qui met fin à une bataille juridique menée depuis plusieurs années par les associations de défense des animaux, qui dénoncent une pratique illégale.
Saisi par l’association Sea Shepherd France, le tribunal a considéré que le préfet de police devait, au titre de sa police des établissements présentant des animaux en captivité, « mettre fin à l’organisation d’événements musicaux et dansants au sein de l’Aquarium de Paris » et lui enjoint « d’y procéder sans délai ». À défaut, il devra ordonner la fermeture de l’établissement.
Une interdiction stricte depuis 2021L’affaire remonte à 2023, lorsque Sea Shepherd France avait demandé au préfet de police de mettre un terme à ces soirées. En cause : la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale, qui interdit explicitement « de présenter des animaux domestiques ou non domestiques en discothèque ».
Dans sa décision, le tribunal a estimé que « lorsque des événements destinés principalement à la diffusion de musique et à la danse y sont organisés, l’Aquarium de Paris doit être qualifié de discothèque au sens du code de l’environnement ». En se référant aux travaux préparatoires de la loi de 2021, les juges ont considéré que toute présentation d’animaux dans les discothèques était interdite, « sans qu’aucun aménagement ou exception ne puisse être autorisé ».
Face au refus du préfet de police de donner à la suite de la demande de l’association, le tribunal a jugé cette inaction illégale.
Mobilisation des associations depuis 2023Cette décision constitue une victoire pour les défenseurs de la cause animale. « L’industrie de la captivité est décidément prête à tout pour faire du profit, c’est scandaleux ! », a réagi Amandine Sanvisens, cofondatrice de l’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis), qui s’est également mobilisée sur ce dossier. Selon PAZ, qui avait organisé plusieurs manifestations en 2023 et 2024, « l’inaction de la préfecture est révoltante ».
L’association avait notamment saisi le Conseil de Paris, qui avait adopté un vœu en février 2024 demandant à l’Aquarium de réduire le nombre de soirées et s’engageant à interdire explicitement ces événements lors du renouvellement du bail en 2035.
L’Aquarium - Le Club, situé dans les sous-sols des jardins du Trocadéro, peut accueillir jusqu’à 2084 personnes, entourées de plus de 500 espèces de poissons. Le local appartient à la Ville de Paris. « PAZ va veiller de près au respect de cette décision de justice et ira vérifier », a prévenu Amandine Sanvisens.
Jean-Luc Choplin est un homme heureux. Comme on le comprend. Le Lido, qu’il dirige, accueille depuis le 2 octobre une adaptation pour la scène des « Demoiselles de Rochefort », et c’est un triomphe. Plus de 50 000 billets se sont déjà arrachés et il vient d’annoncer que la comédie musicale va jouer les prolongations jusqu’en juin. Chaque soir, ce haut lieu des Champs-Élysées, à Paris (VIIIe), voit venir à lui plusieurs générations de spectateurs, touristes et Français mêlés.
Nombre d’entre eux fredonnent, d’un bout à l’autre, les paroles du film de Jacques Demy mis en musique par Michel Legrand, sorti au cinéma en 1967. Pas seulement le tube la « Chanson des jumelles », mais aussi « Nous voyageons de ville en ville », les airs de « Chanson de… Solange », « de Delphine » ou « d’Yvonne ». Et chaque soir, le Théâtre du Lido, ancien temple du cabaret à la française, voit ressortir de sa salle rouge et or un public enchanté, étoiles plein les yeux, sourire aux lèvres.
Un mot pour un autre et toute l’affaire est par terre. Plus de deux ans après son incarcération, le boss présumé de la « FedEx connexion » a été remis en liberté, jeudi par la chambre de l’instruction de Paris, avec trois de ses complices présumés, à la suite d’un vice de procédure. Ce chef d’entreprise, âgé de 31 ans, avait été écroué et mis en examen le 24 novembre 2023, pour trafic, importation de stupéfiants et blanchiment.
François, barbe et lunettes vissées sur le nez, est soupçonné d’avoir importé de la cocaïne, du cannabis et de la MDMA, en provenance du Brésil, de la Belgique et de l’Espagne, entre 2022 et 2023 et vendus en région parisienne, mais aussi en Australie.
C’était le dernier clan. Celui qui régnait sans partage sur le business très lucratif du bonneteau au Trocadéro à Paris (XVIe). La famille des B., affiliée à l’organisation criminelle roumaine des « Scorpions », n’enfume plus les touristes venus visiter la capitale.
Ce jeudi soir, neuf personnes faisant partie de ce clan ont été déférées au tribunal de Paris notamment pour escroquerie en bande organisée. Elles étaient 13 à avoir été interpellées mardi à l’aube lors d’un vaste coup de filet qui a mobilisé une quarantaine de policiers.
Les mis en cause, dont « Cartoke » (« Carte » en roumain) le chef présumé du gang, sont âgés de 32 à 55 ans. Ils vivaient à Clichy-sous-Bois, Le Raincy et Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Quatre personnes (sur les 13 arrêtées) ont été directement conduites en centre de rétention administrative. Comme d’autres Roumains surpris dans les domiciles des suspects. S’ils ne sont pas impliqués dans l’enquête, ils étaient toutefois frappés d’une interdiction de territoire. Plus de 12 000 euros ont enfin été saisis lors des perquisitions.
Monopole du businessLa Sdlii, le service de police spécialisé dans la lutte contre l’immigration irrégulière, confie en octobre 2024 à son département contre le crime organisé (DCO) la mission du démantèlement de ce gang. À cette période, la famille B. ambitionne de gagner beaucoup d’argent. À l’approche des Jeux olympiques à Paris, les différents groupes spécialisés dans le bonneteau ont subi les assauts des services de police. Sans compter des batailles intestines plus anciennes pour s’octroyer le monopole du business. À l’automne 2024, il n’y a plus que le clan de « Cartoke » dans la place. Un gang dont le savoir-faire n’est plus à démontrer.
À Paris, principalement en été, les membres installent leurs tables de jeu dans les allées du Champ-de-Mars et dans les parterres du Trocadéro. Le matériel, disposé au milieu de la foule de touristes, est rudimentaire : un tapis de sol, trois gobelets et une petite balle. La mise est de 50 euros minimum. Si le joueur parvient à trouver la balle sous la timbale, il reçoit le double de la mise.
Près de 300 000 euros auraient été envoyés en RoumanieDerrière les gobelets, le « baron » harangue les touristes. Devant, les « larrons », complices du bonimenteur, font semblant de jouer. Soit ils gagnent une grosse somme facilement, soit ils perdent alors que n’importe qui aurait pu détecter sous quel gobelet se trouvait la balle. Bref, ils allèchent le chaland.
Et il n’y a pas qu’eux. Tout autour, d’autres complices, portable collé à l’oreille, sont chargés de surveiller une arrivée impromptue de la police. Si une victime — car évidemment chaque vrai joueur perd à un moment ou un autre — se rebelle, elle subit aussitôt un bon coup de pression des larrons. « Et ils ne rigolent pas », euphémise un habitué.
Le bonneteau est une spécialité du clan B. depuis des années. Plusieurs membres sont déjà bien connus des services. L’arnaque peut rapporter jusqu’à environ 2 000 euros par jour. Les policiers du DCO se sont donc lancés en octobre 2024 dans un fastidieux travail de surveillance, se mettant notamment en planque pour observer le fonctionnement du clan.
Les enquêteurs s’intéressent également à la façon dont une partie des profits est transférée en Roumanie via les applications Moneygram et Rio. Sur la période de prévention, ils ont estimé qu’environ 300 000 euros avaient été envoyés au pays.
La date n’a pas été choisie au hasard. Des militants de l’ONG Greenpeace ont aspergé ce vendredi 12 décembre les pavés de la place de l’Étoile, à Paris, de peinture rouge pour protester contre les modestes avancées de l’accord de Paris sur le climat, adopté il y a dix ans jour pour jour.
Vers 11h15, a constaté un journaliste de l’AFP, ces militants, accompagnés de ceux d’autres organisations environnementales, ont aspergé de la peinture rouge, « aux pigments naturels » selon eux et à l’aide de véhicules, au sol de la place où se trouve l’Arc de triomphe, sur le rond-point en haut de la célèbre avenue des Champs-Élysées.
Les militants climatiques ont déployé plusieurs banderoles près du rond-point. L’une d’elles arborait le message « 10 ans de sabotage climatique ».
Ils se sont dispersés au moment de l’arrivée de la police, alors que les voitures continuaient à circuler sur le rond-point.
L’objectif de 1,5 °C pas tenu à court termeAdopté par la quasi-totalité des pays du monde à la COP21 le 12 décembre 2015, l’accord de Paris a l’objectif de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale « bien en deçà de 2 °C » par rapport à l’ère préindustrielle et de poursuivre les efforts pour la contenir à 1,5 °C.
De nombreuses voix, dont celle du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, ont toutefois reconnu récemment que l’objectif de 1,5 °C ne serait pas tenu à court terme.
La dernière COP qui s’est tenue au Brésil en novembre s’est par ailleurs terminée sur de modestes engagements, sans citer les énergies fossiles dans ses conclusions.
« Il faut faire des choses spectaculaires qui vont attirer l’attention des journalistes, des gens et de l’État pour faire parler de ça. C’est un peu navrant, mais c’est ça la résistance citoyenne aujourd’hui, c’est trouver des moyens innovants d’attirer l’attention sur ces sujets », a expliqué à l’AFP Jason Temaui Man, un militant pro-climat polynésien ayant participé à l’action organisée par Greenpeace.