Avec ses 265 hectares de forêt classée, le parc urbain Bangr-wéoogo est le poumon vert de la capitale burkinabè. Il abrite une biodiversité exceptionnelle, et joue un rôle essentiel dans la régulation des eaux de la ville. Mais depuis un certain temps, le parc suffoque. Même s'il garde toujours les stigmates de l'inondation du 1er septembre 2009, il n'en demeure pas moins que la rigueur dans l'entretien de l'espace n'y est plus.
Le poumon vert de la capitale respire à peine. Le parc urbain Bangr-wéoogo, qui est censé déverser de l'oxygène aux habitants de Ouagadougou, s'essouffle peu à peu. C'est le triste constat fait ce lundi 15 février 2021 sur les lieux. Quelques années en arrière, le parc pouvait enregistrer près de 275 visiteurs par jour et générait des devises au profit de la municipalité. De nos jours, l'engouement pour cet espace vert laisse à désirer, a confié le gérant du jour trouvé sur les lieux, qui a requis l'anonymat.
Les raisons de ce manque d'intérêt sont à rechercher du côté de la gestion des déchets et de l'entretien des espaces verts, notamment les pelouses, avance notre interlocuteur. Dès l'entrée principale, les sachets usés accrochés aux herbes sèches se donnent à voir aux passants. Le constat est le même à l'intérieur. Pourtant, a déclaré le gérant, une équipe de nettoyeurs est censée passer tous les jours pour rendre les lieux propres. « Entre ce qui est prévu et ce qui est fait, il y a donc un fossé », a-t-il lancé. Il était 11 heures passées, et la fameuse équipe était toujours attendue.
Karim W. Moyenga a été gérant de parking à l'entrée ouest du parc. Il vend désormais des cache-nez et des lunettes solaires non-loin de l'entrée de Faso Parc. Il reconnaît qu'il n'y a plus de rigueur dans l'entretien de Bangr-wéogo. « Quand je faisais le parking, les matins, je faisais ce que je pouvais en ramassant les sachets qui sont accrochés aux herbes avant de commencer mon travail », a-t-il fait savoir.
Et d'ajouter que sa reconversion professionnelle a été motivée par la diminution du nombre de visiteurs du parc. « Même Faso Parc, site d'attraction à l'intérieur du parc, fait aussi grise mine. De moins en moins les parents amènent leurs enfants ici. Cela a des conséquences sur nos recettes », a-t-il déploré.
Des pelouses asséchées
S'il est vrai que le parc urbain Bangr-wéoogo a été durement éprouvé par les inondations du 1er septembre 2009, il ressort cependant un manque de volonté dans l'entretien du site. Les pelouses ne sont plus arrosées, si bien que le gazon est tout desséché. Selon les explications du gérant, des robinets installés tout autour des pelouses et munis de tuyaux, servaient à arroser le gazon. Mais il y a longtemps que ces robinets ne fonctionnent plus. A côté de la pelouse, paradoxalement, il y a une plaque qui indique de ne pas s'assoir sur le gazon. Sur les herbes asséchées, ils devraient dire.
En rappel, le parc urbain Bangr-wéoogo, situé au cœur de la ville de Ouagadougou, est une forêt naturelle, un cadre par excellence d'éducation environnementale. C'est un cas unique dans la sous-région qu'il faut impérativement sauvegarder.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
La publication de l'analyse du CIFOEB sur les salaires des membres du gouvernement du premier mandat du président Roch Kaboré est la cinquième réaction majeure du genre du SMB sur le même sujet, note Diakalya Traoré, secrétaire général du syndicat des magistrats burkinabè. Un avis exprimé le lundi 15 février 2021 quand Lefaso.net l'a sollicité sur la question.
Sur le plan journalistique, le journal ‘'Le Pays'' a été le premier à faire des révélations sur les rémunérations des membres du gouvernement dans un contexte où les débats étaient houleux, voire passionnants sur la suppression du fonds commun des agents du MINEFID notamment, et sur la conférence de remise à plat des salaires ; à l'époque, des voix se sont levées sur la toile pour réclamer une réaction de la part du gouvernement dans le sens de démentir l'article du journal ‘'Le Pays''. Ces réactions bruyantes ont été répliquées par une réaction silencieuse du gouvernement, maintenant ainsi le suspens au niveau de l'opinion ;
Sur le plan éthique, à la suite du journal ‘'Le Pays'', le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a dénoncé ces salaires dans son rapport de l'année 2019 sur l'état de la corruption au Burkina Faso (vous trouverez ces éléments aux pages 52 à 53 de ce rapport) ;
Sur le plan juridique, précisément pénal, à la suite du REN-LAC et acculée par les attaques incessantes contre les acquis des magistrats, l'intersyndicale des magistrats (SAMAB, SBM et SMB) a formulé une dénonciation en date du 15 janvier 2020, adressée à monsieur le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, contre le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, le Professeur Séni Mahamoudou OUEDRAOGO, un des architectes incontournables de la remise à plat des rémunérations, pour concussion et abus de fonction ;
Toujours sur le plan pénal et suivant l'approche de l'intersyndicale des magistrats, le REN-LAC a formulé également une dénonciation en date du 18 août 2020 adressée au Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou contre monsieur Paul Kaba THIEBA et autres pour les infractions de concussion, d'abus de fonction et de soustraction (frauduleuse) de biens publics ;
Sur le plan économique, le CIFOEB a publié son rapport en ce mois de février 2021 sur les ‘'trop perçus'' des salaires des membres des gouvernements qui se sont succédé durant le premier mandat du Président du Faso et leurs répercussions sur le plan macroéconomique et peut-être en filigrane sur le plan microéconomique.
Vous voyez que l'analyse du CIFOEB s'inscrit dans la dynamique des réprobations successives contre les salaires des membres du gouvernement ; ce qui est très surprenant jusque-là, c'est le silence de l'ASCE-LC face à cette situation !
Mais de quoi s'agit-il ? Quel est le problème au juste ?
Le décret n°2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 portant rémunération du Premier ministre, des présidents d'institutions et des membres du gouvernement fixe les rémunérations des membres du gouvernement ; l'article 1 dudit décret précise que « pour compter du 1er janvier 2009, la rémunération du Premier ministre, des Présidents d'Institutions et des Membres du Gouvernement est fixée ainsi qu'il suit (…) :
Rémunération brute mensuelle : 650 000
Indemnité de représentation :
* Ministre d'Etat : 250 000
*Autres Membres : 200 000
Indemnité de fonction : 125 000
Indemnité de logement : 80 000
Indemnité compensatrice (eau, électricité, téléphone) : 100 000 »
Et l'article 2 du même décret renchérit que « la rémunération ci-dessus fixée s'applique uniformément à toutes les hautes personnalités occupant les mêmes fonctions quels que soient leur provenance professionnelle et le niveau de rémunération antérieurement acquis. Elle fera l'objet d'un contrat individuel entre l'Etat et chaque personnalité appelée aux hautes fonctions ».
Sur la foi des révélations du journal ‘'Le Pays'', il semble, (je dis bien il semble car cette affaire reste toujours un puits profond dont le fond reste peu accessible) que les membres du gouvernement de l'époque sont passés outre le montant du traitement mensuel par ministre prévu par ce décret pour se tailler des contrats individuels leur octroyant des rémunérations pharaoniques dépourvues de tout fondement légal et ce, dans un contexte où les mêmes personnes dénoncent la masse salariale des agents de l'Etat, laquelle masse salariale serait à l'origine du sous-développement du Burkina ; par conséquent, il faut une remise à plat des salaires et, en attendant, il faut étendre l'IUTS sur les primes et indemnités, une mesure sournoise de diminution des salaires des travailleurs, ce qui est paradoxal !
Pourtant, si les faits sont avérés, la fixation de leurs rémunérations par voie contractuelle est illégale à lumière de la légalité administrative, infractionnelle au plan pénal, illogique dans leur dynamique et révoltante au plan syndical !
Quelle solution pouvez-vous proposer ?
A ce jour, il est impératif que les membres du nouveau gouvernement respectent les termes du décret de 2008 fixant leurs rémunérations pour être même habilités d'abord à donner des leçons de bonne conduite aux travailleurs, que les anciens membres du gouvernement remboursent intégralement les ‘'trop perçus'' si c'est avéré, que leurs auteurs répondent des infractions de concussion, d'abus de fonction et peut-être de soustraction de biens publics devant les juridictions compétentes, notamment la Haute Cour de justice, conformément aux dispositions pénales de la loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso qui ont été incorporées dans le nouveau code pénal de 2018 en ses articles 332-7, 332-9 et 332-12.
Toutefois, il n'est pas à exclure que dans les jours à venir que le gouvernement procède à une sorte de validation réglementaire, une technique juridique peu enseignée dans nos universités, donc peu connue des juristes, pour faire intégrer les rémunérations incriminées dans le cercle légal et pour étouffer systématiquement toutes récriminations à l'encontre des salaires de ses membres, ce serait pourtant une forfaiture dans ce cas de figure !
Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Alors que le gouvernement étend l'Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des fonctionnaires du public, des ministres perçoivent une rémunération salariale mensuelle plus élevée que ce à quoi ils ont droit. En tout cas, du point de vue du décret 2008 portant rémunération du Premier ministre, des présidents d'institutions et des membres du gouvernement.
De l'analyse du Centre d'information, de formation et d'études sur le budget, il ressort que de 2016 à 2020, les ministres des gouvernements issus du premier mandat du Président du Faso, Roch Kaboré, se sont servis environ 2 090 741 505 FCFA du budget de l'Etat. Des syndicalistes suivent avec dépit et colère cette situation. Dans le micro-trottoir que Lefaso.net a réalisé, ils ont toutefois exigé le respect de cette loi.
Dr Daouda Diallo, défenseur des droits humains
J'ai suivi avec une grande attention le rapport du CIFOEB qui est revenu sur les salaires des membres du gouvernement, et les anomalies qui entourent ces salaires. Ce que je retiens, c'est que les salaires des membres du gouvernement ne sont pas en conformité avec la loi en vigueur.
De telle sorte que nos gouvernants apparaissent aujourd'hui, comme des acteurs qui ne respectent pas la loi. Pourtant cela ne devrait pas être le cas parce qu'ils sont chargés de veiller au respect de la loi et à son application sur le terrain. Je trouve que ce n'est pas intéressant pour des responsables d'un gouvernement. Il serait bien qu'ils relisent la loi pour être en conformité avec ce qu'ils perçoivent en termes de spéculation et en termes de salaire.
Je ne dirai pas de réduire les salaires des membres du gouvernement parce que je sais qu'ils ont des charges très élevées, des exigences beaucoup intenses. Mais il faut légiférer sur cette question et travailler à ce qu'elle soit en conformité avec la loi et également donner le bon exemple depuis le haut. Cela va contribuer à réconcilier les gouvernants et les gouvernés.
Amadou Traoré, secrétaire général adjoint de l'Union locale du Kadiogo de la CGT-B
Concernant les salaires des ministres, si l'on s'appuie sur l'analyse du CIFOEB, c'est un acte gravissime. Au moment où le gouvernement parlait de la remise à plat des salaires, nous avons demandé à ce qu'on rassemble tout ce qu'il y a comme richesse dans notre pays y compris les salaires des ministres et du président pour voir comment équilibrer les salaires.
Malheureusement, notre proposition a été mal vue. Pourtant, nous avons fait ressortir que le gouvernement ne respectait pas les textes qui prévoyaient la fixation de leurs salaires. Par ailleurs, lorsque nous avons engagé une lutte contre la question de l'Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), le ministre de l'Economie, en son temps, Rosine Coulibaly, a fait savoir qu'une loi a été votée donc il faut l'appliquer.
Mais pourquoi, le gouvernement à son tour, peine à appliquer le décret 2008 ? S'ils (les membres du gouvernement) veulent réellement montré qu'ils sont des vrais citoyens burkinabè et qu'ils veulent le bien du Burkina Faso, qu'ils lèvent leur humilité pour se mettre à la disposition de la justice. Nous verrons maintenant qui se bat pour le bien-être du peuple. Si aujourd'hui, le CIFOEB montre ses informations, nous nous ne pouvons qu'être heureux.
Yedan Safantié, retraité
Ce que j'ai appris est grave. Pourtant, il y a une loi qui fixe les salaires des ministres. On vient de sauter les verrous et c'est ce qui fait mal. Pendant ce temps, on élargie les impôts et l'IUTS sur des travailleurs. On a chassé l'ancien président Blaise Compaoré pour rien. C'est ôte-toi de là pour que je m'y mets. C'est tout. Le gouvernement actuel est plus budgétivore que Blaise Compaoré. Personne ne peut me convaincre du contraire.
Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le système de double facturation de l'Office national de l'eau et de l'assainissement ne finit pas d'exaspérer les consommateurs. Le Balai citoyen, au cours d'une conférence de presse animée, ce mardi 16 février, a regretté une augmentation « de façon exponentielle » du coût de consommation des abonnés depuis sa mise en application.
Le mouvement dit noter également une cacophonie communicationnelle de la part des responsables de l'ONEA qui n'arrivent toujours pas à rassurer les consommateurs.
Les premiers responsables du Balai citoyen qui disent être toujours dans l'attente de la réaction de la direction générale de l'ONEA sur leur demande d'audience, ont formulé deux recommandations.
Serge Bambara et ses camarades demandent la suspension de la réforme de la double facturation afin d'engager un audit technique et d'impact du nouveau mécanisme sur l'amélioration du service et la satisfaction des clients.
Ils recommandent également à la Nationale de l'eau et de l'assainissement, la mise en place des mesures de traitement des plaintes, de correction et remboursement des trop perçus.
La conférence a été l'occasion pour les cibals (membres du Balai citoyen, ndlr) de demander aux responsables de l'ONEA de réfléchir à une baisse du coût du m3 d'eau pour que celui puisse être à la portée du citoyen. " L'eau devrait être une question sociale. On ne doit pas faire du business avec l'eau", a mis en garde Eric Emile Kinda.
Lefaso.net
Le directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, Salif Ouédraogo, a procédé, le mardi 16 février 2021, à l'ouverture de la session de communication sur l'élaboration et la mise en œuvre du Plan d'engagement des dépenses de l'Etat. Cette session a été organisée au profit des acteurs du circuit de la dépense publique au Burkina Faso, en vue de permettre une meilleure planification des dépenses de l'Etat afin d'assurer la cohérence entre le rythme des dépenses publiques et la trésorerie de l'Etat.
Depuis 2017, la gestion budgétaire du Burkina Faso a basculé du budget-objet au budget-programme. Aussi, afin de faciliter l'exécution budgétaire, depuis mai 2020, des travaux ont été engagés dans l'objectif de rendre disponible un Plan d'engagement des dépenses de l'Etat (PEDE) pour mieux arrimer les engagements de l'Etat à l'évolution de la trésorerie.
En vue de permettre une meilleure appréhension des gestionnaires budgétaires au niveau central et ministériel de l'élaboration du PEDE, la Direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, avec l'appui du sous-programme Finances publiques du Programme d'appui à la gestion publique et aux statistiques (PAGPS/FP), a organisé une formation et des séances de communication au profit des acteurs.
Selon le directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, Salif Ouédraogo, le PEDE revêt une importance capitale dans l'exécution budgétaire en ce sens que c'est un outil de programmation budgétaire qui permet d'éviter la navigation à vue. « L'arrimage des dépenses avec la trésorerie dans la perspective d'assurer une gestion équilibrée du budget de l'Etat, est un des vœux les plus chers du ministre des Finances en sa qualité de responsable de la trésorerie de l'Etat d'une part, et du fait qu'il est ordonnateur unique en recettes du budget de l'Etat d'autre part », a-t-il déclaré.
Dans la même lancée, Vincent de Paul Yaméogo, directeur du contrôle des engagements du budget de l'Etat, a indiqué que la mise en œuvre des plans d'engagement des dépenses de l'Etat devrait permettre d'asseoir définitivement la cohérence entre l'exécution des dépenses et la trésorerie. D'où l'importance de sa bonne appropriation par les gestionnaires budgétaires qui jouent un rôle important dans la réussite de son implémentation dans l'exécution du budget de l'Etat.
Ainsi, il sera question, au cours de cette session, de passer en revue l'importance d'un plan d'engagement budgétaire, les méthodes d'élaboration et comment faire le suivi de cet outil de planification. L'année 2021 sera consacrée aux essais dans certains ministères pilotes ; la mise en œuvre concrète commencera à proprement dit en 2022. Selon la coordonnatrice du Programme d'appui à la gestion publique et aux statistiques (PAGPS), Aïssata Sané/Congo, c'est dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d'activité 2021 que le sous-programme Finances publiques du PAGPS/FP accompagne la Direction générale du Contrôle des marchés publics et des engagements financiers (DG-CMEF) pour la réalisation de cette formation.
A l'en croire, le volet finances publiques du PAGPS a pour objectif de contribuer à une gestion saine des finances de l'Etat. Ce qui va de pair avec la cohérence du Plan d'engagement des dépenses de l'Etat et la trésorerie, le Plan de déblocage des fonds et de passation des marchés. Cela est très important pour la réalisation des objectifs du PAGPS.
Judith SANOU
Lefaso.net
Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu en audience, ce mardi 16 février 2021, une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), conduite par le 1er vice-président, Mamady Sanoh. Au cours des échanges, M. Sanoh a fait le briefing des réalisations de la CCI-BF au chef du gouvernement.
Cette année, la tradition a encore été respectée. Il était 10 heures passées d'une trentaine de minutes lorsque la délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) faisait son entrée dans la salle d'audience du Premier ministère. Elle est rejointe quelques minutes plus tard par le chef du gouvernement, Christophe Dabiré.
A sa sortie d'audience, le 1er vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh, a exprimé sa satisfaction d'avoir été reçu par le Premier ministre. « Nous avons eu l'avantage et le bonheur d'avoir été reçu ce matin par le Premier ministre. Ça devient une habitude. Il nous fait l'honneur de nous recevoir et nous passons en revue les différents problèmes du secteur privé », a déclaré M. Sanoh. C'était aussi une occasion pour lui de présenter au chef du gouvernement, les réalisations du secteur privé. L'on retient qu'en dépit de la situation nationale et internationale marquée par la pandémie du coronavirus, le secteur privé du Burkina Faso est en parfaite résilience.
Parmi les réalisations considérées comme très bonnes, le premier vice-président de la CCI-BF a cité la création de près de 15 000 entreprises. En termes d'investissement, la Chambre de commerce a atteint près de 175 milliards de F CFA, contrairement à l'année dernière où elle n'a réalisé que 113 milliards de F CFA. Outre cela, la contribution du secteur privé au budget de l'Etat est estimée à près de 1 500 milliards de F CFA. Elle était de 1 450 milliards de F CFA l'année dernière. Ce qui sous-entend que le secteur privé burkinabè se porte bien. Une prouesse que Mamady Sanoh met au compte du président du Faso, Roch Kaboré, du Premier ministre et de l'ensemble du gouvernement.
Après avoir félicité le chef du gouvernement pour sa reconduction à la tête de la primature, il a, au passage, remercié et félicité le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Harouna Kaboré ; celui de l'Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, pour les efforts consentis en faveur du secteur privé de notre pays. Le souhait de la CCI-BF, c'est davantage de coopération et de soutien pour la poursuite de ses activités sur le terrain.
De l'avis du 1er vice-président, un secteur privé qui n'a pas le soutien de son gouvernement ne peut pas vivre longtemps. « Vous voyez bien que même dans les grands pays comme les Etats-Unis, la Russie et même l'Europe en période de crise, les premières réactions des gouvernements, c'est de protéger leur secteur privé. Nous demandons toujours la protection du secteur privé de notre pays pour pouvoir continuer à avancer », poursuit-il. Et pour lutter contre le chômage, M. Sanoh prône la création d'emplois. « Si chacun d'entre nous au niveau du Burkina Faso crée trois emplois, on pourra résoudre le problème de chômage », a-t-il indiqué.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
L'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) organise, du 16 au 19 février 2021 à Ouagadougou, des conférences publiques pour présenter les rapports de ses études sur le secteur minier au Burkina Faso. Au cours de ces 96 heures, cinq rapports seront présentés aux participants. Ils portent entre autres sur les mécanismes de collecte et de gestion des revenus miniers ; les normes de bonnes pratiques, d'encadrement et de gestion des revenus miniers et l'identification des indices de mauvaise gestion.
Le secteur minier burkinabè est très stratégique pour le pays, sur divers plans. Ses enjeux doivent être bien cernés afin d'en faire un véritable levier de développement. C'est pourquoi l'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) veille au grain. Elle tient à cet effet, du 16 au 19 février 2021, des conférences publiques pour présenter ses rapports d'études sur le secteur minier au pays des Hommes intègres.
D'après le directeur exécutif et chargé de programme de l'ORCADE, Jonas Hien, plusieurs rapports seront présentés au cours de ces quatre jours d'échanges. Il s'agit, a-t-il énuméré, du rapport sur les mécanismes de collecte et de gestion des revenus miniers, les analyses arborant les normes de bonnes pratiques, d'encadrement et de gestion des revenus miniers, et l'identification des indices de mauvaise gestion. En outre, une autre analyse fera le point sur le Fonds de financement de la recherche géologique, minière et de soutien à la formation sur les sciences de la terre. Enfin, la dernière journée sera consacrée à l'étude sur le Fonds de réhabilitation et de fermeture de la mine.
La gouvernance du secteur minier au Burkina n'est pas reluisante
D'ores et déjà, Jonas Hien a laissé entendre que le Burkina Faso ne contrôle pas son secteur minier. « Ce sont les sociétés minières qui contrôlent notre secteur minier », a-t-il révélé. Le pays se contente de prendre ce qu'elles nous proposent, malgré l'effort de nos techniciens qui se battent comme ils peuvent pour renverser cette tendance. « Malheureusement, il y a trop d'interférences, de l'intermédiaire jusqu'à l'autorité. Nous travaillons à débusquer les mauvais Burkinabè qui vendent notre pays, nos richesses avec, pour leur propre profit, à tel point qu'on se demande qu'est-ce que les autorités gagnent tant avec les sociétés minières pour fermer les yeux sur les intérêts du Burkina », a-regretté le directeur exécutif de l'ORCADE.
Poursuivant ses explications, Jonas Hien a fait cas de la Brigade nationale anti-fraude de l'or.
Pour lui, les missions de cette structure sont nobles, mais celles-ci ne peuvent pas donner de résultats probants. « Ses membres ont prêté serment mais malencontreusement, ce serment a été vidé de son contenu parce que sous le contrôle de la hiérarchie politique », a-t-il expliqué.
En conclusion, la gouvernance de l'or au Burkina n'est pas bonne selon l'ORCADE, et il va falloir que la tendance change. Jonas Hien a tout de même fait un clin d'œil à l'Assemblée nationale qui, à l'en croire, est la seule institution publique qui hausse le ton de temps en temps. « Rien ne démontre que ce que les sociétés minières nous reversent est réellement ce que nous devrions avoir », a terminé le directeur exécutif de l'ORCADE.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Ouagadougou abrite ce mardi 16 février 2021, un atelier d'information sur l'étude de référence du projet Job Booster Sec. Les participants retenus pour la circonstance auront à échanger sur la problématique de l'emploi des jeunes dans des conditions favorables au Burkina Faso, de faire la restitution des fora régionaux, afin d'affiner les opportunités et les barrières à l'employabilité des jeunes.
Le 5e recensement général de la population et de l'habitat du Burkina Faso conduit en 2020 estime la population à 20 millions d'habitants dont 77,9 % ont moins de 35 ans. Cette population qui se caractérise par sa jeunesse souffre de nombreux maux dont le chômage et le sous-emploi, tant en milieu urbain que rural. Face à cette situation, plusieurs actions privées et publiques sont initiées afin de permettre à la jeunesse de bénéficier de plusieurs conditions d'emploi et aussi de mieux contribuer au développement socio-économique du pays.
Ainsi est né le projet Job Booster Sec parmi ces initiatives pour stimuler l'emploi des jeunes (surtout féminin) dans les contextes difficiles des régions du Sahel, de l'Est et du Centre-Nord du Burkina Faso. C'est un projet conçu pour 3 ans (2021-2023) à hauteur de 4 milliards de FCFA avec l'appui financier de Woord En Daad, une organisation néerlandaise de développement ; le secrétariat permanent des ONG (SPONG), et le conseil national de la jeunesse.
En s'appuyant sur la précédente expérience du projet Job Booster Burkina Faso lancé en 2017 et qui avait permis d'améliorer l'employabilité de plus de 10 000 jeunes, le présent projet, lui, vise également à améliorer les opportunités de vie en augmentant le travail salarié et l'auto emploi des jeunes particulièrement les femmes.
Pour ce faire, un renforcement de la société civile et des acteurs du secteur privé pour un dialogue efficace avec les acteurs étatiques pour influencer les politiques publiques, l'accessibilité des jeunes vulnérables au service de développement de compétences pertinentes de qualité seront nécessaires pour la réussite du projet selon Romaric Magloire Tarpaga, coordonnateur du projet.
La problématique de l'emploi étant au cœur de nombreux chantiers de développement, le projet Job Booster Sec devrait, selon le ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l'entrepreneuriat et de l'Emploi, Salfo Tiemtoré, aider à ressouder la question du chômage. Pour cela, dira-t-il, le présent atelier aidera à analyser le répertoire des différents textes de politiques et stratégies nationales, afin de recueillir les avis et suggestions de plaidoyer pour une harmonisation des textes en faveur de l'employabilité. Les rôles et responsabilités des différents acteurs au niveau national et leurs interrelations dans l'employabilité des jeunes sont également à l'ordre du jour des échanges sont le ministre Salfo Tiemtoré.
J.E.Z.
Lefaso.net
Enseignant à l'Université Thomas Sankara au Burkina Faso, Dr Benjamin SIA est un fin connaisseur de la technologie éducative. Dans cette tribune, il indique quelques pistes pour des institutions d'enseignement supérieur réellement au service du développement du capital humain.
« Il n'est de richesse que d'hommes », on peut dire que le Burkina Faso a fait sienne cette citation de Jean Bodin en plaçant au cœur de sa politique actuelle, le développement du capital humain, du moins si on s'en tient aux déclarations. Dans les différentes délibérations des conseils des ministres, une section est entièrement consacrée à ce volet.
Le concept, au sens large du terme, peut renvoyer à un paquet de services qui participe au bien-être du citoyen et dans ce sens, il prend en compte la santé, l'accès à l'eau potable… Cet entendement du politique burkinabé mérite d'être recentré sur le contenu que donnent plusieurs spécialistes du domaine qui le lient au rôle de l'Homme dans le processus de création de richesses, de développement d'un pays et correspond aux savoir-faire en contexte nécessaire à l'exercice de ce rôle.
Dans ce sens, le développement de tout pays est fortement conditionné par la mise en place d'un cadre de formation efficace fortement ancré dans le présent avec une grande capacité de projection dans le future parce que comme le sous-tend Joseph KI-Zerbo, « La matière grise est la locomotive du progrès » ou encore Gary Becker « l'investissement dans les hommes est une condition essentielle pour le progrès économique ».
Pour la formation de ces compétences, de ce capital humain au-delà des services sociaux de base pour le bien être, l'éducation demeure le pivot. Les formations, tant initiales que continues constituent les deux principales voies pour assurer les besoins du présent et anticiper ceux du futur. La prise en compte de l'enjeu du futur est essentiel pour l'efficacité surtout externe de tout système éducatif. Dans ce sens, un rapport de Dell et du think tank « Institute for the Future » précise qu'environ 85% des métiers de 2030 n'existent pas encore aujourd'hui ! Alors, pour un système efficace, il faudrait commencer à prospecter sur ces nouveaux métiers et mettre en place les dispositifs adéquats pour la formation de ces nouvelles compétences.
Associer des compétences en ingénierie de formation
L'enseignement supérieur Burkinabé, à travers le changement de la dénomination des facultés en UFR lors de la réforme de 2000, semblait s'inscrire dans cette perspective. En plus des formations classiques, plusieurs UFR proposent des licences et des masters professionnels. De plus en plus de certificats sont aussi proposés par certains instituts. Mais, à l'analyse du processus trois pistes permettraient d'améliorer ou de renforcer les offres actuelles.
Première piste, sans renier le rôle régalien des institutions d'enseignement supérieur dans la conception des programmes, il est important pour un programme de formation professionnelle pertinente et efficace d'associer des compétences en ingénierie de formation. L'élaboration des programmes de formation professionnelle obéit à des normes dont les acteurs actuels ne sont pas nécessairement outillés dans la mesure où la plupart des intervenants sont les produits du système classique de formation. Ils sont plus des spécialistes de leurs disciplines.
Allez des compétences attendues en contexte professionnel tout en prenant en compte l'évolution possible de ce contexte de travail pour proposer des contenus de formation relève de l'ingénierie de formation et non du parcours des spécialistes du domaine. La voie actuelle qui consiste pratiquement à imaginer les compétences dont les professionnels ont besoin semble plus mettre l'accent sur le cadre théorique de base que sur la capacité de mobilisation des savoirs, savoir-faire, savoir-être des aptitudes physiques nécessaires pour résoudre un problème en contexte professionnel simple ou complexe.
Deuxième piste, il est impératif pour nos institutions d'enseignement supérieur de s'ouvrir pour prendre en compte les nouveaux enjeux de la formation. Au titre de ces enjeux, on peut retenir l'adoption de deux flexibilités pour le renforcement des compétences du plus grand nombre.
En premier lieu, on peut retenir la flexibilité temporelle. La plupart de nos filières sont des filières classiques qui ne permettent pas aux apprenants de sortir avec des compétences professionnelles et les masters qui préparent au troisième cycle sont aussi contingentés. En outre, dans le milieu professionnel, on assiste à une évolution rapide des métiers avec l'avènement des nouvelles technologies.
La formation continue apparaît comme une vraie alternative pour la préservation de l'emploi d'une part et pour l'ouverture de nouvelles perspectives professionnelles d'autre part. La flexibilité temporelle à travers la mise en place de micro programmes capitalisables pour l'obtention de diplômes de grades constitue un enjeu majeur pour nos universités. Cette forme de flexibilité est déjà adoptée dans les universités canadiennes. Le recours aux dispositifs de formation à distance pourrait davantage améliorer cette flexibilité.
Programmes de certification
En deuxième lieu, on peut noter la flexibilité d'ouverture ou d'accès. Le développement de programmes de certificats de compétences pourrait pallier le manque de compétences nécessaires à l'insertion professionnelle des sortants du système et participer au renforcement de compétence des professionnels en activité en répondant aux besoins d'évolution de leurs métiers.
Mais, pour un accès de la majorité du public cible qui sont dans ce besoin, les institutions d'enseignement supérieur devraient opter pour une seconde flexibilité qui se déclinerait en terme d'ouverture, ou d'accès en détachant la condition d'inscription dans des programmes de grades (licence, master) qui exige le baccalauréat, des programmes de certification en autorisant ceux qui n'ont pas de baccalauréats de renforcer leurs compétences surtout, les professionnels.
Un enseignant titulaire du diplôme de CASUS qui n'a pas le baccalauréat et qui souhaiterait faire un certificat en gestion des structures éducatives ou un contrôleur financier non titulaire du baccalauréat qui souhaiterait renforcer ses capacités en passation des marchés devrait pouvoir le faire. Ces deux agents occupent déjà ces postes et exécutent les différentes tâches qui sont y sont liées.
Cette ouverture est déjà une réalité dans le monde universitaire à travers les cours ouverts en ligne (MOOC en anglais). France université numérique (FUN), Coursera (américain), ou Edulib (canadien) offrent aujourd'hui des certificats d'université de renom sans condition de diplôme d'accès à l'enseignement supérieur. Toute personne qui le souhaite peut s'inscrire en ligne, suivre le programme et participer aux examens de certification.
Troisième et dernière piste, le ministère de l'enseignement supérieur devrait envisager l'encadrement des programmes de certificats de compétence qui ne sont pas encore pris en compte dans la législation au niveau supérieur, à notre connaissance. Définir ce qu'on entend par un certificat et catégoriser, réfléchir à son arrimage au système LMD par une validation des acquis et enfin, définir des certificats de compétences professionnelles nationaux pour répondre à des besoins spécifiques du développement ou de secteurs émergents comme celui de l'intégration des TIC dans les domaines stratégiques comme la santé, l'éducation…
En guise d'exemple, concernant le domaine des TIC, des certificats nationaux de compétences numériques transversales(compétences numériques et informationnelles) et spécifiques (compétences numériques pour l'enseignement, la santé, la gestion…) sont aujourd'hui mis en œuvre dans les institutions d'enseignement supérieur français. Le contexte de la Covid19 nous interpelle à s'orienter davantage vers cette piste.
Pour des institutions d'enseignement supérieur au service du développement du capital humain, ces trois sillons peuvent être mis en perspective à court terme. Au-delà, il y va de la survie de nos universités et instituts. Les universités occidentales ont déjà commencé à conquérir le marché africain et quelque fois en se servant de nos institutions d'enseignement supérieur comme des centres de sous-traitance à travers des formations délocalisées.
Aujourd'hui, nous avons les compétences, le savoir est accessible grâce aux TIC, alors il appartient aux acteurs de s'organiser pour créer les conditions pour des institutions supérieurs au service du développement du capital humain à travers la conception et la mise en œuvre de programmes de formations innovantes qui prennent en compte les enjeux de développement de la sous-région.
Dr SIA Benjamin
Assistant en technologies éducatives
Université Thomas SANKARA
Après un premier plan d'action national jugé satisfaisant, le Burkina Faso lance officiellement le second plan du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO), ce mardi 16 février 2021 à Ouagadougou. Onze engagements sont inscrits pour cette seconde phase.
En 2016, lors du sommet mondial à Paris, le Burkina Faso a adhéré au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) dans le but de « promouvoir la participation citoyenne, la redevabilité, la transparence et la lutte contre la corruption, dans un esprit de collaboration entre les acteurs étatiques et les organisations de la société civile ».
Cette adhésion s'est matérialisée par l'adoption et la mise en œuvre du premier plan d'action national 2017-2019 du PGO. « Arrivé à son terme en juin 2019, il a fait l'objet d'une évaluation qui présente des résultats satisfaisants », a déclaré le ministre de la Fonction publique, du Travail et Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo, par ailleurs le ministre point focal et en charge du PGO.
Ainsi, un deuxième plan d'actions a été lancé. Selon Etienne Kaboré, Secrétaire permanent de la Modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance (SP-MABG), il était question de présenter ce plan d'action aux partenaires. Pour la période 2019-2021, ce plan d'action comporte onze engagements répartis autour de cinq thématiques à savoir : la participation citoyenne ; la transparence ; l'efficacité de l'administration publique ; l'équité et la justice, et l'accès à l'information.
A en croire Malick Lingani, représentant de la société civile, le présent plan a été conçu de manière inclusive grâce à l'implication des treize régions du Burkina Faso. « Ce plan d'action est là pour favoriser l'emploi des jeunes et la participation des femmes dans les sphères de décision », a-t-il indiqué.
Possible prolongation en 2022
Pour le ministre point focal du PGO, la rencontre du jour a pour objectif d'informer les acteurs sur l'importance et les enjeux des engagements du plan d'action national, et de susciter plus d'adhésion et une mobilisation de ressources de la part des parties prenantes. « Une grande implication des acteurs en charge de la mise en œuvre des engagements s'impose afin de faciliter l'appropriation des valeurs et principes de bonne gouvernance », a-t-il insisté.
Les premiers responsables du PGO ont laissé entendre que la mise en œuvre du second plan d'action a connu des difficultés pour son démarrage. Il s'agit, entre autres, du contexte sécuritaire fragile, de la rareté des ressources financières et de la persistance de la pandémie du Covid19. « C'est pourquoi, l'opportunité est donnée au Burkina Faso de prolonger l'échéance de mise en œuvre dudit plan jusqu'en 2022 », a signalé le ministre Séni Ouédraogo.
Il faut noter que le coût total de mise en œuvre des onze engagements du plan d'action s'élève à 5 961 554 312 FCFA.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Les onze engagements du second plan d'action national 2019-2021
Engagement N°1 : Poursuivre l'opérationnalisation du décret 2016-1052 portant modalités de participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité
Engagement N°2 : Mener des actions de communication et de sensibilisation sur l'incivisme fiscal dans quarante-cinq (45) communes pilotes au Burkina Faso
Engagement N°3 : Renforcer la transparence dans le secteur minier
Engagement N°4 : Mettre en œuvre la réforme sur l'obligation de déclaration d'intérêt et de patrimoine des assujettis autres que les politiques
Engagement N°5 : Moderniser le système d'état civil par l'utilisation de la solution technologique innovante et intégrée « ICIVIL » dans les six (06) communes de lancement (Kaya, Nanoro, Soaw, Nouna, Bourasso, Dokuy)
Engagement N°6 : Opérationnaliser le dispositif d'enregistrement et de traitement des plaintes et suggestions dans l'administration publique
Engagement N°7 : Améliorer l'accès des personnes vulnérables au Fonds d'assistance judiciaire
Engagement N°8 : Accroitre l'autonomisation socio-économique des jeunes et des femmes
Engagement N°9 : Accroitre la représentativité des femmes dans les sphères de décision
Engagement N°10 : Vulgariser le Guichet virtuel de l'administration publique (GVAP)
Engagement N°11 : Renforcer la communication sur le gouvernement ouvert au Burkina Faso
C'est par une sobre cérémonie, ce mardi 16 février 2021, que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a remis ce don de 400 ordinateurs-portables. Ils ont été symboliquement réceptionnés par le directeur général de l'Office national d'identification (ONI), Aristide Béré.
Selon le code électoral, tous ceux qui étaient inscrits avec d'autres documents que la CNIB (Carte nationale d'identité burkinabè) et le passeport doivent se mettre à jour avec leur CNIB ou leur passeport, explique le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry.
« Évidemment, c'est une transition vers ce que nous souhaitons tous, et qui a constitué l'une de nos préoccupations pendant ce premier mandat. Elle a consisté à demander que nous puissions faire l'économie des cartes d'électeur et utiliser directement la CNIB comme document pour s'enrôler, mais également pour voter. Donc, au regard de tout cela, quand l'ONI nous sollicite et que nous avons la possibilité, la CENI accepte évidemment une telle demande », justifie M. Barry.
Pour 200 ordinateurs demandés, ce sont 400 qui ont été finalement remis à l'ONI. Pour Newton Ahmed Barry, ce geste se veut une mutualisation des forces ; la CENI ne pouvant enrôler les électeurs sans la base de données de l'ONI. Ces ordinateurs étaient en service à la CENI et sont de très bonne qualité, a rassuré le donateur, Newton Ahmed Barry.
Le bénéficiaire a exprimé sa satisfaction pour la diligence avec laquelle, la CENI a répondu à la doléance.
Selon Aristide Béré, ces ordinateurs permettront d'engager sereinement la suite de l'opération conduisant au prochain processus électoral. « Vous nous enlevez une grosse épine du pied », a-t-il caricaturé.
« En 2012, nous avons déjà bénéficié de cet appui, et connaissant ces ordinateurs, je peux vous rassurer que certains sont fonctionnels jusqu'à nos jours et même avec l'évolution technologique, nous avons eu du mal à avoir des ordinateurs d'aussi bonne qualité. Nos opérateurs sont sur des sites relativement difficiles, ils sont soumis à des aléas climatiques et à des contraintes de travail qui font que ces ordinateurs sont vraiment adaptés à leurs besoins quotidiens », témoigne-t-il.
Selon son premier responsable, l'ONI a aujourd'hui une base de données d'environ 13 500 000 personnes, dont environ 10 000 000 qui ont l'âge de la majorité électorale (18 ans, ndlr). « Nous avons engagé aussi, et sans attendre, un processus de déconcentration de nos centres de production et de renforcement des centres de collecte des données (374 points d'enrôlement sur l'ensemble du territoire national) », a-t-il expliqué, confiant donc que ce don vient à point nommé. Le contexte sécuritaire mettant en exergue l'importance de la CNIB, ce don vient permettre à l'ONI de répondre efficacement à la forte demande de documents d'identité.
O.L
Lefaso.net
Du 16 au 18 février 2021 se tient à Ouagadougou, un atelier sur la Contribution des médias dans la prévention des conflits intra/inter communautaires. Une initiative de Search for Common Ground au profit des acteurs impliqués dans la prévention desdits conflis. L'atelier s'est ouvert ce mardi 16 février 2021 en présence du ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousseini Tamboura.
C'est un atelier de 72 heures. Les acteurs entendent réfléchir pour faire des propositions et accoucher des orientations dans le sens de la consolidation de la paix entre les communautés au cours de ces travaux. Mais il s'agit aussi de réfléchir à prévenir les conflits intra et inter communautaires.
Emma Sawadogo, représentante de l'organisation Search for Common Ground, à l'origine dudit atelier a expliqué "qu'il s'agit d'un projet de résilience sociale dans le Sahel financé par l'Union européenne et mis en œuvre au Niger, au Burkina et au Mali”. Ceci en collaboration avec l'ONG Terre des hommes et Action contre la faim et deux ONG nationales. Selon ses propos, “le projet est mis en œuvre dans deux régions, à savoir la région de l'Est et la Boucle du Mouhoun. C'est un projet holistique en ce sens qu'il prend en compte l'aspect humanitaire, le développement et la paix, mais aussi la cohésion sociale. Très souvent l'humanitaire vient lorsqu'il y a urgence, le développement vient pour continuer le progrès. Mais sans cette cohésion sociale, sans cette consolidation de la paix, le développement reste absent ”a-t-elle expliqué.
Ousseini Tamboura a expliqué que cet atelier est une invite “aux journalistes à contribuer à la résilience, à la paix et à la cohésion sociale”. Un atelier selon lui qui s'inscrit dans les réalités actuelles du pays, qui sont “les questions d'insécurité”. Ousséini Tamboura a ajouté : "Nous sommes dans des pays en développement, des pays en crise, des pays qui cherchent à résorber cette crise sécuritaire et cette crise a mis à mal les tissus fondamentaux de l'unité. Les médias doivent contribuer à ce que la paix revienne dans nos pays. Ils devraient faire en sorte que nos populations soient plus résilientes”.
E.K.S/Lefaso.net
L'ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, en séjour de 48h à Fada N'Gourma s'est vu décerner la médaille d'honneur des collectivités locales par les autorités régionales.
Tout en souhaitant la bienvenue dans la cité du baobab sacré à son excellence, Paripouguini Lompo, président du Conseil régional de l'Est, s'est réjoui de voir l'ambassadeur de France au Burkina passer une nuit dans une région en difficulté face à l'insécurité.
Le colonel Saidou T. Sanou, gouverneur de la région de l'Est, de saluer la contribution de la République française à travers l'AFD (Agence française de développement) ainsi que les agences des Nations-Unies à savoir l'UNICEF et le PAM pour les efforts consentis dans le développement de la région de l'Est. « L'AFD en tant qu'agence de développement soutient le Burkina Faso depuis plusieurs années et particulièrement l'Est par le financement du projet sécurité alimentaire à l'Est ( PSAE) financé à plus de 35 milliards de FCFA », a rappelé le gouverneur Sanou. Il souligne que c'est le fruit de la coopération entre le Burkina et la France en matière du lutte contre la pauvreté à travers le développement du monde rural au profit de plus de 27 communes. Aussi, il y a un projet d'adduction d'eau potable pour un coût de 8 milliards de FCFA.
L'ambassadeur Hallade distingué
« Il a plu aux autorités du pays de distinguer d'illustres personnalités pour service rendu à la nation », a déclaré Le colonel Saidou T. Sanou, gouverneur de la région de l'Est, avant de procéder à la décoration de six personnes dont l'ambassadeur de France au Burkina et le directeur de l'Agence française de développement.
Pour les heureux récipiendaires, cette distinction est une invite à plus d'ardeur au travail. « Pour ma première visite à Fada N'Gourma, c'est un grand honneur. Nous allons continuer en faisant plus, car nous savons que c'est une région qui a besoin d'appui. Ce n'est pas en restant dans mon bureau que je vais découvrir les réalités du Burkina Faso », s'est exprimé l'ambassadeur Luc Hallade.
Le directeur de l'AFD, Gilles Chausse, de traduire toute sa reconnaissance à l'endroit des autorités pour la distinction honorifique. « Les projets au service de la sécurité alimentaire et de l'agriculture (PSAE) seront pris en relève par un autre projet qui s'appellera SECUR-AGRI », a-t-il indiqué.
G. ABOUBACAR
Lefaso.net
La troisième session ordinaire du cadre de concertation du programme de coopération entre le Burkina-Faso et l'Institut Mondial pour la Croissance Verte, Global Green Growth Institute (GGGI) a eu lieu le jeudi 11 février 2021 à Ouagadougou. La session a réuni les membres du Bureau du Cadre de Concertation qui sont essentiellement des représentants des partenaires et des ministères. L'objectif principal de la session était de présenter les résultats clés de l'année 2020 et les perspectives pour l'année 2021.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par Monsieur Siméon Sawadogo, Ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique du Burkina Faso. Dans son discours d'ouverture, le ministre a reconnu le soutien de GGGI et a encouragé les différents participants à contribuer pleinement aux différentes activités prévues pour la journée.
Après avoir remercié tous les participants pour leur présence, il a indiqué que le gouvernement du Burkina Faso continuera à soutenir GGGI et, avec tous les acteurs nationaux, renforcera le cadre de coopération établi. Aussi, le Ministre a rappelé ces axes de coopération qui sont : la transition aux villes vertes, le développement des écovillages et le renforcement des investissements et du cadre de gouvernance verts en vue d'une économie verte, durable et inclusive.
Après l'ouverture officielle du ministre, M. Lamine Ouedraogo, Chargé de Programme Senior, a présenté les principaux résultats obtenus en 2020, ainsi que les objectifs de 2021.
Ainsi, les principaux résultats de 2020 par projet sont :
Projet ‘'Développement du système de Mesurage de Rapportage et de Vérification (MRV) des émissions et gaz à effet de serre'' : : (i) la revue des Systèmes de MRV existants au Burkina Faso., (ii) la Cartographie institutionnelle (iii) l'évaluation des lacunes dans le système des inventaires des Gaz à effet de serre et le développement des feuilles de calcul de données et méthodologies pour les catégories clés (iv) la feuille de route pour l'implémentation du système MRV du Burkina Faso (v) le Guide MRV pour faciliter l'appropriation et la formation des secteurs (vi) la mobilisation des acteurs nationaux à travers des ateliers de consultations et des sessions techniques ciblées (vii) le développement d'un document d'accord entre GGGI et le Gouvernement du Faso pour l'adoption du projet MRV (viii) la mise ne place d'un comité technique du projet par une note officielle du Ministère de l'environnement de l'économie verte et du changement climatique.
Projet ‘'Appui à l'accréditation des entités (Coris Bank International et Fonds d'Intervention pour l'Environnement-FIE) d'accès direct au Fonds Vert pour le Climat, développement du pipeline et mobilisation du secteur privé au Burkina-Faso. Les résultats sont liés à : (i) l'Appui à l'accréditation d'entités d'accès direct, (ii) le Renforcement du pipeline de projets d'adaptation et de mitigation et (iii) la mobilisation et l'engagement du secteur privé.
Projet ‘' Renforcement de l'action pour le climat'', (i) l'élaboration des plans d'action sectoriels avec intégration de la dimension de genre, (ii) la conduite de processus de consultation pour lancer l'identification des objectifs, des acteurs et de leurs rôles, (iii) l'analyse des coûts et des avantages des actions du secteur des transports sélectionnées pour être incluses dans la nouvelle CDN, (iv) l'organisation d'ateliers de renforcement des capacités des parties prenantes sur les méthodes de collecte, de traitement et de gestion des données.
Projet ‘' Energie solaire photovoltaïque au service du développement agricole'', le principal résultat est le rapport d'étude de préfaisabilité validé, contenant les segments du marché agricole, la répartition des revenus annuels par segment, le coût d'accès aux technologies, la chaîne d'approvisionnement et la qualité des technologies, l'accès au financement, les capacités techniques des acteurs et nécessité de renforcer les capacités et les recommandations pour le renforcement des cadres politiques et juridiques, la disponibilité de technologies.
Projet ‘' Véhicule financier national pour l'énergie verte'' (VFN) e, le principal résultat obtenu est lié au développement et la validation du rapport de l'étude de préfaisabilité, assorti de les recommandations pour un processus réussi au Burkina Faso. La principale recommandation consiste en une étude de faisabilité approfondie qui permettra une estimation de l'enveloppe budgétaire requis, suivi de l'élaboration d'un plan d'affaires, de l'implémentation et enfin de l'opérationnalisation du VFN.
En ce qui concerne cette année 2021, GGGI planifie :
D'une part de continuer à renforcer les acquis des projets déjà en cours
D'autre part de commencer l'implémentation de trois nouveaux projets que sont :
Le programme de refroidissement de l'efficacité énergétique des logements sociaux. L'objectif du projet est de permettre l'adoption à l'échelle nationale de mesures d'efficacité énergétique et de technologies de refroidissement dans les logements à bas prix.
Promotion du Système d'Irrigation à la pompe solaire et des mini-réseaux solaires. L'objectif du projet est d'aider le Burkina Faso à avoir des communautés plus résistantes au changement climatique, à responsabiliser les femmes dans l'entrepreneuriat vert, à disposer d'un approvisionnement alimentaire plus stable, à avoir une alternative propre et économique en énergie en alternative aux pompes d'irrigation fonctionnant au diesel, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté, à la création de nouveaux emplois verts, à l'amélioration de la nutrition et de la santé, et à la réduction des émissions de Gaz à effet de Serres.
Evaluation environnementale stratégique du nouveau Référentiel National de Développement. L'objectif du projet est d'assurer l'intégration de la composante "environnement, croissance verte et développement à faibles émissions" dans le nouveau Référentiel National de Développement (RND) 2021-2025.
Pour rappel, le Gobal Green Growth Institute (GGGI) est une organisation intergouvernementale qui a été créée en 2012 à la Conférence Ri0+20 des Nations - Unies sur le développement durable, pour aider les pays en développement et les économies émergentes à atteindre une croissance économique durable et inclusive. Depuis sa création, l'organisation a fait des progrès significatifs et s'est transformée en l'une des principales organisations internationales soutenant les politiques et les investissements en faveur de la croissance verte.
Actuellement, l'Institution compte 38 membres et met en œuvre des programmes pour plus de 30 membres et partenaires en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes, en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient et dans le Pacifique, en apportant un soutien technique, en renforçant les capacités, en planifiant et en mettant en œuvre des politiques et en aidant à constituer une réserve de projets d'investissement vert bancables.
Depuis l'adhésion du Burkina-Faso à l'Institution en 2018, le Bureau Pays a exécuté de nombreux programmes en étroite collaboration avec les entités gouvernementales.
GGGI Burkina Faso Country Office
Ministère de l'Environnement, de l'Economie Verte et du Changement Climatique-
3ème Etage
Tel : 00226 25 335 076
Koulouba – Ouagadougou - Burkina Faso
Lefaso.net
Dans la cité de Yendabli, le mardi 16 février 2021, le PAM et UNICEF ont effectué une visité conjointe sur les sites ayant bénéficié de leurs accompagnements. Ils étaient accompagnés de l'ambassadeur de France au Burkina et des autorités régionales. Du CSPS du secteur 11 à l'école Bapougni B de Fada N'Gourma, les visiteurs se sont imprégnés des conditions de travail des agents.
Le CSPS du secteur 11 de Fada N'Gourma accueille plus de patients dont un grand nombre de personnes déplacées. L'infirmier chef de poste, Harouna Sawadogo, de plaider pour plus d'équipements notamment la construction d'une maternité, la clôture et une fourniture en électricité solaire.
A l'école Bapougni B, les deux partenaires ont permis à des centaines d'apprenants notamment des enfants déplacés internes de poursuivre leur processus d'apprentissage à travers l'octroi de tentes servant de salles de classes, et des vivres.
Pour la représentante de l'UNICEF/ Burkina, Sandra Lattouf, « l'éducation permet de construire le citoyen de demain et si on ne travaille pas maintenant, on perd une génération. Toute mon admiration pour le système éducatif du Burkina qui, malgré les difficultés qu'on rencontre, a continué à fonctionner. »
Antoine Renard, le directeur représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Burkina Faso, de rappeler que le PAM s'est engagé à soutenir les personnes déplacées. « Nous soutenons 95.000 personnes avec de l'assistance alimentaire dans l'ensemble de la région de l'Est. Aujourd'hui nous venons faire le point sur notre assistance et le partenariat. Ce qui est important à l'Est est de réussir à accéder aux zones en difficulté », dit-il, et d'ajouter qu'une plaidoirie est faite auprès de la communauté internationale et des institutions burkinabè pour venir en aide à 1,2 millions de personnes sur les 3,7 millions qui seront en insécurité alimentaire en période de soudure.
L'ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade, de rassurer que les partenaires tels le PAM et l'UNICEF accentueront les efforts pour permettre une meilleure scolarisation des enfants, à l'accès à la santé et à l'eau. « Le problème ne va pas se résoudre demain. Ça peut prendre du temps et j'espère qu'on y arrivera avec les autorités burkinabè »
L'ambassadeur Luc Hallade et le directeur de l'Agence française de développement ont reçu la médaille d'honneur des collectivités locales décernée par les autorités de la région.
G. ABOUBACAR
Lefaso.net
A lire dans cette édition :
ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA
Comment le complot a été organisé et exécuté, Acte 5
La scène était triste, très triste. Sankara et douze de ses compagnons venaient d'être abattus (Voir Acte 4 dans CC N° 225 du 5 février). Hyacinthe Kafando, le chef du commando, appelle aussitôt Blaise Compaoré et lui rend compte. Le Lieutenant Gilbert Diendéré arrive ensuite, en compagnie d'autres militaires, sur la scène du crime. « Nous sommes allés voir les corps ensemble. Ensuite, eux se sont dirigés vers la salle de réunion qui se trouvait au milieu du bâtiment central (…). Moi, j'ai continué à la permanence qui était logée à la villa Togo », affirme Diendéré. La suite se fera au pas de course.
De nouvelles révélations dans CC N° 226. Disponible, en version papier, chez les revendeurs de journaux et sur www.courrierconfidentiel.net (pour les abonnés en ligne)
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POINTS DE VENTE DU JOURNAL (Version papier)
OUAGADOUGOU
1) ZONE DE OUAGA 2000 ET ENVIRONS
Station Total Ouaga 2000
Station Shell : Select Shop (A 150m de l'ancien siège de IAM-Patte d'Oie)
Station Total Présidence (à côté du monument des Martyrs)
Station Total Ambassade (non loin de l'Ambassade des Etats-Unis)
Station Total (sur la route de Ghana, après l'échangeur de la Patte d'Oie)
Station Total Circulaire 2 (près de la SONABEL ZAD et de l'échangeur)
Alimentation La Bergère (sur la voie -goudronnée- de Karpala, côté gauche).
2) ZONE DE PATTE D'OIE
Station Shell Inter (en face du CCVA)
Alimentation Le Privilège (à100m du rond-point des Droits humains)
3) ZONE DU CENTRE-VILLE
Station Total Kwamé N'Krumah
Station Shell (près du rond-point des Nations unies)
Librairie DIACFA
Alimentation Naré (à côté de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers)
Station Shell SOBCA (près de la Maison du peuple)
Station Total (Camp fonctionnaire, près de l'église Cathédrale).
4) ZONE DES 1200 LOGEMENTS
Kiosque DISPRESS (à 50m de l'hôpital Saint-Camille)
Alimentation la Surface
Alimentation Le Privilège (sur la voie de Kalgondin)
Au siège du Journal Courrier confidentiel (à 200m de la clinique Sandof).
5) ZONE DE ZOGONA
Alimentation La Shopette (non loin du marché de Zogona)
6) ZONE DE DASSASGHO
Alimentation Le Levant (A 150m du Musée national)
Alimentation SONACOF (en face de Femina FM)
Station Total Zone du Bois (à 200m de la MACO)
Station Total Benogo
7) ZONE DE SOMGANDE
Station Total Somgandé (près de la boulangerie Wend-Konta)
8) ZONE DE PASPANGA
Alimentation EZAMA (près de la pharmacie des écoles)
Alimentation Le Bon Choix (à 150m de la pharmacie des écoles)
9) ZONE DE TAMPOUY
Mini alimentation (près de l'église de Kolognaba
Station Total Kolognaba
Station Shell Kilwin
10) ZONE DE GOUNGHIN
Station Total pont Kadiogo (en face de l'entrée du Centre de presse Norbert Zongo)
Alimentation Rayon d'or (en face de Marina Market)
Station Total Gounghin (non loin de Marina Market)
11) ZONE DE PISSY
Alimentation La Ménagère (près de la station Shell)
Alimentation Watinoma (à 200m du REN-LAC)
12) ZONE DE BOULMIOUGOU
Station Total de Boulmiougou
Station Shell de Boulmiougou
13) ZONE DE CISSIN
Station PETROFA Cissin
INOP (non loin de la station PETROFA Cissin)
14) Et chez les revendeurs aux abords des "feux tricolores"
BOBO –DIOULASSO
'Maison des journaux' (en face de RAN hôtel, non loin de la gare Sitarail) ;
Station Total Faidherbe à Sikasso-sira ;
Kiosque Diarra (près de la direction régionale de la CNSS) ;
Maison de distribution DISPRESS (non loin du siège de L'Observateur) ;
Chez Ouédraogo Françoise (en face du siège de ECOBANK) ;
Kiosque L'Indépendant (en face du siège de la SONAPOST, centre-ville) ;
Chez monsieur Tiendrebéogo Dominique (en face de la gare centrale de Rahimo) ;
Station Total route de Banfora ;
Station Shell (route de Banfora avant le rond-point Blaise-Kadhafi) ;
Station Prime Oil shop (en face du camp des sapeurs-pompiers) ;
Boutique La Référence de la station Access (non loin du rond-point du cinquantenaire) ;
Station Access (en face du lycée Promotion) ;
Alimentation Wend-konta (à côté de la pharmacie Hèrèso) ;
Alimentation Nana & frères 1 (non loin de la station Shell de Bindougousso) ;
Alimentation Nana & frère 2 (en face de la station SKI) ;
Station Oil Lybia (au secteur 24) ;
Kiosque de vente de journaux (non loin du siège de l'ONI).
BOROMO
A la gare de Boromo
BANFORA
Face à la pharmacie Nadon, près du grand marché
DANO : Monsieur Kaboré (vendeur ambulant) : 71 22 18 77
DEDOUGOU
Librairie du Burkina, non loin de Saint Gabriel
Au rond-point Nazi Boni
DIEBOUGOU
Non loin du rond-point de la Direction de la caisse populaire
DORI
Séno Alimentation, non loin du rond-point Arba Diallo
FADA
En face de la porte centrale du grand marché
GAOUA
Face au collège privé Thuongba et l'école primaire Sacré-Cœur
GARANGO
A 200m de la station Total
HOUNDE
Secrétariat Saint-David sur la RN1
KAYA
Alimentation Koom
KONGOUSSI : Monsieur Ouédraogo (vendeur ambulant) : 70 18 55 89
KOUDOUGOU
Alimentation Sougr-Nooma : non loin de la Place de la Nation
Librairie d'Afrique, sur la Nationale N°14, en face de la Caisse populaire
MANGA
Cave Yerbanga, non loin de Coris Bank
OUAHIGOUYA
Derrière le palais de Justice
PO
Librairie Gomgnimbou, non loin de la LONAB
TENKODOGO
En face de la Gendarmerie
Nous actualisons les autres points de vente. Ils seront publiés bientôt
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1. La 7ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État du G5 Sahel s'est tenue le 15 février 2021 à N'Djamena, en République du Tchad, sous la présidence de S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice du G5 Sahel.
Étaient présents à cette Conférence les Chefs d'État ci-après :
S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ;
S.E.M. Bah N'DAW, Président de la Transition de la République du Mali ;
S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger ;
Le Maréchal du Tchad Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad.
2. La Conférence a enregistré les participations ci-après :
Au titre des Chefs d'État et de Gouvernement invités :
S.E.M. Nana AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Président en exercice de la CEDEAO ;
S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ;
Le Général de Corps d'Armées Brahim GABIR IBRAHIM, Membre du conseil souverain de Transition du Soudan ;
S.E.M. Saad Dine EL OTMANI, Premier Ministre du Royaume du Maroc, Chef du Gouvernement ;
Au titre des pays : Emirats Arabes Unis, République de Côte d'Ivoire, Royaume d'Espagne, République Française.
Au titre des Institutions et Organisations régionales et internationales : l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union africaine, la CEDEAO, l'OCI, l'OIF, l'Alliance Sahel, la BADEA, l'Institut Panafricain des Stratégies.
Sur la pandémie de Covid 19
3. Les Chefs d'État ont échangé sur la situation sanitaire de l'espace G5 Sahel relative à la pandémie de la Covid-19 et déploré les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées dans les pays du G5 Sahel. Ils ont relevé avec gravité les conséquences sur l'ensemble des secteurs socioéconomiques et culturels des pays du G5 Sahel. Ils se sont félicités des efforts entrepris par les États pour la protection des populations et la lutte contre la propagation de la pandémie. Ils ont salué, à cet effet, l'appui considérable des partenaires du G5 Sahel tout en appelant à plus de solidarité de la Communauté internationale.
Sur la situation sécuritaire
4. Les Chefs d'État ont noté une amélioration de la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel. Cette amélioration traduit la détermination des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées sur le terrain ainsi que la résilience croissante des populations face à la menace terroriste.
5. Les Chefs d'État ont salué les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel et de ses États membres. Ils ont à cet égard, souligné le rôle essentiel joué par la force BARKHANE et ont rendu un hommage appuyé aux nombreuses victimes civiles et aux soldats tombés sur le champ d'honneur de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ils se sont félicités de la bonne collaboration ainsi que de l'amélioration progressive de la coordination entre les FDS des pays du G5 Sahel, la Force conjointe et les forces partenaires, tout en appelant à la poursuite et à la consolidation de cette dynamique. Ils ont appelé à une meilleure coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad.
6. Les Chefs d'État ont salué la maturation progressive de la Force conjointe du G5 Sahel et se sont félicités des succès opérationnels enregistrés ces derniers mois, notamment à la suite des opérations d'envergure menées en coordination avec les FDS des pays membres du G5 Sahel et les forces partenaires dans les fuseaux Est (AMANE 2 / OBANNA 1-2-3), Ouest (DAREA + Planification d'une opération d'envergure) et Centre (PAGNALI 2-3 / SAMPARGA 3 / SAMA 1-2). Ils ont félicité l'ensemble des acteurs pour les sacrifices consentis tout en les rassurant de leur soutien indéfectible. Ils ont particulièrement adressé leurs vives félicitations au Général Oumarou NAMATA, pour les résultats atteints à la tête de la Force conjointe du G5 Sahel.
7. Les Chefs d'État ont relevé que, malgré les progrès réalisés, les Groupes armés terroristes (GAT) constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes. Ils ont exprimé des préoccupations relatives à la persistance de zones d'insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel.
8. Les Chefs d'État ont accordé une attention particulière à la situation en Libye. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans le cadre du processus de paix sous l'égide des Nations Unies et de l'Union africaine.
9. Les Chefs d'État ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, à travailler à la réinstallation des populations déplacées internes et à accélérer le retour de l'État dans les zones sécurisées.
10. Les Chefs d'État se sont félicités de l'approbation, par l'Union africaine, de la requête relative à l'appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions €, à travers la Facilité africaine de paix (APF). Ils ont adressé leurs remerciements à l'Union africaine et à l'Union européenne pour leurs appuis respectifs.
11. Les Chefs d'État ont réitéré leur appel lancé à la communauté internationale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour un soutien conséquent à la Force conjointe en la plaçant sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et en lui assurant un financement pérenne. Ils ont exprimé le souhait de la création d'un Bureau des Nations Unies spécialement dédié au soutien à la Force conjointe.
12. Les Chefs d'État ont remercié l'ensemble des partenaires et amis du Sahel pour leur appui constant dont la poursuite demeure capitale suivant des moyens et procédures répondant à l'urgence de la question. A cet effet, ils ont rappelé la mise en place du Fonds fiduciaire de la Force conjointe dont la gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Ils ont saisi cette opportunité pour renouveler leurs remerciements aux pays et institutions ayant contribué audit Fonds (Rwanda, Turquie, Emirats Arabes Unis, CEDEAO, UEMOA), et appelé à la concrétisation des annonces faites à Bruxelles en 2018.
13. Les Chefs d'État ont rappelé la pertinence du dispositif de défense et de sécurité du G5 Sahel prenant en compte (i) le renforcement des capacités des acteurs avec des structures de formation que sont le Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott, le Collège sahélien de sécurité à Bamako et l'Académie régionale de police à Koundoul (Tchad), (ii) la collecte des informations et le partage de renseignements à travers la Plateforme de coopération en matière de sécurité et le Centre de fusion des renseignements à Niamey, (iii) l'analyse stratégique et l'alerte précoce avec le Centre sahélien d'analyse des menaces et d'alerte précoce à Ouagadougou, (iv) des unités opérationnelles à travers la Force conjointe du G5 Sahel.
14. Ils se sont félicités de la mise en place de ce dispositif dont le renforcement et la rationalisation permettront d'améliorer les résultats atteints par l'organisation dans son objectif de sécurisation du Sahel. Ils ont, à cet effet, instruit les instances appropriées du G5 Sahel, notamment le Conseil des Ministres, le Comité de défense et de sécurité et le Secrétariat exécutif, à travailler dans ce sens.
15. Les Chefs d'État ont réitéré leur ferme condamnation des attaques visant les FDS, les populations civiles, les infrastructures socioéconomiques, les lieux de culte, et exprimé leur solidarité à toutes les victimes de la barbarie, de l'obscurantisme et de l'intolérance au Sahel. Ils ont réaffirmé leur attachement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l'espace G5 Sahel.
16. Les Chefs d'État ont décidé, sur initiative de la République Islamique de Mauritanie, de mettre en place un prix dénommé « Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la Paix » décerné aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux œuvré pour la prévention et la résolution des conflits et pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés dans l'espace Sahel. Ils ont à cet effet instruit le Conseil des ministres et le Secrétariat exécutif de travailler à la mise en place des mécanismes de ce prix.
Sur le développement
17. Les Chefs d'État ont pris note de la situation de mise en œuvre de la Stratégie de développement et de sécurité (SDS) des pays du G5 Sahel et du Programme d'investissements prioritaires (PIP). Ils ont relevé à cet effet des progrès encourageants qui restent à améliorer en raison des fortes attentes des populations.
18. Les Chefs d'État se sont particulièrement félicités de la conclusion ou la finalisation au cours de l'année 2020, avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de projets visant la lutte contre la Covid 19, les conflits, les changements climatiques, l'autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience des entreprises des jeunes (via l'Union des chambres de commerce du G5 Sahel). Ils ont salué les partenaires ayant contribué à la mise en place desdits projets, notamment la Banque africaine de développement, les Agences des Nations Unies basées à Rome (FIDA, PAM & FAO), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
19. Les Chefs d'État se sont également félicités de la réalisation, sur fonds propres, de l'étude de faisabilité du projet de construction du chemin de fer du G5 Sahel (le transsahélien). Ils ont rappelé que cette démarche témoigne de leur attachement à la réalisation de projets d'envergure renforçant l'intégration régionale et la création d'opportunités dans tous les domaines. Ils ont invité le Conseil des Ministres et le Secrétariat exécutif à prendre les dispositions pour donner suite au projet à travers notamment la recherche de partenariats stratégiques.
20. Les Chefs d'État ont salué les actions développées par l'Alliance Sahel dans le cadre du financement des projets de développement et particulièrement la finalisation de la conception de la Facilité G5 Sahel portée par le Ministère allemand de la coopération économique et de développement (BMZ), pour une enveloppe initiale de 50 millions €, dont le démarrage est prévu pour 2021 en accompagnement au Plan d'actions du Cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI). Ils ont souligné la pertinence de l'initiative, sa cohérence avec les besoins des pays du G5 Sahel. Ils ont, par ailleurs, invité les autres partenaires à accompagner le processus.
21. Les Chefs d'État, tout en se félicitant de la fructueuse collaboration entre le G5 Sahel et l'ensemble de ses partenaires, ont relevé la nécessité de poursuivre les efforts de mobilisation des ressources de mise en œuvre et de suivi des projets pour plus de résultats concrets au profit des populations. Dans cette perspective, ils ont instruit le Secrétariat exécutif à l'effet d'entreprendre une évaluation de la SDS et de la première phase du PIP et de tirer toutes les leçons en vue du développement d'une nouvelle stratégie, assortie de documents opérationnels de mise en œuvre, prenant en compte les défis actuels de la région. Ils ont, par ailleurs, souligné l'importance de consacrer, dans cette dynamique, l'approche territoriale définie dans le Cadre d'Actions prioritaire intégré (CAPI) du G5 Sahel et de travailler à une bonne implication de l'ensemble des parties prenantes dans la démarche.
Sur la réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel
22. Les Chefs d'État ont pris note de l'évolution du processus de réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel. Ils ont réaffirmé leur volonté de consolider cet important cadre de coopération et de coordination entre les cinq pays. A cet effet, ils ont instruit le Conseil de Ministres et le Secrétariat Exécutif à accélérer la finalisation du processus de réforme entamé pour doter l'organisation d'une structure institutionnelle efficace pour la mise en œuvre de sa stratégie.
23. Les Chefs d'État, dans cette dynamique, ont adopté le principe de la révision de la Convention de création du G5 Sahel pour prendre en compte les implications issues de la réforme et instruit le Conseil des Ministres et le Secrétariat de prendre les dispositions y relatives.
Sur la Dette
24. Les Chefs d'État ont échangé sur la problématique de la Dette des pays du G5 Sahel dans un contexte d'incertitude liée à l'évolution de la crise sanitaire avec des conséquences désastreuses aux niveaux sanitaire, économique, sociale et budgétaire. Ils ont, à ce sujet, rappelé leur Déclaration du 27 avril 2020 sur la pandémie de Covid 19, faite à Nouakchott, seulement quelques mois après le déclenchement de la crise sanitaire, qui appelait à une annulation pure et simple de la dette des pays du G5 Sahel.
25. Les Chefs d'État ont salué le moratoire du service de la dette initié par le G20. Ils ont remercié les institutions et les personnalités qui contribuent fortement au plaidoyer des pays subsahariens autour de la problématique de la dette.
26. Les Chefs d'État, préoccupés quant à la capacité des pays d'Afrique subsaharienne à supporter le poids de leur dette, en raison des conséquences de la pandémie et du poids des dépenses sécuritaires, ont adopté une Déclaration sur la dette appelant à la mobilisation de toutes les parties prenantes pour une profonde restructuration de la dette des pays du G5 Sahel afin de pouvoir apporter une réponse aux attentes urgentes et légitimes de leurs populations.
Sur la situation au Mali
27. Les Chefs d'État ont salué la tenue, le 11 février 2021 à Kidal, de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Ils ont encouragé les parties prenantes à consolider cette dynamique positive et exhorté la communauté internationale à renforcer son soutien au Mali durant cette phase de Transition afin de réaliser des progrès substantiels notamment dans le volet défense et sécurité dudit Accord.
28. Les Chefs d'État ont réaffirmé leur attachement à l'unité et à l'intégrité de la République du Mali. Ils se sont félicités de la mise en place de l'ensemble des organes de la Transition. Ils ont renouvelé leur disponibilité à accompagner le processus en cours tout en appelant de leurs vœux sa pleine réussite.
Sur les processus électoraux au Burkina Faso et au Niger
29. Les Chefs d'État ont félicité le Burkina Faso pour la bonne tenue des élections couplées présidentielles et législatives. Ils ont également félicité le Niger pour le bon déroulement du premier tour des élections générales, tout en encourageant les parties prenantes à travailler à la bonne conduite du reste du processus.
Sur la Coalition pour le Sahel
30. Les Chefs d'État se sont félicités de la mobilisation de la communauté internationale, à travers la mise en place de la Coalition pour le Sahel, suite à leurs appels répétés. Ils se sont réjouis de la tenue d'une réunion, au Sommet, de la Coalition, prévue le 16 février 2021. Ils ont salué l'opérationnalisation diligente de la Coalition tout en nourrissant l'espoir que l'engouement observé puisse se traduire par de meilleurs résultats à tous les niveaux sur le terrain.
31. Les Chefs d'État ont remercié les membres de la Coalition pour l'accueil favorable réservé à leur proposition de candidat pour le poste de Haut Représentant de la Coalition en la personne de Monsieur Adoum DJIME tout en présentant à l'intéressé leurs vives félicitations.
32. Les Chefs d'État ont renouvelé leur engagement à jouer leur partition dans le cadre des engagements pris dans la mise en œuvre des actions communes. Ils ont appelé à une synergie entre les différents mécanismes (Coalition, Alliance Sahel, P3S) et à une forte collaboration avec le Secrétariat exécutif. A cet effet, ils se sont félicités de la signature d'un Accord de partenariat entre le Secrétariat exécutif du G5 Sahel et le Secrétariat de la Coalition pour le Sahel.
33. Les Chefs d'État ont, enfin, insisté sur l'importance de la mobilisation de la Communauté internationale aux côtés des pays du Sahel et ont lancé un vibrant appel à l'implication et l'engagement de tous les partenaires.
34. Les Chefs d'État ont exprimé leur profonde gratitude au Maréchal du Tchad Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, au Gouvernement et au peuple tchadiens, pour l'hospitalité généreuse, l'accueil authentiquement africain et l'attention dont ils ont été l'objet tout au long de leur séjour à N'Djamena.
35. Les Chefs d'État ont félicité leur frère, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice sortant, pour ses efforts et les résultats remarquables obtenus durant son mandat. Il s'agit, notamment, de l'adoption du Cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI), le lancement de la Coalition pour le Sahel, la conclusion diligente du projet de lutte contre la Covid 19 avec la BAD, les initiatives prises pour l'annulation de la dette, le soutien apporté au Mali lors de la crise socio-politique qui a conduit à la mise en place de la Transition.
36. Les Chefs d'État ont décidé que la Présidence en exercice du G5 Sahel sera assurée par le Maréchal du Tchad, Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, pour l'année 2021.
37. Les Chefs d'État ont décidé, par ailleurs, de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2022, à Bamako, en République du Mali.
Fait à Ndjamena, le 15 février 2021
Pour la Conférence
S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI
Président de la République Islamique de Mauritanie
Président en exercice du G5 Sahel
L'aide publique au développement au Burkina Faso s'est établie à 1 549 millions de dollars US en 2019 soit 900 milliards de FCFA environ. Cette aide a été octroyée sous forme de dons pour 65,6% et de prêts pour 34,4% et a été absorbée par cinq secteurs de planification dont l'environnement ; eau et assainissement ; la santé ; la production agro-sylvo-pastorale ; le travail, l'emploi et la protection sociale, et enfin le secteur de l'éducation. Mais qui sont ces partenaires en 2019 qui ont été d'un grand appui pour le Burkina ?
En 2019, l'aide publique au développement a atteint environ 900 milliards de F CFA, contre environ 860 milliards en 2018. Le rapport de la direction générale de la coopération a fait ressortir les dix premiers bailleurs de fonds du Burkina en 2019. En première position arrive la Banque mondiale avec un portefeuille de 331,90 millions de dollars, soit 21,4% de l'aide publique obtenue par le Burkina en 2019.
Elle est suivie dans l'ordre par le Système des Nations-Unies (11,4%), l'Union européenne (11,4%), la France (6,8%), le Fonds mondial (5,9), l'Allemagne (4,8%), les Etats-Unis (4,7), la Banque islamique de développement (4,3%), le FMI (3,2%) et enfin Banque africaine de développement (3,1%). L'ensemble de ces dix premiers détiennent 77,3% des parts contributives à l'aide publique au développement, soit environ 1196,33 millions de dollars.
Les partenaires techniques et financiers sont repartis en trois catégories d'aide suivant la source de financement, dont l'aide multilatérale, l'aide bilatérale et les aides provenant des ONG/AD (Associations de développement).
L'aide multilatérale a représenté 64,5% des aides
L'aide multilatérale représente 64,5% de l'aide publique au développement en 2019 au Burkina Faso. Au premier rang se trouve naturellement la Banque mondiale, qui a apporté à elle seule dans le cadre de l'aide multilatérale, plus de 331,90 millions de dollars en 2019. Elle est suivie dans cette catégorie par le Système des Nations-Unies et l'Union européenne avec respectivement 179,58 millions de dollar et 176,24 millions de dollars d'apport.
Le top 5 des partenaires techniques et financiers multilatéraux est clôturé par le Fonds mondial et la Banque islamique de développement. Les institutions financières panafricaines et sous régionales telles la BAD et la BOAD, occupent respectivement les sixième et septième places avec des contributions qui s'élèvent à 48,74 millions de dollars pour la BAD et 25,51 millions de dollars pour la BOAD.
Au niveau de l'aide bilatérale, la France passe devant avec une contribution à hauteur de 105,55 millions de dollars en 2019. Elle est suivie de l'Allemagne (74,10$), les Etats-Unis (73,23$), la Suède (36,35$), la Suisse (29,43$), le Canada, le Danemark, le Luxembourg, la Belgique et la Banque de Chine.
Quant aux ONG, le montant total de leur contribution s'élève à 76,09 millions de dollar en 2019, contre 64,61 millions de dollars en 2018. Dans l'ordre ce sont Compassion internationale, Plan international, Catholic reliefs services (CRS), Save the children, Wateraid, Helvetas Burkina Faso, Hellen keller international et Res Publica.
L'Allemagne, le chef de file des assistances techniques
En termes d'assistance technique dans la catégorie des autres formes de coopération, le nombre a plus que doublé en 2019, s'établissant à 334 contre 159 en 2018. L'Allemagne arrive en tête avec près de la moitié des assistances techniques soit 166. Elle est suivie du Canada (78 assistances techniques), du Luxembourg (34), du Danemark (25), de l'Union européenne (16), de l'UNFPA (10), de la France (03), de l'Autriche (01) et de l'Italie (01). Les assistances techniques sont encore appelées coopération technique pure ou autonome. En 2019, sa valeur a été d'environ 15,15 millions de dollars.
La course est relancée en 2020 et 2021. Qui va le plus apporter de l'aide au Burkina ? Quels seront les nouveaux partenaires qui viendront s'ajouter ? Le rapport de 2020 est attendu dans les mois qui suivent. Avec la crise liée au covid-19 et l'insécurité qui sévit, l'aide publique en 2020 est partie pour dépasser son niveau en 2019. Fort heureusement pour l'économie burkinabè, en 2019 des 1549 millions de dollars, les dons ont représenté 65,6% de l'aide totale.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Le Réseau MARP-Burkina a organisé, le jeudi 11 février 2021 à Ouahigouya, un atelier de plaidoyer et de signature des chartes sur la Régénération naturelle assistée (RNA) et la Réduction des risques de catastrophes (RRC). Ce plaidoyer mené auprès des responsables de quatre communes de la région du Nord (Gourcy, Lèba, Oula et Ouahigouya) a été suivi de la signature de chartes municipales qui contiennent des engagements des maires à intégrer la RNA et la réduction des risques de catastrophes dans les initiatives de développement local.
C'est dans la mise en œuvre du projet dénommé « les Communautés reverdissent le Sahel » que s'inscrit l'atelier de plaidoyer et de signature des chartes sur la RNA et la réduction des risques de catastrophes organisé le 11 février dernier par le Réseau MARP-Burkina. Cet atelier a permis au Réseau d'échanger avec les responsables des communes de Gourcy, de Lèba, de Ouahigouya et de Oula sur l'intérêt d'intégrer la RNA et la RRC dans les plans et projets de développement communautaire. Il vise à susciter au niveau des communes concernées, la prise de mesures politiques et budgétaires pour soutenir la RNA, la gouvernance foncière et la RRC.
Pour le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo qui a conduit le plaidoyer, l'objectif est d'amener les conseils municipaux à pouvoir intégrer, dans leur Plans Communaux de Développement (PCD), un budget conséquent afin de soutenir les actions liées à la pratique effective de la RNA et à la RRC. Cet objectif est atteint car les responsables des quatre communes ont pris l'engagement au cours de l'atelier, à prendre en compte la RNA et la RRC dans les plans de développement communautaire. Cet engagement a été matérialisé par la signature de deux chartes des municipalités.
S'engager pour relever le défi
Dans ces documents signés, les autorités communales se sont engagées à prendre une délibération avec leurs Conseils municipaux pour intégrer la RNA comme méthode viable de restauration de vastes étendues de terres dégradées dans les PCD et à intégrer la RRC comme une priorité dans le PCD de leur commune respective. Des mécanismes d'appui et de suivi des engagements ont été discutés au cours de l'atelier. Tous les maires ou leurs représentants présents ont relevé la pertinence du projet « les Communautés reverdissent le Sahel », financé par Both Ends/ DOB Ecologie, et salué l'initiative du plaidoyer sur la RNA et la RRC.
C'est le cas du maire de la Commune de Oula, Sidi Mohamed Sawadogo : « Je remercie le Réseau MARP Burkina pour cette très belle initiative qui consiste à la protection des sols et de l'environnement par la RNA. Si d'autres intervenants veulent le faire, qu'ils ne doutent pas de notre engagement à les accompagner. J'invite tous les maires à s'engager résolument dans cette dynamique car aujourd'hui nous sommes assaillis par des aléas climatiques ».
Y.N.