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What the EU-US deal means for Brussels’ ties to China

Euractiv.com - Thu, 07/08/2025 - 06:00
“The EU is throwing in its lot with the US on China,” one analyst noted. “I definitely think it's going to be viewed like that by the Chinese – they would be fools not to do it"
Categories: European Union

No power, no glory: The expensive weakness of the EU in Israel-Palestine

Euractiv.com - Thu, 07/08/2025 - 06:00
Europe has a history of making statements and issuing declarations on Israel and Palestine. But it has largely failed to act on its words.
Categories: European Union

Catherine Issert, galeriste à Saint-Paul-de-Vence : « Un an après l’ouverture, on était acceptés à la FIAC »

LeMonde / Afrique - Thu, 07/08/2025 - 06:00
« Galeristes défricheurs » (4/6). Portraits de six marchands d’art au parcours atypique. Aujourd’hui, retour sur cinquante ans d’aventure artistique dans une commune provençale de 3 000 habitants.
Categories: Afrique

The Unparalleled Devastation of Gaza

Foreign Affairs - Thu, 07/08/2025 - 06:00
Why punishing civilians has not yielded strategic success.

The End of Mutual Assured Destruction?

Foreign Affairs - Thu, 07/08/2025 - 06:00
What AI will mean for nuclear deterrence.

Why Does Central Asia Need a UN Regional Center for Sustainable Development Goals?

TheDiplomat - Thu, 07/08/2025 - 05:54
For a region facing complex environmental, demographic, and security challenges, a tailored and locally rooted SDG coordination mechanism is long overdue. 

Indonesian State Investment Fund to Pursue Railway Debt Restructuring

TheDiplomat - Thu, 07/08/2025 - 05:53
The China-backed Jakarta-Bandung high-speed railway has created a considerable debt burden for the Indonesian government.

What Does the Decline of Agriculture Really Mean for Central Asia’s Stability?

TheDiplomat - Thu, 07/08/2025 - 05:43
If Central Asia is to build a resilient, inclusive, and adaptive economy, it must not retreat from agriculture – it must reimagine it.

L'incendie dans l'Aude perd en intensité mais les habitants restent sur le qui-vive

France24 / France - Thu, 07/08/2025 - 04:17
L'incendie dans l'Aude, le plus important en France depuis au moins 2006, a perdu en intensité, jeudi, mais continue de ravager des milliers d'hectares. Une enquête a été ouverte pour déterminer ses causes. Le dernier bilan fait état d'un mort et de 13 blessés, dont deux graves.
Categories: France

Thailand’s Cabinet Approves Changes to Troubled Chinese Submarine Deal

TheDiplomat - Thu, 07/08/2025 - 04:15
The Chinese submarine will now be fitted with a Chinese-made diesel engine, in lieu of the German engines included in the original deal.

How the Taliban is Building Its Future Army

TheDiplomat - Thu, 07/08/2025 - 03:51
The idea that fighting terrorism and promoting women’s rights exist in separate arenas is a dangerous fiction.

ULA Vulcan Centaur Rocket to Launch First Military Payload on August 12th

The Aviationist Blog - Thu, 07/08/2025 - 03:10

United Launch Alliance’s Vulcan Centaur orbital launch vehicle will undertake its first National Security Space Launch (NSSL) mission next week, the rocket type’s third launch overall. The two stage vehicle is scheduled to launch from Space Launch Complex 41 (SLC-41) at Cape Canaveral Space Force Station on Aug. 12, 2025 carrying the NTS-3 (Navigation Technology […]

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Categories: Defence`s Feeds

BMS – Météo Algérie : vigilance « orange » pour canicule dans ces wilayas ce jeudi 7 août !

Algérie 360 - Thu, 07/08/2025 - 03:02

Alors que la semaine touche à sa fin, une importante vague de chaleur s’apprête à frapper plusieurs régions d’Algérie ce jeudi 7 août. Dans un […]

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Categories: Afrique

Irlande: la communauté indienne alerte sur une recrudescence d'attaques racistes

RFI (Europe) - Thu, 07/08/2025 - 02:15
Si plus de 8 000 kilomètres séparent l'Inde de l'Irlande, la petite île d'Émeraude accueille tout de même une importante communauté indienne. Environ 80 000 personnes d'origine indienne y vivent, étudient ou travaillent. Mais aujourd'hui, beaucoup disent vivre dans la peur, car ces dernières semaines, les attaques racistes se sont multipliées à travers le pays.
Categories: Union européenne

Burkina/ Évaluation des ministres : 54 %, la moyenne globale après trois jours de bilan

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 07/08/2025 - 00:12

Le chef du gouvernement burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a achevé ce mardi 6 août 2025, l'évaluation semestrielle du contrat d'objectifs de ses ministres. À l'issue de l'exercice, le premier ministre a livré un bilan d'ensemble qui témoigne d'une dynamique de mise en œuvre globalement satisfaisante, mais appelle à une intensification des efforts.

Après trois jours de séances de travail avec ses ministres dans le cadre de leur évaluation, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo informe que la moyenne globale de l'évaluation est de plus de 54%. « En dépit de cette moyenne générale de 54%, les ministres ont été invités à ne pas verser dans l'autosatisfaction, mais à rester dans la quête permanente, la mise en œuvre diligente des différentes actions, des différentes réformes, améliorer la cadence et le rythme là où, évidemment, c'est possible, parce que les attentes légitimes des Burkinabè restent immenses dans tous les secteurs. C'est ce message que nous avons passé aux différents ministres », a fait savoir le chef du gouvernement.

Trois ministres n'ont pas encore été évalués en raison de missions officielles à l'extérieur du pays. Ils seront soumis à l'exercice dès leur retour, afin d'assurer une évaluation complète.

Jean Emmanuel Ouédraogo rassure que le rythme de mise en œuvre des orientations et de la vision du chef de l'État à travers les différents contrats d'objectifs est assez intéressant. « Nous restons déterminés plus que jamais à faire en sorte que ce rythme là puisse s'accélérer afin qu'on puisse constater une amélioration dans tous les secteurs au profit de tous les Burkinabè. En fin d'année, nous aurons l'occasion d'évaluer les contrats d'objectifs au terme de l'année. L'objectif est de faire en sorte que les performances soient au-delà de nos attentes », a-t-il indiqué.

Le Premier ministre a assuré de sa disponibilité à accompagner les ministres dans l'atteinte des objectifs qui leur ont été assignés.

Rama Diallo

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Initiatives présidentielles : Opération de séduction du Bureau national des grands projets à Bobo-Dioulasso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 07/08/2025 - 00:10

Le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) tient, du 5 au 10 août 2025 à Bobo-Dioulasso, un atelier d'information sur les initiatives présidentielles. L'événement rassemble journalistes, communicateurs, activistes et influenceurs venus des quatre coins du pays. La cérémonie d'ouverture, présidée par le conseiller technique du BN-GPB, représentant le directeur exécutif, a été marquée par la présence du ministre en charge de la communication et porte-parole du gouvernement, Gilbert Ouédraogo.

Dans un contexte national caractérisé par des actions de relance économique, de transformation sociale et d'affirmation de la souveraineté, le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) se positionne comme un acteur central du développement.

La cérémonie d'ouverture a connu la présence du porte-parole et du secrétaire général du gouvernement

Placé sous l'autorité directe du président du Faso, cet organisme joue un rôle clé dans la mise en œuvre des initiatives présidentielles et le développement de mécanismes d'attraction des investissements directs étrangers.

« Des résultats et des impacts de l'implémentation de ces initiatives présidentielles sont déjà visibles sur le terrain avec notamment des effets positifs sur la production agricole, l'amélioration et l'aménagement des centres urbains et une conscience citoyenne de plus en plus accrue sur la capacité intrinsèque des Burkinabè à être des acteurs premiers du développement de leur pays », a indiqué le directeur exécutif du BN-GPB, dans son allocution lue par son conseiller technique.

Michel Congo, conseiller technique représentant le Directeur exécutif du BN-GPB

Des résultats, mais une visibilité encore limitée

Si l'impact des initiatives est palpable, il reste toutefois peu connu des citoyens, selon le directeur exécutif du BN-GPB. D'où l'organisation de cet atelier destiné à renforcer la communication autour des six grands programmes en cours. Il s'agit de l'Initiative présidentielle pour la relève sportive (IP-RELIS), l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), l'Initiative présidentielle pour la santé (IPS), l'Initiative pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire (IP-P3A), l'Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC), l'Initiative présidentielle « Faso Mêbo ».

Myriam Tapsoba, directrice de la planification et du suivi-évaluation du BN-GPB

La communication comme outil de résilience

Intervenant lors de l'ouverture, Gilbert Ouédraogo a insisté sur l'importance d'une communication adaptée au contexte sécuritaire du pays. Selon lui, la stratégie de communication de guerre adoptée par les autorités depuis 2022 ne se limite pas à l'arsenal militaire.

« La stratégie de communication de guerre, c'est celle aussi qui consiste à montrer aux yeux du monde qu'au Burkina Faso, il ne s'agit pas seulement d'utiliser les armes pour combattre le terroristes il faut aussi s'attaquer aux causes du terrorisme », a laissé entendre le ministre de la communication.

Il a par ailleurs salué la dynamique impulsée par le capitaine Ibrahim Traoré, à travers la Révolution progressiste populaire (RPP), qu'il présente comme le prolongement de la Révolution démocratique populaire (RDP) initiée par le président Thomas Sankara.

« La dynamique enclenchée par la révolution démocratique populaire en 83 à été interrompue un 15 octobre 1987. Ils ont cru que la vision du président Thomas Sankara allait s'arrêter là. Mais comme je le dis, nous sommes chanceux, parce que le capitaine a repris le flambeau. Et il a institué la RPP qui n'est ni une duplication, ni une substitution de la RDP. La RPP est un prolongement parce que nous avons pris le flambeau, nous allons le maintenir et le maintenir vivace », a affirmé Gilbert Ouédraogo.

Dominique Konombo a présenté aux participants l'Initiative présidentielle pour le développement communautaire

Vers une initiative présidentielle pour la culture ?

Le porte-parole du gouvernement a invité les participants à partager les actions qu'ils découvriront lors des visites sur le terrain. Il a également annoncé qu'un plaidoyer est en cours auprès du président du Faso pour la création d'une initiative présidentielle dédiée à la culture d'ici à 2027.

Un outil stratégique au service du développement

Créé en août 2024, le BN-GPB intervient dans des secteurs clés tels que les transports, les infrastructures, l'habitat, l'agriculture, l'élevage, l'eau, l'environnement, ainsi que les mines et l'énergie. D'ici 2029, l'institution ambitionne de devenir une structure stratégique de référence dans l'attraction des investissements directs étrangers, avec pour objectif final la réalisation accélérée de projets structurants et la consolidation de la souveraineté du Burkina Faso.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

The U.S.-India Trade Spat Boils Over

Foreign Policy - Thu, 07/08/2025 - 00:05
With Trump imposing an additional 25 percent tariff, New Delhi faces some difficult choices.

Burkina/Enseignement supérieur : Pr Eugénie Maïga, une trajectoire d'excellence au service de l'université et du développement

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 07/08/2025 - 00:05

Première femme à se hisser au grade de professeur titulaire en sciences économiques option économie du développement, dans l'espace du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), major de sa promotion au concours d'agrégation du CAMES, première femme présidente de l'université Norbert-Zongo… Windkouni Haoua Eugenie Maïga collectionne les records et bouscule les préjugés. Elle dirige aujourd'hui l'université Norbert Zongo avec rigueur et humilité. Portrait d'une femme d'exception, déterminée à conjuguer excellence, engagement et transformation du paysage universitaire burkinabè.

Quand on lui pose la question, Pr Eugenie Maïga est formelle : « Si mon parcours était à refaire, je ne changerais pas grand-chose. » Et quand effectivement on jette un œil sur le trajet qu'elle a déjà parcouru, il y a de quoi lui jeter des fleurs. Économiste du développement avec une expérience confirmée dans les domaines de l'éducation, la santé, la lutte contre la corruption, la petite enfance, le développement des compétences et l'agriculture, elle est, depuis le 2 avril 2025, la présidente de l'université de Norbert Zongo. Et cela après avoir collectionné des records : major au concours d'agrégation en sciences économiques en 2017 au Cameroun, première femme en Afrique de l'Ouest à accéder au grade de maître de conférences en sciences économiques, première femme professeure titulaire en économie du développement dans l'espace du CAMES.

Et que dire des nombreux prix reçus ? Tous aussi prestigieux les uns que les autres : prix 2019 du vice-président de la section développement humain de la Banque mondiale pour sa collaboration exemplaire avec les autres sections et sa contribution au développement de capital humain à impact élevé ; prix du leadership 2019 que l'University of Minnesota délivre à ses anciens étudiants qui se sont illustrés positivement dans leurs carrières ; nominée en 2021 avec 49 personnes par la même université comme contributrice reconnue à la lutte contre l'insécurité alimentaire ; élevée à titre exceptionnel au grade de chevalier de l'ordre des Palmes académiques du Burkina Faso, etc.

Elle a de quoi être fière de ce parcours qu'elle a débuté dans des écoles primaires privées de Ouagadougou, avant de rejoindre le lycée Philippe-Zinda-Kaboré pour le premier cycle et le lycée Bogodogo pour le second. « Je crois que c'est difficile de parler de soi, mais je pense que les parents pourraient témoigner que j'étais plutôt studieuse. On n'avait pas à me dire d'apprendre mes leçons ou d'étudier. Mais il est vrai que, à un moment donné, on peut avoir eu des relâchements par-ci par-là, mais de manière générale en tout cas, j'étais assez autonome en termes de travail scolaire et académique », assure-t-elle.

C'est au lycée Bogodogo qu'elle décroche un baccalauréat série C en 1997, sésame pour des études supérieures. Elle opte pour les sciences économiques à l'université de Ouagadougou. « Le bac C, c'est peut-être l'un des bacs les plus polyvalents. Tout le monde voulait que je fasse médecine. Mais moi, mon souci, ce n'est pas la vue du sang, mais la vue des plaies. Je ne supporte pas de voir des plaies », confie-t-elle dans un éclat de rires, avant d'ajouter : « Donc la médecine, ce n'était pas trop ma tasse de thé. Alors, il fallait choisir une autre filière, une filière scientifique. Et comme j'en avais un peu marre des mathématiques après le bac C, j'ai préféré prendre une discipline qui s'ouvre sur tout le reste des disciplines, en l'occurrence les sciences économiques. »

Lutter dans un climat rude

Licence, maîtrise, de 1997 à 2002, les diplômes s'enchaînent. Elle commence alors un programme de DEA qu'elle ne termine pas : c'est qu'entre temps, elle a obtenu une bourse du département d'État des États-Unis. Une bourse Fulbright qui lui ouvrait les portes de l'Oklahoma State University où elle obtient un master en économie agricole, en 2005, avant de poursuivre son doctorat à University of Minnesota.

À des milliers de kilomètres de son Sahel natal, c'est au Minnesota, connu pour la rudesse de son climat, qu'elle bataille pour décrocher son doctorat en économie appliquée. « Le Minnesota est un État où il fait très froid. C'est un État qui fait frontière avec le Canada. J'y ai vécu pendant cinq ans pour ma thèse. S'il y avait quelque chose à recommencer, j'aurais essayé d'aller plus vite pour finir plus tôt, parce qu'il faisait quand même froid près de sept ou huit mois dans l'année. Donc, ce n'est pas évident d'étudier dans ces conditions-là. Mais on s'en est sorti », souffle-t-elle.

Elle serait même allée à la conquête d'un second doctorat si son temps le lui permettait. « Mais comme j'avais des enfants en bas-âge, c'était un peu compliqué. Là-bas, explique-t-elle, vous avez la possibilité de faire deux diplômes à la fois. Ce n'est pas comme chez nous, où c'est un peu compliqué. Surtout qu'on a des retards académiques. La question d'énergie solaire m'intéresse particulièrement. »

Plusieurs raisons expliquent pourquoi elle a choisi de travailler sur le thème « Essais sur l'économie de la santé et de l'éducation dans les pays en développement » pour son doctorat. L'une d'elles est personnelle. « J'avais entendu dire que réaliser une thèse n'était pas facile. Cela a été vérifié à mon niveau. Je m'intéressais aux questions de la petite enfance, ce qui a contribué au choix du thème de thèse. J'avais deux enfants pendant que je faisais ma thèse. L'un d'eux avait des soucis de santé. Je voulais travailler sur les questions d'éducation, mais à cause de cette situation, j'ai inclus des questions de santé. C'est un fait marquant qui explique aussi le choix de mon thème de thèse », a-t-elle ajouté.

La distance avec le Burkina Faso a également compliqué ses travaux de recherche qui ont marqué le pas à un moment donné, parce qu'elle n'avait pas l'information sur les distances entre les écoles et les lieux de résidence des ménages au Burkina. Informations pourtant fondamentales pour mener à bien ses recherches. « J'ai cherché l'information en ligne pendant six mois. J'ai tourné en rond autour de ce chapitre-là. J'étais un peu découragée. Mais j'ai fini par trouver un site Internet où on pouvait calculer en ligne les distances entre les localités du Burkina », se souvient Pr Eugenie Maïga.

Sa thèse de doctorat en économie appliquée validée, retour au bercail pour mettre ses connaissances à la disposition de son pays, après avoir passé trois ans au Ghana dans un centre de recherche en économie. C'est à l'université Norbert-Zongo de Koudougou qu'elle dépose ses valises. Assistante puis maître-assistante de 2013 à 2017, elle occupe le poste de cheffe de département, de mai 2016 à février 2018. Et ensuite, elle est promue directrice de l'Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR-SEG) en février 2018, poste qu'elle occupe jusqu'en janvier 2024.

Consultante de haut niveau

Des postes lui ont également été confiés dans l'administration publique, comme celui de directrice générale du Conseil à l'orientation universitaire et des bourses au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ; un poste qu'elle occupe d'octobre 2023 jusqu'à sa nomination à la tête de l'université Norbert-Zongo.

Pr Eugenie Maïga a également participé à de nombreuses études et recherches, en tant qu'économiste consultante pour le compte du Centre africain pour la transformation économique, de l'Agence américaine de développement international (USAID), de l'Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA), de la Maastricht School of Management, de la Banque mondiale, entre autres.

À l'université Norbert-Zongo, elle donne des cours aux étudiants, encadre des mémoires et des thèses, mène ses recherches et participe à des consultations. Ses thèmes de prédilection sont l'éducation, la santé, la lutte contre la corruption, la petite enfance, etc. « En économie, il y a beaucoup de domaines. Mais je voulais me spécialiser en économie du développement parce que j'estime que c'est là où je pourrais apporter plus de contribution au niveau de mon pays, mais également aussi parce que je viens d'une famille d'enseignants. Les questions d'éducation et de capital humain de manière générale m'ont toujours intéressée. La corruption, c'est un élément qui limite beaucoup la capacité du pays à pouvoir réaliser certaines choses. Il y a eu beaucoup de scandales de corruption bien avant les scandales récents. La corruption a pu agir comme un frein au développement économique », relate Pr Eugenie Maïga.

Et si le domaine de la petite enfance lui tient également à cœur, c'est parce que, justifie-t-elle, « la recherche a montré qu'il est très important de ne pas rater ce qu'on appelle les mille premiers jours de vie, qui font partie de la petite enfance. Elle va de zéro à six ans, ou à huit ans, selon les pays. Ces mille premiers jours de vie sont très importants en matière de développement cognitif, de développement du cerveau. Il faut investir beaucoup dans ce domaine. »
Elle espère donc que les décideurs puiseront dans les résultats des recherches pour prendre certaines mesures qui contribueront au développement harmonieux de la petite enfance.

Rôle de précurseur

Le 26 mars 2025, Pr Windkouni Haoua Eugenie Maïga est nommée en conseil des ministres à la tête de l'université Norbert-Zongo. Elle est officiellement installée le 2 avril 2025, devenant ainsi la première femme présidente de cette université créée en 2005 et la deuxième femme, après Pr Odile Nacoulma (université Joseph-Ki-Zerbo), à diriger une université au Burkina Faso.

Cette promotion permet à l'enseignante-chercheuse de rajouter une corde à son arc. Elle la considère comme un honneur fait à sa personne. Elle concède toutefois que « c'est une fonction très prenante. » Ses journées au bureau commencent dès 7h30 par une revue des parapheurs, du courrier et la gestion des urgences. « Il y a des courriers qui vont permettre à certains enseignants-chercheurs ou aux administratifs de l'université de faire des déplacements, des missions, pour les travaux. Il faut regarder ces documents et pouvoir autoriser ces missions. Autoriser aussi l'adhésion d'enseignants-chercheurs d'autres universités ou institutions d'enseignement supérieur à nos laboratoires de recherche dans nos écoles doctorales », renseigne la présidente de l'université. Il y a également les réunions à l'interne, en ligne, etc. « Comme je suis nouvelle, il y a eu beaucoup de réunions, de prises de contact. Il faut aussi s'imprégner des textes. Il faut connaître l'université, dans toutes ses composantes comme il se doit. Il y a beaucoup de textes qu'il faut apprendre à connaître, regarder tous les textes pour voir ceux qui doivent évoluer », résume Pr Eugenie Maïga.

À cela, il faut ajouter les colloques auxquels elle doit participer, tout en dispensant des cours d'économétrie, de méthodologie de la recherche, de microéconomie, d'économétrie des variables qualitatives et limitées.
Quand le Pr Samuel Paré, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, l'installait dans ses nouvelles fonctions de présidente de l'université Norbert-Zongo, elle a, dans son allocution, témoigné sa gratitude au premier responsable du ministère pour la confiance placée en elle et a promis de travailler pour prouver que l'autorité ne s'est pas trompée de choix sur sa personne.

Elle est bien consciente du rôle de précurseur qu'elle va jouer en tant que première femme à diriger ce temple du savoir, deuxième plus grande université publique du Burkina en termes d'effectifs, avec plus de 35 000 étudiants pour environ 200 enseignants permanents. « On la reçoit comme une marque de confiance avec beaucoup d'humilité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de femmes à ce niveau. Ça veut dire qu'on attend beaucoup plus de nous. En général, moins vous êtes nombreux, plus on vous voit. Tout ce que vous faites ou ferez sera peut-être scruté avec beaucoup plus d'attention. »

Du haut de son fauteuil de présidente, elle mesure l'immense étendue de la tâche à accomplir. « C'est pour cela que j'ai demandé, lors de mon installation, à toute la communauté universitaire et aux populations de la ville de Koudougou et de la région, aux partenaires, aussi aux autres composantes du pays, le soutien, l'accompagnement. On ne peut pas mener cette mission seule. Il faut que, chacun à sa place, à son poste, puisse faire son travail comme il se doit pour qu'ensemble, on puisse réussir la mission », dit-elle.

Valeurs d'honnêteté, de discipline et d'amour du travail

Pour autant, les défis ne la feront pas reculer, tant elle se montre déterminée à les relever. « Le premier défi, c'est d'arriver à normaliser les années académiques en commençant, en octobre pour terminer en juillet ». C'est un challenge que le Pr Eugenie Maïga compte relever, malgré l'insuffisance d'infrastructures et de ressources humaines. L'université Norbert-Zongo dépend aussi des enseignants-chercheurs issus d'autres institutions qui viennent aider dans les activités pédagogiques. Les ressources financières sont aussi limitées.
En attendant, l'une de ses plus belles réussites, à ce stade de sa carrière, est d'avoir pu accéder au grade de maître de conférences agrégé en sciences économiques, avec la manière. « Cela n'a pas été de tout repos. J'ai pu faire le concours d'agrégation en sciences économiques en 2017. Je suis sortie major de ce concours qui a eu lieu à Yaoundé, au Cameroun. Et c'était donc la première fois en Afrique de l'Ouest qu'on avait une femme qui accédait à ce grade au niveau de la discipline sciences économiques. L'autre élément est lié au dernier grade universitaire auquel j'ai pu accéder, le grade de professeur titulaire. Là aussi, j'étais la première et la seule femme, en 2022, au grade de professeur en sciences économiques dans tout l'espace du CAMES. »
Autre fierté, celle d'avoir pu former beaucoup d'étudiants en master et en doctorat au niveau de l'université Norbert-Zongo, mais aussi en collaboration avec d'autres universités telles que l'université Thomas-Sankara et des universités au Cameroun et en Côte d'Ivoire.

« Je fais tout pour rester dans les valeurs d'honnêteté, de discipline et d'amour du travail bien fait. J'essaie d'apporter toujours une contribution qui permet d'améliorer les choses, d'avoir un esprit de collaboration. En général, j'arrive à travailler en équipe et à avoir l'esprit suffisamment ouvert pour accepter la différence dans les équipes pour le bien de l'institution. »

Se tablant sur son propre parcours, elle se fait l'avocate des disciplines scientifiques. Elle incite les jeunes, les filles particulièrement, à s'y intéresser. « Elles ont tout autant de capacités à réussir dans ces disciplines que les garçons », dit-elle. Eugenie Maïga conseille aux filles de se donner le « courage de poser les questions qu'il faut » pour pouvoir faire le bon choix. Ayant travaillé à la Direction générale du conseil à l'orientation universitaire et des bourses, elle est bien placée pour savoir que la question d'orientation est très importante. « Si vous ratez votre choix en termes d'orientation à l'université, ça va se ressentir dans tout le reste de votre vie. Il ne faut pas fuir les disciplines scientifiques au secondaire. Au supérieur aussi, vous pourrez trouver votre chemin. Donc, c'est vraiment se discipliner, poser les questions pour faire le bon choix. »

D.T. Sawadogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Immersion patriotique obligatoire : Les femmes enceintes ou ayant des enfants de moins de 2 ans et les travailleurs sont dispensés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 07/08/2025 - 00:00

Le ministre de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique a tenu ce mercredi 6 août 2025 une conférence de presse sur le bilan des examens et concours scolaires et l'immersion patriotique obligatoire. Si à l'origine, l'immersion patriotique obligatoire concernait les diplômés du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) et du baccalauréat, Boubacar Savadogo annonce que pour cette année 2025, compte tenu des conditions d'organisation, seuls les bacheliers seront concernés.

Au cours de la conférence de presse sur le point des examens et concours scolaires, le ministre Boubacar Savadogo s'est aussi prononcé sur l'immersion patriotique obligatoire. Pour rappel, c'est en conseil des ministres, précisément le 2 mai 2025, que le gouvernement a annoncé l'introduction de l'immersion patriotique obligatoire. Pour cette année et eu égard aux conditions d'organisation, seuls les bacheliers seront concernés, même si les diplômés du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) devaient eux aussi faire partie du lot.

« Au baccalauréat, nous avons enregistré environ 62 500 admis. Mais parmi eux, il y a des candidats libres, des travailleurs, des femmes enceintes, des femmes avec des enfants de moins de 2 ans. Pour cette année, les travailleurs, les femmes enceintes et celles avec des enfants de moins de 2 ans sont dispensés de l'immersion patriotique. Nous attendons en gros 60 000 bacheliers », a-t-il annoncé avant de poursuivre : « L'immersion patriotique va prioritairement avoir lieu dans 29 localités. »

Six modules vont être administrés aux bacheliers. Le premier module portera sur l'identité nationale, les valeurs partagées et le patriotisme. Le deuxième sur l'histoire politique du Burkina Faso et la construction de l'État. Le troisième sur les enjeux géopolitiques, l'idéologie et le développement. Le module 4, sur l'engagement citoyen et civique et la responsabilité sociale. Le module 5, la sociologie du Burkina Faso, la cohésion sociale et les relations intercommunautaires. Le module 6, sur la citoyenneté moderne, la sécurité numérique et l'entrepreneuriat.

Tous les bacheliers de la session 2025 qui prendront part à cette immersion patriotique seront hébergés. « Ils sont attendus entre le 10 et le 11 août sur les différents sites. L'immersion en elle-même se passera uniquement dans les centres de formation professionnelle du ministère de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique. Nous avons aussi réquisitionné d'autres établissements et instituts qui appartiennent à d'autres ministères comme celui de la Santé. On parle là des écoles de santé, sans oublier les centres dans lesquels sont formés les civils », a précisé le ministre avant de conclure en ces termes et pour taire les rumeurs : « les dortoirs filles seront séparés des dortoirs garçons ».

« Il y a des zones pour les filles et des zones pour les garçons », Boubacar Savadogo

Erwan Compaoré
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Examens et concours scolaires 2025 : « Des résultats satisfaisants », selon le ministre Boubacar Savadogo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 06/08/2025 - 23:55

Une conférence de presse sur le bilan des examens et concours scolaires et l'immersion patriotique obligatoire s'est tenue ce mercredi 6 août 2025, à Ouagadougou. Au cours de ces échanges avec les hommes et femmes de presse, Boubacar Savadogo a donné les taux de réussite aux différents examens et concours qui se sont déroulés cette année et salué, dans l'ensemble, la mobilisation des acteurs qui a permis d'atteindre des résultats qu'il juge satisfaisants.

Le Brevet d'études du premier cycle (BEPC), qui a été organisé du 3 au 5 juin, a enregistré un taux de réussite légèrement plus élevé que celui de l'année dernière. « Nous avons obtenu un taux de réussite de 48,23% contre 47,17% en 2024, soit une hausse de 1,04 point. Pour le Brevet d'études professionnelles (BEP) et les Certificats d'aptitude professionnelle (CAP) organisés entre le 3 et le 14 juin, nous avons obtenu un taux de succès de 71,91% contre 68,73% en 2024, soit une hausse de 3,18 points », a résumé le ministre.

En ce qui concerne le baccalauréat, qui s'est tenu du 24 juin au 10 juillet, le taux de réussite enregistré est, selon ses dires, appréciable. Il se chiffre à 56,61% contre 52,61% en 2024, soit une augmentation de 3,96 points. « Quant aux examens de certification professionnelle, les résultats sont promoteurs. Au niveau du Certificat de qualification professionnelle (CQP), le taux de réussite est de 86,3% contre 81,99% en 2024, soit une hausse de 4,04 points », a-t-il ajouté.

« Les résultats du BQP du BPT et du BPTS seront disponibles en fin septembre car le dernier se termine le 23 septembre », Boubacar Savadogo

Des disparités malgré tout

« Les résultats annoncés sont certes satisfaisants, mais ils cachent des disparités », regrette néanmoins Boubacar Savadogo. « Pour le BEPC, au titre des candidats, on avait 40% de garçons et 60% de filles. Les résultats indiquent un taux de succès de 54,50% chez les garçons, et de 44% chez les filles. Pour le BAC, les admis sont répartis comme suit : la série D avec 52%, la série A avec 33% et les autres 20 séries scientifiques, techniques et professionnelles représentent 25% », a-t-il mentionné, soit environ 10 points d'écart.

Des perspectives pour le ministère

Cette conférence de presse a aussi été l'occasion pour le ministre d'aborder les perspectives du ministère. « Notre ministère s'emploiera à doter les jeunes des compétences nécessaires pour participer activement au développement de la nation. Nous avons entrepris l'initiation aux métiers des élèves de la 6ᵉ à la Tle pendant les vacances », révèle-t-il. Par ailleurs, il annonce la création d'une stratégie nationale de promotion de l'enseignement scientifique et technologique, indispensable pour répondre aux besoins du pays.

« Comme je le disais, nous avons obtenu un taux de réussite de 25% pour toutes les séries scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles. Alors que là-bas, nous avons environ 20 filières. Si on fait une répartition arithmétique, on se retrouve avec moins de 2% par filière, avec en général pour les filières technologiques et professionnelles, des taux de moins de 1%. Pour information, sur l'ensemble du Burkina Faso, on n'a que 37 bacheliers de la série E et 49 bacheliers de la série F2 électronique. C'est très faible », a-t-il déploré.

« Dans le Centre-nord par exemple, l'écart est de plus de 15% entre le taux de succès des garçons et celui des filles », a regretté le ministre

La stratégie nationale de promotion de l'enseignement scientifique et technologique et l'ouverture de filières technologiques et professionnelles dans toutes les régions, pour l'année scolaire 2025-2026, sont les innovations pour inverser la donne. « L'objectif est de passer de 5% en 2025 à 60% en 2050. Je disais plus haut que nous n'avons que 37 admis au baccalauréat E. La série E ne se trouve qu'à Ouagadougou. La série F2 ne se trouve qu'à Ouagadougou. La série F1, construction mécanique, est une série qui se retrouve uniquement à Ouagadougou et à Koudougou. Il y a donc une disparité qui est telle qu'on ne peut continuer dans ce sens », a-t-il conclu.

Erwan Compaoré
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

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