Le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) porte à la connaissance des employeurs que les dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de mars 2021 et du 1er trimestre 2021 s'établissent comme suit :
• 15 avril 2021 pour les cotisants mensuels,
• 30 avril 2021 pour les cotisants trimestriels.
Par conséquent, il les invite au respect de ces dates afin d'éviter tout désagrément que constituent les majorations de retard.
Il saisit cette occasion pour saluer le civisme social des employeurs qui sont à jour de leurs obligations.
Assurer la protection sociale des travailleurs est un gage d'une meilleure performance de l'entreprise.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les Vertus de la Solidarité.
Le Directeur général
Lassané SAVADOGO
Les populations de la ville de Boromo, dans la province des Balé, se sont engagées à lutter efficacement contre les pratiques de l'excision et du mariage d'enfants. Cet engagement s'est traduit par une déclaration publique d'abandon du mariage d'enfants et de l'excision, ce mardi 30 mars 2021. Ainsi, à travers cette déclaration publique, les populations de 159 villages et hameaux de culture ont établi une nouvelle convention sociale dans leurs communautés.
Cette activité s'inscrit dans le cadre d'un projet mis en œuvre par Mwangaza Action avec l'appui de l'Unicef. Ainsi, après plusieurs mois de sensibilisations reçues sur les conséquences de la pratique du mariage d'enfants, de l'excision et des autres violences faites à l'enfant, les populations de la ville de Boromo disent avoir pris conscience de leurs manifestations négatives sur la vie de ces enfants. C'est pourquoi, elles se sont engagées à bannir ces pratiques de leurs différentes localités à travers une déclaration publique, le mardi 30 mars dernier.
Les problématiques du mariage d'enfants, de l'excision et des autres violences à l'égard des enfants constituent une triste réalité dans la province des Balé et pose un problème d'accès aux services en matière d'éducation, de santé, d'opportunités économique et professionnelle. De ce fait, ces pratiques traditionnelles néfastes, qui perpétuent le cycle de la pauvreté et les inégalités de genre au sein de la société, affectent terriblement la sécurité des filles et des femmes.
Selon le chargé de programmes à Mwangaza Action, Célestin Ouédraogo, malgré les textes et lois qui garantissent les libertés et les droits fondamentaux de tous les citoyens burkinabè, les enfants font toujours l'objet de violences parfois les plus inimaginables. « Il s'agit du mariage d'enfants et de l'excision qui, malheureusement, sont très développés dans la province des Balé. Ces fléaux laissent voir que les droits fondamentaux des enfants sont bafoués et leur bien-être sérieusement remis en cause », a-t-il déploré.
C'est dans la recherche de solutions novatrices que cette ONG s'est proposé d'apporter des réponses aux problématiques de protection de l'enfant dans cette province, par la mise en œuvre du projet « Mobilisation communautaire pour la promotion et la protection des droits de l'enfant et de la femme : accélérer l'abandon de la pratique de l'excision, du mariage d'enfants et des violences faites aux enfants dans la Boucle du Mouhoun ».
Son objectif était de renforcer les capacités d'autoprotection des enfants et des jeunes, et de faciliter l'émergence des communautés engagées en faveur de l'abandon du mariage d'enfants, de l'excision et des violences aux enfants. Afin d'accélérer l'abandon de ces pratiques, 159 villages et hameaux de culture des dix communes de la province des Balé ont été identifiés par Mwangaza Action et ses partenaires, pour mettre en œuvre ledit programme.
Les acquis du projet sont considérables
En effet, une campagne de communication pour le changement social et de comportement au niveau communautaire a été menée pour repousser l'âge du mariage ou de l'union. A en croire le chargé de programmes de l'ONG, de mai 2020 à nos jours, la mise en œuvre des activités du projet a permis d'engranger des résultats clés et des acquis significatifs qui sont, entre autres, la formation de 22 techniciens d'appui aux communautés et d'une coordonnatrice terrain sur le mariage d'enfants, l'excision, les violences faites aux enfants et en technique de communication.
318 clubs totalisant 20 204 enfants de 10 à 19 ans ont été mis en place et encadrés par des techniciens d'appui, et 4 253 causeries ont été réalisées au profit des enfants. Par ailleurs, 6 436 enfants de 0 à 9 ans ont été recensés et ont fait l'objet de suivi. 200 imams formés sur le guide ont réalisé 234 prêches. Un comité de suivi du projet a également été mis en place dans la province des Balé, comité piloté par le haut-commissaire.
L'un des résultats de ce programme est la volonté des leaders et de leurs communautés de se démarquer de ces pratiques traditionnelles et de matérialiser cet engagement par cette déclaration publique d'abandon desdites pratiques. « Cet engagement public permet, d'une part, de modifier la convention en maintenant les liens sociaux et, d'autre part, il est nécessaire afin que chaque individu soit sûr que les autres membres de la communauté sont prêts à abandonner ces pratiques », a expliqué Célestin Ouédraogo.
Ainsi, les communautés des 159 villages des dix communes de la province des Balé, à travers leurs représentants ou représentantes, se sont engagés solennellement à abandonner la pratique du mariage d'enfants, de l'excision et des violences à l'égard des enfants dans leurs contrées. A tour de rôle, ces derniers sont passés devant l'assemblée pour la lecture de leurs déclarations. Selon la représentante des femmes de la zone d'intervention du projet, ces pratiques les exposent aux accouchements difficiles, à la mort, à la déscolarisation, à la pauvreté, à la souffrance physique et morale dans les foyers, etc.
« Au regard de toutes ces conséquences, nous disons non et encore non à ces pratiques. Nous nous engageons à ne plus cautionner ou être complices de ces pratiques et à nous mettre avec tous ceux qui sont engagés dans la sensibilisation », a-t-elle laissé entendre.
Les enfants, quant à eux, ont invité les parents, l'ONG Mwangaza Action, l'Unicef et toutes les institutions compétentes à les protéger et à les soutenir dans leur combat car, disent-ils, « nous sommes l'avenir de demain ». Le représentant des responsables coutumiers, El hadj Aboubacar Guira, dans sa déclaration, a affirmé que dans nos cités, la pratique du mariage d'enfants, de l'excision et des autres violences perpétrées sur les enfants demeure encore une triste réalité.
« Dans la nuit des temps, exciser une fille et la donner en mariage le plus tôt possible lui conféraient un statut de bonne femme. Aussi, violenter un enfant était légal et source de bonne éducation. Cependant, force est de constater que toutes ces pratiques qui constituaient une valeur sociale ne sont pas sans conséquences sur l'épanouissement de nos enfants », a-t-il regretté. C'est pourquoi, à l'unanimité, les responsables coutumiers ont dit non au mariage d'enfants et à la pratique de l'excision.
Cet engagement est traduit également chez les religieux. Ainsi, Boubacar Konaté, représentant les trois confissions religieuses (musulmane, protestante, catholique), a traduit cet engagement à faire bloc avec tous les acteurs pour stopper ces pratiques. Pour ce faire, ces religieux veulent poursuivre la sensibilisation des fidèles, dénoncer tout auteur ou complice de toute pratique rétrograde, mais aussi veiller désormais au respect de l'âge à la célébration des mariages.
C'est le haut-commissaire de la province des Balé, Yaya Sanou, qui a présidé cette cérémonie de déclaration publique. Touché par cet « acte concret », il a loué cette volonté des populations d'abandonner ces pratiques. Il fonde espoir que par cet acte, les populations vont enterrer ces pratiques et qu'elles ne vont plus continuer dans la clandestinité.
Il a salué également les efforts de l'ONG qui, par la formation, l'éducation et la sensibilisation, ont permis aux populations de mieux appréhender toute la mesure de la gravité de ces pratiques. Par ailleurs, il rassure que le comité de suivi reste en place, même après la fin du projet, pour toujours continuer à rappeler aux leaders d'opinion que la lutte continue pour une pratique zéro de l'excision dans la province.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Jakhasa, c'est Karim Sanou à l'état civil. C'est l'une des merveilleuses voix de la musique reggae au Burkina. Il est Marley d'or 2020, le trophée qui récompense les meilleurs défenseurs du style musical de Bob Marley. Sa particularité, c'est l'adaptation du balafon, un instrument traditionnel, au reggae. Cette fusion est appelée Reggae balafon.
Partout où il va, il fait la promotion de la culture de son pays. Pour l'homme et la musique, c'est une histoire d'amour et d'héritage. Il est issu d'une famille de griots. Il est l'auteur du tube à succès « enfants du pays ». Sa voix percutante se laisse écouter paisiblement. En vue de communier avec ses fans, il organise un concert le 8 avril 2021 au CENASA. A cette occasion, il nous a rendu visite le vendredi 26 mars 2021 pour en parler. Vidéo !
LefasoTV
Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a effectué une visite des infrastructures sanitaires et de recherches dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades, du 26 au 28 mars 2021. Ainsi, après l'étape de Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins, le vendredi 26 mars, la délégation du ministre a mis le cap sur la région des Cascades, le samedi 27 mars 2021. Après avoir touché du doigt les réalités du terrain, le ministre a adressé ses félicitations et encouragements aux agents de santé de cette région qui, selon lui, se battent au quotidien pour offrir des soins de qualité aux populations.
Dans la région des Cascades, les sites visités par le ministre Charlemagne Ouédraogo sont, entre autres, le Centre médical (CM) de Niangoloko, le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Yendéré, le dispositif de surveillance Covid-19 au point d'entrée de Yendéré (frontière Burkina Faso/Côte d'Ivoire), le Centre hospitalier régional de Banfora ainsi que la pharmacie Comoé de Dr Dakuyo. Tout ce parcours de marathon a permis aux visiteurs non seulement de constater de visu les réalités du terrain, notamment les conditions difficiles dans lesquelles les agents de santé travaillent, mais aussi de les encourager dans leur « lutte noble » pour le bien-être des populations.
Cette visite dans les Cascades a conduit jusqu'à la frontière Burkina/Côte d'Ivoire. Et au cours du parcours, la délégation a pu visiter le Centre médical de Niangoloko. « Nous avons vu que ce centre est extraordinaire avec des agents de santé très motivés, très engagés et qui mettent en œuvre la politique sanitaire du Président du Faso, en particulier la politique des gratuités des soins en faveur des femmes enceintes et des enfants. Nous saluons l'engagement de cette équipe sous le leadership de la directrice régionale de la santé des Cascades », s'est réjoui le ministre Ouédraogo à l'entame de cette tournée dans les Cascades.
Guidé par le médecin responsable du centre, Charlemagne Ouédraogo a pu visiter les différents services qui composent ce centre médical. A en croire les autorités sanitaires de cette localité, le centre médical de Niangoloko a vu le jour en 1970 et couvre trois secteurs, deux villages et deux hameaux de culture. C'est le centre de référence technique de treize CSPS dans cette zone. Dans ce centre on compte actuellement 40 lits d'hospitalisation dont 14 à la maternité. Selon le médecin responsable du centre médical de Niangoloko, Abdoul Salam Ouédraogo, son équipe fait face à plusieurs difficultés dans l'exécution des différentes missions qui lui sont assignées.
Ainsi, du service de la médecine à la maternité, en passant par le service file active et du dépôt MEG, le constat qui se dégage de la visite est la vétusté des locaux et du plateau technique. « Les difficultés relevées sont notamment d'ordre infrastructurel et médical. Les locaux que nous avons visités sont exigus et vu que c'est un centre qui est plus fréquenté, même par nos compatriotes de la Côte d'Ivoire, il y a des moments où nous sommes obligés d'hospitaliser les femmes qui viennent accoucher à terre. Si on peut avoir une maternité plus spacieuse qui réponde aux normes, cela nous aiderait. La toiture du bâtiment du dispensaire est vraiment vétuste ce qui fait que lorsqu'il pleut, ça chuinte. Nous avons souhaité un renouvèlement de la toiture pour soulager aussi les malades. Nous avons également des problèmes avec les matériels médicaux techniques. Certains appareils son grillés », a exposé Abdoul Salam Ouédraogo.
La gratuité des soins effective au centre médical de Niangoloko
La gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants est une réalité au sein de ce centre de santé. A cet effet, le médecin responsable dudit centre affirme avoir engrangé des acquis en ce qui concerne la mise en œuvre effective de cette gratuité de soins, de la planification familiale pour les femmes ce, avec l'accompagnement du gouvernement. Par ailleurs, ce résultat, dit-il, a été atteint également grâce à la conjugaison des efforts et l'accompagnement des autorités de la région qui soutiennent les équipes soignantes malgré les difficultés. Toutefois, il a déploré les insuffisances liées à la gratuité des soins.
« La gratuité des soins est bien, elle soulage. Mais nous rencontrons d'énormes difficultés sur le terrain. Les remboursements de l'Etat ne sont pas réguliers, ce qui fait qu'on travaille à perte alors que ces centres ne bénéficient pas subvention de l'Etat. Ce sont les prestations que nous recouvrons qui nous permettent de payer les médicaments et le personnel de soutien. Vu que 90% de nos prestations c'est sur la gratuité, ça fait que toutes nos économies partent dans la gratuité », a-t-il laissé entendre.
Le dispositif de surveillance du Covid-19 visité à Yendéré
Après ce centre médical de Niangoloko, le ministre et sa délégation ont poursuivi leur chemin à Yendéré où ils ont pu visiter le CSPS et saluer l'engagement de son personnel infirmier et sage-femme. Là également, Charlemagne Ouédraogo s'est réjoui du travail qui est fait dans ce centre de santé afin d'offrir des soins aux patients. Puis, il a poursuivi sa visite jusqu'à Yendéré, à la frontière du Burkina/Côte d'Ivoire, pour visiter la mise en place du dispositif sanitaire pour contrôler les entrées dans le territoire.
« Vous savez que le président du Faso a pris la présidence de l'UEMOA, et les chefs d'État ont convenu d'une réouverture progressive des frontières pour faciliter la circulation des personnes et des biens. Cela va entrainer un afflux massif de personnes. Il était donc important que nous puissions vérifier le dispositif sanitaire qui est mis en place pour faire les différents contrôles afin que nous puissions éviter que de nouvelles maladies ne rentrent au Burkina et qu'on ait une augmentation brusque de la courbe d'incidence de Covid-19 », a expliqué Pr Charlemagne Ouédraogo.
Sur place à Yendéré, la délégation a constaté le dispositif Covid-19 mis en place ainsi que des infrastructures nouvelles acquises grâce à l'appui de la Banque mondiale, ainsi que d'autres infrastructures qui ont été érigées par le ministère de la Sécurité. Le ministre dit avoir constaté la parfaite collaboration entre les forces de sécurité et les agents de santé pour que ce dispositif sanitaire puisse marcher. Il a saisi l'occasion pour remercier et féliciter les forces de sécurité pour leur collaboration avec les équipes soignantes pour assurer un contrôle sanitaire au poste de frontière.
Le CHR de Banfora bientôt transformé en CHRU
De Yendéré, l'équipe ministérielle est revenue dans la ville de Banfora pour visiter le Centre hospitalier régional (CHR) qui doit être transformé en Centre hospitalier régional universitaire (CHRU), selon donc la volonté du président du Faso, Roch Kaboré. « Nous avons entamé une visite dans les urgences médicales, nous avons vu le dispositif en place pour recevoir les malades et assurer des soins adéquats. Nous avons vu un DG du CHR très engagé avec un esprit de collégialité, un rassembleur qui fait en sorte que l'ensemble des acteurs de santé qui sont dans ce CHR puissent travailler dans un esprit concerté. Nous avons vu un centre de recherche, de lutte contre le paludisme qui fait d'excellentes choses qu'il fallait découvrir.
Ils (les agents) participent à des essais vaccinaux pour permettre donc au Burkina Faso d'avoir des vaccins à la longue contre le paludisme. Nous avons également visité leur centre d'entomologiste pour voir comment est-ce qu'ils travaillent pour mieux connaitre les moustiques qui donnent le paludisme et surtout pour tester la qualité des moustiquaires imprégnées que nous recevons grâce à l'appui du fonds mondial », a-t-il relaté.
Avant de poursuivre : « En somme, nous avons vu une équipe de recherche formidable que nous avons saluée et encouragée. Nous souhaitons que cette recherche puisse se poursuive en collaboration avec le ministère en charge de la Recherche pour que du Burkina puissent sortir des innovations dans la lutte contre le paludisme. Nous avons poursuivi dans les autres services, en particulier le service de gynécologie obstétrique, et nous avons vu là également une équipe mobilisée pour mettre en œuvre la politique de gratuité des soins du président du Faso et faire en sorte que les différentes prestations en matière de suivi de la grossesse, d'accouchement et de prise en charge du nouveau-né soient entièrement gratuites ».
Cependant, Pr Charlemagne Ouédraogo dit avoir noté les quelques insuffisances qui ont été relevées et promet qu'une fois de retour à Ouagadougou, son ministère pourra travailler avec ses partenaires pour y apporter des corrections. Il a aussi affiché l'engagement du président du Faso, Roch Kaboré, de transformer ce CHR en un CHRU. Et cela va passer, note-t-il, par un renforcement de capacité du plateau technique et en ressources humaines de qualité, capables d'atteindre le niveau universitaire. « En tant que ministre de la Santé, nous sommes mandatés pour accompagner cette volonté du président Roch Kaboré ici à Banfora », a-t-il martelé.
Cette visite a touché également la pharmacie Comoé de Dr Dakuyo. Communément appelé le « centre Phytofla », ce centre a été créé en 1984. Il se donne pour mission de travailler avec la nature et les plantes pour procurer la santé et le bien-être aux populations tout en contribuant au développement socio-économique de la région des Cascades et du Burkina Faso. Ce centre est un laboratoire qui valorise la culture et la tradition africaine. Le ministre a ainsi salué le savoir-faire de ce centre.
Au terme de cette tournée dans les Cascades, c'est un ministre de la Santé qui se réjouit du constat général fait sur le terrain. « Au niveau de toute la région sanitaire, nous avons vu que Banfora est très lancée avec un leadership très affiché. Nous avons vu des responsables décentralisés qui collaborent ensemble. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 31 mars 2021, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 14 H 15 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
Le Conseil a examiné deux (02) projets de loi.
Le premier projet de loi porte régime juridique applicable aux drones civils au Burkina Faso.
Ce projet de loi permettra à notre pays de disposer d'un cadre légal afin de prévenir les dérives auxquels l'utilisation des drones civils pourrait donner lieu.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.
Le second projet de loi porte régime général des armes à feu, de leurs pièces, éléments, munitions et autres matériels connexes au Burkina Faso.
Ce projet de loi permettra à notre pays de se doter d'un instrument juridique pour faire face aux défis actuels liés à la prolifération des armes à feu et à leur utilisation.
Le projet de loi permettra également à notre pays de se conformer aux principaux instruments juridiques internationaux et communautaires relatifs aux armes à feu. Il s'agit notamment de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petits calibres (ALPC), leurs munitions et autres matériels connexes, du Protocole contre la fabrication et le trafic illicites des armes à feu (PAF) additionnels à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC) et du Traité sur le commerce des armes (TCA).
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Le Conseil a adopté un décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du dispositif institutionnel de pilotage des pôles de croissance au Burkina Faso.
Ce dispositif institutionnel comprend un Comité national de pilotage des pôles de croissance, des groupes de travail interministériels et un organe technique d'appui au Comité national de pilotage.
En outre, le décret définit trois types de pôles de croissance dans notre pays que sont le Pôle économique de croissance (PEC), la Zone économique d'exportation (ZEX) et le Pôle de compétitivité (PCO).
L'adoption de ce décret vise à dynamiser les secteurs porteurs de croissance et à accélérer la transformation structurelle de l'économie de notre pays.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à l'organisation des Assises nationales de l'Education nationale au cours de cette année 2021.
Ces assises qui s'inscrivent dans le cadre du programme présidentiel visent à mener des réflexions sur le système éducatif au regard du contexte de crises sécuritaire, sanitaire, économique et sociale. Elles permettront à notre pays de fonder un pacte national pour une éducation de qualité.
En prélude aux assises nationales, des assises seront organisées dans chaque région.
Le Conseil a instruit le ministre chargé de l'Education nationale de poursuivre les préparatifs dans un processus participatif de tous les acteurs.
Le second rapport est un décret portant organisation du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales.
Ce décret prend en compte les nouvelles attributions de ce département afin de le conformer au décret n°2021-0002/PRES/PM du 10 janvier 2021 portant composition du gouvernement et au décret n°2021-0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021 portant attributions des membres du gouvernement.
L'adoption de ce décret permet au ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales de se doter d'un nouvel organigramme en vue d'accomplir efficacement ses missions.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT
Le Conseil a adopté un décret portant organisation du ministère de la Communication et des relations avec le Parlement.
Ce décret prend en compte les nouvelles attributions de ce département afin de le conformer au décret n°2021-0002/PRES/PM du 10 janvier 2021 portant composition du gouvernement et au décret n°2021-0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021 portant attributions des membres du gouvernement.
Ces changements opérés permettront une meilleure promotion de l'action gouvernementale et présidentielle, un meilleur ancrage dudit ministère en région à travers la dynamisation des directions régionales, une meilleure maîtrise et orientation des mutations technologiques dans le domaine des médias et de la communication.
L'adoption de ce décret permet audit ministère de se doter d'un nouvel organigramme lui permettant d'accomplir efficacement ses missions.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET DE LA MECANISATION
Le Conseil a adopté un décret portant autorisation de création et d'ouverture d'écoles privées de formation professionnelle agricole au Burkina Faso.
L'adoption de ce décret permet d'encadrer la création et l'ouverture d'écoles privées de formation professionnelle agricole.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE
Le Conseil a adopté un décret portant adoption des Programmes nationaux de sûreté, de l'aviation civile et de ses annexes.
Il s'agit :
du Programme national de sûreté de l'aviation civile (PNSAC) ;
du Programme national de formation à la sûreté de l'aviation civile (PNFSAC) ;
du Programme national du contrôle de la qualité de la sûreté de l'aviation civile (PNCQSAC) ;
du Plan national de gestion de crises (PNGC).
L'adoption de ce décret permet à l'aviation civile de se conformer aux normes édictées au niveau international et à l'évolution institutionnelle au niveau national. Ce décret permet également de disposer d'un outil efficace de protection et de riposte contre les actes d'intervention illicite.
II. NOMINATIONS
II. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
Pour le compte du ministre d'Etat, ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale :
Monsieur Ousseini OUEDRAOGO, Mle 130 526 C, Magistrat, catégorie P5, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique.
B. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Monsieur Aly TRAORE, Officier, est nommé Attaché de défense près l'Ambassade du Burkina Faso au Caire (Egypte).
C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Monsieur Wendkouny Blaise Parfait KEMDE, Mle 59 671 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Félix Charles DALLA, Mle 212 272 V, Conseiller en aménagement du territoire, spécialisé en développement local, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du développement territorial ;
Monsieur Yaya ZONGO, Mle 119 305 P, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;
Monsieur Windéyam Vincent de Paul YAMEOGO, Mle 58 689 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Suppléant du Directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers.
D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Monsieur Kariyon Robert SOME, Mle 34 253 W, Analyste principal de politiques publiques, est nommé Conseiller technique en remplacement de Monsieur SANGARE Salifou ;
Monsieur Wariman Georges Bonaventure BONKIAN, Mle 288 329 B, Ingénieur de conception, en informatique, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Chef du département de la modernisation des structures et des procédures administratives du Secrétariat permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance (SP/MABG).
E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE, DE LA FAMILLE ET DE L'ACTION HUMANITAIRE
Madame Faty OUEDRAOGO/ZIZIEN, Mle 26 614 U, Conseiller en économie sociale, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Secrétaire générale ;
Monsieur Réléoindé Silvain ZOUNGRANA, Mle 81 952 B, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Conseil national pour l'enfance ;
Monsieur Somè SAGNON, Mle 53 477 E, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de l'Institut d'éducation et de formation professionnelle ;
Monsieur Rahitaba Désiré Romain COMPAORE, Mle 53 480 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur régional de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire du Centre.
F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET DE LA MECANISATION
Monsieur Rasmané OUEDRAOGO, Mle 52 255 H, Professeur certifié, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Youssifou DIANDA, Mle 44 433 P, Attaché d'éducation, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Ismaël Nandian OUEDRAOGO, Consultant financier, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Oula Damien OUATTARA, Mle 254 841 M, Ingénieur du développement rural, socio-économiste, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général des études et des statistiques sectorielles et Responsable du « Programme budgétaire Pilotage et soutien » ;
Monsieur Paligwendé Wilfried Patrick NABOLLE, Mle 216 402 G, Ingénieur des travaux informatiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des services informatiques ;
Monsieur Sommaïla BADINI, Mle 25 620 P, Ingénieur d'agriculture, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional de l'Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation du Sahel.
G. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Monsieur Idrissa KONDITAMDE, Mle 513 383 A, Communicateur, est nommé Directeur de cabinet ;
Monsieur Souleymane KONATE, Mle 510 953 R, Docteur en énergie, est nommé Secrétaire général ;
Monsieur Tanga Félix OUEDRAOGO, Mle 514 000 S, Gestionnaire financier et comptable, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Moumini de Tiraogo SAWADOGO, Mle 40 456 Z, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances ;
Monsieur Sibiri Evariste SAWADOGO, Mle 34 577 J, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines ;
Monsieur Souleymane OUEDRAOGO, Mle 33 34, Ingénieur informaticien, catégorie 8, échelle 4, est nommé Directeur des systèmes d'information ;
Monsieur Salif KARGOUGOU, Mle 225 063 K, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics ;
Monsieur Ali SAOUADOGO, Mle 239 268 N, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.
H. AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE
Monsieur Zacharie SOURWEMA, Mle 47 959 R, Attaché d'administration universitaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur régional des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière de l'Est.
I. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE LA VILLE
Monsieur Samdpawendé OUEDRAOGO, Mle 42 258 S, Instituteur principal, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
Monsieur Abdoulaye DIANDA, Mle 50 865 Y, Conseiller pédagogique itinérant, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement
Ousséni TAMBOURA
Officier de l'Ordre de l'Etalon
Conditions :
Avoir la licence en journalisme, lettres modernes, droit ou économie.
Avoir une bonne maîtrise de la langue française
Avoir une bonne maîtrise du Web et des médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, blog)
Être passionné par les questions d'actualité
Des compétences en montage vidéo seront appréciées
Le dossier de candidature, composé d'une lettre de motivation, du CV et des adresses des médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, blog) est à adresser à editionslefaso@gmail.com au plus tard le 14 avril 2021.
N.B : La sélection se fera sur dossier suivie d'un entretien.
Le 11 janvier 2021, le pape François a, à travers la bulle pontificale ou Motus proprio Spiritus Domine, ouvert les ministères du lectorat et de l'acolytat aux femmes dans l'Eglise catholique romaine. Selon lui, « il y a aujourd'hui un sentiment d'urgence croissant pour redécouvrir la coresponsabilité de tous les baptisés dans l'Eglise, en particulier la mission des laïcs. » Dans cette interview, l'abbé Jean-Baptiste Sanou, formateur au grand séminaire saint Pierre-saint Paul de Kossoghin et enseignant chercheur à l'université saint Thomas d'Aquin (Département de philosophie) fait une analyse de la décision du Souverain Pontife.
Lefaso.net : Le 11 janvier 2021, le pape François a, à travers le Motus proprio Spiritus Domine, ouvert le ministère du lectorat et de l'acolytat aux femmes. Pouvez-vous expliquer le sens de ces deux ministères à nos lecteurs ?
Abbé J-B Sanou : Un ministère répond toujours à un besoin dans l'Eglise. Dans la célébration de l'Eucharistie, on distingue deux grandes parties qui constituent ce qu'il est convenu d'appeler les deux tables de la Parole et de l'Eucharistie où sont servis deux types de nourriture qui, en réalité, n'en constituent qu'une sous forme de Parole de Dieu et sous forme de Pain en tant que Corps du Christ.
Les deux ministères du lectorat et de l'acolytat sont au service de ces deux tables : le premier au service de la table de la Parole et le second au service de la table de l'Eucharistie. Comme l'indique son nom, le lectorat est un ministère qui institue des fidèles baptisés et confirmés comme lecteurs officiels lors des célébrations liturgiques.
Mais l'exercice de ce ministère ne se limite pas aux célébrations liturgiques. Dans tous les rassemblements où il est utile de faire la proclamation de la Parole de Dieu, celles et ceux qui ont été institués lectrices ou lecteurs peuvent exercer de façon stable et officielle ce ministère de lectorat. Cela suppose, en amont, une formation, parce qu'on ne lit pas la Parole de Dieu comme un roman ou comme une poésie. C'est un genre propre qui commande une manière spécifique de lecture ou de proclamation publique.
Le lecteur doit prendre conscience qu'il lit une parole qui n'est pas la sienne. Il devient un instrument pour que cette parole puisse faire l'objet d'une réception fructueuse chez les auditeurs. C'est pourquoi il doit recevoir une formation en vue d'intérioriser la parole de Dieu et de s'en nourrir, de sorte à pouvoir la transmettre de façon digne et respectueuse à l'intérieur d'une célébration liturgique. On peut faire une extension de l'exercice de ce ministère à l'activité catéchétique qui a lieu en dehors d'un cadre liturgique.
Le second ministère institué est celui de l'acolytat. Un acolyte est celui qui est institué pour servir l'autel, pour assister le prêtre en apportant les offrandes, les vases sacrés et, comme ministre extraordinaire, en distribuant la communion aux fidèles ou en l'apportant aux malades. Il peut également, si nécessaire, faire l'exposition du Saint-Sacrement.
C'est ce ministère que certaines femmes seront appelées à exercer quand elles seront instituées comme acolytes, à l'instar des hommes. Bien entendu, elles recevront une formation avant leur institution comme acolytes. Le jour de l'institution comme lecteurs ou acolytes, les candidats hommes et femmes revêtent, en général, une aube blanche qu'ils pourront porter désormais quand ils exerceront leur ministère.
Pendant longtemps, ces deux ministères institués ont été réservés aux hommes, parce qu'ils avaient été intimement liés aux ministères ordonnés du diaconat et du presbytérat, comme des étapes préparatoires à ceux-ci. Dans les grands séminaires, ils sont en effet considérés comme des étapes dans le cheminement vers le sacerdoce.
On devient généralement lecteur en première année de théologie et acolyte en deuxième année, avant d'aller en stage pendant lequel on a l'occasion d'exercer ces deux ministères comme séminariste. Et comme les femmes ne sont pas admises à aux ministères ordonnés, le droit canonique n'avait pas prévu qu'elles accèdent de façon stable et ordinaire à ces deux ministères « préparatoires » du lectorat et de l'acolytat.
Est-ce une avancée pour les femmes et une meilleure reconnaissance de leur place dans l'Eglise ?
En termes de reconnaissance de la place des femmes dans l'Eglise, cette ouverture constitue une avancée parce que celles-ci seront désormais admises à exercer ces ministères non plus de façon extraordinaire, mais de manière ordinaire et stable. L'exercice de ces ministères ne requiert rien d'autre que le baptême.
Je pense que c'est une manière de souligner l'égalité fondamentale entre les hommes et les femmes en vertu de leur commun sacerdoce baptismal, car on n'a pas besoin d'être candidat au diaconat ou au presbytérat et encore moins d'être ordonnés diacres ou prêtres pour exercer ces ministères. Le baptême seul suffit. C'est une manière de prendre en compte le désir de participation de tous les fidèles – hommes et femmes - au service de l'Eglise et d'accorder aux femmes des responsabilités et des fonctions plus grandes dans l'Eglise.
Pour rappel, ce Motus proprio a été publié le 10 janvier 2021, au lendemain de la fête du baptême du Seigneur. Quel sens peut-on donner à cela ?
C'est pour souligner que ces services ou ministères dans l'Eglise se fondent sur le baptême en même temps qu'ils le requièrent. Dès que vous êtes baptisé, vous avez le droit et le devoir de servir dans l'Eglise. Le baptême confère à la fois une nouvelle identité et une mission. Cette mission découle logiquement de l'identité chrétienne, car par le baptême le fidèle du Christ devient prêtre, prophète et roi.
Comme prêtre, il a la mission de rendre sacrées les réalités du monde profane, c'est-à-dire de les consacrer à Dieu. Tout baptisé est consacré et tout ce qu'il accomplit passe ainsi du profane au sacré. Comme le recommande saint Pierre dans sa première épitre, les fidèles du Christ ont la vocation d'« offrir à Dieu par Jésus Christ les offrandes spirituelles qui lui sont agréables » (1 Pierre 2,5).
C'est dans cette disposition spirituelle que l'acolytat doit être exercé comme sacerdoce baptismal des fidèles. La relation entre le lectorat et la fonction prophétique des baptisés est évidente, car le prophète est celui qui parle au nom de et à la place de Dieu. La fonction royale, quant à elle, est celle de la bonne gouvernance et du témoignage évangélique des baptisés comme lumière du monde.
La théologienne Anne Soupa a déposé, en 2020, sa candidature pour succéder à l'archevêque démissionnaire de Lyon (en France). Elle a évoqué entre autres raisons, le manque de prêtres dans ce diocèse et la difficulté des fidèles d'accéder à l'eucharistie. L'Eglise ne subit-elle pas une pression de la part des femmes ?
Il est indéniable qu'il existe des activistes des droits des femmes à l'intérieur de l'Eglise, des laïques et des religieuses qui militent pour une plus grande reconnaissance de la place et du rôle de la femme dans l'Eglise. Mais les changements ou les reformes que l'Eglise peut introduire dans sa pratique doivent se fonder sur un certain nombre d'éléments dont la modification requiert l'exercice d'une sagesse prudentielle, car on ne peut pas modifier ou changer, sous la pression de revendications actuelles, une tradition qui est bimillénaire.
Il y a au moins trois critères essentiels à prendre en compte dans l'évolution des pratiques dans l'Eglise : premièrement, il y a l'intention du fondateur, c'est à dire ce que Jésus a voulu réaliser ou instituer ; deuxièmement, il y a les besoins de l'Eglise que les responsables doivent apprendre à écouter et à discerner ; troisièmement, il y a la tradition de l'Eglise qui constitue une loi qu'on ne peut modifier ni abroger sans examen approfondi et éclairé.
Il faut noter que, si l'intention du fondateur Jésus Christ est, dans certaines situations, relativement claire, dans d'autres, en revanche, elle n'est pas explicite. L'institution de l'Eucharistie, qui fonde en même temps celle du ministère presbytéral, est le principal point critique du débat sur la place de la femme. L'Eglise catholique considère que l'intention du Christ, lors de l'institution de l'Eucharistie, le jeudi saint, était de conférer uniquement aux hommes le pouvoir de célébrer ce sacrement.
En d'autres termes, seuls les fidèles de sexe masculin peuvent recevoir l'ordination sacerdotale qui leur confère, entre autres, le pouvoir de célébrer l'Eucharistie. Au cours de son histoire, l'Eglise a fait de l'ordination presbytérale la condition d'exercice de certains offices ou responsabilités dans les communautés. Du coup, ces offices ou responsabilités sont réputés inaccessibles par nature aux femmes dans l'Eglise.
En agissant ainsi, l'Eglise ne croit pas faire de la discrimination à l'égard des femmes mais elle est soucieuse de rester fidèle à l'intention du Christ qui, s'il souhaitait explicitement admettre des hommes et des femmes à l'ordination presbytérale, aurait réuni, pour la sainte Cène, en plus des douze apôtres, d'autres disciples hommes et femmes parmi ceux qui le suivaient.
C'est un fait que Jésus a partagé le dernier repas avec les douze (12) apôtres. C'est au cours de ce repas qu'« il prit le pain, le bénit et le donna à ses disciples en disant : prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps, livré pour vous. Prenant la coupe de vin, il dit : prenez et buvez-en tous, ceci est mon sang… Vous ferez ceci en mémoire de moi ».
En interprétant strictement l'intention du Christ, l'Eglise catholique entend le « faites ceci en mémoire de moi » comme un ordre qui confère aux douze apôtres et à leurs successeurs (les évêques) et collaborateurs (les prêtres) le pouvoir de célébrer le sacrement de l'Eucharistie. D'autres traditions ecclésiales ou confessions chrétiennes en font une interprétation plus large qui rend possible l'ordination presbytérale ou épiscopale de femmes ou d'hommes, mariés ou non.
Si les évangiles avaient mentionné la présence de femmes disciples à la sainte Cène ou si Jésus avait dit explicitement qu'il avait l'intention de confier la célébration de l'Eucharistie uniquement aux hommes, le débat n'aurait pas eu lieu d'être. On peut cependant se demander si le fait que Jésus ait réuni seulement les douze apôtres pour la célébration de la sainte Cène a été commandé uniquement par le contexte culturel, si l'on sait par ailleurs qu'un groupe non négligeable de disciples femmes le suivaient.
Le débat théologique qu'animent certaines féministes ou militantes des droits des femmes dans l'Eglise tend à remettre en cause la tradition de l'Eglise qui exclurait les femmes de la réception des ministères ordonnés sur la base de critères plus culturels que théologiques et qui entretient dans l'Eglise un système aliénant de pouvoir patriarcal. Loin d'ignorer ce débat au sein de l'Eglise, le pape François, à la suite de ses prédécesseurs, a entrepris des reformes visant à valoriser la place et le rôle des femmes dans l'Eglise en nommant par exemples quelques-unes à des postes très élevés dans la Curie romaine.
De façon pratique, comment va se passer la mise en œuvre dans les diocèses ?
On peut imaginer que chaque diocèse, en fonction de ses besoins, organisera des inscriptions pour la candidature à ces deux ministères institués, à la suite de quoi aura lieu, par exemple, un travail de sélection des candidats qui présenteront les meilleures dispositions ou le meilleur profil. Avant la célébration au cours de laquelle aura lieu l'institution des candidats comme lecteurs et/ou acolytes, il y aura, en principe, une période de formation dont la durée et le contenu seront définis par les diocèses ou par les conférences épiscopales.
Comme le rituel de célébration de ces ministères existe déjà dans les grands séminaires pour l'admission au lectorat et à l'acolytat des candidats aux ministères ordonnés, il est probable que le même rituel sera utilisé pour l'institution des laïcs hommes et femmes comme lecteurs et/ou acolytes, moyennant quelques adaptations nécessaires. En principe, la réception de tous les ministères dans l'Eglise, qu'ils soient ordonnés ou non, requiert une préparation théologique ou doctrinale, parce qu'il faut comprendre ce qu'on célèbre pour pouvoir en vivre la spiritualité.
Le souverain pontife a expliqué les raisons théologiques de son choix : « Il y a aujourd'hui un sentiment d'urgence croissant pour redécouvrir la coresponsabilité de tous les baptisés dans l'Église, en particulier la mission des laïcs. » Au regard des reformes déjà engagées par François, peut-on s'attendre à l'ordination des femmes prêtres ?
Dans le Motu proprio Spiritus Domini, ce n'est pas le sujet. Il ne faut donc faire aucune conjecture concernant l'avenir. Quand on observe, en revanche, l'évolution de l'Eglise depuis quelques années, on peut déplorer que cette ouverture réalisée par le Motu proprio du pape François intervienne seulement maintenant. Si les hommes sont appelés à servir l'Eglise par l'exercice de ministères institués, pourquoi les femmes en seraient-elles exclues, alors qu'elles ont la même dignité et les mêmes droits que les autres baptisés ?
En vertu de l'égalité fondamentale que réalise le baptême entre tous les fidèles, personne ne peut se prévaloir légitimement d'un sentiment de supériorité au détriment d'autres, car tous les fidèles du Christ sont égaux dans la dignité de fils et filles de Dieu, qu'ils soient pape, évêque ou le plus petit des baptisés. La hiérarchie des charges et des fonctions ne peut nullement remettre en cause cette égalité fondamentale.
En s'efforçant d'être fidèles à la tradition de l'Eglise, le pape François et, en général, les responsables de l'Eglise manifestent leur volonté d'accorder aujourd'hui plus de place aux femmes appelées à exercer toutes sortes de fonctions dans l'Eglise, y compris les plus élevées, quand celles-ci ne requièrent pas le sacrement de l'ordre pour leur exercice.
C'est un fait que les hautes fonctions qui ne requièrent pas la réception préalable du sacrement de l'ordre sont relativement peu nombreuses. C'est pourquoi il me semble important et urgent de réévaluer la nécessité ou l'opportunité de cette condition du sacrement de l'ordre pour certaines fonctions dont l'exercice n'implique pas forcément la charge d'âmes.
Interview réalisée par Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Le conseil municipal de la commune de Ouagadougou a tenu sa première session ordinaire de l'année 2021, le mardi 30 mars 2021 au palais de la culture Jean Pierre Guingané. À l'occasion, le maire de Ouagadougou, Armand Roland Béouindé, a fait le bilan du rapport spécial des activités menées durant le premier trimestre de l'année écoulée aux conseillers municipaux et aux citoyens de la ville. Après la session, il a livré les grandes lignes à la presse. Lisez plutôt !
Nous nous sommes consacrés à un devoir de redevabilité comme l'exige le code général des collectivités territoriales. Dans le premier trimestre de l'année précédente, le président de la collectivité doit un rapport spécial de toute l'activité de la commune aux conseillers municipaux et aux citoyens. C'est un devoir de redevabilité que nous avons fait en présentant ce rapport à tous les conseillers. La particularité de l'année 2020 est que nous avons connu une crise liée à la pandémie du Covid-19, une crise sanitaire où des mesures sociales ont été édictées par le gouvernement mais mises en œuvre par les collectivités territoriales que nous sommes. Dans la commune de Ouagadougou nous pouvons dire que ces mesures sociales ont amputé notre budget d'environ 15% du budget soit entre 7 à 9 milliards de francs CFA. Cela ne nous a pas permis de faire des investissements sociaux qui étaient prévus dans notre budget 2020.
Des motifs de satisfaction
Mais le côté positif de ce rapport est que plusieurs infrastructures (les écoles, les lycées, les centres sportifs) qui étaient prévus dans la commune ont été érigés et ces investissements ont pu être faits réellement dans les arrondissements où il n'y en avait pas. C'est le cas de l'arrondissement 11 qui est un arrondissement urbain et rural à la fois mais où les élèves étaient obligés de faire plusieurs distances et nous avons réussi à construire dans l'année 2020 trois lycées, ériger des anciens établissements en CEG. Dans les autres arrondissements, ce fut la même chose.
Un autre point de satisfaction c'est la réalisation des voiries. Au niveau de la mobilité urbaine, les voiries prioritaires que nous avons prévues dans la ville de Ouagadougou ont toutes été réalisées et seront en réception très bientôt. Nous avons les voiries de l'arrondissement 6, de l'arrondissement 4 et celles en finition de l'arrondissement 10 et 11 qui sont des voiries prioritaires dans le cadre des projets de développement de la commune de Ouagadougou.
2021 s'annonce sous de bons auspices
Autant d'investissements ont été faits et qu'il était bien de porter à la connaissance des conseillers pour dire que les budgets qu'ils ont eu à voter, les moyens qu'ils ont mis à la disposition de l'exécutif municipal ont été utilisés et voici les résultats en attendant que nous puissions faire notre devoir de rentabilité à l'adresse de toute la population de Ouagadougou à travers des rencontres de proximité que nous allons faire. Il faut dire que l'année 2021 s'annonce sous de bons auspices parce que tous les projets que nous avons eus et les études que nous avons eu à réaliser durant ces trois années ont connu aujourd'hui des aboutissements heureux. L'un des premiers projets dont on peut être fier c'est le projet de mobilité urbaine du Grand-Ouaga.
Et l'on a entendu parler lors du dernier conseil des ministres où le gouvernement a validé ce projet qui est conduit par la ville de Ouagadougou et qui va permettre de restructurer la SOTRACO, de la doter de nouveaux bus et de mettre un nouveau circuit de bus de telle sorte que les Ouagalais puissent changer de mode de transport : quitter les deux roues pour aller dans les bus. Et cela pour que notre ville puisse être plus durable et plus saine.
Egalement au niveau des infrastructures et de l'assainissement, il y a plusieurs études que nous avons eu à faire notamment les 145 kilomètres de voiries et les 300 kilomètres de caniveaux qui ont déjà été étudiés et dont les dossiers sont prêts. Aujourd'hui nous pouvons dire que nous avons déjà obtenu pour ces voiries à peu près 20% du financement et il ne reste plus qu'à mettre en œuvre. Il y a aussi le projet du troisième pont de la ville de Ouagadougou qui va rapprocher le centre-ville avec la continuation de Kwame Nkrumah sur le barrage qui va permettre de désenclaver et fluidifier la circulation. Il y a déjà des partenaires techniques et financiers qui frappent à la porte et nous sommes confiants que d'ici peu nous pourrons faire la mobilisation des ressources et faire ces investissements.
90% de réalisation des prévisions budgétaires de 2020
Si c'est par rapport aux prévisions budgétaires de 2020 nous sommes déjà à plus de 90% de réalisation. Ce que nous n'avons pas pu faire c'est l'action culturelle et l'appui aux activités sportives. Avec la pandémie du Covid-19, vous savez que ce sont des budgets qu'on entaille et on coupe toujours là où on n'est pas obligé d'y aller. Nous accompagnons bien sûr les activités culturelles de la ville de Ouagadougou par notre présence, par la mise à disposition d'infrastructures mais malheureusement nous n'avons plus de moyens financiers pour pouvoir appuyer sur le plan financier ces activités. Cela constitue un véritable problème. Mais nous espérons qu'avec la discipline que les Ouagalais se sont imposés dans le respect des gestes barrières, cette pandémie sera derrière nous.
Propos recueillis par Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Le 26 mars 2021 en Côte d'Ivoire, 19 mineures burkinabè victimes de traite transfrontalière ont été rapatriées au Burkina. Lors d'une conférence de presse le 29 mars pour les présenter et les remettre à leurs parents, la ministre en charge de l'Action sociale, Laurence Ilboudo Marchal, était sortie de ses gonds pour marteler qu'il fallait « que les parents comprennent que l'Etat ne peut pas tout faire » et qu'il va falloir qu'ils « prennent leurs responsabilités face à leurs progénitures ».
Elle ajoutait que lesdits parents devaient comprendre « que ces mêmes enfants sont souvent sources d'enrôlement pour les hommes armés et forces du mal ». Une sortie mal accueillie par une partie de l'opinion. Mais pour le journaliste Sayouba Traoré, la ministre n'a fait que dire la vérité.
"Quand on fait des enfants, c'est qu'on peut s'en occuper". Madame la ministre de l'Action humanitaire. Excuses : je cite de mémoire.
Je ne connais pas cette dame. Je ne l'ai jamais rencontrée. Ce que je sais d'elle, c'est ce que je lis dans les publications. Reconnaissez que ce n'est pas suffisant pour se faire une opinion valable.
Mais je dis et je soutiens que là, madame la ministre dit vrai. Ça peut ne pas nous plaire, ça peut même nous irriter, mais c'est la vérité. Voyons ça de plus près !
Dans toutes les familles, on a aujourd'hui des gros gaillards oisifs, qui vivent sur le dos du papa gérant chichement une petite retraite, et sur la maman harassée par mille tâches quotidiennes. Eh bien, ces parasites sociaux se permettent d'aller faire des enfants.
Faire des enfants alors qu'on ne parvient pas à se prendre soi-même en charge, vous appelez ça comment ? N'ayons pas peur des mots. C'EST DE L'IRRESPONSABILITÉ.
Irresponsables, et ils ont la bouche pour parler. Il y en a un qui m'a dit un jour que "Les oiseaux ne cultivent pas, mais ils mangent". Je lui ai demandé s'il savait combien de kilomètres un oiseau fait par jour pour se nourrir et nourrir ses petits ?
Quand vous, qui êtes déjà fatigué de ponctionner votre budget familial pour venir en aide à ces irresponsables, vous osez une objection, on vous répond que c'est Dieu qui donne les enfants.
C'est Dieu qui a ouvert ta braguette ?
C'est Dieu qui a plongé ta quéquette là où il ne faut pas ?
Si c'est Dieu qui est cause de cette situation, pourquoi emmerder la famille ? Pourquoi téléphoner aux parents expatriés pour demander des Western union ? Pourquoi alors aller emmerder les agents de l'Etat ? Donc l'Etat va aller contrôler les braguettes des gens alors !
Vas voir ton Imam !
Vas voir ton Prêtre !
Vas voir ton Pasteur !
Du temps de notre jeunesse, personne ne te parlait de sexualité. Les adultes eux-mêmes ne connaissaient pas grand-chose sur la reproduction, encore moins la contraception. Un jeune ou une jeune fille devait faire sa propre initiation, à coups d'erreurs souvent monstrueuses. La seule solution pour éviter des situations délicates, les mamans tenaient les jeunes filles serrées dans un périmètre étroit. Je suis certain que des sœurs peuvent témoigner.
Aujourd'hui, les jeunes sont plus informés sur ces choses. Parfois, mieux que leurs propres géniteurs. Ils ont toutes les connaissances à disposition. Ils disposent de moyens contraceptifs. Et pour les conseiller et les guider, des structures existent. ILS N'ONT DONC AUCUNE EXCUSE.
Une dernière chose. Quand je séjourne au pays, je vois des pères qui ne vont à l'école de leurs enfants que sur convocation. Le soir, ils rentrent de grandes vadrouilles à l'heure où les enfants dorment déjà. Ça veut dire qu'ils jettent de temps à autre un regard distrait sur les cahiers des enfants. UN HAUT DEGRÉ D'IRRESPONSABILITE.
Pourquoi refusons-nous les vérités qui nous dérangent ? Comment voulons nous opérer un changement qualitatif de la société, si nous-mêmes nous ne sommes pas disposés à changer ? Ces questions, chaque parent doit les avoir constamment en tête. Il n'y a pas d'autre issue. Parce qu'en matière d'éducation des enfants, on ne peut pas tricher. Si on triche aujourd'hui, les enfants vont le payer demain. Alors qu'il sera trop tard pour corriger.
Je n'écris pas ces mots pour faire plaisir à quelqu'un. Je ne dis pas ces choses pour heurter quelqu'un. Je le dis parce que je le crois fermement. TRÈS FERMEMENT.
Sayouba Traoré
Journaliste-Ecrivain
Le 3 janvier 2021, 19 civils ont trouvé la mort dans une attaque aérienne au cours d'un mariage dans un village au Mali. Des voix accusaient l'armée française d'une bavure. Ce sont des accusations qu'elle avait rejetées.
Mais depuis ce mardi 30 mars 2021, il n'y a plus l'ombre d'un doute sur l'origine du bombardement.
Selon une enquête diligentée par l'ONU, ce sont bel et bien les militaires de l'opération Barkhane qui sont les auteurs de ce massacre dans le village.
Toutefois, la France maintient sa position initiale. Son armée a visé un groupe armé terroriste dans le village de Bounti le 3 janvier dernier.
Lefaso.net
Accompagné de ses plus proches collaborateurs, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Éric Bougouma, est allé constater de visu l'avancement des travaux de bitumage de l'autoroute de contournement de la capitale burkinabè. C'était le 30 mars 2021.
C'est en présence de la mission de contrôle, GTAH Ingénieurs conseils, et du gotha de l'entreprise attributaire des travaux, EBOMAF, que la visite de chantier a été effectuée aux premières heures de la journée du 30 mars. Après la prise de contact et les premiers échanges sur le projet routier, effectués au carrefour à sens giratoire en pleine construction avec des travaux de terrassement, sur la Route nationale (RN) 2 menant à Ouahigouya, le reste s'est fait sur les chapeaux de roues. En effet, le cortège a immédiatement mis le cap sur le carrefour à sens giratoire en construction sur la RN22 menant à Kongoussi où une escale a été observée.
À partir de là, c'est désormais sur une voie revêtue en Béton bitumineux (BB) que les visiteurs du jour ont « glissé » pour regagner la RN3, à quelques encablures de Loumbila. Sur ce tronçon, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Éric Bougouma, a pu apprécier la magnificence du pont en construction sur le passage des rails de Kaya, à Pabré. Tout comme les travaux réalisés au carrefour situé sur la RN3 où le Président directeur général (PDG) de EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a relevé que de nombreux travaux non prévus au départ, ont aussi été réalisés.
Après quoi, le ministre Bougouma et sa suite ont continué à rouler sur le BB de 15 cm d'épaisseur, pour rallier la RN4, au niveau de Gampèla où une ultime pause est observée au carrefour à sens giratoire pour apprécier la consistance des ouvrages réalisés.
Telle une tournée des grands ducs, le cortège met encore le cap sur le carrefour à sens giratoire en construction sur la RN5, à Koubri, sur un tronçon de 28 km majoritairement déjà revêtu en BB. Avant que la visite des travaux ne prenne fin sur la RN6 (route Ouaga-Léo), avant Saponé et après la visite de la centrale enrobée d'EBOMAF.
Dans l'ensemble, le projet routier « s'exécute très bien selon le point qui nous a été fait en tenant compte de l'ensemble des constatations techniques », de l'avis du ministre Bougouma. « Nous avons constaté que les travaux de terrassement avancent bien, et que le bitume est posé entre la RN22 et la RN5. Sur le reste du tronçon parcouru, nous avons aussi constaté la construction des dalots, des ponts », a-t-il ajouté. « Nous sommes en avance sur le délai, car nous sommes à 49,7% » du taux d'exécution, a renchéri Abderrahmane Keïta, directeur général de la mission de contrôle.
« Les travaux finiront dans les délais, sinon bien avant »
L'occasion faisant le larron, le ministre Bougouma a relevé que « l'autoroute de contournement de Ouagadougou est un projet structurant pour le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et l'économie nationale ». Il a poursuivi en notant qu'il s'agit du « projet d'infrastructures le plus grand jamais réalisé au Burkina avec un terre-plein central de 10 m et fait en 2x2 voies sur 125 km. Il permet au schéma d'aménagement de Ouagadougou de prendre corps et d'être une réalité ».
A son tour, le PDG d'EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, a assuré de « la qualité des travaux faits dans les règles de l'art et que ces travaux finiront dans les délais, sinon bien avant ». Il a saisi l'occasion pour inviter les personnes affectées par le projet à s'adresser à l'État à travers le comité interministériel créé pour gérer les cas éventuels de doléances y relatives.
« C'est ce comité qui est leur interlocuteur. C'est ce comité qui donne l'ordre à EBOMAF de payer en attendant que l'Etat rembourse à ÉBOMAF. Nous démolissons les maisons que l'État nous dit de démolir », a-t-il soutenu. Abordant la question, le ministre Bougouma a relevé que « le projet est complexe ». Car justifie-t-il, « Nous constatons d'ailleurs qu'à certains endroits, la question d'indemnisation des personnes affectées par le projet a souvent été un blocage » pour l'exécution normale des travaux.
Adama KABORE
(Correspondance particulière)
Le ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, et son collègue de l'Industrie et du Commerce, Harouna Kaboré, ont visité le mardi 30 mars 2021, la centrale solaire de Nagréongo en construction. Il s'est agi pour les deux ministres de constater l'état d'avancement des travaux et du même coup encourager l'entreprise à mettre les bouchées doubles pour livrer le joyau à bonne date.
La centrale solaire de Nagréongo (dans le Plateau-central), en construction depuis octobre 2020, devrait disponibilité 30 MWc. Le mardi 30 mars 2021, le ministre en charge de l'Energie et celui du Commerce étaient sur le site de construction pour constater l'état d'avancement des travaux. Visiblement, le ministre de l'Energie est satisfait du niveau d'exécution des travaux évalué à près de 35%.
« Ce projet est un exemple de partenariat public-privé dans le domaine de l'énergie. Nous sommes très ravis de constater la pose des panneaux qui est entre 25 et 30%. Avec le développement de l'énergie solaire, le coût du KWh ne peut que baisser les années à venir. Je vous assure que si nous continuons ainsi, le Burkina Faso jouera les premiers rôles en matière d'énergie solaire dans la sous-région », s'est réjoui Bachir Ismaël Ouédraogo. Nous allons, a-t-il poursuivi, mettre la pression nécessaire pour que la centrale soit livrée le plus tôt possible.
Le ministre en charge du Commerce a, quant à lui, salué le gros travail abattu par le partenariat public-privé dans le secteur de l'énergie, en particulier l'entreprise GreenYellow en charge de la construction de la centrale. Quand on regarde ce qui est fait aujourd'hui, a-t-il dit, on a bon espoir que les engagements pris par le département de l'Energie pour accompagner le secteur privé, en matière de disponibilité de l'énergie, de réduction des coûts, sont des choses qui sont en passe d'être une réalité. « C'est donc une fierté de voir avec le ministre de l'Energie ce qu'il a promis au secteur privé. Lentement et surement la disponible de l'énergie à un coup réduit sera bientôt une réalité au Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.
Une puissance de 30 MWc et une production annuelle de 50 GWh
Selon Francois-Liguori Paul, responsable grand projet Afrique de l'entreprise GreenYellow, cette centrale solaire aura une puissance totale de 30 MWc, ce qui signifie une installation de près de 68 000 panneaux solaires. Ces panneaux, a-t-il précisé, produiront une énergie annuelle de près de 50 GWh. D'après lui, cela permettra d'éviter chaque année, le rejet dans l'atmosphère de plus de 27 000 tonnes de CO2.
Les travaux de réalisation de la centrale seront achevés entre mi et fin juillet 2021 tandis que la ligne de raccordement pourrait être terminée en octobre 2021. L'achèvement de tous les travaux est prévu pour décembre et cela en marge des festivités du 11-Décembre dans le Plateau central.
Le coût global de réalisation du projet, en plus la ligne de raccordement, s'élève à 17 milliards de francs CFA. « Dans le cadre du protocole d'accord RSE avec les communautés, on a mis en place un certain nombre d'actions pour un coût de 131 millions de francs CFA pendant la construction au profit desdites communautés », a confié M. Paul.
Une ligne de raccordement de 21 km est en construction, et reliera la centrale au poste-source de Ziniaré. A l'en croire, ce sentier est la réalisation concrète d'une promesse entre le ministre en charge de l'Energie et la SONABEL dans le cadre des partenariats public-privé. « De façon globale, le niveau des travaux est à 35% et je vous donne rendez-vous d'ici la fin de l'année pour l'inauguration de cette centrale, toute chose qui participera à accélère la transition énergétique du Burkina », a-t-il conclu.
Obissa Juste MIEN
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Le Burkina Faso a décoré, à titre posthume, une combattante de la liberté, Maire-Soleil Frère, épouse Minoungou, décédée dans la nuit du 18 au 19 mars 2021. C'était le jeudi 25 mars 2021 au cimetière de Durbuy, le village natal de ses parents où les obsèques de la professeure-chercheuse ont réuni parents, amis collègues et anciens étudiants.
Malgré un contexte sanitaire particulier, l'ultime hommage de Marie-Soleil Frère a réuni du monde à Durbuy, village situé à 125 km de Bruxelles. Au rang des invitées, l'ambassadeur-représentant adjoint du Burkina Faso en Belgique, Oumarou Borro, agissant au nom du chef de la diplomatie du Burkina à Bruxelles, Jacqueline Zaba qui est en mission, et Thierry Hot, le conseiller spécial du président du Faso, envoyé spécial pour l'occasion.
La spécialiste des medias africains que nous pleurons, de l'avis de l'ambassadeur adjoint, a marqué de son empreinte la presse et la communication du Burkina Faso et bien plus pour ne pas recevoir, en ce moment douloureux de sa disparition, les hommages des plus hautes autorités de son pays d'adoption. « Notre compatriote et défunte s'est investie non seulement dans la création de cadres structurels mais également dans la recherche qui ont favorisé l'épanouissement du journalisme, aussi bien au Burkina Faso que dans toute l'Afrique francophone.
En témoigne sa contribution à la création du Département communication et journalisme à l'université de Ouagadougou, du Centre national de Presse Norbert Zongo, ses nombreuses publications d'articles et d'ouvrages sur les médias et le journalisme en Afrique, son rôle majeur et régulier dans les Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) cette belle tribune de la promotion de la communication et de l'information », a énuméré le diplomate Ganou.
En reconnaissance de son action pour le Burkina et l'Afrique, le président du Faso a élevé Marie-Soleil, à titre posthume, au rang d'Officier du mérite des arts, de la culture et de la communication.
De leur côté, les étudiants de l'université de Ouagadougou, par la voix de Thierry Hot, ont salué la mémoire d'une formatrice hors pair prématurément arrachée à leur affection.
Visiblement impacté par la douleur, l'époux de l'illustre disparue, le célèbre metteur en scène Etienne Minoungou, a tenu à honorer les dernières volontés de la défunte, en assurant une mise en scène intense en émotions de ses obsèques. Profondément attachée au Burkina Faso, sa seconde patrie et à sa culture, Marie-Soleil a souhaité des obsèques où traditions et modernité font ménage.
Les notes musicales du pays des hommes intègres, dont celles de la guitare de Tinga en fond sonore et du célèbre flutiste Burkinabè, Simon Winse, renvoyaient aux cérémonies au Faso. Et que dire des moments de danse individuelle -avec le célèbre Seydou Boro- et collective inspirée des funérailles des anciens en Afrique que Marie-Soleil la Burkinabè a souhaité, en dépit de son âge relativement jeune…
Mais les moments les plus intenses demeurent ces textes que la défunte littéraire affectionnait tant et dont la lecture a été donnée par son mari sur fond de musique lyrique. Des moments qui ont poussé l'émotion à son comble.
Au chapitre des témoignages, le père de Marie-Soleil a remonté des souvenirs d'une fille qui a tout de suite aimé l'école. « A trois ans, en voyant partir ta sœur ainée, tu as exigé d'aller avec elle à l'école. Ta mère, croyant jouer sur tes sentiments te demanda : mais avec qui vais-je rester si tu prends toi aussi le chemin de l'école ? Et toi de répondre : le chat ! », se souvient papa Frère, nostalgique et plein d'amertume. Son brillant parcours académique et sa carrière exceptionnelle ne sont donc pas le fruit du hasard.
Mme Minoungou était très dynamique et passionnée et l'Université Libre de Bruxelles (ULB) où elle officiait en qualité d'enseignante-chercheuse ne tarit pas d'éloges et d'hommages envers la défunte. La voix étouffée par l'émotion, le professeur Julien Pierre, prenant la parole au nom de la rectrice, a souligné la compétence et l'abnégation de celle que nous pleurons tous. Et fort de cela, l'ULB a décidé de rebaptiser le prix d'excellence qui récompense le corps professoral du nom de Marie-Soleil Frère.
Marie-Soleil laisse derrière elle, deux filles.
Jérémie NION
Attaché de presse ambassade du Burkina en Belgique
Au Niger, la présidence a essuyé des tirs d'armes lourdes dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 mars 2021. Des sources de notre confrère France 24 annoncent une tentative de coup d'État dans le pays.
Ces événements interviennent après que la Cour constitutionnelle du pays a validé la victoire de Mohamed Bazoum au second tour de l'élection présidentielle le 21 mars dernier. Il a obtenu 55,66% des voix contre 44,34 pour son challenger Mahamane Ousmane. Ce dernier conteste les résultats.
La proclamation des résultats avait occasionné des violences le 21 février 2021. Le nouveau président Mohamed Bazoum devrait prendre fonction le 2 avril prochain.
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Des rumeurs font cas de la suspension du second tour au Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). Il est aussi question de test avant d'accéder à l'université après le baccalauréat. En réalité, ces informations sont "fausses". Le directeur régional des enseignements post primaire et secondaire du Centre a rassuré que le second tour est toujours maintenu au BEPC dans un communiqué en date du mardi 30 mars 2021.
Au niveau du baccalauréat, l'organisation confiée au ministère de l'Education nationale est juste une situation d'adaptation aux normes avec les programmes d'enseignement au niveau de l'espace UEMOA. Communiqué !
Le conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Centre a organisé une session de formation sur la lutte contre le Covid-19 au Burkina Faso à l'endroit des pharmaciens de la région. Ladite session a vu la participation de deux communicateurs, Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) et coordonnateur du comité sectoriel de santé, et Dr Henri Ouédraogo, de l'Institut de recherche en sciences de la santé. C'était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou.
Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), premier à intervenir, a échangé avec les pharmaciens autour de l'organisation de la lutte contre le Covid-19 au niveau du Burkina Faso, de la situation épidémiologique de la pandémie au niveau mondiale et dans le contexte du Burkina Faso, de la manière dont le pays a réagi pour faire face à la pandémie, des différentes stratégies de riposte, des différents stades par lesquels le pays est passé, et aussi des leçons et perspectives à envisager pour la suite.
Quant à la situation actuelle de la maladie au Burkina Faso, il fait savoir qu'elle a évolué et s'est stabilisée. « De manière globale, il faut dire que la situation a évolué et s'est stabilisée. Depuis fin janvier, nous avons noté après la vague de décembre, où les cas ont diminué de manière notable, une relative accalmie. Mais, nous devons rester vigilants et observer les mesures barrières », a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, le CORUS travaille à intégrer les différentes stratégies et les nouvelles thérapeutiques dont la vaccination, fait savoir Dr Bicaba. « Nous avons un plan d'introduction du vaccin qui est en cours et nous sommes en train de travailler activement pour que cela soit d'actualité lorsque le vaccin sera disponible », a-t-il mentionné.
Le Pharmacien-biologiste, Dr Henri Ouédraogo, de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), a axé sa présentation sur les moyens thérapeutiques mis en place pour la prévention de la pandémie. A ce titre, comme il le dit si bien, « nous avons abordé les questions relatives à la PCR, l'introduction des tests rapides et diagnostics au niveau du Burkina et aussi parler de l'importance des tests du diagnostic sérologique ; nous avons de même abordé la question de la vaccination, puisque le vaccin est en train de se déployer un peu partout en Afrique ; le Burkina n'a pas encore ses doses, mais ces doses-là vont arriver bientôt. », a-t-il déclaré.
Pour lui, il était temps que l'on donne un certain nombre d'informations aux pharmaciens qui sont sollicités par la population dans leurs officines pour des renseignements. « Si eux-mêmes ils n'ont pas l'information juste, il est un peu difficile de donner la bonne information », a-t-il ajouté. Aussi a-t-il laissé entendre, au regard des questions qui lui ont été posées, qu'il fallait organiser la session de formation.
« La pandémie est toujours d'actualité, et nous, dans notre plan d'action 2021, on a fait initier cette formation pour mettre à niveau les pharmaciens de notre région sur l'organisation de la lutte à ce stade, le plan de l'évolution et les nouvelles thérapeutiques en prélude à l'introduction du vaccin », a avancé Dr Nédié Nao, président du conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Centre pour justifier la tenue de la session de formation.
Correspondance Particulière
Le samedi 27 mars 2021, le maire de la commune de Dassa (province du Sanguié) a fait le bilan quinquennal des activités du conseil municipal à travers une journée de redevabilité. Laquelle journée a vu la présence de ses partenaires techniques et financiers, du haut-commissaire de la province du Sanguié, de certaines élites de la commune ainsi que la population de Dassa.
C'est sous le thème « développement local et implication citoyenne : bilan et perspectives » que s'est tenue la journée de redevabilité et d'interpellation citoyenne de la commune de Dassa. Après le mot de bienvenue du chef du village marquant le début de la cérémonie, place est laissée au maire de Dassa, Jean Golbert Bayili, de faire la présentation du bilan sur la gestion des cinq années écoulées.
A l'entendre, cette activité marque un arrêt et une introspection sur la gestion de la commune tant au niveau du fonctionnement, des investissements et par domaine d'activités. Pour le maire de Dassa, les taux moyens de réalisation du budget prévisionnel des cinq dernières années pour le fonctionnement et l'investissement du conseil municipal de Dassa sont respectivement de 101,60% et de 81,72%.
Quant aux domaines d'activités, le maire Jean Golbert Bayili a indiqué que tous les domaines qui nécessitaient une intervention ont été touchés. « En termes de satisfaction nous avons pu réaliser un certain nombre d'infrastructures dans le domaine de l'éducation et de la santé. Ces réalisations ont pu augmenter de façon significative le taux brut de scolarisation au primaire qui était de 89,91% en 2016 à 98,8% en 2020, soit une augmentation de neuf points de pourcentage sur la période 2016-2020, et le taux d'accès aux services de santé dont le nombre de formations sanitaires qui était d'un CSPS en 2016, est passé à trois en 2020.
Au niveau de l'agriculture, la réalisation des jardins maraîchers au profit des coopératives et groupements de femmes a contribué à améliorer quantitativement et qualitativement la production agricole dans la commune. Mais il y a certain nombre de domaines où l'impact n'est pas encore visible. C'est notamment au niveau de l'aménagement du territoire dans lequel le projet de lotissement débuté en 2019 est toujours en cours », a souligné Jean Golbert Bayili.
Des difficultés rencontrées
En plus de cela, le maire a énuméré un certain nombre de difficultés rencontrées durant les cinq dernières années. Au nombre de ces difficultés, il a souligné l'insuffisance du personnel pour le bon fonctionnement de la mairie, la faible mobilisation des ressources financières, le faible niveau des ressources propres, la lourdeur administrative dans la procédure de passations des marchés publics entravant certains investissements. Il ajoute aussi qu'il y a une non effectivité du transfert de certaines compétences et ressources, notamment les ressources humaines, financières et matérielles, et aussi les difficultés de collaboration avec certains partenaires de la chaine de la dépense.
« Nous remercions et demandons aux partenaires de continuer à nous appuyer par des projets structurants. Nous attendons de la population également des appuis. Qu'elle s'imprègne de ce qui se passe et qu'elle sache que tout ce qui est réalisé, est à leur bénéfice », a-t-il ajouté.
Les partenaires présents ont profité de cette occasion pour remercier le conseil municipal de cette invitation et les appuis multiformes dont ils bénéficient sur le terrain, et ont renouvelé leur engagement à accompagner la commune pour son développement économique et social.
Pour la coordinatrice départementale des femmes de Dassa, Mme Bacyé née Kanssono Assana, cette journée revêt une dimension particulière. C'est une grande reconnaissance aux partenaires pour leurs actions de bienfaisance et à la population pour sa confiance accordée au maire et au conseil municipal. « C'est en toute humilité et avec beaucoup de fierté que nous assistons à cette journée de redevabilité. Avec la tenue de cette journée en 2019 nous avons appris beaucoup de choses, mais avec la maladie à corona virus en 2020 elle n'a pas eu lieu. Donc c'est vraiment un réel plaisir pour nous d'y prendre part aujourd'hui parce qu'elle nous apporte beaucoup d'éclaircissement sur la gestion de la commune ainsi que les difficultés qui y vont avec. Nous remercions du fond du cœur le maire ainsi que le conseil municipal pour leur disponibilité à nous accompagner et à tenir compte de nos doléances », a exposé Mme Bacyé.
La population invitée à prendre soin des infrastructures
D'autres participants ont intervenu pour féliciter le conseil, tout en souhaitant force et courage au conseil municipal et ses partenaires. Ils ont émis le vœu que ceux-ci leur viennent en aide pour la promotion des femmes de la commune de Dassa. Et le haut-commissaire de la province du Sanguié, Paul de Romuald Ouédraogo, d'abonder dans le même sens, en exhortant la population de Dassa à « prendre soin des infrastructures réalisées par le conseil municipal durant ces cinq années à la tête de la commune ».
Car pour lui, ces infrastructures n'appartiennent pas désormais aux partenaires, ni au maire, ni au conseil municipal mais plutôt à la population qui doit dorénavant se préoccuper de leur bonne gestion.
En marge de cette cérémonie de redevabilité, il y a eu la prestation musicale avec la troupe de danse de Dassa et un sketch de la troupe théâtrale de Réo sur la participation citoyenne au développement, à la gouvernance locale et la redevabilité.
P.O
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Sa Majesté le Naaba Sonré de Boulsa
Le Daporé Naaba de Boulsa,
Les grandes familles
Zongo, Zidouemba, Soudré, Sawadogo, Ouiminga, Kaush à Boulsa, Kaya, Tougouri, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, France, Espagne, Londres, Allemagne, USA ;
Les familles alliées,
Yaméogo, Kiétéga, Kologo, Téné, Koala, Tapsoba à Ouagadougou, Koudougou, Nabdgo, Tchériba, Ziniaré, Munich ;
La Veuve madame Zongo née Yaméogo W. Diane Sylvie ;
Les enfants Windata Miki, Jean De Dieu, Sandra Carine, Inès Bienvenue, Gloria Marie Stella ;
Ont le profond regret de vous annoncer le décès de leur fils, frère, père, époux, beau-frère, oncle, neveu, cousin, et grand-père,
le Colonel ZONGO Yamba Daniel,
Décès survenu le vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou.
Ils vous informent qu'une veillée de prière aura lieu le lundi 5 avril 2021 à 20 heures au domicile familial à Ouagadougou à Pissy.
L'absoute aura lieu le mardi 6 avril 2021 à 9 heures à l'église Christ Roi de Pissy suivie de l'inhumation le même jour au cimetière de Municipal de Gounghin.
Union de prières
Les grandes familles :
BANSE, GOUBA, GOULLA, YABRE, BONSA à Zabré, Doun, Ouagadougou, Abidjan et Italie,
La grande famille KABORE à GORGO, KOUPELA et OUAGADOUGOU
La grande famille NARE à POUYTENGA, YARGO et OUAGADOUGOU
Les familles alliées :
VIHO, GOUEM, GOULLA, SORGHO, KABORE, AKOUWANDAMBOU, OUEDRAOGO, NANA, SANGO, GAMBO, GOUBA, BONSA, BOUSIM
La famille du feu GOUBA Zimbra à YANGOU
Monsieur GOULLA Marc
Madame BANSE Rosalie
Colonel GAMBO Léonard
Les enfants, les petits fils et arrières petits fils,
Remercient du fond du cœur tous ceux qui les ont soutenus spirituellement, moralement, matériellement et financièrement lors de la maladie, du décès le 31 octobre 2020 et de l'inhumation le 5 novembre 2020 de :
BANSE BOUKOUZI ALFRED
Précédemment Conseiller des affaires économiques à la retraite
Ancien directeur de cabinet du Ministre de la Justice
Ancien député
Ancien directeur général de l'OFNACER
Ancien directeur général de la société SOULGA
Les remerciements vont en particulier :
Au chef de ZABRE
Au chef de DOUN
Au chef de WANDA
A l'honorable Député Alfred ZANZE, Vice-Président à l'Assemblée Nationale
A Monsieur le Maire et le conseil municipal de Zabré
Au Secrétaire Général du ministère des Sports
A SEM le Président Jean-Baptiste OUEDRAOGO et le personnel de la Polyclinique Notre Dame de la Paix
Au curé et aux chorales St Michel, Ste Cécile, St André Kagwan de la Paroisse de kologh - Naba
A la coordination St kizito de OUIDI
Au CCB st Paul de OUIDI
Au personnel de BCEAO à OUAGADOUGOU
Au Personnel de la CEB de OUAGA n°10
Au Directeur Général de GESMA INTERNATIONAL et son personnel
A l'ordre des pharmaciens à OUAGADOUGOU
Au personnel de la BAD à OUAGA et à ABIDJAN
Au personnel des caisses populaires de OUAGA
Au personnel de Splendide Hôtel
Au bureau du Syndicat National des Travailleurs de l'Administration Scolaire
Aux voisins et jeunes du quartier OUIDI
A l'Association des retraités de OUAGADOUGOU
A l'Association YOUKOUMA DOUN WANDA
Au Catéchiste de Youngou
Au CCB de Doun
Aux nombreux parents, amis, collègues et connaissances.
Dieu le pourvoyeur de toute chose, comblera chacun à la hauteur de ses attentes !
« Dieu soit loué »
Elles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier !