Avis de recrutement d'un consultant externe pour la réalisation d'une étude de base du projet Laafia Weltare : projet de renforcement du bien-être psychosocial des personnes affectées par la crise sécuritaire pour la résilience et une paix durable au Burkina Faso
Interpeace est une organisation internationale pour la consolidation de la paix dont le siège est basé à Genève, en Suisse. Depuis plus de deux décennies, elle accompagne les populations et les autorités dans la consolidation de la paix en renforçant les capacités locales de gestion pacifique des conflits. Interpeace met en œuvre des programmes promouvant la résilience psychosociale et économique des personnes affectées par les crises sécuritaire et humanitaire dans une perspective de facilitation de la cohésion sociale.
Dans le cadre du projet « Renforcement du bien-être psychosocial des personnes affectées par la crise sécuritaire pour la résilience et une paix durable au Burkina Faso (Laafia weltaré) », financé par l'Ambassade de Suède au Burkina Faso, Interpeace est à la recherche d'une équipe de consultants(es) spécialisés (es)/un cabinet d'étude en vue de la réalisation d'une étude de base. Cette étude permettra de mieux comprendre les dynamiques interconnectées et les besoins en matière de santé mentale et de soutien psychosocial (SMSPS), de paix et de cohésion sociale et de renforcement des moyens de subsistance ; de formuler des recommandations à Interpeace pour une intervention efficiente du projet, et de recueillir les données de base manquantes.
Objectif de la mission : L'étude vise à mieux comprendre la situation actuelle en ce qui concerne la santé mentale et le soutien psychosocial (SMSPS), la paix et la cohésion sociale et les moyens de subsistance dans la région des Cascades ; d'identifier les besoins et les capacités existantes en ce qui concerne ces trois dimensions et de fournir des recommandations pour la mise en œuvre efficace du projet. L'étude devrait être un mélange d'analyse sociopolitique et de cartographie communautaire des besoins et des capacités existantes en matière de SMSPS, de paix et de cohésion sociale et de moyens de subsistance. Par ailleurs, l'étude devra fournir des données de base pour des indicateurs spécifiques.
Zone d'intervention : l'étude devra couvrir la Région des Cascades au Burkina Faso. Le/La consultant (e)/le cabinet d'étude sera amené(e) à se déplacer dans la Région d'intervention pour la collecte des données et la réalisation de l'étude.
Les missions sont détaillées dans les termes de référence.
Profil recherché : Un/une consultant (e)/un cabinet d'étude qui satisfait aux conditions ci-après :
Avoir au moins une maîtrise en sciences sociales avec une expérience professionnelle reconnue dans ce domaine
10 ans ou plus d'expérience au sein de l'équipe dans la recherche et analyse qualitatives et quantitatives sur les domaines de santé mentale, de paix et de conflit et de moyens de subsistance
5 ans ou plus d'expérience professionnelle avérée dans les domaines de la promotion de la cohésion sociale, le soutien psychosocial, la santé mentale, la consolidation de la paix et les moyens de subsistance au sein de l'équipe de recherche
Expérience avérée en analyse socio-politique et économique
Solides compétences en matière d'analyse et rédaction des rapports
Bonne connaissance de la Région des Cascades
Excellente maîtrise du français (parlé et écrit)
Excellente capacité en communication
Maîtrise de la langue locale
Connaissance sur les thématique genre et l'inclusivité.
Les consultant(e)s ou Cabinet d'étude intéressés par le présent avis de recrutement peuvent obtenir les termes de référence complets en envoyant un mail à l'adresse suivante : koama@interpeace.org ; ilboudo@interpeace.org
Dates de dépôt des offres
Les offres sont recevables du 30 juin au 11 juillet 2023 au plus tard à 15h à l'adresse suivante : Interpeace, Bureau de Ouagadougou, Quartier Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A. Tel : +226 25 37 53 74.
L'ouverture des plis se fera le mardi, 11 juillet 2023, à 16 heures GMT en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Elle aura lieu dans les locaux d'Interpeace, sis à Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A.
La grande famille TIENDREBEOGO à Villy, Koudougou ;
Les familles TIENDREBEOGO, YE à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, Bagassi ;
Les familles alliées ;
Madame Marie Jocelyne TIENDREBEOGO/YE ;
Les enfants Rosine, feue Béatrice, Ernest, Séraphine, Désiré, Maxime, Alice, Clémence à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Bitou ;
Les petites filles et petits fils ;
Les parents, frères et sœurs, les cousins et cousines, amis, neveux et nièces ;
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur enfant, père, grand-père, oncle, époux, cousin et ami ;
Monsieur Anthyme Zanna TIENDREBEOGO à la retraite ; précédemment Technicien à la Société Africaine de Pneumatique (SAP Olympique) ;
Décès survenu le 28 juin 2023 à Bobo-Dioulasso à l'âge de 70 ans.
LE PROGRAMME DES OBSEQUES SE PRESENTE COMME SUIT :
Vendredi 30 juin 2023
19h30 : veillée de prière à son domicile à Ouezzin-ville, secteur 15 ;
Samedi 1er juillet 2023
10h00 : levée du corps à l'Hôpital Sanou Souro ;
14h00 : absoute à l'église Saint Paul de Ouezzin-ville suivi de l'inhumation à son domicile.
Union de prière !!!
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent dans la paix du Seigneur
Dans le cadre du panel organisé par le Centre d'analyses des politiques économiques et sociales, mardi 27 juin 2023, sur le thème « Politiques publiques de développement au Burkina Faso : Pourquoi ça ne marche pas ? », l'ancien ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Seglaro Abel Somé, a exposé sur les leçons à tirer des échecs ou des succès de la mise en œuvre des politiques publiques au cours des dix dernières années au Burkina Faso. Le Pr Idrissa Ouédraogo, lui, a tenté de donner la recette pour combiner réalisme et volontarisme pour des politiques publiques réussies.
Selon Dr Seglaro Abel Somé, l'intitulé de son exposé renvoie globalement à une appréciation de l'exécution de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et du Plan national de développement économique et social (PNDES).
Faisant un rappel, il a indiqué que la SCADD avait pour objectif global de réaliser une croissance économique forte (10%), mais sa période de mise en œuvre s'est caractérisée par le maintien de la croissance économique à un rythme « appréciable » supérieur à 5% par an. « A la fin de la mise en œuvre de la SCADD, l'incidence de la pauvreté, qui était partie à la hausse durant la période de l'exécution du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), a légèrement reculé pour s'établir à 40% », a rappelé l'ancien ministre.
La SCADD et la baisse de la charge de la dette…
Il a également souligné que le financement privé de l'économie a poursuivi son ascension, tout comme les recettes fiscales. « Par ailleurs, précise-t-il, suite à la mise en œuvre réussie par le pays des politiques qui conditionnaient les initiatives d'allègement de la dette publique, l'Etat a réussi à dégonfler la charge de la dette qui fut, à la fin du quinquennat 2011-2015, contenue à 30% du PIB contre 38% auparavant ».
…et le PNDES et l'accroissement de la dette publique à 38,8% du PIB
Pour ce qui concerne le PNDES, l'ancien ministre note qu'en dépit de l'hostilité de l'environnement dans lequel s'est mis en œuvre ce programme (fronde sociale, terrorisme, tensions communautaires), les résultats de son exécution affichaient une croissance économique atteignant en moyenne 5,2% par an. « Sur le plan social, l'espérance de vie à la naissance a été d'environ 62 ans, contre 58 ans au cours du quinquennat écoulé ; et le taux brut de scolarisation au secondaire a atteint 39,3% contre 28,4%, cinq ans plus tôt », présente le panéliste.
« Au plan financier, si le financement privé rapporté au PIB s'est relativement amélioré, atteignant 27,4% entre 2016 et 2020 contre 20,3% en moyenne entre 2011 et 2015, la pression fiscale ne s'est accrue que d'une unité de pourcentage, passant à 14,7% du PIB contre 13,6%. Toutefois, en dépit de cette légère amélioration de mobilisation des recettes fiscales, la dette publique s'est rapidement accrue pour s'établir à 38,8% du PIB contre 30,8% cinq ans auparavant », a détaillé Dr Abel Seglaro Somé.
Leçons à retenir
Plusieurs leçons sont à tirer de l'exécution des politiques publiques, selon l'enseignant en économie. Il énumère l'instabilité des politiques publiques de moyen terme (les référentiels quinquennaux) dont pratiquement aucune n'a pu être menée à terme entre 1960 et 1990, la faible cohérence de ces politiques publiques due aux changements institutionnels, la confusion et la divergence des dénominations, etc.
Pour le Dr Somé, le recul de l'implication des populations dans la construction du développement au tournant des années 1990 doit être corrigé. D'ailleurs, ce recul « interpelle quant aux compétences et responsabilité réellement transférées aux collectivités territoriales ».
« Aussi, ajoute-t-il, la forte dépendance du financement de la politique à l'apport des partenaires institutionnels et privés réduit la rapidité d'exécution des projets, mais également le choix des priorités par l'État. »
Même s'il existe l'Étude nationale prospective Burkina 2025 depuis 2004, Dr Seglaro Somé note une faible prise en compte du long terme dans la planification et l'absence d'une vision ou d'orientations en vue de la construction d'institutions fortes.
Pour un savant dosage de réalisme et de volontarisme
Selon le Pr Idrissa Ouédraogo, enseignant-chercheur en économie, tout bon leader politique doit savoir proposer des projets qui vont au-delà des propositions pour trouver des solutions aux problèmes les plus pressants des populations.
« Tout décideur public qui veut une mise en œuvre adéquate des politiques publiques doit assurer un savant dosage de réalisme et de volontarisme. Il faut qu'il se projette dans le futur. La projection vers le futur est un choix souvent difficile dans nos pays, tant la préférence pour le présent est forte », souligne le panéliste.
« On ne rêve pas chez nous et c'est dommage »
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Il a fait remarquer que tout leader qui s'autorise à rêver et à avoir de grandes ambitions pour son pays est voué aux gémonies. « On a vu en 2020 comment on a diabolisé et couvert de moqueries un candidat à la présidentielle qui a proposé un canal [rires dans la salle]. Il a parlé de tunnel, mais c'est un lapsus. Est-ce que vous savez que le Ghana est actuellement en train de réaliser ce projet ? Ils sont en train de creuser un canal pour venir vers la Volta River, la zone proche de chez nous », révèle le Pr Ouédraogo.
Et de regretter : « Malheureusement, on ne rêve pas chez nous et c'est dommage. Nous avons une forte phobie des grands projets. C'est comme si nous n'avions pas d'ambition pour notre pays. C'est vrai qu'il faut résoudre les problèmes de l'immédiat, mais il faut aller au-delà de cet immédiat et rêver pour nos enfants et petits-enfants. Les grands peuples sont ceux qui ont nourri et entretenu de grands rêves pour lesquels ils se sont battus. »
A titre illustratif, le professeur Ouédraogo a indiqué que le canal de Suez en Egypte, long de 193 kilomètres, le lac artificiel de la Libye construit par Mouammar Kadhafi, le canal de Chine qui fait 1 794 kilomètres, les pyramides d'Égypte, la grande muraille de Chine sont autant de projets qualifiés de fous à leur époque, mais qui font aujourd'hui la fierté des peuples.
HFB
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Les fidèles musulmans du Burkina Faso, à l'instar des autres à travers le monde, fêtent l'Aïd-el-Kebir ou la Fête de Tabaski, ce mercredi 28 juin 2023. A Ouagadougou, ils ont prié pour la paix et surtout pour les soldats au front. Comme à l'accoutumée, la grande prière de la Tabaski a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement et de représentants des autres confessions religieuses.
Ils sont plusieurs milliers de musulmans à sacrifier à la traditionnelle prière de l'Aïd-el-Kebir. Munis de leurs tapis de prière, les fidèles ont occupé l'espace de la Place de la nation et les environs.
Dans son intervention, le président de la communauté musulmane du Burkina Faso, Moussa Kouanda, a remercié les membres du gouvernement et les frères d'autres confessions religieuses qui sont venus pour montrer que le Burkina Faso est un pays de tolérance religieuse exemplaire.
Il a expliqué que la fête du jour marque un acte foi, un symbole de soumission totale à Allah.
Au nom du gouvernement, le ministre d'État Bassolma Bazié a félicité la communauté musulmane pour son investissement afin que le Burkina Faso puisse retrouver la paix, la cohésion et la convivialité.
Actualité sécuritaire oblige, le ministre a lancé un message d'encouragement. « La douleur est certes forte, mais nous allons toujours rester debout. Nous allons nous sortir de cette période assez difficile. C'est avec grand espoir que nous nous battons », a-t-il déclaré. Bassolma Bazié a invité les musulmans du Burkina Faso à continuer à s'investir pour la paix.
Présent à cette prière de la Tabaski, le cardinal Philippe Ouédraogo a témoigné sa fraternité à la communauté sœur. « La fête des musulmans, c'est notre fête et c'est notre joie. C'est pour cela que la communauté catholique, nous sommes là avec eux pour montrer notre proximité, notre fraternité et notre amitié », a-t-il affirmé.
L'évêque de Ouagadougou a ensuite souhaité une bonne fête à tous les musulmans : « Que le Seigneur bénisse la communauté musulmane et qu'Il bénisse toutes les communautés qui vivent en syntonie dans notre pays. Nous souhaitons qu'ensemble, nous puissions nous donner la main dans le dialogue inter-religieux et culturel, pour promouvoir l'unité ».
Cryspin Laoundiki
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Lors du panel organisé par le panel du Centre d'analyses des politiques économiques et sociales, ce mardi 27 juin 2023 à Ouagadougou, l'ancien Premier ministre Tertius Zongo a exposé sur le rôle et l'importance du leadership et de la vision dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques ", a-t-il laissé entendre.
Selon le panéliste, le leadership a un rôle dans l'énoncé de la vision ainsi que dans la motivation et l'engagement des acteurs. "La personne publique se doit de rechercher en permanence l'intérêt général. Elle doit avoir des connaissances approfondies sur l'économie politique du pays, de la sociologie afin que les politiques publiques répondent aux besoins des populations.
Pour l'ancien Premier ministre, le développement a un caractère dynamique et constructif. « Il suppose donc un minimum de consensus national pour s'inscrire dans la durée, car le pire ennemi du développement, c'est ce que les Anglais appellent le “Stop and Go”. Je commence un projet, Bouda (Seydou Bouda) vient, casse et recommence. Kimsé (Kimseyinga Savadogo) vient, casse et dit qu'il faut plutôt construire un trou que de bâtir un mur. Et après, l'on s'étonne que ça ne marche pas », s'exclame le panéliste.
Selon lui, une fois que le leader est convaincu de cette démarche de long terme, il faut qu'il arrive à une cohésion au niveau de l'action gouvernementale. « Le vrai problème des choses qui ne marchent pas, ce ne sont pas les gens sur le terrain. C'est le gouvernement. C'est le manque de cohésion. Un gouvernement, ce ne sont pas des équipes isolées où chacun vient jouer son rôle. Non ! Le gouvernement est une équipe et ce qui caractérise sa force, c'est sa cohérence, sa collégialité », a soutenu Tertius Zongo.
Pour lui, quels que soient le temps et l'espace où le leader se trouve, il y a trois postulats qui se posent à lui.
Le premier postulat selon le paneliste est que "L'émergence est un pari sur l'avenir et l'approche prospective est un élément constitutif de ce pari". Pour Tertius Zongo, c'est au leader d'incarner cette fonction de choix collectif.
Le deuxième postulat posé par l'ancien chef du gouvernement, c'est que "l'avenir se prépare et l'émergence comme le développement se planifie et se gère".
Le paneliste a fait remarquer que l'administration publique fait partie des composantes de la création de richesses comme le privé, les paysans. Par conséquent, l'agent public devrait se soucier de ce qu'il apporte comme contribution dans la production de richesse globale."
Le troisième postulat posé par Tertius Zongo est que "l'émergence se construit et résulte de la mise en oeuvre de stratégies, de politiques qui sont inscrites dans la durée". "Ces dernières, soutient-il, doivent faire l'objet d'un suivi, d'une évaluation rigoureuse de manière à assurer leur cohérence et leur pertinence".
Lefaso.net
La série de renvois se poursuit dans le dossier qui oppose Achille Tapsoba à Eddie Komboïgo à la direction du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP). Annoncé pour être jugé, après plusieurs renvois, ce mardi, 27 juin 2023 devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou, le dossier est finalement renvoyé au rôle général.
Le tribunal a ainsi accédé à la demande des avocats des parties, qui ont motivé leur requête par l'absence de certains de leurs confrères et les vacances judiciaires qui pointent à l'horizon (les vacances judiciaires étant en principe de juillet à fin septembre : ndlr).
Le dossier sera donc reprogrammé pour le compte de l'année judiciaire 2023-2024.
"Le renvoi au rôle général consiste à ramener le dossier au greffe pour être reprogrammé, mais sans fixer de date précise", explique un magistrat.
Pour mémoire, les deux parties s'accusent de « faux et usage de faux », dans le congrès querellé de décembre 2021 à l'issue duquel, Eddie Komboïgo a été porté président du parti par les participants à cette instance. Ce qui a ouvert une bataille judiciaire, caractérisée par ces épisodes de renvois : 20 décembre 2022, 31 janvier 2023, 28 février, 25 avril, 30 mai, 27 juin 2023 puis, renvoi au rôle général pour le compte de l'année judiciaire 2023-2024.
O.L
Lefaso.net
Le dossier qui oppose Mohamed Sinon à la gendarmerie nationale, appelé à la barre ce mardi 27 juin 2023, a été renvoyé à la date du 18 juillet 2023. L'objectif de ce renvoi est d'« aviser la victime » : la gendarmerie nationale.
En l'absence donc de la gendarmerie nationale à l'audience, le tribunal a jugé nécessaire de renvoyer le dossier au 18 juillet 2023.
Dans la foulée , le tribunal a reçu une demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats du mis en cause. Ils motivent leur requête par le fait que leur client ne se sent pas bien (certificat médical à l'appui). Une demande à laquelle s'est opposé le Parquet, soutenant que le prévenu "ne présente aucune garantie de représentation et pourrait, au besoin, se faire soigner à l'infirmerie de la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou, MACO".
Le tribunal tranche en rejetant la demande de liberté provisoire et renvoie le dossier au 18 juillet 2023.
Poursuivi pour « diffamation et mise en danger de la vie d'autrui », Mohamed Sinon a comparu pour la première fois dans ce dossier, le 30 mai 2023 avant qu'il ne soit renvoyé au 20 juin, puis à ce mardi, 27 juin 2023.
Rappelons au passage que Mohamed Sinon a, le 10 février 2023, fait l'objet d'une condamnation, avec sursis, de 24 mois de prison avec une amende de 500 000 FCFA dans un précédent dossier où il était poursuivi pour "appel au meurtre".
Le dossier en cours est, lui, relatif à un audio publié en début mai 2023, et à lui attribué, dans lequel, il a ouvertement fustigé le corps de la gendarmerie nationale.
En effet, selon un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, en date du 21 mai 2023, Sinon Mohamadi (communément appelé Mohamed Sinon) est interpellé et poursuivi pour ses audios qui allèguent que la gendarmerie nationale ne s'investit pas « à cent pour cent » dans la lutte contre le terrorisme. « Il est poursuivi pour des faits de diffamation et de mise en danger de la vie d'autrui », précise le procureur du Faso.
Membre d'un mouvement dit panafricain, Mohamed Sinon est connu et se présente comme un proche et soutien inconditionnel du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
L'homme a alimenté l'actualité par ses propos, les uns aussi virulents que les autres.
Lefaso.net
Au siège de la jama'at islamique ahmadiyya du Burkina, sis arrondissement N°4 de Ouagadougou, où il a dirigé la prière de la Tabaski, mercredi, 28 juin 2023, l'Amir et chef missionnaire, Mahmood Nasir Saqib, a invité les fidèles à prier pour que la Tabaski 2024 soit célébrée sur tout le territoire, chaque Burkinabè, chez lui.
L'imam Mahmood Nasir Saqib a déroulé son sermon sur le contexte que le pays traverse, privant des milliers de familles, environ deux millions de Burkinabè d'esprit de fête.
« On célèbre la Tabaski, c'est la fête, on est content. Mais, la question qu'il faut se poser, c'est est-ce que tout le monde est content ? Aujourd'hui, environ deux millions de Burkinabè veulent cultiver, mais ne peuvent pas. Pourtant, c'est leur source de revenus, leur source de vie. C'est à eux que doivent aller aujourd'hui nos prières, nos sacrifices. Quand on prie, il faut prier pour ces frères qui sont en difficultés. Ceux qui ne sont pas dans les difficultés ne peuvent pas comprendre, mais c'est le jour où ils seront en difficultés qu'ils vont comprendre ce que c'est que la difficulté. Il faut prier pour la protection des FDS (Forces de défense et de sécurité), pour que Dieu les protège et pour que la Tabaski 2024 soit célébrée sur toute l'étendue du territoire national, chaque Burkinabè, chez lui. La vraie fête, c'est quand tous les Burkinabè seront chez eux, sur l'ensemble du territoire national, les FDS auprès de leurs familles », s'est-il adressé aux fidèles.
Selon Mahmood Nasir Saqib, il est important pour chaque homme en bonne santé et qui dispose d'un minimum, de ne pas oublier qu'il peut se retrouver dans des mêmes difficultés de santé et de vie que l'autre. "Voilà pourquoi c'est maintenant qu'il faut faire le bien, aider les autres, partager leur peine, être humain...", encourage le leader religieux.
Dans le contexte national difficile où se tient la Tabaski 2023, le guide religieux a lancé un appel à tous les Burkinabè, de toutes les religions. « Je demande à chacun, tous ceux qui sont croyants, ce n'est pas seulement aux musulmans,…. aujourd'hui, l'équation, ce n'est pas la religion, c'est le Burkinabè qui est important. Ceux qui sont Burkinabè, il faut qu'on vive ensemble, main dans la main, pour gagner des victoires. Aujourd'hui, laissons les noms des religions, il faut qu'on devienne Burkinabè, vivre ensemble pour gagner ; parce qu'on vit dans une situation de guerre », a émis l'Amir et chef missionnaire de la communauté, Mahmood Nasir Saqib.
Il est également revenu sur le sens du sacrifice du mouton en ce jour de Tabaski. « Il faut partager la viande avec ceux qui n'ont pas les moyens tous les jours de se l'offrir. Quand on égorge le bélier ou le bœuf, on doit partager en trois parties (et on ne garde pas la meilleure viande pour soi et partager les autres) : la première partie doit être donnée aux personnes démunies, et ici, il faut aller chez elles, il ne faut pas attendre qu'elles viennent à vous, sinon ce sont plutôt des péchés vous allez récolter ; la deuxième partie doit être destinée à vos proches parents (maman, papa, ceux qui sont à côté de vous, voisins …) et la troisième partie pour votre famille », rappelle imam Mahmood Nasir Saqib, recommandant à chaque fidèle de profiter de la journée pour raffermir la fraternité et l'amour du prochain autour de lui.
Le vice-président de la jama'at (communauté) islamique ahmadiyya du Burkina, Souleymane Kaboré, encourage également les fidèles à faire des actes de solidarité, dans les quartiers, les villages et avec toutes les couches de la société, une attitude de tous les jours.
O.L.
Lefaso.net
Au titre des témoins dans le procès Vincent Dabilgou, figure le trésorier du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), Amadou Onadja. Ce mardi 27 juin 2023, il a justifié devant le tribunal, la provenance des 80 millions fcfa que M. Dabilgou dit avoir reçus de l'Alliance des partis politiques de la majorité (APMP) et la gestion qui en a été faite.
"D'où viennent les financements du NTD ?". Telle est d'entrée de jeu, la question qui a été adressée au témoin. "Les fonds du NTD viennent des cotisations, des dons et des contributions des responsables du parti. Pour les dépôts de candidature il y a une cotisation. Pour la campagne, il n'a pas été élaboré un état pour dire ce qu'il faut précisément. C'est chaque candidat qui porte sa campagne avec ses propres fonds" a-t-il répondu.
A la question de savoir combien il avait reçu de la part de l'APMP et combien de motos avaient été acquises par le NTD pour la campagne, le témoin répondra comme suit : "Je profite avant de répondre à la question préciser une chose que j'ai dite au niveau de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Ce n'est pas 5 millions fcfa que l'APMP a remis mais c'est plutôt 80 millions fcfa. Cette somme a été remise au président du parti, Vincent Dabilgou. La première fois que j'ai été entendu par L'ASCE-LC, j'ai dit que je ne me rappelle pas vraiment du montant mais j'ai juste dit que j'ai reçu 5 millions qui ont été répartis entre les candidats.
Toutefois, j'ai promis que je reviendrais avec les documents pour dire clairement combien j'ai reçu. Le lendemain, je suis allé justifier avec les documents que nous avons reçus en vrai 80 millions fcfa et que cet argent a été réparti entre les candidats. Pour ce qui est des engins, combien de motos ont été achetées, je ne saurai le dire. Mais tout ce que je sais, c'est que les fonds du parti ne pouvaient pas suffire à acheter ces motos. Je précise aussi que ce n'est pas le parti qui les a achetées, mais il s'agit d'une contribution personnelle du président Vincent Dabilgou pour la campagne."
Pour le procureur, les déclarations du témoin montrent à souhait que du faux leur a été servi depuis le début. "Vous dites que vous avez reçu les 80 millions avant le début de la campagne, c'est a dire avant même le 31 octobre. Alors que la deuxième décharge signée par M. Dabilgou et qui attestait qu'il recevait les 50 millions de l'APMP a été signée le 3 novembre. C'est quand même bizarre" a-t-il relevé
"Le trésorier ne peut pas nous dire qu'il a reçu 80 millions alors que Clément Sawadogo, le boss des boss même de l'APMP, a dit qu'il a remis l'argent en deux tranches. 30 millions d'abord et 50 millions après. S'il est vrai qu'il a reçu 80 millions de l'APMP alors que cela s'est fait en deux tranches, c'est que l'argent ne provient pas de la même source. Cela veut dire que M. Dabilgou a, en recevant la première enveloppe en septembre, a attendu jusque après le 3 novembre, date à laquelle il a reçu la deuxième enveloppe, pour remettre l'argent au trésorier. Chose qui n'est pas le cas, parce que le témoin dit avoir reçu les 80 millions en espèces, avant même le début de la campagne qui était le 31 octobre" a renchéri Me Ouali, conseil de Jean Gabriel Séré.
"Le témoin dit avoir reçu 80 millions qu'il a répartis entre les candidats au sein du parti, alors que M. Dabilgou dit que de ces 80 millions là, 10 millions ont été remis à M. Koanda pour acheter des motos. Des deux versions, laquelle doit-on retenir ?" s'interroge Me Marcelin Ziba, conseil du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Appelé à la barre pour éclaircir cette affaire, Vincent Dabilgou explique que le procureur et sa suite ont tout faux, car depuis le début, il a clairement précisé que l'argent qui lui a été donné par l'APMP a été après remis entre les mains du trésorier après le debut la campagne. De ses dires, c'est par "stratégie politique" qu'il avait gardé les 30 millions par devers lui, avant de les rendre au trésorier une fois que la deuxième enveloppe a été perçue.
Pour ses conseils, les PV sur lesquels se base le parquet pour faire pression sur le tribunal sont lacunaires et mal constitués car ne contenant pas certaines informations, capitales pourtant pour la manifestation de la vérité dans le cadre de ce procès. "Ce qui est bien dans cette affaire c'est que les PV d'enquêtes préliminaires ne tiennent pas le juge, sinon le témoin ne serait pas appelé à la barre. Et même là, les PV ne témoignent pas entièrement de ce dont parle le témoin.
Il a précisé qu'il est revenu le lendemain pour justifier que c'est bel et bien 80 millions que l'APMP a remis au président du parti pour la campagne, mais les PV n'en font pas cas. Ce n'est souvent pas facile quand on est entendus par L'ASCE-LC. Nous savons tous les conditions dans lesquelles ces interrogatoires se tiennent. Raison pour laquelle, pour que la lumière soit faite sur cette affaire, nous souhaitons que soient privilégiées les déclarations qui ont été faites ici à la barre par le témoin", ont ils conclu.
Erwan Compaoré
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Le nouveau ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a été officiellement installé dans ses fonctions ce mardi 27 juin 2023, au sein dudit ministère à Ouagadougou.
C'est le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, qui a procédé à la passation de charges. Dans son allocution, le ministre entrant a rappelé qu'il arrive à la tête du département à un tournant de l'histoire du Burkina Faso. En effet, a-t-il dit, les autorités placent les secteurs agricole, pastorale et halieutique au centre de leurs préoccupations. Il a insisté sur le fait que la dignité d'un pays passe par ces secteurs clés. A ses collaborateurs, Ismaël Sombié a signifié que pour rendre le Burkina Faso autonome sur le plan alimentaire, les Burkinabè doivent se retrousser les manches.
« Nous devons travailler à rendre l'agriculture et l'élevage burkinabè toute leur place. La mission est certes exaltante, mais requiert également un don de soi. En effet, cela va vous demander d'être encore plus des hommes et des femmes de terrain, loin de nos bureaux souvent climatisés et plus proches des agriculteurs et éleveurs. Je ne crois pas aux victoires solitaires. C'est donc ensemble, main dans la main, que nous allons relever les nombreux défis qui se présentent à tous au plus grand bonheur des Burkinabè des villes et des villages », a lancé le nouveau ministre.
Ismaël Sombié remplace Dénis Ouédraogo qui a été à la tête du ministère pendant huit mois. Dans son discours, le ministre sortant a déclaré que le secteur de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques est stratégique pour un pays. Il a donc demandé à son successeur de suivre avec attention les projets déjà lancés qui ont pour but de permettre au Burkina Faso d'avoir une autosuffisance alimentaire et de faire en sorte que le pays exporte à l'échelle internationale plusieurs produits. « Je souhaite que tous les acteurs du ministère soutiennent et accompagnent le nouveau ministre afin qu'il puisse avancer », a-t-il conseillé. Il a rappelé que le vœu du président de la transition, Ibrahim Traoré, est que le Burkina Faso rayonne au niveau de ce secteur.
Jacques Sosthène Dingara a, pour sa part, précisé que le gouvernement qu'Ismaël Sombié rejoint est une équipe de combat.
Le commandant Ismaël Sombié a précédemment occupé le poste de directeur général de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS).
SB
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Le nouveau ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Roger Baro, a officiellement été installé dans ses fonctions par le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, le mardi 27 juin 2023. Nommé en conseil de ministre le 25 juin dernier, il remplace à ce poste le colonel des Eaux et Forêts, Augustin Kaboré, qui a passé huit mois à la tête de ce département ministériel.
« M. Roger Baro, par décret n°20023/0766PRES/PM du 25 juin 2023, vous avez été nommé ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement dans le gouvernement du Burkina Faso. C'est une grande confiance qui a été placée en vous au regard de vos compétences et de votre expérience. Mais en même temps, c'est une grande responsabilité que vous allez désormais assumer, celle de conduire la politique du gouvernement de transition en matière d'eau et d'assainissement ». C'est par ces mots que le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, a installé le nouveau ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Roger Baro.
Le nouveau ministre est inspecteur de l'environnement avec une grande expérience dans le secteur de l'environnement et de l'eau, pour avoir occupé de nombreux postes de responsabilité, notamment celui de directeur général de la préservation de l'environnement. Il a aussi été responsable du programme budgétaire assainissement de l'environnement et assainissement du cadre de vie, directeur de la pollution et des risques environnementaux, coordinateur du projet Plan d'actions national sur la réduction ou l'élimination du mercure dans le secteur de l'exploitation minière artisanale et à petite échelle d'or, directeur de la promotion de l'éducation environnementale et de l'éducation environnementale et de l'écocitoyenneté.
Continuer l'œuvre entamée
« Rassurez leurs excellences de ma disponibilité, de ma loyauté et de mon engagement et celui de tous mes collaborateurs à mettre en œuvre les missions à nous assignées. A leur endroit, je voudrais, en signe de reconnaissance, faire mienne la sagesse africaine selon laquelle si j'ai vu plus loin, c'est en m'appuyant sur les épaules des géants. Ainsi, ils restent nos géants, nos référents pour la mise en œuvre de la politique du gouvernement », a lancé dès l'entame le ministre entrant. D'après lui, « les voix du Seigneur sont impénétrables ». Cette expression qu'il a empruntée à la religion résume à elle seule, pour lui, la raison de la présente cérémonie qui consacre son installation comme ministre.
Il a de ce fait traduit sa reconnaissance au président de la transition et au Premier ministre pour la confiance qu'ils ont placée en sa personne pour conduire, avec l'ensemble de ses collaborateurs, les destinées du ministère. « C'est une mission exaltante et un défi immense en ces instants où notre pays est engagé dans la lutte contre l'insécurité et pour l'intégrité territoriale avec les FDS et les VDP en ligne de front. Je ne remplace pas le ministre Kaboré, je lui succède pour continuer l'œuvre que les autorités lui avaient confiée », a-t-il nuancé. Parce que, a-t-il dit, c'est au bout des anciennes cordes que se tissent les nouvelles. A tous ses collaborateurs, toutes catégories confondues, il a appelé à l'union, à l'engagement et au don de soi. « C'est à ce prix qu'ensemble, notre département inscrira en lettres d'or sa contribution à la mise en œuvre du plan d'action pour la stabilisation et le développement », a-t-il espéré.
La tradition administrative
Le colonel des Eaux et Forêts Augustin Kaboré, ministre sortant, n'a pas voulu dérober à la tradition administrative qui voudrait qu'on dresse son bilan à sa sortie de fonction. C'est pourquoi, il a marqué un arrêt sur quelques actions qui ont marqué son passage à la tête du département. Dans le domaine paramilitaire, il a mentionné le renforcement des capacités du cadre paramilitaire pour sa participation, auprès des autres forces, aux opérations de reconquête du territoire national, à travers la tenue du Conseil supérieur des Eaux et Forêts, l'acquisition de matériel et d'outillage technique ainsi que de logistique au profit des Eaux et Forêts, et l'engagement d'actions en vue de l'achèvement de la caserne des Eaux et Forêts.
A ces actions s'ajoutent l'apurement de quatre forêts classées dans les régions du Centre-Sud, des Cascades, du Plateau central et du Sud-Ouest ; l'adoption et l'opérationnalisation d'un plan d'action de recrutement 2024-2025 de 4 000 agents au profit du cadre paramilitaire.
Dans le domaine de la protection et de la gestion de l'environnement, il y a l'immatriculation de trois forêts classées, la validation du document de la vision 2050 du développement à faible émission de carbone, la tenue de la première édition de la Semaine nationale de l'économie verte, le lancement officiel du Programme de gestion durable des paysages communaux (REDD+), entre autres.
Obissa Juste Mien
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Nommé ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité au cours du remaniement opéré dans le gouvernement de la transition le dimanche 25 juin 2023, Émile Zerbo a été officiellement installé ce mardi 27 juin 2023.
Magistrat de formation, Émile Zerbo est installé dans ses fonctions de ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. En prenant le flambeau, il a rendu hommage à ses prédécesseurs et spécialement au ministre Boukaré Zoungrana pour le travail accompli. « J'appréhende toute la difficulté à succéder à un homme de valeur comme vous », a-t-il fait savoir.
Le nouveau ministre est conscient des défis qui l'attendent. « Je ne me fatiguerai point d'apporter ma modeste contribution à l'édification d'une nation libre, digne et prospère », a affirmé Émile Zerbo.
Il a également indiqué qu'il comptera sur son prédécesseur, le colonel Boukaré Zoungrana, pour atteindre ses objectifs. Émile Zerbo a appelé tout le personnel de son département à « fédérer les efforts pour un meilleur accomplissement des missions » qui leur sont assignées.
En installant le nouveau ministre Émile Zerbo, le secrétaire général du gouvernement, Jacques Shosthène Dingara, a reconnu le travail abattu par le ministre sortant Boukaré Zoungrana. « Monsieur le ministre, nous vous avons vu à la tâche. Vous avez donné le meilleur de vous-même pour faire rayonner le domaine de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité de notre pays », a-t-il déclaré.
Nommé le 26 octobre 2022, le colonel Boukaré Zoungrana, qui a cédé son strapontin à Émile Zerbo, a fait huit mois à la tête du MATDS. Il a félicité les collaborateurs et leur a demandé de continuer ainsi avec le nouveau ministre. « Que Dieu fasse en sorte que l'histoire que vous êtes venus pour écrire à la tête de ce département pour l'intérêt des populations, puisse être une réalité », a-t-il souhaité à son successeur.
A son successeur et à tous ceux qui auront la latitude de prendre une décision, Boukaré Zoungrana les invite à viser l'intérêt général « Ce que je souhaite, c'est que nous puissions avoir des forces de défense et de sécurité, la police nationale, la gendarmerie qui sont acquises pour la cause de la population qu'elles doivent choisir », a-t-il exhorté.
Cryspin Laoundiki
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Les fidèles musulmans ont célébré, ce mercredi 28 juin 2023, la fête de Tabaski. Les sunnites de Ouagadougou se sont retrouvés devant l'espace de la salle des banquets de Ouaga 2000 pour la prière, sous la conduite du grand imam, Dr Mohamad Ishaak Kindo.
Malgré la pluie matinale, les sunnites ont répondu présents à la prière de l'Aïd-El-Kébir. Dans son sermon, Mohamad Ishaak Kindo a appelé l'ensemble des fidèles à l'union sacrée autour du pays. « Notre appel reste le même à l'endroit de vous, frères et sœurs : prions pour la paix. La Tabaski est une fête importante pour tout sunnite et c'est pourquoi j'invite chacun de vous à travailler pour que la paix revienne dans notre pays », a laissé entendre le grand imam. Il n'a pas manqué de saluer la mobilisation des membres du mouvement sunnite.
El Hadj Oumarou Zoungrana, président des sunnites du Burkina, a remercié l'imam qui a conduit la prière et exhorté les fidèles à mesurer le symbole de la fête de la Tabaski. Il a réaffirmé l'attachement du mouvement sunnite à la paix dont le pays a besoin. « Nous traversons des épreuves difficiles, notamment la situation sécuritaire. Le problème sécuritaire trouve sa solution dans la prière. C'est pourquoi, nous prions aujourd'hui pour la paix », a-t-il déclaré. Tout en remerciant les autorités du pays venues communier avec eux, El Hadj Zoungrana a salué la mobilisation générale des fidèles pour prier Allah.
Les autorités venues au nom du gouvernement ont réaffirmé la nécessité du vivre-ensemble et de la cohésion sociale pour le Burkina Faso. Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a aussi souhaité bonne fête à tous les musulmans du Burkina Faso.
Gérard Béogo
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L'Aïd-El-Kébir a été célébré ce 28 juin 2023 par la communauté musulmane de la Cité du cavalier rouge. C'est au stade Batiébo-Balibié qu'a eu lieu le traditionnel rendez-vous des fidèles, sous l'égide du grand imam de Koudougou, El hadj Mohamadi Semdé. Cette prière a vu la présence d'autorités administratives, religieuses et coutumières, venues soutenir et communier avec les fidèles musulmans.
Les fidèles musulmans de Koudougou n'ont pas manqué le traditionnel rendez-vous de la « fête du mouton », célébrée ce jeudi 28 juin 2023. La prière collective a drainé des milliers de fidèles à l'espace du stade Batiébo-Balibié de Koudougou.
Dans son prêche, El Hadj Mohamadi Semdé, représentant des affaires islamiques de la région du Centre-Ouest, a remercié Allah d'avoir permis la tenue de cette prière de Tabaski, au regard du contexte sécuritaire que traverse le Burkina. Il a ainsi prôné un message de paix, de sécurité et de cohésion sociale pour le Burkina Faso. Il a aussi rappelé l'importance du sacrifice du prophète Abraham qui encourage les fidèles à sacrifier un mouton tant que cela est possible. C'est après les « Rakates » et la lecture du sermon, que le grand imam a procédé, comme le recommande le Coran, à l'immolation d'un bélier.
C'est aux côtés des représentants des communautés catholique et protestante, et des notabilités coutumières, que Boubacar Nouhoun Traoré, en sa qualité de gouverneur de la région du Centre-Ouest, a souhaité une bonne fête aux fidèles musulmans. « Puisse cette année être une année de bonheur, surtout de paix pour notre pays. Notre pays vit des moments difficiles et nous invitons encore une fois la communauté musulmane à continuer de prier pour que la paix revienne dans notre pays. Que Dieu bénisse les musulmans ! », a-t-il dit.
A tour de rôle, les différents représentants des communautés religieuses et coutumières ont souhaité une bonne fête à tous les musulmans. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Prince Omar
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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a réuni, le lundi 26 juin 2023 au conseil régional du Nord, à Ouahigouya, des directeurs techniques provinciaux et régionaux, et des présidents de délégations spéciales pour échanger sur les approches et méthodes de résolution de conflits, de culture de la paix et de la cohésion sociale.
Venus des provinces du Yatenga, du Zondoma et du Passoré, les autorités ont tenu, deux jours durant, des échanges et des partages d'expériences dans la gestion des conflits et le maintien de la paix. La cérémonie de lancement de cet atelier a été présidée par le secrétaire général de la région du Nord, Kuilga Albert Zongo, représentant le gouverneur. Et selon le patron de la cérémonie, dans un contexte de guerre, nous devons tous plaider en faveur de la tolérance, du respect d'autrui et pour l'acceptation de l'autre, quelles que soient nos différences.
C'est cette attitude qui nous permettra de construire une nation de paix, poursuit-il. Il a également félicité l'OIM pour son ingénieuse idée de former des membres de la société civile, les femmes, les responsables des services déconcentrés de la région du Nord dans le sens de la gestion des conflits et de la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Selon Kuilga Albert Zongo², ces acteurs, bien outillés, prendront le relai pour accompagner l'Etat dans la sensibilisation des populations afin qu'elles puissent s'approprier le réflexe de la tolérance, de l'acceptation de l'autre avec sa différence. « C'est en cela qu'une paix réelle peut intervenir dans notre cher Faso », a-t-il émis en guise de conclusion.
De son côté, Laurent Guittey, chef de projet à l'OIM, a soutenu que cette initiative de renforcement des capacités des différents acteurs et parties prenantes au projet permet de venir à bout de certains obstacles à la paix. « La thématique de la gestion des conflits est très importante et il serait judicieux que chaque acteur puisse être doté de connaissances et de compétences nécessaires pour pouvoir jouer sa partition. Aujourd'hui, l'OIM est intéressée par l'implication des femmes dans ce processus de prévention et de gestion des conflits », clame-t-il. « Ainsi, il est essentiel que le rôle des femmes dans ce processus puisse être mieux cerné et que les autorités à la base puissent mieux comprendre le rôle de ces femmes afin de les impliquer davantage dans le processus de prise de décisions et de participation au processus de paix », a-t-il ajouté.
Les notions et les thématiques diffusées à l'occasion de cette formation par les experts devraient permettre à l'ensemble des parties prenantes d'avoir les éléments nécessaires pour mieux aborder ces thématiques de la paix et de la cohésion sociale. Les communications livrées au cours de cette formation portent sur le genre et la participation des femmes au processus de promotion de la cohésion sociale, le rôle des femmes dans la société, le rôle des hommes.
Elles portent aussi, d'après le chef de projet, sur la promotion d'une gouvernance inclusive au niveau des processus de prise de décision, en rendant la voix des femmes plus prépondérante et en prenant en compte leurs besoins dans les planifications opérationnelles. Avant de conclure, M. Guittey a rassuré que les modules au programme sont assez pratiques avec des exercices de groupes qui permettront aux participants de s'accorder sur les principes et les actions à entreprendre pour faire évoluer les choses.
Au deuxième jour de cette formation, les participants à cet atelier de renforcement des capacités ont exprimé leur satisfaction. Aboubacar Sidiki Nabé, haut-commissaire de la province du Zondoma, a témoigné son contentement. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Abdou Azize TAO
Ouahigouya
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La ville de Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun, a célébré la fête de la Tabaski encore appelée fête du mouton ou Aïd-El-Kébir, ce mercredi 28 juin 2023. Autour du grand imam, les fidèles musulmans ont prié à la grande mosquée de la cité, avec à la bouche des invocations en faveur de la paix, du pardon des cœurs et de la tolérance.
Le grand Imam, El Hadj Famata Almamy Traoré, a conduit la prière solennelle marquant la célébration officielle, au niveau local, de la Tabaski 2023 sur la place de la grande mosquée de Dédougou. Dans son message à l'endroit des fidèles, le guide religieux a insisté sur le rôle combien capital du pardon dans le contexte de crise que traverse le Burkina d'une manière générale, et singulièrement la région de la Boucle du Mouhoun. « Tant que l'on ne se pardonne pas, on ne peut pas vaincre le mal-là », a-t-il persisté et signé. Revenant à la charge, El Hadj Traoré a estimé que le mal qui ronge le Burkina nécessite que les filles et fils du pays se donnent la main, se tolèrent, se pardonnent et regardent dans la même direction pour avancer vers une sortie durable de la crise.
L'imam a rappelé le sens de la fête de la Tabaski qui implique le partage. Il a ainsi invité les membres de la communauté musulmane de Dédougou à tenir compte des personnes nécessiteuses en ce jour de fête. « Tous ceux qui vont égorger le mouton en ce jour de Tabaski, il faut partager avec les autres, notamment avec les personnes déplacées internes », a invité le grand imam.
La communauté musulmane a bénéficié de la présence, à ses côtés, des représentants des autres confessions religieuses, du chef de canton de Dédougou et de l'autorité administrative régionale, le gouverneur. Babo Pierre Bassinga a, de prime abord, souhaité bonne fête de l'Aïd-El-Kébir à tous les musulmans de la région de la Boucle du Mouhoun. Le gouverneur a estimé que la prière est le meilleur rempart, le meilleur bouclier et la meilleure arme contre tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a appelé les populations de la région à « soutenir les plus hautes autorités du pays dans la prière » pour, non seulement vaincre le terrorisme, mais aussi pour que « tous les complots, tous les ennemis soient démasqués et combattus ». [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Yacouba SAMA
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La communauté musulmane de la cité du Bafuji a célébré, ce mercredi 28 juin 2023, la fête de la Tabaski, à l'instar des communautés des autres parties du Burkina. La prière a été dirigée à la Place de la révolution par l'imam de la grande mosquée de Gaoua, El hadj Abdoul Salam Sissako. Des autorités coutumières, religieuses et administratives, dont le gouverneur de la région du Sud-Ouest, sont venues témoigner leur solidarité aux frères musulmans.
La Place de la révolution de Gaoua a refusé du monde dans la matinée du 28 juin. Frères et sœurs musulmans se sont retrouvés pour la traditionnelle prière de la Tabaski. Au regard du contexte actuel, l'heure n'est pas à la réjouissance, mais il est important de marquer un arrêt pour répondre aux prescriptions islamiques, nous confie un fidèle musulman.
La tolérance dans les cœurs et les actions est le maître-mot du message d'El hadj Abdoul Salam Sissako. « Cette fête nous rappelle la tolérance, le pardon, le partage, l'amour du prochain. Dieu nous fait grâce du sacrifice du mouton que nous devons partager avec nos voisins, les veuves, les orphelins, les personnes pauvres. Et pour une paix durable, pardonnons-nous, aimons-nous les uns les autres. Faisons du bien, même à notre ennemi ; ce bien le transformera en ami un jour », a prêché l'imam de la grande mosquée de Gaoua.
La présence des corps constitués de la région aux cotés des musulmans est une tradition pour célébrer en toute confraternité l'une des plus grandes fêtes de la communauté musulmane, a rappelé le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo. « Nous venons pour les remercier parce que nuit et jour, les fidèles musulmans portent notre région et notre pays dans leurs prières. C'est l'occasion aussi de les interpeller à continuer la prière pour que l'année prochaine, quand nous allons nous retrouver à la même période pour les mêmes circonstances, nous puissions voir des visages encore plus reluisants. Qu'ils aient une pensée pour les déplacés internes et autres personnes vulnérables qui sont avec nous et qui souffrent », a déclaré le gouverneur.
Pour le chef de canton de Gaoua, sa majesté Bifaté 2, « nous vivons ensemble, c'est normal que nous venions soutenir nos frères musulmans en ce grand jour pour eux. Je suis très content du message de l'imam, qui a rappelé que nous devons prier pour tout le monde. Que ses prières soient exaucées et que revienne la paix au Burkina Faso ».
L'église catholique, elle, était représentée par l'abbé Edouard Yaro. « Au nom de notre père évêque du diocèse de Gaoua, Mgr Ollo Modeste Kambou, et au nom de toute la communauté catholique, nous sommes venus transmettre un message de paix, d'amour. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Boubacar TARNAGDA
Initialement prévues pour ce 29 juin 2023, les délibérations de la session 2023 du Baccalauréat sont reportées au vendredi 30 juin 2023 en raison de la fête de Tabaski. C'est ce qu'a annoncé le directeur des examens et concours dans un communiqué publié ce mercredi 28 juin 2023. Ci-dessous, le communiqué :
"Le Directeur général des Examens et Concours porte à la connaissance des présidents de jury et de l'ensemble des acteurs impliqués dans l'organisation de la session de 2023 du Baccalauréat qu'en raison de la célébration de la fête de Tabaski, les délibérations initialement prévues le 29 juin 2023 sont reportées au vendredi 30 juin 2023 pour l'ensemble des jurys.
Par ailleurs, il leur présente ses excuses pour les désagréments occasionnés par la publication des consignes pour les délibérations. Il salue la résilience des uns et des autres et réaffirme l'impérieuse nécessité pour tous de travailler en étroite synergie pour relever le défi de l'organisation de la présente session.
Enfin, il souhaite bonne fête et bonne session à toutes et à tous."
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Source : DCRP/MENAPLN
Les fidèles musulmans du Burkina Faso célèbrent, ce mercredi 28 juin 2023, l'Aïd-el-Kébir, aussi appelée Tabaski ou encore fête du mouton. A Bobo-Dioulasso, la grande prière a été l'occasion pour les musulmans de renouveler leurs demandes pour la paix, la stabilité et la concorde au Burkina Faso. Ils ont aussi prié pour une issue heureuse de la transition.
Les fidèles musulmans ont assisté, dans la ferveur et l'humilité, ce mercredi 28 juin à Bobo-Dioulasso, à la prière de la fête de Tabaski, dirigée par l'imam de la grande mosquée de Dioulassoba, Siaka Sanou. Comme à l'accoutumée, la Place Wara-wara a refusé du monde. Après la prière des deux rakaats, l'imam a prononcé son sermon dans lequel il a, en substance, appelé les fidèles à craindre Dieu. Cette prière matinale a appelé également à la paix et la cohésion sociale entre les fils du pays, mais a surtout rappelé l'importance du sacrifice du prophète Abraham.
Sacrifiant ainsi au rituel qui commémore l'asservissement d'Ibrahim (Abraham) à Dieu (qui lui avait ordonné de sacrifier son fils Ismaël), des Bobolais de toutes les couches sociales ont pris d'assaut le lieu de la prière. Parmi les fidèles, on retrouvait le vice-président de la délégation spéciale régionale des Hauts-Bassins, Mahamadou Barry, le haut-commissaire de la province du Houet, Adama Bidiga, le président de la délégation consulaire régionale, Al Hassan Siénou, et de nombreuses autorités de l'administration publique. A en croire El hadj Ibrahim Dembélé de la communauté musulmane, cette prière matinale a été une occasion pour les fidèles de prier pour la paix et la sécurité au Burkina Faso.
« Nous avons prié ce matin pour le Burkina Faso, pour le président Traoré ainsi que pour les membres du gouvernement. Nous avons prié particulièrement pour nos soldats qui sont au front, afin que Dieu facilite le combat contre les forces du mal. En ce début de la campagne agricole, nous avons prié aussi pour une bonne pluviométrie et prié pour les malades et les déplacés internes et pour tous les fils et filles du Burkina. Que les sacrifices de moutons de ce matin apportent la paix et la stabilité au pays », a-t-il souhaité. Peu après le sermon, l'imam a immolé son mouton, donnant ainsi le coup d'envoi aux autres fidèles.
Le vice-président de la délégation spéciale régionale des Hauts-Bassins, Mahamadou Barry, pour sa part, a adressé des remerciements à l'endroit de Dieu qui, dit-il, a permis de célébrer cette fête. « Nous avons prié pour la paix au Burkina et nous allons continuer de prier toujours pour la paix dans notre région, dans notre pays », a-t-il laissé entendre. Il a invité les Burkinabè à s'unir pour sortir le pays de la crise actuelle. Pour cela, il leur demande d'adopter des comportements qui vont faciliter le retour de la paix et surtout d'être des exemples de vivre-ensemble.
La communauté catholique a une fois de plus sacrifié à la tradition en prenant part à cette prière matinale. L'abbé Bakary Jean Prosper Sanou dit être venu, au nom de Mgr Paul Ouédraogo et de la communauté catholique, communier avec les fidèles musulmans en ce grand jour. « Nous célébrons aujourd'hui le sacrifice du fils d'Abraham, notre ancêtre dans la foi. Nous sommes venus communier avec nos frères musulmans, leur souhaiter la bonne fête et formuler le vœu que le seigneur accorde la paix à notre pays ; qu'il accorde à notre pays la grâce de l'unité, de la cohésion et de la sécurité. Que le seigneur accorde une bonne pluviométrie à notre pays et qu'il consolide nos liens de fraternité et de solidarité », a souhaité l'abbé Bakary Jean Prosper Sanou.
La fête malgré les difficultés financières
La Tabaski 2023 se déroule dans un contexte économique difficile au Burkina. Pour de nombreux fidèles, la conjoncture économique difficile a entaché la célébration de cette fête.
« Nous allons fêter avec les moyens de bord parce qu'il y a la galère », affirme un chef de famille. Après avoir rendu grâce à Dieu pour ce jour béni, il affirme que contrairement aux années précédentes, les prix des moutons ont fortement augmenté cette année. « Les béliers n'étaient pas à la portée de nombreux chefs de famille », dénonce-t-il. Certains se réjouissent d'avoir fêté avec les moyens de bord. C'est le cas d'Ousséni Sanou rencontré à la Place Wara-wara.
Il affirme avoir prié pour la paix et la stabilité au Faso. « Nous avons eu également une pensée pour nos FDS et nos VDP. Il faut que nous les soutenions dans cette lutte », a-t-il fait savoir. Malgré le contexte économique très difficile, cette fête est célébrée dans la plus grande tranquillité à Bobo-Dioulasso.
Pour rappel, la fête de Tabaski est célébrée chaque année pour commémorer la soumission à Allah du prophète Abraham qui était prêt à sacrifier son unique fils Ismaël sur son ordre. C'est ainsi que chaque année dans le mois de zulhadj, plus précisément le 10e jour, après le rituel du jour d'Arafat, chaque musulman ayant les moyens doit immoler une bête, notamment un bélier sain, pour perpétuer cet acte du prophète Abraham. Selon les préceptes de la religion, la viande du mouton doit être partagée et les fidèles musulmans ne doivent pas garder la viande de leur mouton plus de 72 heures, sans quoi il ne répond plus au sacrifice d'Abraham.
Romuald Dofini
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