Samira Azzegag – Alger (Le Soir) – Le ministre qui présidait jeudi, la journée d’information sur le bilan énergétique national de l’année 2018, organisé au département ministériel, a expliqué que la baisse de la production estimée entre 30 et 35 000 barils/jour est liée particulièrement aux travaux de maintenance des raffineries. La production maintient, par contre, une stabilité depuis 2016, selon le même responsable. Quant aux réserves nationales en matière de pétrole et de gaz, elles sont en nette évolution particulièrement après que le groupe pétrolier national Sonatrach a exploré durant le 1er trimestre 2018 de nouveaux gisements pétroliers, dans la région transfrontalière située entre Tamanrassat et le Niger. Une information annoncée, d’ores et déjà, au mois de février par le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, qui précisait que son entreprise avait obtenu en 2005 le permis de recherche à travers notamment sa filiale internationale Sipex. Outre les 14 puits pétroliers découverts en 2017, ces gisements vont, donc, renforcer les réserves nationales.
Les chiffres annoncés par le ministre montrent, en effet, que la production commerciale d’énergie primaire avec 165,9 millions de tonnes est presque stable (-2%) par rapport aux chiffres enregistrés en 2016. La hausse de production du gaz naturel a compensé partiellement la baisse de production des liquides (pétrole et GPL) en raison notamment de l’application de l’accord de réduction de production de l’Opep.
Quant aux exportations de l’Algérie en matière d’énergie, M. Guitouni a indiqué que la Sonatrach a réalisé, durant les 5 premiers mois de l’année en cours, un chiffre d’affaires égal à 16 milliards de dollars, contre 14 milliards de dollars durant la même période de l’année d’avant, soit plus de 14,3%. Le ministre estime, par ailleurs, qu’actuellement le marché observe un équilibre entre l’offre et la demande et le plus important est que notre pays «joue un rôle important, soit l’intermédiaire entre les producteurs de l’Opep et non-Opep».
Croissance de la consommation des produits pétroliers
Et tandis que la production nationale se stabilise, la consommation par contre augmente. Selon le bilan annuel de 2017 réalisé par le ministère de l’Energie, il apparaît clairement que les besoins locaux en énergie sont en nette augmentation (4,1%) par rapport à l’année précédente, avec une prédominance de la consommation des ménages qui est évaluée à 19 808 tonnes, soit une hausse de 6,6%. L’énergie électrique représente plus de 60% de la totalité utilisée par les ménages, alors que 98% de l’électricité est produite à partir du gaz naturel. La tendance haussière en matière de consommation est également enregistrée dans le secteur des industries et BTP avec une augmentation estimée à 7,6% passant de 9 242 tonnes en 2016 à 9 943 tonnes en 2017.
La demande du secteur du transport en énergie a baissé de 1,1%, mais l’énergie utilisée par ce secteur est toujours importante avec 15 057 tonnes en 2016 contre 14 895 tonnes en 2017. Ainsi, la consommation finale d’énergie a enregistré une hausse de 4,1 % en 2017, atteignant 44,6 millions de tonnes de produits pétroliers, tirée notamment par le gaz naturel (+7,9%), et l’électricité (+6,4%). En revanche, la consommation des produits pétroliers a connu une réduction de 1,2%.
S. A.
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Jeudi, suite à la confirmation du premier cas de fièvre aphteuse signalé la semaine dernière à Aïn Bessem, à 20 kilomètres à l’ouest de Bouira, le wali de Bouira a fini par signer l’arrêté déclarant officiellement la wilaya de Bouira comme étant une wilaya infectée, rejoignant ainsi les deux autres wilayas, Sétif et Béjaïa, où l’épidémie a été déjà déclarée.
Selon les services de l’inspection vétérinaire, l’état d’alerte est officiellement déclaré et, en plus de l’opération de vaccination en cours et suivie par les vétérinaires de la wilaya pour vacciner les quelque 40 000 têtes de bovins existants au niveau de la wilaya – le chiffre est approximatif, selon l’inspectrice vétérinaire qui rappelle que les chiffres exacts sont au niveau des statistiques – des échantillons sont pris au niveau de deux autres foyers où les signes de la maladie de la fièvre aphteuse sont signalés.
En effet, jeudi et toujours selon l’inspection vétérinaire, un troisième foyer s’est déclaré à Aïn Bessem, après celui de la semaine dernière apparu dans la même ville, et qui a vu les services vétérinaires procéder à l’abatage de 5 têtes de bovins dont quatre génisses suite à l’infection d’une génisse qui venait de présenter tous les signes de cette maladie, à savoir une fièvre excessive ainsi qu’une salive abondante et écumeuse. Suite à ces signes avérés de cette maladie, les services vétérinaires, qui ont envoyé aussitôt des échantillons au laboratoire de Draâ-Ben-Khedda, ont décidé de mettre en isolation l’étable en délimitant une zone de mise en quarantaine avec interdiction de circulation du cheptel au niveau de cette zone. Outre ces mesures, une décision d’abattage de tous les sujets existants au niveau de cette étable a été signée, à savoir les 5 têtes bovines.
Moins de quatre jours après ce premier cas, un deuxième foyer a été signalé à Aghbalou, à 70 kilomètres à l’est de Bouira, dans la daïra de M’chédallah. Cette fois-ci, il s’agit d’un éleveur qui aurait acheté une vache depuis le marché à bestiaux d’Akbou dans la wilaya de Béjaïa ; la commune d’Aghbalou étant une commune frontalière plus proche de Béjaïa que de Bouira.
L’animal acheté ayant présenté des signes similaires à cette maladie, le vétérinaire qui a constaté ces symptômes, a, en plus de la prise d’échantillon et son envoi au laboratoire de Draâ-Ben-Khedda, procédé à la mise en quarantaine de cette étable avec abattage de tous les sujets qui ont été en contact avec la vache contaminée, à savoir 5 têtes bovines. Trois jours plus tard, soit jeudi, et tandis que les premiers résultats envoyés au laboratoire et qui concernaient le premier cas de Aïn Bessem se sont avérés positifs, c’est-à-dire qu’il s’agissait bel et bien de la fièvre aphteuse, un troisième foyer a été signalé par un autre vétérinaire. Il s’agit d’un éleveur situé à Aïn Bessem, frère du premier éleveur dont l’étable est suitée non loin de celle de son frère. Là aussi et toujours selon l’inspection vétérinaire de Bouira, l’abattage des 8 têtes bovines existantes à l’intérieur de cette étable a été effectué avec incinération des carcasses au niveau du Centre d’enfouissement technique ou CET.
Parallèlement à toutes ces mesures, le wali de Bouira, instruit de ces trois foyers et les résultats officiels du laboratoire de Draâ-Ben-Khedda de Tizi-Ouzou, a fini par signer le fameux arrêté déclarant Bouira wilaya infectieuse de la fièvre aphteuse, avec tout ce que cela suppose comme mesures, à savoir en premier lieu, la fermeture de tous les marchés à bestiaux au niveau de la wilaya, interdiction de circulation du cheptel bovin, ovin et caprin sur le territoire de la wilaya, même en transit, sauf pour les situations spéciales pour les bouchers, création de zones de mise en quarantaine au niveau des foyers déclarés, désinfection de ces zones et nettoyage du périmètre, etc.
Enfin, signalons que, outre la campagne de vaccination qui suit son cours au niveau de toutes les communes de la wilaya, des campagnes de sensibilisation aux mesures draconiennes d’hygiène à prendre sont organisées au profit des éleveurs par la Direction des services agricoles de la wilaya.
Y. Y.
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La Tunisie appréhende vivement les retombées du dernier attentat de Jendouba. Depuis quelques jours, une campagne médiatique a été déclenchée pour rassurer les touristes algériens ayant fait de ce pays une destination privilégiée pour leurs vacances.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – 8 juillet 2018. Une attaque sanglante frappe le nord-ouest de Jendouba, non loin des frontières algériennes. Un véhicule transportant des éléments de la Garde nationale saute sur une mine dans la province de Aïn Soltane faisant six morts et trois blessés. Quelques heures plus tard, Aqmi, la branche armée d’El-Qaïda au Maghreb, revendique l’attentat. L’évènement fait grand écho dans la presse internationale. Des articles de presse font état que dans cette région sont implantés Aqmi et Jound El Khilafa, deux groupes terroristes affiliés à Daesh. Des médias régionaux évoquent eux des répercussions inéluctables sur le tourisme et vont jusqu’à avancer une baisse sensible de touristes algériens.
Déjà secouée par une série d’évènements internes, la Tunisie y perçoit un grave dérapage pouvant influer sur la principale source de revenue de son économie fragile. Sur le qui-vive, les autorités chargées de la gestion du tourisme réagissent à toute information pouvant compromettre la saison touristique. Les réactions s’enchaînent. Elles s’adressent principalement aux Algériens.
La presse tunisienne rappelle qu’une hausse de 18% a été enregistrée durant le premier semestre de l’année, une évaluation sur laquelle les responsables tunisiens se basent pour avancer l’arrivée de près de trois millions d’Algériens au cours des semaines à venir.
Le responsable régional au tourisme, Hichem Mehouachi, déclare publiquement : «Nous suivons de près le trafic au niveau des passages frontaliers de Babouche et surtout Melloula à travers lequel de nombreux Algériens se rendent en Tunisie. Il n’y a eu aucune conséquence négative après l’attentat», tient-il à préciser. Chiffres à l’appui, il révèle que 3 256 Algériens sont entrés en Tunisie le lundi 10 juillet», soit deux jours après l’attaque de Jendouba. Ce chiffre, précise-t-il, est «supérieur à celui enregistré ce même jour de l’an dernier où le nombre d’arrivées était de 31 806».
Prudent, le commissaire tient cependant à déclarer : «Nous avons besoin d’une semaine pour pouvoir évaluer la situation et dire si l’attentat terroriste a eu un impact sur l’activité touristique.»
Le chargé de la communication auprès du ministère tunisien de l’Intérieur, Zoubeir Djebami, s’est voulu lui aussi rassurant en niant toute répercussion négative. Ce week-end, le président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie est, à son tour, intervenu pour affirmer qu’aucune annulation de réservation n’avait été enregistrée. Celui-ci a tenu également à démentir des informations circulant avec persistance sur les réseaux sociaux et faisant état d’actes de discrimination envers les Algériens.
Il faut savoir enfin que l’inquiétude des Tunisiens a poussé ces derniers à se renseigner en bonne et due forme afin de cerner les raisons pour lesquelles une affluence massive n’avait pas encore été enregistrée. La presse tunisienne évoquait cette semaine «le retard dans la proclamation des résultats du bac».
A. C.
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Le nouveau plan de prise en charge des femmes enceintes ne suscite pas l’adhésion des sages-femmes. Il s’agit d’un projet mort-né, selon l’Union des sages-femmes qui dénonce l’absence d’assise juridique et des dispositions qui «enfoncent» un peu plus la corporation.
Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Présentée comme le projet devant mettre un terme à l’anarchie qui caractérise la prise en charge des femmes enceintes, la feuille de route du ministère de la Santé suscite la colère des sages-femmes.
En première ligne dans le processus de prise en charge, elles se disent marginalisées et dépourvues de prérogatives dans le cadre du nouveau schéma devant être adopté.
Akila Guerrouche, présidente de l’Union nationale des sages-femmes, est catégorique : le projet n’a été élaboré qu’en réaction au décès des parturientes à Djelfa. C’est, dit-elle, une décision «politique» visant à calmer les esprits plutôt qu’une vision claire. Ce projet, dit-elle, pose des problèmes tant au niveau pratique que théorique. Il enfonce un peu plus les sages-femmes. Il a été élaboré, dit-elle, sans consulter les concernées. Les sages-femmes ont été mises devant le fait accompli avec un projet qui n’a pas d’assise juridique, dit-elle. Si elle reconnaît qu’il était temps de prendre au sérieux la problématique de la prise en charge de la femme enceinte, Akila Guerrouche estime que cela aurait pu se faire grâce au décret présidentiel sur la périnatalité, datant de 2005. Ce dernier, dit-elle, avait balisé le terrain et évoqué les grossesses à hauts risques en précisant dans quelles conditions elles devaient être prises en charge. Il évoquait déjà, dit-elle, la captation de la femme enceinte et son orientation mais il n’a jamais été mis en application.
Aujourd’hui, avec la notion de paliers qu’introduit le projet, la présidente de l’Union des sages-femmes affirme que les sages-femmes vont se retrouver démunies face à leurs patientes. Dans les structures de paliers 1 et 2, il n’est en effet pas prévu d’échographes. Chaque sage-femme est censée prendre en charge jusqu’à 2 000 femmes sans l’aide de l’infirmière. Les actes qu’elle est autorisée à effectuer sont très limités d’où les questionnements de Akila Guerrouche sur le rôle que doit jouer la sage-femme sans compter la charge énorme de travail qu’elle devra effectuer seule dans les deux premiers paliers.
Le projet élaboré par le département de la santé prévoit de classer les structures de santé par paliers. Celles de palier 1 s’occuperont essentiellement de la captation de la grossesse, son enregistrement et son suivi. Celles de palier 2 s’occuperont des accouchements sans risques alors que pour le niveau 4, il s’agira de celles disposant de véritables services de gynécologie avec des spécialistes, pédiatres, réanimateurs et anesthésistes alors que celles se trouvant au niveau des CHU sont classées 4 avec un bloc opératoire et une unité de néonatalogie.
Les accouchements à risques ne se feront que dans les structures de types 3 et 4. Ce même projet évoque l’obligation pour la femme enceinte de choisir dès le début de sa grossesse le lieu dans lequel l’accouchement doit se dérouler, qu’il s’agisse d’une structure publique ou privée. Autre mesure : les transferts de femmes sur le point d’accoucher ne se feront que dans une ambulance avec une fiche de liaison qui permettra de mettre fin à la dissolution des responsabilités.
Des dispositions vouées à l’échec, tranche la présidente de l’Union de sages-femmes.
N. I.
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Un enfant palestinien, âgé de 15 ans, a été tué vendredi par des tirs de soldats de l’occupation israélienne lors de manifestations près de la frontière séparant Israël de la bande de Ghaza, a indiqué le ministère de la Santé local.
L’adolescent a été tué par balles à l’Est de la ville de Ghaza et 25 autres Palestiniens ont été blessés lors des manifestations le long de la frontière qui ont dégénéré en affrontements avec l’armée israélienne, selon Achraf Al-Qodra, porte-parole du ministère palestinien de la Santé à Ghaza.
Depuis le 30 mars, les Ghazaouis entament des manifestations pour dénoncer le blocus israélien qui dure depuis plus de dix ans et au nom du droit au retour des Palestiniens sur leurs terres qu’ils ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948.
Près de 140 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats de l’occupation israélienne depuis le début des manifestations.
Agences
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Résultats techniques à l’issue de la deuxième journée du championnat National Open d’athlétisme «Tayeb-M’ghezzi», qui se déroule du 12 au 14 juillet 2018, au stade de Bateau-Cassé, à Bordj El-Kiffan (Alger) :
Poids dames :
1-Charoudi Nada (Athlétic Constantine) : 12.34
2-Bouzebra Zouina (NC Bordj Bou Arreridj): 12.05
3-Benaissa Ryma (AS Sûreté nationale): 11.49
Poids messieurs :
1-Chaalal Alaeddine (Sétif) : 13.64
2-Maidi Halim (EMSA/Bejaïa): 12.49
3-Boukhetala Mahieddine (CSAF/Sétif) : 11.47
Longueur dames :
1-Balabiod Romaissa (GS Pétrolier): 5.93
2-Saadi Kenza (EC Bejaïa): 5.68
3-Benhadja Affaf (GS Pétrolier): 5.58
Longueur messieurs :
1-Triki Yasser Mohamed Tahar (GS Pétrolier): 7.92
2-Khezour Rahman Takieddin (GS Pétrolier): 7.67
3-Sebbat Haithem (CA Tahir) : 7.46
Javelot dames :
1-Benaissa Ryma (AS Sureté Nationale): 45.69
2-Aggoune Lynda (RBS/Bejaïa): 45.30
3-Beldi Atmane Soulef (GS Pétrolier): 41.50
Javelot messieurs :
1-Boukhetala Mahieddine (CSAF/Sétif): 61.73
2-Djouhri Nadir (MB Bejaïa) : 57.28
3-Mouadji Abderezak (CR Chéraga): 51.98
400m dames :
1-Boulahsa Meriem (GS Pétrolier): 56.45
2-Laribi Faten (NR Draria): 58.65
3-Ferdi Douaa (Athlétic Constantine): 60.03
400m messieurs :
1-Laredj Miloud (GS Pétrolier): 47.31
2-Bouhadda Sofiane (GS Pétrolier): 47.48
3-Lebbida Nacereddine (GS Pétrolier): 48.25
3000m steeple dames :
1-Bouadjaib Saadia (Protection Civile): 11:20.16
2-Mimouni Imene (C Nécira Nounou) : 11:37.96
3-Semsoum Hadjira (C Nécira Noubou) : 11:40.86
3000m steeple messieurs :
1-Zeghdane Issam (CREPESM): 9:12.18
2-Kherfouche Yassine (MSJB): 9:14.32
3-El Hannachi Nabil (JF Bordj el Kiffan): 9:14.36
100 m dames :
1- Berkaoui Abir (Athlétic Constantine): 12.15
2-Boulahssa Meriem (GS Pétrolier) : 12.21
3-Benselka Djihane Minana (IRBO Sud): 12.28.
100m messieurs :
1-Hammoudi Mahmoud (GS Pétrolier): 10.54
2-Bouchakour Abdelhadi (GS pétrolier): 10.55
3-Laredj Idriss (GS Pétrolier) : 10.60
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(Par Roger Gbégnonvi)
Du 29 mars 2017 au 28 avril 2017, un contrôle interne a eu lieu dans l'Hôpital de Zone considéré. Conduit par quatre agents de la maison, il a concerné la gestion de la pharmacie de gros sur la période du 1er janvier au 30 avril 2017. Les contrôleurs ont fait 6 constats et 6 recommandations. La lecture des 12 points laisse croire que la pharmacie fonctionne sous le régime d'une privatisation non avouée. La sixième recommandation a mis en débet le jeune gestionnaire pour un détournement (‘‘les écarts constatés'') de 1.131.760 f CFA. Le sieur stagiaire recruté par l'ANPE pour deux ans n'a rien remboursé à l'hôpital, a commencé à être absent au poste, a cependant perçu son salaire jusqu'au mois de mai 2018.
Une enquête buissonnière et silencieuse a révélé que tout l'Hôpital de Zone fonctionne, mutatis mutandis, sur le modèle de la pharmacie, modèle qui rappelle l'Abbaye de Thélème de Rabelais, avec son mot d'ordre ‘‘Fais ce que voudras'', le Père Abbé dirigeant lui-même le bal libertaire du laisser-faire. Voici l'état des lieux en 7 exemples non exhaustifs.
1- Le secrétaire général du syndicat a fait valoir ses droits à la retraite. Mais son mandat de SG court jusqu'en 2019. Il s'est donc maintenu chef du syndicat et, de son lieu de repos, vient à l'hôpital percevoir des jetons, car c'est un bon collabo du Père Abbé. 2- Les parturientes attendant une césarienne doivent ‘‘acheter les compléments des éléments devant constituer le kit [gratuit] pour un montant total de trente mille frcs (30.000 frcs)'' (sic). La future césarisée doit en plus payer 15.000 f sous l'appellation AREK contre une facture factice. 3- Une opération audacieuse permit de récupérer cinq feuillets brouillons, agrafés, remplis à la main, ne comportant rien de ce dont pourrait se prévaloir une administration : liste de nom et prénom de 93 césarisées, nom du chirurgien et de son aide opérateur, 15.000 f AREK avec mention ‘‘payé'', et un N° dont un non-initié ne sait pas à quoi il renvoie. Ni date, ni signature. 4- Une opération kamikaze permit de savoir que 93 x 15.000 f AREK n'ont pas été enregistrés dans les caisses de l'hôpital. 5- Le 14 février 2018, le médecin chef du service de gynécologie obstétrique avait sorti une note rappelant ‘‘à tous les agents…qu'ils ne doivent en aucun cas faire payer une quelconque somme aux bénéficiaires de césarienne'' (sic). Raté. Une nique à la dame et en avant l'arnaque ! 6- Ledit Hôpital de Zone n'a pas de service radiologique ; son groupe électrogène n'a pas d'inverseur. Etc. 7- On a aussi noté un partenariat secret gré à gré avec des personnes privées, ce qui explique que des analyses du laboratoire de l'hôpital ne sont pas payées à la caisse de l'hôpital, mais directement aux agents du laboratoire ; ce qui explique derechef que ce qui est vendu par la pharmacie de l'Hôpital de Zone est en partie fourni par une dame dont l'activité normale n'a rien à voir avec une pharmacie : d'où le grand écart entre ce qui est acheté et payé de main à main (maxi) et ce qu'encaisse la pharmacie (mini) sur la base de l'ordonnance établie par le médecin traitant. On s'en arrête là pour les exemples.
Cet Hôpital de Zone est aujourd'hui un cauchemar pour les trois Communes qu'il dessert. Les malades y entrent poussés par le désespoir de l'urgence et du ‘‘on n'a pas les moyens pour aller ailleurs''. Ils y entrent, le cœur serré à l'idée d'aller à la rencontre de simili-braqueurs, prêts à détrousser et non à soigner, un personnel englué dans l'affairisme du ‘‘Fais ce que voudras''. Or si l'Abbaye de Thélème convient aux esprits sains, libres et rétifs aux dogmes, elle ne convient pas aux corps souffrants qui demandent à être secourus, et ne convient donc pas au personnel d'un hôpital. Reste à savoir si la transposition de l'Abbaye de Rabelais sur un hôpital au Bénin a la bénédiction de l'Etat béninois qui, jusqu'à preuve du contraire, répond aussi du fonctionnement de l'Hôpital de Zone ci-dessus.
Le Centenaire et la Journée internationale Mandela Day seront commémorés le 18 juillet 2018. En prélude à cet événement, l'Ambassadeur d'Afrique du Sud près le Bénin et le Togo, Son Excellence Mme Mayende Sibiya, dévoile les activités prévues pour cette double fête dédiée à feu Nelson Mandela, ancien président de la nation arc-en-ciel et icône de la lutte anti-apartheid.
Entretien.
Pourquoi la commémoration du centenaire de Nelson Mandela ?
Nous commémorons la vie de Mandela et l'héritage qu'il nous a laissés en tant que Sud Africain et en tant qu'Africain à travers ses valeurs et ses dédicaces, ses sacrifices et ses engagements au service de l'humanité. Les Sud-Africains se sont inspirés de cela, pour rester unis et pour être un pays prospère.
Le centenaire, c'est une opportunité pour nous Sud-Africains pour réfléchir sur comment il faut conserver tout ce qu'il a fait et comment il faut faire avancer le pays.
Nelson Mandela nous a inspirés à être un instrument de changement et de développement.
Quelle différence il y a-t-elle entre le Centenaire et Mandela's Day ?
Il est né le 18 juillet 1918 et s'il était en vie, il aura 100 ans mais malheureusement, on l'a perdu en 2013. Il fait partie de l'une des personnes qui ont fait beaucoup pour la libération et l'indépendance du pays. Il a beaucoup lutté pour la libération avec ses amis pour en arriver là. Il a passé 27 ans en prison, de 1964 à 1990.
Tout le temps qu'il a passé en prison, sa réputation a gagné d'ampleur et il a été reconnu comme l'un des Africains qui ont vraiment fait quelque chose pour le pays. Il a tout fait pour compromettre sa conviction. Il a refusé trois fois d'être libéré pour renoncer à sa conviction politique. Sa fidélité envers son idéologie, sa croyance politique, c'est ça qui l'a fait gagner en renommée dans le monde entier parmi les Sud-Africains. En novembre 2009, l'UNESCO a déclaré le 18 juillet, Journée Internationale Nelson Mandela en reconnaissance pour tout ce qu'il a fait pour la paix dans le monde. Et à l'Assemblée générale de l'UNESCO, ils ont reconnu la valeur et la lutte de Nelson Mandela. Et c'est ce qui les a motivé à déclarer cette journée spécifiquement dans le domaine comme la lutte contre le racisme, l'égalité des droits, la liberté et tout ce qu'il a fait pour le droit des enfants et pour l'éradication de la pauvreté et la justice sociale. Cette Assemblée générale a reconnu la lutte qu'il a faite pour la démocratie et la culture de paix dans le monde entier.
L'objectif de la Journée Internationale Nelson Mandela vise à consacrer 67 minutes de son temps au profit du service public. C'est-à-dire donner 67 minutes de son temps pour aider quelqu'un. Ça peut-être n'importe quelle chose mais donner 67 minutes de son temps, de son service à aider quelqu'un. C'est aussi une façon pour les jeunes de s'inspirer de Nelson Mandela, de voir comment il a mené sa vie. S'inspirer de ça pour améliorer sa vie. L'esprit de sacrifice sans rien attendre en retour, c'est ça l'objectif. On peut donner les 67 minutes de n'importe quelle manière et à tout moment.
L'esprit de donner, de forger la solidarité. Là où il y a des conflits, il faut apporter la paix. On peut donner les 67 minutes de son temps de plusieurs façons et cela peut se faire tout au long de notre vie. Sacrifier son temps à aider quelqu'un, à apporter un plus à quelqu'un.
Quelle est la particularité de cette célébration ?
La libération de Nelson Mandela de la prison est le centre focal de tout. Il a fait la transition depuis son emprisonnement jusqu'à sa démocratie. Il a conduit le pays dans la paix. Quand il est sorti de la prison, il aurait dû avoir la guerre mais il a su gérer la transition pacifiquement. A cause de lui, nous jouissons de la paix, la démocratie et le pays est ouvert à tout le monde. C'est de là que s'est inspiré de la célébration même de cette journée.
C'est un avocat qui prône la paix. En situation difficile, il appelle toujours les gens au dialogue. Il priorise toujours le dialogue et la paix.
Quels sont les évènements marquants de cette commémoration ?
Il y a beaucoup d'événements. L'ancien président des Etats-Unis, Barack Obama sera en Afrique du Sud pour donner un discours. Il y a beaucoup d‘activités. Les gens mènent diverses activités pour commémorer cette journée ainsi que dans toutes les ambassades de l'Afrique du Sud.
Au Bénin, on a trois événements. Le Mandela Day, le Centenaire de Mandela et le centenaire de Maman Albertina. Elle a fait une grande contribution pour l'Afrique du Sud. Elle a lutté aussi pour la libération, l'émancipation des femmes, le droit des travailleurs. Elle a pris soins des enfants quand son mari était en prison.
Le 18 juillet prochain, nous allons passer 67 minutes pour servir la communauté. Le jour de l'anniversaire, l'ambassade de l'Afrique du Sud en collaboration avec MTN et Ecobank, nous allons à l'Office National de protection des mineurs. Nous allons réhabiliter leur terrain de jeu. Ils ont un terrain de basket que nous allons réhabiliter.
L'ambassade fera de don d'objets pouvant aider l'enfant. Tout ce dont l'enfant aura besoin pour s'épanouir. Nous allons reprendre la peinture, nous allons balayer. Nous allons tout faire pour que les enfants soient à l'aise avec nous.
En septembre, nous allons organiser une projection sur Mandela. Les personnes indiquées viendront pour parler de la vie de Mandela, pour aider les jeunes à connaître davantage le personnage.
En Octobre prochain, l'ambassade entend organiser une table ronde pour parler de la vie de la femme, la valeur que prône Maman Sisulu. Cette année, l'ambassade sera à pieds d'œuvre pour organiser des activités diverses.
Que peut-on retenir de façon succincte sur la vie de Mandela ?
C'est une icône. C'est l'icône de la lutte, notre héro. C'est un exemple de leader. Un exemple de leader que tout le monde veut avoir. La commémoration de la vie, c'est un rappel pour montrer la vie qu'ils ont menée et là où cela nous a amené.
C'est une commémoration pour aider la jeunesse à s'inspirer de ces icônes. Nous voulons que la jeunesse s'inspire de l'intégrité, de l'honnêteté, de leur savoir-vivre, leur savoir-faire, leur façon de faire pour impacter le monde. L'Afrique aussi a besoin de nouveaux leaders. Le monde entier en a besoin. C'est la jeunesse qui doit apprendre et s'inspirer de la vie de Mandela. Que cela soit dans la vie, la politique, les églises, les œuvres, ils doivent apprendre de lui. Ils doivent le faire pour être aussi leaders de demain. Avec la projection, les jeunes vont comprendre la vie de Mandela et en savoir davantage. C'est ce que nous voulons voir en Afrique du Sud, en Afrique et partout dans le monde. Vivre l'héritage, mener la vie de Mandela, agir comme lui et être même Mandela.
L'Afrique a assez de leaders et on doit les célébrer. Au même moment qu'on célèbre Mandela, on célèbre les autres leader.
Que faites vous pour avoir d'autres leaders en Afrique ?
L'Afrique du Sud, c'est un pays en développement comme bien d'autres en Afrique. C'est un pays qui se développe sur beaucoup de plans. Nous travaillons avec d'autres institutions comme l'UA, Sadec et on échange des idées. L'Afrique du Sud reçoit des étudiants de plusieurs pays et il y a un brassage. Ils apprennent déjà la vie de Mandela. Ils sont formés pour être aussi des leaders à l'image de Mandela. Mandela n'appartient pas seulement à l'Afrique du Sud mais à toute l'Afrique, à tout le monde entier. Sa vie inspire le monde entier. Ils vont apprendre de sa vie,
Qui peut passer 27 années de sa vie en prison pour les autres ? Il est allé en prison très jeune mais il est sorti très vieux. Il l'a passé pour que nous puissions avoir une meilleure vie. C'est ça la vie de Mandela. Nous devons être prêts à servir les autres. Nous devons tout faire pour améliorer la vie de l'autre. Même si nous pensons à notre propre problème, nous devons tout faire pour aider les autres. Si tu trouves quelqu'un qui est dans le besoin, donnes lui à manger, aide-le. C'est ce qu'il nous demande de faire. Etre concerné par le besoin de l'autre, être préoccupé par la paix. Même si je dois m'enrichir, je dois penser à l'autre. Je dois penser à la prospérité partagée. C'est ça la vie de Nelson Mandela.
Comment se portent les relations diplomatiques entre le Bénin et l'Afrique du Sud ?
L'Afrique du Sud a une très bonne relation diplomatique avec le Bénin. C'est pour cela que nous avons une mission diplomatique au Bénin depuis 10 ans. En Août de l'année dernière, le ministre des Affaires étrangères a reçu une délégation de l'Afrique du Sud pour la troisième commission mixte de commerce et d'investissement entre l'Afrique du Sud et le Bénin. La délégation a rencontré le ministre de l'agriculture, le ministre du tourisme et de la culture. Il y a eu aussi des rencontres avec l'Agence pour la promotion des investissements et des exportations (APIEx).
Les Sud-Africains ont montré l'intérêt de venir investir dans certains domaines au Bénin. Le Transnet qui est une société travaille avec la Sobemap pour moderniser le port. MTN est une société sud-africaine et nous sommes heureux aujourd'hui, que les relations avec l'Etat sont bonnes. Nous avons des rencontres avec le ministre en charge avec l'économie numérique pour collaborer avec le Bénin. Il y a des échanges en cours. L'économie numérique, c'est un domaine qui va aider les entreprises et surtout les femmes. Il y a beaucoup de ministres béninois qui vont en Afrique du sud pour des projets. Bientôt, on aura une compagnie sud-africaine qui va relier la ligne Cotonou-Johannesburg et nous espérons booster le tourisme avec cette compagnie.
Giscard AMOUSSOU
En vue du bon déroulement de la correction des copies de Brevet d'études du premier cycle (BEPC), le Ministre de l'enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle, Mahougnon Kakpo a pris des dispositions idoines pour la facilité des choses.
Selon le calendrier prévu pour la suite des travaux entrant dans le cadre du déroulement de l'examen, la correction des copies démarrent le jeudi 19 juillet 2018 et ce jusqu'au dimanche 22 juillet 2018. Par communiqués en date de ce vendredi 13 juillet 2018 signé du Directeur des examens et concours (DEC), portant sur l'organisation de l'examen et de la correction du BEPC, le ministre informe les acteurs impliqués dans cette phase de correction des dispositions à prendre en vue d'une parfaite organisation des travaux. Ce qui permettrait de proclamer les résultats dans un bref délai en vue de permettre aux candidats de jouir de leurs vacances et se libérer du stress.
Que ce soit la Séance de concertation entre le directeur départemental et les présidents de jury, l'appel et vérifications de présence, la mise à disposition des corrigés-types, la correction des copies-échantillon, les appréciations et corrections collectives des copies-échantillon, le démarrage inconditionnel des corrections, ainsi que la mise à disposition du service des affaires financières, le ministre rassure tous les acteurs impliqués. Tout ceci se déroulera donc le mercredi 18 juillet afin que démarre effectivement les travaux de correction le jeudi 19 pour prendre fin le dimanche le 22 juillet 2018.
Aussi, recommande-t-il que seuls les enseignants ayant gardé les classes de troisième seront priorisés. Il exige que les membres de l'administration soient retirés de la liste des correcteurs. Aussi, demande-t-il la réintégration des animateurs d'établissement gardant les classes de troisième et omis s'ils n'ont commis aucune faute administrative.
Toutes les mesures sont entrain d'être prises pour la réussite des travaux et la proclamation des résultats dans les prochains jours.
G. A.
Réunis en Assemblée générale, ce vendredi 13 juillet 2018, au Chant d'oiseau à Cotonou, les pharmaciens se sont penchés sur la lenteur du dossier des directeurs généraux des sociétés grossistes répartiteurs de médicaments du Bénin au niveau de la Cour d'Appel.
L'opération Pangéa IX lancée par le gouvernement béninois contre la vente des « faux médicaments » n'a pas fini de faire parler d'elle. Réunie en assemblée générale, l'intersyndicale des pharmaciens n'a pas manqué d'évoquer la question relative grossistes répartiteurs. Les mis en cause dans cette affaire de « faux médicaments », condamnés en première instance à 4 ans de prison ferme pour complicité de vente illicite de produits pharmaceutiques et autres infractions, séjournent depuis à la prison civile de Cotonou. Malgré l'appel fait après leur condamnation en première instance, le dossier traîne depuis bientôt quatre mois. Bien que reconnaissant l'indépendance et le temps de la justice, ils « sollicitent la bienveillance du pouvoir judiciaire à l'égard des concernés pour accélérer la procédure d'appel, au regard de la position stratégique qu'occupent les directeurs des sociétés grossistes répartiteurs dans le dispositif d'approvisionnement en médicaments de notre pays ». Dans leur déclaration rendue publique, l'intersyndicale des pharmaciens alerte que « la santé chancelante de certains d'entre eux constitue aussi l'un des motifs sérieux d'inquiétude des pharmaciens ». Aussi, réaffirme-t-elle « son soutien aux réformes en cours dans le secteur pharmaceutique dans l'intérêt de la santé de nos populations ». L'intersyndicale souhaite être associée à toutes les étapes de la réforme du secteur pharmaceutique au Bénin.
Giscard AMOUSSOU
Les questions de la sécurité intérieure et des réformes en cours dans le secteur de la décentralisation étaient au cœur de la première conférence des préfets, au titre de l'année 2018. Ouverte, ce jeudi 12 juillet, à Djakotomey, dans le Couffo, ces assises semestrielles ont pris fin, ce vendredi 13 juillet, avec d'importantes décisions.
L'une des rencontres importantes des préfets qui s'est tenue à Djakotomey et placée sous le sceau de la sécurité reste un événement majeur qui permet d'évaluer les avancées en matière de décentralisation et de prendre des résolutions pour la gestion efficace des préfectures. Lancée par les ministres de la décentralisation Barnabé Dassigli et celui de la sécurité Sacca Lafia, cette rencontre accueillie par le préfet du Couffo, constitue une première dans ce département. Le maire de la commune de Djakotomey, Etienne Tognigban, a déclaré que le choix porté sur le Couffo est un véritable gage d'assurance aux ambitions communes de développement des communautés du département. Ce que confirme le préfet du Couffo Christophe Mègbédji qui dira que c'est la preuve de la volonté du gouvernement à la promotion de la décentralisation et de la gouvernance locale. Il s'agit, selon lui, de la mise en œuvre de la Politique nationale de décentralisation et de déconcentration (Ponadec) qui se traduit par la tenue régulière et tournante de cette conférence. Pour le ministre Barnabé Dassigli, « Cette rencontre, permet d'échanger, non seulement sur la vie et le fonctionnement des départements mais aussi de mesurer l'avancée du processus de décentralisation et de déconcentration ». Il a par ailleurs salué la présence et la mobilisation autour de cette rencontre. Le ministre appelle à plus de synergie en vue de marquer rapidement d'autres pas de géants. « En ce moment-ci où s'observe une accélération des réformes dans tous les secteurs, nous n'avons pas le droit de rester en marge du mouvement, mais plutôt nous avons l'obligation de resserrer les rangs, de nous concerter régulièrement pour faire face à nos défis », a rappelé M. Dassigli. Ces défis, confie-t-il sont entre autres relatifs à la relecture des textes encadrant le processus de la décentralisation, l'actualisation de la Ponadec, l'élaboration des Plans de décentralisation et de déconcentration. Il y a aussi l'élaboration des Plans départementaux de développement intersectoriels (Pddi) devenus Plans départementaux de coordination des actions de développement (Pdcad).
Le ministre de l'intérieur et de la sécurité, Sacca Lafia a ajouté comme actions, le projet de délimitation et de matérialisation des limites des communes et de leurs unités administratives locales, la construction des nouvelles préfectures et la réhabilitation des anciennes, puis la construction du Centre de formation en Administration locale. Il insiste par ailleurs sur la gestion de la répression de l'usage des sachets plastiques désormais proscrit par une loi au Bénin.
G. A.