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L'espionnage spatial II. - Le réseau Echelon

Le réseau Echelon affecte (encore) la loyauté des relations l'UE-l'OTAN?

Source : www.fas.org

Pour compléter notre spot "Espionnage spatiale?" du 11/07/2007, avec quelques antécédents :

"L’organisation du renseignement est légitime pour permettre aux Etats d’assurer la sécurité nationale et de lutter contre les nouvelles menaces telles que le trafic de drogue, le crime organisé, le terrorisme. Sa légitimité est plus douteuse lorsqu’elle vise sans aucune limite des cibles essentiellement non militaires et est de nature à fausser les relations économiques entre alliés.

Le réseau Echelon, créé dans les années soixante–dix pour surveiller l’Union soviétique et des cibles militaires, s’est, depuis la fin de la guerre froide, reconverti dans la surveillance du monde entier et réorienté vers des objectifs civils (gouvernements, organisations, industries), afin d’obtenir des informations politiques, économiques, technologiques et commerciales. Ce réseau planétaire de surveillance électronique regroupe cinq pays anglo–saxons, dont trois membres de l’OTAN – les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni, seul membre de l'Union européenne à y participer – ainsi que l’Australie et la Nouvelle–Zélande.

Selon les travaux du Parlement européen, ce réseau aurait été notamment utilisé dans les domaines de la haute technologie et de la défense, pour fournir aux entreprises américaines des informations piratées auprès de leurs concurrentes européennes afin d’emporter des marchés à leur détriment.

Il porte tout d’abord atteinte aux droits des citoyens européens à la confidentialité de leurs communications: la convention européenne des droits de l’homme offre une protection efficace contre les interceptions illégales de communications, mais elle demeure inopérante lorsque ces interceptions sont réalisées à partir de pays non européens. Il place, d’autre part, les pays européens en position chronique d’infériorité par rapport à leurs alliés américains qui font le tri de cette information et sont seuls maîtres de leur diffusion.
Le débat doit avoir lieu le 30 mars entre le Conseil, la Commission et le Parlement européen sur un sujet qui affecte la loyauté des relations entre alliés et devra nécessairement évoluer.
Par ailleurs, la commission de la défense de l’Assemblée nationale a décidé de créer une mission d’information sur « les systèmes de surveillance et d’interception électroniques pouvant mettre en cause
la sécurité nationale »."

Source : Rapport d'information sur la politique étrangère, de sécurité et de défense commune de l’Union européenne,PRÉSENTÉ PAR M. ALAIN BARRAU, Député.
Assemblé nationale, N 2254, le 16 mars 2000., p. 49.