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Federica Mogherini répond à Jim Mattis. Lisez le Traité européen, tout est prévu !

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 16:20
(B2 à Sofia) A l'issue du conseil informel des ministres des Affaires étrangères, réunis dans la capitale bulgare les 15 et 16 février, la Haute représentante de l'Union a tenu à faire taire les craintes exprimées par Jim Mattis, le secrétaire US à la Défense, sur les rôles combinés de l'OTAN et de l'Union européenne. […]

Quatre nouveaux projets financés par l’action préparatoire de défense

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 15:45
(B2) Une nouvelle série de projets de recherche de défense a reçu le soutien du Fonds européen de la défense, au titre de l'action préparatoire de recherche, vient d'annoncer la Commission européenne ce vendredi (16 février) (1). Cette série de projets, d'une quarantaine de millions d'euros au total, est financée au titre de l'appel d'offres […]

Les 28 affichent leurs divergences sur l’adhésion des Balkans

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 13:30
(B2 à Sofia) La discussion informelle, jeudi (15 février), entre ministres des Affaires étrangères a montré de sérieuses divergences sur l'élargissement de l'Union aux Balkans. Si tous ont salué la stratégie présentée par la Commission (Lire : Les Balkans remis au coeur des priorités européennes. Objectif 2025), les opinions divergent sur la nécessité d'accélérer ou […]

Halte aux resquilleurs de l’OTAN (Morawiecki)

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 11:40

Pour le Premier ministre polonais, l’Allemagne n’en fait pas assez sur la défense … transatlantique (crédit : PM Pologne – en visite au Liban dans une clinique pour réfugiés tenue par une ONG Polonaise / Archives B2)

(B2) Juste avant son visite officielle à Berlin, ce vendredi (16 février), qui a pour objectif de reconstruire le lien Pologne-Allemagne, légèrement malmené ces dernières années, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki n’a pu s’empêcher, par voie de presse interposée, l’Allemagne comme dépensant pas assez pour sa défense, mettant en cause les « resquilleurs » de la solidarité (1).

Celui qui dépense 1% au budget est un resquilleur

« Qui met en danger la cohésion ? (NB : de l’OTAN ou de l’Europe) Celui qui dit que chacun doit dépenser 2% pour la défense, pour qu’il y ait une solidarité ? Ou bien celui qui resquille en ne dépensant qu’1% mais qui vit sous le bouclier protecteur [commun] ? », s’interroge ainsi le chef du gouvernement polonais dans une interview publiée jeudi par le quotidien allemand Die Welt. « Celui qui resquille met en danger l’unité de l’Occident », a-t-il ajouté (2).

Un antiaméricanisme inapproprié

Morawiecki a aussi tenu à défendre le président américain Donald Trump, accusant les Allemands d’un anti-américanisme inapproprié. « Si les Allemands connaissent mieux la Russie sous Vladimir Poutine que les États-Unis sous Trump, ce serait « le monde à l’envers ». Dans ce cas, « je peux seulement tenir la tête à deux mains et dire : Sauve qui peut ! ».

Une certaine légèreté européenne

Le Polonais a aussi reproché à l’Europe de prendre à « la légère » les questions de défense, en écho aux critiques du président américain (3). « L’Europe a jusqu’ici pris à la légère la défense et vit sous le bouclier de la pax americana », estime Mateusz Morawiecki. L’Europe doit montrer à ses « adversaires que nous sommes sérieux en matière de défense ».

Commentaire : le dirigeant polonais dit ainsi tout haut ceux que d’autres, plus discrètement, dans différentes capitales européennes. Mais il semble surtout mettre dans un même équation budget de défense, solidarité transatlantique et vigueur des armées, ce qui est un non-sens stratégique et politique. L’Allemagne n’a cependant pas mégoté sa solidarité prenant la tête d’un bataillon de l’Alliance en Lituanie dans le cadre de la présence renforcée avancée (EFP). Au-delà de la critique sur le 1% du budget, on peut donc plutôt lire aussi dans cette diatribe, une critique contre une éventuelle volonté d’autonomie européenne, dans la même veine que celle que les Américains ont récemment exprimé, encore plus crûment à l’OTAN (lire : Les USA tancent l’Europe. Quand le cow-boy tire son flingue, faut-il avoir peur ?). Ce que critique en sous-main Morawiecki est le nouveau positionnement de la Chancelière allemande Angela Merkel sur la question de la défense : Le soutien américain ne sera pas éternel, l’Europe doit accroitre sa coopération de défense.

 

(Nicolas Gros-Verheyde, avec AFP)

(1) La visite a pour objet de renforcer « la coopération économique comme politique », a indiqué M. Morawiecki à l’agence de presse polonaise PAP, une coopération « florissante » selon lui au plan commercial (sans doute moins au niveau politique). Au menu de la rencontre également quelques dossiers plus délicats comme la situation de l’État de droit en Pologne, le refus d’accepter des quotas de réfugiés, ou le gazoduc Nordstream 2 reliant la Russie à l’Allemagne, mais aussi sûrement l’avenir des financements européens où la Pologne est un des pays les plus concernés par la baisse des dotations régionales ou agricoles à venir.

(2) Berlin investit actuellement tout juste un peu plus de 1% de son PIB dans la défense, tandis que Varsovie a déjà atteint le seuil de 2%. Le programme de la coalition CDU-SPD ne prévoit pas renverser cette tendance de façon majeure (lire : La Grosse Koalition définit son programme. La Bundeswehr doit devenir une « armée des Européens »).

 

(3) Les Américains, régulièrement, ont appelé les membres de l’OTAN à augmenter leurs dépenses militaires à 2% du PIB. Donald Trump a simplement fait passer le message de manière plus vigoureuse, visant en particulier l’Allemagne. Lire aussi : L’OTAN obsolète, l’UE trop allemande, le Brexit une bonne chose… Le festival Trump continue

Ils sont huit désormais. Pologne et Canada ont rejoint le projet commun d’avion de surveillance maritime

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 09:15
(B2) Le secrétaire d'Etat polonais Tomasz Szatkowski et le ministre canadien à la Défense Harjit Sajjan ont apposé jeudi (15 février), lors d'une brève cérémonie tenue en marge de la réunion des ministres de la Défense sur le projet dit MMMA de futur avion de patrouille maritime multirôle (Multinational Maritime Multi Mission Aircraft Capabilities). Deux […]

Carnet (16.02.2018). Cyberdéfence (collège). Sanctions (réunion). EUBAM Libye (mémorandum). MOE (Paraguay). Job (Soudan). Airbus (nomination). Belgique (MRTT). Chine (opposant). Syrie (Le Drian). Arabie Saoudite, Iran (droits de l’homme). Floride ...

Bruxelles2 Blog - Fri, 16/02/2018 - 08:15
(B2) Parus récemment : La Commission donne ses options pour le budget futur de l’UE (2021-2027)… et une ‘petite’ surprise Le procureur (américain) des Chambres spécialisées s’en va. Un départ à la retraite précipité ? (blog) Ambiance tendue au large de Chypre. Nicosie appelle à l’aide la diplomatie européenne A l’agenda du gymnich, la réunion […]

La Commission donne ses options pour le budget futur de l’UE (2021-2027)… et une ‘petite’ surprise

Bruxelles2 Blog - Thu, 15/02/2018 - 21:20
(B2) L'élaboration du cadre multiannuel post 2020 (CFP selon les initiales françaises) ou Multiannual Financial Framework (MFF selon les initiales anglaises) - le budget à long terme de l'UE -, peut débuter. La Commission européenne a présenté mercredi (13 février) ses premières idées. Un vrai catalogue d'options ou de scénarios (selon le sujet), chiffrant ses […]

Le procureur (américain) des Chambres spécialisées s’en va. Un départ à la retraite précipité ?

Bruxelles2 Blog - Thu, 15/02/2018 - 18:00
(B2) Le procureur spécialisé de nationalité américaine, David Schwendiman, va quitter ses fonctions à la fin du mois de mars. Il vient de l'annoncer dans un communiqué à La Haye. Une démission due au fait que son mandat de trois ans « touche à sa fin et ne peut être prolongé » comme l'a indiqué l'intéressé […]

Ambiance tendue au large de Chypre. Nicosie appelle à l’aide la diplomatie européenne

Bruxelles2 Blog - Thu, 15/02/2018 - 16:40

En marge de la réunion de l’OTAN les ministres italien et turc ont discuté du blocage du navire de ENI (crédit : ministère italien de la Défense)

(B2 avec AFP) Un navire italien (le Saipem 12000), venu faire de l’exploration gazière au large de Chypre, est bloqué depuis maintenant six jours. Ce qui suscite un nouvel incident entre les Européens et Ankara.

L’Italie s’en mêle

Le navire, une foreuse flottante, avait pour destination la cible de Suepi dans le bloc 3. ENI détient en effet des licences d’exploration dans cette zone économique exclusive (ZEE) chypriote ‘giboyeuse’ en pétrole et en gaz. Mais la marine turque a bloqué le navire vendredi dernier (9 février), au prétexte d’activités militaires dans la région. Blocage qui perdurait encore ce jeudi matin (15 février). Un navire de la marine italienne, le Zeffiro (F-577), une frégate de la classe Maestrale, a reçu l’ordre du gouvernement d’arriver dans le bloc 3, afin d’observer ce que fait la marine turque.

Des tractations diplomatiques en coulisses

Chypre a indiqué mercredi (14 février) qu’il comptait sur la diplomatie européenne pour résoudre rapidement le problème du blocage par la marine turque. « Il y a des tractations diplomatiques en coulisses, menées par des Etats européens, et nous attendons des résultats prochainement », a indiqué le porte-parole du gouvernement Nicos Christoulides à la radio publique, selon l’AFP. « Les actions entreprises ne peuvent être rendues publiques. Ces efforts portent sur plusieurs niveaux, pas seulement diplomatique ». Nicosie assure qu’Ankara a violé « le droit international » en bloquant au large de l’île le navire.

Les canaux diplomatiques italiens ouverts

« L’Italie a ouvert tous les canaux diplomatiques avec la Turquie pour parvenir à une solution partagée que nous espérons rapide. Nous avons même rencontré (mardi) le ministre turc (de la Défense) à Rome », a de son côté expliqué la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, à en marge de la réunion ministérielle de l’Otan à Bruxelles mercredi. Une nouvelle « Nous attendons. Mais clairement, nous ne pouvons pas attendre éternellement », avait déclaré lundi le patron d’Eni Claudio Descalzi à Rai News 24.

Deux exercices de tir, les Turcs s’en moquent

Afin de répliquer à cette emprise turque dans sa zone économique, le gouvernement chypriote a émis deux NAVTEX, annonçant des exercices de tir dans différentes zones dont le bloc 3 (cf. encadré). C’est-à-dire, où les navires de la marine turque sont déjà en place. Ceux-ci n’en ont cure et ont exclu la zone pour leur propre exercice militaire jusqu’au 22 février, comme l’indique le quotidien Kathimerini.

La Turquie s’éloigne de l’UE

Le président du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani (Forza Italia), en campagne électorale en Italie, est venu en renfort des Chypriotes. Il a assuré mardi (14 février) le président chypriote de son « plein soutien » et a appelé « la Turquie à respecter le droit international et à s’abstenir de toute provocation dangereuse dans les eaux territoriales chypriotes ». « La Turquie doit s’engager dans des relations de bon voisinage en commençant par une désescalade immédiate de la zone. » a-t-il ajouté sur son fil twitter. « Ce n’est pas comme ça qu’on se rapproche de l’UE, mais plutôt qu’on s’en éloigne ».

La découverte d’importantes réserves de gaz au cœur du bras de fer

Ce blocage intervient après l’annonce la semaine dernière par Nicosie de la découverte d’importantes réserves de gaz dans un des blocs de sa ZEE exploré conjointement par Eni et le Français Total. Les explorations gazières off-shore entamées il y a plus de sept ans par la République de Chypre ont entraîné des tensions avec la Turquie, qui réclame leur suspension dans l’attente d’une solution sur la situation politique de l’île. Pour les Turcs, cette exploitation « unilatérale » par le gouvernement de Nicosie viole les droits des Chypriotes turcs et leurs accès aux ressources naturelles de Chypre

Une mise en garde turque

Mardi, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait mis en garde les compagnies internationales comptant prospecter des hydrocarbures dans les eaux chypriotes, alors qu’Ankara affirme défendre les « droits inaliénables » de la communauté chypriote-turque sur les ressources naturelles de l’île contre les« actions unilatérales » de Nicosie.

Les industriels continuent de forer

Selon Nicos Christoulides (le futur ministre des Affaires étrangères à partir du 1er mars), les sociétés disposant d’une licence ont assuré le gouvernement chypriote que les évènements actuels ne remettaient pas en cause leurs projets. L’Américain ExxonMobil a prévu de forer deux puits d’exploration dans la ZEE chypriote cette année.

(NGV avec AFP)

La marine russe en manoeuvre

On apprend que Chypre a « satisfait à la demande de la marine russe » de mener des exercices militaires à l’est de l’île (dans les blocs 13 et 14) et au nord du bloc trois de la zone économique exclusive chypriote. Ce, jusqu’au 16 février, selon le site de la radio Alphanews. Ce n’est pas extraordinaire, la marine russe est régulièrement en exercice dans cette zone proche de la Syrie où elle intervient régulièrement.

A l’agenda du gymnich, la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE (15 et 16 février)

Bruxelles2 Blog - Thu, 15/02/2018 - 09:15
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se retrouvent à Sofia, pour leur traditionnelle réunion informelle (dite Gymnich), la Bulgarie ayant la présidence de l'Union, ce jeudi et vendredi (15 et 16 février). Quatre sujets doivent être abordés : la Syrie dans un déjeuner de travail tardif (jeudi, 13h45 – 15h) ; les Balkans […]

Les cinq idées de Juncker pour rendre plus efficace l’Europe d’ici 2019

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 16:30
(B2) En amont du Sommet européen du 23 février, le président de la Commission européenne a présenté, ce mercredi (14 février), certaines idées pour rendre plus efficace le fonctionnement européen : des listes transnationales, une réduction de la taille de la Commission, et la fusion des deux postes de la présidence du Conseil européen et de […]

La Question turque pèse sur les débats à l’OTAN

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 14:45
(B2) En arrière plan de la réunion des ministres de la défense de l'OTAN, ces 14 et 15 février, figure ce qui est devenu aujourd'hui la "Question turque". Certes, le sujet ne figure pas officiellement au programme, mais il hante toutes les têtes. La position prise par l'ancien empire ottoman sous la direction de Recep […]

Une circonscription unique en France aux Européennes 2019

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 13:48

L’élection des eurodéputés français se fera selon une circonscription unique en 2019 et non selon des circonscriptions régionales (crédit : Parlement européen)

(B2 avec AFP) L’Assemblée nationale a voté mardi soir (13 février) la mesure phare du projet de loi sur « l’élection des représentants au Parlement européen » : le retour à une seule circonscription, nationale. Ce malgré l’opposition de la droite Les Républicains (LR) qui a dénoncé une « déconnexion des territoires ».

Les députés ont validé l’article 1er du texte, qui indique que « la République forme une circonscription unique », l’ensemble du projet devant faire l’objet d’un vote en première lecture mardi prochain. Une série d’amendements, défendus principalement par des élus LR, visant à supprimer cette disposition (rejetés par 100 voix contre 40). Idem pour les amendements LR visant à créer des circonscriptions correspondant aux 13 régions actuelles, plutôt qu’une circonscription unique.

Le moyen d’intéresser les Français

A l’ouverture des débats, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, avait défendu la circonscription nationale comme un moyen « d’intéresser » les Français à ce scrutin et de relancer la participation au printemps 2019. Le rapporteur Alain Tourret (LREM) a, lui aussi défendu cet article « essentiel », et souligné à l’attention de LR qu’il n’y avait « pas eu un rapprochement extraordinaire de l’électeur et de son député » avec le système fondé sur huit circonscriptions interrégionales mis en oeuvre en 2003.

La droite opposée au texte

Nombre d’élus LR sont montés au créneau, leur chef de file Christian Jacob déplorant notamment qu' »au moment où on a besoin de rapprocher les parlementaires du terrain, on les éloigne ». Il a dénoncé « des motifs purement électoraux » derrière ce changement, la majorité ayant, selon lui, « une difficulté à trouver des têtes de liste régionales qui aient un ancrage territorial ». Il a fait un lien avec les récentes élections partielles qui ont vu les candidats LREM battus, lançant à l’adresse du gouvernement, qu’elles se sont jouées « sur l’ancrage territorial que vous n’aviez pas ». « Votre projet, c’est l’association du jacobinisme parisien et de la technocratie bruxelloise, c’est pour cela que nous n’en voulons pas« , a lancé Marc Le Fur, tandis que Thibault Bazin a dénoncé un risque de « déconnexion des territoires ».

Un soutien à gauche

La circonscription unique a en revanche eu le soutien notamment des communistes et des Insoumis, Loïc Prud’homme (La France Insoumise) y voyant une « mesure de bon sens » même si c’est « sans doute la seule » du texte. Les élus Nouvelle Gauche, pour qui ce retour devrait « inciter à une plus grande participation », ont tenté en vain d’ajouter une circonscription dédiée pour l’Outre-mer, la ministre s’y opposant en invoquant notamment « un risque de censure » du Conseil constitutionnel.

Une réforme du temps de parole dans la campagne

Dans la foulée, les députés ont entamé l’examen de l’article qui met en place de nouvelles règles controversées de répartition du temps de parole pour la campagne audiovisuelle officielle. Le dispositif a été légèrement retouché pour porter notamment de deux à trois minutes le temps alloué à chaque liste. S’y ajouteront deux heures d’émission mises à disposition des présidents des groupes à l’Assemblée et au Sénat, au prorata du nombre d’élus, « qui seront libres de les répartir entre les différentes listes ». Une heure supplémentaire sera répartie par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour « garantir le pluralisme ». Un dispositif critiqué par des députés de divers bords, notamment Danièle Obono (La France insoumise) qui a jugé que cela allait permettre la confiscation par la majorité de « plus de 50% du temps de propagande télévisuelle ».

Commentaire : cette réforme n’est pas que technique. Elle a un effet politique. Tout d’abord, on donne plus d’effet à la notion de proportionnelle. Il lisse les résultats. Les partis qui se situent autour de 10% des voix peuvent ainsi être assurés d’avoir un certain nombre de députés, qu’ils ne sont pas toujours pas assurés d’avoir avec une circonscription régional. Ensuite, il facilite la représentation féminine en permettant à la parité de réellement s’exercer. Enfin, et surtout, il revalorise le sens de la campagne en lui donnant, encore plus qu’hier, la notion de « test » du gouvernement, de réelle consultation nationale. Ce faisant, le choix de la tête de liste, ou le duo de liste, aura une importance primordiale.

(AFP et NGV)

En savoir plus : le dossier de l’Assemblée nationale et la vidéo des débats (articles 1 et 2)

A la ministérielle Défense de l’OTAN (14 et 15 février) : préparer un « beau » sommet de juillet avec Trump

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 12:35
(B2) La réunion des ministres de la défense de l'OTAN les 14 et 15 février a essentiellement pour objet de préparer le futur sommet de l'Alliance, les 11 et 12 juillet, et à le nourrir. La moisson n'étant, pour l'instant, pas aussi glorieuse, ni aussi consistante qu'à Varsovie en juillet 2016, le travail s'accélère autour […]

Le mythe du secret du Conseil battu en brèche par le médiateur européen. Trois recommandations essentielles

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 11:45
(B2) le principe de transparence, inhérent à tout système démocratique, est bafoué. Les États membres utilisent le système du Conseil de l'Union européenne selon leur convenance. « Il est presque impossible pour les citoyens » et les Parlements nationaux, d'avoir accès aux positions de leurs représentants lorsque ceux-ci préparent les lois européennes... L'avis rendu par la Médiatrice […]

Carnet (14.02.2018). SEAE (job). Défense UE (Mogherini). France (blindés, LPM). Belgique (Rafale). Belgique (Sea Guardian). Tunisie (base OTAN). Irak (formation). Migrations (Conseil européen). Irak (reconstruction). Liban-Israël (Mur). Myanmar (cessez...

Bruxelles2 Blog - Wed, 14/02/2018 - 10:00
(B2) Parus récemment : (blog) Les USA tancent l’Europe. Quand le cow-boy tire son flingue, faut-il avoir peur ? Les États-Unis plombent l’autonomie stratégique de l’Europe avec un slogan : pas sans nous ! (blog) Choc entre un patrouilleur turque et un patrouilleur grec en mer Egée (V3) Kosovo. Une magistrate européenne fait de l’intérim […]

Les USA tancent l’Europe. Quand le cow-boy tire son flingue, faut-il avoir peur ?

Bruxelles2 Blog - Tue, 13/02/2018 - 20:50

(crédit : US Marines, juin 2017 – archives B2)

(B2) En matière de défense européenne, les Américains ont une vision totalement contradictoire et frustre. Du moins en apparence…

Un double jeu permanent

D’un côté, ils souhaitent que les Européens se prennent en main, s’autonomisent, prennent en charge leur propre défense, s’impliquent davantage dans l’OTAN ainsi que dans les opérations et actions de l’Alliance atlantique de par le monde. Ils le répètent depuis des années : il faut un partage du fardeau. A juste titre…

De l’autre, dès qu’il y un frémissement, que les Européens tentent de mettre en place quelques instruments, ils font les gros yeux, admonestent l’Europe de ne pas faire de doublon avec l’OTAN, d’éviter toute duplication, de garder à l’esprit l’interopérabilité nécessaire, et… surtout, de ne pas développer d’industrie européenne.

L’ambassadrice américaine à l’OTAN, Kay Bailey Hutchison, aujourd’hui l’a indiqué lors d’un briefing à la presse. « Nous ne voulons pas que cela devienne un outil protectionniste pour l’UE », a-t-elle déclaré en référence au projet de coopération structurée permanente ou PESCO (lire : Les États-Unis plombent l’autonomie stratégique de l’Europe avec un slogan : pas sans nous !) demandant, comme dans le passé, qu’il y ait un « processus équitable » (1).

Cette ambiguïté (au mieux), ce double jeu (en fait) doit être regardée en gardant la tête froide. Autrement dit quand le cow-boy sort son flingue, ne regardons pas où se dirige son flingue mais où se dirigent ses yeux…

Une double vision qui traverse l’Amérique comme l’Europe

Il y a toujours eu aux États-Unis plusieurs tendances en matière de politique étrangère et de défense qui traversent ses diverses institutions (présidence, Congrès, ministères…), l’une encourageant l’Europe à l’autonomie, à devenir un pilier fort aux côtés des Américains, l’autre encourageant l’Europe à rester servile et sous l’autorité américaine. Ces deux tendances coexistent parfois au sein du Département d’Etat et de la défense.

Cette dichotomie n’est pas spécifique aux États-Unis. Elle traverse également nos différents pays. Il est de notoriété publique qu’en France, le Quai d’Orsay est davantage plus enthousiaste sur l’Europe de la défense que certains chefs d’armée qui ne révèrent que le partenariat avec les « gens sérieux » (Américains, Britanniques, etc.), voire l’OTAN, mais pas l’Union européenne, un être « informe ». Il n’en est pas vraiment différent en Allemagne, pour d’autres raisons : la défense voit généralement dans l’OTAN une carrière et les Américains une référence là où elle se sent perdue dans les structures européennes, et les diplomates, au contraire, sont à l’aise. Etc.

La dialectique de la duplication

Ensuite, il ne faut pas tomber dans le piège dialectique que tendent les Américains. Il n’y a pas de duplication et il ne peut pas y avoir de duplication entre l’OTAN et l’UE, chacun a son rôle et ses différences finalement assez marquées.

A l’OTAN les tâches du hard power et la défense territoriale. A l’UE, la fonction du mix power, des interventions complexes, mêlant civil et militaire, financement extérieur et action opérationnelle. Quoi qu’en disent certains, leurs membres sont totalement différents. Ne font pas partie de l’UE une nette majorité de l’Alliance, du moins dans son expression militaire (Etats-Unis, Turquie, Canada, Norvège…), cela pèse. Quant à l’efficacité opérationnelle, permettez-moi d’être très dubitatif. Si l’Europe ne brille pas toujours de mille lustres, ses interventions extérieures ne sont pas toutes des échecs, loin de là. Pour l’Alliance, les deux dernières grandes opérations militaires — Afghanistan et Libye – n’ont pas vraiment été un succès retentissant : l’une est un solide bourbier sans victoire certaine, l’autre un cuisant échec (2). Dans la réalité, les champ de friction réels des deux organisations sont, en fait, assez faibles : il n’y a pas de duplication possible des QG européen et otanien, il n’y a pas de divergence dans l’analyse des menaces ni des capacités manquantes, contrairement à ce qui est affirmé officiellement, etc. Certes il y a bien des chamailleries d’appareils, des querelles d’ego et, surtout le conflit gelé chyprio-turque, qui est loin d’être un détail et empoisonne toute l’atmosphère. Mais ce n’est pas ce qui provoque aujourd’hui ce courroux américain. La réalité, en fait, est ailleurs…

Une guerre économique qui ne dit pas son nom

Ce que craignent réellement les Américains, c’est que les Européens les prennent au mot, s’autonomisent un peu, développent un peu leur industrie de défense et achètent (un peu) plus européens et, donc, un peu moins Américains. Il faut bien le voir qu’il y a là, non pas une divergence sur les options sécuritaires, mais une bataille économique concrète, précise, importante. La course aux 2% du produit intérieur brut consacré à la défense avait deux objectifs : régénérer les forces mais aussi et surtout permettre à l’industrie américaine de bénéficier d’un marché, captif, en croissance. En donnant un délai court (10 ans) à la remontée en puissance, on dégage des marges budgétaires, importantes. En imposant un réarmement rapide, on offre une prime aux matériels existants, testés, amortis, interopérables, en un mot : le matériel américain.

Le grain de sable européen

La stratégie européenne amorcée sous l’égide de la Commission européenne et du couple franco-allemand (avec les Italiens et les Espagnols) vient s’intercaler dans cette stratégie de puissance. En mettant en place un financement européen, une prime à la coopération européenne, une certaine préférence européenne, elle tente de rééquilibrer le jeu. Ce qui n’est pas du goût des Américains qui sont en position dominante sur ce terrain et jouent tous les arguments, comme ils l’avaient fait dans le passé : dans le litige entre Airbus et Boeing, quand l’Euro est né face au Dollar ou quand Galileo a été pensé comme une alternative au GPS (3). A chaque fois, le processus est semblable, on tente d’étouffer dans l’oeuf la convergence européenne, et à défaut, de l’affaiblir. Les Américains manquent aujourd’hui d’un sérieux atout dans leur manche : les Britanniques qui ont, déjà, perdu de leur influence, pour miner le dispositif de l’intérieur.

Commentaire : les Européens doivent rester stoïques, mais ils ne peuvent rester sans réagir face à une telle mauvaise foi. L’Europe doit avoir sa défense. Celle-ci n’est pas dirigée contre les Américains. Chacun le sait. Mais elle ne peut se reposer entièrement sur l’OTAN. L’épisode Trump l’a montré, les errements de Erdogan le démontrent, la réaction russe le prouvent. C’est avec deux jambes, également dotées, que le couple euro-atlantique marche, pas sur une seule.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Ce qui va faire pleurer dans les chaumières mais ne leurrera pas ceux qui lisent les statistiques. Dans les dix plus grosses entreprises de défense au monde, on compte sept entreprises US et seulement deux ou trois entreprises européennes : Airbus (consortium européen basé aux Pays-Bas), Leonardo (Italie) ainsi que BAE systems (britannique mais liée au système industriel américain). Les Etats-Unis dispose à l’export d’un redoutable instrument — le FMS (Foreign Military Sales) — qui prouve régulièrement son efficacité. Les ventes de l’agence de coopération pour la sécurité de défense (DSCA) ont ainsi atteint pour l’année fiscale 2017 42 milliards $ (dont 32 milliards au titre du seul FMS) (lire ici). Enfin, si on se réfère aux contrats signés, il n’est que de regarder les derniers contrats signés par les Américains sur les Patriot en Suède, Roumanie ; pour le nouveau F-35 comme pour l’ancien F-16, Washington n’a pas à rougir de sa position. 

(2) En Afghanistan, les gains sont si peu limités que les talibans toujours présents mènent l’offensive à Kaboul contre les cibles diplomatiques et civiles. En Libye, la défaite politique est si violente qu’elle a effacé en quelques mois les quelques succès militaires obtenus sur le terrain durant des semaines. Le vacuum sécuritaire et étatique créé aux frontières européennes est une formidable leçon d’échec. Tous les experts, tous les diplomates en conviennent… du moins à mots couverts.

(3) D’où l’insistance à garder Galileo comme un instrument civil et ne pas lui dénier un rôle sécuritaire possible, apanage du seul GPS américain (du moins officiellement).

Sur le même sujet, lire aussi :

 

Les États-Unis plombent l’autonomie stratégique de l’Europe avec un slogan : pas sans nous !

Bruxelles2 Blog - Tue, 13/02/2018 - 20:18
(B2) L'ambassadrice américaine à l'OTAN, Kay Bailey Hutchison, d'ordinaire assez timorée, n'a pas mâché ses mots sur les projets de défense de l'Union européenne, lors d'un briefing à la presse avant la réunion des ministres de la Défense ce mardi (13 février). Le parapluie de la sécurité c'est l'OTAN « Certains chefs d'État en Europe […]

Choc entre un patrouilleur turque et un patrouilleur grec en mer Egée (V3)

Bruxelles2 Blog - Tue, 13/02/2018 - 17:10

Le navire Gavdos 090 des garde-côtes grecs (crédit : video HCG, sélection B2)

(B2 avec AFP) Le patrouilleur des garde-côtes a percuté, dans la nuit de lundi à mardi (13 février), le patrouilleur des garde-côtes grecs, en mer Égée orientale.

Manœuvres dangereuses

Selon la version grecque, Il était environ 23h40 heures (lundi), quand le patrouilleur turc Umut (703) s’est livré à des « manœuvres dangereuses » dans les eaux grecques en violation des règles maritimes près de l’îlot (inhabité) d’Imia (Kardak en turc). Il est alors « entré en collision sur le flanc arrière gauche du navire Gavdos (HCG 090) des garde-côtes grecs qui effectuait une patrouille dans la zone. Aucun membre de l’équipage n’a été blessé. Ce bâtiment, acquis avec des fonds européens a pour mission « de surveiller les mers grecques et les frontières européennes » précise-t-on à Athènes.

Des dégâts pour le navire grec

Le navire grec a subi des dommages et s’est rendu au Pirée pour être réparé. Il n’y a, en revanche, aucun élément d’un possible dommage pour le navire turc. Mais ce dernier étant le plus gros et le plus lourd des navires 88 mètres contre 58 mètres pour le Grec — ainsi que le rapporte le site Bosphorus –, il est possible que HCG Gavdos ait supporté le choc de la collision ».

Un regain de tension

L’incident est intervenu sur fond de regain de tension entre la Turquie, Chypre et la Grèce, après des menaces du président turc, Recep Tayyip Erodgan, contre l’exploitation du gaz dans les eaux chypriotes. Deux bateaux de guerre turc et grec étaient déjà entrés en collision près d’Imia le 17 janvier dernier, un incident rapidement clos côté grec qui l’avait imputé à une « probable erreur du navire turc » (1).

Une attitude turque provocatrice ?

« Nous voyons ces derniers temps une attitude turque provocatrice qui nous préoccupe très sérieusement », dans un contexte de « déstabilisation dans la région » a indiqué mardi matin le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos, sur une radio grecque. Dans la journée de mardi (13 février), le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a eu une conversation par téléphone, avec son homologue turc, Binali Yildirim, à sa demande (précise-t-on du coté grec).

Un coup de téléphone pour s’expliquer

Selon le communiqué, le Premier ministre grec a « vigoureusement rappelé à son homologue turc que des événements comme [celui-ci] sapent directement les relations gréco-turques et le droit international et violent ». Il a souligné la « nécessité de mettre fin immédiatement les violations turques de plus en plus provocatrices dans les eaux territoriales et l’espace aérien des îles grecques de la mer Egée et de désamorcer les tensions [et] d’intensifier les discussions sur les mesures de confiance ».

Le coup d’état en Turquie n’a rien arrangé

L’accueil par la Grèce, sur décision de justice, de huit militaires qui s’étaient enfuis après le coup d’état de juillet 2017 n’a pas vraiment aidé à apaiser les tensions. Ankara considère comme une attitude déloyale la position d’Athènes, même si celle-ci ne repose pas sur une décision politique mais sur une décision de justice. Malgré tout les relations entre les deux pays se maintiennent. Ainsi la Turquie respecte (plus ou moins) l’accord de restriction des réfugiés et migrants vers la Grèce.

(NGV avec AFP)

(1) La tension entre les deux pays n’est pas nouvelle. Une confrontation militaire entre les deux y avait été évitée de justesse, sur intervention américaine, en janvier 1996.

version complétée avec les propos du premier ministre grec Tsipras, des précisions sur les navires en cause, l’horaire de l’incident, les dégâts occasionnés et la photo.

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