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Défense

Facebook va-t-il casser la finance ?

Défense en ligne - Tue, 07/02/2019 - 13:22

Que penser de l'irruption de Facebook dans le domaine des monnaies numériques ? Les législateurs commençaient tout juste à sortir de leur léthargie volontaire, reconnaissant que Facebook était devenu trop grand trop vite pour son propre bien, quand l'entreprise a décidé de redoubler de zèle dans l'application de sa devise « agir vite et casser des choses ». Fini le bon vieux temps où la plate-forme se contentait d'empiéter sur la vie privée et les élections… S'il a une chance de « casser » le système mondial (...)

- Silicon circus / , , , ,
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(B2 Pro) L’uranium enrichi iranien franchit les limites. Les Européens préoccupés. Les États-Unis tempêtent

Bruxelles2 - Tue, 07/02/2019 - 11:52
(B2) Le franchissement par l'Iran de la limite de stockage fixé par l'accord de 2005 sur le nucléaire iranien pour l'uranium enrichi « préoccupe » les Européens a réagi la porte-parole de la Haute représentante de l'UE dans un message transmis à B2 qui regrette cette décision. Le risque de saper l'accord sur le nucléaire […]

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Les Européens se chamaillent, le monde continue de tourner

Bruxelles2 - Tue, 07/02/2019 - 08:05

(B2) Durant le sommet consacré au Top Chef, dimanche et lundi, le monde ne s’est pas arrêté. Au contraire. B2 a comptabilisé pas moins de cinq évènements qui auraient mérité au moins un coup d’œil. Une journée assez ‘ordinaire’ sur la scène mondiale qui devrait sonner comme un avertissement aux oreilles des Européens. Le monde n’attend plus l’Europe aujourd’hui

tirs lors de l’exercice Tobruq Legacy 19 (crédit : MOD Pologne – archives B2)

C’est un paradoxe, plus le tempo mondial s’accélère, plus la conflictualité règne, moins les Européens s’intéressent aux choses du monde et se lamentent sur leur propre sort. Savoir qui sera ‘calife à la place du calife’ est sans doute important. Mais consacrer quelques heures à la situation internationale, à la guerre en Syrie, le conflit en Iran, la situation au large de Chypre, au conflit en Libye, au processus de paix en Afghanistan ne serait pas du luxe.

Dimanche 30 juin : frappe américaine en Syrie

Le US Central Command (ou CentCom) annonce avoir conduit une frappe sur un camp d’entraînement d’al-Qaida en Syrie. Une déclaration qui semble en décalage avec les récentes auto-congratulations du président Donald Trump sur l’éradication de l’État islamique dans le pays en proie à la guerre civile.

Lire : Les forces américaines ciblent un camp d’entraînement de al-Qaida en Syrie

Dimanche 30 juin : le général libyen Haftar menace la Turquie

Alors que le Conseil européen commence à Bruxelles, un drone turc est abattu « sur la piste de la zone militaire de l’aéroport de Mitiga », en Libye, rapporte Franceinfo. Une conséquence directe de l’ordre de Khalifa Haftar à ses troupes de cibler les navires turcs et d’arrêter les ressortissants turcs en Libye alors que les tensions entre la Libye et la Turquie s’aggravent. Le maréchal accuse les autorités turques de soutenir son ennemi, Fayez al-Sarraj. La Turquie avait d’ailleurs, quelques heures avant l’attaque du drone, dénoncé l’arrêt de six de ses ressortissants en Libye. Lesquels ont finalement été relâchés, a annoncé le ministère turc des Affaires étrangères lundi matin (1er juillet). C’est la révélation au grand jour qu’un allié de l’Alliance atlantique est engagé sur le terrain avec hommes et matériels.

Lundi 1er juillet, à l’aube : un missile s’écrase sur le nord de Chypre

Dans les premières heures du matin, un missile « de fabrication russe » s’écrase dans la région de Tashkent, au nord-est de la capitale chypriote de Nicosie – sans toutefois faire de victime – d’après les autorités de la République turque autoproclamée de Chypre-Nord. L’explosion aurait été provoquée par « la défense antiaérienne en Syrie pendant un raid aérien israélien » explique le ministre des Affaires étrangères, Kudret Ozersay, relayé par Le Monde. Le missile comportait « des inscriptions identiques à celles trouvées sur un missile de type S-200 tombé en Turquie en juillet 2018 ». La chute de l’objet coïncide avec un raid israélien près de Damas dans la nuit de dimanche à lundi qui aurait activé les défenses antiaériennes syriennes, lesquelles sont « notamment pourvues de systèmes russes ».

Lundi 1er juillet, à l’aube : attentat à Kaboul

Une voiture piégée conduite par un kamikaze explose dans le centre de la capitale afghane. Bilan : six mort et plus de 65 blessés, la plupart des écoliers. Attaque qui visait ‘un centre logistique et d’ingénierie du ministère de la Défense’, selon les Talibans qui ont revendiqué l’attentat. On est juste quelques heures après que les négociateurs allemands et américains aient annoncé une nouvelle rencontre entre responsables afghans et Talibans dimanche à Doha, au Qatar, comme le relate France 24 avec AFP.

Lundi 1er juillet, 15h : l’Iran sort des clous et pose un ultimatum

L’Iran annonce avoir « dépassé la limite de 300 kg [d’uranium faiblement enrichi] » déclare le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, selon l’agence de presse de la République islamique (IRNA). Téhéran avait déjà averti les Européens (Lire : Instex opérationnel. L’accord sur le nucléaire iranien sauvé : pour combien de temps ?). Il enfonce le clou. Son instance suprême de la sécurité nationale donne « 60 jours aux pays restant favorables à ce pacte (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) pour rendre opérationnels leurs engagements en particulier dans les secteurs pétrolier et bancaire. »

(Coline Traverson st.)

Lire aussi : Face à la situation dans le Golfe, l’Europe atteinte de céphalée stratégique

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La capitaine du Sea Watch 3 arrêtée. Heiko Maas accuse Rome de criminaliser le secours en mer

Bruxelles2 - Mon, 07/01/2019 - 23:42

(B2) Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas est entré dans la danse lundi (1er juillet) dans l’affaire du Sea Watch 3 bloqué près de Lampedusa par les autorités italiennes. Il a dénoncé l’attitude de l’Italie qui refusent d’accueillir le navire et ont arrêté la capitaine Carola Rackete. « Le sauvetage en mer ne doit pas être criminalisé. Sauver des vies humaines est une obligation humanitaire. Il appartient à la justice italienne de clarifier rapidement les allégations » prononcée à l’encontre de la capitaine du navire Sea-Watch arrêté au large de l’île de Lampedusa […] De notre point de vue, seule la libération de Carola Rackete peut être le résultat à l’issue d’une procédure judiciaire. » Au plan européen, « le marchandage sur la distribution des réfugiés est indigne et doit cesser. »

(NGV)

Lire aussi sur le blog : Sea Watch force les eaux territoriales italiennes. Etat de nécessité oblige. L’Europe silencieuse

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(B2 Pro) Deuxième échec au sommet pour les 28. Une réunion frustrante, mal préparée, où les egos ont été trop nombreux

Bruxelles2 - Mon, 07/01/2019 - 21:30
(B2) La réunion avait mal commencé avec plusieurs heures de retard sur l'horaire prévu dimanche soir (30 juin). Témoin des consultations de dernières minutes et des difficultés à trouver un accord, cela laissait craindre un sommet long et difficile. La réalité a été pire : la réunion s'est fini en queue de poisson vers midi […]

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(B2 Pro) Les menaces hybrides au coeur de la présidence finlandaise du Conseil

Bruxelles2 - Mon, 07/01/2019 - 20:10
(B2 à Helsinki) La présidence finlandaise du Conseil de l'Union européenne démarre. Le chaos institutionnel qui règne ne doit pas faire la réalité actuelle. Les menaces hybrides font partie ainsi du lot quotidien. Les Finlandais invitent les Européens à réagir Pour le nouveau premier ministre finlandais, Antti Rinne, qui a présenté aux journalistes (dont B2) […]

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(B2 Pro) L’OTAN se dote d’une stratégie pour l’espace

Bruxelles2 - Mon, 07/01/2019 - 14:21
(B2) Pour la première fois, l'Alliance transatlantique va se doter d'une stratégie pour l'espace Les ministres de la défense de l'OTAN ont adopté, jeudi (27 juin), leur toute première stratégie pour l'espace. Objectif : mieux se protéger, alors que l'Alliance cherche à lutter contre les capacités militaires croissantes de la Russie et de la Chine […]

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Les forces américaines ciblent un camp d’entraînement de al-Qaida en Syrie

Bruxelles2 - Mon, 07/01/2019 - 10:44

(B2) Le nord-ouest de la Syrie demeure « un refuge [safe haven] où les leaders de Al-Qaida en Syrie (AQ-S) coordonnent activement des activités terroristes » assure le commandement américain pour la zone.

L’US Central Command (plus connu sous l’appellation CentCom) vient ainsi d’annoncer dimanche (30 juin) avoir conduit une frappe aérienne contre « un camp d’entraînement du commandement de Al Qaida en Syrie » près de la province d’Alep. Cette opération visait des opérationnels d’Al Qaida considérés comme « responsables d’avoir planifié des opérations menaçant des citoyens américains, nos partenaires et des civils innocents ». Les États-Unis « continueront, avec ses alliés et partenaires, à cibler Daesh et al-Qaida pour les empêcher d’utiliser la Syrie comme refuge » est-il précisé.

Commentaire : les groupes terroristes en Syrie loin d’être éradiqués

Cette frappe confirme d’une part que le Pentagone n’entend pas abandonner (totalement) le terrain en Syrie et contredit quelque peu les propos de Donald Trump qui s’était réjoui d’avoir « éradiqué » le califat de l’Etat islamique en Syrie… Le président américain avait simplement oublié qu’avant de crier victoire, il faut s’assurer que tous les groupes terroristes (y compris Daesch ou Al Qaeda) sont bien tous neutralisés. C’est loin d’être le cas comme l’assuraient toutes les sources de renseignements, et comme le prouve cette annonce du Pentagone qui, au-delà des aspects opérationnels, peut être analysée comme une prise de position politique.

(Coline Traverson st. & Nicolas Gros-Verheyde)

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Un Conseil européen fractionné en quatre minorités de blocage

Bruxelles2 - Sun, 06/30/2019 - 22:55

(B2) Les dernières évolutions au sein du Conseil européen démontrent une évolution intéressante. Il n’y a plus de majorité très nette. Ce qui peut expliquer certains blocages actuels

Les dernières élections au Danemark et en Finlande ont vu une victoire des socio-démocrates, aux dépens des Libéraux, tandis que les chrétiens-démocrates (PPE) de Sebastian Kurz ont dû céder le pouvoir en Autriche à un gouvernement technique (indépendant). La Lettonie a fait le chemin inverse basculant du centre gauche vers le PPE. Et cette évolution n’est pas près de s’arrêter.

Au final, il n’y a plus de parti réellement dominant, mais un rééquilibrage quasi parfait entre les trois forces principales… et donc minoritaires. Le parti populaire européen (PPE) détient neuf sièges (avec l’indépendante lituanienne D. Grybauskaite), les socio-démocrates huit sièges, les centristes libéraux sept sièges, et l’Autriche est représentée par un gouvernement technique (indépendant). Aucun de ces partis, même en alliance avec un autre, n’a la majorité. Les trois groupes sont condamnés à s’entendre, d’autant qu’ils comptent chacun un grand pays leader (Espagne pour les socialistes, France pour le centre libéral, Allemagne pour les chrétiens-démocrates).

La donne se complique encore par la présence de conservateurs eurosceptiques dans trois pays (et trois ‘grands pays’) et l’unité réaffirmée des Visegrad. Les quatre pays de l’Est (Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie), malgré des appartenances à des partis politiques différents, n’entendent plus se laisser dicter un consensus décidé par d’autres. Alliés aux conservateurs, ils détiennent une minorité de blocage. La Britannique Theresa May a ainsi affirmé récemment ne pas vouloir interférer dans le choix des 27, mais ne pas pouvoir non plus approuver un candidat qui ne serait pas dans les intérêts du Royaume-Uni.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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L’Europe face à Trump: dégâts et opportunités


Article publié dans Global Brief  (Toronto)


Ou bien les européens décident d’améliorer leur efficacité stratégique, deviennent des acteurs engagés de leur propre destin, y compris sur le plan militaire, et nous verrions alors naître une «Europe plus» – une Europe qui cesserait d’agacer outre-Atlantique par sa pusillanimité et trouverait grâce davantage aux yeux des décideurs et des analystes états-uniens, sans Trump ou même avec lui. Ou bien les Européens sortiront de l’histoire.***Y a-t-il alors, derrière cette attitude trumpienne, une folie négatrice de la réalité du système international actuel? Ou plutôt un néo-reaganisme en plus iconoclaste, mais avec le même mot d’ordre subliminal: «America is back»? Doit-on lire dans la cacophonie diplomatique américaine actuelle un isolationnisme véritable, qui pourrait conduire à un retrait américain tant redouté depuis 1945 – à savoir une remise en cause de la Grande Stratégie américaine en vigueur depuis la Seconde Guerre mondiale, qui consiste à privilégier la capacité d’engagement militaire d’une part, le soutien à une gouvernance libérale du monde d’autre part, et la pratique du multilatéralisme enfin? Ou bien s’agit-il en réalité d’un néo-nationalisme ne mettant pas en cause le leadership américain, mais plus exigeant avec ses alliés comme pouvait l’être celui de Reagan, mâtiné d’un style volontiers grossier déjà présent sous Nixon, mais qui restait à l’époque méconnu car non relayé par les réseaux sociaux?La réponse à ces questions est d’importance car elle déterminera l’attitude que les européens devront opposer à leur allié américain. L’Europe doit naturellement éviter d’abord le chaos pour elle-même, en ces temps de Brexit, de populisme et de divisions multiples. Les récentes élections européennes ayant montré précisément que les partis nationalistes d’une part et les partis libéraux d’autre part (possiblement alliés aux écologistes), comptaient parmi les forces montantes, appelées à s’affronter dans les prochains mois. Si cette confusion persistait, nous aurions affaire à une Europe-chaos peu intéressante pour Washington, quelle que soit l’administration au pouvoir.Mais le temps n’est plus à décoder les intentions de la Maison-Blanche, mais à mesurer les résultats de ses choix. Le premier de ces résultats est indéniablement la double inquiétude des alliés des États-Unis vis-à-vis de la garantie de sécurité américaine d’une part, et du comportement de Donald Trump dans des régions à risque d’autre part. Néanmoins – et c’est le second point, paradoxal – cette diplomatie américaine brutale, au moins à court terme, génère parfois des évolutions positives, voire des opportunités ou des ouvertures pour l’Europe. Au final, les européens doivent retrouver les chemins de la réflexion stratégique afin de bien appréhender la nature de ce trumpisme dont rien ne dit qu’il s’arrêtera en 2020, et pour forger en retour, enfin, une vision stratégique pertinente.
Au final, les Européens doivent retrouver les chemins de la réflexion stratégique afin de bien appréhender la nature de cetrumpisme dont rien ne dit qu’il s’arrêtera en 2020, et pour forger en retour, enfin, une vision stratégique pertinente.Les dégâts: des alliés inquietsLa présidence de Donald Trump a déjà fait mal à l’Europe – d’abord en ravivant la flamme de l’antiaméricanisme dans les démocraties libérales, de la France jusqu’à l’Allemagne. Plus généralement, les enquêtes d’opinion, comme celles du Pew Research Center, montrent une forte érosion de la confiance en l’Amérique parmi les alliés de celles-ci. En quelques semaines, l’image des États-Unis dans les opinions, qui s’était nettement améliorée sous Barack Obama par rapport aux années néoconservatrices de George W. Bush, s’est à nouveau dégradée. Le président américain a donné l’impression qu’il pouvait devenir l’ennemi – ce qui, dans l’histoire européenne, est hautement ironique compte tenu de l’engagement américain auprès des Alliés dans les deux guerres mondiales, du rôle des États-Unis dans la reconstruction de cette même Europe après 1945, et de sa protection par l’OTAN dans la Guerre froide.Mais le style Trump a heurté, d’abord par l’image qu’il a donnée lors de la campagne électorale, et ensuite dans ses premières déclarations. Sa propension à l’insulte (vis-à-vis des femmes, des étrangers et, entre autres, d’un journaliste handicapé), si elle était faite pour conforter un certain électorat américain, a inquiété la vieille culture sociale-démocrate européenne. Et sa délectation à incarner la caricature d’une Amérique que certains aiment détester – à partir d’une image de milliardaire grossier, inculte et misogyne, soutenant la possession d’armes à feu et flirtant avec la suprématie blanche – a rendu la tâche difficile à tous ceux qui défendent la relation avec Washington.Ensuite, Trump a touché aux garanties de sécurité américaines. En refusant de souscrire explicitement à l’article 5 du traité de l’OTAN, il a provoqué un sentiment de panique. Au malaise initial sur l’article 5 se sont ajoutées des critiques adressées aux alliés, et même des immixtions dans leurs affaires (soutenant le Brexit au Royaume-Uni, ou estimant que Boris Johnson ferait «un très bon Premier ministre»). Sa vulgarité envers Angela Merkel (refusant publiquement de lui serrer la main en mars 2017) et ses passes d’armes avec Emmanuel Macron tranchent avec le fait qu’il paraît s’entendre, du moins personnellement, avec Vladimir Poutine.Ce dernier point tout particulièrement inquiète, aussi bien de par l’éventuel rapprochement qu’il implique avec la Russie (contre laquelle les États-Unis sont censés protéger) que pour la déstabilisation de l’exécutif à Washington. L’enquête et le rapport Mueller sur les possibles collusions russes de l’actuel président (dont les conclusions font l’objet d’interprétations variées), la nature exacte de sa relation économique, politique et personnelle avec Moscou, le nombre étonnant de décisions «trumpiennes» qui paraissent aller dans le sens des intérêts russes (surtout la fragilisation de l’OTAN, l’encouragement à un Brexit dur et le détricotage de l’Union européenne), constituent un ensemble de plus problématiques. Trump joue-t-il la carte de Moscou contre Pékin, comme Nixon avait fait l’inverse jadis? Est-il plus simplement fasciné par la personne de Poutine? Est-il tenu à une complaisance vis-à-vis du Kremlin du fait de quelques dossiers compromettants? Quelle que soit la réponse, la question elle-même est inédite à ce niveau du pouvoir américain.Le sentiment que le locataire de la Maison-Blanche a plus d’appétence pour quelques émules ou partenaires autocratiques que pour ses alliés de longue date, qu’il est plus prompt à défendre le prince héritier saoudien à la suite de l’affaire Khashoggi qu’à soutenir les démocrates européens, qu’il est davantage intéressé par Kim Jong-un que par une discussion de fond sur l’OTAN, sont autant d’éléments d’ambiance. En envisageant l’adhésion du Brésil à l’alliance atlantique (au printemps 2019), il confirme à la fois son amateurisme politique, son mépris des affaires européennes, et son goût pour l’autoritarisme – de quoi inquiéter le Vieux continent. En jugeant l’alliance «obsolète», il fait peser le spectre d’un retrait américain, qui serait fatal à l’organisation et à la sécurité de l’Europe.Plus encore, et même si le président n’est pas censé s’en occuper lui-même, le soutien apporté par son entourage ou ses ex-coéquipiers aux partis et mouvements nationalistes en Europe pose question. La visite européenne de son ancien conseiller Steve Bannon, à la veille des élections de mai 2019, montre que l’intention existe d’y fédérer les mouvements populistes à travers sa fondation «Le mouvement». Il y a, de toute évidence, une volonté trumpienne de susciter la progression et la victoire d’un courant «dur» dans une Europe jugée trop molle. Contre qui? C’est là toute la question. Au début de la Guerre froide, l’influence américaine en Europe était plus forte encore, mais agissait en faveur d’une démarche libérale contre le régime communiste soviétique. Désormais, le président américain favorise les acteurs illibéraux, ceux-là mêmes qui sont également choyés par Moscou. Dans les capitales qui n’ont pas succombé à la tentation populiste, on s’en inquiète forcément.D’autant que ces pratiques d’immixtion dans les affaires nationales se conjuguent également sur le plan international, dans la parfaite logique de l’illibéralisme, lorsqu’il s’agit de s’opposer au multilatéralisme, aux traités internationaux et à tout dialogue institutionnalisé. Cette offensive est inquiétante pour l’Union européenne parce que c’est précisément sur ce terrain multilatéral que celle-ci était parvenue, notamment dans les négociations commerciales, à trouver une vitesse de croisière, tandis qu’elle reste plus maladroite dans les domaines stratégiques du hard power. La remise en cause par Trump – au mépris de l’engagement de l’État américain – des accords de la COP 21 et d’un certain nombre d’accords commerciaux, vient ruiner l’un des piliers de la tranquillité des européens, qui se sentaient en phase avec l’Amérique (avec laquelle ils avaient beaucoup travaillé) sur ces sujets.Bref, en revenant sur des ententes forgées de concert avec leurs alliés, et en déclarant leur hostilité au principe du dialogue multilatéral dans des instances libérales, les États-Unis déstabilisent profondément l’Europe: «un monde s’effondre», pour reprendre le tweet prémonitoire de l’ambassadeur de France à Washington, Gérard Araud, au soir de la victoire électorale de Donald Trump.Les opportunités: vers la prise de conscience des européensLIRE LA SUITE DANS GLOBAL BRIEF

(B2 Pro) France : externalisation de la logistique des opérations, entre opacité et non-respect de la confidentialité

Bruxelles2 - Sun, 06/30/2019 - 16:05
(B2) Le député Les Républicains François Cornut-Gentille sort un rapport sur l’externalisation du soutien des forces en opérations extérieures dans lequel il s’inquiète de nombreuses dérives. Auteur de plusieurs enquêtes sur ces questions, il montre une nouvelle fois à quel point la France, faute de moyens propres suffisants dans ce domaine, est obligée de recourir […]

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L’accord sur le nucléaire iranien : des Européens pas si nuls que cela

Bruxelles2 - Sun, 06/30/2019 - 12:48

(B2) Face à la position des Européens sur l’accord sur le nucléaire iranien, on peut adopter une attitude de ‘raillerie’, sur le mode ‘un accord perdu’ et ‘des Européens incapables face aux Américains’.

Une critique en partie justifiée

Le fameux dispositif anti-blocage mis en place par la Commission européenne, avec tambours et trompettes, s’est révélé, au final, un simple trompe l’œil inefficace. Il n’a pas permis de convaincre les entreprises, menacées de sanctions aux USA, de conserver leurs relations commerciales avec l’Iran. Il n’a pas vraiment entraîné un développement important du commerce des PME (les petites et moyennes entreprises) avec l’Iran. Et le fameux mécanisme mis en place par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, destiné à faciliter le commerce légitime avec l’ancien empire perse (Instex) peine à fonctionner. Il vient tout juste d’être déclaré opérationnel (lire : Instex opérationnel. L’accord sur le nucléaire iranien sauvé : pour combien de temps ?).

Certaines erreurs

On peut cerner certaines causes à cette impéritie. Les Européens paient une absence de stratégie sur le long terme, s’accrochant au wagon américain sans y voir un possible danger parfois. Ils ont minoré certaines facteurs de puissance, comme la suprématie du dollar et un certain effacement de l’Euro (qui a reculé sur la place internationale depuis la crise financière). Ils paient également l’absence de recherches de moyens pour contre-carrer les sanctions extra-territoriales américaines. Les Européens répugnent en général à utiliser de façon politique les instruments anti-trust ou anti-corruption, à l’inverse de l’utilisation qu’en font les Américains.

Un retournement stratégique

Mais y voir un total échec est peut-être prématuré. Il faut bien voir ce que la position européenne a de révolutionnaire. Il s’agit d’entrer frontalement en opposition avec les Américains, non pas sur une simple question commerciale, mais sur un enjeu proprement stratégique pour les Européens comme les Américains : la prolifération nucléaire, les relations avec l’ancien empire perse, la stabilité dans le Golfe, le conflit sunnites-chiites. Une position à rebours de toutes les positions tenues par l’axe américano-européen jusqu’ici. Cette position est non seulement affirmée dans les mots, elle trouve place dans les actes. La mise en place assez ingénieuse d’Instex, cette société si spécifique dont l’objet primordial reste de contourner les sanctions américaines sur l’Iran, n’est pas un acte ordinaire dans le chef des Européens. C’est un acte d’hostilité claire à l’égard de la position de Washington.

Des Européens qui arrivent à rester unis

Sur une question aussi hautement stratégique, les Européens ont réussi à affirmer une position déterminée et, surtout, unie. Ce qui est un record. Aussi bien Britanniques que Français et Allemands, que les autres Européens sont sur la même ligne : l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en juillet 2015, au terme de plusieurs années de négociation reste « un élément clé de l’architecture mondiale de non-prolifération nucléaire » comme l’ont encore rappelé à Vienne les Européens. « Sa préservation reste essentielle pour la stabilité et la sécurité régionales. » Et la société Instex doit être développée.Il est souvent si facile de mettre en avant les divisions, réelles, entre Européens, que souligner leur unité préservée est tout aussi nécessaire.

Un accord qui tient malgré tout

Enfin, malgré le lâchage en rase-campagne de l’accord par les Américains, leurs sanctions, remontrances et sommations, l’accord sur le nucléaire iranien tient. Fragilement certes. Mais il tient. Et ce n’est pas le moindre des résultats de la diplomatie européenne. Ce n’est pas négligeable. Cela aussi, il faut le souligner et le mettre en valeur. Il n’est pas sûr qu’il y a vingt ans, une telle position, aussi affirmée américaine, n’aurait pas entraîné un attentisme, voire une débandade des Européens.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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(B2 Pro) Sécurité, défense et protection du territoire à l’agenda stratégique de l’UE pour 2019-2024

Bruxelles2 - Sat, 06/29/2019 - 16:05
(B2) Les Chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles jeudi (20 juin) ont adopté l'agenda stratégique pour les cinq années à venir. Quatre priorités sont présentées, dont la  protection des citoyens et des libertés, mais aussi des intérêts et des valeurs de l'Europe  Ce programme stratégique a pour objectif de définir un cadre global […]

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Retour en images sur l’action clé des chasseurs alpins dans le Liptako malien et nigérien

Bruxelles2 - Sat, 06/29/2019 - 15:05

(B2) L’intervention des commandos et chasseurs alpins dans les 13 et 14 juin dans le sud du Liptako malien contre un groupe groupe de l’Etat Islamique au Grand Sahel (EIGS) a été vif et intense, au vu des témoignages diffusés par l’état-major des armées. Échanges de tirs, de mortiers, hélicoptères…

L’engagement a pris de multiples facettes (lire notre papier remis à jour avec le témoignage du col. De Chilly du 4e RCH de Gap, chef du 2e groupement blindé engagé sur place).

De façon, plutôt non usuelle, le ministère français des armées a diffusé plusieurs images de cet engagement, soigneusement choisies, mais montrant toute l’intensité de l’engagement néanmoins.

(NGV)

 

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(B2 Pro) Instex opérationnel. L’accord sur le nucléaire iranien sauvé : pour combien de temps ?

Bruxelles2 - Sat, 06/29/2019 - 11:05
(B2) La réunion de Vienne vendredi (28 juin) a, au moins, permis d'aboutir à un résultat : éviter une cassure entre les partenaires de l'accord sur le nucléaire iranien (JCPOA). Mais l'avenir de cet accord conclu en 2015 reste suspendu au rétablissement des relations économiques. Les Iraniens sont clairs. La mise en œuvre réelle du […]

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Point de passage en Abkhazie restreint. Les observateurs européens inquiets

Bruxelles2 - Sat, 06/29/2019 - 10:15

(B2) Le chef de la mission des observateurs européens en Géorgie (EUMM Georgia), Erik Hoeg, a exprimé vendredi (28 juin) sa « profonde préoccupation » après les restrictions imposées depuis la veille (jeudi 27 juin) aux points de passage contrôlés par les autorités abkhazes.

Point de passage vers l’Abkhazie (crédit : EUMM Georgia)

« Les patrouilles de EUMM ont confirmé aujourd’hui une diminution significative des mouvements dans l’Abkhazie », cette région qui a fait sécession de la Géorgie depuis le début des années 1990. Cette décision « restreint sévèrement la liberté de mouvement et nuit aux moyens de vie des résidents locaux » indique-t-il.

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Amyot d’Inville et Détroyat : deux noms de baptême pour les fusiliers marins

Blog Secret Défense - Fri, 06/28/2019 - 11:01
Les Groupements de fusiliers marins de Brest et de Toulon devraient porter les noms de deux Compagnons de la Libération.
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Le général Bio Farina, de l’affaire Benalla à la Garde républicaine

Blog Secret Défense - Fri, 06/28/2019 - 10:25
Le Commandant militaire de l’Elysée prend le commandement de la Garde républicaine
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(B2 Pro) Golfe d’Ormuz. Les États-Unis demandent l’aide de l’OTAN

Bruxelles2 - Fri, 06/28/2019 - 10:05
(B2 - au siège de l'Alliance atlantique) Pour sa première visite à Bruxelles, à l'OTAN, le nouveau ministre de la Défense, Mark Esper, a tenté jeudi (27 juin) de calmer les inquiétudes causées par les déclarations du président Donald Trump, évoquant la possibilité d'une guerre courte avec l'Iran. Ses homologues de l'OTAN restent attentifs. D'autant […]

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