Le Groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group a procédé à la cérémonie de lancement officiel de ses nouvelles plateformes, ce jeudi 5 octobre 2023, à Ouagadougou. Quatre nouveaux services sont proposés pour le plus grand bonheur des populations.
Il s'agit de : la solution de payement en ligne, Focus Pay (solution qui permet aux startups et aux entreprises de vendre, de recevoir leur paiement en ligne et de faire des transferts). La boutique en ligne, Focus Shop (plateforme qui connecte vendeurs et acheteurs potentiels).
La solution de restauration, Focus Food (l'application qui offre un menu sur mesure dans vos restaurants préférés avec des saveurs diverses).
Enfin, le service de livraison en ligne, Focus Express (une plateforme pour vos besoins de livraison rapide à domicile, au bureau ou en tout lieu). Pour l'heure, seules les populations de Ouagadougou peuvent bénéficier de ces offres. Le groupe est en réflexion pour offrir le service à long terme, dans les autres villes du pays. Il s'est déjà installé en Côte d'Ivoire.
Cependant, il compte d'abord mieux s'implanter au Burkina Faso, avant d'offrir ses services au niveau de la lagune Ebrié. Après ces étapes, une ambition plus grande est en phase de réflexion. Celle de conquérir la sous-région.
« Simplifier la vie des utilisateurs »
Il faut rappeler que Focus Group en plus de ses quatre nouveaux nés, a deux autres services qui existaient depuis sa création à savoir : Focus Digicom (plateforme créative) qui met en relation professionnelle avec les meilleurs freelances de l'industrie créative. Il y a aussi Focus Print (plateforme d'impression) tout format et support.
« Focus Group a voulu mettre en place ces plateformes dans un seul but : celui de simplifier la vie des utilisateurs. Il y a d'abord les commerçants qui veulent vendre en ligne et aussi les clients qui veulent payer en ligne. Tous les services sont disponibles sur une seule plateforme. Ce qui fait la particularité de notre système, c'est l'écosystème que nous créons. Avec nous, on peut avoir sa boutique et la visibilité qui va avec. On paye en ligne et on est livré. Chaque partenaire qui sera sur la plateforme peut savoir à l'instant, combien on a vendu pour lui, ce qu'on lui doit et il peut faire un suivi. On offre un package aux acteurs du E-commerce. Le digital est en progression et s'impose à nous. Il représente l'avenir » a détaillé le directeur général de Focus Group, Izouma Sidibé.
Il faut noter que les partenaires du groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group, sont : Orange money, Moov money, Coris Money et la banque UBA.
La boutique physique de Focus Group est située à la ZAD. Du matériel technologique est en vente dans ce showroom.
L'application des quatre plateformes est disponible sur App Store et Google Play. Il a été précisé que les utilisateurs peuvent être rassurés en ce qui concerne leurs données personnelles. En plus de cela, des mises à jour sont régulièrement faites pour sécuriser l'application.
SB
Lefaso.net
L'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a présenté les résultats sur la disponibilité générale des services d'accouchement au profit des femmes des zones non loties de la ville de Ouagadougou. L'atelier s'est tenu ce jeudi 5 octobre 2023.
Les études réalisées dans le cadre du projet "Countdown city 2" révèlent, entre autres, que la disponibilité des services maternels y est assez faible dans les zones non loties, selon Dr Kadari Cissé, médecin épidémiologiste. « On a rarement vu des centres de santé dans ces zones. On a réalisé des scores de soins centrés sur la patiente. Il s'agit de voir si les soins reçus tiennent compte de la particularité de chaque femme et, à ce niveau, il y a encore des efforts à fournir », a -t-il laissé entendre.
En termes de recommandations, à entendre Dr Kadari Cissé, il faut que le ministère de la Santé puisse améliorer la couverture en termes de structures de santé auprès de ces zones non loties et améliorer les soins centrés sur la patiente. « Nous pensons qu'il faut mettre l'approche en œuvre. Nous avons recommandé dans le cadre de cette étude de prévoir un espace pour pouvoir construire des centres de santé », a expliqué le médecin.
Selon Daniel Yerbanga, directeur régional de la santé du Centre, différents aspects de la qualité des soins ont été évalués au cours de cette étude. « Il s'agit des soins centrés sur la patiente et de la capacité opérationnelle des services de santé maternelle et néonatale. Les résultats montrent un gap important en matière de qualité des soins au détriment des femmes des zones non loties de Ouagadougou. Ce résultat interpelle les acteurs que nous sommes sur la nécessité de tenir compte des inégalités en milieu urbain dans l'offre des soins de santé. Je tiens à remercier l'IRSS et ses partenaires pour cette initiative et les rassurer que les résultats seront utilisés pour améliorer la planification de l'offre de soins de santé maternelle dans la ville de Ouagadougou », a fait savoir M. Yerbanga.
Pour le directeur de l'IRSS, Sylvain Ouédraogo, en tant que structure publique de recherche, l'IRSS se doit d'apporter des évidences scientifiques contextuelles aux problèmes sanitaires auxquels les populations font face.
« L'IRSS, faut-il le rappeler, est la structure du CNRST spécialisée sur la recherche dans le domaine biomédical, la santé publique, la pharmacie, la médecine et la pharmacopée traditionnelle. A ce titre, l'IRSS accompagne le ministère de la Santé à travers des recherches sur différentes thématiques incluant la santé maternelle et néonatale. Cette collaboration a permis d'améliorer la santé de la mère et de l'enfant aussi bien dans les villes que dans le milieu rural. Cependant, force est de constater que d'importantes inégalités persistent en matière d'accès aux soins de santé maternelle et néonatale surtout dans les villes », a expliqué Sylvain Ouédraogo. Afin de comprendre ces inégalités, a continué le directeur de l'IRSS, son institution a mis en œuvre, en collaboration avec le Centre africain pour la recherche sur la population et la santé et l'université John Hopkins, un projet de recherche dénommée "Countdown to 2030 city health phase II".
« Ce projet avait pour but d'évaluer la disponibilité, l'accessibilité et la qualité des soins de santé maternelle et néonatale reçus par les femmes résidant dans les zones non loties de la ville de Ouagadougou. En juin 2023, les résultats préliminaires ont été présentés à Dakar, lors de la réunion annuelle de l'initiative Countdown to 2030. Le présent atelier vise donc à partager les résultats finaux avec les acteurs au niveau national », a confié Sylvain Ouédraogo, directeur de l'IRSS.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
L'Agence belge de développement (Enabel) a tenu, dans la matinée de ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, un atelier d'information au profit des acteurs du monde du digital au Burkina Faso. Ce, dans le cadre du lancement officiel de ce nouveau projet dénommé « Le digital au service de l'autonomisation des femmes (D4GW). L'ouverture de cet atelier d'information s'est tenue au cours d'une sobre cérémonie présidée par le manager du projet, Judith Somda.
Ce projet digital dénommé « le digital au service de l'autonomisation des femmes » en abrégé D4G, est mis en œuvre dans trois pays, à savoir le Burkina Faso, l'Ouganda et la Belgique. Un projet initié au profit des femmes et des jeunes filles pour un budget de plus de deux millions d'euros pour les trois pays.
Au niveau du Burkina Faso, le projet est exécuté dans la région du Centre-est, et vise, entre autres, à réduire la fracture numérique au niveau des femmes, faciliter leur accès au numérique et promouvoir leurs droits en la matière.
En clair, cet atelier d'information sera l'occasion de partager les ambitions du projet avec les structures étatiques et non étatique afin de recueillir leurs contributions, a expliqué le manager du projet, Judith Somda, au cours de son mot de bienvenue aux participants. Car, dit-elle, ils sont au démarrage et ils veulent se rassurer que ce qu'ils ont identifié, il y a plus d'un an est encore d'actualité, ou bien s'il y a quelque chose à ajuster, il faut le faire pour la bonne marche du projet.
Elle a par ailleurs indiqué que c'est un projet de deux ans, et comme axes d'intervention, il y a le renforcement des capacités des femmes en matière de digital afin de réduire la fracture numérique, dont elles sont victimes. En plus de cet axe, c'est aussi de permettre aux femmes et aux filles d'avoir accès aux outils numériques pour renforcer leurs activités économiques, parce qu'il est également question de leur autonomisation.
L'autre axe aussi important que les autres, c'est en outre de travailler à leur accès aux droits digitaux et renforcer la communication auprès des populations pour que ces droits soient une réalité et que les gens puissent en disposer.
En somme, ce nouveau projet digital est ouvert à toutes les femmes et jeunes filles de la région, et en fonction des activités qui seront mises en place des critères de candidature seront définies, a précisé le manager du projet.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Du 5 au 7 octobre 2023, a lieu dans les locaux de Goethe institut la première édition de l'exposition-vente « Dewtere ». Il s'agit d'une initiative de l'association des écrivaines burkinabè Mots d'Elles en partenariat avec l'institut Goethe. L'événement est à sa première édition. La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le ministre en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le thème de cette première édition est « l'importance de la lecture pour l'apprentissage ». L'objectif poursuivi par l'organisation de cette exposition-vente est de promouvoir les œuvres et auteurs burkinabè. Et de mener la réflexion autour de questions essentielles comme la culture du goût de la lecture et l'apport dans la construction de l'individu et de la société.
A l'orée de la rentrée scolaire, ce cadre offre l'opportunité aux parents d'élèves d'acheter des œuvres et autres manuels qui serviront d'appui à l'apprentissage scolaire de leurs enfants.
« Si nous avons pu tenir ce pari cette année, c'est bien parce que nous avons reçu des appuis conséquents. À cet égard, je voudrais exprimer ici devant témoins toute notre gratitude à notre ministre ici présent pour tout l'appui matériel et financier que le ministère de la Culture a bien voulu nous accorder. Grâce à cet important appui, nous pourrons notamment convoyer régulièrement les scolaires sur le site de notre exposition, garantissant ainsi la présence de ceux mêmes pour lesquels nous l'organisons prioritairement », a laissé entendre la présidente de l'association Mots d'Elles Bernadette Dao.
Madame Dao a également remercié le parrain de la cérémonie et le directeur de l'institut Goethe pour leur accompagnement.
Pour l'écrivaine, il faut inciter les jeunes à la lecture. Car dit-elle, « lire c'est conquérir le monde ».
Le parrain de la cérémonie Boureima Sigué a félicité l'association pour son engagement. « On ne peut que se réjouir de ce genre d'initiative. La finalité de l'association, c'est de redimensionner l'homme dans toute sa culture et d'en faire un acteur de développement », a indiqué le fondateur du journal Le Pays.
Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a notifié que sa présence au lancement de l'exposition-vente, est pour traduire la reconnaissance de son ministère à l'association. Qui a travers cette initiative valorise la production littéraire du Burkina Faso. Le ministre a par ailleurs
invité tous les amoureux de la lecture a passé à l'institut Goethe pour visiter les stands.
Etudiante en pharmacie, Aïda Zougmoré a appris le lancement de l'exposition-vente à travers Facebook. Amoureuse de la lecture, elle a tenu à se rendre à l'activité pour découvrir davantage les œuvres littéraires burkinabè mais aussi avoir de plus amples informations sur l'association Mots d'Elles.
L'association Mots d'Elles évolue dans l'informel depuis 2018 et a déjà pris part activement à des événements littéraires comme la biennale des littératures d'Afrique noire de Bobo en 2020. Elle a édité en 2021, un recueil collectif à l'occasion de la FILO. Lancée officiellement en 2021, Mots d'Elles compte une trentaine de membres et est présidée par Bernadette Dao.
Rama Diallo
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Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience, ce mardi 3 octobre 2023, à Ouagadougou, une délégation de diplomates européens conduite par la Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re. Cette rencontre a permis de passer en revue les différents domaines de coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso.
Lors des échanges, le Chef du Gouvernement a rappelé "la coopération harmonieuse" que le Burkina Faso entretient avec l'Union européenne.
« Nous avons toujours eu de bonnes relations avec l'Union européenne, contrairement à la France. Nous n'avions pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie. Elle pense qu'elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C'est à nous maintenant de définir notre vision. La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le Gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. Si elle ne change pas, nos relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays », a-t-il souligné.
Le Premier ministre s'est ensuite interrogé sur la nécessité de se précipiter pour organiser des élections :"nous en sommes à notre troisième Transition, depuis 2015. La question que nous nous posons est la suivante : comment instaurer la stabilité des institutions du Burkina Faso ? Faut-il se précipiter pour organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres, au risque de voir le régime élu victime d'un coup d'État ? Ou devons-nous prendre le temps de poser les bases d'une société solide avant de tenir des élections ? C'est la question à laquelle nous sommes confrontés ».
Pour le Premier ministre, « il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité du territoire. » Il poursuit que " les populations doivent être libres de circuler, d'aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs ».
Il a également expliqué la nécessité pour le Burkina Faso de se doter d'une nouvelle Constitution.
À entendre Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, c'est un impératif pour la refondation de la société burkinabè.
« Nous avons constaté que notre société est fragile. Nous avons donc besoin d'une organisation solide enracinée dans les structures de la société pour que les institutions soient fiables. C'est pourquoi nous voulons refonder notre Constitution. Très peu de gens se reconnaissent dans la Constitution actuelle, car elle est une copie conforme de la Constitution française, alors que nous ne sommes pas Français. Nous avons donc besoin d'une Constitution qui reflète notre histoire, notre culture et nos aspirations. Nous devons jeter les bases de l'écriture de cette Constitution qui définira de nouvelles institutions qui pourraient être différentes de celles qui existent actuellement », a expliqué le Premier ministre.
La Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, a exprimé, à sa sortie d'audience, le souhait que le Burkina Faso et l'Union européenne travaillent, de concert, sur des questions prioritaires.
« Il est important que l'Union européenne et le Burkina Faso collaborent pour résoudre des problèmes d'intérêt commun tels que la sécurité, la coopération au développement et surtout l'aide humanitaire », a-t-elle indiqué.
DCRP/Primature
La communauté Sant'Egidio a présenté ce jeudi 5 octobre 2023, l'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”. C'est un livre qui raconte l'histoire de nombreux enfants, mais aussi de jeunes et adultes, qui se retrouvent sans identité ni citoyenneté pour faire face à la vie.
Les enfants invisibles sont des enfants privés de leurs droits fondamentaux, à savoir celui d'avoir une identité reconnue, tel qu'inscrit dans la convention des droits de l'enfant. L'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”, parle de ces invisibles qui vivent sans exister officiellement.
L'ouvrage illustre la vie de certains enfants qui se voient refuser le droit d'avoir une identité à travers un acte de naissance. « C'est un ouvrage qui relate l'expérience de la communauté Sant'Egidio en matière d'état civil. Il s'adresse au citoyen lambda car il souhaite être lu par tous », a indiqué Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina Faso.
Selon, le directeur général de la modernisation de l'état civil, Justin Omer Balima, l'enregistrement de l'état civil subit un certain nombre d'obstacles et ce livre est à saluer car il participe à mettre ces personnes invisibles en lumière.
Le livre est rédigé dans le cadre du programme Birth registration for all versus oblivion (BRAVO), qui promeut l'enregistrement de tous, surtout les enfants à la naissance. Il s'agit de participer à sensibiliser pour l'enregistrement des enfants à l'état civil. « C'est un engagement né dans la rue avec les enfants que nous avons rencontré qui sont en difficulté à cause du manque d'enregistrement d'état civil. Nous avons eu la possibilité de développer le programme en Afrique à partir du Burkina Faso », a expliqué Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO.
Le livre de 202 pages a été coordonné par Adriana Gulotta et préfacé par Andréa Riccardi et est accessible au prix de 5 000 FCFA.
Le programme BRAVO travaille depuis 2009 au Burkina Faso à promouvoir l'enregistrement de toutes les personnes, en particulier les enfants à la naissance ou au cours de leurs premiers moments de vie. Il est présent dans quatre pays d'Afrique.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
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L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient à Koudougou du 3 au 6 octobre 2023 un atelier de formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain. Objectif, accompagner les doctorants dans la rédaction de leurs articles scientifiques, leurs propositions de communication ainsi que leurs enquêtes de terrain.
Ils sont une vingtaine de doctorants à bénéficier de la formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain organisé par l'Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette session se tient du 3 au 6 octobre 2023 à Koudougou et vise à outiller les doctorants engagés dans le cadre du projet de formation et de recherche « Journalisme, communication & Conflits ». C'est un projet financé par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) au Burkina Faso, porté par le Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche a l'INSS et coordinateur du projet de formation sud, certificat en journalisme communication et conflits. Selon lui, c'est dans le souci d'aider le doctorant à faire face aux difficultés rencontrées dans la collecte de données sur le terrain et au traitement des données que cette session de renforcement de capacités a été initiée.
Durant quatre jours, les participants seront à mesure de connaitre, entre autres, la politique et les outils de collecte et d'organisation des données pour la thèse de doctorat ; maîtriser les règles de rédaction scientifique ; le processus de publication scientifique et les principales règles éthiques en matière d'écriture et publication scientifique.
Ils sont deux formateurs qui auront la lourde charge d'apporter leur expertise sur le sujet. Il s'agit du Dr Zakaria Soré, sociologue à l'université Joseph Ki-Zerbo et du Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS. Pour le Pr Kibora, cette formation est une opportunité pour les doctorants parce que, très souvent, ils ne profitent que des séminaires, et des conseils que prodiguent leurs encadreurs et ce n'est pas tous qui ont toujours la chance d'avoir des encadreurs, de pouvoir les voir de façon permanente.
« Des formations de ce genre sont très importantes parce que ce sont des formations en écriture scientifique et ce sont des formations qui permettent de savoir comment il faut cheminer lorsqu'on veut écrire sa thèse. Ce sont des formations qui sont l'occasion aussi d'échanger avec les pairs qui sont souvent avec d'autres doctorants qui ont eu d'autres expériences de terrain », précise-t-il, tout en relevant que sa tâche sera essentiellement de parler du terrain et de sa pratique lorsqu'on mène les enquêtes. Ce qu'il faut faire ; comment entrer dans le terrain ; quels sont les éléments dont il faut disposer pour ne pas tourner en rond ; et comment il faut capitaliser tout ce qu'on retrouve sur le terrain ; et enfin le transformer en écriture de sa thèse.
Les participants, sans langue de bois, n'ont pas manqué de montrer leur satisfaction de prendre part à cette formation. Selon Dieudonné Ouédraogo, ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS, on ne finit pas d'apprendre et quand on est dans le monde de la recherche, on découvre toujours. « C'est une opportunité qui m'est offerte de profiter réellement des dernières connaissances en matière de communication gestion de crise apportées par des éminents professeurs », relève-t-il, tout en affirmant que c'est toujours très utile et édifiant d'acquérir des compétences sur le numérique et la communication sur plusieurs formes. Même son de cloche chez Salamata Konaté Sidibé, doctorante en 3e année de thèse. « Cette formation est capitale pour moi car nous avons besoin de maîtriser les techniques de rédaction scientifique pour pouvoir rédiger nos thèses, faire le terrain, collecter les données, traiter et les diffuser », dit-elle, tout en précisant que cette formation va changer la qualité de leurs productions scientifiques.
Selon Dr Yaméogo, c'est un projet qui est né du contexte sécuritaire. Car depuis 2019 il avait mené plusieurs études sur les thèmes « Radio diffusion et extrémisme violent » et « Média et conflit communautaire ». Ce qui lui a permis d'arriver à la conclusion qu'il faut renforcer les capacités des journalistes à pouvoir traiter convenablement et professionnellement les questions de conflits communautaires et inter communautaires ainsi que sécuritaires.
En rappel, le projet comporte deux volets. Celui de la recherche fondamentale qui permet de recruter et de former deux doctorants recrutés entièrement et payés par le projet. Le second volet porte sur une certification en journalisme, communication et conflits. Pour ce volet, l'institut a recruté depuis 2021 une première promotion de 16 journalistes, communicants, personnels de l'armée qui ont été formés à l'université Thomas Sankara sur journalisme, communication et conflits. A ce jour le projet compte deux promotions et d'ici la fin de l'année, la troisième sera recrutée avant de terminer avec la dernière promotion en 2025 pour clôturer le projet.
Quant aux conditions, il suffit d'être journaliste, communiquant, web activiste, influenceur, agent humanitaire, en gros être intéressé à des questions de conflits et de crises. Pour le niveau, il faut avoir au minimum le baccalauréat. Pour la composition du dossier, il faut une lettre de motivation, le curriculum-vitae, et l'acte de naissance ou l'extrait d'acte de naissance que vous déposez. Les frais de formations sont de 400 000 FCFA par participant pour trois mois.
Prince Omar
Lefaso.net