Les rivaux à l’élection présidentielle américaine, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, se sont écharpés dimanche à propos de l’influence supposée de la Russie sur la campagne électorale et de la place des musulmans aux Etats-Unis.
Des accusations de liens entre le milliardaire et Moscou et ses propos à l’emporte-pièce sur les musulmans alimentent ces derniers jours une polémique, depuis que Mme Clinton et M. Trump ont été investis par les conventions de leurs partis pour l’élection du 8 novembre.
L’ancienne chef de la diplomatie américaine sous le premier mandat de Barack Obama (2009-2013) a accusé dimanche son adversaire républicain d’avoir prêté « allégeance absolue aux objectifs de la politique étrangère russe ».
Des propos de M. Trump la semaine dernière sur la Russie et sur des emails de Mme Clinton et de responsables démocrates – déclarations qu’il a qualifiées ensuite de « sarcastiques » – nourrissent un procès en incompétence.
Les démocrates ont même accusé le candidat républicain d’avoir encouragé « une puissance étrangère à espionner son opposant politique ».
Moscou est soupçonnée à Washington d’avoir cherché à peser sur la campagne en faveur de Donald Trump en orchestrant une fuite de 20.000 messages de cadres du parti démocrate.
Ces courriels, publiés par WikiLeaks avant la convention démocrate, mettent au jour la méfiance et le mépris de démocrates à l’égard de Bernie Sanders, l’ancien concurrent de Mme Clinton pour la primaire.
‘Eloge de Poutine’
Sur Fox News, Mme Clinton a jugé M. Trump coupable d’avoir « encouragé les Russes à pirater les comptes emails » et de faire « l’éloge de manière très excessive du (président Vladimir) Poutine ».
Elle s’est interrogée sur « l »influence russe sur notre élection ». La semaine dernière, M. Obama n’avait pas écarté cette possibilité. Le Kremlin avait catégoriquement démenti toute ingérence dans la politique américaine.
La polémique a en particulier porté dimanche sur la question de la Crimée, dont l’annexion par la Russie en 2014 à la suite d’un référendum non reconnu internationalement a entraîné une forte dégradation des relations entre Moscou et les Occidentaux.
« Le peuple de Crimée, d’après ce que j’ai entendu, préfère être avec la Russie », a déclaré M. Trump. Cette question de la reconnaissance ou de la non-reconnaissance de l’annexion a fait l’objet d’un échange pendant une interview du candidat républicain sur ABC.
Commentant des accusations occidentales selon lesquelles M. Poutine pourrait menacer l’Ukraine, M. Trump a déclaré: « Il ne va pas entrer en Ukraine, OK ? Vous pouvez être sûr de ça ». « Eh bien, il y est déjà, non ? », a rétorqué l’interviewer. « Il y est, d’une certaine manière », a dit M. Trump.
Un conseiller de Mme Clinton pour la politique étrangère a jugé les propos de M. Trump « effrayants ». « Si Trump ne maîtrise pas les faits de base sur le monde, il maîtrise les éléments de langage de Poutine sur la Crimée », a déclaré ce conseiller, Jake Sullivan.
Lorsqu’elle pilotait la diplomatie américaine, Hillary Clinton avait mené le « Reset » (« redémarrage ») des relations Washington-Moscou. Mais les rapports entre les deux puissances s’étaient de nouveau dégradées par la suite.
John Kerry, l’actuel secrétaire d’Etat, milite depuis des mois pour coopérer avec les Russes sur la Syrie. M. Trump, lui aussi, voudrait que les anciens ennemis de la Guerre froide se réconcilient.
‘Trump est un génie’
Il s’est d’ailleurs vanté sur ABC que le président Poutine le « traite avec un grand respect ». L’homme d’affaires a cependant déclaré n’avoir « jamais rencontré » le chef de l’Etat russe.
Mais « si notre pays s’entendait bien avec la Russie, ce serait une bonne chose », a-t-il dit, évoquant en particulier la lutte contre le groupe Etat islamique.
C’est d’ailleurs une nouvelle fois à propos de l’islam et de la place des musulmans aux Etats-Unis (1% de la population) que M. Trump et Mme Clinton se sont affrontés dimanche.
M. Trump a multiplié ces derniers mois les déclarations provocatrices sur les musulmans, lesquels seraient interdits d’entrer aux Etats-Unis.
Il s’en est pris ce week-end au père d’un soldat américain musulman tué en Irak en 2004 qui l’avait durement critiqué lors de la convention démocrate. En réponse, Khizr Khan, un Américain originaire du Pakistan, a accusé sur CNN M. Trump d’avoir une « âme noire » et de manquer d' »empathie ».
En campagne dans l’Ohio, Mme Clinton a renchéri: M. Khan « a fait le plus grand des sacrifices. Et qu’entendons-nous de Donald Trump? Rien d’autre que des insultes et des commentaires désobligeants sur les musulmans ».
Elle a été soutenue par le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui, sans condamner nommément Donald Trump, l’a clairement désavoué: « Interdire à l’ensemble des fidèles d’une religion de voyager est simplement contraire aux valeurs de l’Amérique ».
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir mené leurs premières frappes contre le groupe Etat islamique (EI) dans son bastion de Syrte, en Libye, précisant que ces raids avaient été conduits à la demande du gouvernement d’union libyen et qu’il n’y aura aucun soldat américain au sol.
A la demande du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, les forces armées des Etats-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l’EI à Syrte en Libye, a confirmé dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, quelques minutes après que le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, eut annoncé à la télévision ces premiers bombardements américains.
Le dirigeant libyen avait affirmé que ces opérations avaient infligé de lourdes pertes aux jihadistes.
Les frappes sur le fief des islamistes armés à Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, vont se poursuivre, a ajouté le porte-parole de la Défense américaine.
De son côté, un responsable de la Maison Blanche a expliqué que le président Barack Obama avait autorisé les forces armées américaines à effectuer des frappes en appui aux forces du gouvernement d’union nationale et à la demande du Premier ministre Fayez al-Sarraj.
L’aide des Etats-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre l’EI se limitera aux frappes et au partage de renseignements et aucun soldat américain ne participera aux opérations terrestres du GNA, a tenu à souligner ce responsable.
Les forces du GNA libyen soutenu par l’ONU tentent de reprendre la totalité de Syrte dans laquelle elles sont entrées le 9 juin et où elles assiègent depuis les jihadistes. Les pro-GNA ont toutefois été ralentis par la forte résistance de l’EI qui mène des contre-attaques, notamment en perpétrant des attentats suicide à la voiture piégée.
Depuis le début des opérations, environ 280 membres des forces gouvernementales ont été tués et plus de 1.500 blessés, selon des sources médicales à Misrata (200 km à l’est de Tripoli), siège du commandement de l’opération militaire.
L’EI avait profité du chaos dans lequel était plongée la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi pour s’emparer de Syrte en juin 2015.
Au milieu des gratte-ciels de Sao Paulo, tomates cerises, citrons et plants de lavande poussent sur le toit du restaurant français Le Bilboquet.
Ses détritus alimentent le potager, à l’instar d’une vingtaine d’autres établissements de la riche mégalopole. Des pionniers dans un Brésil où le tri et le recyclage des déchets sont loin d’être la norme.
Le chef Julien Mercier, 34 ans, participe depuis six mois au projet de l’Institut Guandu, qui a mis en place tout un circuit : la collecte des déchets à la porte des restaurants, le traitement du processus de compostage et, enfin, la livraison du compost.
« Ceci ne suffit par à approvisionner tout le restaurant, mais ce qui est important c’est de comprendre le processus. Nous avons ce qui pousse ici et nous pouvons dire que nous recyclons une tonne et demie de déchets organiques tous les mois », raconte-t-il à l’AFP, tandis qu’il inspecte ses légumes et ses herbes aromatiques.
Derrière ce projet se trouve Fernanda Danelon, une ex-journaliste de 43 ans qui s’est reconvertie en créant l’Institut Guandu il y a deux ans. Outre la gestion des détritus, Guandu prodigue des conseils pour monter et entretenir les potagers.
« On a commencé il y a deux ans avec un seul (établissement) et maintenant nous avons déjà 17 restaurants associés. Et nous sommes en discussion avec une dizaine d’autres » tous situés à Sao Paulo, explique Fernanda, une pelle à la main au fond du jardin de sa maison.
Entre trois et quatre mois
Dans deux petits bacs, les déchets organiques de la famille se dégradent lentement. Un échantillon de ce qui se passe sur une plus grande échelle à une cinquantaine de kilomètres de cette vile où les détritus de ces établissements sont transformés en terreau.
C’est une « technique traditionnelle de compostage » qui ne recourt pas aux enzymes ou autres accélérateurs, comme des vers de terre, dit Fernanda. Mais un suivi est nécessaire pour mélanger la matière organique avec la terre et oxygéner l’ensemble. Le processus prend entre trois et quatre mois.
« Au début, je ramassais moi-même les poubelles dans ma voiture », se souvient cette femme en riant. « Mais nous avons grandi et aujourd’hui, nous recyclons entre 30 et 40 tonnes de déchets par mois », raconte-t-elle.
Pour ce service, qui comprend la collecte des déchets et l’entretien du potager, un restaurant de 50 couverts paye en moyenne à l’Institut Guandu 900 reais par mois (250 euros au taux actuel).
Un prix équivalent au coût du ramassage classique des poubelles, relève le chef Julien Mercier.
En 2014, les Brésiliens ont produit 78,6 millions de tonnes d’ordures ménagères (déchets organiques, plastique, verre, papier et carton), en hausse de 2,9% en un an, selon les chiffres les plus récents de l’Association brésilienne des entreprises des services de nettoyage (Abrelpe).
C’est un tiers du volume de celles produites chaque année aux Etats-Unis.
Le riche Etat de Sao Paulo, moteur économique du géant sud-américain et où habitent plus de 40 millions de personnes, est de loin celui où l’on collecte le plus de ces déchets. D’après le ministère de l’Environnement, la matière organique représente la moitié du total.
« Un regard neuf »
En 2012, le Brésil a adopté un nouveau plan de traitement des ordures ménagères qui prévoyait deux ans plus tard la disparition des décharges informelles et le tri des déchets non-recyclables. Mais cet objectif semble encore très éloigné.
L’Abrelpe note que seules 3% des ordures sont recyclées au Brésil.
« Nous devons regarder en face nos déchets, leur donner de la valeur et savoir ce qui peut être réutilisé », insiste Fernanda, qui reconnaît que la portée des activités de l’Institut Guandu reste très limitée.
Mais il existe des lueurs d’espoir : outre les kits pour faire son propre compost à domicile, elle dit avoir été contactée par des particuliers qui veulent mettre en place des potagers collectifs au sommet de leurs immeubles.
Chez Mesa III, une rôtisserie située dans un quartier populaire, le recyclage est entré dans les mœurs depuis que le personnel a été formé par Guandu.
A l’entrée, des plants de basilic, de sauge et de romarin accueillent les clients.
« Si, au niveau de la société, nous nous rendons compte de la quantité de poubelles que nous produisons, nous verrons que c’est une ineptie », assure la patronne Ana Soares, 63 ans, une ancienne architecte.
Son restaurant a mis en place un système de recyclage du verre et favorise les emballages en carton, afin de réduire au maximum l’utilisation du plastique.
« C’est pour ça que nous avons adhéré à ce projet. Il faut encourager ce regard neuf », conclut-elle.
La balance commerciale algérienne a enregistré au premier semestre 2016 un déficit de l’ordre de 10,83 milliards de dollars, selon les chiffres de la direction générale des douanes algérienne présentés aujourd’hui à son siège.
En dépit d’une embellie côté importations durant le premier semestre 2016, marqué par un volume global de 23,51 milliards de dollars, en repli de près de 14,34% par rapport aux résultats de la même période de 2015, la balance commerciale du pays demeure déficitaire. En cause, la baisse de la facture des exportations estimée au premier semestre de l’année en cours à 12,68 milliards de dollars, affichant ainsi une baisse importante de 33,02% en comparaison avec les résultats du premier semestre 2015.
« Ces résultats dégagent un taux de couverture des importations par les exportations de 54% durant le premier semestre 2016, contre 69% pour la même période de l’année 2015 », selon le bilan des Douanes. Pour rattraper ce déficit, l’Algérie doit promouvoir son commerce extérieur afin d’arriver à équilibrer entre sa structure des importations et des exportations où les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel des ventes à l’étranger. Durant les premiers six mois 2016, les hydrocarbures représente 93,55% du volume global des exportations, affichant ainsi une baisse de 33,62% par rapport à la même période 2015. Tandis que le volume des exportations hors hydrocarbures demeure dérisoire avec seulement 6,45% du volume global des exportations soit une valeur de 818 millions de dollars.En baisse de 22,83% par rapport au premier semestre 2015. Ce qui s’explique par le ralentissement des investissements en raison de la chute des cours du pétrole sur le marché mondial et la chute des devises.
Baisse de taux des importations de l’UE de 15,10%
Le groupe des « demi-produits » participe avec une part de 4,92% du volume global des exportations soit l’équivalent de 624 millions de dollars, figurant ainsi en tête de la liste des produits exporté. En deuxième position vient le groupe des «biens alimentaires» avec une part de 1,02% soit 129 millions de dollars suivi par le groupe des « produits bruts » avec la part de 0,27% soit en valeur absolue 34 millions de dollars, et en dernier les groupes« biens d’équipement industriels» et «biens de consommations non alimentaires » avec les parts respectives de 0, 17% et 0,07%. La baisse des exportations s’explique aussi par la faiblesse des produits hydrocarbures financés par la Cash de 16,78% au premier semestre 2016 en comparaison avec la même période de 2015.Par ailleurs, la baisse de la facture des importations a été soutenue par la diminution des biens alimentaires importés de 21,09%, des biens destinés à l’outil de production 11,65%, des biens d’équipements 15,28% et des biens de consommation non alimentaires 9,7%. Même tendance baissière est constatée pour le groupe des « biens de consommation non alimentaires » qui ont participé à la baisse des importations durant le premier semestre 2016 avec 4,11 milliards de dollars, soit une proportion de 17,47% du volume global. La promotion du produit national s’est soldée par la baisse des biens alimentaires importés qui se classe en bas de classement de la liste des produits importés. Leur quote-part est évaluée à 17,19% pour un volume de 4,04 milliards de dollars. En baisse de plus de 21%, soit 1,08 milliard de dollars. Le financement des produits importés par les lignes de crédit au premier semestre 2016 est de37,93% du volume global des importations. Il a été réduit de 13,7% par rapport aux six premiers mois de 2015.
Ces pays restent le partenaire commercial historique de l’Algérie. Le volume global des échanges commerciaux avec l’Algérie durant ce premier semestre 2016 sont de 48,67% pour les importations et 60,23% pour les exportations. Les importations en provenance de l’UE ont diminué de 15,10% passant de 13,48 milliards de dollars au premier semestre 2015 à 11,44 milliards de dollars pour la même période 2016. Les exportations de l’Algérie vers ces pays ont baissé aussi de 4,75 milliards de dollars, soit plus de 38%. Même constat pour les pays de l’OCDE (hors UE) dont le volume des importations est de 12,65% en provenance de ces pays et celui des exportations de l’Algérie vers ces pays est de 19,85%. Pour les pays Arabes (hors U.M.A) ont affiché une légère baisse de 0,9% par rapport au premier semestre 2015.
Des associations des femmes africaines du sud du continent (PAWO- SARO-sigle en anglais) ont appelé, dans une pétition adressée au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à l’arrêt de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc et les violations des droits de l’homme commises par l’occupant, exigeant la tenue en février prochain d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir.
L’organisation panafricaine des associations des femmes qui a organisé une manifestation devant les bureaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à Windhoek pour remettre au représentant de l’ONU Kiki Gbeho la pétition, a également appelé à l' »arrêt de la complicité de certains pays de l’UE dans l’exploitation illégale et honteuse des ressources naturelles de ce territoires », rapporte l’agence de presse sahraouie lundi.
Intervenant à cette occasion, la Secrétaire exécutive de Pawo-Saro, Mildred Nontobeko Jantjies a fermement exigé « la mise à terme de l’occupation illégale par le Maroc du Sahara occidental. »
« Nous demandons l’arrêt immédiat des violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au Sahara occidental et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, en particulier le groupe de Gdeim Izik », a déclaré Mme Jantjies.
Elle a également condamné le mépris flagrant du Maroc à la décision de la Cour internationale de justice et aux nombreuses résolutions de l’Union africaine (UA).
Mme Jantjies a, en outre, demandé la tenue en février prochain d’un référendum pour le peuple du Sahara occidental afin de permettre à ce peuple de s’exprimer sur son propre avenir, conformément aux résolutions de l’OUA/UA et la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations Unies de 1991.
Elle a rappelé dans ce contexte que « plusieurs résolutions, dont 690 de 1991, ont décidé qu’un référendum d’autodétermination devrait être organisé en 1992 ».
« Le monde et certains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont choisi d’ignorer les appels désespérés du peuple sahraoui qui est colonisé et opprimé », a-t-elle déploré.
Elle a affirmé que la coopération entre l’Union européenne (UE) et l’UA peut accélérer la résolution de ce conflit et contribuer à la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel.
Le conseil de sécurité doit adopter une approche rigoureuse et stratégique pour le retour de la composante civile de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans ses pleines fonctions, dont la gestion efficace des ressources de ce territoire dans l’attente de sa décolonisation par le biais d’un référendum juste et impartial sous les auspices de l’ONU et l’UA, a-t-elle souligné.
Une vaste étude confirme l’influence des gènes sur le risque de dépression chez les personnes d’origine européenne, un pas pour mieux comprendre la composante biologique de cette maladie et aider au développement de nouveaux traitements.
Réalisée par des chercheurs américains, cette nouvelle étude, publiée lundi dans la revue spécialisée Nature Genetics, a identifié 17 variations génétiques potentiellement à risque, réparties dans quinze régions du génome.
Elle décrit « les premières associations génétiques significatives avec le risque de trouble dépressif majeur (TDM) chez les individus d’origine européenne », souligne la revue.
Cette vaste étude, dite « pangénomique », englobe plus de 121.000 personnes qui ont déclaré avoir été diagnostiquées comme atteintes de dépression ou être traitées pour la maladie. Sont aussi incluses 338.000 personnes se déclarant sans antécédents de dépression.
« L’identification des gènes qui influent sur le risque pour une maladie est une première étape vers la compréhension de la biologie de la maladie elle-même », explique Roy Perlis, du Massachusetts General Hospital (Etats-Unis), coauteur de ce travail.
« Nous espérons que la découverte de ces gènes va nous orienter vers de nouvelles stratégies de traitement », ajoute ce spécialiste, également professeur agrégé de psychiatrie à la Harvard Medical School.
Une étude récente avait identifié deux variations génétiques (ou mutations) pouvant contribuer au risque de développer cette maladie chez les femmes chinoises, mais elles sont extrêmement rares dans d’autres populations.
Cette analyse a notamment identifié des gènes du système nerveux et des gènes impliqués dans le développement du cerveau, ainsi qu’un gène préalablement associé à l’épilepsie et la déficience intellectuelle.
Plus généralement, le Dr Roy Perlis estime que « trouver des gènes associés à la dépression devrait aider à dire clairement qu’il s’agit d’une maladie du cerveau », en espérant ainsi « diminuer la stigmatisation » des malades.
La dépression touche plus de 350 millions de personnes dans le monde, selon l’OMS.
L’Algérienne Ines Ibbou affrontera l’Espagnole Alvarez Guerrero, au premier tour du tournoi ITF de Valladolid (2-7 août), prévu mardi dans la ville espagnol.
Ibbou 867e au classement WTA, est également engagée dans le tableau double, où elle est associée à l’Australienne Seone Mendez. Les deux joueuses ont été exemptées du premier tour.
Le tournoi de Valladolid, doté d’un prize money de 10.000 dollars, se joue sur une surface dure à l’extérieur.
Le chef de mission de la délégation algérienne aux Jeux Olympiques 2016, Amar Brahmia, a affirmé lundi à Rio de Janeiro que le séjour des athlètes dans le village olympique est des plus agréables par rapport à plusieurs pays et qu’il n’existe aucun problème interne.
« Il n’y a aucun problème au sein de la délégation algérienne que ce soit en football, athlétisme ou tout autre discipline. Tout se passe très bien dieu merci. Les athlètes sont logés dans de bonnes conditions et se préparent sereinement pour aborder la compétition dans les meilleures dispositions. », a déclaré Brahmia lors d’une conférence de presse animée au Village olympique.
A pied d’œuvre à Rio depuis jeudi, les athlètes algériens se préparent le plus normalement du monde en vue de la compétition qui débutera jeudi avec la première sortie de la sélection algérienne de football contre le Honduras.
« Je peux vous assurer que nous sommes mieux lotis par rapport à plusieurs autres délégations présentes au village. Toutes les demandes des athlètes ont été satisfaites. Nous sommes ici pour apporter le soutien nécessaire à toutes les fédérations et tout le monde est content. », a-t-il ajouté.
Le responsable de la commission de préparation des athlètes algériens pour les Jeux Olympiques a abordé lors de sa première sortie médiatique, la situation du champion olympique du 1500 m Makhloufi sur lequel beaucoup d’encres a coulé ses derniers jours.
« Makhloufi sera parmi nous au village olympique le 5 ou le 8 août. Tout dépendra de la distance sur laquelle il sera aligné. Il se prépare avec son entraîneur en France. Sa chambre est prête, elle correspond à son statut de champion. Il faut savoir que Makhloufi n’a rien demandé d’exorbitant par rapport à ce qui exigent les autres champions mondiaux de leurs comités. », a tenu à préciser Brahmia.
« La seule chose qu’il a demandé c’est d’être accompagné par son kiné marocain. Nous avons répondu favorablement à sa requête, il n’y a aucun problème, comme tous les champions, il doit avoir à sa disposition son kiné personnel. On a pris attache avec les responsables pour lui obtenir son visa d’entrée au Brésil », a-t-il souligné.
D’autre part, Amar Brahmia a assuré que l’erreur commise à Londres en 2012 quand Makhloufi avait été engagé sur deux distances le 800 et le 1500m ce qui lui a failli lui coûter la disqualification de la part du CIO, ne se reproduira plus.
« Pour le moment, il est engagé sur le 800 et le 1500 m mais il doit choisir sa distance de prédilection avant le début de la compétition. L’erreur de Londres ne se reproduira pas. », a-t-il affirmé.
Interrogé sur les objectifs et les chances de médailles des athlètes algériens à Rio, l’ancien champion d’athlétisme s’est refusé d’avancer le moindre pronostic tout en affichant son optimisme.
« En tant qu’ancien athlète, je connais la valeur d’une médaille, c’est le rêve de tout un athlète. Nous restons sur ce qui a été avancé par les fédérations avant notre déplacement à Rio. Personnellement, je suis confiant à l’instar des athlètes. Nous avons des sportifs qui ont le potentiel à faire valoir le jour de la compétition. Flissi, Makhloufi ou Sintes possèdent les qualités pour se mêler à la bataille pour une médaille. Le décathlonien Bourrada lui aussi est un grand athlète, le Comité Olympique et sportif algérien l’a aidé dans sa préparation. Nous allons attendre sereinement le début des jeux », a-il-dit.
L’Algérie participera aux jeux Olympiques de Rio de Janeiro avec 64 athlètes dont l’équipe de football constituée de 18 joueurs.
L’entraîneur de la sélection olympique algérienne de football, Pierre-André Schurmann, a indiqué lundi à Rio de Janeiro que son groupe est totalement concentré sur le premier match contre le Honduras, prévu jeudi prochain au stade Olympique à 15H00 locale (19H00 algérienne), avec la ferme détermination de réussir un bon début.
« Nous sommes en pleine préparation de notre première sortie. Les joueurs et le staff technique sont concentrés sur la rencontre contre le Honduras que nous allons aborder avec toute la volonté nécessaire pour réaliser un résultat positif. », a déclaré Schurmann lors d’un point de presse tenu au village olympique.
Lors du tournoi olympique de Rio, l’équipe algérienne évoluera dans le groupe D avec le Honduras, l’Argentine et le Portugal. Les coéquipiers du capitaine Riyad Kenniche entameront la compétition contre le Honduras avant d’enchaîner contre respectivement l’Argentine le 7 et le Portugal le 10 août.
Les deux premiers se qualifieront pour le second tour.
A pied d’œuvre depuis jeudi à Rio, les protégés du technicien suisse ont effectué plusieurs séances d’entraînement dont la dernière dimanche au stade annexe de Botafogo.
« Nous nous préparons dans les meilleurs conditions possibles. L’Algérie retrouve les Jeux après plus de 30 ans d’absence. Maintenant, il faut être à la hauteur de l’événement sans mettre pour autant de la pression sur les joueurs. Il nous reste trois jours de préparation, il y aura des choix à faire. », a-t-il souligné.
Interrogé par l’APS sur l’importance du premier match pour la suite du parcours de l’équipe dans le tournoi, le coach de l’équipe olympique a estimé que toutes les rencontres sont importantes et qu’il faudrait les prendre match par match.
« Il faut négocier tous les matchs avec la même détermination et abnégation. Nous allons aborder la compétition dans la peau d’un outsider qui défendra crânement ses chances. Nous avons bien préparé le rendez-vous brésilien en disputant plusieurs matchs amicaux contre l’Irak à deux reprises et face à Valence et Grenade, des tests bénéfiques pour l’équipe avant de débuter le tournoi. »
Concernant le premier adversaire des verts, Pierre-André Schurmann a estimé que le Honduras est une équipe qui a beaucoup évolué ces derniers temps et qu’il faudra le prendre très au sérieux.
« Le Honduras a beaucoup progressé depuis le tirage au sort. Il renferme dans ses rangs quatre à cinq joueurs qui évoluent dans l’équipe A, mais nous on se concentre beaucoup plus sur nos qualités et nos possibilités que sur celles de l’équipe adverse, c’est ma devise dans le travail. », a-t-il conclut.
Pas moins de 343 ressortissants nigériens qui résidaient clandestinement à Oran et à Tlemcen ont été conduits, lundi à partir d’Oran, vers le Centre de transit de Tamanrasset en vue de leur rapatriement dans leur pays.
« Cette opération, menée en coordination avec différents secteurs partenaires, s’est déroulée dans des conditions normales et dans le respect de la dignité humaine », a indiqué à l’APS le président du comité d’Oran du Croissant rouge algérien (CRA), Larbi Benmoussa.
Les ressortissants nigériens ont été d’abord conduits au centre de transit de Bir El-Djir, situé à l’est de la ville d’Oran, offrant d’excellentes conditions d’accueil, a-t-il rappelé.
Des kits alimentaires ont été distribués aux migrants qui ont également bénéficié de consultations médicales, a souligné M. Bensmoussa, ajoutant que plusieurs équipes ont été mobilisées par les corps partenaires à l’instar de la Direction de l’action sociale (DAS), des services de sécurité, de la Protection civile et de la Direction de la santé et de la population (DSP).
Des bus confortables ont été réservés pour le transfert des ressortissants nigériens au Centre d’accueil de Tamanrasset d’où ils seront rapatriés vers leur pays, fait-on savoir de même source.
Le gouvernement du Niger avait présenté une demande de rapatriement de ses ressortissants entrés illégalement en Algérie, qui avait été acceptée par les autorités algériennes, rappelle-t-on.
La Tunisie entre dans une nouvelle phase, dans le sillage des crises politiques cycliques dans lesquelles elle est plongée, après notamment les évènements vécus par ce pays, dans ce qu’on appelle «le Printemps arabe».
Même si le retrait de confiance au gouvernement d’Habib Essid était prévisible, dès l’annonce, début juin dernier, par le président tunisien, Beji Gaïd-Essebsi, de son initiative d’aller vers la formation d’un gouvernement d’union nationale, depuis samedi, journée qui a vu les parlementaires voter par une très large majorité pour le départ de l’exécutif d’Essid, marque le début de cette crise, laquelle coïncide avec le retour de la majorité parlementaire, au parti islamiste de Rachid Ghennouchi, après avoir été du parti de Gaïd-Essebsi, Nidaa Tounes, qui a connu une crise, et non des moindres. Si, pour la formation politique Ennahda, la Tunisie, traverse «en ce moment une étape délicate», selon son porte-parole Imad Hammami, indiquant, samedi, que son pays «nécessite un chef de gouvernement courageux et doté de qualités spéciales», il s’agit, en cette période, de nommer un chef de gouvernement ayant «la capacité de faire face aux situations difficiles auxquelles est confronté le pays», a-t-il expliqué, notamment par la prise «des décisions courageuses». Il est à noter que le pays n’est pas à sa première crise politique, depuis qu’il a connu les évènements appelés «Printemps arabe», depuis lesquels, et à ce jour, le mouvement de Rachid Ghennouchi, outre qu’il a été aux commandes du pays, a été aussi au cœur des décisions prises par les gouvernements successifs de Tunisie, ces cinq dernières années.
LE PROFESSEUR AHMED KATEB SUR LA CHUTE DU GOUVERNEMENT ESSID :
« Le pays entre dans une phase d’incertitudes »
Pour l’expert et professeur en relations internationales et de l’information, Ahmed Kateb, le retrait de confiance au gouvernement d’Habib Essid, par les députés tunisiens, enseigne sur une donne essentielle, à savoir «la fragilité politique de la Tunisie», nous a-t-il déclaré, lors de l’entretien qu’il nous a accordé, hier. Plus explicite, il dira que la fragilité politique, la conséquence directe, du fait que la vie politique en Tunisie, notamment depuis les dernières législatives et les présidentielles, est en «ballottage» entre deux formations politiques, Ennahda et Nidaa Tounes, respectivement, de Rachid Ghennouchi et Gaïd-Essebsi. Tout au long de l’entretien qui suit avec le professeur Kateb, celui-ci apporte des éclairages outre sur les conséquences des crises politiques cycliques que vit le pays, depuis plus de cinq ans, dont l’actuelle, notamment sur l’économie du pays qui peine à retrouver le rythme de la croissance, mais aussi sur les questions sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme. Concluant que le pays entame une étape de turbulences, non des moindres, à court terme.
Le Courrier d’Algérie : – Après le vote du retrait de confiance des députés au gouvernement d’Essid, la Tunisie entre-t-elle dans une nouvelle crise, ou bien s’agit-il d’une crise dans le sillage des crises cycliques que connaît le pays, depuis les évènements appelés «Printemps arabe» ?
Ahmed Kateb : – Le retrait de confiance du gouvernement d’Habib Essid, par la majorité parlementaire, enseigne une chose essentielle, la fragilité politique en Tunisie, d’abord, à cause d’une vie politique qui est essentiellement entre Ennahda et Nidaa Tounes, deux formations politiques importantes, qui sont en ballotage dans la vie politique dans ce pays. En second, l’exécutif d’Essid a été, en fin de compte piégé par son bilan critiqué, il n’a pas su, ou bien pu, lutter notamment contre la corruption et le chômage, en plus que le gouvernement sortant a été attendu aussi sur la donne sécuritaire, il ne faut pas oublier que durant son exercice, la Tunisie a été frappée par plusieurs attentas, dont celui contre Le Musée Bardo, et aussi l’attentat sanglant contre une station balnéaire. Maintenant si l’on prend ces deux donnes, économique et sécuritaire, l’on comprend pourquoi la Tunisie fait du surplace. Constitution consensuelle, la vie politique est le modèle le plus abouti de ce qui a été appelé «le Printemps arabe», maintenant, le pays reste piégé dans des contradictions intrinsèques et la vie politique est plus au moins dominée, je l’ai dit, auparavant, par les deux formations et les choses sont ainsi ballottées, si ce n’est tantôt dans ce sens et tantôt dans un autre, et le pays n’avance pas, c’est pourquoi, je vous ai dit, que la Tunisie fait du surplace.
– Déjà que le pays peine à relancer son économie et mène une lutte contre le terrorisme, la crise aura-t-elle un impact considérable ?
Le pays va passer, maintenant par une phase d’incertitudes. Le temps de nommer un nouveau chef de gouvernement, d’ici un mois, en principe, et donc avant la fin de l’été, et là, il s’agit d’une période de flottement pour la Tunisie. Cela dit, le président Gaïd-Essebsi avait espéré, dans discours, du 2 juin dernier, arriver à la formation d’un cabinet, soit un gouvernement d’union nationale, en vue de relever les défis et apporter les réponses pertinentes aux questions qui se posent avec acuité aux Tunisiens et au pays; maintenant, est-ce que les Tunisiens arriveront-ils à s’entendre pour dégager les personnes devant composer ce gouvernement d’union ? C’est la grande question, verront-ils de nouveaux courants politiques, dans le futur gouvernement, pour ne citer comme exemple que celui de gauche, Afak Tounes, siéger aux côtés, d’Ennahda lequel domine la vie politique avec Nidaa Tounes, comme je l’ai dit auparavant ? Pourront-ils s’entendre sur, si puis-je le dire, «un minimum syndical» pour pouvoir former le gouvernement d’union nationale, tel est l’enjeu principal. Et, par la formation de cabinet d’union en Tunisie découlera, en principe, deux grandes problématiques, le règlement de la fragilité politique dans le pays et la question sécuritaire, ainsi que la relance de la machine économique tunisienne.
Pourquoi, à votre avis, cette crise au moment de la reprise d’Ennahda des règnes du Parlement tunisien et les rapports qui font état du retour des terroristes tunisiens, en grand nombre, notamment en Syrie, suite aux défaites successives occasionnées par l’armée de la République arabe syrienne et des frappes aériennes russes contre les terroristes, notamment en Syrie, et en politique, il n’y pas place au hasard ou aux coïncidences ?
C’est vrai qu’en politique il n’y pas de coïncidences, mais j’avancerais plus des explications d’ordre politique que sécuritaire. Par ce qu’il y avait des pressions au sein de Nidaa Tounes de la part de Hafed Caïd-Essibsi, qui a poussé, du moins au «pourrissement» de la situation de cette formation politique.
Situation profitant au parti d’Ennahda de Rachid Guennouchi, n’est-ce pas ?
Oui, bien sûr. Et maintenant va-t-on revenir à des tentations bourguebistes, et l’on sait que le modèle politique pour Essebsi, c’est celui de l’ex-président tunisien, Habib Bourguiba, alors l’actuel président aura-t-il cette tentation de revenir à ce modèle, dans son côté obscure, à l’exemple des interférences de son fils Hafid. Et lors du congrès de Nidaa Tounes, on a vu Gaïd-Essebsi tenir un discours contre la religion en politique et lors du congrès d’Ennahda, il a assisté et a tenu un discours rassembleur, et là l’on est devant deux personnage, de cheikh, dont le cheik religieux, Rachid Ghennouchi. Et le parti Ennahda a été à l’épreuve de l’exercice du pouvoir et a été sanctionné, et les tunisiens le savent, là, revenu majoritaire au sein du parlement, et on verra dans un avenir proche, la composante du gouvernement d’union nationale, il sera comptable, devant les Tunisiens, qui ne sont pas dûpes et attentifs, ils savent qu’Ennahda n’affiche q’un masque quand elle prône la modernité. La tâche pour les Tunisiens sera, faut-il le souligner, très rude.
Entretien réalisé par Karima Bennour
Des caches contenant notamment des projectiles et des outils de confection d’explosifs ont été détruites dimanche à Tizi-Ouzou et Skikda par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP), indique lundi un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
« Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements de l’ANP ont découvert et détruit à Azazga, dans la wilaya de Tizi-Ouzou (1ère Région militaire) et Skikda (5ème Région militaire), le 31 juillet 2016, des caches contenant deux mines, une bombe, quatre projectiles de confection artisanale, un obus pour mortier, une grenade, un groupe électrogène et des outils de confection d’explosifs », précise le communiqué.
Par ailleurs, « dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, un détachement de l’ANP a arrêté à Rélizane (2ème Région militaire), quatre narcotrafiquants et saisi onze quintaux de kif traité, un véhicule touristique et un camion, tandis que les éléments des Gardes-frontières ont saisi près de la localité frontalière de Menabha, dans la wilaya de Bechar (3ème Région militaire), une autre quantité de dix quintaux et trente kilogrammes ».
A In Guezzam (6e Région militaire), « un détachement de l’ANP a intercepté quatre contrebandiers à bord d’un camion en provenance du territoire libyen et transitant par le Niger, chargé d’une importante quantité de carburant s’élevant à 42.000 litres ».
En outre, « d’autres détachements ont arrêté cinquante immigrants clandestins de différentes nationalités et saisi trois véhicules tout-terrain et 3,25 tonnes de denrées alimentaires destinées à la contrebande », note la même source.
Quelque 400.000 alevins de carpe argentée ont été ensemencés lundi dans les barrages de la wilaya de Mila, a-t-on appris auprès des responsables de la station locale de la pêche et des ressources halieutiques.
Trois cent mille (300.000) alevins ont été ensemencés dans le barrage de Béni Haroun, et cent mille (100.000) autres ont été ensemencés au barrage-réservoir d’Oued El Athmania, a souligné Larbi Bakhouche, responsable à cette station.
L’opération de reproduction artificielle de ces alevins a eu lieu à l’écloserie Ouricia de Sétif, a-t-on souligné de même source, faisant part de l’importance de l’ensemencement dans le renouvellement du stock en poissons dans les barrages.
15 pêcheurs ont été agréés à activer au barrage de Béni Haroun (d’une capacité de stockage de 1 milliard m3). Aucune autorisation d’exploitation n’a été jusque-là délivrée pour les pêcheurs désirant s’investir sur le plan d’eau d’Oued El Athmania (d’une capacité de 32 millions m3), a-t-on indiqué.
Les responsables concernés prévoient la production cette année de 300 tonnes de poissons à Béni Haroun, a-t-on souligné de même source, précisant que la production de poisson avait avoisiné en 2012 les 600 tonnes.
Depuis 2006, cinq (05) opérations d’ensemencement d’alevins de carpe argentée et royale ont été réalisées au barrage de Béni Haroun, a-t-on rappelé, mettant l’accent sur l’importance de multiplier et de diversifier l’ensemencement pour une meilleure production.
Des démarches sont en cours à Mila pour développer les métiers de la pêche continentale dans les exploitations agricoles, a-t-on souligné, précisant que 22 agriculteurs ont été récemment initiés dans ce domaine.
Le corps sans vie d’une jeune fille (23 ans) a été découvert lundi par les services de la protection civile de la wilaya d’El Bayadh dans une khaima (tente) dans la région de Sayada, à 52 km au sud de la commune de Bougtob, a-t-on appris auprès de ce corps constitué.
La victime qui a été découverte pendue dans la khaima à l’aide d’un foulard a été transféré à la morgue de l’établissement public hospitalier (EPH) de la commune de Bougtob (110 km au nord d’El Bayadh), a-t-on ajouté à la protection civile.
Une enquête a été diligentée par les services de la gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances de ce drame.
Le secrétaire exécutif de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO), relevant de la FAO, a indiqué, lundi à Oran, que l’Algérie fait des efforts considérables en matière de lutte préventive contre le criquet pèlerin.
S’exprimant à l’APS, en marge d’une formation régionale à la communication de crise organisée par la commission citée, en collaboration avec le ministère de l’agriculture, du développement rural et de la Pêche, Hamouny Mohamed Lemine a souligné que « l’Algérie joue un rôle important dans la lutte préventive contre le criquet pèlerin ».
Il a expliqué que le criquet dans cette zone se reproduit deux fois par an, durant les saisons d’hiver et d’été, contrairement à d’autres pays ou il ne se reproduit qu’une seule fois. « L’Algérie, de ce fait, se trouve en face de deux périodes charnières à confronter », a-t-il ajouté.
La CLCPRO comprend dix pays, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Sept de ces membres sont des pays de confrontation directe avec ce fléau comportant des foyers de reproduction du criquet pèlerin. « Toutefois, la charge de lutte est menée par des pays ayant les moyens nécessaires, principalement sur l’Algérie et le Maroc », a-t-on précisé.
« Grâce à cette lutte préventive menée par certains pays faisant face à ce fléau, comme l’Algérie, nous avons réussi à traiter plus de 65.000 hectares et réduire la propagation de criquet pèlerin », a précisé M. Hamouny.
S’agissant de la session de formation, ouverte dimanche et assurée par un consultant américain, spécialiste en la matière, le responsable a souligné qu’elle intervenait dans le cadre de la formation des responsables en charge de la lutte antiacridienne des dix pays membres de cette instance basé en Algérie.
« Les responsables chargés de la lutte antiacridienne sont des techniciens et des ingénieurs agronomes de formation, sans aucune relation ni expérience avec les médias. Nous leur avons organisé cette formation pour leur donner les moyens nécessaires pour communiquer avec les médias et les acteurs dans le domaine en période de crise », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Khaled Moumen, directeur de la protection des végétaux et du contrôle technique au ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la Pêche, a souligné que cette session de formation, devant prendre fin mercredi, intervient dans le cadre de la gestion de la lutte contre le criquet pèlerin, caractérisée par un manque de communication.
« Durant la grande invasion du criquet pèlerin de l’année 2005, nous avons constaté un grand manque d’informations à ce sujet. La mission d’évaluation de la gestion de cette crise a relevé, entre autres, le manque de communication. C’est pour pallier à cette défaillance que cette session a été organisée aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Plusieurs problématiques sont abordées lors de cette session comme comment communiquer en période de crise, comment faire passer les messages, les messages les plus importants à faire passer. Des scénarios propres à chaque pays ont été préparés pour voir les réactions des acteurs concernés et dégager les recommandations nécessaires en matière de communication de crise.
L’Organisation britannique de solidarité avec la Palestine, Palestine solitarity Campagn (PSC) a affirmé son opposition aux « tentatives de restrictions » du gouvernement à la campagne qu’elle mène au Royaume-Uni pour le boycott des produits israéliens et de l’investissement dans des entreprises israéliennes.
Des membres de PSC ont indiqué lundi à l’APS que l’organisation a envoyé, la semaine dernière, une pétition portant près de 9000 signatures, au gouvernement britannique, afin qu’il « cesse d’imposer des restrictions » à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).
« La semaine dernière, un message a été adressé au ministre auprès du cabinet du premier ministère britannique, Ben Gummer, avec la pétition signée par 8759 solidaires avec la Palestine et soutenant la campagne mondiale BDS », a-t-on souligné.
Le gouvernement britannique avait esté en justice trois conseils municipaux qui ont adopté cette campagne, mais le 28 juin dernier la justice britannique avait jugé qu’il n’était pas de son droit d’empêcher un conseil d’adopter sa propre politique d’approvisionnement et d’investissement. Une décision considérée comme une « victoire » par l’organisation.
« Par la Carte Postale de la Palestine, (nom donnée à la pétition-ndlr), nous voulons exprimé au gouvernement notre position contre les mesures gouvernementales visant à restreindre notre droit de boycotter », précise-t-on au sein de PSC.
Les craintes de voir le gouvernement prendre des mesures contre cette campagne au Royaume-Uni interviennent suite à la visite du prédécesseur du destinataire de la pétition, Matthew Hancock, en Israël et sa déclaration que « le gouvernement britannique va prendre des mesures à même d’empêcher les conseils de prendre des décisions sur les questions d’éthique », est-il précisé.
« Les autorités locales devraient être en mesure de choisir les entreprises de leur approvisionnement, et les entreprises dans lesquelles elles veulent investir. Cette ingérence du gouvernement est contraire à l’esprit de la démocratie et de la décentralisation », affirme PSC.
L’organisation ajoute que le boycott est l’outil que les défenseurs des droits de l’homme ont utilisé à travers l’histoire, affirmant que c’est un moyen « pacifique » de lutte et de protestation que PSC prône, pour amener l’occupant des territoires palestiniens à respecter le droit international.
« Israël prouve tous les jours qu’elle n’a pas choisi la paix et continue de construire des colonies illégales au détriment des terres volées aux Palestiniens, poursuit sa violence et son agression contre les civils palestiniens, y compris les enfants, qu’elle considère des citoyens de seconde classe », s’indigne PSC.
L’organisation insiste qu’elle continuera à appeler au boycott de « tout ce qui est israélien », jusqu’à ce que cet occupant accorde aux réfugiés palestiniens leur droit de retourner à leur pays, et se décide enfin à respecter le droit international, regrettant que le gouvernement britannique « ne fasse rien pour demander des comptes à Israël ».
PSC estime que la campagne mondiale BDS « n’est pas seulement un droit mais un devoir », et que la pétition envoyée au gouvernement britannique, est « un message fort » de sa persévérance à défendre ce droit.
L’entreprise publique spécialisée dans l’industrie du papier, de l’emballage et des arts graphiques, Tonic Industrie, qui déverse ses déchets industriels en mer a jusqu’à la fin de l’année en cours pour installer les équipements nécessaires pour le traitement des déchets industriels, faute de quoi, l’État prendra des mesures coercitives à son encontre. C’est une mise en demeure sous-forme d’ultimatum.
Pour réduire l’impact de ces rejets industriels sur l’environnement, le ministre des Ressources en eau Abdelkader Ouali a demandé aux responsables de Tonic Industrie de fermer les unités polluantes du 15 juillet au 15 août de l’année en cours. Cette mesure permettra, a-t-il expliqué, aux estivants de profiter du Front de mer de Bousmaïl (Tipaza) sans s’exposer à un quelconque risque pour leur santé. Interrogé sur ce sujet en marge de la rencontre internationale sur «l’actualisation des plans nationaux de mise en œuvre de la Convention de Stockholm », qui s’est tenue, hier, à l’hôtel Sofitel d’Alger et à laquelle ont pris part les représentants de la Tunisie, Maroc, Lybie, Mauritanie, l’Egypte, Mali et le Niger, Abdelkader Ouali a rappelé l’arsenal juridique exigeant la mise en place des systèmes de traitement des déchets et autres rejets industriels au sein des usines, qu’elles soient publiques ou privées. Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement a promis de désigner très prochainement ses représentants au niveau des usines industrielles conformément à la législation en vigueur. Ces délégués de l’environnement auront la charge de veiller au respect de la législation en matière de protection de l’environnement. Abdelkader Ouali s’est réjoui de voir certaines usines dans la wilaya de Sétif où il a effectué récemment une visite de travail se doter des équipements de gestion de rejets industriels. Le ministre compte sur l’apport des associations activant dans le domaine de l’environnement afin de sensibiliser l’opinion publique sur les questions de l’environnement. Il a rappelé les investissements consentis par l’Etat dans le domaine de la protection de l’environnement qui sont de l’ordre de 2 milliards de dollars pour la réalisation de centres d’enfouissement technique, de centre de tri, de déchetteries, de la prise en charge du passif environnemental industriel, l’augmentation des espaces verts urbains, le classement de plusieurs zones humides et la protection des aires protégées d’importance nationale et internationale ainsi que la formation des cadres des collectivités locales et des unités industrielles dans le domaine de la protection de l’environnement. Par ailleurs, Abdelkader Ouali est revenu sur l’utilisation des produits chimiques de synthèse dans l’agriculture et l’industrie, un thème objet de la rencontre d’hier. Il a rappelé que la signature par l’Algérie de la convention de Stockholm le 05/09/2001 et sa ratification par décret présidentiel le 07/06/2006 après avoir été adoptée le 22 mai 2001 en Suède, et entrée en vigueur le 17 mai 2004. Dans ce contexte, l’Algérie a ciblé en priorité les PCB (huiles à askarels) dans le cadre du premier Plan national de mise en œuvre, une opération d’élimination de ces produits organiques persistants a été réalisée et a porté sur l’élimination de 440 000 tonnes d’huiles à base de PCB (askarels); l’élimination de 605 000 tonnes de terres contaminées par les askarels et l’élimination 34.000 tonnes de déchets souillés par les PCB. à noter qu’a ce jour, la Convention de Stockholm a interdit aux parties signataires la production et l’utilisation de 26 produits chimiques ayant le caractère de polluants organiques et persistants, sauf dérogation spécifique pour certains produits dont les substituants ne donnent pas le même résultat lors de leur utilisation.
Hacène Nait Amara
Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a affirmé lundi à Alger que les locaux commerciaux situés au niveau des aéroports étaient soumis au contrôle des agents du ministère du Commerce, sans exclusive aucune, à l’instar des autres commerces à travers le territoire national.
Belaïb a indiqué que les services de son Département accordent une grande importance au contrôle des locaux commerciaux situés au niveau des aéroports, car étant la vitrine de notre pays, et ce, en réponse à une question écrite d’un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur les mesures prises par le ministère, en matière de contrôle des locaux commerciaux au niveau des aéroports. Pour lui, ’il est inconcevable d’exclure une catégorie de locaux commerciaux, quel qu’en soit le prétexte, du contrôle périodique effectué par nos équipes sur le marché national », a-t-il affirmé. Citant à ce titre le bilan des contrôles des locaux commerciaux situés dans certains grands aéroports, dont l’aéroport international Houari-Boumediene (Alger), ayant enregistré 36 interventions lors du premier semestre 2016, contre 92 en 2015, lors desquels 19 locaux commerciaux et 25 quais ont été contrôlés. Des infractions ont été relevées lors de ces contrôles, mais qui ne nécessitaient pas le lancement de poursuites judiciaires ou la fermeture du local, a-t-il ajouté. À l’aéroport d’Oran, « Ahmed-Ben-Bella, » qui compte 16 locaux commerciaux, 153 kg de sucre ont été saisis en 2015, en raison de l’absence de l’étiquetage, ainsi que 5 procès-verbaux ont été dressés à l’encontre des commerçants contrevenants, outre la fermeture provisoire d’un fast-food en 2014, car ne remplissant pas les conditions d’hygiène et de santé, a-t-il précisé. Des marchandises d’une valeur de 2 500 DA ont été saisies en 2015, en plus de l’établissement de 6 procès-verbaux contre les commerçants contrevenants à l’aéroport « Mohamed-Boudiaf » (Constantine) qui dispose de 10 locaux commerciaux.
Le premier semestre 2016 a été marqué, au niveau du même aéroport, par 12 interventions ayant entraîné la saisie de produits d’un montant de 3 000 DA, et l’établissement de 5 procès-verbaux. Mis en service en mars dernier, l’aéroport « Rabah-Bitat » (Annaba) a connu 22 interventions au niveau des 11 locaux, dont il dispose, entraînant la saisie de 40 kg de marchandises et l’établissement d’un (1) procès-verbal. Les prix appliqués par ces locaux répondent, selon le ministre, au principe de la liberté des prix consacré par les dispositions de l’ordonnance 03-03 amendée et complétée du 19 juillet 2003, relative à la concurrence. Belaïb a fait observer que les prix, relativement élevés de certains produits au niveau des locaux des aéroports, s’expliquent par plusieurs facteurs, dont principalement les tarifs de la location et les charges supplémentaires liées à la spécificité du lieu. Pour le ministre, ces efforts visent à protéger le consommateur, et à lui assurer le droit à l’information sur les produits exposés à travers le respect des conditions légales de la labellisation des produits. Faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché, en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse. De ce fait, appliquer, à l’égard de partenaires commerciaux, des conditions inégales à des prestations équivalentes en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la concurrence. Sont prohibées les offres de prix ou pratiques de prix de vente aux consommateurs abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de commercialisation. Par ailleurs, tout marché des biens ou services concernés par une pratique restrictive, ainsi que ceux que le consommateur considère comme identiques ou substituables, en raison notamment de leurs caractéristiques, de leurs prix et de l’usage auquel ils sont destinés, et la zone géographique dans laquelle sont engagées.
Peuvent être également prises, des mesures exceptionnelles de limitation de hausse des prix ou de fixation des prix en cas de hausses excessives des prix provoquées par une grave perturbation du marché, une calamité, des difficultés durables d’approvisionnement dans un secteur d’activité ou une zone géographique déterminée, ou par des situations de monopoles naturels. D’autre part, les contrôles sont effectués pour éviter des dépassements dans les prix fixés par la règlementation en vigueur principalement dans les aéroports, où les prix affichés doivent être scrupuleusement respectés.
La 27e session ordinaire du Sommet de la Ligue des États arabes, qui vient de s’achever à Nouakchott, la capitale mauritanienne, n’a pas dérogé à la règle qui caractérise, ces dernières années, les réunions du genre : beaucoup de déclarations pompeuses et aucune décision concrète susceptible d’être rapidement traduite en actes.
Le Sommet de Nouakchott, pompeusement –et à la limite, cyniquement– qualifié de «Sommet de l’Espoir» s’est achevé sur des résultats des plus décevants. Au regard du moment historique, dans le sens où il est porteur de tous les périls pour son devenir, que traverse le Monde arabe. Des résultats qui révèlent la mainmise, plus voyante depuis l’avènement du sinistre et mal-nommé «Printemps arabe», paralysante des pétromonarchies du Golfe sur la Ligue arabe. Une lecture rapide du Communiqué final qui a sanctionné ses travaux confirme, en effet et largement, ce constat : les dirigeants arabes présents à cette Rencontre ayant reproduit leur «péché mignon», mais néanmoins fortement préjudiciable aux intérêts bien compris de leurs États et peuples, de «ponte» de déclarations pompeuses qu’ils savent sans lendemain. Et ce n’est pas le rappel de «leur engagement à adopter les meilleurs moyens pratiques pour faire face aux menaces et dangers qui pèsent sur la sécurité» du Monde arabe, qui pourrait inciter les moins acerbes de leurs critiques à travers le monde à changer d’opinion à leur égard. Surtout que sur un plan plus concret, en clair sur tous les graves sujets inscrits à l’ordre du jour de leur Rencontre de Nouakchott, ils se sont contentés de généralités et d’appels à la communauté internationale à participer à leur résolution. Cette attitude, copie conforme de celle qu’ont toujours adoptée les pétromonarchies du Golfe et les États arabes dits modérés, qui frise le défaitisme, transparaît nettement dans les passages du Communiqué final en question consacrés à la Question palestinienne. Rien dans le contenu de ces derniers, comme tout un chacun peut le constater, au demeurant, n’est au diapason des menaces qui pèsent sur le devenir de la Cause palestinienne, pourtant présentée à chaque Sommet arabe, y compris à celui qui vient de se tenir dans la capitale mauritanienne, «de Cause centrale» du Monde arabe. Et encore moins de la dramatique situation que vit, présentement, le peuple palestinien, et ce, au double plan de la sécurité physique de ses membres et de la préservation de ce –très peu– qui reste encore entre ses mains du territoire de la Palestine historique. D’où le sentiment de malaise, face à l’hypocrisie qui ressort de leur formulation, ressenti à la lecture des passages précités. Notamment à la lecture de celui où les dirigeants arabes, feignant en cela d’ignorer que la France, à l’instar, d’ailleurs, de tous les pays occidentaux, demeure un des soutiens les plus fermes à l’Entité sioniste, de «leur accueil favorable à l’initiative française (appelant) à la tenue d’une conférence internationale de paix» qui serait, summum de la duplicité française et de l’hypocrisie desdits dirigeants, «le prélude à l’arrêt de toutes les activités israéliennes de colonisation». Traduit en termes plus clairs, le dernier terme de l’initiative française accueillie favorablement par les dirigeants arabes réunis à Nouakchott, signifie que l’Entité sioniste peut, jusqu’à la tenue de la conférence envisagée, poursuivre allègrement son programme illicite, parce que’en violation de toutes les Résolutions onusiennes sur la Question, de réalisation de colonies de peuplement ; un programme, faut-il le préciser, qui présuppose la confiscation tout aussi illicite des terres palestiniennes. Le choix du recours aux généralités est également patent dans les passages consacrés aux autres points traités, à Nouakchott, par les dirigeants arabes ; un choix imposé également par les divergences existantes au sein de la Ligue arabe à leur propos. Que ce soit à propos des dossiers syrien, libyen, yéménite, irakien et soudanais, les dirigeants présents se sont contentés d’une formulation dans laquelle tout le monde trouve son compte. Mais sans qu’elle n’indique un chemin concret vers une résolution définitive des problèmes traités, qui préserverait l’unité des pays concernés, et la cohésion de leurs peuples respectifs. Cette situation abracadabrante dans laquelle se meut depuis quelques années la Ligue des États arabes, que la teneur du Communiqué final du Sommet de Nouakchott n’a fait que confirmer, était toutefois, pour tous les observateurs avertis de la scène arabe, parfaitement prévisible. Pas uniquement en raison, sommairement, de la division de fait de l’Organisation panarabe en deux groupes antagoniques : les pétromonarchies du Golfe et les pays qui acceptent leur diktat sur la Ligue (arabe), d’un côté, et ceux, dont l’Algérie, qui rejettent ce diktat. Mais du fait de l’attitude adoptée par les monarchies en question, principalement par leur chef de file, l’Arabie saoudite, dans les conflits constituant les dossiers traités; une attitude qui est loin d’être neutre puisque dans au moins deux de ces conflits, ceux syrien et yéménite, ces pétromonarchies ont fini par y devenir partie prenante: elles font, en effet, partie des Coalitions, internationale, dans le cas de la Syrie, et islamique, dans celui du Yémen, qui y interviennent militairement, directement. Cette absence de neutralité des pétromonarchies du Golfe, dans les conflits qui ensanglantent nombre de pays arabes, est ouvertement revendiquée par leurs responsables. Comble du cynisme, c’est à la veille même de l’ouverture du Sommet de Nouakchott que le ministre des Affaires étrangères du royaume des Al Saoud a cru bon de défendre les positions interventionnistes de son pays dans les conflits syrien, où il est allé jusqu’à exiger, comme préalable à toute ouverture d’un dialogue inter-syrien, la mise hors jeu politique du président Bachar al-Assad, et yéménite. Des positions qui s’inscrivent en porte-à-faux avec les résolutions, pourtant, «généralistes» de la Rencontre de la capitale mauritanienne. Et qui, de ce fait, confirment, on ne peut mieux, le double jeu des États du Golfe et de ceux qui, grâce aux vertus des pétrodollars qu’ils reçoivent en contrepartie, leur sont totalement inféodés, sur la scène arabe : en apparence, ils se font les chantres de l’unité du Monde arabe, de son développement et de la cohésion de ses peuples alors que, dans les faits, ils agissent dans un sens totalement opposé ; un sens qui cadre parfaitement avec les objectifs avoués et cachés du plan américano-sioniste de reconfiguration de la carte politique du Grand Moyen-Orient ; dans la terminologie politique étasunienne, toute l’espace qui couvre le Monde arabe, la Turquie, l’Iran, le Pakistan et l’Afghanistan. C’est par le même procédé de l’utilisation d’une formulation «généraliste», dans le sens où elle permet d’éviter d’aller à la précision des voies et mesures devant y mener, que les «pays forts» du moment de la Ligue arabe ont vidé de son sens la revendication récurrente de l’Algérie d’une réforme en profondeur, synonyme de sa démocratisation, du mode de fonctionnement de l’Organisation panarabe ; une réforme dont l’urgence a été une nouvelle fois soulignée, la veille de la tenue du Sommet de Nouakchott, par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, et, à son ouverture, par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, qui y représentait le président Bouteflika. Cette dérive dangereuse que connaît la Ligue arabe vient d’être dénoncée par une personnalité politique tunisienne ; une dénonciation dont l’importance réside dans le fait que son auteur appartienne politiquement à la Mouvance islamiste que l’on dit proche des pétromonarchies du Golfe. Membre du mouvement En-Nahda, Rafik Abdessalam, c’est son nom, qui a été ministre des Affaires étrangères dans les gouvernements qui ont suivi la victoire électorale de son parti aux premières élections législatives la fin du régime de Ben Ali, a, en effet, qualifié la Ligue arabe «d’organisation défaillante». Et ce, pour son incapacité –mais est-ce vraiment le cas ?– à régler les conflits et les crises qui affectent nombre de ses membres. Mais également pour la désignation à sa tête, au poste de secrétaire général –mais est-ce vraiment innocent, là aussi ?– de Ahmed Abou el-Gheit, ancien ministre des Affaires étrangères de Moubarak ; un homme, a-t-il déclaré, «inapte à occuper un tel poste (parce que) lié à des agendas étrangers sans rapports avec les intérêts arabes». Des critiques qui donnent plus de poids, en soulignant la nécessité urgente de sa concrétisation, à la récurrente revendication précitée de l’Algérie d’aller, non moins urgemment, vers une réforme de la Ligue arabe.
Mourad Bendris
Ils vivent dans des conditions extrêmement difficiles, à Bourouba (Alger) : les habitants de Haouch-Nedjma crient à l’oubli !
Bien qu’un vaste programme de relogement ait été entamé par les autorités pour la lutte contre l’habitat précaire, certains points noirs dans la Capitale semblent être oubliés et mis à l’écart. C’est le cas de Haouch-Nedjma dans la commune de Bourouba dans lequel vit une vingtaine de familles dans des conditions, le moins que l’on puisse dire, pénibles.
Il suffit de mettre les pieds dans le Haouch-Nedjma pour voir à quel point la souffrance de ses habitants est immense. Pas besoin de témoignages, ou que l’on vous dise que la vie y est carrément insupportable puisque les images parlent d’elles-mêmes. Le Haouch, situé entre des habitations de la cité Ammar-Kerchich, est séparé de la grande rue par un portail sur lequel est écrit (haï kasdiri) c’est-à-dire bidonville. à l’entrée, on s’aperçoit très vite que la misère s’est ancrée au milieu des habitants qui ne trouvent pas d’oreille attentive à leur cri de détresse. La plupart d’entre eux s’étant installés dans le Haouch avant l’Indépendance, s’interrogent sur les raisons du mépris et de l’indifférence des responsables à leur encontre. «Nous sommes ici depuis des années et personne n’a daigné regarder vers nous», déplore une sexagénaire dont les traits n’ont pas été ménagés par les conditions de vie lamentables. Notre interlocutrice n’a pas manqué l’occasion de nous inviter à s’enquérir de visu de ce qui devait ressembler à une maison, mais qui n’en est pas une, malheureusement. Ayant aménagé deux chambres et une minuscule cuisine, elle a tenté tant bien que mal de nous raconter le calvaire quotidien qu’elle affronte, elle et ses trois enfants, dont l’un d’entre eux est marié. Mais il n’y a pas que le logement qui pose problème, poursuit notre interlocutrice, puisque, dit-elle, un malheur ne vient jamais seul. Il se trouve que pas seulement ses enfants mais tous les hommes du Haouch sont au chômage et n’arrivent pas à trouver du travail pour subvenir aux besoins de leurs familles. «C’est pour seulement vous mettre dans l’image, et vous montrer que le bonheur ne nous a jamais souri», nous dit-elle, avant de nous confier que ses enfants lui reprochent de les avoir mis au monde pour les faire vivre dans des conditions pareilles. En ce qui concerne par ailleurs le terrain sur lequel les habitations précaires ont été construites, notre source indique qu’il s’agit d’une propriété privée et non pas d’un terrain appartenant à l’État. Seulement, la justice a tranché en faveur des habitants, précise-t-elle. Il convient de mentionner qu’un recensement avait été effectué en 2007 par les autorités locales afin que le bidonville soit éradiqué, et ses occupants recasés dans des habitations décentes, mais ces derniers n’ont jusqu’au jour d’aujourd’hui bénéficié de rien malgré les promesses et les assurances des responsables de la commune de Bourouba.
Ce qui irrite davantage les habitants, faut-il le souligner, c’est le fait que plusieurs habitations précaires ayant été installées bien après eux soient éradiquées, alors que ceux du Haouch attendent toujours.
à rappeler que la Capitale a connu depuis quelque temps plusieurs opérations de relogements. La wilaya compte arriver avant la fin de l’année 2016 vers l’éradication totale de l’habitat précaire. Ces opérations ont concerné les bidonvilles, les terrasses et des immeubles menaçant ruine, ainsi que les occupants des établissements scolaires. Près de
46 000 familles ont jusqu’à ce jour été recasées dans de nouvelles cités, alors que d’autres attendent leur tour pour mettre fin à leur calvaire.
Ania Nait Chalal