Le Premier ministre danois, Lars Løkke Rasmussen, a débattu le 28 novembre de l'avenir de l'Europe avec le Parlement européen. Il a insisté sur le fait que l'Union pouvait faire plus dans le domaine de la migration, du changement climatique, du marché unique et du libre-échange. Il a souhaité que l'Union tire les leçons du Brexit et renforce sa cohésion. Il a assuré que "la part des citoyens qui soutiennent l'Union européenne est plus grande au Danemark que dans la plupart des autres pays européens".
Les ministres de l'Education, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports réunis les 26 et 27 novembre, ont discuté du projet d'initiative Europe créative 2021-2027 qui doit renforcer la compétitivité du secteur culturel, et du Plan de travail de la culture 2019-2022 qui doit aider le secteur culturel à prendre le virage du numérique et de la mondialisation. Ils ont aussi échangé sur la lutte contre la désinformation, les avantages socio-économiques du sport, et l'intégration des jeunes dont les réfugiés. Ils ont débattu du Corps européen de solidarité et du programme Erasmus+.
Les ministres ont examiné le 30 novembre le paquet législatif concernant la Politique de cohésion pour la période 2021-2027. Sur la base d'un document de travail produit par la présidence autrichienne du Conseil, les ministres ont donné des orientations politiques concernant la coopération territoriale et la révision des programmes à mi-période. Ils ont aussi discuté des progrès réalisés en termes de cohésion territoriale européenne. La Politique de cohésion, avec un tiers du budget de l'Union, permet des investissements afin de réduire les écarts socio-économiques entre les régions européennes.
Le Conseil a adopté le 28 novembre sa position sur l'union des marchés des capitaux et l'accès au financement à long terme. Il est parvenu à un accord concernant un cadre communautaire pour les obligations sécurisées comprenant un règlement et une directive. Les obligations sécurisées devront répondre à des normes harmonisées dans toute l'Union européenne, ce qui permettra de sécuriser les investissements. Le texte final sera négocié dès que le Parlement aura confirmé sa position lors de la plénière de décembre.
Les 29 et 30 novembre, les ministres chargés de la Compétitivité ont échangé sur le projet de réglementation du programme spatial de l'Union, sur la gouvernance de l'espace européen de la recherche et sur la future stratégie de politique industrielle de l'UE. Ils ont conclu un accord partiel concernant la mise en oeuvre du programme Horizon Europe. Ils ont aussi défini leur position quant aux réglementations relatives aux plateformes entre entreprises et les réglementations générales sur la sécurité des véhicules.
Le 3 décembre, l'Eurogroupe s'est félicité des prévisions budgétaires de la Commission qui ne prévoient aucun Etat avec un déficit public supérieur à 3% de son PIB en 2019, mais a rappelé à l'ordre la Belgique, la France, le Portugal et l'Espagne concernant leur projet de plan budgétaire (PPB) pour 2019. L'Eurogroupe a soutenu l'avis de la Commission relevant un "manquement particulièrement grave" aux recommandations du Conseil du PPB italien. L'Eurogroupe a pris note des évolutions positives en Grèce, en Espagne et à Chypre. Les ministres européens ont aussi discuté longuement de la réforme de l'Union Economique et Monétaire, notamment du backstop du Fonds de Résolution Unique, de la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité et de sa coopération avec la Commission.
Les 30 novembre et 1er décembre, le G20 s'est réuni à Buenos Aires. Dans leur déclaration finale, les 20 Etats les plus riches soutiennent la "nécessaire réforme" de l'OMC. A l'exception des Etats-Unis, ils ont réitéré leur engagement de mettre "pleinement en oeuvre" l'Accord de Paris de 2015, et notamment de maintenir le niveau moyen de réchauffement de la planète en-dessous de 2°C. Les questions de terrorisme, de fiscalité mondiale, de migration, d'emploi, d'éducation et d'égalité des sexes notamment figurent aussi dans la déclaration. En marge du sommet, les Présidents américain Donald Trump et chinois Xi Jinping ont conclu une trêve de 90 jours dans leur conflit commercial - en acceptant de réduire et de ne pas augmenter leurs droits de douanes respectifs.
Dans une étude publiée le 27 novembre, des experts de la Banque centrale européenne (BCE) soulignent que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ne représente pas de "risque imminent" pour les marchés financiers ni les actifs de la zone euro. Ils étudient toutefois des scénarios de guerre commerciale plus ou moins critiques et ils mettent en garde contre une généralisation du conflit, avec l'entrée de nombreux autres pays dans la spirale protectionniste, ou l'imposition de droits de douane sur un nombre important de produits supplémentaires, qui pourraient faire fortement reculer les prix des actifs mondiaux, dont ceux de la zone euro.
Selon le rapport "Être noir dans l'Union" de l'Agence des droits fondamentaux publié le 28 novembre, la population noire rencontre plus de difficultés en raison de sa couleur de peau. 30% des personnes interrogées déclarent avoir fait l'objet de harcèlement au cours des 5 dernières années. 25% de la population noire a été victime de discrimination raciale dans le cadre du travail ou d'une recherche d'emploi et 14% dans le cadre de la recherche d'un logement. Ces discriminations ont pour conséquence un taux de chômage plus important, l'occupation de logements insalubres, une plus grande précarité financière.
Le 28 novembre, la Commission, les autorités européennes et nationales ainsi que l'industrie ont adopté une "Déclaration d'Amsterdam sur les drones" qui pose les bases d'une coordination à l'échelle européenne sur la réglementation des drones. La Déclaration pose des priorités : soutenir les Etats membres dans la mise en oeuvre du règlement européen sur les drones, développer un cadre institutionnel pour l'exploitation et l'utilisation des drones, investir dans la recherche mais aussi dans des campagnes d'information.
Le Président chinois Xi Jinping, en route vers le G20 de Buenos Aires, a effectué une visite d'État en Espagne du 27 au 29 novembre. La Chine, engagée dans une guerre commerciale avec les États-Unis, cherche à renforcer ses liens avec les économies européennes. Dix-huit accords commerciaux et de coopération ont été signés au cours de cette visite.
Le 2 décembre, des élections régionales ont eu lieu en Andalousie détenue depuis 37 ans par le PSOE. Tout en se maintenant premier en nombre de voix, le PSOE a connu son plus fort recul (de 47 à 33 sièges) surtout au profit d'un nouveau parti d'extrême-droite, Vox, qui a fait son entrée au Parlement avec 12 sièges. Le Parti populaire (PP) et Ciudadanos pourraient prendre le gouvernement de la province mais devraient pour former une majorité (55/109) s'allier à Vox.
Les présidents français et roumain, Emmanuel Macron et Klaus Iohannis, ont célébré le 10ème anniversaire du Partenariat stratégique entre leur deux pays. Lors d'une rencontre à Paris le 27 novembre, ils se sont engagés à oeuvrer pour proposer des "initiatives communes en vue de renforcer le projet européen, la convergence et la cohésion socio-économique, ainsi que l'approfondissement de l'intégration au sein de l'Union européenne."
Le 26 novembre, le président letton Raimonds Vējonis a nommé Aldis Gobzems du parti KPV LV, arrivé en deuxième position lors des élections législatives du 6 octobre dernier, pour devenir Premier ministre s'il forme un gouvernement d'ici deux semaines. C'est la deuxième tentative après celle de Jānis Bordāns (Nouveau Parti Conservateur) de former un nouveau gouvernement à partir des 7 partis ayant obtenu des sièges à la Saeima (parlement).
Un mois et demi après les élections du 14 octobre, la reconduction de la coalition entre le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (POSL), le Parti démocratique (PD, libéral) et les Verts a été annoncée le 29 novembre. Le Parti populaire chrétien-social, arrivé en tête du scrutin, n'intègre pas le gouvernement. La composition du gouvernement sera annoncée le 5 décembre.
Le 22 novembre, le secrétaire d'Etat aux Finances néerlandais Menno Snel a annoncé que les règles sur l'optimisation fiscale pour les entreprises étrangères domiciliées aux Pays-Bas allaient être durcies afin de décourager l'installation opportuniste de sociétés écrans. De plus, chaque rescrit fiscal (tax ruling) conclu entre l'administration et une entreprise étrangère fera l'objet d'une publication anonymisée et d'un rapport de suivi annuel pour plus de transparence. Les nouvelles règles entreront en vigueur à partir de juillet 2019.
Un Brexit sans accord amputerait le PIB britannique de 9,3% en 15 ans, a averti le 28 novembre un rapport publié par le gouvernement britannique qui essaie de convaincre les députés britanniques d'adopter l'accord qu'il a scellé avec Bruxelles. Cet accord, décrié y compris par la majorité conservatrice de la Première ministre Theresa May, coûtera 3,9% au PIB du pays.
Le ministre slovaque des Affaires étrangères , Miroslav Lajcak, a décidé de démissionner après le rejet par le Parlement slovaque, le 29 novembre, du pacte mondial de l'ONU pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. M. Lajcak assurait la présidence de l'Assemblée générale de l'ONU lorsque le pacte y a été approuvé par tous les Etats membres, à l'exception des Etats-Unis.
Soutenue par le parti au pouvoir Rêve géorgien, Salomé Zourabichvili a été élue présidente de la Géorgie, selon les résultats communiqués le 29 novembre par la Commission électorale centrale. L'ancienne ambassadrice française a recueilli 59,52% des voix contre 40,48 % pour le candidat de l'opposition, Grigol Vachadzé.
Après les tensions entre les marines russe et ukrainienne dans la mer d'Azov le 25 novembre, l'Union européenne et les Nations unies ont exprimé leur préoccupation face à la "militarisation croissante" dans la région et a appelé la Russie à "restaurer la liberté de passage" dans le détroit de Kertch de la mer d'Azov, respectant le droit international, ainsi que de libérer les navires ukrainiens capturés, leur équipage et leurs équipements sans condition et sans délai. L'Union européenne a aussi rappelé que la construction par la Russie d'un pont sur le détroit viole la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
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