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Défense

En Ukraine, les vieux chars russes T-62 et T-54/55 sont utilisés avec « efficacité » dans une fonction d’appui-feu

Zone militaire - Wed, 24/05/2023 - 15:36

Après avoir été contraintes de revoir leurs plans pour mieux se concentrer sur les régions du sud de l’Ukraine [annexées depuis par Moscou] et fait face à une contre-offensive victorieuse lancée par leurs homologues ukrainiennes grâce aux équipements fournis par les partenaires de Kiev, les forces russes ont pris plusieurs mesures qui, semble-t-il, sont assez...

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Les États-Unis ne vont pas autoriser la Thaïlande à acquérir des chasseurs-bombardiers F-35A

Zone militaire - Wed, 24/05/2023 - 12:19

Le 20 mars dernier, les États-Unis et la Thaïlande [Siam à l’époque, ndlr] ont célébré les 190 ans de leurs relations diplomatiques, nouée à la faveur de la signature d’un traité d’amitié et de commerce. Et, au fil du temps, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leur coopération, notamment dans le domaine militaire, que ce...

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Mort d’Arman Soldin : à Rennes, un espace mémoriel pour lui rendre hommage

Lignes de défense - Wed, 24/05/2023 - 10:30

Avant ses obsèques à Rennes, la famille d’Arman Soldin, journaliste coordinateur vidéo de l’AFP tué en Ukraine le 9 mai, souhaite lui rendre hommage. Des vidéos et photos seront présentées à l’espace Ouest-France de Rennes, de jeudi à samedi. Des registres seront également à la disposition des visiteurs.

Le corps  d’Arman Soldina été rapatrié en France. Ses obsèques seront célébrées à Rennes la semaine prochaine, dans l’intimité familiale.

Avant cela, sa famille souhaite que tous les Rennais puissent lui dire au-revoir. Un « espace mémoriel » va être installé dans l’espace Ouest-France, "avec des portraits d’Arman, des vidéos d’émissions auxquelles il a participé, des registres où chacun pourra déposer un message ou un témoignage", explique son frère Sven. "Arman arrive jeudi à Rennes. Il est de retour à la maison. Nous souhaitions un espace qui permette à chacun, aux Rennais, aux gens qui l’ont connu ou pas, à ceux qui se sentent touchés comme citoyens, de lui rendre hommage."

Cet espace mémoriel pour Arman Soldin sera ouvert dans l’espace Ouest-France le jeudi 25 mai, de 14 h 30 à 19 h ; le vendredi 26, de 9 h 30 à 12 h 30, et de 14 h 30 à 17 h 30 ; le samedi matin 27, de 9 h 30 à 12 h 30. Chacun est libre d’y venir.

Espace Ouest-France, 38, rue du Pré-Botté, en centre-Ville de Rennes (métro République ou Saint-Germain).

 

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A Nantes, une conférence sur Max Boucher et le premier drone (1918)

Lignes de défense - Wed, 24/05/2023 - 08:55

Le CIIRAAE (Centre d’Instruction et d’information des réserves de l’armée de l’Air et de l’Espace) de Nantes organise une conférence qui se tiendra le samedi 27 mai de 9h15 jusqu'à 11h au quartier Richemont, 14 Bis rue des Rochettes à Nantes (entrée par la DMD au n° 16).

Max Boucher a été le premier militaire français à réussir le décollage d'un avion sans pilote le 14 septembre 1918. Ceci est considéré comme le premier vol d'un drone militaire. Un autre essai réussi plus abouti aura lieu il y a 100 ans en 1923.

Lors de cette conférence seront présentés les exploits du pilote Max Boucher dans le contexte de la guerre mondiale de 1914-1918, les innovations de l'époque apportées par de nombreux illustres contributeurs ayant permis la naissance du premier drone et les essais et du premier drone.

Des photos originales d'époque seront aussi commentées.

Pour clore cette conférence, Marc Jégou (l'un des petits-fils de Max Boucher) présentera le rôle des drones sur le théâtre des opérations ukrainiens, et les améliorations apportées depuis 100 ans. Il est également prévu une série de questions réponses à la suite de cette conférence.

Inscriptions et renseignements auprès de jerome.marquoin.def@gmail.com

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La France va coordonner un projet européen d’hélicoptère « moyen » de nouvelle génération

Zone militaire - Tue, 23/05/2023 - 18:11

En novembre 2020, la France rejoignit le projet NGRC [Next Generation Rotorcraft Capabilities – Capacités Giravion de nouvelle génération] que l’Otan venait alors de lancer avec l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Grèce. Ce projet NGRC proposait de développer une solution pour répondre aux futurs besoins en matière d’hélicoptère de manoeuvre « en tirant parti d’un...

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La Marine nationale se félicite du succès de la première plongée du sous-marin Perle depuis sa modification

Zone militaire - Tue, 23/05/2023 - 16:05

Cela fera trois ans, le 12 juin prochain, que le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle manqua d’être perdu à cause d’un incendie ayant pris au niveau de sa proue, alors qu’il était en Indisponibilité périodique pour entretien et réparations [IPER], à Toulon. Et l’on craignait alors, une altération de l’acier de sa coque épaisse au...

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F-16, munitions… Le point sur les livraisons d’armes pour l’Ukraine

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Tue, 23/05/2023 - 13:30
INTERVIEW. Jean-Pierre Maulny, specialiste des questions de defense, recapitule les aides fournies par l'Europe et les Etats-Unis a Kiev.
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Les deux patrouilleurs d'Océa ont franchi les détroits turcs

Lignes de défense - Tue, 23/05/2023 - 13:05

Suite de mes posts sur la livraison de deux patrouilleurs fabriqués par le chantier vendéen Océa pour le compte des garde-côtes ukrainiens... Le cargo Gaja a franchi les détroits turcs (comme le confirment le compte Turkishstraits et les photos publiées ce mardi matin).

Le navire navigue désormais en mer Noire.

Le Gaja se dirige vers le port roumain de Constanta où il est attendu ce 23 mai. A noter (photo ci-dessous) que l'immatriculation des deux patrouilleurs et les marques ont été camouflées.

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Des F-16 pour l'Ukraine: combien, quand, par qui? Et quid de la formation?

Lignes de défense - Tue, 23/05/2023 - 09:00

Le président américain a donc approuvé la formation de pilotes ukrainiens sur les F-16 de conception américaine. Précision du conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan: "La formation se déroulera dans les prochains mois et nous travaillerons avec nos alliés afin de déterminer combien d'avions seront livrés, quand et par qui ils le seront". 

Combien? L'Ukraine a réclamé 128 avions de combat. Les Américains pensent que "50 à 80 F-16" suffiront pour remettre à niveau l'aviation de chasse et d'appui, a déclaré en février Colin Kahl, le sous-secrétaire à la Défense. 

Quand? Selon Londres, la formation pourrait démarrer dès cet été. Un peu trop optimiste, selon des experts. Il faut identifier les sites de formation, y installer des simulateurs et y baser des avions avec tout le soutien au sol nécessaire. Selon Washington, "l’entraînement se déroulera ces prochains mois". 

Les premiers retours d’expérience américains montrent qu’il faut environ quatre mois pour transformer un pilote de chasse ukrainien en pilote de F-16, selon Xavier Tytelman, consultant en aéronautique et défense.

Et le personnel au sol? On en parle peu mais c'est une composante essentielle du projet de fourniture d'avions de combat. Il faut le former lui aussi.

Par qui? La Pologne, qui possède 48 F-16, avait fait savoir qu'elle serait disposée à en fournir à l'Ukraine, avant que le président Duda annonce que son pays tenait à conserver ses F-16

Les Pays-Bas ont 24 avions qui seront disponibles en 2024.

Le Danemark n'a pas encore annoncé s'il livrera certains de ses F-16 mais il va contribuer à la formation de pilotes ukrainiens. La Norvège et la Belgique (qui n'attend pas ses F-35 avant 2028) ne sont pas disposés à fournir d'avions à Kiev. Reste les Etats-Unis qui disposent de stocks dont ceux du célèbre boneyard de la base aérienne de Davis-Monthan à Tucson.

Au vu des évolutions des positions nationale respectives, rien n'est désormais à écarter, même une décision US de fournir des appareils ponctionnés sur les stocks de l'USAF.

Et quid de la formation? France et Royaume-Uni ont fait savoir qu'ils étaient prêts à former des pilotes mais aucun de ces deux pays ne dispose de F-16. Ils devraient donc se charger de la formation initiale des candidats ukrainiens (voir mon post sur ce sujet).

Qui donc va se charger de la formation des pilotes mais aussi des personnels au sol (maintenancier et armuriers)? La Belgique pourrait le faire puisqu'elle dispose d'avions et de simulateurs.

Quant aux Pays-Bas, ils ont fait former leurs pilotes de F-16 pendant près de 40 ans aux USA (voir la photo ci-dessus. Crédit: US Air National Guard, Angela Walz). Cette année, ils ont mis fin à cette formation et ils ont rapatrié des USA les 11 avions déployés aux USA et qui ont été confiés au groupe Orizio (ex-groupe Blueberry) chargé de les stocker en état de vol.

Les USA? Ce serait un choix idéal puisqu'il existe déjà des structures de formation comme la 162e escadre de l'Air National Guard de l'Arizona, escadre basée à Tucson (près du boneyard). Cette unité dispose de 4 escadrons équipés de F-16 et accueille l'International Military Student Office (IMSO) où sont formés (à la langue anglaise en particulier) des stagiaires étrangers. C'est sur cette base et au sein de cette 162e escadre qu'ont été évalués les premiers pilotes ukrainiens, passés sur simulateur.

D'autres Ukrainiens pourraient être formés à l'Ebbing Air National Guard Base de Fort Smith, dans l'Arkansas. C'est là qu'est installé le Foreign Military Sales Program Pilot Training Center. Actuellement, ce centre forme des pilotes indonésiens. 

Un coup de pouce du privé? Pour aller plus vite, Washington pourrait aussi sous-traiter une partie de la formation. Il existe des ESSD spécialisées capables d'assurer de telles prestations. Au moins une parmi elles dispose de F-16. il s'agit de Top Aces, basée à Mesa, dans l'Arizona (pas très loin de Tucson). La société aligne, au moins sur le papier, 29 F-16 ayant appartenu à l'armée de l'Air israélienne

Draken International aurait pu fournir des prestations de formation mais ses deux tentatives pour acheter du F-16 (aux Pays-Bas et en Norvège) se sont soldées par des échecs.

 

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Pour la première fois, le G7 a traité les questions nucléaires militaires

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Mon, 22/05/2023 - 14:24
LETTRE DES ARMEES. Si la Russie a ete au coeur des discussions a Hiroshima, la Coree du Nord, la Chine et l'Iran etaient egalement dans tous les esprits.
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La LPM 2024-2030: quel impact dans l'Ouest?

Lignes de défense - Mon, 22/05/2023 - 10:15

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a commenté pour Ouest-France la prochaine LPM et détaillé ce qu'elle signifie pour les Bretons, les Ligériens et les Normands. La future loi de programmation militaire prévoit pour la période 2024-2030 une enveloppe de 413,3 milliards d'euros, en nette progression par rapport à 2019-2025 (295 milliards).

C'est à lire dans les éditions d'Ouest-France de ce lundi matin. 

A lire aussi sur ouest-france.fr ce même sujet sur les retombées militaires et industrielles de la LPM qui sera discutée au Parlement à partir de ce lundi. Les débats en première lecture vont s'étaler sur deux semaines, avec plus de 1 700 amendements déposés, avant un vote solennel le 6 juin.

 

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Aides à l'Ukraine: le Transcom a déjà opéré plus de 1250 vols vers l'Europe

Lignes de défense - Mon, 22/05/2023 - 08:43

Dans un post du 10 janvier, j'avais donné quelques chiffres sur les activités du commandement américain du Transport au profit de l'Ukraine.

Le Transcom vient de diffuser des données au 15 mai (voir ci-dessus). Elles témoignent de l'effort logistique en cours au profit des forces armées ukrainiennes. Le Transcom liste spécifiquement ce qui a été transporté par ses unités; c'est donc certainement une grande (mais pas totale) partie des livraisons US effectuées. 

 

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[Film] Une nouvelle démocratie, plus participative, est-elle possible ?

Bruxelles2 - Sun, 21/05/2023 - 22:06

(B2) La démocratie participative peut-elle exister ? C’est autour de cette idée que se noue ce 52 minutes captivant.

Tout commence en fait un matin de printemps, quand plusieurs Bruxellois-es découvrent dans leur boîte aux lettres le courrier suivant : « Vous avez été tiré au sort, pour répondre à cette question : Comment voulons-nous que la 5G soit implantée en Région Bruxelles-Capitale ? ». Ils seront 45 à venir siéger au sein du parlement bruxellois.

Pour la première fois dans l’histoire politique moderne, des citoyens et parlementaires sont invités à travailler ensemble, autour de la même table, afin de rédiger des propositions destinées au gouvernement.

Chacun s’immerge alors au sein d’un projet de société inédit : la première commission délibérative citoyenne de Belgique. Fadhela, l’aide-cuisinière, Jean-François, l’ébéniste, et Eloise, une lycéenne… Tous brillants, passionnés, ils portent le documentaire, par leurs interrogations, leurs envies.

Ces commissions délibératives vont-elles remettre le citoyen au centre des débats ? Ou ne sont-elles que de la poudre aux yeux ? Vont-elles apporter un nouveau souffle à notre démocratie ? Ou ne s’intéressent-elles qu’à l’aspect secondaire des sujets, ne laissant aux citoyens à régler le détail… Vastes questions.

Un véritable laboratoire politique est-il en train de naitre qui pourrait inspirer le reste de l’Europe ? Cette formule participative est difficile à pratiquer, surtout dans l’enchevêtrement des compétences qui caractérise la région bruxelloise (et la Belgique). Elle peut paraitre limitée dans son exercice, factice. Mais au fil des minutes, se révèle cependant une véritable source d’optimisme. La démocratie mérite sans doute d’être régénérée. C’est en tout cas le motto des deux réalisateurs, Eric D’Agostino et Jérôme Van Grunderbeeck.

Vivre Pour des Idées, vers une nouvelles démocratie ? est à voir sur RTBF la Trois ce lundi 22 mai à 21h25.

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Les deux patrouilleurs d'Océa chargés sur le cargo Gaja sont en mer Noire

Lignes de défense - Sun, 21/05/2023 - 19:27

Ce dimanche soir, le cargo Gaja sur lequel ont été chargés, à Saint-Nazaire, deux patrouilleurs fabriqués en Vendée par Océa et destinés aux garde-côtes d'Ukraine, se dirige vers Constanta, en Roumanie. C'est ce qu'annoncent des données sur le site vesselfinder.com:

A suivre donc sa navigation des jours à venir et à suivre aussi d'autres livraisons de patrouilleurs à l'Ukraine depuis Saint-Nazaire. Je rappelle que la commande porte sur 20 patrouilleurs dont 5 devaient être construits en Ukraine.

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Nucléaire : « Poutine fait de nous des dissuadeurs dissuadés »

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Sat, 20/05/2023 - 14:00
Militant de la fin des armes atomiques, le general Norlain critique la strategie de dissuasion nucleaire dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
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[Actualité] Évacuation du Soudan. Le gros retard à l’allumage des Britanniques

Bruxelles2 - Sat, 06/05/2023 - 10:41

(B2) De façon étonnante, le Royaume-Uni, pourtant bon connaisseur du Soudan, une ancienne colonie, a été absent dans les premiers jours. Les évacuations n’ont commencé que le 25 avril.

Dernier vol de la RAF un C130J part de Port Soudan (Photo : Royal Air Force)

Le gouvernement de Rishi Sunak (Conservateur) n’a ainsi tout d’abord ordonné l’évacuation que du personnel de son ambassade (diplomates et autres “fonctionnaires”). Opération effectuée dimanche (23 avril).

Le chef de la diplomatie britannique, James Cleverly, a justifié cette absence par la capacité « très limitée » d’évacuer d’autres ressortissants britanniques dans un milieu de guerre. Une excuse, plutôt inaudible au Royaume-Uni (1). Chacun pouvait observer que d’autres alliés, notamment les membres de l’UE, menaient rotation sur rotation. D’autres avaient choisi la voie routière, tels l’Arabie saoudite, l’Égypte ou l’Inde, assurant la mise en sécurité des citoyens.

Comble de l’ironie, ce sont finalement les Européens (de l’UE) qui ont commencé par évacuer les ressortissants britanniques.

Une opération déclenchée avec retard

Sous le feu des critiques, le premier ministre Rishi Sunak a fini par battre en retraite et annoncer, mardi (25 avril) « une évacuation à grande échelle des détenteurs de passeports britanniques du Soudan » par la RAF (Royal Air Force). Priorité étant donnée « aux plus vulnérables, familles avec enfants et personnes âgées ». Cette « phase 2 » de l’opération d’évacuation a démarré le jour même.

Les militaires britanniques ne devaient pas opérer de la même façon que les Français. Ils n’iront pas chercher en ville leurs ressortissants. Le Foreign office a ainsi prié ses ressortissants de gagner l’aéroport « dès que possible » et « par leurs propres moyens ».

Les vols britanniques opéreront à partir du même aéroport que celui utilisé par les Européens : Wadi Saeedna, situé au Nord de Kharthoum. Ce sont les Français qui ont assuré l’ouverture de l’aéroport, relayés par les Allemands. Ceux-ci ont remis les « clés » de l’aéroport aux Britanniques.

Près de 30 vols en tout

Un premier vol d’un A400M de la RAF a ainsi rapatrié à Chypre 38 ressortissants. Il sera suivi de plusieurs autres. Il y a en effet environ 4000 Britanniques au Soudan dont 2000 environ ont demandé leur évacuation, selon la BBC. Le dernier vol C130 du 47e Squadron est parti dans la nuit du 3 au 4 mai de Port Soudan à destination de Chypre servant de hub pour les rapatriements britanniques. En tout, 2450 personnes ont été évacuées sur 30 vols partis soit de Wadi Saeedna ou de Port Soudan, a annoncé le ministère britannique de la Défense.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. NB : La doctrine anglo-saxonne en cas de crise diffère sensiblement de la doctrine européenne. Ce n’est pas le gouvernement qui assure l’évacuation de ses concitoyens mais le secteur privé.

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« L’État secret met en place des espaces clandestins où il dispose d’une autonomie totale »

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Fri, 05/05/2023 - 08:00
Pour le specialiste des questions de securite Sebastien-Yves Laurent, le numerique definit de << nouveaux espaces de la clandestinite >>.
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De l’opération Barkhane à l’Ukraine : les leçons du colonel Dabas

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Thu, 27/04/2023 - 16:30
Apres avoir commande une unite au Mali, le colonel Francois-Regis Dabas consigne son experience dans un livre. Et analyse la situation en Europe.
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[Actualité] Sagittaire, Eva Sierra… ! Plusieurs rotations assurées par les Européens. Environ 1500 personnes évacuées (v8)

Bruxelles2 - Tue, 25/04/2023 - 18:30

(B2) L’opération d’évacuation du Soudan, des diplomates et citoyens, a permis l’évacuation de près de 1500 ressortissants, de toutes nationalités, européens tout d’abord, mais aussi africains, asiatiques, américains et alliés. La coordination et la solidarité ont joué à plein. La France a ouvert le bal suivi des Allemands. Du côté britannique, cela a tardé davantage…

Evacuation à bord d’un A400M (Photo : Bundeswehr)

Cet article a été créé et restructuré (pour faciliter la lecture) à partir de l’article publié dimanche (23 avril) et mis à jour à plusieurs reprises au fur et à mesure de l’actualité.

Trois éléments décisifs

Cette opération (Sagittaire pour les Français, Eva Sierra pour les Espagnols) a été facilitée par trois éléments concrets. Premièrement, la base arrière de Djibouti — la BA 188 française, comme les points d’appui espagnol ou japonais — , où se sont prépositionnés avions et forces, a facilité le travail. Si certains n’ont pas utilisé Djibouti, c’est pour des raisons pratiques : ils avaient des éléments en Jordanie mais par manque de place sur le tarmac djiboutien. Le second élément clé et décisif est le rôle joué par les forces françaises (lire : [Actualité] Évacuation des diplomates et citoyens au Soudan, une opération Terre Air Mer se prépare). Le facteur « entrée en premier » — négocié en amont auprès des belligérants, réalisé sur le terrain par les militaires (forces spéciales comme logisticiens), a été un atout majeur et la condition existentielle de cette opération. Le troisième et dernier élément est la coordination permanente qui a eu lieu tant au niveau stratégique (entre capitales) qu’au niveau opératif (notamment la cellule de coordination placée à Djibouti) et au niveau tactique (sur place à l’aéroport de Wadi Sayyidna). A la fois pour coordonner les arrivées et décollages d’avions que répartir les différents ressortissants (UE et hors UE) à aller récupérer et convoyer. L’objectif : utiliser au maximum la piste unique de l’aéroport sans incident, jour comme nuit (lire aussi : [Actualité] Sagittaire ! Comment s’est préparée, planifiée l’opération française d’évacuation au Soudan ?).

Selon un bilan dressé par le Haut représentant de l’UE lundi (24 avril), la noria européenne — 11 vols dimanche et 20 autres prévus lundi, soit 31 rotations au total —, a permis de mettre en sécurité « au moins 1200 personnes de toutes nationalités », avec « 400 personnes restant à évacuer », soit plus de 1500 personnes au total dans des conditions complexes et difficiles.

Cinq rotations françaises

De façon concrète, un premier avion français a quitté Khartoum dimanche (23 avril) après-midi et a atterri à Djibouti vers 18h (heure Paris). À son bord, 88 évacués. Un autre avion « sur zone » a décollé en fin d’après-midi. Avec une centaine d’autres ressortissants. Deux autres avions ont réussi à décoller, dans la nuit de dimanche à lundi, portant le total d’évacués à 491 personnes, dont 196 Français, selon un point de situation parvenu à B2 lundi à 15h. Un cinquième et dernier avion français parti dans la journée de lundi, a permis d’évacuer les derniers restants sur la liste tricolore, portant le total à 538 personnes dont 209 Français, selon le Quai d’Orsay. Plus de 300 ressortissants ont donc été évacués (représentant 39 autres nationalités).

Les avions A400M en stand by sur le tarmac de l’aéroport soudanais (Photo : MOD Espana)

La « protection consulaire » européenne a joué à plein

Tous les ressortissants européens qui le souhaitaient ont pu être évacués. Ainsi près de 300 ressortissants d’autres nationalités ont été évacués par les Français, dont des ressortissants de douze États membres de l’UE (Allemands, Autrichiens, Belges, 13 Danois, Finlandais, Grecs, Hongrois, 36 Irlandais, Italiens, Portugais, 9 Roumains (2), 21 Suédois). Les Polonais ont pu bénéficier de l’assistance française dans la capitale soudanaise jusqu’à l’aéroport avant d’être évacués par des avions espagnols et allemands.

Trois blessés pris en charge

Parmi les rapatriés, trois blessés, dont deux blessés grecs, comme l’a confirmé le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, et un blessé belge de la délégation de l’UE, le chef d’ECHO, l’office européen d’aide humanitaire.

D’autres nationalités évacuées

Parmi les autres nationalités (24 en tout) prises en charge par les Français : des Américains (USA), des Britanniques, des autres pays européens (Islande, Moldavie, Suisse), africains (Afrique du Sud, Burundi, Éthiopie, Lesotho, Maroc, Namibie, Niger, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Soudan, Togo, Tchad) ou d’Asie (Australie, Inde, Japon, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Philippines).

Les autres rotations de vols européens

Plusieurs pays européens (Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Suède) ont suivi la voie ouverte par les Français. L’Allemagne prenant même le relais dans le contrôle de l’aéroport après le départ des Français.

L’Allemagne assure des rotations en continu

Deux avions allemands, en provenance de Jordanie, ont d’abord pu rapatrier plus de 200 ressortissants dès le dimanche après-midi (23 avril) — 101 dans le premier vol, 113 dans le second — vers Al Azrak. « Notre objectif est de faire sortir le plus de ressortissants allemands possible de Khartoum. Dans le cadre de nos possibilités, nous emmènerons également des Européens et d’autres ressortissants avec nous » déclare la défense allemande.

Un troisième avion arrivé dimanche à Khartoum (1) est reparti dans la nuit vers la Jordanie avec 97 personnes à bord portant le total des évacués par la Luftwaffe à 311 personnes, selon le commandement allemand des opérations.

Deux autres rotations ont lieu lundi (24 avril). Une rotation a lieu mardi (25 avril) avec 30 personnes à bord indique le commandement allemand. Un vol, atterri dans la nuit de mardi à mercredi (26 avril) en Jordanie, a permis de mettre à l’abri 78 personnes. Et un dernier vol a rapatrié 65 personnes.

En tout, les avions allemands ont évacué « 780 personnes dont 240 nationaux », et 40 nationalités différentes, selon le bilan final donné par la Bundeswehr. L’Allemagne a annoncé mercredi (26 avril) soir, clore son opération et avoir rapatrié tout son personnel de la base opérationnelle avancée (FOB) de Khartoum.

Des rotations néerlandaises

Lors du premier vol de deux C-130, les Néerlandais ont amené hommes et matériels, notamment des forces spéciales (fusiliers-marins) une équipe médicale de la Défense, des équipes d’appui consulaire rapide (SCOT) des Affaires étrangères ainsi une équipe de la brigade des missions spéciales de sécurité de la Maréchaussée (gendarmerie).

Six rotations de C-130 vers Aqaba, la base avancée néerlandaise, ont ensuite eu lieu : trois lundi (24 avril) (le premier avec 32 personnes dont 15 Néerlandais, (3à), deux mardi (25 avril). En tout, 70 Néerlandais rapatriés (et 80 autres par des vols d’autres pays) ainsi que 100 personnes de 18 autres nationalités précise Wopke Hoekstra, le ministre des Affaires étrangères, depuis La Haye.

Deux avions italiens

Deux C-130 italien (avec à son bord forces spéciales et carabinieri) ont suivi le même chemin vers Djibouti. « Tous les Italiens qui le souhaitaient sont désormais en lieu sûr » a annoncé dimanche soir le ministre de la Défense Guido Crosetto.

Un avion espagnol

Un avion espagnol A400M a assuré la rotation sur Djibouti annonce le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Albares, tard dans la soirée de dimanche (23 avril). A bord, 34 ressortissants espagnols et 38 autres ressortissants de 11 nationalités différentes (NB : européens et latino-américains), selon le ministère.

Convoi terrestre de l’ONU

Un convoi de l’ONU est parti de Khartoum avec près de 1700 personnes est arrivé à Port Soudan au terme d’une bonne journée et demie de voyage. La frégate française Lorraine (D-657), basée à Djibouti, a fait mouvement pour prêter assistance. Elle peut évacuer jusqu’à 500 personnes vers Djeddah, si l’ONU le demande, précise-t-on côté français. Temps de la traversée : environ 8 heures selon mes informations.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : le gros retard à l’allumage des Britanniques

  1. Pour l’Allemagne, lire aussi sur Augengeradeaus « Bundeswehr beginnt Evakuierungsmission im Sudan (Neufassung) ». A la différence des Français, il n’y a pas eu de convoi collectif. Comme le précise T. Wiegold, les citoyens allemands ont été invités à se rendre sur cet aérodrome par leurs propres moyens « de manière indépendante et à vos propres risques ».
  2. Comme l’a confirmé le ministre Bogdan Aurescu.
  3. Un C-130 a une capacité d’emport plus de la moitié moindre de celle d’un A400M (qui peut emporter une bonne centaine de personnes)

Mises à jour – Dimanche 23 avril, 18h, bilan allemand, 20h détails sur les moyens engagés coté français + photos ; 22h bilan espagnol ; 23h50 bilan italien et grec ; lundi 24 avril, 9h, troisième avion allemand, (12-14h) autres nationalités européennes et africaines, 18h bilan Haut représentant ; mardi 25 avril, mise à jour des différents chiffres ; mercredi 26 avril, 12h, rotations allemandes.

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[Actualité] Sagittaire ! Comment s’est préparée, planifiée l’opération française d’évacuation au Soudan ? (v3)

Bruxelles2 - Sun, 23/04/2023 - 17:52

(B2) Ces derniers jours, les diplomates de la cellule de crise du Quai d’Orsay, comme les planificateurs militaires français ont peu dormi. Avec deux options principales dans la manche. Les Français ont joué le rôle d’entrée en premier pour leurs collègues européens. Avec brio et audace, si on en croit les premiers retours. Récit

Rassemblement avant départ (Photo : Etat-major des armées FR)

NB : pour faciliter la lecture, le détail des rotations et le bilan de l’opération ont été placés dans un article séparé, lire : Sagittaire, Eva Sierra… ! Plusieurs rotations assurées par les Européens. Plus de 1500 personnes évacuées.

La préparation de l’opération Sagittaire

Une intense planification a commencé bien en amont au niveau diplomatique comme militaire. Les forces prépositionnées à Djibouti ont été placées en alerte, de même que certaines unités terrestres qui sont venues renforcer les forces déployées à Djibouti, avec plusieurs avions (3 A400M et un C130) et une frégate. L’opération reçoit un nom de code : « Sagittaire », le signe du feu.

L’option aérienne préférée à l’option terrestre

Tâche particulièrement ardue pour les planificateurs. Aucune n’avait été choisie au préalable. Deux options ont ainsi été travaillées « simultanément » par les planificateurs du ministère de la Défense : une option par la route (puis la mer), et une option par l’air. C’est finalement cette dernière option qui a été choisie. Mais au dernier moment. Les circonstances ont dicté ce choix. Pour des raisons, à la fois tactiques et pratiques. Passer par la route nécessite une « grosse volumétrie de véhicules », précise-t-on du côté du ministère des armées. Il faut « assurer des points de ravitaillement en carburant, en eau » etc. Et les « premiers retours d’expérience des premières évacuations » (1) ont achevé de convaincre Paris que la voie aérienne était finalement la moins mauvaise des solutions. Celle-ci s’étant avérée finalement difficile mais praticable (cf. ci-dessous). Des moyens ont cependant été prépositionnés « afin de garder toutes les voies possibles » précise-t-on à l’état-major des armées. Au cas où, une troisième option a été préservée via Port Soudan : la voie maritime.

Une opération très complexe

Personne ne se le cache : cette opération est « d’une extrême complexité » jurent les diplomates comme les militaires. Car « durant la trêve, les combats continuent ». Et car, contrairement à leurs camarades américains et britanniques, les Français sont fait le choix non seulement d’évacuer le personnel diplomatique, mais aussi tous les citoyens français « qui le veulent », et même certains citoyens de pays « amis », « partenaires » ou alliés. Un choix adopté par tous les pays européens qui participent à l’opération et se coordonnent étroitement entre eux.

De nombreux Européens dans les avions français

Les Français devraient ainsi prendre en charge des ressortissants de plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Suisse, Royaume-Uni…), a précisé le Quai d’Orsay, mais aussi « du Niger, Maroc, Égypte, Éthiopie, etc. », ainsi que les membres de la délégation de l’UE. « De nombreux » partenaires étrangers « nous ont demandé assistance et nous essayons de les aider dans cette phase difficile » indique un diplomate.

Un important travail diplomatique en amont

Des contacts tout azimut ont été pris au niveau stratégique (= politique). Assurés à Paris par le président de la République (E. Macron) avec ses homologues d’Éthiopie et de Djibouti, comme avec les belligérants. Et la ministre des Affaires étrangères (C. Colonna) avec les ministres des pays arabes (Émirats arabes unis, Égypte, Arabie saoudite) — qui ont des contacts avec les Soudanais — et ses homologues européens et alliés de l’Allemande A. Baerbock à l’Américain A. Blinken en passant par les Suédois, Belges. En fait, elle a eu des contacts « avec quasiment tous ses homologues » confie un diplomate.

Couloirs aériens et trêve

Il a fallu en effet rouvrir les couloirs aériens. Les pays (NB : l’Éthiopie) qui avait fermé l’espace aérien vers le Soudan ont accepté de le rouvrir. Il a fallu aussi négocier avec les belligérants, des deux côtés, le général al-Burhan (des forces armées soudanaises) comme le général Hemedti (des forces d’intervention rapides soudanaises). Une négociation qui n’a concerné que « l’évacuation et la mise en place des conditions de sécurité » adéquates, s’empresse-t-on de préciser au Quai d’Orsay, pour éviter que cela soit vu comme une concession faite à l’un ou l’autre des belligérants. Sur ce point là, les forces militaires présentes sur place ont adopté une position de « stricte neutralité ».

Phase de localisation et de regroupement

Pendant ce temps, à Khartoum, l’ambassade de France a commencé à localiser ses ressortissants (qui voulaient être évacués) puis à les regrouper, tout en permettant l’approvisionnement en fuel « qui commence sérieusement à manquer sur place », en eau et en alimentation. La chute des réseaux (internet, téléphone…) ne facilite pas aussi ce travail de localisation des différents ressortissants. Le manque de carburant, d’eau, d’alimentation, avec des combats importants complique aussi la tâche des diplomates de la cellule de crises et les militaires chargés de la planification des évacuations (lire : [Actualité] Évacuation des diplomates et citoyens au Soudan, une opération Terre Air Mer se prépare).

La mise en place de l’opération : l’entrée en premier

Durant l’opération, les Français ont joué le rôle qu’avaient assuré les Américains à Kaboul : c’est-à-dire l’entrée en premier, le contrôle et l’ouverture de l’aéroport, comme son bon fonctionnement.

Un hub d’évacuation européen à partir de Wadi Sayyidna

Dans la nuit de samedi à dimanche, une ouverture se fait jour. Un premier avion (C-130) décolle- de la base aérienne de Djibouti (la BA 188 pour les intimes). Direction : l’ouest et l’aéroport militaire de Wadi Sayyidna. Un aéroport créé dans les années 1940 par les Américains puis Britanniques et utilisé par l’armée de l’air soudanaise. Resté en bon état, contrairement à celui de Khartoum en partie détruit, il est sous le contrôle des forces régulières. il sera celui sur lequel les Français comme les autres forces (Royaume-Uni, Allemagne) vont prendre appui pour mener leur opération. Environ 150 militaires, des forces spéciales essentiellement, sont mobilisés côté français, pour cette première phase de l’opération.

Reconnaissance & protection

Un premier détachement « d’environ 100 personnes » est projeté sur l’aéroport. Il est composé d’éléments de protection et de reconnaissance, dotés de drones, de moyens logistiques et médicaux. Le premier avion qui se pose a une tâche primaire et essentielle : « assurer les premiers contacts avec les Soudanais présents » (NB : les forces régulières soudanaises), vérifier que toutes les conditions de sécurité sont remplies pour pouvoir utiliser l’aéroport, à commencer par le niveau aéronautique (le contrôle et les voies de l’aéroport).

Une mini-base avancée

Trois autres avions (A400M et C-130) suivent avec véhicules, vivres, matériel médical, etc. À bord : une denrée stratégique : l’eau , il fait 43° au sol ! et sans hydratation pas d’opération. Concrètement, cela permet de mettre en place une mini-base vie provisoire comme de faire les premières reconnaissances en ville. Il faut en effet « aller reconnaitre et sécuriser les itinéraires qui seront empruntés pour aller chercher les ressortissants sur tous les points de regroupement (désignés par les diplomates) et les ramener sur l’aéroport » précise-t-on à l’état-major des armées. Stratégiquement, cela permet de valider la voie aérienne sur la voie terrestre. L’opération d’évacuation peut commencer.

Un échelon de commandement et coordination

Ce détachement comprend également « un échelon de commandement pour conduire l’opération et la coordination » avec les forces sur place (soudanaises) comme avec les autres Européens. « Cet échelon restera ensuite sur place tout le temps de l’opération ». Une étroite coordination se fait en effet entre Européens et Alliés non seulement à Djibouti mais aussi in situ (au niveau tactique). Les Allemands, Italiens et Suédois ont mobilisé un nombre équivalent de militaires aux Français pour aller récupérer leurs ressortissants.

Coordonner les slots de décollage

Il faut coordonner étroitement les départs, les arrivées, l’embarquement des différents ressortissants, le contrôle à l’entrée de l’aéroport, etc. La simple gestion des slots d’atterrissage et de décollage sur la seule piste disponible est particulièrement complexe. Un avion ne peut partir que sans ses ressortissants. Or rassembler ceux-ci dans un terrain en guerre n’est pas aisé.

Récupérer les ressortissants en ville

Une des phases les plus difficiles commence. Il faut en effet aller récupérer les différents ressortissants et acheminer tout le monde à Wadi Sayyidna, situé à plus d’une vingtaine de km au nord de Khartoum. Pas évident. Un point central de rendez-vous a été donné à tous les évacués potentiels : devant l’ambassade de France. Ensuite, cela nécessite de « franchir les lignes de front » et plusieurs zones urbaines (Bahri, Omdurman).

Un trajet périlleux

C’est sur ce chemin qu’un convoi français, parti de l’ambassade de France à Khartoum, a été pris pour cible dimanche matin. Un militaire français des forces spéciales a été blessé (2). Pris en charge par ses camarades et un médecin, il pu être rapatrié dans un hôpital militaire dans l’hexagone. Ses jours ne sont pas en danger précise-t-on du côté de l’état-major des armées.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le convoi où se trouvait l’ambassadeur du Qatar aurait été attaqué sur la route, avec des affaires volées. La Turquie a aussi dû interrompre momentanément cette voie après que des explosions aient eu lieu près du point choisie de rassemblement choisi (à Khartoum).
  2. Point non confirmé tout d’abord ni par Quai d’Orsay ni par le ministère des Armées. Par prudence, l’opération d’évacuation étant en cours, il ne s’agit pas d’incriminer l’un ou l’autre. Les paramilitaires des RSF accusent en effet les forces régulières d’avoir tiré. Ceux-ci désignent leur adversaires.

Galerie photos

Préparatifs (Photo : Etat major des Armées) Dernier brief de coordination (Photo : Etat major des Armées) Evacuation du Soudan (Photo : Etat-major des armées FR) Départ à Khartoum (Photo : Etat major des Armées) On embarque (Photo : Etat major des Armées) A bord (Photo : Etat major des Armées) En vol (Photo : Etat major des Armées) La base aérienne vue du ciel (Google / Archives B2)

Mises à jour – 23 avril 20h détails sur les moyens engagés coté français + photos, – 24 avril 18h bilan global – 25 avril 18h : papier restructuré et complété avec un 2nd papier séparé sur le bilan, vol par vol.

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