(B2) Trois noms restent en lice pour le prix Sakharov 2018. Leurs combats touchent à ce que l’Europe a de plus cher : la liberté de penser et de s’exprimer.
Réunion en comité joint AFET / DEVE / DROI. Vote des trois nominés pour le Prix Sakharov pour la liberté de pensée 2018 © Parlement européen
Attribué chaque année depuis 1988 par le Parlement européen, ce prix récompense les hommes et femmes qui défendent les libertés fondamentales. Dix candidats, proposés par les différentes groupes politiques, étaient soumis au vote des députés des commissions Affaires étrangères, Développement et de la sous commission Droits de l’Homme, mardi 9 octobre. Le lauréat sera désigné le 25 octobre par la conférence des présidents du Parlement et le prix remis solennellement le 12 décembre, lors de la session plénière, à Strasbourg.
Les ONG sauvant des migrants en Méditerranée. A savoir, Proactiva Open Arms, SOS Méditerranée, Médecins sans frontières international, Sea-Watch, Sea Eye, Jugend Rettet, Lifeline, MOAS, Save the children, PROEM-AID et Boat refugee foundation. Depuis 2015, ces ONG mènent des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée pour tenter de sauver la vie de réfugiés qui tentent de rejoindre les côtes de l’UE. Proposées par les groupe S&D et les Verts.
Oleg Stentov. Le réalisateur de film ukrainien purge une peine de 20 ans de prison pour avoir « comploté des actes terroristes » contre la règle « de facto » russe en Crimée. Il est devenu le symbole de dizaine de citoyens ukrainiens illégalement arrêtés et condamnés à de longues peines de prison par les forces d’occupation russes dans la péninsule de Crimée. Proposé par le groupe PPE.
Nasser Zefzafi. Activiste marocain, dirigeant de Hirak, un mouvement de protestation dans la région du Rif au Maroc, luttant contre la corruption, l’oppression et les abus de pouvoir, il a été condamné à 20 ans de prison pour «complot contre la sécurité de l’État». Proposé par le groupe GUE et 39 autres députés.
(E.S.)
(B2) Allemands et Polonais ont effectué le relais de leurs moyens dans l’opération européenne chargée de lutter contre les trafics en Méditerranée (opération EUNAVFOR Med Sophia). Français et Portugais sont revenus à la maison.
La frégate allemande FGS Augsburg (F-213) a intégré fin septembre la force navale européenne en Méditerranée. Elle vient relayer le navire auxiliaire de ravitaillement Mosel (A-513), rentré au pays. Durant ses 148 jours de mission, le Mosel a effectué quatre approches amicales (‘friendly approach‘) et vérifié au passage l’identité de 85 navires, précise le QG de l’opération à Rome. On peut noter qu’avec ce départ, l’opération ne dispose plus de moyens de ravitaillement propre (cf. encadré), devant compter soit sur la marine italienne, soit sur d’autres navires croisant au large.
La frégate Augsburg F-213 (crédit : Marine Allemande / Archives B2)
Relais d’avions pour les Polonais
Autre relais, pour les aviateurs polonais. Le M28B 1R Bryza n°1008 est revenu sur la base de Sigonella, après retour en Pologne pour révision et modernisation. Il remplace son compatriote n°1017, surnommé la Dame Blanche et qui est un des successeurs de ses intrépides ancêtres de la bataille de l’Atlantique. Un retour sur le terrain sicilien pour le 1008 qui était là au début de l’engagement polonais de mars à juin.
Les Bryza 1008 et 1017 (crédit : MOD Pologne / contingent polonais Sophia)
Retours au pays pour le Cdt Bouan et le P3 portugais
Le patrouilleur de haute mer français Commandant Bouan (F-797) a quitté l’opération, rentrant à son port d’attache (Toulon), après 26 jours de présence. Il a surtout participé à la tâche de contrôle de l’embargo sur les armes (CIAT). Il a ainsi procédé à 5 vérifications de navires marchands et effectué une ‘approche amicale’. Idem pour l’avion de patrouille maritime P-3 C Orion rentré au Portugal, accumulant 74 heures de vol.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Moyens plus réduits
L’opération Sophia dispose en ce moment de moyens plus réduits :
quatre navires : le navire de débarquement italien San Marco (L-9893) qui assure le commandement depuis août dernier (lire : Relais à la tête de l’opération Sophia), la frégate allemande Augsburg, la frégate espagnole Numancia (F–83), le patrouilleur de haute mer irlandais L.E’. James Joyce (P-62) arrivé en juillet (lire : Relève irlandaise pour l’opération Sophia) ;
quatre avions patrouilleurs : un M28 Bryza polonais (La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée), deux avions luxembourgeois SW3 Merlin III (qui se relaient) et un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4 ;
et deux hélicoptères embarqués : un AB-212 (sur la frégate espagnole espagnole) et un AB 212 ASW (sur la frégate allemande).