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Pics de violence à Bangui. A ne pas confondre avec un conflit religieux

Bruxelles2 Blog - Thu, 10/05/2018 - 12:22

Drapeau centrafricain en berne dans le camp de l’ONU à Bangui, pour les trois jours de deuil national déclarés par le président, après les incidents du 1er mai (Crédit : MINUSCA)

(B2) Après plus d’une année et demi de calme, la situation semble avoir singulièrement changé à Bangui. Les violences s’enchainent, sans que personne ne semble capable de désarmer les milices.

Mardi 1er mai, ce sont une église et une mosquée qui ont subi les dommages collatéraux du conflit, faisant plus d’une vingtaine de morts dans la capitale de Centrafrique.

Une bavure qui fait 22 morts

Tout commence avec un incident « banal » mardi soir. Des gendarmes centrafricains et un groupe de la milice « Force » s’affrontent. Le chef du groupe, Moussa « Empereur », aurait été blessé par balle, à quelques centaines de mètres du PK5. Pour la suite, deux versions coexistent. Les forces de l’ordre assurent que la milice est revenue à la charge et a attaqué les gendarmes. Depuis le comité de prévention des crises du 3e arrondissement de Bangui, les gendarmes se sont réfugiés dans l’église de Fatima, alors que la messe était en cours. Celle-ci s’est retrouvée entre deux feux. Résultat : plusieurs personnes tuées, dont le prêtre. S’ensuit une flambée de violence dans plusieurs points de la ville, avec pour cible les musulmans. Deux hommes sont brûlés vifs (deux Sénégalais) et la mosquée de Lakouanga est détruite. La foule est finalement dispersée à proximité du palais présidentiel. A la fin de la journée, le bilan est lourd : 22 personnes et plus de 100 autres blessées, dont deux casques bleus.

La menace venue de Kaga-Bandoro ?

Derrière ces évènements, selon le président Touadéra, se trouvent les éléments du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) conduits par Abdoulaye Hissène. Regroupés depuis plusieurs semaines à Kaga-Bandoro, ils menacent de « marcher sur Bangui ». Ce qui rappelle fortement le coup d’état de 2011 et inquiète les Centrafricains comme les acteurs internationaux présents à Bangui.

… accélérée par la présence russe 

Un facteur accélérateur des tensions semble être la présence, de plus en plus visible des Russes en RCA. Déjà, lors des incidents d’avril au PK5 (lire : Situation très tendue à Bangui depuis dimanche. Plusieurs morts, des dizaines de blessés) un militaire russe aurait été au cœur de l’action musclée menée dans le quartier. C’est d’ailleurs l’implication militaire croissante de la Russie aux côtés du gouvernement centrafricain qui est au cœur de la colère du FPRC. Un épisode impliquant des Russes a d’ailleurs failli mettre le feu aux poudres, samedi 28 avril. Selon RFI, un avion russe aurait atterri à Kara-Bandoro pour tenter de négocier avec les rebelles. A bord, trois hommes armés blancs, vite suspectés d’être Russes.

NB : en décembre 2017, le Kremlin a obtenu de l’ONU une exemption de l’embargo et donc l’autorisation de livrer – gratuitement – un chargement d’armes en RCA,. Un Ilyushin IL-76MD de l’armée russe, immatriculé RF78805, a déposé le 26 janvier et début février, en plusieurs voyages, environ 5.000 fusils d’assaut, des mitrailleuses, des pistolets et des lance-roquettes. Avec ces armes, 175 instructeurs russes se sont installés à Berengo, ancien palais de l’empereur Bokassa (lire : Les Russes entraînent l’armée centrafricaine à la place des Européens). Depuis, ils sont devenus très visibles. Ils ont notamment remplacé les casques bleus rwandais pour assurer la sécurité du président et pris le contrôle des systèmes de communication du pays

L’appel de Touadera pour renforcer la Minusca 

C’est dans ce contexte de dégradation de la sécurité que le président de la RCA, Faustin Touadéra a demandé à l’ONU d’augmenter les effectifs de la Minusca  lors de son dernier passage devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le 24 avril dernier. « Nous lançons à nouveau un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels. » Le président centrafricain demande surtout que la mission passe du maintien de la paix à « l’imposition de la paix afin d’éviter de faire échec aux efforts de consolidation et pérennisation de la paix ».

(Leonor Hubaut)

Commentaire : le faux pas de Antonio Tajani

Lors de la mini-session plénière de Bruxelles, mercredi dernier (2 mai), le président européen a commis un sérieux faux pas. Depuis son arrivée au perchoir de l’institution, Antonio Tajani veut faire de la politique extérieure son instrument pour obtenir plus de prestige, pour l’institution… ou pour lui-même (1). Profitant de la séance d’ouverture, l’Italien, ancien commissaire européen, a confirmé cette intention, passant en revue plusieurs actes violents à travers le monde pour les condamner. Sur la Centrafrique et Bangui, il a été prolixe, regrettant « l’assassinat de chrétiens » au lieu de parler plus amplement des violences. Comme si la mort de musulmans, le même jour, était sans importance ! Mais, surtout, il a utilisé le mot « génocide ». Un mot qui a une définition juridique très précise et ne peut être employé à tout propos. Il est tombé ainsi dans le piège partisan qui n’est pas à la hauteur du poste qu’il occupe. En RCA, il n’y a pas de conflit religieux. Certaines parties utilise cet argument pour envenimer le débat, mais le propre président centrafricain l’a bien signalé : « Ne tombez pas dans le piège du conflit confessionnel. »

(LH)

(1) A. Tajani n’a pas fait mystère de son désir de revenir sur la scène italienne, pour y occuper un poste de premier plan. Malheureusement la défaite de son parti Forza Italia, le prive (pour l’instant) de ce poste.

 

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La décision de Donald Trump sur l’Iran, un vrai pari. Un défi aux Européens aussi !

Bruxelles2 Blog - Thu, 10/05/2018 - 06:32

(B2) L’annonce de Donald Trump d’un rétablissement de sanctions contre l’Iran représente une formidable opportunité pour les Européens de choisir leur politique et d’imposer une certaine ‘raison’ sur la scène internationale, de s’affranchir en quelque sorte de la tutelle américaine. Oseront-ils franchir ce pas ?

Le pari de Donald Trump

Y-a-t-il un risque de sécurité nationale pour les USA comme le dit Donald Trump ?

Sauf à revenir à la situation des otages US à Téhéran, dans les années 1980, le risque est (très) mesuré, en tout cas bien moindre que celui que les Européens, à proximité de l’Iran, peuvent subir, ou subissent déjà indirectement les conséquences de son offensive en Syrie aux côtés du régime de Bachar. D’un autre côté, les Iraniens sont des alliés objectifs dans la lutte contre l’Etat islamique.

Quel est l’objectif visé par Trump ?

Le précédent de la Corée du Nord lui sert de modèle : en durcissant le discours, il estime pouvoir fait fléchir le régime iranien. L’objectif n’est pas vraiment d’obliger les Iraniens à négocier un nouvel accord. Les conditions mises par la Maison Blanche sont telles qu’elles sont inacceptables l’Iran (et plus généralement par aucun État). Il s’agit de provoquer Téhéran pour conduire les Iraniens à abandonner l’accord de 2015 sur le nucléaire (JCPOA), dans une décision symétrique. Donald Trump pratique, en fait, la stratégie de tension. Il vise à fragiliser le pouvoir des modérés, provoquer une instabilité interne, suivie d’une répression, et éventuellement une révolte de la population, neutralisant d’une certaine façon l’Iran par sa scène intérieure, voire aboutissant à un changement de régime.

Peut-il l’emporter ?

Cette décision a tout l’air d’un pari de joueur de poker, qui peut tourner à l’avantage du parieur comme de sa perte. Pour les autres joueurs à la table, les Européens en particulier, ce pari constitue un véritable défi : il prend à revers toute la politique développée par le continent depuis des années. Ce sont les Européens qui ont milité très tôt pour un accord avec l’Iran convainquant alors les Américains de participer au deal sur le nucléaire et tentent de réinsérer l’Iran dans le jeu mondial. Cette décision constitue, aussi, un double risque à la fois car l’Iran est un voisin et car elle pourrait ouvrir une crise grave, dans le camp euro-atlantique à l’image de la crise irakienne en 2003, et entre Européens eux-mêmes. Donald Trump minore ce dernier facteur considérant les Européens comme des laquais, lâches et vaniteux. Aura-t-il raison ?

Quel est le risque si ce pari n’aboutit pas ?

Donald Trump redonne la main à la Russie et à la Chine dans la région. Il affaiblit la position américaine, celle de ses alliés et renforce la position de l’Iran. Téhéran pourrait être tenté de durcir sa position sur tous les terrains où il est présent (Syrie, Yémen, Liban, Palestine…), ne serait-ce que pour avoir des points à monnayer. Avec ce feu vert américain, Israël peut se sentir des ailes pour mener des raids aériens ou cyber contre les intérêts iraniens en Syrie ou au Liban tout d’abord. Ce qui peut amener en rétorsion des attaques iraniennes. Et vice-versa. Cela peut conduire, dans le pire scénario, à une nouvelle confrontation armée.

Vers un nouvel accord ?

Les Etats-Unis peuvent-ils négocier un nouvel accord ?

Pour négocier, il faut être deux. L’Iran a déjà indiqué qu’il n’était pas disposé à négocier. Il faut dire qu’il a de sérieuses raisons pour cela. Premièrement, il a respecté les principales conditions de l’accord, soumettant ses installations à un contrôle de l’AIEA. Les inspecteurs de l’AEIA n’ont rien trouvé à redire. Deuxièmement, Donald Trump même s’il veut un nouvel accord ne s’est,à aucun moment, engagé dans cette voie. Enfin les conditions mises sur la table sont importantes, et sans aucune comparaison au Moyen-Orient. On exigerait de l’Iran des engagements auxquels ne seraient pas tenus leurs voisins. C’est logiquement difficile à accepter.

Les Européens mentionnent, eux aussi, l’idée d’un accord plus large. A-t-on commencé à négocier ?

Pas vraiment. Sur la question des missiles balistiques, c’est un ‘no go’. Pour Téhéran, il est hors de question de négocier sur ses instruments de défense, face à des pays voisins ennemis (Emirats arabes unis, Arabie Saoudite…) ou semi-amis (Irak, Turquie…) qui, tous, réarment, s’équipent d’aviation de chasse modernes, de missiles de haute technologie, voire disposent (Israël) d’une capacité nucléaire.

… et sur les enjeux régionaux ?

Sur la question régionale (Yémen, par exemple), le sujet a déjà été évoqué à deux reprises lors de rencontres du E4 (France, Allemagne, Royaume-Uni + Italie) avec l’Iran. Elargi à un enjeu régional, une solution pourrait être envisagée. Mais elle prendra du temps. Pour l’Iran, s’engager dans cette négociation serait un redoutable pied de nez à Washington : montrer qu’il est prêt aux négociations.

Un défi aux Européens

Peut-on dire que ce retrait américain est un échec européen ?

C’est le mot répété désormais par nombre d’observateurs. Cette qualification est exagérée mais aussi injuste. Chacun a essayé de jouer sa partition. Français, Allemands, Britanniques, les diplomates européens et d’autres pays ont cherché à faire pression sur les Américains. Mais il y a un fait. Cela a été inefficace. Donald Trump avait décidé de passer à la trappe cet accord. Et le faire changer d’avis serait difficile. Au sein de la relation transatlantique, il y a toujours une domination américaine. Les Européens ont sans doute surestimé leur pouvoir de persuasion.

N’y avait-il pas moyen de faire plus ?

Au niveau diplomatique, le maximum a sans doute été fait. Au niveau politique, on peut regretter qu’il n’y ait pas eu plus de symbolique. Une visite des 4M à Washington — les trois principaux dirigeants européens les plus impliqués (E. Macron, A. Merkel, T. May), ensemble, accompagnée de la Haute représentante (T. Mogherini) — n’aurait peut-être pas suffi à faire pencher la balance. Elle aurait eu au moins le mérite du panache, de la symbolique, d’afficher l’unité et le poids européen, plutôt que d’avoir une succession de visites de leaders nationaux (Emmanuel Macron, Angela Merkel puis Boris Johnson) qui semblaient plutôt venir à Canossa. Les Européens ne pensent pas assez dans la force du symbole en politique internationale.

Les Européens ont-ils, bien, réagi ensuite ?

Oui. De façon extraordinairement coordonnée, aussitôt la décision de Trump connue, il y a eu une réaction européenne. Il n’a pas fallu attendre de longues heures ou plusieurs jours (comme parfois) pour avoir une position commune. C’est un fait relativement inhabituel dans la nomenclature européenne pour être souligné. Ensuite, même si chaque pays a son histoire et sa réflexion, les Européens ont pris une position forte : 1. Le plein respect de l’accord par l’Iran. 2. Leur volonté de maintenir l’accord sur le JCPOA. 3. La volonté de laisser intacte la levée des sanctions existantes. 4. En laissant la porte ouverte à d’autres champs de négociation. C’est assez courageux et pour le moins nouveau que sur un sujet hautement géopolitique, les Européens affichent haut et fort leur opposition à une décision américaine sur une zone sensible dans le monde.

Cette unité peut-elle se maintenir ?

C’est un des défis. En menaçant les Européens de sanctions extra-territoriales s’ils s’avisaient de ne pas suivre la décision américaine, Donald Trump a d’une certaine façon facilité la solidité de cette position. Si quelques fausses notes se sont fait entendre, notamment venant de pays proches d’Israël (lire : Retrait US de l’accord avec l’Iran. Les réactions fusent en Europe et dans le monde), les intérêts économiques assurent la solidité du bloc européen davantage que l’objectif politique.

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini parait en retrait par rapport à l’idée (défendue notamment par la France) d’un nouvel accord ?

Dans ce dossier là, ce n’est pas tout à fait seulement la chef de la diplomatie européenne, qui parle, mais aussi la négociatrice en chef de l’accord. Un rôle qu’ont voulu confier les partenaires de l’accord (les cinq pays du Conseil de sécurité des Nations Unies + l’Allemagne et l’Iran )dès le début aux différents titulaires de ce poste, d’abord à Javier Solana, puis à Catherine Ashton et enfin Federica Mogherini. C’est une certaine façon l’intermédiaire neutre (l’honnest broker dirait-on en anglais), la caution diplomatique de l’accord. Elle doit avoir un discours ferme, pour l’aspect européen, mais aussi pour les autres signataires de l’accord (russe et chinois), et la partie iranienne, tout comme les Américains que les Européens espèrent, un jour, faire revenir à la table de négociation.

 

Un accord, quel accord

Les Européens ont marqué leur intention de rester dans l’accord sur le nucléaire iranien. Est-il vraiment international ?

Dans le sens classique et formel d’un accord international ouvert à toutes les parties, ce n’est effectivement pas un accord international. Mais c’est réellement un accord multinational, négocié à sept : l’Iran d’un côté, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, de l’autre, avec l’Allemagne au surplus (le P5+1 en langage international, le E3+3 en langage européen). Un accord endossé par le Conseil de sécurité des Nations unies dans une résolution adoptée à l’unanimité. On ne peut pas plus international comme procédé.

Les USA pouvaient-ils se retirer de cet accord ?

C’est le principe du droit international et une décision totalement unilatérale. Rienne l’autorise (dans le texte du JCPOA), rien ne l’interdit non plus. En l’espèce, la symbolique est extraordinairement politique. La décision américaine est un coup de force non seulement contre l’Iran mais aussi contre le système de sécurité internationale, les Nations unies, en particulier, et au passage un coup de canif sérieux à l’entente euro-atlantique. Elle constitue une violation d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et un défi aux … alliés des Américains.

Commentaire : Les Européens sont mis face au pied du mur : suivre les Etats-Unis, plus ou moins ouvertement, ou s’y opposer, concrètement. Un peu comme en Irak en 2003. Trump ouvre aux Européens une formidable opportunité d’agir et d’exister. Aux Européens de s’en saisir

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Une journaliste monténégrine blessée par balles à Podgorica

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 19:15

(B2) Une journaliste de Vijesti, Olivera Lakić a été blessée par balle, chez elle mardi (8 mai) à Podgorica. Une attaque qui vise encore une fois (comme à Malte ou en Slovaquie), des journalistes enquêtant sur les crimes organisés.

Une embuscade

Un homme lui a tiré dans la jambe droite, tandis que deux autres hommes se sont enfuis, selon le rédacteur en chef de Vijesti. Elle a été emmenée à l’hôpital et reste dans un état stable. Une attaque condamnée par les fédérations européenne et internationale des journalistes (EFJ / FIJ) qui soutiennent le syndicat des journalistes du Monténégro (SMCG),

Une journaliste d’investigation sur les mafias

Olivera Lakić travaille comme journaliste d’investigation pour le quotidien Vijesti. Elle est connue pour ses enquêtes sur le crime et la corruption au Monténégro. Selon les médias, elle a écrit sur des entreprises illégales présumées liées aux hauts fonctionnaires de l’État et à leurs familles, ainsi que sur le Parti démocratique des socialistes, au pouvoir depuis longtemps au Monténégro, accusé de corruption et de crime.

Une certaine impunité dans l’air au Montenegro

Cette attaque brutale est la deuxième du genre. Il y a six ans, Lakić a reçu plusieurs coups de poing à la tête après avoir écrit sur des allégations de transactions illégales concernant une usine de tabac. L’auteur a été condamné à la prison et Olivera Lakić était sous la protection de la police pendant un certain temps. Mais selon le syndicat des journalistes du Monténégro, les autorités monténégrines n’ont pas enquêté sur qui a ordonné les menaces et les attaques contre elle et n’ont pas non plus suivi les allégations de Lakić concernant la contrebande de cigarettes.

(NGV)

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Le rétablissement des sanctions US contre l’Iran. Les Européens peuvent-ils réagir ?

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 17:18

(B2) Non content de rétablir les sanctions américaines sur l’Iran, Donald Trump a aussi menacé ses alliés et autres pays de sanctions similaires s’ils s’avisaient de continuer à commercer avec l’Iran. Les Européens doivent-ils avoir peur ? Peuvent-ils réagir ? Quel est l’effet attendu. Trois questions fondamentales…

La menace de sanctions extra-territoriale est-elle effective pour les entreprises européennes même si les Européens affirment vouloir laisser le dispositif intact ?

Oui. Au niveau économique, le simple avertissement venu de Washington fait éternuer dans les chaumières, des grandes entreprises engagées dans la reprise du commerce avec l’Iran. Il oblige à ralentir ou au moins à réenvisager tout investissement en Iran à l’aune de possibles nouvelles mesures américaines. Le coût d’investissement va se renchérir pour les grandes entreprises qui n’auront donc pas vraiment d’autre choix que de baisser le niveau de leurs investissements, ou de passer par des voies détournées, pour éviter d’être pris la main dans le sac. Les grandes entreprises en particulier qui commercent en dollar, et ne peuvent perdre cette garantie, pourront difficilement jouer ce jeu là.

Quel est l’effet possible de la décision américaine à terme ?

A première vue, ce sont les entreprises européennes tout autant (voire plus) que les entreprises américaines qui sont visées par le rétablissement des sanctions. Et si l’économie iranienne pourrait en pâtir, elle devrait pouvoir retrouver sur le marché international d’autres alternatives. Les entreprises russes et chinoises, mais aussi indiennes, pakistanaises, coréennes vont renforcer leur présence en Iran. Paradoxalement, la décision américaine va renforcer le poids des ‘ennemis’ des USA. Merci Trump !

Les Européens peuvent-ils réagir ?

Il y a bien un dispositif anti-sanctions US qui date de 1996, en réaction à la loi la loi Helms-Burton sur Cuba et la loi Amato-Kennedy après l’attentat de Lockerbie. Mais il n’a jamais vraiment servi. Il repose sur une base assez volontaire, dans l’hypothèse où une entreprise voudrait porter plainte (ce qui dans le commerce international est assez risqué). Un dispositif « peu concret » selon un expert contacté par B2. Même les Européens y croient à peine. NB : Lire notre fiche : La loi anti-boycott US de l’Union européenne (V2) : efficace ?

Peut-on durcir ce dispositif ? Ou avoir d’autres recours ?

En théorie oui. En pratique, on semble dubitatif. La Commission européenne a proposé de modifier ce règlement, essentiellement sur des questions de forme (pour permettre un pouvoir de délégation plus autonome de l’exécutif européen). Depuis trois ans, que la proposition a été faite (en février 2015), aucun nouveau texte n’a été adopté. Selon les informations recueillies par B2, le sujet a même été enfoui au fond du tiroir, par les présidences successives. C’est dire la volonté des 28 d’utiliser cet instrument… Il reste aussi la possibilité aux Européens d’aller porter plainte à l’OMC en cas d’introduction de sanctions. Encore faut-il le vouloir…

 

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Macron, Merkel, May… face à la décision de Donald Trump (la preuve par l’image)

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 16:12

(B2) Un court aperçu sur les différents sites de l’Elysée (France), de la Chancellerie (Allemagne) et du 10 Downing street (Royaume-Uni), permet d’avoir visuellement la preuve en images du contraste de réaction qui anime les trois pays européens les plus impliqués dans l’accord.

Au-delà de l’unanimité apparente de la déclaration publiée à trois, on sent clairement un retrait britannique sur cette question qui confirme une analyse des différentes prises de position des trois pays (Lire : Le chemin de Washington des Européens. A la recherche d’une troisième voie). La forme rejoint le fond…

Suractif, présent ou discret, voire quasi absent

Pour l’Elysée, le sujet Iran est le premier sujet, très visible, avec une déclaration bien visible des E3 (dans le coin haut, gauche, le plus lu naturellement par l’oeil), et au-dessous l’entretien téléphonique du même jour avec Donald Trump. Emmanuel Macron est actif et entend le montrer.

 

En Allemagne, le sujet ‘Iran’ est aussi présent, même s’il n’est pas mis autant en valeur. L’explication sur la question nucléaire iranienne figure bien en bonne place. Même si l’illustration du premier sujet de tête est en relation avec une autre question (le regroupement familial), elle pourrait presque être un sujet d’illustration pour l’Iran. Angela Merkel est plus discrète mais bien ferme dans les positions.

Chez les Britanniques, la Première ministre Theresa May semble plus intéressée par la cybersécurité, le Commonwealth, le commerce voire la Syrie. Il faut chercher en bas de colonne à droite pour trouver la déclaration des E3 ! Theresa May a l’esprit ailleurs, Brexit oblige, et le site le montre bien…

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Retrait US de l’accord avec l’Iran. Les réactions fusent en Europe et dans le monde

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 16:05

(B2) Après l'annonce de Donald Trump, le monde entier s'est exprimé et a donné sa vision de l'avenir des relations avec l'Iran et de l'accord nucléaire, le JCPOA. La condamnation prime (sauf du côté israélien et du Golfe), mais des différences sont perceptibles Une réaction solide des Européens Tant que l'Iran reste, l'UE aussi Il […]

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Un nouvel accord plus global ? L’Iran dit ‘Non’

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 11:54

(B2) Dans une déclaration tenue aussitôt après la décision américaine, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, défend les vertus de l'accord existant mais refuse toute négociation d'un nouvel accord, renvoyant les Occidentaux à leurs responsabilités. Mohammad Javad Zarif répète les principaux tenants de l'accord iranien, dans la même tonalité que les Européens (lire […]

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L’accord sur le nucléaire iranien doit être préservé, une nouvelle négociation à engager (E3)

Bruxelles2 Blog - Wed, 09/05/2018 - 09:30

(B2) Les trois dirigeants français (E. Macron), allemand (A. Merkel) et britannique (T. May) — parties prenantes de l'accord sur le nucléaire iranien — n'ont pas tardé à réagir, ainsi que la Haute représentante de l'Union (F. Mogherini) négociatrice en chef et garante de l'accord, chacun dans son rôle mais dans une tonalité un peu […]

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Trump retire les États-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran et rétablit les sanctions extra-territoriales

Bruxelles2 Blog - Tue, 08/05/2018 - 23:45

(B2) Dans une allocation prononcée en direct depuis la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a tenu un discours de combat contre l'Iran. Reprenant toutes les critiques contre l'Iran, il a ensuite attaqué un accord « pourri » avant d'annoncer la décision américaine de se retirer de l'accord. Ce faisant le président américain met […]

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A Sofia, la PESCO et l’initiative européenne d’intervention, les Balkans et Borissov

Bruxelles2 Blog - Tue, 08/05/2018 - 20:45

(B2) La réunion informelle des ministres de la Défense de Sofia ne laissera sans doute pas un souvenir impérissable dans l'historiographie européenne par l'intensité des sujets évoqués comme par la durée de la réunion (un dîner au soir et quelques heures de travaux en matinée). Cette réunion a surtout été l'occasion de faire le point […]

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QG de l’opération anti-piraterie : une décision attendue fin mai, début juin

Bruxelles2 Blog - Tue, 08/05/2018 - 16:25

(B2) Questionnée par une journaliste espagnole (de l'agence EFE), la Haute représentante de l'Union, Federica Mogherini a confirmé lors de la réunion informelle des ministres de la Défense de Sofia, samedi (5 mai), que « effectivement deux États membres ont offert le QG » (Rome et Rota) (1). « C'est un excellent signal de volonté […]

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L’Espagne veut être dans les quatre grands Européens (général Alejandre Martinez)

Bruxelles2 Blog - Tue, 08/05/2018 - 07:30

(B2 - exclusif) L'Espagne apporte un quart des effectifs des missions et opérations européennes. Elle a été un des quatre promoteurs de la PESCO. Malgré tout, elle n'obtient pas toujours la reconnaissance qu'elle souhaite. Entretien avec le général Alejandre Martinez, le chef de l'état-major espagnol Le chef d'état-major défend naturellement la candidature espagnole pour reprendre […]

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Rome et Londres se disputent le droit de ne pas accueillir les 105 migrants de l’Astral…

Bruxelles2 Blog - Mon, 07/05/2018 - 22:38

(B2) La crise à bord de l’Astral est terminée, a signalé il y a une heure Paolo G Brera, le journaliste de la Repubblica embarqué. Les 105 migrants à bord de ce voilier affrété par l’ONG Proactiva Open Arms sont en voie de transfert vers l’Aquarius de SOS Méditerranée et pourront être accueillis en Italie. Après plus de 24 heures de tergiversation, Rome a finalement donné son feu vert.

Un secours coordonné par Rome

Tout avait commencé dimanche. Le centre de coordination des secours de Rome lance l’alerte. Un navire chargé d’une centaine de personnes dérive sans moteur au large des côtes libyennes. Les gardes-côtes libyens sont avertis semble-t-il. Mais c’est l’Astral, le navire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, qui se présente le premier sur les lieux. Il repère le canot pneumatique et se porte au secours des personnes en détresse. Près de 105 personnes sont ainsi récupérées, de multiples nationalités (Soudan, Érythrée, Ghana, Libye, Maroc, Pakistan, Égypte), dont 6 enfants et 32 mineurs isolés, comme le détaille le député italien radical, Riccardo Magi.

A bordo di #Astral aspettiamo da Roma o Londra l’autorizzazione al trasbordo dei 105 migranti salvati 24 ore fa, nel frattempo arriva la segnalazione di un altro gommone in difficoltà a sole 10 miglia da noi. @openarms_fund pic.twitter.com/BGkHNkh1ce

— Riccardo Magi (@riccardomagi) 7 mai 2018

Italie et Royaume-Uni se renvoient la balle

Mais, comme en mars dernier (lire : Un secours a failli tourner mal au large de la Libye. Italie et Malte bloquent leurs ports), la situation se tend pour savoir où seront débarqués les rescapés. Ceux-ci sont consignés sur le navire, en attendant le bon vouloir d’une autorité d’accueil. Cette fois ce sont les autorités italiennes et britanniques qui jouent au chat et à la souris. L’Italie a coordonné les secours, mais l’Astral porte le drapeau britannique de Gibraltar et la zone de secours est proche de la Libye. Elle considère que c’est soit au navire de l’ONG de ramener les migrants vers le port le plus sûr le plus proche… c’est-à-dire en Libye, soit au Royaume-Uni de gérer le problème. La première solution n’en est pas une pour les volontaires de l’ONG. Quand à la seconde solution, l’autorité maritime britannique joue la montre. Elle affirmait dimanche soir « travailler » à une solution, selon les ONG. Mais sans vouloir cependant assumer l’accueil des migrants au Royaume-Uni.

Une situation précaire

Pendant le temps où les capitales tentaient de se mettre d’accord, la situation est rapidement devenue précaire. Car, contrairement à l’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée, l’Astral est un petit navire. Les réfugiés ont dû être hébergés sur le pont, sans toilettes et dans le froid. Des bâches ont dû être d’urgence déployées raconte le journaliste de la Republicca. Ce durant deux nuits. « Ces rescapés, épuisés, ont besoin d’être mis à l’abri. La confusion et les retards mettent leur santé en danger » dénonce Oscar Camps, le leader d’Open Arms.

Les ONG pas bienvenues

La situation commence à devenir difficile pour les ONG au large de la Libye. Dimanche (6 mai), au large de Tripoli, les garde-côtes libyens avaient ordonné à l’Aquarius de quitter les lieux alors qu’il se dirigeait vers un bateau pneumatique en détresse. « Alors que plusieurs personnes étaient à l’eau, les Libyens ont ignoré nos appels pour leur porter assistance et nous ont sommé de quitter les lieux ». La veille, le navire 648 des gardes-côtes libyens, assez célèbre pour sa chasse aux ONG, a, lui, « ordonné aux navires Astral et SeaWatch 3 de quitter les eaux internationales sous la menace d’utiliser les armes » raconte sur twitter Oscar Camps le dirigeant d’Open Arms.

Tension in international waters, Libyan patrol 648 harasses and expel out of international waters #Astral and #SeaWatch 3 by force, under threat of use of weapons outside their jurisdiction. We have onboard a member of Italian parliament @riccardomagi @hratsea @hrw @omi @UN pic.twitter.com/NhlpUU8Bgy

— Oscar Camps (@campsoscar) 5 mai 2018

Commentaire : un durcissement italien et européen

On assiste à un durcissement italien vis-à-vis de la situation libyenne. Rome ne veut plus être en première ligne et accueillir tous les migrants sans solidarité européenne. L’Italie a ainsi décidé de revenir sur sa politique de porte ouverte, soutenue en cela, à mi-mots par les Européens. L’objectif désormais partagé à Rome, Bruxelles et dans les capitales européennes est désormais de confier la gestion des secours aux gardes-côtes libyens, avec mission d’empêcher les départs ou de reconduire ceux qui auront échappé aux mailles du filet à terre, en Libye. Pas question donc désormais de laisser le champ libre aux ONG. Même si, officiellement, on ne veut pas l’assumer totalement, il y a bel bien un changement de cap italien et européen.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :  Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?

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Le chemin de Washington des Européens. A la recherche d’une troisième voie

Bruxelles2 Blog - Mon, 07/05/2018 - 10:04

(B2) Face à la décision américaine attendue de rétablissement partiel des sanctions sur l'Iran, les Européens sont inquiets. Ils veulent maintenir l'accord négocié durant de longues années sur le nucléaire iranien. Tour à tour, le Français Emmanuel Macron et l'Allemande Angela Merkel suivie du Britannique Boris Johnson sont venus à Washington plaider le maintien de […]

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La marine allemande restructure son commandement, un futur QG pour la Baltique

Bruxelles2 Blog - Mon, 07/05/2018 - 08:48

(B2) La marine allemande veut faire de son futur commandement allemand des opérations maritimes 'DEU MARFOR', un QG ouvert aux Européens sur les opérations en Baltique Lors d'une conférence internationale tenue le 26 avril dernier, la marine a informé ses alliés de l'OTAN de cette volonté, détaillant les principales étapes de cette transformation. Une offensive […]

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L’Europe doit retrouver l’ambition du multilatéralisme (Charles Michel)

Bruxelles2 Blog - Sun, 06/05/2018 - 23:40

(B2) Multilatéralisme, Balkans, sécurité et défense, Europe à plusieurs vitesses..., le premier ministre belge, Charles Michel, a exposé sa vision du futur de l'Europe devant le Parlement européen réuni à Bruxelles, jeudi (3 mai) *. Les principaux moments de son intervention Charles Michel appelle à conforter les politiques de sécurité et de défense européennes. Il […]

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Le prix du dessin de presse remis à un dessinateur turc

Bruxelles2 Blog - Sun, 06/05/2018 - 22:40

(B2) Le prix du dessin de presse a été décerné, jeudi (3 mai), au dessinateur turc Musa Kart, du journal Cumjuriyet, par la fondation Cartooning for Peace et la ville de Genève. Le Prix International du dessin de presse honore tous les deux ans des dessinateurs de presse en danger en raison de leur art.

Ce caricaturiste turc, qui dessine depuis 25 ans dans le principal quotidien d’opposition Cumhuriyet, avait été arrêté avec une dizaine de ses collègues à la suite du coup d’État manqué en Turquie, en juillet 2016. Accusé « d’association avec une organisation terroriste », et après neuf mois en détention préventive et à nouveau neuf longs mois de procès, le tribunal de Silivri l’a condamné à 3 ans et neuf mois de prison. Il n’est pas écroué en attendant les procédures d’appel.

(ES)

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