Après la publication des résultats provisoires des élections au Burundi, Human Rights Watch indique que le triple scrutin du 20 mai était entaché d’actes d’intimidation, d’arrestations, d’allégations d’abus et de fraudes. Dans un communiqué publié ce 1er mai, cette organisation plaide pour l’ouverture d’une enquête afin établir les responsabilités dans les cas de violation des […]
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Passée la tempête qu’avait soulevée son mariage avec la Tunisienne Aelyssa Darragi, la star ivoirienne du reggae, Seydou Koné, plus connu sous le nom d’Alpha Blondy, fait encore parler lui. Que s’est-il passé ? La star du reggae ivoirien, Alpha Blondy, dans une vidéo, a fait un clin d’œil au chef du gouvernement de la […]
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Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a mis en garde contre l’utilisation d’un complément alimentaire susceptible de représenter un danger de mort pour le consommateur. Dans un courrier adressé aux différentes fédérations sportives, le ministère les a appelées à interdire d’utiliser le complément alimentaire Hydroxycut, par l’ensemble de leur athlètes. « Le MJS […]
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Dans une communiqué rendu publique aujourd’hui, Algérie Télécom (AT) informe ses clients de la reconduction du dispositif mis en place dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et ce, jusqu’à « la fin du confinement. L’entreprise assure par ailleurs que « tous les clients Idoom ADSL et Idoom fibre pourront bénéficier jusqu’à 6 jours de […]
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Le parti Union Progressiste (UP) vient de gagner deux sièges de plus dans la commune de Dassa. A la suite d'une requête introduite à la Cour suprême, juge du contentieux des élections communales et municipales, la Cour en délibérant a ordonné la restitution de deux sièges à cette formation politique dans cette localité.
L'UP retrouve ainsi ses deux sièges de Dassa 2 que le Bloc Républicain (BR) lui avait ravis.
Cette décision de la haute juridiction pourrait influencer l'élection du maire et de ses adjoints dans la commune.
F. A. A.
Neuf partis politiques sont invités ce mercredi 03 juin 2020 à une séance de concertation avec le Chef de l'Etat Patrice Talon. La rencontre qui aura lieu à la présidence de la République à 16 heures intervient à la suite du vote de la proposition de loi interprétative du code électoral à l'Assemblée nationale.
Les partis politiques invités à cette séance de concertation sont : Union Progressiste (UP), Bloc républicain (BR), Mouvement des élites engagés pour l'émancipation du Bénin (Moelle-Bénin), Parti du renouveau démocratique (PRD), Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Mouvement populaire de libération (MPL), Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), Parti pour l'engagement et la relève (PER) et Forces cauris pour le développement du Bénin (FCDB).
Deux représentants de chaque formation politique prendront part à cette séance.
Les députés de la 8ème législature ont procédé à la modification de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. La proposition de loi portant interprétation et complétant le Code électoral a été adoptée en procédure d'urgence à l'unanimité des députés mardi 02 juin 2020.
A.A.A
Le professeur Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, estime que l’usage de la chloroquine pour traiter les malades du Covid 19 s’est « révélé gagnant ». Lors de son passage ce mercredi à la radio nationale, le Pr Yousfi indique que « parmi les 600 malades qui ont bénéficié de ce médicament […]
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Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a procédé hier à l’installation de Brahim Djamel Kessali comme nouveau secrétaire général du ministère des Finances, indique le ministre dans un communiqué. Djamel Kessali succédera donc à Miloud Boutaba au poste du SG du ministère des Finances, lors de la cérémonie d’installation, Bachir Messaitfa, ministre délégué à […]
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L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a annoncé, mardi soir dans un communiqué, qu’une réunion a été tenue au siège du ministère du Commerce. Le ministre du Commerce, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), la Chambre nationale de l’industrie et commerce et des cadres du ministère, ont pris […]
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Un nombre important d’espèces d’oiseaux sont sérieusement menacées d’extinction en Algérie à cause notamment du braconnage et du commerce illicite, ainsi que suite au changement intervenu dans leur milieu naturel, tandis d’autres disparaissent ou sont menacées parce que l’Homme perturbe leur habitat, ou en raison de la chasse ou du braconnage. Les services des […]
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Considéré comme la référence de la représentation fidèle du succès des artistes-musiciens et de la compilation de leurs performances commerciales, au monde en général, en Afrique en particulier, le magazine Américain Billboard a publié son classement des 15 meilleurs artistes en Afrique subsaharienne, pour la période de juin 2019 à juin 2020. Ce classement, qui […]
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Après le long bras de fer entre les directions des écoles privées et les parents d’élèves, la direction de l’éducation d’Alger-Ouest est intervenue en rappelant ces établissements à l’ordre. Dans une note adressée aux directeurs des établissements d’enseignement privé, la direction de l’éducation a appelé ces derniers à cesser d’exercer la pression sur les parents […]
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Diplômés depuis plus de 4 mois ,des médecins spécialistes se retrouvent confrontés au chômage en plein crise sanitaire causé par la pandémie du Coronavirus, il s’agit des résidents reçus à l’examen du DEMS (diplôme d’études médicales spécialisées) session de janvier 2020. En effet, ils sont au total 1 552 médecins spécialistes, ils attendent leurs […]
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Le détenu Karim Tabbou a affiché, dans une lettre adressée hier mardi au peuple algérien à l’occasion de son anniversaire, une note d’espoir et a réitéré sa vision sur la « nouvelle Algérie pour laquelle nous nous battons ». Le militant a entamé sa lettre, publié sur la page Facebook de son frère Djaafar, par […]
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À l’occasion du cinquième anniversaire de la création de la Cour pénale spéciale de la République centrafricaine, Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International, a déclaré le 3 juin 2020 : « Dans un pays où les civils paient un lourd tribut lors des atrocités commises par des groupes armés et par toutes […]
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La tendance haussière des prix du pétrole se maintient à quelques jours des deux réunions ministérielles de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Ce mercredi matin à Londres, le baril du Brent a franchi la barre des 40 dollars pour atteindre les 40,30 dollars avec une hausse d’environ 1,56%. Le baril américain de WTI […]
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Les députés ont procédé à la modernisation de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. La proposition de loi portant interprétation et complétant le Code électoral a été adoptée à l'unanimité des députés ce mardi 02 juin 2020. Votre journal publie ici l'intégralité des 10 nouveaux articles.
REPUBLIQUE DU BENIN
FRATERNITE – JUSTICE - TRAVAIL
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ASSEMBLEE NATIONALE
Loi n° 2020-13
Portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du15 novembre 2019 portant code électoral
L'Assemblée nationale a délibéré et adopté en sa séance du 02 juin 2020, la loi dont la teneur suit :
Article 1er : L'intitulé du chapitre II du titre II du Livre V « Des règles applicables aux élections des membres des conseils communaux » ainsi que les articles 189, 190, 192, 193, 194, 195, 196, 197 d'une part et celui du chapitre III du même titre et du même livre ainsi que les articles 199 et 200 de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral s'interprètent et sont complétés ainsi qu'il suit :
CHAPITRE II NOUVEAU
DE LA DESIGNATION OU DE L'ELECTION DU MAIRE ET
DES ADJOINTS AU MAIRE
Article 189 nouveau : Le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers.
A défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par l'ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d'un accord de gouvernance communale. L'accord de gouvernance communale est notifié à l'autorité de tutelle.
Article 190 nouveau : A défaut de majorité absolue ou d'accord de gouvernance communale, le maire et ses adjoints sont élus par le conseil communal ou municipal au scrutin uninominal secret à la majorité absolue. En cas d'absence de majorité absolue lors du premier tour du scrutin, il est procédé, en cas d'égalité de voix, à autant de tours qu'il sera nécessaire pour que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés soit élu.
Article 192 nouveau : En vue de leur installation, les membres du conseil communal ou municipal sont convoqués par arrêté de l'autorité de tutelle.
La désignation ou l'élection du maire et de ses adjoints a lieu lors de la séance d'installation du conseil communal ou municipal, dans les quinze (15) jours qui suivent l'annonce des résultats de l'élection communale, nonobstant les recours éventuels.
La désignation du maire et des adjoints au maire est communiquée à l'autorité de tutelle qui en informe les conseillers.
En cas d'élection du maire et de ses adjoints, un bureau d'âge conduit le vote. Le bureau d'âge est présidé par le plus âgé des membres du conseil assisté des deux plus jeunes conseillers.
En tout état de cause, lorsque le conseil communal ou municipal n'est pas installé dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation des résultats, sur saisine d'au moins deux (02) conseillers élus, la Cour suprême se saisit du dossier et procède à l'installation du maire dans les quinze (15) jours de sa saisine.
Article 193 nouveau : La désignation ou le résultat de l'élection du maire et de ses adjoints est rendu public dans un délai de 24 h par voie d'affichage à la mairie et est communiqué sans délai à l'autorité de tutelle qui en fait le constat par arrêté préfectoral publié au Journal officiel.
Article 194 nouveau : Le maire et ses adjoints sont désignés ou élus pour la même durée de mandat que celle du conseil communal ou municipal.
En cas de vacance de poste de maire ou d'adjoint au maire par décès, démission ou empêchement définitif pour tout autre cause, il est procédé, sous quinzaine, à son remplacement dans les conditions édictées aux articles 189 et 190 nouveaux de la présente loi, la majorité à prendre en considération étant celle en cours au moment du remplacement.
Article 195 nouveau : En cas de désaccord grave ou de crise de confiance entre le conseil communal ou municipal et le maire ou un adjoint au maire, le conseil peut, par un vote de défiance, lui retirer sa confiance.
Le vote a lieu à la demande écrite de la majorité absolue des conseillers.
Le vote de défiance est acquis à la majorité absolue des conseillers si l'intéressé a perdu par ailleurs la confiance du parti ayant présenté sa candidature à l'élection communale.
Le vote de défiance est acquis à la majorité des 3/4 des conseillers si l'intéressé n'a pas perdu la confiance du parti ayant présenté sa candidature à l'élection communale.
L'autorité de tutelle, par arrêté, constate la destitution.
Le maire ou l'adjoint au maire ayant démissionné ou ayant été destitué de ses fonctions conserve son mandat de conseiller communal ou municipal sauf en cas d'incompatibilité.
Article 196 nouveau : La désignation ou l'élection du maire ou de ses adjoints peut être frappée de nullité. Le délai de recours pour évoquer cette nullité est de quinze (15) jours et commence à courir vingt-quatre (24) heures après la désignation ou l'élection.
Cette nullité est prononcée par la Cour suprême à la requête de tout organe ou de toute personne ayant capacité et intérêt à agir.
En cas de nullité de la désignation ou de l'élection du maire ou d'un adjoint au maire, le conseil communal ou municipal est convoqué pour procéder à son remplacement dans un délai maximum de quinze (15) jours.
Article 197 nouveau : Le maire et ses adjoints, une fois désignés ou élus, doivent résider dans la commune.
CHAPITRE III NOUVEAU
DE LA DESIGNATION OU DE L'ELECTION DES CHEFS D'ARRONDISSEMENT
Article 199 nouveau : Le chef d'arrondissement est désigné ou élu parmi les conseillers communaux élus sur la liste de l'arrondissement concerné.
A défaut d'un candidat au poste de chef d'arrondissement parmi les conseillers élus sur la liste de l'arrondissement, tout autre conseiller élu dans la commune peut être désigné ou élu chef d'arrondissement.
Article 200 nouveau : La désignation, l'élection, la destitution ou le remplacement d'un chef d'arrondissement s'effectue dans les mêmes conditions que celles relatives à la désignation, l'élection, la destitution ou le remplacement du maire et des adjoints au maire.
Les conditions de majorité sont celles réunies au niveau communal.
Article 2 : La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 et de la loi n°97-29 du 15 janvier 1999.
Elle est applicable à toute désignation ou élection de maire, d'adjoint au maire ou de chef d'arrondissement qui n'est pas acquise avant son entrée en vigueur.
Elle sera publiée au Journal officiel et exécutée comme loi de l'Etat.-
Porto-Novo, le 02 juin 2020
Le Président de l'Assemblée nationale,
Louis Gbèhounou VLAVONOU.-
L'union entre l'homme et la femme a été de tout temps reconnue par la tradition et la loi comme fondement du mariage et de la famille. Mais avec l'évolution des mentalitéset la nouvelle conception du mariage entre les être humains, le phénomène de l'homosexualité et surtout du lesbianisme n'épargne pas la société béninoise. Les religions encore moins le code des personnes et de la famille ne reconnaît aucun droit aux homosexuels au Bénin. C'est pourquoi, certaines autorités réclament des sanctions à l'encontre de celles qui s'adonnent au lesbianisme et autres actes attentatoires aux « bonnes mœurs ».
Dans le dictionnaire philosophique du droit canonique édité par Voltaire au début du 6ème siècle, ce philosophe définissait le mariage dans l'ordre civil comme étant « une union légitime de l'homme et de la femme pour avoir des enfants, pour les élever, et pour leur assurer les droits des propriétés sous l'autorité de la loi ». Des siècles après, cette définition a beaucoup évolué et l'évoquer ainsi, pourrait changer complètement les habitudes auxquelles on assiste dans le monde d'aujourd'hui.
Le mariage pour le sociologue Abdon, n'est plus cette union entre l'homme et la femme, mais plutôt, « une union entre deux êtres humains, peu importe leur sexe ».Le nouveau concept y va d'ailleurs et laisse désormais dans le champ lexical de tous, les mots comme l'homosexualité, la bisexualité, le lesbianisme et autres.
Mais en remontant dans l'histoire, on se rend compte que le Bénin, tout comme les autres pays africains, est régie par des valeurs culturelles, cultuelles et traditionnelles qu'il convient de préserver et de pérenniser selon les gardiens du temple.
Xavier N'Solé est dignitaire et chef de sa famille. Du haut de ses 82 ans, il dit être suffisamment outillé pour faire revivre le mariage del'époque ancienne. « A cette époque, ce n'était pas les individus qui se marient mais plutôt les familles puisque tout se négocie entre les deux familles et non entre la fille et le garçon », raconte l'octogénaire en précisant qu'il arrive parfois où les gens qui seront en couple ne se croisent même une fois dans leur vie. Revivant cette période si nostalgique, Xavier confie que cette forme de mariage a toujours été le socle de la stabilité dans les foyers puisqu'au-delà des deux individus (le mari et la femme), ce sont deux familles qui se sont réunies.
Mais l'évolution du monde ces dernières années et l'imposition presque de ce phénomène d'homosexualité dans les sociétés ont totalement bouleversé les anciennes habitudes et ont aussi tendance à tordre le cou aux valeurs traditionnelles qui faisaient pourtant la fierté des communautés béninoises. Bien que, dans de nombreuses cultures du pays, au cours de l'histoire, des femmes ont eu des relations sexuelles avec d'autres femmes, elles ont rarement été désignées avant le XXe siècle comme faisant possiblement partie d'un groupe défini et autonomiste, sur le plan culturel et social, et nouvellement sur le plan sexuel.
Ce dernier constituant un argument sociologique et comportemental inédit, est présenté comme le point d'orgue de l'antagonisme à une constitution normative persévérante des schémas moraux au sein de la société (à partir du schéma sexuel), doublement aliénante pour elles, compte tenu de la position peu influente de l'ensemble des femmes sur le plan politique jusqu'à la fin de celui-ci.
Mais malgré cette communauté qui se forme et qui se bat pour être véritablement acceptée dans la société, les pesanteurs sociologiques font qu'elles n'arrivent pas à assumer en toute responsabilité leur statut d'homosexualité et surtout du lesbianisme. Cela ne peut qu'être ainsi, nous signale Josette Atadé, avocate à la Cour, qui évoque le code des personnes et de la famille.
Selon la loi N°2002-07 du 24 août 2004 portant code des personnes et de la famille, l'article 123 stipule que « le mariage ne peut être contracté qu'entre un homme âgé d'au moins dix-huit (18) ans et une femme âgée d'au moins dix-huit (18) ans, sauf dispense d'âge accordée pour motif grave par ordonnance du président du tribunal de première instance sur requête du ministère public ». Cet article est précédé de celui 113 qui, parlant des fiançailles évoque que « ces dernières sont une convention solennelle par laquelle un homme et une femme se promettent mutuellement le mariage ». Pour l'avocate, « considérant donc ces articles contenus dans la loi suscitée portant code des personnes et de la famille, l'acceptation de ces femmes lesbiennes constitue la grosse problématique à moins d'une modification de cette loi toujours en vigueur d'ailleurs ».
« Sacrilège ! », hurleXavier à l'évocation du phénomène du lesbianisme en République du Bénin. « Nous avons des valeurs qu'il faut impérativement défendre. Si la chose se pratique réellement comme je l'entend là, il est normal que des malheurs s'abattent sur le peuple », déclare-t-il très stupéfait avant d'évoquer que le renvoi de l'enfant lesbien de la famille serait la seule option possible pouvant lui permettre d'éviter des malédictions et surtout la colère des dieux.
Vivre dans la communauté constitue un calvaire pour ces lesbiennes qui, disent-elles, n'arrivent même plus à contrôler leurs sentiments à ce sujet. Pour Nicanor Aimé Isaïe, psychologue clinicien, « les lesbiennes qui entendent assumer leur statut d'homosexualité rencontrent des difficultés ou des pressions familiales avec souvent des cas de dépression engendrant au finish des conflits familiaux à gérer ». C'est pour éviter ces cas de conflit que ces homosexuelles souhaitent une reconnaissance légale. « Qui oserait célébrer ce mariage ? », s'interroge Xavier N'Solé. Pour Espoir Weinsou, juriste et ancien deuxième adjoint au maire de la commune d'Adjohoun, « le moment pourrait venir et si l'Etat central l'autorise, les maires et les officiers d'Etat civil n'auront plus de choix à ce sujet ». Mais pour y arriver, « il faudrait que la loi franchisse le stade de l'Assemblée nationale », nuance-t-il.
« Nous avons une histoire et une tradition et selon leurs principes, la femme doit impérativement se marier à un homme et vice versa. C'est un affront à notre culture et une insulte aux mânes de nos ancêtres. Ces femmes doivent être corrigées et remises sur la voie des bonnes mœurs », lance sévèrement le roi de la commune de Bonou, Sa Majesté, Houézèzoun Alochéou. Tout comme ce dignitaire, ils sont très nombreux, ces gardiens de la tradition à recommander « une répression à la hauteur de la forfaiture de ces femmes ».
Le même avis est partagé par les responsables religieux qui estiment que le monde ne serait pas monde si de telles pratiques avaient eu cours par le passé. « La Bible a expressément mis accent sur le mariage entre une femme et un homme pour une procréation. C'est bafouer l'ordre biblique et les valeurs qu'enseigne ce livre saint », a sévèrement lancé l'abbé Thierry, prêtre de l'église catholique.
Pour l'instant, en absence de toute répression et de décisions de l'Etat central, le phénomène s'enlise dans la société et pour des citoyens, « il urge qu'une action conséquente soit rapidement entamée afin de stopper la saignée à ce stade embryonnaire ».
Entretien avec Nadia"C'est un choix qui s'est imposé à moi dès le bas-âge"
Le couple n'est plus constitué uniquement d'un homme et d'une femme comme ce fut le cas dans l'ancien temps. Etre en couple, c'est désormais vivre son amour avec la personne qu'on aime, peu importe son sexe. Nadia, lesbienne et élève en classe de 1ère dans un complexe scolaire de Cotonou (Bénin), elle évoque les raisons qui l'ont poussée à opérer ce choix sexuel et sa vie en communauté.
Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement
Comment êtes-vous arrivée à ce choix sexuel ?
Nadia : C'est pratiquement la première question que me posent les gens qui me fréquentent. Pour résumer, j'ai fait mon enfance dans un foyer conjugal où les disputes sont très fréquentes entre ma maman et mon père. Pour un oui ou un non, mon papa battait ma mère. J'ai donc grandi dans cet environnement où se développaient en moi la haine et la méfiance à l'égard de mes parents spécialement de mon papa. J'avais un dégoût pour mon papa que je prenais comme un bourreau. Il incarnait pour moi un être extrêmement méchant de qui il faut se méfier à tout prix. J'ai donc développé ce sentiment d'anxiété. Ce n'est que depuis ce temps que tout ce qui touche l'homme me repousse. Je ne considère plus les hommes et à chaque fois que j'avais à faire avec eux, j'ai peur, je suis dérangée parce qu'ils sont, selon l'image que j'ai de mon papa, des méchants.
Je vivais déjà cette situation quand, à 14 ans, j'étais en 5ème, j'ai été violé par un cousin de village qui était venu en vacances chez nous. Cette histoire de viol est tellement affligeante que je n'aimerais même plus évoquer. L'essentiel à retenir de cet acte ignoble et déshonorant, c'est qu'il venait de me priver de ce privilège de virginité. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'était le déclic.
Le mépris était donc à son comble et pour moi, l'homme ne devrait plus exister dans ma vie. De tous ces évènements, je n'éprouvais rien en matière de sexualité puisque je me dis toujours qu'une relation amoureuse ne peut que se produire entre un homme et une femme. Donc, la question d'acte sexuel n'était pas dans mes projets jusqu'à ce que je décroche mon Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). C'est après l'obtention de ce diplôme que j'ai commencé par ressentir des envies libidinales. Je me suis fait amie avec une camarade avec qui je m'entendais si bien. Jusque-là, je la voyais aussi seule, loin des garçons et elle avait une fréquentation limitée. J'ai donc décidé de me rapprocher d'elle et de tisser un lien plus amical.
D'une simple amitié, nous avions commencé à être plus intimes et on se confiait. Je ne dirai pas qu'on a vécu les mêmes expériences mais je dirai que les deux histoires ne sont pas trop loin l'une de l'autre. Elle avait aussi des ressentiments pour tout ce qui a rapport avec l'homme. Des histoires en histoires, nous avions commencé à se désirer et nous voilà aujourd'hui amoureuse l'une de l'autre depuis un peu plus d'un an.
Comment vivez-vous votre relation amoureuse ?
Hum, notre relation, nous la vivons comme tout bon couple amoureux. On se fait des cadeaux, on se voit aussi fréquemment que possible, on fait des sorties et on se satisfait sexuellement. Rien d'extraordinaire en la matière.
Comment pouvez-vous jouir de vos relations sexuelles ?
(Rire). C'est tout comme si vous demandez à un couple amoureux comment ils jouissent de leur sexe. Le phénomène ne diffère pas hein. Ce qui est bon dans tout acte sexuel, c'est la satisfaction et l'atteinte d'orgasme. Et nous, peu importe la méthode que nous utilisons, nous jouissons toutes du plaisir et nous atteignons l'orgasme. Mais au-delà de cet aspect, c'est que nous nous entendons bien et nous sommes toute deux heureuses. Le reste n'est que détail.
Quel regard portent vos camarades sur vous et sur votre relation ?
Un regard de curiosité surtout. Ils sont tous curieux comme vous de savoir comment nous faisons l'amour, comment nous en jouissons. Mais, bien qu'ils soient si curieux et déterminés à le savoir, ils nous repoussent et nous écartent en nous considérant comme des "divorcés sociaux" ou des déréglées de la société. Cette forme de stigmatisation nous dérange mais ne nous enlève heureusement pas l'amour que nous éprouvons l'une à l'autre. Ils nous rejettent mais cela n'émousse pas nos ardeurs en la matière.
Quelle est la réaction de vos parents à ce sujet ?
D'abord, les parents de ma fiancée ne sont pas encore au courant du choix sexuel de leur fille. Les miens oui. Au début, ça avait choqué mon papa qui se disait que cela ne se passera jamais de son vivant. Mais avec le temps, il a compris que ce choix ou cette envie est survenu compte tenu de sa posture, sa manière et la façon dont il maltraitait ma mère et tout ce qui a rapport avec la femme. Il a compris qu'il a contribué en grande partie à ce choix que j'ai opéré. Pour ma maman, à voir toute la haine qu'elle éprouve à l'égard des hommes, elle n'y a pas trouvé assez d'inconvénients à part qu'elle ne cesse de me demander comment pourrait-elle avoir un petit-fils. Et sur ce sujet, elle ne cesse de prier pour qu'un jour, je puisse changer d'orientation sexuelle. Des propos de ma mère, elle me déconseille vivement d'en parler à mon entourage et aux amis de peur qu'elle soit traitée de tous les noms et de tous les qualificatifs.
Je ne peux pas prédire la réaction des parents de ma fiancée à l'instant. Elle saura comment les maîtriser en son temps.
Pensez-vous vous marier ?
Bien sûr que oui. On planifie notre mariage. Aujourd'hui, l'Etat béninois n'a pas encore autorisé le mariage homosexuel mais comme les milliers de couples béninois, nous allons vivre en concubinage. C'est d'ailleurs ça la forme du mariage le plus fréquent dans le pays.
Et si les parents s'y opposent ?
On y a pensé aussi. Mais nous avons notre plan déjà bien peaufiné. Permettez que je ne vous dévoile ce plan. En son temps, on saura quoi faire. Et ce n'est pas seulement les parents qui vont s'y opposer, mais la société également. Et c'est pour ça nous souhaitons de tous nos vœux des dispositions légales en la matière. A voir notre degré d'amour, si toutes les tentatives échouent, ça ne me gênera en rien de rester célibataire toute ma vie.
Un mot pour conclure cet entretien
Mon seul souhait, c'est que la société cesse d'avoir ce regard si étrange envers nous et que l'Etat œuvre pour la reconnaissance de l'homosexualité. Il faut que nous soyons libres et fiers de nos choix sexuels. Je vous remercie.
Propos recueillis par Josaphat DAH-BOLINON
Lesbianisme et homosexualité féminineJ. F