Agée de cinquante-sept ans, la célèbre navigatrice vient de perdre la vie lundi 9 mars 2015 dans un accident d’hélicoptère en Argentine. À trente et un ans en novembre 1990, elle gagne la Route du Rhum, devenant la première femme vainqueur de l’épreuve. En octobre 2011, elle avait par miracle échappé à la mort, après être tombée de son bateau en pleine nuit au large du Cap Corse.
Florence Arthaud est née le 28 octobre 1957 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Sa passion pour la mer lui est venue de son père Jacques Arthaud, héritier de la maison d’édition Arthaud spécialisée dans les ouvrages d’aventure, de voyages et d’exploration. À l’âge de dix-sept ans, elle est victime d’un grave accident de la route qui la laisse dans le coma et paralysée. Durant sa convalescence, elle apprend le métier de skipper près du cap d’Antibes. Un an plus tard, à l’âge de dix-huit ans, complètement remise, elle effectue sa première traversée de l’Atlantique, au côté de Jean-Claude Parisis. En 1978, elle prend part à la première édition de la Route du Rhum et finit à vingt ans seulement, onzième en vingt-sept jours, vingt et une heures, quarante-six minutes et cinquante-six secondes.
En août 1990, elle décide de battre le record traversée de l’Atlantique Nord à la voile en solitaire, détenu par Bruno Peyron. Elle améliore le record de deux jours en traversant l’océan en seulement neuf jours, vingt et une heures et quarante-deux minutes. Quelques mois plus tard, en novembre, c’est lors de sa quatrième participation, qu’elle remporte la Route du Rhum après quatorze jours, dix heures, huit minutes et vingt-huit secondes de course à bord de son trimaran Pierre-1er, devançant certains des meilleurs skippers français et étrangers. La veille du départ, elle enlève un corset maintenant ses cervicales abîmées et contre l’avis des médecins prend le départ. Elle racontera avoir perdu beaucoup de sang à la suite d’une fausse couche, avoir connu plusieurs avaries (pilote et radio en panne). Sans routeur, sans informations météo, sans renseignements sur les positions et choix stratégiques de ses adversaires, la solitaire est vraiment seule au monde. Ne pouvant compter que sur ses talents de navigatrice. Quand elle reprend contact avec le monde, c’est pour découvrir de la bouche d’Olivier de Kersauson, qu’elle est en tête. À Pointe-à-Pitre, c’est une jeune femme exténuée qui coupe en vainqueur la ligne d’arrivée. Elle est la première femme à remporter une course transatlantique en solitaire. Florence Arthaud est élue Championne des champions français par le journal L’Équipe en 1990, et est la seule sportive avec Marielle Goitschel à avoir obtenu à deux reprises, en 1978 et en 1990, le Prix Monique Berlioux de l’Académie des sports, récompensant la meilleure performance féminine sportive de l’année écoulée. Lâchée par son sponsor peu après cette victoire, Florence Arthaud poursuit sa carrière en s’engageant sur des courses moins prestigieuses mais sans jamais s’éloigner du milieu maritime.
Elle participe en 2004 à la transat en double Lorient – Saint-Barth avec Lionel Péan, et en 2006 à l’Odyssée Cannes – Istanbul sur monotype Bénéteau Figaro II avec Luc Poupon (le frère de Philippe Poupon). Florence Arthaud frôle la mort une deuxième fois lorsqu’elle disparait en mer, au large de la Corse, dans la nuit du samedi 29 octobre 2011. . Disposant par chance d’une lampe frontale et d’un téléphone portable étanche, elle réussit à appeler sa mère qui prévient son frère. Le CROSS Med est alors alerté et près de deux heures après son appel de détresse, elle est récupérée par le biais de la géolocalisation de son téléphone portable. Consciente mais en état d’hypothermie, elle est hélitreuillée vers l’hôpital de Bastia, dont elle sortira le lendemain.
Elle était maman d’une fille Marie, née en 1993, qu’elle a d’une première union avec Loïc Lingois, un navigateur professionnel.
Le lundi 9 mars 2015 à 57 ans, Florence Arthaud perd la vie dans un accident d’hélicoptère à Villa Castelli en Argentine, lors du tournage de l’émission Dropped. Mi-navigatrice, mi-aventurière, Florence Arthaud a marqué le monde de la course au large. Elle inspirera d’autres navigatrices, comme Isabelle Autissier ou encore Catherine Chabaud.
La Vigie n° 11 est parue, voici le début des deux articles :
Des diplomaties illisibles : Un éditorial récent déplorait le manque de lisibilité de la diplomatie française. Passons sur le mot, chacun voit bien que la politique extérieure de la France n’est ni compréhensible ni donc prévisible. L’éditorial en question pointait la ligne à tenir au Moyen-Orient : ici dénonçant un dictateur, là s’accommodant d’un autre qui a le bon goût d’acheter des avions ; frappant des islamistes d’un côté de la frontière, mais non de l’autre, alors que ledit ennemi affirme pourtant se jouer de ces limites juridiques d’un autre âge ; clamant un temps de beaux principes qui font se pâmer d’aise Saint-Germain-des-Prés pour aussitôt les mettre dans sa poche lorsque le réalisme l’impose.
Les voisins de la France : En bouclant ce tour d’horizon de la carte de visite stratégique de la France aujourd’hui, il faut évoquer ses voisins. Car ils sont depuis plusieurs siècles les premiers partenaires, témoins, bénéficiaires ou adversaires de ses entreprises. De plus, la plupart ont des liens de parenté étroits et des tranches d’histoire commune avec elle. Tous ensembles, la France et ses voisins ont entraîné le monde dit avancé sur les chemins du progrès dans bien des domaines mais aussi dans les drames de la guerre et ceux des excès idéologiques. Comment la France intègre-t-elle en 2015 ses voisins dans son équation stratégique ? Dans ses opérations militaires récentes, notamment africaines, on voit qu’elle a été le plus souvent seule, ses voisins ayant fait la sourde oreille à ses requêtes de sécurité, alors qu’elle se laissait facilement enrôler dans des opérations atlantiques éloignées de ses priorités.
La sixième édition de la mission Jeanne d’Arc est composée cette année du BPC Dixmude et de la Frégate Aconit. Les deux navires de la Marine nationale ont quitté la base navale de Toulon, le 5 mars 2015. Ce déploiement va permettre aux officiers-élèves de la promotion 2012 de l’École navale de s’adapter à la vie embarquée et de se confronter à la réalité des opérations. Ils parachèveront ainsi leur formation de trois ans à l’École navale avant de rejoindre leur première affectation.
Le jeudi 5 mars 2015, la cérémonie précédant le départ du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude et de la Frégate de type La Fayette (FLF) Aconit pour la mission ʺJeanne d’Arc 2015ʺ, a eu lieu en présence du général de Villers, Chef d’État-Major des Armées (CEMA), accompagné des Chefs d’État-Major de la Marine (CEMM), de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air, symbolisant ainsi la réalité interarmées de tous nos engagements opérationnels ainsi que la cohésion des armées.
Après avoir tiré dix-neuf coups de canon, la frégate Aconit a ouvert la marche du groupe amphibie, qui a débuté son déploiement de plus de quatre mois. En plus des équipages, le BPC et sa conserve accueillent quatre-vingt-quinze élèves officiers dont treize élèves officiers étrangers et sept élèves commissaires du commissariat des armées ainsi que huit stagiaires médecins du service de santé des armées. La mission Jeanne d’Arc intègre également des élèves officiers de l’École de Saint-Cyr Coëtquidan.
Cette année, le Dixmude n’est pas parti avec un Groupe Tactique Embarqué (GTE) de l’armée de Terre, les forces terrestres ayant actuellement d’autres priorités, comme la protection du territoire national contre les attaques terroristes. L’armée de Terre est néanmoins présente avec son aviation légère, l’ALAT, qui déploie sur le BPC deux hélicoptères Puma et deux Gazelle.
Le groupe amphibie passera par la Méditerranée orientale, la mer Rouge et l’océan Indien, et ira aussi jusqu’en Asie, en mer de Chine méridionale et en mer du Japon. Au cours de ce périple, il effectuera de nombreuses missions. Il interviendra notamment en soutien aux opérations dans les zones traversées, par exemple en matière de lutte contre la piraterie et le terrorisme. Le Dixmude et l’Aconit contribueront également aux fonctions de connaissance et d’anticipation par le recueil de renseignements et des actions de coopération, au soutien à l’exportation et, le cas échéant, à des opérations d’aide humanitaire et d’évacuation de ressortissants. La France entend ainsi marquer sa présence dans cette zone aussi sensible que stratégique.
Le voilier école norvégien Christian Radich en escale ce week-end dans la base navale de Cherbourg. Aucune visite n'est malheureusement prévue.
Afin de développer efficacement de nouvelles briques technologiques pour l’usage de la réalité virtuelle et augmentée au service des technologies de production, CLARTE (Laval), centre expert en réalité virtuelle et réalité augmentée et l’IRT Jules Verne (Nantes), Institut de recherche industriel mutualisé dédié à l’advanced manufacturing ont décidé de s’engager dans un partenariat stratégique pérenne au bénéfice des industriels.
Des technologies au cœur des enjeux industriels
Le Sherman, de l’US Coast Guard, est actuellement en escale à Tahiti. Il restera à Papeete jusqu’à dimanche 8 mars, une ouverture au public étant prévue samedi 7 mars de 10h à 16h.
Du type Hamilton, ce bâtiment des garde-côtes américains est entré en service en 1990. Long de 115 mètres et présentant un déplacement de 3000 tonnes en charge, il compte 175 membres d’équipage. Son armement comprend une tourelle de 76mm, un système multitubes Phalanx et des mitrailleuses. Un hangar permet d’embarquer un hélicoptère.
Les portes ouvertes du site ENSM de Marseille qui accueille les élèves du cycle L sont organisées samedi 7 mars 2015, de 10h à 16h. Renseignements : bef.marseille@supmaritime.fr.
Il y a quelques mois, l'ami Philippe (blog) me propose d'organiser un colloque sur le Big Data. Pour décentrer un peu le sujet, nous avons voulu nous intéresser à la donnée, sous-jacente au BD et rarement étudiée en tant que telle (voir l’argument scientifique ci-dessous) ; de même, notre tropisme stratégique nous a poussé à regarder l'aspect stratégique de la chose, tant en stratégie publique qu'en stratégie économique. Ceci donne lieu à un beau colloque, qui réunit des gens de tous horizons (par exemples : Ch. Balagué, Th Berthier, F. Douzet, O. Hassid, A. Rouvroy, K. Salamatian, Ch. Schmidt, M. Watin-Augouard) pour donner lieu à échanges et discussions. Cela aura lieu à l’École Militaire le lundi 23 mars. Inscrivez vous vite ! Argument, programme et détails ci-dessous.
Le colloque est organisé par EchoRadar et le Centre d’Études Supérieures de la Gendarmerie (et l'école d'officiers de la gendarmerie). Le partenaire principal est Keyrus, acteur central du BD en France. Sont partenaires la Revue Défense Nationale, la Vigie, la chaire Castex de cyberstratégie, la chaire Saint-Cyr de cyberdéfense. L'inscription au colloque est gratuite et s'effectue à partir du lien suivant
Argument
La « donnée » est devenue une valeur centrale de nos sociétés : manipulée à l’origine dans des « bases de données » où elle était cantonnée, elle a pris son autonomie et suscité des exploitations nouvelles, qu’il s’agisse de « données ouvertes » (open data) ou de « données massives » (Big data).
Le mouvement n’est pas fini : la révolution cyber va se poursuivre avec la production et l’utilisation de nouvelles quantités astronomiques de données émises et produites par l’Internet des objets, la robotique massifiée ou le corps connecté.
Parmi toutes ses caractéristiques, l'Internet des objets sera un producteur massif de données. Cette production massive, couplée aux capacités de calcul importantes de l'informatique actuelle et à venir, augure d'un traitement massif de données récoltées, quand bien même elles ne seraient pas ordonnées selon les schémas de bases de données.
Les premières mises en œuvre apparaissent déjà, de nombreux professionnels étant intéressés par les utilisations potentielles de ces données : urbanistes, médecins, sportifs, forces de sécurité mais aussi assureurs.
Tous cherchent à améliorer la performance de leur organisation grâce à une approche scientifique des phénomènes qu'ils génèrent ou auxquels ils sont confrontés, en laissant le moins de prise possible au hasard et à l'incertitude.
Dès lors, pour appréhender ce monde extrêmement mouvant, il convient de s’interroger non seulement sur les données mais sur la notion même de donnée. Vient un moment où leur nombre devient tellement élevé que la quantité ne signifie plus par elle-même. Passer du pluriel au singulier permet ainsi de poser un meilleur diagnostic, étape essentielle et première de toute démarche stratégique. À l’issue seulement peut-on envisager les objectifs et esquisser les chemins pour les atteindre, dans une double perspective de stratégie d’entreprise et de stratégie étatique. Cette démarche préside au déroulé de ce colloque autour de la donnée.
Après avoir examiné ce que peut signifier la donnée (ce qu’elle est et son sens) et comment elle peut être utilisée de façon agrégée, il s’interroge sur les conséquences stratégiques qu’elle peut produire, aujourd’hui et demain : celles de l'entreprise (producteur et utilisateur du big data) comme celles de l’État (gardien de l'ordre public mais aussi des libertés publiques) tout en les mettant en regard du droit actuel et de ses évolutions envisageables.
Programme
Matinée : La donnée, singulière et plurielle
09h00 //Table ronde 1/ Qu’est-ce qu’une donnée ? Modérateur Jean-Paul Pinte (Université Catholique de Lille, Dr en Information Scientifique et Technique )
10h00 //Débat - 10h45 //Pause
11h00 //Table ronde 2/ De la donnée aux données Modérateur Christine Ballagué (Institut Mines Télécom Paris – Vice-Présidente du Conseil National du Numérique)
12h00 //Débat - 12h45 //Pause Cocktail
Après midi : La donnée au cœur des stratégies
14h00 //Table ronde 3/ Donnée et stratégie d'entreprise - Modérateur :Général Watin-Augouard (EOGN)
15h00 //Débat 15h45 //Pause
16h00 //Table ronde 4/ Donnée et stratégie de l’état Modérateur : Olivier Hassid (CDSE)
17h00 //Débat
17h45 //Conclusion générale par Olivier Kempf
Pour plus d'informations Nathalie Floc'h : +33 (0)1 41 34 11 48 - colloque-bigdata@keyrus.com
À l’occasion du centenaire de la création de la Section photographique des armées, l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) et le musée de l’Armée exposent dans la cours d’honneur de l’Hôtel des Invalides à Paris, jusqu’au 6 avril 2015, vingt planches photographiques illustrant les événements des cent dernières années, de la Première Guerre mondiale à nos jours.
L’exposition documentaire située sur les piliers de la cour d’Honneur de l’Hôtel des Invalides est proposée en accès libre et gratuit tous les jours de 10h à 18h. L’ECPAD regroupe plus de dix millions d’images dont une centaine est montrée aux Invalides. La scénographie de l’exposition retrace les événements sur un siècle d’histoire de France. Elle met en valeur le regard des photographes officiels des armées sur les deux guerres mondiales, les conflits liés à la décolonisation, mais aussi la lutte contre le terrorisme en Afghanistan et au Mali ou encore sur le tremblement de terre à Haïti de 2010.
Édité par l’ECPAD, l’album ʺ 100 ans de photographie aux armées ʺ est disponible sur le site web de la boutique de l’ECPAD.
Le 2 mai 1915, le général Joffre crée la Section Photographique de l’Armée (SPA) destinée à contrer l’action allemande qui a fait de la photographie un outil de propagande internationale. Le ministère de la Guerre fournit des hommes exclusivement sous statut militaire et se charge de la censure sur les images. Le sous-secrétariat aux Beaux-Arts finance la totalité de l’opération voyant alors l’opportunité de constituer un fonds d’archives capable de témoigner devant l’histoire. À l’initiative du général Lyautey, la SPA fusionnera en Mars 1917 avec la Section cinématographique de l’Armée pour devenir la Section Photographique et Cinématographique de l’Armée (SPCA). En 1919, la partie photographique change de mission, les pellicules et les plaques photographiques sont remises au ministère de l’Instruction publique et les hommes sont démobilisés. La partie cinématographique est rattachée au service géographique de l’armée, l’ancêtre de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). En 1939, les opérateurs sont de nouveau incorporés, au sein du Service Cinématographique des Armées (SCA). Destinées à soutenir le moral des troupes, leurs productions sont également diffusées dans les pays alliés ou neutres pour contrer une propagande allemande redoutablement efficace. En 1946, le SCA devient interarmées et s’implante au fort d’Ivry. En 1961, le SCA devient l’Établissement Cinématographique des Armées (ECA). En 1969, l’ECA devient l’Établissement Cinématographique et Photographique des Armées (ECPA), rattaché au Service d’Informations et de Relations Publiques des Armées (SIRPA), nouvellement créé par Michel Debré, ministre de la défense. En 2001, l’ECPA devient un établissement public administratif, l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD), avec comme mission d’être le dépositaire exclusif de tous les documents photographiques et audiovisuels produits par le ministère de la défense.
Les personnels de l’ECPAD sont présents partout où est engagée l’Armée française et témoignent de son histoire, conservée au fort d’Ivry. Les collections sont accessibles sur le site Internet de la médiathèque de la Défense.
La France a engagé le lundi 23 février, son groupe aéronaval dans les opérations de la coalition internationale contre Daech, en Irak. L’intégration du Charles de Gaulle dans l’opération française CHAMMAL est une première depuis 2011 en Libye. Le porte-avions mettra ensuite le cap au large des côtes indiennes pour l’exercice franco-indien Varuna.
Huit jours après son entrée dans le golfe Persique et après une escale à Manama, le grand port du Royaume de Bahreïn, le porte-avions Charles de Gaulle et son groupe d’accompagnement ont intégré depuis ce lundi 23 février 2015, l’opération CHAMMAL. Déployés pour huit semaines au côté du porte-avions américain USS Carl Vinson dans le cadre de la coalition internationale contre Daech, en Irak, la France conserve néanmoins la souveraineté de ses décisions et le choix de ses missions. Lors de cette première journée d’opération, quatre Super Étendard Modernisés (SEM) ont été envoyés en mission de reconnaissance au-dessus de l’Irak. Depuis le début des opérations, dix à douze appareils, Rafale et Super Étendard, ont effectué chaque jour des missions à partir du porte-avions.
Deux jours après l’engagement du Charles de Gaulle, des Rafale du porte-avions ont largué, leurs premières bombes sur un camp d’entraînement utilisé par Daech dans l’ouest de l’Irak, près de la frontière avec la Syrie, à Abou Qaim. Les six bombes ont visé la même cible.
Véritable aérodrome mobile parfaitement autonome, le bâtiment amiral de la Marine nationale renforce significativement avec ses douze Rafale Marine, ses neuf Super Étendard Modernisés ainsi qu’un avion de guet aérien Hawkeye et ses hélicoptères, les moyens français engagés contre Daech. Le groupe aérien va permettre de soulager durant quelques semaines les neuf Rafale basés aux Émirats et les six Mirages 2000 D stationnés en Jordanie, de l’armée de l’Air. Il va permettre également de réduire de moitié le temps de vol pour rejoindre leurs objectifs en Irak.