De nouveaux combats ont éclaté samedi au Mali près de Kidal (nord), entre des ex-rebelles et des membres d’un groupe armé progouvernemental qui s’étaient déjà affrontés la semaine dernière dans cette région, ont indiqué à l’AFP un élu local et une source de sécurité étrangère dans la zone.
Selon ces sources, les hostilités impliquent des hommes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et d’autres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Jusqu’à samedi soir, aucun responsable de la CMA et du Gatia n’avait pu être joint par l’AFP.
« Des affrontements se déroulent actuellement entre des Touareg du Gatia et de la CMA à une quarantaine de kilomètres de Kidal », chef-lieu de la région du même nom, a affirmé l’élu local joint depuis Bamako, sous couvert d’anonymat.
Les combats « se déroulent à l’est de Kidal. Nous n’avons pas encore de bilan », a affirmé la source de sécurité étrangère dans la région, sans plus de détails.
D’après l’élu local, les hostilités sont une lutte pour le contrôle de la ville de Kidal, où la CMA et le Gatia ont cohabité sans heurts de février jusqu’à la semaine dernière.
Les 21 et 22 juillet, les deux groupes se sont livrés de violents combats ayant fait plusieurs morts, selon diverses sources qui n’étaient cependant pas en mesure de chiffrer ces pertes.
Un élu local avait expliqué que les violences sont liées à une querelle de pouvoir entre rivaux de deux tribus touareg, les Imghad et les Ifoghas.
Les Touareg – minoritaires au Mali mais très présents dans la région de Kidal – sont représentés dans les deux camps qui se sont affrontés dans le passé puis ont enterré la hache de guerre par un « pacte d’honneur » conclu au dernier trimestre de 2015.
Selon la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), les combats de la semaine dernière ont été la première violation du cessez-le-feu depuis septembre 2015 par la CMA et la Plateforme, qui ont signé en mai-juin 2015 avec le gouvernement un accord pour la paix et la réconciliation dans le pays, en proie à des troubles depuis quatre ans.
Cet accord est censé définitivement isoler les jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali entre mars-avril 2012 et début 2013. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013, et qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Plutôt que de se focaliser exclusivement sur des stratégies globales pour contrer le terrorisme au Mali, les efforts devraient s’orienter vers des approches ciblées prenant en considération les spécificités communautaires, a déclaré dans un entretien avec Anadolu, Rida Lyammouri, chercheur américain sur le Sahel.
Alors que les pays de la sous-région sont engagés depuis des années dans des stratégies globales, cette idée tient sa source dans le constat que les motivations qui encouragent la jeunesse à rejoindre les rangs des groupes terroristes sont différentes, selon les communautés.
Auteur d’un récent rapport sur la « lutte contre l’extrémisme violent au Mali en travaillant avec les communautés », le chercheur illustre ses propos en rappelant, à titre d’exemple, que le Movement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) s’est appuyé sur des communautés réformistes, établies le long du fleuve Niger, pour recruter des jeunes combattants.
« Il faut, dès lors, identifier les communautés cibles et prévoir des programmes de développement qui s’adressent spécifiquement à chaque communauté puisque les peuls, par exemple, ont des revendications différentes des Touaregs, ou des Arabes. Les dynamiques qui régissent chaque communauté sont également différentes », a recommandé Lyammouri.
Le recours à cette approche est d’autant plus impérieux que les méthodes utilisées par les groupes extrémistes pour recruter dans chaque région sont justement fondées sur les spécificités locales. Dans le rapport pré-cité, Lyammouri rappelle que « s’appuyer sur des leaders locaux, tout en se présentant comme les défenseurs des intérêts communautaires, est une caractéristique commune des groupes terroristes au Mali (..) Les communautés dans les zones les plus reculées ne parlent pas couramment le français ni l’arabe maghrébin dialectal utilisés par les chefs d’AQMI [Al-Qaïda au Maghreb Islamique] . On s’est alors adapté en donnant des sermons extrémistes dans des dialectes locaux. »
Les programmes spécifiques recommandés par Lyammouri devraient alors, permettre au Gouvernement malien d’asseoir de bonnes relations avec ces communautés. « Le Gouvernement malien et ses partenaires devraient pouvoir identifier et s’appuyer sur des partenaires légitimes pour ce type de programmes, y compris des chefs influents et des institutions religieuses », poursuit le chercheur américain.Les questions terroristes et communautaires restent, ainsi, enchevêtrées et « doivent être résolues simultanément » selon ce chercheur qui prévient contre les risques de nouvelles alliances objectives. L’hypothèse est d’autant plus possible qu’en 2012, le Mouvement national pour la Libération de l’Azawad, un groupe indépendantiste malien, engagea pareille alliance objective avec al-Qaïda.
Le 19 juillet, le camp de l’armée malienne dans la ville de Nampala a été attaqué. Le lourd bilan de 17 morts a été successivement revendiqué par l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ) et Ansar Dine, un groupe proche d’AQMI. « L’animosité contre Bamako est un point commun entre les groupes extrémistes et les groupes armés communautaires. Même si le groupe ANSIPRJ n’a pas la même idéologie qu’Ansar Dine, ils ont quand même, en commun, le même ennemi, l’armée Malienne. Ils n’hésiteront donc pas à collaborer », prévient le chercheur, dans son entretien avec Anadolu.
La résurgence de ces questions communautaires, dans ce pays – qui en compte quelques dizaines de communautés – avec les conflits récurrents dans le Nord, de même que le blocage de la mise en oeuvre de l’accord de paix, signé l’été dernier entre Bamako et les groupes du Nord, « n’est pas pour autant un échec total de l’accord de paix. Cela révèle, néanmoins, la différence entre les négociations politiques à Bamako, à Alger, à Ouagadougou ou à Niamey et ce ce qui se passe sur le terrain »
« Il faut trouver un moyen d’injecter du sang neuf, aussi bien au niveau du gouvernance malienne, des leaders nouveaux, qui soient plus créatifs pour trouver les moyens d’unir, au lieu de les diviser, les différentes communautés. Il faut éviter d’aider une communauté au détriment d’une autre, parce que les dissensions inter-communautaire, c’est bien le grand défi du conflit au Mali », a conclut le chercheur.
AA/ Bamako/ Safwene Grira/ Mohamed Ag Ahmedou
Source : http://aa.com.tr/fr/afrique/mali-terrorisme-plut%C3%B4t-quune-strat%C3%A9gie-globale-des-traitements-localis%C3%A9s-expert/617912
Des jeux de cailloux, pierres les commerçants détaillants ont barré les voies d’accès dudit marché.selon certaines sources Un policier et un agent de la garde nationale ont été blessés au niveau de la grande mosquée. La circulation est gérée par les jeunes et les apprentis chauffeurs, les policiers ont quitté leurs postes.
La présidente de Radio France Internationale (RFI), Marie-Christine Saragosse, a « supplié » samedi Yaoundé de « mettre un terme au calvaire » du correspondant de la radio arrêté au Cameroun il y a un an précisément et accusé de complicité avec le groupe terroriste Boko Haram.
« Je supplie les autorités camerounaises, par humanisme, mais aussi par esprit de rigueur, de mettre un terme au calvaire de notre correspondant », a déclaré Mme Saragosse sur les ondes et le site de la radio publique française très écoutée en Afrique francophone.
Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, chef-lieu de l’extrême-nord du Cameroun, avait été interpellé le 30 juillet et transféré 15 jours plus tard à Yaoundé.
« Je suis inquiète parce que – on l’a appris plus tard – il a été d’abord détenu en secret, puis il a subi des tortures », a commenté Mme Saragosse.
Le journaliste est poursuivi pour « complicité d’actes de terrorisme » et « non-dénonciation d’actes de terrorisme » devant le tribunal militaire de Yaoundé.
Il lui est reproché de ne pas avoir partagé avec les autorités des informations qu’il a collectées sur certains membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui mène des attaques dans le nord du Cameroun.
Le journaliste, qui risque la peine capitale, a plaidé « non coupable ».
« Quand on parle d’accusations de cette gravité, elles doivent être étayées », a poursuivi Mme Saragosse. « Aujourd’hui, je dis, il y a un procès le 3 août qui risque d’être encore un procès technique puisqu’au fond, il n’y a pas eu d’instruction, il n’y a pas de liste de témoins, il n’y a pas de dossier. »
« Commettre une erreur judiciaire, c’est s’affaiblir face aux terroristes », a-t-elle conclu, affirmant sa « solidarité » avec le Cameroun dans la lutte contre Boko Haram.
Reporters Sans Frontières (RSF) a une nouvelle fois réclamé vendredi « la libération immédiate » du correspondant camerounais de RFI, dénonçant une « détention arbitraire et abusive ».
Le procès d'Amadou Haya Sanogo, écroué depuis la fin de 2013, n'a toujours pas démarré. Mais le temps presse.
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Le gouvernement du Burundi a organisé samedi une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura, pour manifester son hostilité à la résolution de l’ONU adoptée vendredi à l’initiative de la France et prévoyant le déploiement de 228 policiers dans le pays.
En mobilisant près d’un millier de leurs partisans dans les rues de la capitale, les autorités burundaises ont montré qu’elles n’entendaient pas se soumettre facilement à cette résolution.
Premier officiel à réagir, le représentant permanent burundais auprès des Nations unies, Albert Shingiro, a donné le ton. « Inimaginable de croire qu’une résolution non consensuelle puisse être appliquée sans le respect du sacro-saint principe de la souveraineté » du Burundi, a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Clairement « organisée par le pouvoir », selon une source diplomatique occidentale à Bujumbura interrogée par l’AFP, cette manifestation est partie de la place de l’indépendance en plein centre-ville de la capitale, pour se diriger vers l’ambassade de France.
Le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, et de nombreux hauts cadres du parti au pouvoir (Cndd-FDD), de l’administration et des députés figuraient au premier rang des manifestants.
Encadrés par de nombreux policiers, ceux-ci ont organisé un sit-in de plusieurs minutes devant l’ambassade, en lançant des slogans hostiles à la France et au déploiement de la future force de police prévue par la résolution de l’ONU.
« Le peuple burundais dit non à la résolution 2303 de l’ONU », proclamait l’une des pancartes brandies par les manifestants, selon des photos publiées par les médias burundais.
« La France a besoin de Casques bleus pour sa sécurité. Plus de 100 personnes tuées à Nice », pouvait-on lire sur une autre pancarte, en référence à l’attentat de Nice (sud-est de la France) qui a fait 84 morts le 14 juillet.
« La France veut envoyer des hommes armés au Burundi pour commettre un génocide comme au Rwanda en 1994 », accusait une troisième.
La manifestation s’est toutefois déroulée dans le calme. « C’était très bon enfant, il n’y a eu aucun problème », a expliqué l’ambassadeur de France, Gerrit van Rossum, interrogé par l’AFP au téléphone depuis Nairobi.
– ‘Ils vont tout faire pour refuser’ –
« Il y a une incompréhension profonde sur le rôle de la France au Conseil de sécurité. Mais ça n’a aucun lien avec les relations bilatérales. Et puis cette résolution est bonne pour le Burundi », a ajouté l’ambassadeur, qui est descendu dans la rue pour parler aux manifestants et tenter de faire passer ce message.
Les manifestants ont également défilé devant l’ambassade du Rwanda – pays que Bujumbura accuse d’entraîner des rebelles burundais – pour lui témoigner leur hostilité.
Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution proposée par la France et prévoyant le déploiement progressif de 228 policiers de l’ONU au Burundi, pour tenter d’y ramener le calme et de faire respecter les droits de l’Homme.
Ce petit pays d’Afrique des Grands lacs est plongé dans une grave crise émaillée de violences, qui ont fait plus 500 morts, depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.
Les policiers de l’ONU seront envoyés à Bujumbura et dans tout le Burundi « pour une période initiale d’un an ». Et leur mandat pourra être prolongé ou modifié si la situation empire.
Ce texte demande au gouvernement burundais de « coopérer pleinement » avec la force de police onusienne. Il risque toutefois de se heurter à son refus, celui-ci n’ayant pour l’instant accepté d’accueillir que 50 policiers.
« Ils vont tout faire pour refuser, pour que la résolution ne soit pas suivie d’effets », prévient la même source diplomatique. « Il suffit de regarder les observateurs de l’Union africaine: ils devaient être 200, ils sont 30 ou 40 ».
Le gouvernement burundais a accepté en principe le déploiement de 100 observateurs et 100 experts militaires envoyés par l’Union africaine, mais seuls 32 observateurs et 14 experts sont effectivement sur le terrain.
Bujumbura peut compter sur le soutien de certains membres du Conseil de sécurité. Lors des négociations autour de cette résolution, la Chine, la Russie, l’Angola, l’Egypte, et le Venezuela ont insisté sur la nécessité d’obtenir au préalable un accord du pouvoir burundais.
L’envoi de ces 228 policiers aurait pourtant le mérite de « rassurer » les Burundais, estime la source diplomatique interrogée par l’AFP, qui décrit une situation caractérisée par « l’intimidation, la peur, la répression » et évoque une « population tétanisée ».
Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré samedi que la récente décision de son pays de réintégrer l’Union africaine (UA) ne signifiait pas le renoncement du royaume à ses droits sur le Sahara occidental.
Le roi a tenu un discours télévisé à l’occasion du 17e anniversaire de la fête du trône au cours duquel il a abordé de nombreux thèmes dont l’épineux dossier du Sahara occidental.
« La décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle africaine ne signifie en aucune manière le renoncement du royaume à ses droits légitimes ou la reconnaissance d’une entité fictive dénuée des attributs les plus élémentaires de souveraineté », a-t-il déclaré en référence au Sahara occidental, contesté par le royaume et les indépendantistes du Front Polisario.
Rabat, qui considère cette ex-colonie espagnole annexée en 1975 comme une partie de son territoire, propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d’autodétermination.
Mi-juillet, le Maroc a exprimé sa volonté de regagner l’UA qu’il avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Polisario.
« Si certains ont tenté de faire de 2016 une année décisive, le Maroc a, pour sa part, réussi à en faire l’année de la fermeté concernant la préservation de son intégrité territoriale », a poursuivi Mohammed VI en référence à la récente brouille avec l’ONU après des propos de son secrétaire général Ban Ki-moon.
M. Ban avait parlé d' »occupation » du Sahara occidental lors d’une visite dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie en mars. En représailles, Rabat avait expulsé la majeure partie des membres civils de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso).
Si le Maroc a récemment accepté le retour d’un tiers des membres expulsés, le Conseil de sécurité a réclamé mardi la poursuite du retour progressif de ses experts, déplorant que la Minurso « n’ait pas encore atteint sa pleine capacité de fonctionner ».
La Minurso a été déployée en 1991 afin de veiller au respect du cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario et d’organiser un référendum.
Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré samedi que la récente décision de son pays de réintégrer l'Union africaine (UA) ne signifiait pas le renoncement du royaume à ses droits sur le Sahara occidental.
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Le gouvernement du Burundi a organisé samedi une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura, pour manifester son hostilité à la résolution de l’ONU adoptée vendredi à l’initiative de la France et prévoyant le déploiement de 228 policiers dans le pays.
Les autorités burundaises n’ont pas réagi officiellement à l’adoption de cette résolution. Mais elles ont montré, en mobilisant près d’un millier de leurs partisans dans les rues de la capitale, qu’elles n’entendaient pas s’y soumettre facilement.
Clairement « organisée par le pouvoir », selon une source diplomatique occidentale à Bujumbura interrogée par l’AFP, cette manifestation est partie de la place de l’indépendance en plein centre-ville de la capitale, pour se diriger vers l’ambassade de France.
Le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, et de nombreux hauts cadres du parti au pouvoir (Cndd-FDD), de l’administration et des députés figuraient au premier rang des manifestants.
Encadrés par de nombreux policiers, ceux-ci ont organisé un sit-in de plusieurs minutes devant l’ambassade, en lançant des slogans hostiles à la France et au déploiement de la future force de police prévue par la résolution de l’ONU.
« Le peuple burundais dit non à la résolution 2303 de l’ONU », proclamait l’une des pancartes brandies par les manifestants, selon des photos publiées par les médias burundais.
« La France a besoin de Casques bleus pour sa sécurité. Plus de 100 personnes tuées à Nice », pouvait-on lire sur une autre pancarte, en référence à l’attentat de Nice qui a fait 84 morts le 14 juillet.
« La France veut envoyer des hommes armés au Burundi pour commettre un génocide comme au Rwanda en 1994 », accusait une troisième.
La manifestation s’est toutefois déroulée dans le calme. « C’était très bon enfant, il n’y a eu aucun problème », a expliqué l’ambassadeur de France, Gerrit van Rossum, interrogé par l’AFP au téléphone depuis Nairobi.
« Il y a une incompréhension profonde sur le rôle de la France au Conseil de sécurité. Mais ça n’a aucun lien avec les relations bilatérales. Et puis cette résolution est bonne pour le Burundi », a ajouté l’ambassadeur, qui est descendu dans la rue pour parler aux manifestants et tenter de faire passer ce message.
– ‘Ils vont tout faire pour refuser’ –
Les manifestants ont également défilé devant l’ambassade du Rwanda – pays que Bujumbura accuse d’entraîner des rebelles burundais – pour lui témoigner leur hostilité.
Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution proposée par la France et prévoyant le déploiement progressif de 228 policiers de l’ONU au Burundi, pour tenter d’y ramener le calme et de faire respecter les droits de l’Homme.
Ce petit pays d’Afrique des Grands lacs est plongé dans une grave crise émaillée de violences, qui ont fait plus 500 morts, depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.
Les policiers de l’ONU seront envoyés à Bujumbura et dans tout le Burundi « pour une période initiale d’un an ». Et leur mandat pourra être prolongé ou modifié si la situation empire.
Ce texte demande au gouvernement burundais de « coopérer pleinement » avec la force de police onusienne. Il risque toutefois de se heurter à son refus, celui-ci n’ayant pour l’instant accepté d’accueillir que 50 policiers.
« Ils vont tout faire pour refuser, pour que la résolution ne soit pas suivie d’effets », prévient la même source diplomatique. « Il suffit de regarder les observateurs de l’Union africaine: ils devaient être 200, ils sont 30 ou 40. »
Le gouvernement burundais a accepté en principe le déploiement de 100 observateurs et 100 experts militaires envoyés par l’Union africaine, mais seuls 32 observateurs et 14 experts sont effectivement sur le terrain.
Bujumbura peut compter sur le soutien de certains membres du Conseil de sécurité. Lors des négociations autour de cette résolution, la Chine, la Russie, l’Angola, l’Egypte, et le Venezuela ont insisté sur la nécessité d’obtenir au préalable un accord du pouvoir burundais.
L’envoi de ces 228 policiers aurait pourtant le mérité de « rassurer » les Burundais, estime la source diplomatique interrogée par l’AFP, qui décrit une situation caractérisée par « l’intimidation, la peur, la répression » et évoque une « population tétanisée ».
Des plages de rêve, une nature luxuriante, une capitale pittoresque, un pays en paix: le petit archipel africain de Sao Tomé et Principe s’ouvre tout doucement au tourisme, avec la volonté d’attirer des devises sans perdre son âme.
« C’est un paradis sur terre et il y a très peu de touristes », raconte Ana Secio, une Portugaise d’une trentaine d’année, en villégiature avec son fiancé dans l’un des douze bungalows de Praia Inhame, sur une plage sous les palmiers tout en bout de route à la pointe sud de l’île de Sao Tomé.
« Les gens sont très accueillants malgré la pauvreté. C’est un pays très sûr », ajoute la jeune femme, salariée de la TAP, la compagnie aérienne portugaise, qui contemple le coucher de soleil les pieds dans l’eau face à l’île de Rolas où passe la ligne de l’Equateur.
Coût de la nuitée dans ce jardin d’Eden: 70 euros petit déjeuner compris – plus que le salaire minimum mensuel local.
Des plages sous les cocotiers, au pied de collines et montagnes luxuriantes, écrin reconnu de biodiversité entre les plantations de cacao, de café et d’huile de palme: à 45 minutes d’avion du Gabon, l’ancienne colonie portugaise dispose de nombreux atouts pour séduire les expatriés et la classe moyenne émergente des pays africains, voire des Européens qui auraient déjà vu le Cap Vert, autre destination lusophone d’Afrique de l’Ouest.
Autre élément en faveur d’un tourisme qui se veut évidemment durable, écologique et culturel: la mémoire d’un peuple conservée dans les « roças », les anciennes plantations, et une petite capitale, Sao Tomé, aux faux airs de La Havane, avec ses vieilles bâtisses coloniales et l’avenue Marginal qui longe la baie et où les motos-taxis circulent à 30 à l’heure pour des courses à 200 dobras (80 centimes d’euros).
L’hospitalité des habitants est une évidence dans une démocratie pacifiée qui fait figure d’exception par rapport à d’autres pays d’Afrique centrale, malgré les accusations de fraude lors du premier tour du scrutin présidentiel le 17 juillet.
La vie n’est pourtant pas de tout repos pour les pionniers locaux de l’industrie touristique dans ce pays d’à peine 200.000 habitants.
– « Leve, leve » –
« On a du mal à trouver des gens bien formés, cuisinier, réceptionniste, serveur. Pour investir, j’emprunte de l’argent à la banque locale à des taux très élevés, à 24%. Je négocie pour avoir un taux de 14% », souligne le propriétaire du Praïa Inhame de Porto Alegre, Manuel Nazaré, un ingénieur agronome qui s’est lancé dans l’aventure il y a trois ans et demi.
Autre handicap: le minuscule aéroport international de Sao Tomé – une piste en bord de mer, un aérogare grand comme une gare de province – n’est desservi que par quelques compagnies africaines et une seule européenne, la TAP. Le vol direct aller/retour au départ de Lisbonne coûte au minimum 850 euros par personne.
De fait le tourisme se développe « leve, leve » (doucement, doucement), selon l’expression préférée des Santoméens adeptes d’un mode de vie tranquille et sans stress: avec un peu plus de 18.000 visiteurs en 2014 contre 8.000 en 2010, le tourisme représente 14% du PIB, d’après les chiffres de la Direction du tourisme. Des ressources bienvenues dans un pays pauvre qui dépend à 90% de l’aide internationale.
Du Premier ministre Patrice Trovoada, qui rêve de développer du logement chez l’habitant type Airbnb plutôt que des grands hôtel, aux principaux acteurs de cette activité émergente, le consensus est total: il ne faut pas ouvrir en grand les portes aux visiteurs, pour respecter la tranquillité d’un pays dont l’immeuble le plus haut ne dépasse pas six étages, dixit M. Trovoada.
« Sao Tomé et Principe c’est un lieu très spécial », affirme Joao Carlos Silva, propriétaire hyperactif de la « roça » de Sao Joao de Angolares, héritage familial qu’il a transformé en restaurant, chambre d’hôtes, résidence artistique, école d’hôtellerie, « centre de tourisme écologique », « nouvelle plantation de cacao et de café »…
« Il faut faire un tourisme intelligent, créatif, soutenable, pour des gens qui aiment visiter la population, la culture, l’histoire. Non au tourisme de masse! C’est le principe fondamental », ajoute le chef-cuisinier au bandana rouge qui anime des émissions culinaires sur la télévision portugaise, avec des plats à base de produits locaux: mangue, papaye, ananas, cacao…
Outre ces acteurs locaux, quelques étrangers – le groupe portugais Pestana, le millionnaire sud-africain Mark Shuttleworth – investissent à Sao Tomé et Principe, l’un des derniers bastions du tourisme hors des sentiers battus.
Me Moriba Diallo n’est donc pas un inconnu de la juridiction malienne. Il exerce le métier d’avocat depuis le 14 avril 1982 et il a toujours cette profession avec dignité et détermination. Il fut délégué présidentiel par l’Association internationale des jeunes avocats en Mauritanie, fondateur et 1er président de la Ligue africaine des droits de l’homme et des peuples, section Mali.
Il est nécessaire de rappeler que la Cour pénale internationale (Cpi) a vu le jour le 17 juillet 1998 par l’adoption du traité de Rome, mais entrée en vigueur le 1er juillet 2002. Cette première juridiction pénale internationale, très respectueuse, juge les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. La Cpi participe donc à une lutte mondiale visant à mettre un terme à l’impunité et s’emploie à amener les auteurs des crimes à répondre de leurs actes et à contribuer à empêcher que ces crimes ne se répètent. Aujourd’hui, la Cpi compte près de 800 membres issus de 100 pays à la Haye. “Pour des sociétés sortant de conflits majeurs, la justice est une condition essentielle à la stabilité, au développement équitable et à une paix durable. Le statut de Rome garantit aux victimes, aux accusés et sous certaines conditions aux suspects, le droit de se faire assister d’un Conseil. A cette fin, la Cour s’efforce de leur proposer une liste de conseils hautement qualifiés qui sont inscrits sur cette liste au niveau de la Cpi. Ceux-ci doivent avoir au moins 10 ans d’expérience du procès pénal comme juge, avocat, procureur ou exercé des fonctions analogues, pratiquer couramment l’anglais et le français et avoir un casier judiciaire conforme” précise Me Moriba Diallo. Avant de déclarer : “la section d’appui aux conseils qui est une structure au sein du greffe de la Cpi, examine les dossiers de candidature avant de les transmettre à un jury de trois membres qui examine les qualifications du candidat et prend alors ses résolutions par consensus”.
Depuis le 30 juin dernier, il existe l’Association du barreau de la Cpi (Abcpi). Le 1er juillet dernier, les 600 conseils et le personnel d’appui ont mis en place un bureau dirigé par David Hooper du barreau Anglais, ainsi que huit comités.
A.B.HAÏDARA
Source : Aujourd’hui-Mali
Autre les élections consulaires de la Chambre des mines du Mali qui vont droit vers l’impasse, voici un autre dossier épineux laissé au nouveau ministre des Mines, Thiémoko Sangaré, qui devra faire face à la colère des syndicalistes du secteur des mines qui ont décidé d’observer une grève de cinq jours du 08 au 12 août inclus. Selon le préavis de grève dont nous détenons copie, cette grève concerne toutes les filières de l’activité minière, notamment les sociétés minières et géologiques, les sous-traitants, les cimenteries et toute l’administration minière et industrielle évoluant sur le territoire malien. Ce que reflète d’ailleurs le contenu des revendications qui intéressé toutes ces filières.
En effet, il est exigé la levée immédiate de la suspension de travailleurs syndicalistes à Robex Nampala ; le respect strict des termes de l’accord intervenu entre le Cnpm, le ministère des Mines et la Secnami ; l’adoption et l’insertion d’un plan social dans la convention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques en République du Mali ; l’amélioration demandée des conditions de vie et de travail dans les cimenteries conformément à ladite convention collective ; l’instauration immédiate de la prime de découverte ; le paiement intégral immédiat et sans convention de 24 mois d’arriérés de primes dus aux contractuels licenciés à l’Aurep ; le reclassement du personnel du Pdrm conformément aux dispositions légales ; l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les structures de l’administration minière et industrielle ; l’élargissement du champ d’application de la convention collective des mines aux sociétés sous-traitantes évoluant sur les sites miniers ; l’arrêt immédiat des actes de sabotage et d’intimidation liés à la grève ; l’arrêt de la violation de la liberté syndicale et enfin la réintégration immédiate du travailleur Oumar Cissé licencié abusivement de la Chambre des mines, malgré le refus par la Direction du Travail et le ministère de tutelle d’autoriser ce licenciement qui ne semble pas fondé au vu des griefs évoqués.
C’est au vu de ces points de revendication non satisfaits que la section nationale des mines et des industries (Secnami) de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a décidé de déclencher un mouvement de protestation en arrêtant le travail le 08 août à 00 heure pour ne reprendre que le 13 août à 00 heure, soit cinq jours de grève.
A.B.N.
Source : Aujourd’hui-Mali
l’occasion de ce point de presse, cinq cadres politiques du parti de la poignée de mains (Urd) étaient face aux journalistes. Outre le 1er président du parti chargé d’introduire les débats, le Pr Salikou Sanogo, ancien ministre, il y avait Ibrahima N’Diaye 2è vice-président, ancien ministre et ex-maire du district de Bamako, Me Demba Diallo, avocat, secrétaire à la Communication de l’Urd et ancien ministre, l’Honorable Seydou Diawara, président de Groupe parlementaire de l’Urd à l’Assemblée nationale et membre du Bureau exécutif national du parti, et Me Boubacar Karamoko Coulibaly, avocat, lui aussi vice-président au niveau du Bureau exécutif national de l’Urd. C’est dire qu’il y avait de la représentation de qualité, avec des cadres pétris dans le moule de l’expérience. Qu’ont-ils alors dit ?
Deux points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre : D’abord la situation à Nampala et ensuite celle à Kidal. Ce qui constitue d’ailleurs les deux points chauds de l’actualité de cette semaine. Mais les responsables de l’Urd ont tenu à préciser que par respect à la mémoire des victimes et par solidarité avec leurs familles et amis, ils ont “humblement attendu la fin du deuil national pour convier les journalistes à cet exercice”.
En ce qui concerne Nampala, le parti du chef de file de l’opposition rappelle qu’il a condamné ces actes, présenté ses condoléances aux familles des militaires tombés sur le front et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Une minute de silence a d’ailleurs été observée “en la mémoire des vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur“, pour répéter les propos du Pr Salikou Sanogo.
L’occasion a été mise à profit par l’Urd qui a dénoncé ce qu’elle considère comme “une communication désastreuse entretenue autour de cette tragédie par le Gouvernement “.Après avoir rappelé que le maire de Nampala, interrogé par la presse nationale et étrangère avait démenti les propos du ministre de la Défense et de son homologue de la Communication tendant à faire croire que Nampala était sécurisé, le Pr Salikou de dire que: ” …vouloir rassurer tout un peuple, après des faits aussi graves qu’intolérables, par des mensonges grotesques, constitue le pire des mépris qu’un régime peut avoir envers son peuple”.
Dans la foule et sur la base des déclarations du Gouvernement, une série de questions ont été soulevées par l’Urd concernant les événements douloureux de Nampala et dont chacune reste à ce jour sans réponse, selon les cadres de l’Urd qui étaient face à la presse. Par exemple : “Que cache-t-on au peuple ? Pourquoi on n’a pas suffisamment outillé nos forces armées ? Devons-nous assister à l’assassinat lâche et barbare de nos vaillants soldats ? Qu’a-ton fait de la Loi de programmation militaire votée à l’unanimité par les députés de l’Assemblée nationale ? “. Ces questions, ils disent les adresser au Président IBK pour qu’il en réponde publiquement. Tout comme il lui a été demandé de préciser “les amis du Mali” dont il parle et qui empêchent notre pays de se doter de l’armement aérien. “S’il les désigne nommément, nous ferons notre devoir patriotique d’aller les voir pour leur demander le pourquoi avant de les convaincre que notre pays a besoin d’armer ses militaires pour sécuriser le territoire” a fait entendre Me Demba Traoré.
En ce qui concerne la situation à Kidal, les conférenciers du jour en ont tout simplement conclu que la situation a “dépassé le seuil du tolérable” selon le Pr Salikou Sanogo et “le Gouvernement a montré ses limites “ dira Me Boubacar Karamoko Coulibaly. “Il est même dépassé” ajoutera Me Demba Traoré. Et s’adressant aux journalistes sur un ton ferme, le premier vice-président de l’Urd de lancer : “Les dérives du pouvoir ont atteint un seuil dangereux mettant à nu l’incompétence du Gouvernement du Premier ministre Modibo Keïta. Nous avons alerté ! Vous avez, avec nous, dénoncé toutes les dérives à savoir la corruption, la concussion, la gabegie financière et les mensonges qui caractérisent la gouvernance actuelle de notre pays. Nous avons invité en vain le président de la République, dans l’intérêt de la Nation, à réviser de manière radicale la gouvernance qu’il a instaurée depuis son accession au pouvoir. Nous arrivons à la triste conclusion que le président de la République et son gouvernement font preuve d’incompétence patente et avérée “. C’est sans commentaire !Notons que l’Urd a précisé ne pas refuser de participer activement à la recherche de solutions aux problèmes évoqués. Mais comme l’ont déclaré ses cadres face aux journalistes, il faut que le gouvernement se mette dans la posture de les écouter.
Raison pour laquelle l’Urd ne cesse de demander des concertations nationales. “Mais des gens qui n’accusent même pas réception de nos courriers a fortiori nous répondre ne sont pas disposés à discuter avec nous” insiste l’Honorable Seydou Diawara, président du Groupe parlementaire de l’Urd.
A.B. N.
Source : Aujourd’hui-Mali
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