(B2) Notre collègue allemand Eric Bonse a fait un éditorial intéressant sur son blog Lost in Europe, comparant la réaction européenne sur le Venezuela et celle sur l’Algérie. C’est en effet troublant et cela mérite réflexion.
Comment l’UE réagit-elle au changement de pouvoir en Algérie ? Rien du tout ou presque. La commissaire chargée des Affaires étrangères, Federica Mogherini, reste silencieuse. Elle préfère largement interférer dans la lutte pour le pouvoir au Venezuela.
L’Europe qui tonne sur la situation au Venezuela…
Dès que le monde a appris que le président intérimaire autoproclamé Juan Guaidó allait perdre son immunité au Venezuela, Federica Mogherini a fait une déclaration indignée. « L’Union européenne condamne fermement la décision illégale prise récemment par le contrôleur général du Venezuela de disqualifier le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaidó, pour 15 ans, de ses fonctions publiques. Une telle décision politiquement motivée, sans respect des garanties d’une procédure régulière, démontre une fois de plus le caractère arbitraire des procédures judiciaires dans le pays. Le rétablissement de la démocratie, de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs est impératif. »
… se tait sur l’Algérie
Si on le lit ainsi, on se demande pourquoi l’UE n’est pas en mesure d’exiger la même chose de l’Algérie ? « Le rétablissement de la démocratie, de l’Etat de droit et la séparation des pouvoirs »… cela vaut également à Alger. Après la démission du président actuel Abdelaziz Bouteflika, qui n’était apparemment pas tout à fait volontaire, l’armée menace aujourd’hui de prendre le pouvoir pour de bon. Les gens qui ont renversé Bouteflika, avec des semaines de manifestations pacifiques de masse, se sentent trahis. A la place qu’a-t-on eu ? … surtout le silence.
Un vrai catalyseur
Il est clair cependant qu’en Algérie, l’Union européenne pourrait mettre les pieds dans le plat, d’autant plus que l’Algérie est un pays voisin et pas aussi éloigné que le Venezuela. Il est clair aussi que l’Union européenne pourrait être le catalyseur d’un changement démocratique — contrairement au Venezuela, où elle ne joue qu’un rôle mineur. Pourquoi n’essaie-t-elle pas ?…
La peur, les intérêts ou une tactique
L’Europe a-t-elle peur d’un deuxième printemps arabe ?… Ou est-ce que parce le pays d’Afrique du Nord possède également d’importantes réserves de gaz et est un acheteur « populaire » d’armes fabriquées en Allemagne (et en France) ? Ou est-ce parce qu’en Algérie — exactement ce que l’UE et les États-Unis veulent pour le Venezuela s’est produit — que l’armée abandonne le dirigeant et passe du ‘bon’ côté ? C’est cynique, mais évident…
(Eric Bonse)
Texte issu de deux articles ici et ici (en allemand). Traduction et intertitres sont de la rédation
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(B2) La frégate canadienne HMCS Toronto (FFH 333) et la frégate espagnole ESPS Santa Maria (F 81) qui participent actuellement au groupement maritime permanent de l’OTAN, numéro 2 (SNMG2), ont visité le port ukrainien d’Odessa, lors d’une « visite de routine », après plusieurs jours d’exercice en mer Noire, annonce dans un communiqué le commandement maritime de l’OTAN (Marcom).
La frégate Toronto à Odessa (crédit : SNMG2)
Dans le même temps, le bâtiment néerlandais HNLMS Evertsen — qui commande en ce moment le SNMG2 —, accompagné des frégates turque TCG Yildirim, roumaine ROS Regele Ferdinand et bulgare BGS Drazki ont rallié le port géorgien de Poti (Géorgie) pour y faire escale.
NB : Ce type de visite portuaire est régulier. Pour l’OTAN, il s’agit en pleine réunion des ministres des Affaires étrangères à Washington de souligner leur solidarité avec ces deux pays (Géorgie et Ukraine) de l’ex bloc soviétique qui sont intéressés par une adhésion à l’Alliance atlantique et de démontrer leur volonté de rester présent en Mer Noire.
(RM avec NGV)
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(B2) Trois pays tiers participent désormais à la mission européenne chargée de la formation et de l’assistance des forces de sécurité intérieure maliennes (EUCAP Sahel Mali)
(crédits: EUCAP Sahel Mali)
Il n’y en avait qu’un. Ils sont aujourd’hui trois. L’unique expert ressortissant d’un pays non-membre de l’Union européenne était Suisse. A présent, celui-ci peut compter sur ses collègues norvégienne et canadien qui ont élargi les rangs des États non-membres. Arrivée fin janvier, pour la Norvégienne, experte des relations avec la société civile, et début février, pour le Canadien, formateur en gestion des ressources humaines.
(MHA)
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Cet article Carnet (03.04.2019). Confidentiels (FAC, COPS). Opérations (Mopti avion Cesna, MONUSCO prolongatio). Défense (Belgique CAMO, Finlande intrusion, Royaume-Uni force expéditionnaire). Diplomatie (Ukraine présidentielle, UE Chine dialogue, Arabie saoudite exécutions). Sécurité (Garde-frontières accord). Pouvoirs (Brexit – demande de prolongation, vote négatif) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Le médecin capitaine Marc Laycuras a été tué, ce mardi (2 avril), touché par un engin explosif improvisé, dans la région du Gourma, au Mali
Il était vers 13h (heure de Paris), quand le véhicule de l’avant blindé (VAB) dans lequel il se trouvait, a été frappé par la déflagration d’un engin explosif.
Une équipe médicale « participant à l’opération est immédiatement intervenue » indique l’état-major des armées.
Très rapidement il a été évacué par un hélicoptère Caïman (NH90) vers l’antenne chirurgicale militaire française déployée à Gossi. « Malgré les soins prodigués par les équipes médicales présentes, il est décédé des suites de ses blessures » selon le communiqué du ministère français des Armées. « Un autre militaire a été blessé [ sans] que ses jours soient en danger » .
La force Barkhane a « sécurisé la zone d’action à l’aide d’unités déployées au sol, appuyées par un hélicoptère Tigre, sans déceler d’ennemi » indique l’état-major des armées.
Un capitaine au service des marsouins
Nommé médecin à compter du 1er janvier 2017, Marc Laycuras avait choisi de servir au sein de la 120e antenne médicale du Mans rattachée au 14e centre médical des armées et au profit des marsouins du 2e RIMA, qu’il rejoint le 2 janvier 2018. Le 12 février 2019, il est déployé au Mali comme médecin du poste médical soutenant le 2e RIMA, après avoir été désigné pour soutenir le groupement tactique interarmes (GTD Richelieu) dans le cadre de l’opération Barkhane. Il avait 30 ans.
Une base régionale avancée dans la région du Gourma
Agissant principalement depuis novembre 2017 dans la région du Liptako, la force Barkhane a étendu depuis le début de l’année 2019 son action à la région du Gourma, en y établissant une base opérationnelle avancée et conduisant plusieurs opérations en liaison avec les forces armées maliennes et burkinabè.
(NGV)
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Cet article Programme de développement industriel de la défense : les appels à proposition bientôt publiés. Détails est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Les deux navires viennent de terminer leur engagement dans la force européenne maritime présente en Méditerranée (EUNAVFOR Med) opérationnelle de l’opération
Le navire amiral de l’opération Sophia, le Luigi Rizzo, rentre au port (crédit : EUNAVFOR Med)
Après 92 jours d’opération, la frégate italienne Luigi Rizzo (F-595), qui faisait office de vaisseau amiral, « est revenue à son port d’attache » vient d’annoncer le QG de l’opération Sophia à Rome. Tandis que le navire de patrouille de haute mer (BAM) espagnol Rayo (P-42) mettait fin, dans le même temps, (de façon anticipée), à son implication dans la mission après 15 jours d’opération. Durant cette période, les deux navires « ont permis de ‘héler’ 67 navires de commerce [vérifier l’identité] et de mener une approche amicale [friendly approach] », dans le cadre du contrôle de l’embargo sur les armes et de la lutte contre les trafics de pétrole.
Commentaire : même si, au niveau européen, on veut se rassurer en se disant que ce retrait maritime n’est que temporaire (six mois), on est bien dans la fin d’une phase, d’assez mauvais augure pour la suite.
(NGV)
Lire :
Cet article L’adieu aux navires en Méditerranée pour l’opération Sophia est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Selon un sondage réalisé par Odxoxa pour le think-tank IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et le quotidien Le Parisien, une majorité de Français sont en faveur de l’armée européenne
Une armée européenne sans penser que c’est faisable
Les Français sont favorables (75 %) à la mise en place d’une politique de sécurité et de défense commune (1), et ils approuvent également une armée commune aux États membres de l’UE (62 %). Mais ils doutent très fortement qu’une telle armée puisse voir le jour à l’avenir : 60 % pensent que cela n’arrivera pas dans les 10 ou 15 ans à venir !
Une certaine stabilité de l’opinion publique
Cette opinion n’est pas vraiment une surprise. Dans un sondage eurobaromètre, effectué pour la Commission européenne et publié en avril 2017, on trouvait des propositions assez similaires. Trois quarts des Français insistaient pour la mise en place d’une politique européenne de sécurité et de défense commune (77%, et 17% contre). Tandis que 65% se prononçaient en faveur de la création d’une armée européenne (30% Contre).
Soutien plus fort dans les partis de ‘gouvernement’
Le soutien à la PSDC est très majoritaire parmi les sympathisants de LREM (92%) et du PS (86%) comme de LR (81%). Les extrêmes y sont légèrement moins sensibles : 68% pour La France Insoumise et Rassemblement National. Le soutien à l’armée européenne est plus majoritaire chez les sympathisants PS (78%) suivis des Républicains (75%) et ‘En Marche’ (73%). Sans être enthousiastes, les ‘Insoumis’ n’y sont pas vraiment opposés (60% Pour). Le Rassemblement National y est plus opposé (48%).
Augmenter le budget militaire
En attendant cette armée commune, les Français (57 %) pensent qu’il faudrait augmenter les dépenses militaires de la France. Mais si cette opinion est majoritaire, elle est tout de même très « clivée ». Plus on est à droite, plus on est favorable à cette augmentation des dépenses militaires : on passe ainsi d’un soutien aux 2/3 (66 %) chez les sympathisants du Rassemblement national à 46% chez ceux de la ‘France insoumise’.
Principale menace : la Russie
Du côté des menaces, la Russie, arrive largement en tête des pays faisant le plus peur aux Français : 35 % de nos concitoyens perçoivent ce pays comme la plus grande menace pour la sécurité de l’Europe, juste devant la Syrie (29%) ou la Corée du Nord (28%) ! De là à y voir un « consensus pour stationner les armées sur la frontière Est » comme le dit le directeur d’Odoxha, il y a un pas que nous ne pourrons pas franchir. Ce n’était pas vraiment la question posée. Et c’est plutôt audacieux, voire faux, comme interprétation. L’Iran (12%), la Libye (6%) ou le Mali (2%) sont perçus comme plus faibles en termes de menaces.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Une politique théoriquement en place depuis le Traité de Lisbonne
Cet article Les Français disent Oui à l’idée d’une armée européenne, mais doutent qu’elle aboutisse est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Géorgie : Depuis 2008, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée (David Zalkaliani) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Un A400M de la Royal Air force a acheminé jusqu’au Mozambique environ 20 tonnes d’aide humanitaire pour les personnes touchées par le cyclone Idai
(crédit : Royal Air Force)
Un autre avion affrété par le Royaume-Uni effectue des navettes entre Maputo, la capitale du Mozambique, et Beira, une ville de la région la plus touchée par le cyclone.
Au moins 17.400 maisons ont été complètement détruites par le cyclone et les inondations qui ont frappé le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi. Selon l’ONU, 350.000 personnes sont menacées par la montée des eaux dans les zones urbaines et rurales.
De nombreux villages et points de repère ont été submergés par les eaux de crue, bloquant toutes les missions de sauvetage terrestres et rendant la livraison de l’aide par voie aérienne encore plus nécessaire.
(NGV)
Cet article Un A400M de la Royal Air Force convoie de l’aide humanitaire au Mozambique est apparu en premier sur Bruxelles2.