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Updated: 7 hours 14 min ago

L’opposant russe Alexei Navalny (de nouveau) empoisonné ?

Thu, 20/08/2020 - 07:58

(B2) Il ne fait pas bon être opposant apparemment dans la Russie de Vladimir Poutine. Alexei Navalny aurait été empoisonné. Une seconde tentative en un an apparemmet

L’opposant en soins intensifs

L’incident s’est produit durant le vol de retour depuis Tomsk en Sibérie, de l’opposant moscovite (1). « Il s’est senti malade pendant le vol. » raconte sa porte-parole Kira Yarmysh sur twitter jeudi (20 août) au matin. L’avion a fait un atterrissage d’urgence à Omsk. Et Navalny transporté à l’hôpital en ambulance. Il est « en soins intensifs, inconscient ».

Сегодня утром Навальный возвращался в Москву из Томска. В полёте ему стало плохо. Самолет экстренно сел в Омске. У Алексея токсическое отравление. Сейчас мы на скорой едем в больницу

— Кира Ярмыш (@Kira_Yarmysh) August 20, 2020

Un empoisonnement au thé

« Nous supposons qu’Alexei a été empoisonné avec quelque chose mélangé dans son thé » poursuit Kira Yarmysh. « C’était la seule chose qu’il avait bue depuis ce matin. Les médecins disent que la toxine a été aspirée plus rapidement à travers le liquide chaud. » Si l’hypothèse d’un empoisonnement s’avère vérifiée, ce serait la seconde tentative en environ un an.

Déjà objet d’une tentative d’empoisonnement

L’opposant avait en effet été hospitalisé un court moment, fin juillet 2019, pour de larges boursouflures au visage. Une « grave réaction allergique », avait indiqué les autorités. Navalny avait senti son cou, son visage, son front se gonfler ; et d’importantes marques rouges apparaitre. Ce « mal bizarre » comme le qualifiait alors son entourage avait immédiatement fait pensé à un empoisonnement, l’intéressé n’ayant pas d’antécédents allergiques. Il était alors emprisonné au lendemain d’une manifestation pour protester contre le résultat des élections locales à Moscou.

Un pourfendeur de la corruption

Ce pourfendeur de la corruption qui gangrène le pays nous avait confié lorsque nous l’avions rencontré à Moscou (3), en septembre 2013 : « Ma situation est un peu meilleure en ce sens », ajoute-t-il. « J’ai une certaine célébrité, qui me protège ». Apparemment, cela ne suffit plus à le protéger.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Il était venu soutenir des candidats de la coalition démocratique aux élections locales du 13 septembre, comme il l’indique sur son blog.
  2. Lire  AFP via Le Point : L’opposant russe Navalny n’exclut pas d’avoir été « empoisonné »
  3. Lire sur B2 : La corruption russe, un enjeu européen (Navalny)

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Ossétie-Géorgie. Une réunion pour reprendre le dialogue

Tue, 18/08/2020 - 10:12

(B2) La 96e réunion du mécanisme de prévention et de réponse aux incidents (IRPM) à Ergneti, jeudi (30 juillet), s’est tenue « dans une atmosphère positive et constructive » selon le communiqué de la mission des observateurs européens (EUMM Georgia).

(crédit : EUMM Georgia)

Après une certaine période de crispation, chacun des participants (séparatistes ossètes comme responsables géorgiens) s’est engagé à « reprendre un dialogue régulier » et à recourir à la ligne d’assistance téléphonique gérée par l’EUMM Georgia.

La réunion a permis d’aborder plusieurs sujets délicats : l’impact sur la population locale de la fermeture prolongée des points de passage contrôlés le long de la ligne de démarcation administrative (ABL), la situation sécuritaire dans la région de Chorchana-Tsnelisi, les cas récents de détention ; ainsi que « d’autres incidents importants non résolus ».

Les questions relatives à la gestion des infrastructures d’irrigation le long de la ligne ont également été abordées.

Prochaine réunion : le 24 septembre.

(NGV)

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Un Awacs français en renfort pour huit heures dans l’opération Irini

Fri, 14/08/2020 - 10:11

(B2) Un AWACS français a effectué une mission de reconnaissance en Méditerranée centrale au profit de l’opération européenne de contrôle de l’embargo au large de la Libye jeudi (6 août)

Décollant de la base aérienne 702 d’Avord, l’appareil a rejoint ensuite la Méditerranée. A bord, une vingtaine d’aviateurs spécialisés (pilotes, opérateurs et contrôleurs ainsi que techniciens radar et communication) dans l’observation. Durée du vol : huit heures, destinées selon l’état-major français à « enrichir la connaissance de l’activité maritime et aérienne en Méditerranée centrale ».

L’avantage de cet appareil est, en effet, qu’il permet de détecter et de surveiller un large espace (environ un million de km2), notamment les zones dépourvues de couverture radar. « Son endurance en vol, ses capacités techniques et le traitement des informations en temps réel » lui permettent ainsi de construire une image assez complète de la situation, ce « de manière autonome ».

C’est la première fois qu’un tel appareil est employé pour le compte de l’opération Irini, mais pas la première fois dans une opération maritime européenne. L’armée de l’air française avait ainsi prêté main forte à plusieurs reprises au plus fort de l’opération anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta en 2009 et 2010 notamment (lire : Un avion Awacs français en renfort pour Atalanta).

Cette mission n’était pas apparemment prévue dans le timing originel de la mission. « La mission a été planifiée et programmée en quelques jours puis commandée en temps réel par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), basé à Lyon, en lien étroit avec le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) » indique l’état-major des armées français dans son communiqué publié une semaine après le vol (le 13 août).

NB : on peut raisonnablement présumer que les informations rapportées sur ce vol n’ont pas servi qu’à l’opération Irini, mais aussi à rassembler nombre d’informations sur les navires turcs présents dans la zone.

(NGV)

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La France positionne deux Rafale et une frégate face à la Turquie (v2)

Thu, 13/08/2020 - 11:40

(B2) Face aux pressions turques en Méditerranée orientale, la France a décidé de renforcer sa présence maritime et aérienne au large de la Grèce

Rafale à La Souda (crédit : état-major grec)

Réaffirmer l’attachement à la libre circulation

Objectif de cette présence : « renforcer l’appréciation autonome de la situation et affirmer l’attachement de la France à la libre circulation, à la sécurité de la navigation maritime en Méditerranée et au respect du droit international » comme le précise un communiqué du ministère français des Armées.

Regain de tensions gréco-turques

C’est le regain de tensions en Méditerranée orientale qui justifie cette prise de position. La Turquie a repris ses relevés sismographiques à proximité des îles grecques et annoncé des forages supplémentaires. Le navire turc Oruc Reis, sous escorte de la marine turque, s’est ainsi dirigé vers une zone considérée par la Grèce comme sa zone économique exclusive (ZEE). La marine grecque a été mise en état d’alerte. Le gouvernement turc a mal réagi à l’annonce d’un accord bilatéral de démarcation maritime entre la Grèce et l’Égypte le 6 août dernier. Accord qui empêche la réalisation de son projet de grande zone maritime issu d’un précédent accord entre Ankara et Tripoli (Libye).

Une décision française

La décision d’assurer un renfort « temporaire » de la présence militaire française en Méditerranée orientale a été annoncée mercredi (12 août) par Emmanuel Macron après sa rencontre avec le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, mercredi (12 août), et immédiatement mise à exécution. « Les décisions unilatérales de la Turquie en matière d’exploration pétrolière provoquent des tensions. Celles-ci doivent cesser pour permettre un dialogue apaisé entre pays voisins et alliés au sein de l’OTAN » a-t-il indiqué dans un tweet.

Utiliser les moyens disponibles

Dans l’immédiat, Paris va utiliser les moyens déjà déployés dans la zone au niveau aérien comme naval. Deux Rafale précédemment déployés à Chypre du 10 au 12 août pour un exercice ont ainsi fait « une étape » à la base aérienne de La Souda, en Crète, jeudi (13 août) où est stationnée la 115e escadre de combat grecque. Sur mer, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, en route vers le Liban, a été « rejoint cette nuit par la frégate Lafayette » (F-710), qui a appareillé de Larnaca (à Chypre), pour un exercice conjoint avec la marine grecque.

Manoeuvres franco-grecque. Au centre le PHA Tonnerre reconnaissable à sa silhouette carrée haute sur l’eau (crédit : état-major grec)

Des exercices conjoints avec la marine grecque

Ont participé ainsi du côté grec les frégates Spetsai (F-453) qui a ainsi quitté pour un moment l’opération Irini où elle était déployée), Aigaίon IV (F-460), Limnos III (F-451) et Koundouriotis (F-462). Objectif, selon l’état-major grec : « contribuer à élever le niveau de préparation opérationnelle, la capacité de combat et la coopération des participants dans un contexte allié ». Outre les manœuvres en mer, les exercices ont notamment inclus, des éléments de planification opérationnelle conjointe, des échanges d’images tactiques et de communications, comme la coopération aérienne. Précision importante : ces manœuvres ont eu lieu y compris dans la zone où la Turquie a émis un Navtex (message d’information maritime) sur ses forages.

Commentaire : une répartition des rôles entre Paris et Berlin ?

Le déploiement de ces moyens a davantage une tonalité politique vis-à-vis de la Turquie, comme des partenaires européens. Tandis que Berlin joue les ‘bons offices’ entre Athènes et Ankara (sans grand succès pour l’instant), Paris hausse le ton et affiche ainsi sa détermination à ne pas baisser la garde face à la Turquie. Plutôt qu’une divergence dans le couple franco-allemand, on peut parler d’une répartition des rôles, assez logique. L’Allemagne qui assure la présidence de l’UE doit s’en tenir à une certaine neutralité entre les États membres qui n’ont pas tous une attitude très ferme vis-à-vis de la Turquie. Peu de pays européens embrayent ainsi le pas de la France en affichant ostensiblement une présence dans cette zone de la Méditerranée. Tandis que du côté de l’OTAN, on affiche un silence prudent bien embarrassés par cette nouvelle querelle entre alliés.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour à 13h avec les éléments grecs de l’exercice

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Des éléments Barkhane déployés au Niger après l’assassinat de six Français

Mon, 10/08/2020 - 21:20

(B2) L’assassinat de six Français des ONG française Acted et suisse Impact international, et de leurs deux accompagnateurs nigériens, dimanche (9 août), dans la région de Kouré, au Niger, a entraîné une réaction d’éléments de l’opération Barkhane.

Une patrouille de 2 Mirage 2000D a été immédiatement engagée dans la région pour participer à l’identification et la recherche des auteurs. Ce « à la demande des Forces armées nigériennes » précise un communiqué de l’état-major des armées. Cette patrouille aérienne a ensuite relayée ensuite par un drone.

Une équipe de prévôts et de techniciens d’identification criminelle venue de Gao (au Mali) a également été prépositionnées sur la BAP (base aérienne projetée) de Niamey avant d’être déployée sur la zone lundi (10 août) matin dans le cadre d’une mission d’assistance aux forces de police locales.

(NGV)

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Gigantesque explosion dans le port de Beyrouth. Les Européens se mobilisent (v2)

Wed, 05/08/2020 - 08:25

(B2) L’attention est tournée vers le Liban aujourd’hui après l’explosion qui a touché vers 17h10 (locales) mardi (4 août) le port de Beyrouth

Une méga catastrophe

Un bilan qui s’aggrave d’heure en heure

Au moins une centaine de morts et plus de 4000 blessés ont été comptabilisés par la Croix-Rouge libanaise. Un bilan encore très provisoire, selon le quotidien l’Orient Le jour, qui pourrait s’aggraver encore dans les prochaines heures.

Plusieurs quartiers atteints

L’explosion, gigantesque, a en effet non seulement touché la zone portuaire mais les quartiers voisins, notamment le quartier d’Achrafieh. Elle a été entendue à des kilomètres à la ronde. L’origine semble accidentelle selon des diplomates européens du « à l’explosion [en cascade] de stocks chimiques contenant de l’acide nitrique » (nitrite d’ammonium).

Hôpitaux submergés

Les hôpitaux libanais déjà aux prises avec l’épidémie de Covid-19 sont submergés. La Croix-Rouge libanaise a ouvert des centres de tri et de premiers soins dans plusieurs points de la capitale (place des Martyrs près de la mosquée Al Amin et au Forum de Beyrouth notamment).

Un navire de la FINUL touché

Un des navires que compte la force maritime des casques bleus a été touché par l’explosion et plusieurs de ses occupants blessés annonce la FINUL. Il s’agit d’une corvette de la marine du Bangladesh, le BNS Bijoy. 19 marins ont été blessés, certains assez gravement selon la FINUL. Deux hommes particulièrement seraient en état critique, selon le site Defseca.

Des ambassades européennes endommagées

Plusieurs ambassades de pays européens ont aussi été touchées. L’ambassade belge a subi « d’énormes dégâts » selon le ministre Philippe Goffin. Deux agents et deux membres de leur famille ont été légèrement blessés par des éclats de verre. L’ambassade néerlandaise a également été touchée, avec cinq blessés selon le premier ministre Mark Rutte. L’ambassade allemande comme l’ambassade autrichienne ont également atteintes. Il y a des blessés dans le personnel allemand. Du côté autrichien on précise qu’il n’est « pas certain actuellement que les bureaux de l’ambassade puissent être utilisés dans les prochains jours ».

Une aide européenne et internationale qui se mobilise

Bruxelles – UE

Le centre de coordination de la réponse d’urgence (alias ERCC, Emergency Response Coordination Centre) a rapidement mis en œuvre le système de repérage satellitaire Copernicus. Objectif : dresser une rapide cartographie de la situation et venir en aide aux autorités locales, indique Janez Lenarčič, le commissaire européen chargé de la gestion de crises. Le mécanisme européen de protection civile a été activé.

Grèce, Pays-Bas et Tchéquie

Trois pays ont déjà répondu par la positive. La Grèce, les Pays-Bas et la république Tchèque vont envoyer des équipes de recherche et sauvetage. En tout une centaine de personnes, spécialisés dans la recherche et le sauvetage en milieu urbain, avec des véhicules, des chiens et du matériel. Ces trois pays avaient très rapidement indiqué leur intention d’aider le Liban de façon concrète. La Grèce a dit « se tenir prête à assister les autorités libanaises avec tous les moyens disponibles », via un communiqué des Affaires étrangères. « La république Tchèque est prête à envoyer notre équipe spéciale de secours si demandé » précise le ministre tchèque des affaires étrangères, Jan Hamáček,  Les Pays-Bas sont prêts à aider le Liban en matière de recherche et de sauvetage, et à apporter un soutien immédiat à la Croix-Rouge libanaise, indique Sigrid Kraag, ministre du commerce extérieur et de la coopération au développement.

France

Du côté français, on n’a pas attendu. Deux avions militaires (un A400M Atlas et un A330 Phénix), transportant 55 personnes de l’UIISC1, l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°1 de Nogent le Rotrou (50 spécialistes du sauvetage-déblaiement et cinq experts du risque technologique) ont décollé de Roissy ce mercredi matin.

Sapeurs pompiers militaires de l’UIISC1 sur le départ (crédit : Sécurité civile)

A bord plusieurs tonnes de matériel sanitaire. De quoi monter un poste médical avancé permettra de prendre en charge jusqu’à 500 blessés. Cela suit l’intention affichée par le président de la République. « Des secours et moyens français sont en cours d’acheminement sur place » indique par tweet Emmanuel Macron dès 21h le mardi soir. Un autre avion avec à bord neuf marins-pompiers de Marseille devrait partir dans l’après-midi. Le président français se rend au Liban dès jeudi matin.

D’autres pays en renfort

La Pologne et l’Allemagne ont aussi offert leur aide.

(NGV)

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Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (juillet 2020)

Mon, 03/08/2020 - 15:26

(B2) La gestion d’un entrepôt logistique ou le commandement d’une salle de situation. Ce sont quelques unes des formations qui ont réussi à maintenir malgré le coronavirus. À côté des habituels dons d’équipements

(Ergneti) Ossétie-Géorgie. Dialogue autour de la stabilisation

La dernière réunion du mécanisme de prévention et de réponse aux incidents (IRPM) s’est tenue le 30 juillet à Ergneti, entre les responsables ossètes et géorgiens, sous les auspices de EUMM Georgia. Lire : Ossétie-Géorgie. Une réunion pour reprendre le dialogue

 

(Djibouti) Remorquage en mer

Opération de secours en mer pour la frégate espagnole Santa Maria de l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta), suite à un appel à détresse, à environ 200 nautiques de là. Ll’hélicoptère de bord AB-212 a été réquisitionné pour localiser le navire et lui balancer nourriture et eau. Le remorqueur était à la dérive, en panne de moteurs depuis une dizaine de jours. Un seul homme d’équipage à bord, sans eau ni nourriture. La frégate, arrivée entretemps, sur zone, a envoyé une équipe d’arraisonnement, avec un mécano, pour essayer de réparer les moteurs. Verdict : impossible. Les marins se sont alors engagés dans une opération délicate : remorquer le bateau jusqu’à la terre. Un voyage de 130 nautiques accompli sans encombre jusqu’au port de Bossasso en Somalie, où le remorqueur a ét remis aux garde-côtes locaux. Détails ici

(crédit / EUNAVFOR Atalanta)

(Kalesija) Bosnie-Herzégovine. Nouvelle stratégie de déminage

La technique de déminage « Land Release », plus rapide que les précédentes, va permettre de terminer plus vite le déminage du pays. Il reste près de mille km² à neutraliser. C’est ce qu’ont expliqué les experts de l’opération de stabilisation de l’UE (EUFOR Althea), lors de la visite d’officiels mi-juillet, sur un site à 120 km au nord de Sarajevo. 

(crédit : EUFOR Althea)

(Mogadiscio) Somalie. Formation en salle de situation

Première des quatre phases bouclée pour les 23 officiers et sous-officiers de l’armée nationale somalienne formés par la mission de l’UE de formation de l’armée somalienne (EUTM Somalia). Les militaires ont suivi une  préparation théorique et procédurale à la salle de situation du quartier général des forces armées somaliennes. Détails ici

(crédit : EUTM Somalia)

(Sénou) Mali. Gestion de stocks

Comment tenir un entrepôt aérien, stocker les pièces de rechange, gérer et faire le niveau des stocks, documenter le suivi et le stockage des produits chimiques ? C’est ce qu’ont appris douze sous-officiers des Forces Armées Maliennes (FAMa) (de huit escadrons différents). Le but de cette formation dispensée par la Cellule Stratégique Air de l’Advisory Task Force (ATF) de la mission de formation de l’UE de l’armée malienne (EUTM Mali) est de les rendre autonomes dans la gestion des pièces de rechange de leurs avions. Détails ici

(crédit : EUCAP Mali)

(Agadez) Matériel

Des imprimantes, ordinateurs, onduleurs, caméscopes terrain et d’autres matériels indispensables pour contrer les menaces sécuritaires au nord du pays ont été remises à la police nationale et au service de lutte contre le terrorisme et la criminalité, par la mission UE de soutien aux forces de sécurité intérieures et de la stabilisation du Niger (EUCAP Sahel Niger). Détails ici

(crédit : EUCAP Sahel Niger)

(Sarajevo) Bosnie-Herzégovine. Partenariat médical

L’hôpital général Abdulah Nakas de Sarajevo a été ajouté à la liste des hôpitaux qui coopèrent avec l’opération de l’UE en Bosnie-Herzégovine. Cela évite à l’opération de mettre en place des installations spécialisées. L’établissement gagne lui en contrepartie un soutien. Détails ici

(crédit : EUFOR Althea)

Kosovo. Remerciements

Des membres du personnel de la mission État de droit au Kosovo (EULEX Kosovo) ont reçu la « médaille pour services rendus dans le cadre de la mission PSDC au Kosovo. Elle leur a été décernée par le chef de mission, Lars-Gunnar Wigemark. Détails ici

(crédit : EULEX Kosovo)

(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)

NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC

Lire aussi sur le B2 Pro :

… et sur le blog : 

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Le Hamburg dans l’opération Irini courant août

Thu, 30/07/2020 - 18:30

(B2) C’est désormais officiel. La frégate Hamburg va rejoindre l’opération de contrôle de l’embargo sur les armes EUNAVFOR Med Irini

L’intérêt de cette frégate, sa capacité d’observation à l’aide de son radar multifonctions APAR (crédit : Bundeswehr / Sandra Elbern)

Cela ne surprendra pas les lecteurs fidèles de B2 à qui nous avions déjà annoncé ce départ (lire : Le navire-amiral italien de l’opération Irini, le San Giorgio, arrive en renfort).

Départ le 4 août, pour 4 mois et demi

La frégate qui porte le numéro de coque F-220 partira de la base navale de Heppenser Groden, à Wilhemhaven, mardi (4 août) annonce la marine allemande. À bord, deux hélicoptères et une unité d’abordage du bataillon maritime (Seebataillons). Durée de la mission : 4 mois et demi. Le retour est attendu juste avant Noël, le 20 décembre.

La pleine capacité opérationnelle atteinte

Cela permettra à l’opération européenne d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle, juste quelques jours avant la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE, la dernière semaine d’août, à Berlin. Il aura fallu cependant près de cinq mois à l’opération pour atteindre cette maturité.

Une capacité de surveillance sur une zone de 400 km

Cette frégate de la classe Sachsen est un navire polyvalent conçu pour l’escorte comme le contrôle maritime. Avec son radar SMART-L, d’une portée de plus de 400 km, capable de détecter plus de 1000 cibles simultanément, il peut surveiller un vaste espace aérien. Son système informatique permet de traiter toutes les données provenant des radars et autres capteurs ainsi que les informations des navires alliés.

Une mission sous l’influence du coronavirus

Le capitaine de frégate Jan Fitschen (42 ans), qui commande le navire, est bien conscient de la difficulté de la tâche qui l’attend. Une mission dont « la préparation, comme le déroulement, est placée sous le signe de Corona ». Les marins ont été mis dans une quarantaine spéciale pendant les deux premières semaines de transit, comprenant deux tests au Covid-19. Les escales portuaires seront aussi sensiblement différentes. Il se peut que les marins ne touchent pas terre avant leur retour à Wilhemhaven.

(NGV)

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Corymbe, une mission à double facette (cap. vaisseau Tranchant)

Thu, 30/07/2020 - 07:42

(B2) Avant la pause estivale, j’ai choisi de donner la parole au commandant du porte-hélicoptères Tonnerre, le capitaine de vaisseau Arnaud Tranchant, qui vient de boucler une présence dans le golfe de Guinée

Le CV Tranchant à bord du PHA Tonnerre (crédit : Marine nationale)

Déclenchée début juin, cette mission est désormais un classique pour la marine nationale. Depuis 1990, un bâtiment est présent dans la zone (1). Cette fois, avec des conditions d’exécution un peu différentes, compte-tenu de la crise du Covid-19.

Corymbe, c’est une mission à multiples facettes en fait ?

— On peut le dire. Notre présence a deux volets. Premièrement, assurer la sécurité des intérêts stratégiques français. Nous réalisons des patrouilles du fond du golfe de Guinée, dans la zone où nos opérateurs industriels sont présents, en interaction avec les forces françaises prépositionnées en Côte d’Ivoire et au Gabon. C’est un volet purement national. Deuxièmement, nous venons en appui aux marines du Golfe (Sénégal, Côté d’Ivoire, Bénin, Togo, Nigeria et Gabon). Nous faisons des patrouilles en commun ou effectuons des vols à leur profit avec notre hélicoptère de bord Caïman (2) pour surveiller la zone économique exclusive, ou lutter contre la piraterie et contre la pêche illégale. Nous faisons des entraînements conjoints et procédons à de multiples échanges.

Cette collaboration est un point important ?

— Bien sûr. Cela permet de partager l’appréciation de la situation. Ensuite le fait que la marine française soit présente régulièrement nous donne de la crédibilité, nous permet de tisser des liens fraternels assez intimes avec ces marines de manière à nous parler comme de vrais frères d’armes.

La crise du Covid-19 a-t-elle entraîné une modification du cours de la mission ?

— En effet. Cette mission a connu des modalités inédites avec six semaines de mer, en quasi autonomie. Nous avons fait juste deux escales de ravitaillement en gasoil à Dakar. Mais sans ravitaillement en vivres, ni en eau [Le Tonnerre est équipé pour produire sa propre eau potable]. C’était exigeant pour les équipages. Mais nous avons réussi à trouver des modalités, pour faire face à la fatigue induite par ces conditions.

Ce n’est pas la première fois que vous êtes dans la zone. La septième si j’ai bien compté. Quelle leçon en tirez-vous ?

— C’est ma septième mission en zone Corymbe. Il y a ici une densité en mer et une grande diversité des acteurs. Entre les pêcheurs locaux, les pêcheurs plus hauturiers, souvent asiatiques, la présence des plate-formes pétrolières, sans oublier les acteurs de la sécurité, privés ou étatiques, on voit bien ici la maritimisation du monde. Il y a énormément de monde sur l’eau. En vingt ans, j’ai pu assister à la densification des activités, avec du coup une évolution de la sécurité, liée à l’augmentation de ces activités, licites ou illicites.

Les marines locales sont-elles en état, à même de contrer cette menace ?

— Je ne porterai pas de jugement sur l’état des marines. Ce que je vois c’est qu’elles produisent des effets opérationnels. Elles ont déjà des capacités et montent en puissance. Elles naviguent, patrouillent, interviennent. Sur le plan du partage de l’information, le processus [de Yaoundé] produit de l’effet. Maintenant, l’intervention maritime reste un enjeu de taille. Il reste toujours des axes d’effort.

La crise du coronavirus a-t-elle aussi fait évoluer les modes d’action des pirates et bandits de mer ?

— La chute du cours de pétrole a produit une évolution du mode d’action des pirates, comme géographique. Le détournement de pétrole (bunkering) devenant moins rentable dans le golfe du Nigeria, ils se sont tournés vers la prise d’otages, lucratif avec les rançons. Les bunkerings étaient auparavant très concentrés dans les zones pétrolières. Mais cette activité d’otages se produit hors de ces zones, beaucoup plus loin des côtes. Ce qui augmente les zones à risque. Il faudra veiller à l’avenir si cette évolution persiste.

Ces attaques restent plutôt violentes, comparé avec ce qui se produit en Afrique de l’Est ?

— Le caractère très violent des actes pirates dans cette zone persiste. Cela n’a pas changé. Ce ne sont pas des pêcheurs reconvertis comme en Somalie. Ici, ce sont des organisations criminelles, organisées dans cet objectif, dont c’est le revenu principal, avec un impératif de résultat. Ce sont des attaques rapides. Ils montent à bord très vite, repartent avec des otages choisis très vite aussi, pour réintégrer leurs bases cachées [d’où ils négocient le versement d’une rançon]. Ils sont armés, avec des capacités d’autodéfense et d’agression importantes. Cela nous oblige à adapter nos modes : l’attaque étant rapide, il faut agir rapidement.

Vous êtes intervenus ?

— À chaque fois que nous avons pu apporter un appui, nous l’avons fait. Nous avons ainsi pu observer [à distance] trois attaques pirates (3). Toutes trois ont débouché sur des prises d’otages. Pour deux sur trois, nous étions trop loin pour intervenir. Une était davantage à portée. Nous avons déployé notre hélicoptère Caïman pour permettre le pistage de tous les navires à proximité. Les informations ont été transmises aux marines partenaires pour leur permettre d’agir. Nous nous sommes ensuite approchés du navire piraté, pour réconforter les marins, voir s’il y avait des blessés, recueillir les informations. C’est toujours utile pour connaître les modalités d’action des pirates.

Après Corymbe, quel est votre programme ?

— Retour à Toulon, où nous serons en alerte en métropole. En fin année, le navire connaitra un arrêt technique. Et l’année prochaine (2021), nous assurerons la mission ‘Jeanne d’arc’ de formation des jeunes officiers…

(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde)

Entretien réalisé le 11 juillet 2020, par téléphone alors que le PHA Tonnerre était dans le Golfe de Guinée par une mer plutôt forte.

Le volet ‘coopération’ de la mission

La mission Corymbe a débuté par des entraînements conjoints avec les éléments français au Sénégal (EFS) et la marine sénégalaise. Fin juin, il s’est d’abord entraîné avec le patrouilleur ivoirien L’Emergence la lagune d’Abidjan, puis, dans le golfe de Biafra, avec les forces gabonaises avec, à la clé, entraînement amphibie, plongée et exercice anti-piraterie. L’hélicoptère Caïman a patrouillé ensuite à la demande du Nigéria et du Bénin pour repérer des navires. Après une seconde escale logistique à Dakar, sur le chemin du retour, le Tonnerre a mené un exercice de tenue de situation « surface » et un treuillage avec le patrouilleur sénégalais Fouladou. Au total, plus de 16.000 nautiques parcourus par le navire et 63 heures de vol pour l’hélicoptère Caïman, dont 12 missions de surveillance maritime.

  1. La France déploie au moins une fois par an dans la zone un grand navire amphibie ou porte-avions hélicoptères (Tonnerre, Mistral…).
  2. L’usage de l’hélicoptère a un gros avantage : augmenter l’allonge du navire. L’autonomie assez importante du Caïman lui permet d’intervenir dans un rayon de 100 nautiques environ (avec une demi-heure sur place et le trajet retour). Il est surtout doté d’un radar de veille surface « très performant » qui permet le recueil d’images de jour comme de nuit.
  3. Il y a un système de déclenchement d’alerte, à la fois sur radio VHF et satellite (doublée sur plusieurs fréquences). Cela permet à la fois aux navires publics d’intervenir comme aux navires marchands d’être informés et de se prémunir d’une attaque. Les centres de coordination mondiale sont aussi informés (via satellite), permettant de répercuter l’information sur tous les autres navires.

Lire aussi sur le sujet :

Et notre dossier Mica Center :

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La Turquie doit choisir : respecter l’Europe ou la combattre

Fri, 24/07/2020 - 15:05

(B2) Alors que les tensions avec la Turquie ressurgissent, la Commission européenne envoie au gouvernement conservateur de Recep Tayyip Erdogan un avertissement sévère

Margaritis Schinas particulièrement déterminé sur la Turquie (crédit : EBS/Commission européenne/B2)

Le membre grec de la Commission européenne a répondu à une question de B2 et d’une collègue grecque ce vendredi (24 juillet) lors de la traditionnelle conférence de presse après la réunion du collège des commissaires alors qu’il présentait la nouvelle stratégie de l’Union de sécurité.

La sécurité au périmètre des frontières

« La sécurité au périmètre de nos frontières, c’est un objectif, un rôle à assumer pour l’Europe. C’est à nous de le faire », a indiqué Margaritis Schinas de manière particulièrement ferme. « Nous n’allons pas déléguer la sécurité de notre continent, la souveraineté de nos États membres à d’autres. »

À la Turquie de définir de quel côté de l’histoire elle est

Le vice-président de la Commission a immédiatement lancé un appel solennel à Ankara. « C’est à la Turquie maintenant de décider, une fois pour toutes, sur son choix géopolitique afin de savoir de quel coté de l’histoire, elle veut faire faire partie. »

Sainte-Sophie, un mauvaise départ

« Veut-elle faire son chemin aux côtés de l’Union européenne en se basant sur les valeurs de l’Europe ? » Telle est la question. Or « ce qui se passe avec  Sainte Sophie (1) est un mauvais départ ». « En tant que Grec, je suis amer et en colère. C’est un jour difficile. »

L’Europe a la volonté de diminuer les tensions

D’ici au conseil informel des ministres des Affaires étrangères, le gymnich, qui devrait en discuter, il y a une « opportunité » pour « travailler à diminuer ces tensions et réitérer l’importance de l’Europe comme une force de stabilité, une force de sécurité dans cette région très volatile ». Mais la détermination de l’Europe reste forte. « Aux autres [NDLR : la Turquie] de comprendre que cette détermination doit être partagée avec réciprocité. »

La question turque hante le collège

Précisons que le point ‘Turquie’ a fait l’objet d’une information lors de la réunion des commissaires. Le Haut représentant de l’Union, Josep Borrell, a ainsi présenté le résultat de ses dernières consultations.

Commentaire : l’adhésion turque à l’UE stoppée formellement ?

Cette prise de position, particulièrement ferme, pourrait signifier un tournant prochain de l’exécutif européen. Jusqu’ici partisan, malgré tout, de continuer le processus d’adhésion avec la Turquie — un processus très théorique, les négociations étant gelées de fait — la rupture officielle de ce fil ténu entre Ankara et Bruxelles pourrait être un tournant majeur. L’Europe aurait à perdre. Mais la Turquie également, notamment en termes économique ou de tourisme.

Les prochains jours et semaines seront cruciaux. Athènes et Nicosie ont déjà averti, soutenus par Paris (et en partie par Berlin). Si la situation continue de s’aggraver, la question de sanctions vis-à-vis d’Ankara pourrait être abordée, de façon plus franche. Un sommet européen pourrait alors se tenir durant l’été, ou en septembre au plus tard.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Cette basilique chrétienne de Contantinople, devenue mosquée entre le XVe siècle et 1934, puis convertie en musée jusqu’au 10 juillet, avant la décision du président turc de lui faire retrouver le chemin du culte musulman. La première prière de cet édifice, redevenu mosquée, a eu lieu aujourd’hui en présence de Recep Tayyip Erdogan.

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Décès d’un militaire français visé par une attaque suicide au Mali

Thu, 23/07/2020 - 22:38

(B2) Un militaire de l’opération Barkhane est décédé au Mali dans l’explosion de son véhicule visé par une attaque suicide

En début de matinée, ce jeudi 23 juillet, un convoi de l’opération française anti-terroriste au Mali en mission de reconnaissance a été frappé par un « véhicule suicide chargé d’explosifs sur la RN16 reliant Gossi à Gao » (à 150 km à l’ouest de Gao), indique un communiqué de l’armée française (1).

Le première classe Tojohasina Razafintsalama, du 1er régiment de hussards parachutistes (RHP) de Tarbes, qui se trouvait dans un des véhicules blindés léger (VBL) a été mortellement blessé. L’intervention immédiate de l’équipe médicale présente dans le convoi n’a rien pu faire. Deux autres soldats de l’équipage du VBL ont également été blessés et évacués vers l’hôpital militaire de Gao.

L’unité a immédiatement engagé le combat. Deux hélicoptères Tigre, puis un drone Reaper, ont été déployés afin d’appuyer les éléments au sol. Pour l’état-major des armées, la « pression importante » mise par la force barkhane « sur les groupes armés terroristes » est forte. L’ennemi est « aux abois » et « durement affaibli ». Mais « il reste encore capable de porter des coups » (2).

(NGV)

  1. L’Élysée livre une version légèrement différente parlant d’un militaire « tué lors de combats contre les groupes armés terroristes, à la suite du déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé ». Donc d’un IED classique.
  2. Ce langage officiel plutôt optimiste contraste avec la réalité de groupes qui ont réussi à renouveler leurs troupes. Cela ressemble de près au langage utilisé en Afghanistan durant des années. On évoquait alors des groupes si durement frappés, qu’ils en étaient réduits à faire des actes désespérés. La réalité était légèrement différente avec des groupes mobiles, toujours menaçants, voire capables de mener des attaques complexes.

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Alerte orange en Grèce. La tension monte d’un cran avec la Turquie

Wed, 22/07/2020 - 22:37

(B2) La marine grecque a été placée en état d’alerte élevé après la décision turque d’envoyer un de ses navires procéder à des recherches dans la zone économique exclusive grecque

L’Oruc Reis accompagné d’un navire de la marine turc (crédit : TRT Haber)

La décision turque de mettre en place un ‘Navtex’ (1) réservant une grande partie du plateau continental grec au sud de l’île de Kastellorizo pour des études sismiques par un navire de recherche, l’Oruç Reis, du 21 juillet jusqu’au 2 août, a produit une nouvelle hausse de tension entre Athènes et Ankara.

Duel aérien au-dessus de Kastellorizo

Le chef d’état-major de la défendre grecque, Konstantinos Floros, en visite à Chypre, a interrompu son déplacement et est revenu dare-dare à Athènes. La chasse grecque est venue intercepter des F-16 turcs dans une confrontation plutôt longue. Habitué de ces joutes aériennes, le maire adjoint de Kastellorizo était pourtant étonné par leur longueur inhabituelle. « La Turquie ne nous fait face que de 800 mètres. Bien sûr, les batailles aériennes sont souvent plus courtes, généralement de 5 minutes. Cette fois, elles ont duré de deux à deux heures et demie », a déclaré à Ethnos Dimitris Achladiotis. En attendant les touristes, sonnés par le bang de franchissement du mur du son sont pris de panique et filent en douce, comme l’indique la presse grecque.

L’alerte donnée aux Européens

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui avait déjà sonné le tocsin auprès ses collègues chefs d’État et de gouvernement lors du sommet exceptionnel vendredi (17 juillet), a averti que des sanctions de l’Union européenne pourraient suivre si Ankara continue à contester la souveraineté grecque. « C’est à la Turquie de choisir les relations qu’elle veut avoir avec la Grèce, avec Chypre, avec l’Europe. Mais je pense qu’en ce moment, elle semble choisir la mauvaise voie », a-t-il déclaré lors de la visite du ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, selon le quotidien grec kathimerini. Des entretiens ont eu lieu tout azimut ces dernières heures. Le ministre américain de la Défense Mark Esper a téléphoné le ministre grec de la défense Nikos Panagiotopoulos pour « réaffirmer la forte relation de défense » entre les États-Unis et la Grèce, et parler menaces russe et chinoise !

L’obligation de bon voisinage rappelée à Ankara

À Bruxelles aussi la Commission européenne a averti. Cette annonce turque « n’est pas utile et envoie un mauvais message, notamment suite aux récentes discussions sur la relation UE-Turquie » a indiqué Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. «En tant que pays candidat, la Turquie doit s’engager à entretenir de bonnes relations de voisinage et, si nécessaire, à saisir la Cour internationale de justice. L’UE n’a cessé de dire que la question de la zone continentale exclusive devrait être abordée par le dialogue et la bonne foi ».

En attendant l’Oruc Reis a été observé au large d’Antyala, accompagné par deux frégates turques, selon la télévision nationale TRT Haber.

(NGV)

  1. Un message d’information maritime transmis sur une fréquence fixe (518 kHz) à tous les navires (officiels ou marine marchande) équipés d’un récepteur.

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Le risque d’enlèvement de marins augmente dans le Golfe de Guinée

Wed, 22/07/2020 - 08:29

(B2) Les attaques violentes contre des navires et équipages ont augmenté début 2020, avec 77 marins pris en otage ou kidnappés contre rançon depuis janvier

Le Golfe de Guinée de loin le plus dangereux

Le Golfe de Guinée (Afrique de l’Ouest) devient « de plus en plus dangereux », représentant la quasi totalité (plus de 90%) des enlèvements maritimes dans le monde, selon le dernier rapport du Bureau maritime international (BMI). 49 des 54 membres d’équipage signalés comme kidnappés l’ont été dans cette seule région. Ils ont été retenus en captivité à terre pendant une période pouvant aller jusqu’à six semaines, jusqu’au versement d’une rançon. À cela, il faut ajouter 23 membres d’équipage (simplement) pris en otages.

Des attaques plus fréquentes et plus lointaines

Les taux s’accélèrent, avec 32 membres d’équipage kidnappés au cours des trois derniers mois seulement, lors de six incidents distincts au deuxième trimestre (contre 17 membres d’équipage enlevés lors de trois incidents distincts au premier trimestre). Et ils se produisent plus loin en mer. Deux tiers des navires ont été attaqués en haute mer, entre 20 et 130 milles nautiques environ au large des côtes. « Les attaquants armés de couteaux et de fusils ciblent désormais les équipages de tous les types de navires. Tout le monde est vulnérable », s’alarme le directeur du BMI, Michael Howlett.

En Somalie, calme plat

Aucun incident n’a en revanche été signalé au large de la Somalie, où est présente l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta). Simplement, les navires sont priés de continuer à appliquer les bonnes pratiques de précaution, résumées dans la norme BMP5 « lorsqu’ils transitent dans ces eaux ». « Les pirates somaliens ont toujours la capacité de mener des attaques », avertit néanmoins le BMI.

(NGV)

Télécharger le communiqué et le rapport

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Crash d’un hélico NH90 néerlandais en mer des Caraïbes (v2)

Tue, 21/07/2020 - 11:02

(B2) Un hélicoptère de la marine néerlandaise s’est crashé en mer, avec ses quatre passagers, en mer des Caraïbes

Au retour d’une mission de garde-côtes

L’hélicoptère de bord NH90 du patrouilleur de haute mer Zr. Ms. Groningen effectuait dimanche (19 juillet) une manœuvre d’approche au retour d’une mission de garde-côtes, au large d’Aruba, petite île des Antilles néerlandaises, située non loin du Venezuela, quand il a heurté l’eau. Les conditions météo n’étaient pas très bonnes.

L’hélicoptère NH90 retourné dans l’eau (crédit : MOD Pays-Bas)

Bilan : deux morts

La pilote Christine Martens, 34 ans, et le coordinateur tactique Erwin Warnies, 33 ans, ont été tués. Tous deux avaient le grade de lieutenant en mer de la deuxième classe et appartenaient à l’escadron 860 du commandement des hélicoptères de la défense. Les deux autres ont pu se tirer de la carlingue et être secourus. Ils sont sévèrement blessés, mais leurs jours ne sont pas en danger, indique-t-on à La Haye. Ils sont à bord du navire.

Hélicoptère dans l’eau

La cause du crash est inconnue. Les Néerlandais espèrent récupérer la boîte noire pour en savoir plus. Le temps presse. Pour l’instant, l’engin renversé dans l’eau, flotte, soutenu par ses quatre flotteurs. Mais « pas pour très longtemps », selon le directeur des opérations, Boudewijn Boots. « Avec l’aide des garde-côtes, on tente d’empêcher la perte du NH90. Il n’a pas encore été possible de remorquer l’hélicoptère. » Tâche pas facile avec de « hautes vagues et un vent fort ».

(mis à jour mardi 21.7). L’engin a coulé dans la nuit de lundi à mardi, après que deux des quatre flotteurs aient cassé. Il se trouve maintenant au fond de l’eau, à une profondeur de plus d’un kilomètre.

Flotte des NH90 clouée au sol

L’inspection de la sécurité du ministère de la Défense, le Conseil de sécurité néerlandais et le ministère public participent à l’enquête sur les causes de l’accident. « Par mesure de précaution, la flotte NH90 va rester au sol pour le moment », a annoncé la ministre de la Défense, Ank Bijleveld-Schouten. NB : Les forces armées néerlandaises disposent de 20 hélicoptères NH90. C’est la première fois qu’un accident se produit avec ce type d’avion.

(NGV)

Mis à jour mardi à 16h, sur la disparition de l’hélicoptère au fond de l’eau

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Les Italiens entrent dans la task-force Takuba au Mali et se déploient dans le Golfe de Guinée

Mon, 20/07/2020 - 15:05

(B2) Il aura fallu quelques temps aux Italiens pour confirmer leur participation dans la taks-force anti-terroriste Takuba dirigée par la France. C’est désormais chose faite

Les Italiens sont déjà déployés au Niger pour une mission de formation de l’armée locale – opération Zebu (crédit : Difesa.it décembre 2019)

Cette participation figure dans le plan d’opérations extérieures 2020 soumis par le gouvernement le 21 mai, qui vient d’être approuvé par la Chambre des députés le 16 juillet. Un retard justifiée par l’ampleur de l’épidémie du coronavirus (Covid-19) dans la péninsule qui a bloqué une bonne partie du travail législatif et gouvernemental.

Une force de 200 militaires

La Chambre des députés a donné son aval à la proposition du gouvernement. Jusqu’à 200 soldats (forces spéciales et personnel de soutien), 20 véhicules terrestres et 8 engins aériens (drones, avions, hélicoptères pourront être engagés) dans les six à venir. L’Italie devient ainsi le second contributeur de la task-force.

Le commandement italien sera basé à Ansongo au Mali, non loin de la zone des ‘trois frontières’. Mais la zone d’opération couvrira les trois pays : Mali, Niger et Burkina Faso.

Coût de l’engagement : environ 15,6 millions d’euros (dont une partie sur 2021). Soit 2 millions d’euros par mois (partagé par moitié entre personnel et fonctionnement).

Une zone stratégique prioritaire pour l’Italie

Un engagement qui s’inscrit dans le nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel (alias la ‘Coalition pour le Sahel’), qui réunit sous commandement conjoint les Français de l’opération Barkhane (dirigée par la France) et les Africains force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), composée d’unités des pays du G5 Sahel.

Cette participation répond aussi à la « nécessité de protéger les intérêts nationaux dans une zone stratégique considérée comme prioritaire » indique le gouvernement.

Elle a pour base internationale la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de juin 2017 (résolution 2359) qui souligne « l’importance pour la communauté internationale de soutenir les pays africains […] afin de restaurer la paix et la sécurité », notamment la force conjointe du G5 Sahel.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Présence dans le Golfe de Guinée

A signaler également le lancement par l’Italie d’une mission navale de surveillance et de sécurité dans le Golfe de Guinée, visant à prévenir et lutte contre la piraterie et la criminalité maritime, avec un maximum de deux navires et deux avions/hélicoptères pouvant être engagés.

Objectif : assurer la protection des intérêts stratégiques nationaux dans la zone, en particulier dans les eaux face au Nigeria.

Les Italiens s’appuieront sur les forces déjà présentes dans la zone (Français pour l’opération Corymbe, Espagnols et Portugais qui ont une présence locale également et Américains de l’Africacom.

 

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Le navire-amiral italien de l’opération Irini, le San Giorgio, arrive en renfort

Fri, 17/07/2020 - 17:05

(B2) Le navire italien promis par Rome, vient (enfin) de rejoindre EUNAVFOR MED Irini. Il servira de navire amiral à l’opération de contrôle de l’embargo sur les armes au large de la Libye

Le navire de débarquement San Giorgio opérationnel (Crédit : EUNAVFOR Med Irini)

Le cas était plutôt original. L’opération Irini a fonctionné sans navire amiral, avec un commandant de force qui opérait d’un autre navire. Cette anomalie est aujourd’hui réparée. Et l’opération européenne n’est pas loin d’atteindre sa pleine capacité opérationnelle.

Le San Giorgio rejoint ainsi la frégate grecque Spetsai, qui était seule en place depuis début juin, ainsi que les avions français, allemands, grecs, luxembourgeois et polonais qui se relaient dans la zone d’opération.

Un navire amiral complet

Le navire de débarquement ITS San Giorgio (L-9892) est équipé d’un hélicoptère de transport Agusta Westland EH 101. Il aura à son bord une équipe de l’infanterie de marine de la (célèbre) brigade de marine de San Marco. Ces fusiliers-marins seront capables « d’effectuer des arraisonnements, par la force » si nécessaire précise le QG d’opération. En tant que navire amiral, il abritera également le commandement de force dirigé par le le contre-amiral italien Ettore Socci, au moins jusqu’à la mi-octobre (date à laquelle la Grèce prend le relais). Une installation médicale complète de type centre médico-chirurgical (Rôle 1) sera à même de traiter la plupart des cas et de stabiliser un patient.

Un retard lié à la crise du coronavirus

S’il a fallu quelque temps au navire pour arriver sur zone, c’est pour une raison très politique. Il fallait l’approbation du Parlement italien sur le programme de missions et opérations pour 2020. Or le confinement comme l’aprêté de la crise du coronavirus ont retardé cette approbation. Ce n’est que depuis hier (16 juillet) que le feu vert a été donné par la chambre des députés italienne, à une large majorité (1).

Drone, avion et sous-marin

Mais l’Italie se rattrape. Outre le navire de débarquement, elle fournit à Irini un drone bien nécessaire pour les opérations de renseignement, en plus des bases logistiques et opérationnelles militaires d’Augusta, de Pantelleria et de Sigonella. Trois autres moyens seront aussi fournis en ‘soutien associé’, c’est-à-dire disponibles plus occasionnellement : un avion de patrouille maritime P72 (MPRA), un avion d’alerte aérienne (AEW) et un sous-marin.

Une quasi pleine capacité opérationnelle

Avec l’entrée en lice de son navire amiral, l’opération Irini « pourrait bientôt (2) atteindre sa pleine capacité opérationnelle » a indiqué le commandant de l’opération, l’amiral Fabio Agostini. Sa naissance « en pleine pandémie de Covid-19 n’a pas facilité la génération de la force ». Malgré cela, la mission a déjà produit certains « résultats en termes de collecte d’informations et d’effet dissuasif sur les secteurs du trafic d’armes et de la contrebande de pétrole » affirme-t-il. Les informations recueillies ont été communiquées au groupe d’experts des Nations unies pour la Libye « avec lequel il existe une coopération consolidée, croissante et fructueuse ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. C’est la question de la formation des garde-côtes libyens qui a provoqué davantage de discussions, obligeant même à un vote séparé sur l’opération en Libye. Plusieurs députés, notamment de la majorité, souhaitant voir cette formation interrompue car attentatoire aux droits de l’Homme.
  2. Celle-ci devrait être atteinte avec l’arrivée du navire allemand, le Hamburg, au moins d’août, selon nos informations.

Lire aussi : L’opération Irini manque de tout, et surtout de renseignement. La crédibilité de l’UE en jeu ?

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Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (juin 2020)

Thu, 16/07/2020 - 06:49

(B2) En Bosnie-Herzégovine mais aussi sur le rivage de la Somalie, la prolifération des mines et engins non-explosés justifie l’appui des opérations et missions de l’Union européenne pour leur repérage et déminage. L’actualité du mois se nourrit aussi de contrôles dans les mers ou aux frontières, de formations, et d’aide en équipements en Europe, Afrique et Moyen-Orient

(Pasina) Bosnie-Herzégovine. Déminage en montagne

Un hélicoptère de l’opération de stabilisation en Bosnie Herzégovine (EUFOR Altha) a permis à des experts en déminage de l’opération et une équipe du Département fédéral de la protection civile (FUCZ) d’aller neutraliser deux mines localisées sur un circuit de randonnée, inaccessible, dans la montagne de Pasina. L’équipe FUCZ a utilisé une explosion contrôlée pour rendre les mines sûres. Détails ici

(crédit : EUFOR Althea)

(Mogadiscio) Somalie. Le téléphone portable, un outil plus qu’utile

Des smartphones équipés d’un système de suivi et de cartographie GPS s’avèrent très utiles aux équipes de la police somalienne (SPF). « C’est une idée simple, mais très efficace, qui permet de collecter des informations sur le site d’un incident d’IED (engin explosif improvisé) ou de cartographier les UXO (munitions non exposées) beaucoup plus rapidement », explique Daniela Miteva, la conseillère de police. Ces téléphones font partie d’équipements fournis par la mission de renforcement des capacités (EUCAP Somalia). Détails ici

(crédit : EUCAP Somalia)

… et escorte alimentaire en mer

Le Juist, navire du programme alimentaire mondial (PAM), a été escorté mi-juin par l’opération de force navale de l’UE (EUNAVFOR Atalanta), soutenue par la marine indienne. Plus de 3000 tonnes d’aide alimentaire sont arrivées à bon port, dans un pays soumis ces dernières semaines à des fortes inondations ayant accentué les urgences alimentaires. Détails ici

(crédit : Eunavfor Atalanta/ Sélection : B2)

(Tbilissi) Géorgie. Présence maintenue à la ligne de démarcation

Satisfecit pour la mission d’observation de l’Union européenne (EUMM Georgia) : elle « a réussi à maintenir une présence de surveillance constante le long des deux lignes de démarcation administratives, tout en adhérant aux mesures de précaution en matière de santé et de sécurité de la Covid-19 ». Un point souligné lors d’une rencontre entre le chef du service de sécurité de l’État, Grigol Liluashvili, et le chef de la mission, Marek Szczygieł, le 25 juin. Détails ici

(crédit : EUMM Georgia)

(Ramallah) Palestine. Des institutions judiciaires mieux équipées

La mission de soutien à la police palestinienne (EUPOL COPPS) a fait un don de matériel informatique (pour un montant de 50.000 euros) à différentes institutions judiciaires palestiniennes pour « contribuer à soutenir le processus de numérisation et de télétravail » rapporte le chef de la mission, Kauko Aaltomaa, dans son point sur les activités des six premiers mois de l’année, le 30 juin. Détails ici

(crédit : EUPOL COPPS)

(Mitrovica) Kosovo. Remerciements

70 officiers polonais de l’unité de police constituée de la mission État de droit (EULEX Kosovo), ont reçu une médaille de service, accrochée à leur uniforme par le chef de la mission, Lars-Gunnar Wigemark. La cérémonie a eu lieu le 9 juin, au complexe de l’unité de police constituée, à Mitrovica. Détails ici

(crédit : EULEX Kosovo)

(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)

NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC

Lire aussi sur le B2 Pro :

… et sur le blog : 

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Un Falcon 50 de la Marine nationale engagé dans Irini près des côtes libyennes

Wed, 15/07/2020 - 20:15

(B2) Un avion de surveillance de la Marine nationale a effectué un premier vol en soutien direct à l’opération de l’UE de contrôle de l’embargo sur les armes a annoncé l’état-major des armées française ce mercredi (15 juillet)

Un Falcon 50 engagé dans l’opération EUNAVFOR Med Sophia (Crédit : Sophia – Archives B2)

Parti de la base aéronautique navale de Hyères dans la matinée, le Falcon 50 a effectué trois heures de vol au nord des côtes libyennes. Ce en liaison avec la frégate grecque Spetsai, seul navire (pour l’instant) de l’opération et sous les ordres de l’état-major d’opération EUNAVFOR Med Irini.

Objectif : contrôler les flux de navires, les possibles trafics (armes et pétrole), le but de l’opération mis en place par les Européens pour contrôler l’embargo sur la Libye. « Il a pu observer et rendre compte des mouvements maritimes » dans la zone, indique l’état-major des armées. Il a également « interrogé plusieurs navires sur leur chargement, leur provenance, leur destination et leur équipage, et a pris les photos nécessaires pour en rendre compte de la manière la plus complète ».

Après huit heures de vol et un ravitaillement en Sicile, le Falcon a rejoint Hyères en fin d’après-midi, après avoir transmis à l’état-major d’Irini tout ce qu’il avait pu observer sur place. NB : ce qu’on appelle dans le jargon de l’opération, documenter des faits, permettant ensuite avec l’analyse adéquate de les faire remonter à la fois aux États membres, mais aussi à l’ONU quand tout est bien documenté.

Avion de surveillance et d’intervention maritime, le Falcon 50 « se prête particulièrement à ce type d’opération » indique-t-on à Paris. Et c’est une réalité qu’on a pu constater. Le Falcon surpasse en heures de vol réelles le P3C Orion allemand, qui vient du Nord de l’Allemagne (lire : L’avion de patrouille maritime allemand P3 Orion C entre dans la danse… loin de la zone d’opération) ou l’avion de surveillance polonais.

Commentaire : engagement promis, engagement tenu

Cet engagement aéronautique était prévu dans la génération de force pour Irini. La France ayant promis, selon nos informations, deux jours de vol par mois (tout comme la Grèce). Mais cet engagement n’est pas tout à fait inopiné non plus. Il suit de près la visite de la ministre française des Armées, Florence Parly, la semaine dernière (9 juillet) au QG de l’opération à Rome. Une visite où elle a sans doute pu apprécié le manque de moyens, particulièrement criant en matière de renseignement (lire : L’opération Irini manque de tout, et surtout de renseignement. La crédibilité de l’UE en jeu ?). Précisons que la marine nationale ou l’armée de l’air semblent déjà avoir effectuer des vols pour le compte de l’opération Irini, mais pas sous commandement direct de l’opération.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Comment inspecter les navires suspects en mer ? Le casse-tête d’Irini

Mon, 13/07/2020 - 13:05

(B2) Contrôler les navires suspects de briser l’embargo sur les armes vers la Libye n’est pas évident. Quelles règles s’appliquent. Le point aussi complet que possible

Une équipe d’abordage espagnole dans le cadre de l’opération anti-piraterie de l’UE (crédit : Esp Rayo / Eunavfor Atalanta)

L’opération maritime européenne Irini, mise en place pour contrôler l’embargo sur les armes en Libye, dispose certes d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais elle doit aussi agir dans le cadre des règles internationales. La convention sur le droit de la mer (UNCLOS) dresse notamment quelques principes que ne peuvent enfreindre les navires européens.

Dans quels cas le droit de la mer autorise un droit de visite de force ?

Le droit d’arraisonnement est strictement limité par la convention sur le droit de la mer. Ainsi un navire de guerre — ou un navire exerçant une mission de service public — qui croise en haute mer un navire étranger (autre qu’un navire disposant de l’immunité) « ne peut l’arraisonner » que dans cinq possibilités (article 110 UNCLOS).

Trois cas sont prévus en raison d’une infraction considérée comme grave au regard du droit de la mer :

  1. piraterie ;
  2. transport d’esclaves ;
  3. émissions non autorisées [pollution].

Les deux autres sont en fait liées au pavillon du navire, indépendant de tout autre acte.

  1. navire sans nationalité ;
  2. navire qui a en réalité la même nationalité que le navire de guerre (qui effectue le contrôle), « bien qu’il batte pavillon étranger ou refuse d’arborer son pavillon ».

Y-a-t-il d’autres cas ?

Il existe aussi un droit d’inspection en cas d’atteinte aux droits de pêche (pêche illicite, sans titre, etc.) ou de dommage à l’environnement (pollution, etc.) dans la zone côtière ou la zone économique exclusive (ZEE). Une autre possibilité est aussi prévue pour la lutte contre le trafic de drogues.

NB : On pourrait ainsi — si un soupçon de trafic de drogues est possible — perquisitionner ce navire pour ce motif. Mais il faut avoir de sérieuses preuves. Si rien n’est trouvé, il faudra indemniser le navire concerné.

Pas d’autre visite possible sans accord ?

Hormis ces cas précis — expressément prévus soit par la convention sur le droit de la mer, soit par une autre convention —, aucune inspection d’un navire ne peut se faire sans l’autorisation soit du capitaine du navire, soit à défaut de l’État du pavillon ou de l’État d’immatriculation.

Tout le droit de la mer est en effet régi par la règle de l’État du pavillon. C’est lui qui fixe la juridiction applicable. « Les navires naviguent sous le pavillon d’un seul État et sont soumis, sauf dans les cas exceptionnels expressément prévus par des traités internationaux ou par la Convention, à sa juridiction exclusive en haute mer. » (article 92 UNCLOS).

Vraiment aucune ?

En fait, si on soupçonne qu’un navire utilise un pavillon qui n’est pas le bon, on peut passer à l’inspection du navire, sans nécessairement obéir à un des cas précédents, ou avoir une autorisation quelconque. Même chose si l’État du pavillon, interrogé, ne confirme pas assez rapidement.

Une disposition prévue implicitement par la convention. « Un navire qui navigue sous les pavillons de plusieurs États, dont il fait usage à sa convenance, ne peut se prévaloir, vis-à-vis de tout État tiers, d’aucune de ces nationalités et peut être assimilé à un navire sans nationalité. » (article 92-2 UNCLOS). De façon très claire, un navire qui change de pavillon en cours de route est ainsi considéré comme suspect. Il ne peut en effet faire cela que dans deux hypothèses : « en cas de transfert réel de la propriété ou de changement d’immatriculation » (article 92-1 UNCLOS). Sinon « aucun changement de pavillon ne peut intervenir au cours d’un voyage ou d’une escale ».

C’est cette astuce juridique qui avait été utilisée — selon nos informations — pour pouvoir contrôler des navires en Méditerranée dont le pavillon était douteux, dans le cadre de l’opération précédente d’Irini, l’opération EUNAVFOR Med Sophia.

Qui peut exercer le contrôle : un navire de guerre ou tout navire ?

Les navires de guerre sont normalement les seuls à pouvoir assurer ce contrôle. Par extension, sont assimilés les autres navires de la puissance publique : « tout autre navire ou aéronef dûment autorisé et portant des marques extérieures indiquant clairement qu’ils est affecté à un service public » (article 110-5 UNCLOS). Par exemple, un navire des garde-côtes ou garde-pêches, de la police, des douanes, etc.

Un avion peut-il exercer ce contrôle ?

Oui. Un aéronef militaire, ou exécutant une mission de service public, a également tous les pouvoirs indiqués (article 110-4 UNCLOS).

Flagrant délit ou soupçon ?

Le fait n’a pas besoin d’être avéré (flagrant délit), il suffit d’avoir « de sérieuses raisons de soupçonner » que ce navire procède à ces actes (article 110-1 UNCLOS).

Quels navires ne peuvent, jamais, être contrôlés ?

C’est un principe à ne jamais oublier : un navire de guerre jouit « en haute mer de l’immunité complète de juridiction ». Une immunité qui joue « vis-à-vis de tout État, autre que l’État du pavillon » (article 95 UNCLOS).

Ce principe a un dérivé, parfois oublié. Cette immunité s’étend aux « navires appartenant à un État ou exploités par lui et utilisés exclusivement pour un service public non commercial » (article 96 UNCLOS).

NB : Autrement dit on ne peut jamais contrôler un navire de guerre. Ou alors… c’est un acte de guerre, avec toutes les conséquences que cela emporte. Dans le cas du Cirkin, navire turc battant pavillon tanzanien affrété par l’État turc, c’est cette immunité qui empêche toute inspection (cf. encadré).

Comment se déroule le droit de visite ?

Le navire de guerre peut procéder « à la vérification des titres autorisant le port du pavillon ». Il peut dépêcher « une embarcation, sous le commandement d’un officier, auprès du navire suspect ».

Si, après vérification des documents, les soupçons subsistent, il peut « poursuivre l’examen à bord du navire, en agissant avec tous les égards possibles ». (article 110-2 UNCLOS)

Si la visite est non justifiée, une demande d’indemnité peut être adressée par le navire concerné. (article 110-3 UNCLOS)

De façon coutumière, toute visite ou inspection à bord est précédée d’un échange radio (VHF) ou de vive voix avec le capitaine du navire, afin de procéder à une demande d’information. Quand il y a volonté de visiter le navire, il y a une demande qui est faite à ce capitaine de pouvoir monter à bord. Demande qui peut être ‘insistante’. La ‘montée de force’ n’est donc que très exceptionnelle.

Qui a l’autorité finale sur un navire marchand ?

C’est à l’État du pavillon que revient ensuite la possibilité, et même l’obligation (en cas de résolution contraignante du Conseil de sécurité des Nations unies) d’assurer le contrôle, voire la poursuite en justice pour infraction à l’embargo sur les armes de ‘son’ navire. Il peut ainsi mener (a posteriori) une enquête.

Tout État qui a des motifs sérieux de penser que la juridiction et le contrôle appropriés sur un navire n’ont pas été exercés peut signaler les faits à l’État du pavillon. Une fois avisé, celui-ci procède à une enquête et prend, s’il y a lieu, les mesures nécessaires pour remédier a la situation.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Application au cas d’école du Cirkin

La Turquie respecte le droit de la mer

De fait, dans le cas du Cirkin, la Turquie n’a pas violé le droit de la mer en tant que tel (*). Elle était dans son bon droit de répondre ‘Non’ aux demandes réitérées des frégates française et grecque. Un respect très procédural.

… mais viole les résolutions de l’ONU

Sur le fond, la Turquie a bel et bien enfreint, de façon évidente, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le contrôle de l’embargo sur les armes, mis en place au printemps 2011, lors du début du conflit civil libyen. Il en est de même de la Tanzanie (État du pavillon)

Chaque État s’engage en effet : à faire inspecter sur leur territoire, y compris dans leurs ports maritimes et aéroports et en haute mer, les navires et aéronefs en provenance ou à destination de la [Libye]. Ce, si l’État « dispose d’informations autorisant raisonnablement à penser que tel chargement contient des articles dont la fourniture, la vente, le transfert et l’exportation sont interdits » par les résolutions de l’ONU. (§ 13 de la résolution 1973 du 17 mars 2011)

La Tanzanie, État du pavillon, également en ligne de mire

Pour les mercenaires armés, tous les États de pavillon ou d’immatriculation de ces navires et aéronefs doivent en effet « coopérer à toutes inspections et autoriser les États Membres à prendre toutes mesures dictées par la situation existante pour procéder à ces inspections ».

D’autres États sur le banc des accusés ?

Précisons que cette violation concerne également les Émirats arabes unis, l’Égypte ou la Jordanie. Trois des principaux pays cités, avec la Russie et la Turquie, comme des fournisseurs d’armes aux belligérants. De façon plus indirecte, plusieurs pays européens pourraient également être incriminés pour avoir fourni un soutien militaire de façon indirecte : la France, l’Italie, ou les Pays-Bas (qui ont laissé faire certaines réexportations d’armes).

(NGV)

* Précisons que la Turquie, comme Israël, la Syrie, la Russie ou les États-Unis, n’ont pas ratifié cette convention.

Lire aussi :

NB : ceci est un résumé sur les règles communément admises permettant à tout un chacun de comprendre le cadre d’action de l’opération Irini. Ce n’est en aucun cas un cours de droit maritime, qui recèle nombre de nuances et de subtilités, que je laisse aux esthètes.

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Le procès de cinq pirates somaliens à la fin de l’été

Sun, 12/07/2020 - 10:28

(B2) Le procès de cinq pirates somaliens présumés qui ont été transférés aux Seychelles par EU NAVFOR en avril 2019 débutera devant la Cour suprême des Seychelles le 30 août. Les suspects ont comparu devant le juge Gustave Dodin à la Cour suprême par vidéoconférence et ont été informés de la date de début de leur procès et de l’audience qui se tiendra durant quatre semaines annonce l’agence seychelloise d’informations.

Les suspects avaient été arrêtés le 23 avril 2019 par les marins espagnols du ESPS Navarra après une course poursuite dans les eaux de l’Océan indien durant deux jours (lire : Les pirates repartent à l’attaque. Un bateau-mère stoppé net dans l’Océan indien). Ils avaient d’abord capturé un boutre yéménite le 19 avril puis l’avaient utilisé comme bateau-mère pour partir à l’assaut le 21 avril un navire de pêche coréen, l’Adria, à environ 280 milles marins au large des côtes de la Somalie.

Les cinq Somaliens ont ensuite été transférés aux Seychelles dans le cadre de l’accord entre l’île de l’Océan indien et l’Union européenne (lire : Les cinq pirates arrêtés par les Espagnols transférés aux Seychelles). Ils ont été inculpés en mai 2019 (lire : Les cinq pirates arrêtés par le Navarra inculpés aux Seychelles. Un récidiviste parmi eux)

Avec les cinq Somaliens en attente de jugement, un seul ressortissant somalien demeure dans le centre pénitentiaire des Seychelles purgeant une peine de prison.

(NGV)

Lire aussi : Atalanta onze ans après. Une opération toujours utile (Rear admiral Piegaja)

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