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Updated: 16 hours 24 min ago

Insécurité au Burkina : L'Union européenne met en œuvre le projet SECUCOM II pour prévenir l'extrémisme violent

Mon, 24/05/2021 - 00:35

Le projet « Coproduction de la sécurité et prévention concertée de l'extrémisme violent dans les zones frontalières du Burkina Faso (SECUCOM/UE II) » est entièrement financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la Fondation Hanns Seidel, en collaboration avec le Laboratoire Citoyenneté. Il vise à contribuer à la promotion d'un environnement sécuritaire stable et inclusif et à la prévention de l'extrémisme violent dans les régions frontalières du pays. Le lancement des activités rentrant dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet a eu lieu ce vendredi 21 mai 2021 à Banfora, dans la région des Cascades.

C'est la ministre déléguée, chargée de la Décentralisation, Madiara Sagnon/Tou, qui a présidé la cérémonie de lancement du projet « Coproduction de la sécurité, prévention concertée de l'extrémisme violent dans les communes frontalières du Burkina Faso, SECUCOM/UE II ».

La cérémonie a connu également la présence des autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses de la région des Cascades. Les grandes articulations de cette célébration ont porté sur des allocutions, des communications et des prestations d'artistes. Les communications qui ont été l'élément essentiel de cette rencontre ont porté sur la situation sécuritaire de la région des Cascades, la présentation de la mise en œuvre de la police de proximité et la présentation combinée des deux projets SECUCOM I et II.

Les participants à la cérémonie de lancement du projet SECUCOM II

D'un coût estimé à 1 699 998,01 Euro (soit plus d'un milliard cent millions de FCFA), le projet SECUCOM II est mis en œuvre sur la période de décembre 2020 à mai 2022. Il cible six régions du Burkina Faso, comprenant 42 communes rurales et urbaines géographiquement frontalières avec le Mali, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Il s'agit des régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest, du Centre-Ouest et du Centre-Sud. Ce projet vise ainsi à amener les populations et les autorités locales à prendre conscience de leurs rôles et responsabilités dans la gestion de la sécurité locale et à faire accepter et soutenir les rôles des communes dans la gestion de la sécurité locale.

Selon la ministre Madiara Sagnon, avec la mise en œuvre de ce projet, les communes seront désormais capables de diagnostiquer leur situation sécuritaire, de l'analyser et de planifier les solutions à même de ramener plus de quiétude, de paix, d'épanouissement et de développement au Burkina Faso. « Ce projet va permettre de former et d'encadrer les initiatives de sécurité et les populations à la base pour la prévention et la lutte contre l'insécurité. Cette deuxième phase que nous venons de lancer s'adresse aux populations à la base afin de leur permettre d'acquérir le nécessaire, les stratégies et techniques de prévention et de lutte contre l'insécurité », s'est réjouie la ministre Madiara Sagnon.

La ministre déléguée, chargée de la Décentralisation, Madiara Sagnon/Tou

Un « projet majeur » pour l'édification d'une société de paix et de sécurité renforcées

Le Burkina Faso est engagé, depuis quelques années déjà, dans la lutte contre l'insécurité qui mine la vie des populations dans plusieurs localités. Cela se traduit par les mesures successives qui tentent de juguler ce fléau aux sources multiformes et souvent endogènes. Selon la ministre déléguée en charge de la Décentralisation, de toutes celles qui ont été mises en œuvre, la mieux adaptée au contexte du Burkina Faso est la stratégie de la police de proximité qui place les populations au cœur du dispositif sécuritaire avec une relation souhaitée, forte et permanente avec les forces de défense et de sécurité.

« Qui mieux que nous-mêmes est capable d'assurer notre sécurité ? Qui mieux que nous-mêmes connait nos communautés, ses composantes et ses menaces ? », s'interroge-t-elle. Elle estime cependant que pour relever les défis liés à cette sécurité, il faut l'union sacrée des fils et filles du pays. Et cette union, dit-elle, appelle à ce que chacun joue sa partition.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie de lancement du projet SECUCOM II

C'est face à cette situation qui suscite un élan de solidarité que l'Union européenne a décidé de soutenir les initiatives de renforcement des capacités nationales de lutte contre l'insécurité. Lesquelles initiatives qui placent les communautés au centre des dispositifs de production de la sécurité et du renforcement de la cohésion sociale. Ainsi la Fondation Hanns Seidel/Afrique de l'Ouest (FHS/OA) Bureau du Burkina Faso bénéficie de l'Union européenne, un financement pour la mise en œuvre de ces deux projets : « Société civile, participation communautaire et coproduction de la sécurité », (qui est mis en œuvre au Burkina Faso et au Bénin sur la période de 2019 à 2022.

Exécuté en collaboration avec le Laboratoire Citoyenneté) et « Coproduction de la sécurité, prévention concertée de l'extrémisme violent dans les communes frontalières Sud du Burkina Faso », (mis en œuvre sur la période de 2020 à 2022 dont le lancement vient d'être fait).

Ces projets visent à donner aux populations des communes et leurs leaders, les capacités de prendre une part active à la coproduction de la sécurité, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité. « Les dozo dont la contribution à la lutte contre l'insécurité est connue et appréciée, sont une cible des actions de ces deux projets dans le cadre des coordinations communales de sécurité dont ils sont membres », a laissé entendre Madiara Sagnon.

A l'en croire, le lancement de ce nouveau projet SECUCOM/UE se fera à travers quatre ateliers dont le but est de doter chacune des communes cibles, d'un plan local de sécurité conçu par des acteurs locaux qui s'engagent pour leur propre sécurité et celle de toute la communauté. Cette série de quatre ateliers, dit-elle, va donner à chacune des communes l'outil principal de lutte contre l'insécurité sous toutes ses formes.

Le représentant régional de l'Afrique de l'Ouest et le Sahel de la Fondation Hanns Seidel, Dr Klaus Grut Jen

Elle a saisi cette opportunité pour saluer le travail déjà abattu par la Fondation Hanns Seidel, le Laboratoire Citoyenneté et leur partenaire financier, l'Union européenne, en matière de formation des membres des coordinations communales de sécurité de douze communes dans quatre régions du pays, au concept de la police de proximité et la formation des maires et leurs adjoints sur leurs pouvoirs de police pour la gestion de la sécurité dans la commune. La mise en œuvre de ce projet, selon elle, est une grande contribution à la consolidation de la résilience des collectivités territoriales face à l'insécurité à travers le rapprochement et la collaboration entre les populations et les structures des forces de défense et de sécurité.

Faire de la lutte contre l'insécurité son cheval de bataille

L'Union européenne, représentée à cette cérémonie par son ambassadeur au Burkina Faso, Wolfram Vetter, a décidé ainsi de faire de la lutte contre l'insécurité son cheval de bataille. Ce dernier a tenu a exprimé l'engagement de l'Union européenne aux côtés du peuple burkinabè dans cette lutte contre l'insécurité. Selon lui, le Burkina Faso peut gagner cette lutte si tout le monde y participe.

L'ambassadeur de l'Union européenne, Wolfram Vetter

« Il faut la contribution de tout le monde à savoir les forces de défense et de sécurité, les collectivités territoriales, la société civile, les leaders religieux et coutumiers, etc. pour gagner cette lutte. C'est pourquoi, nous intervenons avec la Fondation Hanns Seidel, que nous finançons, pour soutenir et établir une police de proximité qui implique tout le monde. Nous sommes heureux de la mise en œuvre de ce projet qui a fait ses preuves sur le terrain », a souligné Wolfram Vetter, l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Vingt ans de L'Evénement : « Nous sommes en train de nous adapter à l'évolution du monde », informe Germain NAMA, administrateur général du journal

Mon, 24/05/2021 - 00:33

Le 25 mai 2021, le bimensuel « L'Evénement » soufflera ses 20 ans. A cette occasion, son administrateur général, Germain Bitiou NAMA, a accordé une interview à Lefaso.net. L'on retiendra que le journal a traversé des péripéties comme la baisse des ventes. Malgré tout, le titre continue d'exister. Mieux, L'Evénement s'organise pour assurer son autofinancement et garantir sa liberté de ton. Entretien !

Lefaso.net : Ce 25 mai 2021, L'Evénement souffle ses 20 bougies. En quelques mots, que présente ces 20 ans d'existence du journal pour vous ?

Germain Bitiou NAMA : Cela représente 20 ans d'efforts, de sacrifice de la part de tous les collaborateurs qui ont concouru du début jusqu'à aujourd'hui à faire vivre ce canard. 20 ans, ce n'est pas 20 jours. C'est assez long. Au cours de ce parcours nous avons perdu des collaborateurs. Environ six personnes nous ont quittés. Deux journalistes et puis quatre autres dans l'administration. J'ai une pensée pour eux à cette occasion du 20e anniversaire. Ils ne sont pas avec nous mais il est bon que nous pensions à eux parce que nous avons trimé ensemble.

20 ans, vous savez quelle était la situation dans le pays. Nous étions dans une situation où le slogan qui était utilisé à l'époque était « si tu fais on te fait et il n'y a rien ». Nous avons traversé tout ça. Vous savez que L'Evénement est né à la suite de l'assassinat de notre confrère Norbert Zongo. Son objectif est de contribuer à l'émergence de la vérité sur cette triste affaire.

Vous avez créé le bimensuel en mai 2001 après avoir animé pendant des années le défunt L'Indépendant de Norbert Zongo. Comment l'idée a germé ?

C'est tout simple. Nous étions tous des travailleurs. Moi surtout qui ai pris l'initiative du journal, ça me pesait beaucoup de contribuer toutes les semaines à un canard. Si vous reprenez L'Indépendant de l'époque, vous voyez ma contribution, elle était énorme. Faire ça et continuer son travail, ça posait des problèmes. Je risquais de ne pas tenir longtemps.

Donc nous avons pensé qu'on pouvait effectivement créer un journal qui nous permettait d'être assez profonds dans l'analyse parce que nous avons relativement le temps. Nous avons donc dans un premier temps créer un mensuel. Cela nous donnait suffisamment de temps à la fois de nous occuper de nos tâches professionnelles et de nous occuper du journal tout en travaillant à ce que cela soit un journal de qualité. Notre modèle à l'époque c'était le Monde diplomatique. Il fallait faire un journal de cette facture. Voilà pourquoi nous avons créé ce journal.

Vous avez vécu les travers du pouvoir Compaoré : saisie des journaux imprimés, convocations au tribunal militaire ou à la sûreté, des procès intentés contre le journal, les menaces contre vos journalistes, etc. Comment avez-vous pu surmonter toutes ces entraves au droit à l'information que vous revendiquez ?

Je dois dire que ça ne nous a pas impressionnés du tout. Nous avons clairement conscience que nous étions engagés dans un combat. Dans ce combat, il y a des risques. Ces risques, c'est quoi ? C'est la répression, c'est la prison éventuellement. Nous avons intégré ça dans notre subconscient. On n'était pas déstabilisés par rapport à ce qui arrive. Nous considérons tout simplement que c'était un jeu. Tantôt c'est nous qui pouvons gagnons, tantôt c'est eux qui peuvent gagnent sur nous. Si vous concevez les choses de cette manière, je crois qu'il n'y a pas trop de problèmes.

Racontez-nous des faits qui vous ont le plus marqués dans votre pratique journalistique pendant ces années Compaoré.

Il y en a beaucoup. Je m'en tiens à un. Lorsque nous étions à L'Indépendant, nous travaillons jusqu'à très tard la nuit aux environs de 2h du matin. L'Indépendant était au centre-ville pas loin de la caisse générale de péréquation. Donc une nuit, je quittais la rédaction pour mon domicile. Arrivé au feu de la cité an II, je me suis arrêté pour observer le feu.

J'ai vu un véhicule qui est venu se garder à côté de moi. Et puis après j'ai vu une grosse moto venue se garer également. Lorsque le feu a donné vert, le véhicule est parti à droite, moi j'ai tourné à gauche et la moto avec deux personnes a tourné à gauche avec moi. Vers le rond-point de la Patte d'oie, je n'ai plus aperçu la moto.

Le lendemain, il y a un ami gendarme qui m'appelle pour me dire que « quand tu rentrais tu n'as pas vu un véhicule qui a garé à côté de toi, j'ai dit oui. Il dit que la voiture c'était Marcel Kafando et la moto eux ». Il se trouve qu'il y a des gens qui se sont organisés pour nous protéger. Lorsque les Marcel Kafando ont vu les gens de la moto, ils ont considéré que c'était foutu. Ils se connaissent. Ils ont tourné. C'est au niveau du rond-point, quand ils ont estimé que j'étais hors de danger, ils ont replié et moi j'ai continué. C'est un petit épisode...

Le 31 octobre 2014, quand le pouvoir de Blaise Compaoré est tombé, comment vous vous êtes senti ?

J'ai même fait un éditorial dans lequel j'ai encensé la jeunesse de notre pays, le courage des Burkinabè pour ce qui a été fait. Je me suis senti particulièrement soulagé. Parce que le dossier Norbert Zongo allait pouvoir avancer. J'étais conscient que tant que Blaise était là, le dossier ne pouvait pas avancer. On a vu comment on a croisé le fer avec le juge. Eux-mêmes ils étaient dans l'incapacité de dire le droit par peur tout simplement. Avec le départ de ce monsieur, on pouvait reprendre tout à zéro. C'était mon espoir.

Conformément à sa ligne éditoriale, L'Evénement s'inscrit dans la « défense intransigeante de la démocratie et des droits économiques et sociaux des plus faibles ». En 20 ans d'existence, quel bilan faites-vous de l'apport du bimensuel à la démocratie burkinabè ?

Le bilan, c'est en même temps aussi le bilan des Burkinabè. Nous avons lutté ensemble. C'est le concours de tous ces efforts qui a amené l'évolution positive que vous avez constatée en 2014 et par la suite l'organisation d'élections libres pour la première fois au Burkina. Je pense que vraiment c'est ça essentiellement que je peux retenir.

20 ans d'existence, c'est aussi cet épisode de la suspension du journal en février 2016 par le Conseil supérieur de la communication dans l'affaire « Les poudrières du Burkina ». Saisi, le tribunal administratif vous donne raison. Le Conseil d'Etat a par la suite confirmé la décision du tribunal administratif. En matière de droit et de liberté, qu'est-ce que cela vous inspire ?

Ça montre que nous ne faisons rien au hasard. Le droit est notre cadre de travail. Nous ne voulons pas mener la lutte au hasard. Le combat qui se mène dans un cadre juridique, démocratique que nous respectons bien. Quand nous avons été sanctionnés, nous nous sommes retournés vers la justice qui nous a donné raison. Vous connaissez la justice qui a son timing.

Cela a pris un peu de temps. Mais finalement, elle nous a donné raison. On a eu cette satisfaction morale par rapport à cet évènement. Mais d'un côté, nous regrettons car c'est un événement malheureux parce que ça aurait pu être évité. Il suffisait qu'il y ait un dialogue et pas de répression. Malheureusement ça n'a pas été comme ça. Nous le regrettons beaucoup au niveau de L'Evénement.

Sous la Transition certains Burkinabè ont trouvé un déséquilibre dans le traitement de l'information dans vos colonnes. Il y avait comme impression que la plume était orientée contre la Transition, notamment contre le Premier ministre d'alors, Yacouba Isaac Zida, mais favorable à un certain général Diendéré. Et quand le coup d'Etat est survenu, certaines personnes en voulaient à l'intégrité physique de votre rédacteur en chef d'alors. En tant que directement de publication, comment avez-vous vécu tout cela ?

Pour parler des menaces sur l'intégrité physique du rédacteur en chef, personne ne peut approuver cela. Nous dénonçons. A l'époque nous nous sommes fendus d'un écrit pour dénoncer justement tous ceux qui dans le langage de la haine s'en prenaient au rédacteur en chef.

Par rapport à ce que vous avez constaté, ce n'est pas un déséquilibre. C'est un désaccord dans la vision des événements. Ce désaccord s'opérait entre les deux grandes plumes du journal notamment le rédacteur en chef et le directeur de publication. Evidemment, tant que les règles sont respectées, ça peut passer. C'est ce qui s'est passé effectivement. Dans un combat comme ce que nous menons, si effectivement vous êtes d'accord, c'est très bien. Il peut arriver qu'il y ait des divergences. Mais il faut avoir un comportement de manière à ce que ces divergences restent dans le cadre de l'expression des idées.

Vous venez d'intégrer un magazine soit dit en passant au profit des institutions étatiques et privées pour leur besoin de communication. Vu la posture de L'Evénement, est-ce que cela ne peut pas constituer une entrave à la forme de journalisme que vous pratiquez ?

Non ! Le journal, le bimensuel, continue dans sa ligne éditoriale. Le magazine permet d'offrir des espaces aux annonceurs. Si vous avez de la communication à faire, nous vous offrons l'espace pour ça. Du reste, c'est fait pour donner les moyens au bimensuel d'exister et de continuer à être ce qu'il est. Il y a le premier numéro (00) qui est sorti.

Le deuxième est en cours. L'imprimerie m'a envoyé le brouillon. Je suis en train de regarder pour le retourner. Avec ça nous espérons pouvoir travailler autrement. C'est un autre produit que nous apportons. Dans notre métier, il faut trouver de nouveaux produits. Si vous ne trouvez pas de nouveaux pour nourrir votre activité, vous risquez de disparaitre. Plutôt d'aller quémander. D'ailleurs vers qui ? Tout le monde a des problèmes.

Quelles sont aujourd'hui vos perspectives ?

Les perspectives, ce sont toujours l'investigation. C'est se donner davantage des moyens d'investigation que nous sommes obligés de trouver d'autres sources d'information. Nous allons aménager notre site web de manière à ce que cela nous permette d'avoir des moyens pour continuer notre travail. Tout ça, c'est pour donner de la visibilité à notre travail éditorial au niveau du bimensuel qui est un journal d'investigation. Nous n'avons pas abandonné. Nous sommes en train de nous adapter à l'évolution du monde. Sinon, il ne restait plus qu'à mettre la clé sous le paillasson.

Durant ces 20 ans de vie de L'Evénement, quels sont vos regrets ?

C'est vraiment de n'avoir pas eu les moyens de développer davantage. Vous imaginez, nous avons même régressé du point de vue des ventes. C'est vrai que beaucoup d'autres journaux d'investigation sont apparus. Nous avons toujours le même public et on est obligés de se les partager. D'un point de vue financier, c'est un problème.

A titre d'exemple, il nous est arrivé pendant les premiers moments de tirer à 15 000 exemplaires. Aujourd'hui nous sommes à 3000 exemplaires. C'est une régression. D'un point de vue économique, ça pose problème. L'offre aujourd'hui est très importante alors que les moyens burkinabè sont faibles pour acheter les journaux. Du reste, si vous êtes nos concurrents, tout ça fait qu'il y a un manque à gagner. Si vous n'avez pas d'idées ce n'est pas la peine. Le monde est fait pour ceux qui ont des idées. Il faut développer des idées pour vivre. Il faut s'adapter pour survivre.

Que pensez-vous de la pratique du journalisme d'investigation aujourd'hui au Burkina Faso ?

J'estime que le journalisme d'investigation au Burkina Faso progresse. Malheureusement les difficultés que j'ai soulignées concernent tous les titres. Les gens végètent. Incapables de dépasser ce qu'ils font. Quand on fonctionne, l'ambition c'est de progresser. Or, nous faisons du surplace qui est d'ailleurs un exploit aujourd'hui, compte tenu de l'environnement économique des médias. Exister, c'est un exploit. C'est ça qui est le regret. C'est le handicap des journaux d'investigations.

Quelle place occupe aujourd'hui l'actuel président de la CENI, Newton Ahmed Barry, votre ancien rédacteur en chef, dans la vie du journal ?

Il n'occupe aucune place. Il est parti. Il a voulu être honnête avec lui-même. Il est parti entièrement. Par une lettre qui date du 30 juillet 2016 qu'il nous a envoyée, il souhaite pouvoir faire autre chose. Il nous a dit au revoir.

Roch Kaboré comme président, à l'issue de deux élections. Comment vous voyez la gestion du pouvoir d'Etat ?

Disons qu'il se débrouille comme il peut. Ce n'est pas exemplaire de mon point de vue. A sa décharge on peut évoquer le terrorisme, la fronde sociale. Des difficultés qui ne lui ont pas permis d'avoir plus de résultats. Cela étant, je pense aussi que les choses auraient pu être mieux s'il avait pu effectivement mettre son parti en orbite de manière à pouvoir s'organiser en fonction de la situation.

Il y a une situation nouvelle qui a été créée. Une insurrection qui a eu lieu. Un peuple qui est dans l'attente de changement. Ils n'ont pas su surfer sur cette dynamique du mouvement. Voilà une partie du peuple est en train de se détourner à un débit qui est observable aujourd'hui. Cela est dommage parce que ceux qui sont en face n'ont pas su capitaliser tous le courant de sympathie qu'il y a eu au lendemain de l'insurrection populaire.

A l'occasion du 20e anniversaire, il y a quoi au programme ?

Le programme, nous commençons à l'inaugurer avec vous. C'est surtout le travail dans les médias pour expliquer le sens de ce combat que nous avons mené 20 ans durant, expliquer les difficultés que nous avons rencontrées tout au long de ce parcours, expliquer la vision, l'espoir que nous avons en l'avenir et le travail que nous sommes en train de faire pour supporter cet espoir de prospérer. Maintenant, quand on parle d'anniversaire, on parle de fête. Nous n'avons pas pour le moment les moyens de projeter à la fête. Mais ce n'est pas exclu que le 25 mai que vous soyez invités au siège de L'Evénement pour qu'on puisse échanger un peu autour d'un petit verre de façon confraternelle.

Un mot de fin…

Je veux dire aux Burkinabè que L'Evénement a 20 ans. Je remercie les Burkinabè de tous les soutiens dont L'Evénement a bénéficiés. C'est grâce à ce soutien que nous avons peu tenir pendant 20 ans. Nous avons reçu effectivement du soutien à gauche, à droite. Cela va des Burkinabè simples au plus grands. Je vais prendre deux exemples pour illustrer.

Un jour le Pr Ki-Zerbo m'a appelé au téléphone pour me féliciter pour le travail que nous sommes en train de faire à L'Evénement. Il m'a demandé est-ce qu'on a des reliures. Ils aimeraient avoir la collection de L'Evénement chez eux. Un éminent comme Joseph qui vous adresse ses félicitations, vous êtes aux anges !

Deuxième élément, c'est Arba Diallo qui s'est déplacé au siège pour nous féliciter pour le travail. Il y a beaucoup de syndicats qui sont passés nous soutenir, en particulier le syndicat des magistrats. C'est pour dire que le soutien des Burkinabè ne nous a pas manqué. C'est ça qui nous a permis de tenir jusqu'à présent. Nous demandons leur soutien pour la suite du combat parce que le combat n'est pas fini.

Propos recueillis par Dimitri OUEDRAOGO
Réalisation vidéo
Auguste PARE : Réalisateur
Judith SANOU, assistante réalisation

Categories: Afrique

Dossier Salifou Nébié : Toujours le silence, 7ans après !

Mon, 24/05/2021 - 00:30

Dans la déclaration anniversaire datée du 24 mai 2020 publiée par le Collectif « Justice pour Salifou Nébié », l'odieux assassinat de ce juge constitutionnel avait été qualifié de « cause oubliée parce que orpheline. » Force est de constater que le temps continue de s'égrener et rien absolument ne se passe dans le dossier. Le juge instructeur Théophile Nana qui avait été commis à l'affaire a trouvé la mort dans des conditions non encore élucidées. Et depuis sa disparition, deux autres juges d'instruction ont hérité de l'affaire sans que le moindre son audible n'émerge de la justice.

Aujourd'hui 24 mai 2021, cela fait sept (07) ans que les proches du juge Nébié et l'opinion publique attendent. Malheureusement à l'allure où vont les choses, il est à craindre que l'attente ne soit vaine. Certes, le dossier Salifou Nébié n'est pas aussi emblématique que certains autres qui défraient la chronique parce que ces derniers pèsent lourdement par la force des choses sur la vie nationale.

Pour autant, le sort qui est réservé à ce haut magistrat n'honore ni notre justice ni nos gouvernants. Dans sa déclaration publiée le 28 mai 2020, le SAMAB interpellait le gouvernement « sur la nécessité absolue de mettre tous les moyens appropriés à la disposition, non seulement, du juge d'instruction chargé de ce dossier mais aussi de tous les collègues de l'instruction qui, par manque de moyens, subissent les critiques de l'opinion sur la lenteur des procédures ». On est en droit de se demander si cet appel des collègues du juge Nébié a été entendu ?

La vérité est que depuis cette interpellation, la situation du dossier n'a guère évolué et même que le juge du cabinet numéro 6 qui était en charge de l'affaire, las de faire du surplace est allé voir ailleurs. C'est le juge BAGUIAN Abdoul Kader qui vient d'hériter du dossier. Ce n'est assurément pas de cette manière que le dossier aura des chances d'évoluer ! Si l'on voulait montrer que le dossier est de peu d'importance qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Et pourtant, Salifou Nébié est un juge qui a marqué son temps. Il a dirigé avec perspicacité le tribunal populaire de la révolution dans l'affaire du trafic de l'or. Il fut ambassadeur de son pays à Cuba avant de revenir pour être nommé conseiller à la présidence du Faso puis juge au Conseil constitutionnel. Ces services rendus à un tel niveau valaient au moins une meilleure considération de la nation.

A l'occasion du 7ème anniversaire de son assassinat, le Collectif « Justice pour Salifou Nébié » réitère sa requête auprès de la chancellerie afin que des actes tangibles soient posés pour perpétuer la mémoire de ce grand juge. Il interpelle le président du Faso, à la suite du syndicat des magistrats pour la prise de toutes diligences en vue de l'avancée du dossier judiciaire.

Pour le Collectif Justice pour Salifou Nébié

Germain Bitiou NAMA
Boukaré Conombo
Issaka Nignan
Djibril Didigui de Luglu

Categories: Afrique

Côte d'ivoire : L'activiste à l'origine des violences contre les Nigériens écope de 5 ans de prison

Mon, 24/05/2021 - 00:27

Fofana Nawa dite Succès, la cyberactiviste avait publié une vidéo live, en plein marché, qui a conduit à des violences xénophobes dirigées contre des Nigériens vivant à Abidjan. Elle avait été arrêtée au lendemain des violences qui ont fait un mort et au moins 39 blessés.

Jugée en comparution immédiate, Fofana Nawa a écopé d'une peine de 5 ans d'emprisonnement ferme et 2 000 000 FCFA d'amende.

Lefaso.net

Categories: Afrique

« Les tranches de vie d'un faux sapiosexuel » : L'œuvre de l'officier de l'armée Alain Sara qui évoque la sexualité sans cligner des yeux

Mon, 24/05/2021 - 00:10

L'écrivain burkinabè Alain Sara a dédicacé le samedi 22 mai 2021 à Ouagadougou, dans la soirée, sa nouvelle œuvre. Elle est intitulée « les tranches de vie d'un faux sapiosexuel ». C'est un bouquin de 258 pages constitué de 80 lettres recueil de lettre brulantes adressées à une femme aimée depuis l'adolescence.

Du nouveau dans la production littéraire burkinabè et pas des moindres. « Les tranches de vie d'un faux sapiosexuel », c'est le nouveau livre de l'écrivain et officier de l'armée burkinabè Alain Sara. Avec cette œuvre, l'auteur évoque la sexualité sans cligner des yeux. La nouvelle production est un recueil de 80 lettres brulantes adressées à une femme aimée depuis l'adolescence. Elle plonge le lecteur dans le feu ardent d'une passion partagée par deux êtres explosifs. L'auteur rend tout simplement avec des mots crus un hommage douloureux et poétique à une femme puissante. Alain Sara décrit presque tout en ce qui concerne la vie sexuelle de l'homme et de la femme.

Les tranches de vie d'un faux sapiosexuel

Pour Alain Sara, son œuvre est une proposition d'écriture, de lecture. Le plus important selon lui, c'est comment chaque lecteur établi un lien personnel avec son livre. Pour lui, toute expérience aboutit à des leçons. Il serait donc loisible que le lecteur tire des leçons en confrontant son œuvre avec sa propre expérience. Cette œuvre à démarche iconoclaste va au-delà de ce qu'on a l'habitude de voir dans les productions littéraires. Les désirs sexuels sont mis en lumière. Toutefois, Alain Sara n'est pas dans une logique de provocation.

Alain Sara, auteur du livre

Son préfacier Mamadou Hébié signera que l'œuvre est loin d'être un manuel d'éducation sexuelle. Pour lui, l'ouvrage se positionne plutôt dans un genre et dans un registre non définis inspiré d'un autre qui comme saint Augustin et Rousseau avant lui, décida de révéler au grand jour les flammes qui incendièrent ses sens, son corps, laissant au passage des effluves capiteux dans son âme. L'amour selon lui n'est pas que chasteté, pureté et douceur ou emboitement de structures parfaitement assorties. Il est également virilité, féminitude, intensité souffrance et fatuité.

Ils étaient nombreux à être témoins de la sortie du livre

L'œuvre a été éditée à Paris en France. Elle est disponible uniquement sur facebook sur la page « carrefour du livre ». Son prix est fixé à 12 000 FCFA. En dehors de l'internet, l'œuvre n'est pas disponible en librairie, ainsi en a décidé l'auteur. La dédicace a connu la présence des parents, amis et connaissances et des férus de livre.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Service national pour le développement : L'appui financier handicape l'atteinte des objectifs

Mon, 24/05/2021 - 00:10

Créé sur les cendres du Service national populaire (SNP) institué au Burkina Faso en 1984, le Service national pour le développement (SND) va au-delà de la formation civique et militaire. Pendant plusieurs années, cette institution est dans la formation professionnelle pour l'insertion socio-économique des jeunes. Face à ses missions, le SND enregistre plusieurs difficultés.

Le Service national pour le développement (SND), forme actuelle de l'évolution du Service national populaire (SNP) institué au Burkina Faso en 1984, est toujours peu connu des populations. Face à ce constat, les premiers responsables de l'institution ont initié une caravane de presse pour permettre aux hommes de médias de toucher du doigt le travail abattu et les projets en cours.

Le directeur général du SND, l'Intendant Colonel-major Mathieu Benao (à gauche) et le directeur du centre de Badala, le Capitaine Gninizon Sangaré.

« Si avant, au SNP, l'accent était beaucoup mis sur la formation militaire, qui a été abandonnée en 1993, aujourd'hui, il y a une volonté de repartir sur la formation militaire mais aussi la formation professionnelle des jeunes pour leur permettre de s'insérer dans le tissu socio-économique du pays », a indiqué le directeur général du SND, l'Intendant Colonel-major Mathieu Benao. Et malgré cette nouvelle volonté, les difficultés de l'institution ont la peau dure.

« Nos moyens sont assez limités », a-t-il confié aux micros des journalistes. Le directeur général souhaite que l'appui financier soit revu à la hausse afin de permettre au SND d'atteindre ses objectifs.

Ce plafond de la salle de maçonnerie du centre de Loumbila témoigne de la vétusté des bâtiments.

Manque d'appui financier

Dans les différents centres de formation et de production du SND, les problèmes sont les mêmes. Créé en 1986, le Centre de formation et de production de Loumbila, situé dans la région du Plateau-central, a cinq filières qui sont disponibles. Il s'agit de la maçonnerie, la menuiserie bois, l'électricité bâtiment, la mécanique deux roues et la sécurité privée. La vétusté de ce temple du savoir-faire et savoir-vivre est visible pour tout visiteur. Dans les cinq filières visitées, les encadreurs déplorent le manque des matériels de roulement.

Des apprenants en mécanique deux roues du centre de Badala en plein exercice pratique.

Lire aussi : Service national pour le développement : A la découverte du centre de formation de Loumbila qui « dresse les tordus »

A Badala, huit kilomètres de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, le SND a un centre de formation et de production (ouvert en 2004). Sur ce site, on apprend aux « appelés » (élèves du SND), la maçonnerie, la mécanique deux roues, la soudure et la menuiserie (bois et métallique). Ici également, le directeur du centre, capitaine Gninizon Sangaré et les formateurs égrainent leur chapelet de doléances, car les difficultés sont toujours d'actualité alors que des réformes de l'institution sont en cours. Le SND est un Etablissement public d'Etat (EPE), qui ne bénéficie pas de la subvention de l'Etat. L'institution ne bénéficie que de l'appui financier pour les « appelés ».

Le directeur de l'Institut de formation en développement rural de Bagré (IFODER), Laurent Kiwallo.

Pourtant, en matière de formation professionnelle, le SND compte plusieurs entrepreneurs qui exercent dans les différents domaines de compétence acquise. Chaque année, 600 jeunes burkinabè dont l'âge est compris entre 18 à 25 ans sont recrutés. En plus, 100 jeunes sont affectés à la brigade des sapeurs-pompiers. Dans le domaine du développement rural, depuis 2013, le SND en partenariat avec l'Institut de formation en développement rural de Bagré (IFODER) forme 150 jeunes chaque deux ans pour le titre d'Agent de développement rural (ADR), a indiqué le directeur, Laurent Kiwallo. Aujourd'hui, ce partenariat souffre des mêmes difficultés financières comme les autres centres.

Il faut rappeler que le Service national pour le développement (SND) a trois principales missions : offrir aux jeunes un cadre de participation aux tâches de développement socio-économique du pays ; développer l'esprit civique et patriotique des jeunes ; et développer chez les jeunes, l'esprit d'initiative et de confiance en leurs propres capacités.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Course cycliste « Aujourd'hui au Faso » : Issouf Ilboudo remporte la troisième édition

Sun, 23/05/2021 - 23:00

Issouf Ilboudo, sociétaire de l'Association des jeunes cyclistes de Koudougou (AJCK), a remporté la 3e édition de la Course cycliste « Aujourd'hui au Faso », courue ce dimanche 23 mai 2021 sur 127,500 km.

Lentement mais sûrement, la Course cycliste organisée par le journal « Aujourd'hui au Faso » est en train de prendre une place importante dans le calendrier de la Fédération burkinabè de cyclisme.

En trois éditions, la course draine du monde sur l'avenue Charles de Gaulle. C'était encore le cas ce dimanche 23 mai 2021 lors de la troisième édition. Au total 51 coureurs cyclistes issus de 20 clubs ont pris le départ pour une distance à parcourir de 127,500 km.

Après un départ en slow, les choses n'ont pas tardé à s'accélérer. Les attaques se sont succédé durant toute la course. Dès le sixième kilomètre, deux cyclistes s'échappent. Ils parviennent à garder l'avance sur une vingtaine de kilomètres avant d'être avalés par le peloton. Après la reprise des fuyards, les cyclistes passent le temps à s'observer et toute tentative d'échappée est vite annulée.

Le peloton est resté inactif après le départ de Issouf Ilboudo

Après 85 kilomètres de course, Boureima Nana décide de « pourrir » la vie à ses concurrents. Il parvient à sortir du groupe et se placer en tête. Il creuse un écart de plus de 40 secondes avec le peloton obligeant ainsi les autres à plus d'efforts pour annuler son action. Et c'est ce qui a été fait puisqu'il est repris à cinq tours de la fin.
Mais aux derniers trois tours, soit un peu plus de 12 kilomètres, une attaque est lancée par Issouf Ilboudo. Il sort du groupe et creuse rapidement l'écart. Les hommes qui composent le peloton sont gagnés par la fatigue. Le fuyard en profite pour accroître l'écart. Alors que le public pensait que le peloton allait annuler l'échappée, Issouf Ilboudo accentue son effort et maintient la différence. Seul en tête, il franchit la ligne d'arrivée en roue libre, après 3h 24 minutes 02 secondes de course. Il est suivi par son coéquipier Mathias Sorgho.

La stratégie de l'AJCK s'est avérée payante. Pour Issouf Ilboudo, il a décidé de sortir à la demande de Matthias Sorgho. « Pendant la course, Mathias est venu me dire de me préparer parce que la victoire était à moi. Il m'a expliqué que l'échappée de Boureima Nana a fatigué les autres et que la course nous était favorable. C'est ainsi que j'économisais mes efforts pour l'assaut final », a-t-il expliqué.

Emerveillé par l'enthousiasme des cyclistes

La course était placée sous le patronage du président de l'Assemblée nationale, Bala Sakandé. Pour son représentant, Dr Emile Bazyomo, par ailleurs directeur de cabinet du PAN, il s'est dit émerveillé par l'endurance des coureurs. « J'ai été émerveillé par l'enthousiasme et la bravoure des acteurs sur le terrain. J'ai fait le tour en véhicule et je me suis rendu compte qu'il fallait beaucoup d'efforts pour faire autant de tours et être en forme », a-t-il indiqué. Il a aussi appelé les acteurs socio-économiques à soutenir les fédérations sportives qui manquent de moyens pour organiser leurs activités.

Boureima Nana pendant son échappée

Organisée pour le septième anniversaire du journal

Selon la directrice de publication déléguée du journal « Aujourd'hui au Faso », Ariane Bamouni, la Course cycliste, qui est à sa troisième édition, entre également dans le cadre de la célébration des sept ans du canard.

« Nous avons organisé cette édition dans le cadre de la commémoration des sept ans du journal. Les cyclistes ont dû faire beaucoup d'efforts pour tenir jusqu'au bout vu le temps qu'il fait », a-t-elle expliqué.

Les dix meilleurs cyclistes ont été primés. Le premier a reçu la somme de 250 mille francs CFA. Pour les responsables du journal, rendez-vous est pris pour la prochaine édition.

Jacques Théodore Balima
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Formation en gestion de la paie et sur les innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale

Sun, 23/05/2021 - 21:30

Le cabinet DEMBS ASSOCIATES organise deux formations :

Certificat en gestion de la paie (aspects juridiques et fiscaux)

Coût de la formation : 300.000 FCFA Hors taxe

Date : 19 Juin au 24 Juillet 2021, uniquement les samedis

Session de formation sur les innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au BURKINA FASO

Coût de la formation : 75 000 Hors taxe

Date : 09 Juillet 2021

Infoline : 62583163/76413959/ 25407635

Email : edwige.zongo@dembsassociates.net

NB : Les inscriptions sont ouvertes

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Éducation : L'Université de l'Unité Africaine célèbre l'intégration

Sun, 23/05/2021 - 20:00

L'Université de l'Unité Africaine (ex IAM) a sacrifié à la tradition, ce samedi 22 mai 2021, en célébrant la neuvième édition de la journée de l'intégration africaine. Cette journée qui a connu la participation des 19 communautés que compte l'Université, était placée sous le parrainage du ministre délégué en charge de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, représenté par son secrétaire général, Seydou Sinka.

Une fois de plus, les communautés aux sein de l'Université de l'Unité Africaine (ex-IAM) ont exprimé leur culture. Cela à l'occasion de la 9e édition de la journée de l'intégration. Une initiative qui depuis plusieurs années occupe désormais une place de choix dans les activités de cet institut supérieur. En effet, elle a pour objectif de promouvoir l'intégration africaine. Il s'agit de réunir pour une journée, des femmes et des hommes, de nationalités différentes, à travers l'organisation d'activités culturelles et gastronomiques.

Selon le directeur général de l'Université de l'Unité Africaine, Alioune Benga, la diversité culturelle est une immense richesse qui doit être valorisée pour relever le défi commun de la promotion et du développement du capital humain. Ainsi pour lui, la pandémie du Covid-19, qui a entraîné le report de l'édition 2020 de cette journée de l'intégration, se présente comme une opportunité supplémentaire de réfléchir à la façon dont l'Afrique accéléra sa transformation économique dans la droite ligne des objectifs du développement durable et des buts fixés dans l'agenda 2063 de l'Union africaine.

Le président de conseil d'administration de l'Université de l'Unité Africaine, Hamed Moussa Diallo.

"L'Afrique doit renforcer son engagement en faveur d'un développement inclusif qui mettrait en avant la créativité, l'énergie, et les compétences des femmes et des jeunes", a-t-il déclaré tout en soulignant que la force de l'Université de l'Unité Africaine réside dans le brassage culturel qu'elle a réussi depuis plusieurs années. Dans la même lancée, pour le président du Conseil d'administration de l'Université de l'Unité Africaine, Hamed Moussa Diallo, cette journée est une manière de briser les barrières entre les jeunes des différentes communautés. Toute chose qui permettra d'atteindre l'Unité africaine tant prônée par les dirigeants politiques.

Le directeur général de l'Université de l'Unité Africaine, Alioune Benga.

L'intégration pour un développement durable

Du côté du représentant du parrain, Seydou Sinka, secrétaire général du ministère délégué en charge de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, cette initiative qui permet la valorisation des cultures africaines et favorise l'intégration des peuples est à saluer. Dans la mesure où elle intervient à un moment où l'intégration est mise à rude épreuve sur le continent par les agissements et les actes parfois ignobles. Et pour lui, seule l'unité peut permettre aux pays africains d'atteindre le développement durable escompté. "C'est par l'intégration que nous allons valoriser la chaîne de solidarité au niveau national, sous-régional et international", souligne-t-il. Tout en invitant chaque peuple à jouer sa partition, il a réitéré la disponibilité du ministère à accompagner toutes actions allant dans le sens de l'intégration et du vivre-ensemble.

Le président de conseil d'administration de l'Université de l'Unité Africaine, Hamed Moussa Diallo.

L'édition 2021 a réuni les 19 communautés que compte l'Université de l'Unité Africaine autour d'un défilé des communautés, l'exposition des cultures des différents pays, le concours d'art culinaire et des prestations des communautés. Selon la représentante des communautés, Assétou Jamia Dao, étudiante en transport-logistique, cette initiative est un tremplin pour eux, en tant que jeunes, de resserrer les liens de fraternité, d'amitié et de raffermir leur unité. Partant du fait que l'intégration doit se concrétiser, se constater dans les comportements et les actes de tous les jours, Assétou Jamia Dao a lancé un appel à l'endroit des étudiants pour la pratique de cette valeur au quotidien

Les prestations et défilé des communautés

Au total 15 pays ont participé au défilé à savoir, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Bénin, le Togo, le Tchad, le Sénégal, la Guinée Bissau, la Guinée Équatoriale, l'Espagne, les États-Unis, le Burkina Faso, le Niger, le Gabon. Après les différentes prestations, le Burkina Faso est classé 1er en défilé, suivi de la Côte d'Ivoire et du Niger. Au niveau de la danse, la Côte d'Ivoire vient en tête et est suivie du Burkina Faso et du Niger.

Les personnalités présentes à la journée.

Judith SANOU
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Burkina : Six membres d'une même famille perdent la vie suite à une intoxication alimentaire à Pella dans le Boulkiemdé

Sun, 23/05/2021 - 19:35

Six (06) membres de la même famille à Pella sont morts d'une intoxication alimentaire ce samedi 23 mai 2021 dans la matinée.

Cinq (05) autres membres de cette même famille ont été évacués à Ouagadougou y recevoir des soins.

Les résultats et analyses du laboratoire national de santé publique, devraient permettre de déterminer la cause de l'intoxication.

En attendant, les autorités locales ont invité les populations au calme et à la prudence.

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Source : Les éditions Sidwaya

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Éruption volcanique en RDC : La ville de Goma épargnée mais déplore cinq personnes tuées

Sun, 23/05/2021 - 12:36

Le volcan de Nyiragongo, en République démocratique du Congo, est entré en éruption dans la nuit de samedi 22 au dimanche 23 mai 2021. La ville de Goma, située dans l'Est de la RDC, n'a pas été touchée.

Les laves se sont en effet arrêtées vers Buhene, en périphérie de Goma. Cependant, on déplore cinq personnes tuées selon le bilan provisoire établi par le général Constant Ndima, gouverneur militaire de la région. Ces décès sont survenus lors de l'évacuation de la ville. En effet, après une réunion de crise à Kinshasa, le gouvernement avait ordonné la ville de Goma d'évacuer.

"L'éruption a débuté sans prévenir samedi en début de soirée. Des lueurs rougeoyantes ont commencé à s'échapper du cratère et une odeur de soufre s'est répandue dans Goma, située sur le flanc sud du volcan, sur les rives du lac Kivu. Cette soudaine activité volcanique a aussitôt provoqué l'inquiétude des populations, familières des colères du volcan" explique le journal Le Monde. Ce dimanche matin, la situation semble calme et « des gens commencent à regagner doucement leur domicile », « mais la population a encore peur, elle est dans l'embarras car les autorités n'ont fait aucune communication ce matin ».

La situation a contraint le président congolais, Félix Tshisekedi, a écourté son séjour en Europe. Il a ainsi décidé de rentrer au pays ce dimanche afin de « superviser la coordination des secours aux populations des zones menacées ».

Selon le média français, "la précédente éruption majeure du Nyiragongo remonte au 17 janvier 2002. La lave avait recouvert la quasi-totalité de la partie est de Goma, y compris la moitié de la piste de l'aéroport puis elle s'était lentement écoulée vers la ville, qu'elle avait coupée en deux, pour se déverser dans le lac Kivu. Plus de 100 personnes avaient péri".

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In memoria : Dr Valère Dieudonné SOME

Sun, 23/05/2021 - 12:30

« Nul ne disparaît si son souvenir demeure ancré dans nos cœurs. »
31 Mai 2017 - 31 Mai 2020

Déjà quatre (04) ans que nous a quitté dans la paix du Tout Puissant, Valère Dieudonné SOME.

A l'occasion du 4ème anniversaire de son décès,

Les grandes familles : Nakièlè à Toléper, Foroteon, Diébougou, Ouagadougou et en France ;

Les grandes familles Yaméogo à Koupèla et Ouagadougou ;

Les familles alliées,

La veuve SOME née YAMEOGO Elyse à Ouagadougou, ses enfants Anthony, Yann, Marion ;

Renouvellent leur sincères remerciements aux parents, amis et connaissances pour le soutien qu'ils leur ont apporté lors de ce douloureux évènement. Que le Seigneur miséricordieux dans son infinie bonté vous rende vos bienfaits au centuple.

Ils vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme. Une messe sera dite selon le lundi 31 mai 2021 à la Paroisse St Albert le Grand de la Rotonde

UNION DE PRIERE

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Musique : Ismo Vitalo remporte le Marley d'Or 2021

Sat, 22/05/2021 - 23:00

La 8e édition des Marley d'or, grand messe de la musique reggae au Burkina Faso, s'est tenue, ce samedi 22 mai 2021 à Ouagadougou, dans la cour du SIAO. Elle était placée sous le thème « Reggae, facteur d'intégration et de réconciliation ».

Cette édition a vu le sacre de Ismo Vitalo qui en plus du Marley d'or 2021 s'est adjugé le Marley du public. Il succède ainsi à Jah Kassa, vainqueur de l'édition 2020 des Marley d'or.

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Coopération France-Burkina : Signature de convention de financement du projet de développement économique local durable de Bobo-Dioulasso

Sat, 22/05/2021 - 22:28

Le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a signé avec le gouvernement français (représenté par son ambassadeur au Burkina et le directeur de l'Agence française de développement), deux accords dont un portant financement du projet de développement économique local durable (PDéID) de Bobo-Dioulasso. L'acte de signature de convention a eu lieu le vendredi 21 mai 2021 à Ouagadougou.

D'un coût global estimé à 11, 81 milliards de FCFA (contribution de l'Agence française de développement avec 9, 84 milliards de FCFA et l'Union européenne avec 1, 97 milliard de FCFA), le projet a pour objectif de permettre à la commune de Bobo-Dioulasso (capitale économique), d'acquérir des moyens techniques et financiers pour dynamiser durablement l'économie locale, à partir des équipements marchands.

« Les investissements à réaliser permettront ainsi de stimuler les circuits économiques locaux, c'est-à-dire les filières d'approvisionnement du ressort territorial de la commune. Ils permettront également d'améliorer l'accès des populations de la commune à des équipements marchands de qualité, résilients face aux effets du changement climatique et adaptés aux besoins spécifiques des femmes », a justifié le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, représentant le gouvernement burkinabè.

La mise en œuvre du projet couvre la période 2021-2025 et comprend deux composantes : renforcement des capacités de la commune en matière de mobilisation des recettes fiscales et contribution à la réalisation d'une partie du programme d'investissements de la ville (permettant, à partir des gares routières et marchés, de stimuler les circuits économiques locaux et d'améliorer la résilience alimentaire face notamment aux effets du changement climatique).

Echange de paraphes entre l'ambassadeur de France et le ministre burkinabè en charge de l'Economie

« Le Burkina Faso est engagé, depuis 2018, dans le 3e cycle de sa décentralisation avec l'adoption de nouveaux référentiels que sont la vision perspective à l'horizon 2040, la politique nationale et la stratégie décennale de décentralisation. Ces référentiels placent les collectivités territoriales au cœur du développement économique local et consacrent à cet effet un axe stratégique pour ce volet », place le ministre Kaboré.

Deuxième ville, capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso est particulièrement confrontée aux effets d'une forte croissance urbaine. Ce qui lui impose un besoin d'investir dans les infrastructures marchandes et de développer ses ressources financières, renforçant son organisation et sa gouvernance, notamment par une collecte plus efficace des recettes fiscales, justifie le donateur, représenté à la signature par le directeur de l'Agence française de développement (AFD), Gilles Chausse. Depuis 2017, suite aux sollicitations du conseil municipal conduit par le maire Bourahima Sanou, et en accord avec sa tutelle ministérielle, la ville de Bobo a été appuyée par des Fonds d'études mis à la disposition de l'AFD.

Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou (en chapeau, au milieu), mesure et salue l'impact social du projet

Accord sur le différé de dette entre la France et le Burkina

Les deux parties, gouvernement burkinabè et gouvernement français, ont, au cours de la cérémonie, signé un second accord sur le différé de dette entre la France et le Burkina. Le différé, qui porte sur un montant de 3 872 080 290, 82 francs CFA, s'inscrit dans le cadre de l'Initiative de suspension du service de dette (ISSD) lancée par les pays membres du G20 en 2020.

La mise en œuvre de cette initiative permettra au Burkina de dégager des marges budgétaires et de la trésorerie pour faire d'une part, face aux effets tant sociaux qu'économiques de la pandémie du COVID-19 et d'autre part, poursuivre la relance de son économie. Le montant fera l'objet d'un report sur une période d'amortissement de six ans, y compris un délai de grâce d'une année, explique l'ambassadeur de France au Burkina, Luc Halladé.

O.L

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Athlétisme : Marthe Koala établit un nouveau record aux championnats régionaux de Dakar

Sat, 22/05/2021 - 22:27

L'athlète burkinabè Koala Christiane Yasmine Marthe a établi un nouveau record national aux 100m Haies en 12''81.

C'était ce 22 mai 2021, aux Championnats Régionaux de Dakar.

Cette nouvelle performance constitue les minimas la qualifiant encore pour les J. O. de Tokyo 2021, en plus de l'heptathlon.

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Source : Moussavou Bila

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Sécurité alimentaire au Burkina : Le Projet Petite Irrigation dans le Grand-Ouest (PIGO) fait le bilan final de sa mise en œuvre et envisage "PIGO Plus"

Sat, 22/05/2021 - 22:27

Koudougou, cité du cavalier rouge, a abrité l'atelier national de bilan et de validation du rapport d'achèvement du Projet Petite Irrigation dans le Grand-Ouest (PIGO), fruit d'une coopération germano-burkinabè pour l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations. L'atelier s'est tenu le vendredi 21 mai 2021.

Débuté en 2016, le Projet Petite Irrigation dans le Grand-Ouest marque officiellement la fin de ses activités. D'où l'atelier de ce vendredi 21 mai 2021 à Koudougou. Ce projet qui a reçu le soutien de la République fédérale d'Allemagne à travers la KFW a été mis en œuvre pour l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations autour des bas-fonds aménagés et des petits périmètres irrigués, et l'augmentation des revenus des populations à travers la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles en vue de contribuer à réduire la pauvreté en milieu rural. L'exécution du PIGO a couvert les régions des Cascades (Comoé), des Hauts-Bassins ( Houet et Tuy ), du Sud-Ouest (loba, Bougouriba, Poni, Noumbiel ) et du Centre-Ouest (sissili ) durant ses cinq ans et demi, couvrant la période de 2016 au 30 juin 2021.

Le Projet Petite Irrigation dans le Grand-Ouest marque officiellement la fin de ses activités à travers cet atelier

Lors de cet atelier bilan, il était question de partager les résultats atteints par le projet avec l'ensemble des parties prenantes, de recueillir les contributions pour améliorer le rapport, d'échanger avec les acteurs sur la stratégie d'appropriation et de durabilité des investissements du projet. Il était aussi question d'échanger sur les difficultés rencontrées et des propositions de solutions pour la mise en œuvre de la phase future du projet ou d'autres projets similaires dans la zone.

Sylvain Kaboré, représentant du secrétaire général du ministère de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM)

Au vu de la pertinence de l'ordre du jour, le représentant du secrétaire général du ministère de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM), Sylvain Kaboré, a invité les participants à s'investir pleinement et à donner le meilleur d'eux-mêmes pour dégager les éléments essentiels et déterminants dans la vie du projet.

Il n'a pas manqué également de faire le point des acquis de la mise en œuvre du projet : << La mise en œuvre du projet PIGO a permis d'atteindre des acquis très importants en termes d'aménagements hydro-agricoles, d'infrastructures de stockage et de transformation des produits agricoles et d'organisation des acteurs autour de la filière rizicole. On peut citer l'aménagement de 1675,76 hectares de bas-fonds et cinq hectares de jardins maraîchers, la construction de 23 magasins de stockage et 17 ouvrages de franchissement. En matière de renforcement des capacités, environ 21 748 producteurs/ productrices on bénéficié de formation >>. Ces réalisations ont permis, selon M. Kaboré, une augmentation de plus de 64 000 tonnes de riz supplémentaires par an dans la zone d'intervention du projet et d'accroître les revenus des ménages bénéficiaires de 20%.

Emmanuel Sandaogo, chargé de programme à la KFW

La KFW, partenaires clé de ce projet, par la voix d'Emmanuel Sandaogo, chargé de programme à la KFW, se dit satisfaite des résultats fort appréciables obtenus et de la dynamique qui a été engagée depuis 2016 autour du Projet PIGO qui contribue véritablement à la stratégie nationale et à la politique nationale en matière d'irrigation et de sécurité alimentaire. La KFW affirme être toujours disposée à accompagner le gouvernement burkinabè dans ses efforts de développement.

Amidou Kaboré, chargé du projet PIGO

"PIGO Plus" envisagé

Le projet Petite Irrigation dans le Grand-Ouest, financé à hauteur de 15 943 690 968 FCFA, ne compte pas s'arrêter là. Amidou Kaboré, chargé du projet PIGO, donne des détails de la phase future. "Le projet va fermer ses portes le 30 juin 2021. Ce qui est important, c'est d'assurer la continuité des activités pour que ce qui a été fait pendant ces cinq ans et demi puisse continuer à bénéficier aux producteurs bénéficiaires. Les discussion sont très avancées pour la continuation de ce projet à travers un projet dénommé "PIGO Plus" pour un montant qui sera le double du montant de projet PIGO", a-t-il indiqué.

Prince Omar
princeomar72@gmail.com
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Foire des crevettes et du poisson : Les femmes de Koubri veulent promouvoir leurs produits de rente

Sat, 22/05/2021 - 22:27

Abdoulaye Mossé, premier vice-président de l'Assemblée nationale, a, au nom du président Alassane Bala Sakandé, présidé la cérémonie d'ouverture de la Foire des crevettes et du poisson de Koubri, localité située à une trentaine de kilomètres au sud de Ouagadougou. Face aux doléances des femmes qui demandent le désensablement des barrages de la localité, l'honorable Mossé a promis que quelque chose sera fait pour satisfaire leur requête.

C'est connu de tous les usagers de l'axe Ouagadougou-Pô que Koubri est la localité des crevettes et du poisson. Pour certains, une escale s'impose chaque fois qu'ils empruntent la route. Les crevettes et le poisson de Koubri sont devenus une attraction. Malheureusement, les femmes qui font de la commercialisation de ces produits halieutiques leur principale activité peinent, au fil des ans, à le faire parce que la matière première se fait de plus en plus rare.

Pour cette année, elles ont décidé de consacrer la dixième édition de la Foire des crevettes et du poisson, qui se tient du 21 au 23 mai 2021 sur la Place du marché de Koubri, à la problématique de l'ensablement des barrages de la localité. Pour être témoin de cela, elles ont choisi de faire appel au président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé.

Du poisson fumé en vente à Koubri

« Nous avons des difficultés à mener les activités qui nous permettent de nourrir nos familles, payer la scolarité et prendre soin de nous-mêmes à cause de l'ensablement des barrages. Les crevettes et le poisson deviennent difficiles à avoir, ce qui fait que les prix de nos produits connaissent une légère hausse », a indiqué Marie Nikiema, présidente de l'association Ri-Noogo des vendeuses de poisson et crevettes de Koubri.

En plus de cela, les femmes ont demandé au patron de l'activité, Bala Sakandé, un appui financier et matériel pour améliorer les conditions de conservation du poisson. « Nous voulons solliciter un appui pour mieux conserver nos produits parce qu'ils peuvent être sources de problèmes de santé s'ils ne sont pas bien conservés », a aussi plaidé la présidente de l'Association des vendeuses de poisson de Koubri.

La présidente de l'Association Ri-Noogo des vendeuses de crevettes et poisson de Koubri, Marie Nikiema, a plaidé pour le désensablement des barrages de la localité

« Les requêtes sont fondées »

Pour le ministre des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga, la situation décrite par la présidente de l'association Ri-Noogo est bien réelle. Il a promis d'œuvrer avec son collègue de l'eau et de l'assainissement pour que des solutions puissent y être apportées. « Le Burkina Faso injecte annuellement près de 15 milliards de francs CFA dans l'importation du poisson parce que la production nationale est faible. Nous souhaitons qu'elles puissent soutenir la production nationale. Nous savons que sans eau il n'y a pas de poisson. Les barrages sont ensablés et nous allons travailler avec le ministère de l'Eau pour apporter un appui aux femmes de Koubri. La problématique d'ensablement des barrages est générale mais nous allons travailler avec le ministère de l'Eau afin d'évaluer les travaux qui doivent être faits pour désensabler ce barrage », a-t-il indiqué.

L'honorable Abdoulaye Mossé (Habit noir) recevant un présent du PAN (Un poisson capitaine de 20 kg) sorti d'un des barrages de Koubri

Les missi dominici du président de l'Assemblée nationale, puisque l'honorable Mossé était accompagné par deux autres députés, ont pris l'engagement de transmettre fidèlement les requêtes des vendeuses du poisson de Koubri à qui de droit. « Nous avons écouté successivement le chef du village, la présidente de l'association des femmes et le maire. Ils ont émis des doléances en ce sens qu'ils ont des barrages qui constituent les richesses de la commune mais l'ensablement les empêche de les exploiter pleinement.

A notre niveau, nous pouvons faire quelque chose. Il est vrai que nous ne sommes pas dans l'action gouvernementale mais tous les budgets passent devant nous. Nous pouvons suggérer et pourquoi ne pas dire ce qu'il faut dire au bon moment dans le contrôle de l'action gouvernementale.

Ils ont également émis d'autres vœux concernant leur organisation. Les produits peuvent être sources d'intoxication si c'est mal conservé. Ils ont donc souhaité avoir une chambre froide et d'autres moyens pour conserver leurs produits. Je les ai rassurés que nous allons traduire fidèlement leurs souhaits à son excellence Bala Sakandé. Il a toujours défendu la cause des femmes et je ne pense pas qu'il va hésiter cette fois-ci », a indiqué le député Abdoulaye Mossé.

Les crevettes et le poisson constituent les produits de rente qui nourrissent des centaines de femmes à Koubri. Si rien n'est fait pour sauver les barrages en souffrance, l'activité de commercialisation de ces produits halieutiques risque de mourir de sa belle mort, des familles se retrouveront dans des difficultés financières et la scolarité de certains enfants risque d'être compromise.

Jacques Théodore Balima
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Contrôle des surcharges des véhicules : Les stations de pesage sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko sont fonctionnelles

Sat, 22/05/2021 - 17:38

C'est désormais officiel ! Les stations de pesage sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko sont fonctionnelles. Le lancement officiel de ces nouvelles infrastructures routières s'est tenu ce vendredi 21 mai 2021 sur le site de Ouagadougou, situé dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, province du Kadiogo, région du Centre. L'inauguration de ce joyau flamboyant neuf a été présidée par le ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, avec le représentant de l'entreprise Afrique Pesage, le maître d'ouvrage délégué des dites infrastructures.

Contrôler le poids des véhicules afin de lutter contre les surcharges qui sont les premières causes de l'insécurité routière et de la dégradation des routes ainsi qu'améliorer le recouvrement des recettes. Ce sont, entre autres, les objectifs visés de ce projet pilote des stations de pésage sur la basse vitesse sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko. Un projet initié par le ministère en charge des Transports et de la Mobilité urbaine dont la mise en œuvre est assurée par l'entreprise Afrique Pesage.
Selon le ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, la réalisation de ces infrastructures routières intervient au moment où le Burkina est confronté à des défis majeurs en matière de transports. « Des défis sur l'ensemble des infrastructures routières qui sont en panne et pire, les recettes des stations de pesage baissent. C'est donc un paradoxe et c'est ce paradoxe que le gouvernement veut à travers cette réforme, essayer de le résoudre », relève-t-il.

Un exemple pratique de pesage avec le passage d'un véhicule

Il a saisi l'occasion pour donner des précisons sur la polémique relative à une supposée privatisation de l'Office national de la sécurité routière (ONASER). Selon lui, il n'en est rien, parce que c'est plutôt un contrat que l'Etat a octroyé aux privés pour la gestion des stations de pesage dans le cadre de la mise en œuvre du règlement 14 de l'UEMOA et non une privatisation. « Ce n'est pas l'ensemble des stations de l'ONASER qui sont concernées mais plutôt cinq stations dans ce projet pilote pour une durée de trois ans. A la suite de laquelle, nous allons évaluer et en tirer leçons », a précisé le ministre Dabilgou. D'ailleurs, il dit s'en réjouir parce que l'union des chauffeurs routiers du Burkina est d'accord pour l'application de ce règlement 14 et les efforts sont en train d'être faits pour que le Burkina soit aussi un bon élève à l'exemple des autres comme le Togo, le Ghana ou le Sénégal.

Vincent Dabilgou, ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine

Quant au délégué général de l'entreprise Afrique Pesage du Sénégal-Gambie, Serigne Faye, il fait savoir que le Sénégal est un exemple en matière de station de pésage. Leur histoire avec les stations de pesage, explique-t-il, a commencé depuis 2012 et ils ont pu réduire le taux le surcharge de 90% à 48 % ; leur vision, c'est d'atteindre les -10%. « Pour atteindre cela, nous avons besoin d'appliquer le règlement 14 de l'UEMOA qui se fera de façon progressive avec l'aide des Etats membres de l'UEMOA. Au niveau du Burkina, nous allons commencer par la sensibilisation, la formation des acteurs des transports et essayer autant que possible de lutter contre la dégradation des routes », a-t-il indiqué.

Adama Kouraogo, directeur général de l'Office national de la sécurité routière

Une recette de près de 8 milliards de FCFA attendue par an

Le directeur général de l'ONASER, Adama Kouraogo, s'est quant à lui penché sur l'apport de ce projet sur l'ensemble du réseau routier. Et selon ses explications, « ce projet va leur permettre d'être efficaces dans la préservation du réseau routier par les pesées exhaustives de l'ensemble des camions, parce que le service va fonctionner 24 h sur 24 h et il n'y aura rupture d'équipements ». L'autre avantage de ce projet, précise-t-il, c'est qu'il va permettre de créer des emplois neufs pour les jeunes burkinabè, plus précisément 150 emplois sur l'ensemble des cinq stations de pésage. « Et ensemble avec la sensibilisation et l'adhésion du monde des transports ici réuni, nous pensons que ça sera un bon exemple et que cela va faire tache d'huile ». Au-delà de tous ces avantages, le directeur général de l'ONASER précise qu'avec l'ensemble de ces infrastructures routières, c'est près de huit milliards de FCFA de recettes qui sont attendus par an.

El Hadj Issoufou Maïga, président national de la faitière unique des transporteurs routiers du Burkina

Apprécié des transporteurs routiers

Ce projet pilote sur la basse vitesse des cinq corridors est bien accueilli et apprécié des transporteurs routiers. Car selon le président national de la faitière unique des transporteurs routiers du Burkina, El Hadj Issoufou Maïga, cette action du gouvernement qui tend à mettre en œuvre le règlement 14 de l'UEMOA est la bienvenue et à sa qualité de transporteur, ils ont pris l'engagement depuis 2008 a Dakola pour dire qu'ils vont s'adapter par rapport au dit règlement.

« Nous savons qu'avec l'ONASER, il y a souvent eu des grincements de dents avec l'arrivée d'Afrique Pesage que nous connaissons dans la sous-région ; nous nous réjouissons parce qu'elle est expérimentée et nous pensons qu'ils vont être à la hauteur de nos attentes et nous travaillerons ensemble à bannir la surcharge sur la route ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina Faso : Un salon pour promouvoir les produits pharmaceutiques et du matériel médico-technique

Sat, 22/05/2021 - 17:37

L'agence Ariane Business Services (ABS) organise du 7 au 9 octobre 2021 à Ouagadougou, la première édition du Salon International de Produits Pharmaceutiques et du Matériel Médico-technique (SIPHARM). L'objectif de cette activité est de doter les professionnels de santé en équipements et produits pharmaceutiques de qualité. C'est le comité d'organisation de l'événement qui l'a annoncé au cours d'une conférence de presse tenue le jeudi 20 mai 2021 à Ouagadougou.

« Médicaments et matériels médico-techniques face aux défis des soins de qualité dans l'espace UEMOA ». C'est sous ce thème que se tiendra à Ouagadougou les 7, 8 et 9 octobre 2021 à Ouagadougou, la première édition du SIPHARM. C'est l'annonce faite par le comité d'organisation au cours d'une rencontre avec la presse initiée à cette occasion. Pour le directeur du salon, Mathieu Coulibaly, l'objectif de cette activité est de promouvoir la santé au Burkina Faso.

Mathieu Coulibaly, directeur du salon

Le SIPHARM se veut comme une vitrine et une plateforme internationale de rencontre entre équipementiers et professionnels exerçant dans la distribution de matériel médicotechnique et de produits pharmaceutiques pour relever le défi du sous équipement des formations sanitaires aussi bien en matériel performant que de qualité. Ce n'est pas tout. Au cours de l'activité, il y aura des panels de haut niveau ; des communications scientifiques ; des rencontres BtoB ; des consultations médicales et une soirée gala.

Les professionnels de média lors de la conférence de presse

Pour cette édition, le pays invité d'honneur est la Tunisie. Selon le comité d'organisation, c'est une façon de développer des relations Sud-Sud. Le choix du pays du Carthage ne relève aussi d'un fait de hasard. Ce pays dispose d'un système de santé assez performant. Selon Dr Ouédraogo née Bagagnan Alimata, plus de 3000 visiteurs sont attendus. Elle a informé que l'accès au pavillon dédié à l'exposition est libre et gratuit dans le strict respect du protocole sanitaire du salon.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

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