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Union européenne

15 mars : élections aux Pays-Bas

Toute l'Europe - mar, 07/03/2017 - 18:06
13 millions d'électeurs néerlandais se rendent aux urnes pour élire leur futur gouvernement. Le populiste Geert Wilders est en 2e position dans les sondages.
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14 mars : Angela Merkel rencontre Donald Trump à Washington

Toute l'Europe - mar, 07/03/2017 - 18:06
La chancelière allemande doit rencontrer le président américain le 14 mars à Washington.
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15 mars : verdict pour Antoine Deltour et Raphaël Halet (Luxleaks)

Toute l'Europe - mar, 07/03/2017 - 18:06
Les deux lanceurs d'alerte à l'origine des Luxleaks, Antoine Deltour et Raphaël Halet, comparaissaient en janvier pour la dernière fois dans ce procès.
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La guerre et l’Europe : Vers une Europe à plusieurs vitesses ?

EU-Logos Blog - mar, 07/03/2017 - 15:30

Guerre et paix, deux termes que l’on n’a plus l’habitude d’associer. Le faire ne revient-il pas à se poser la question d’une l’Europe à plusieurs vitesses ? Pourquoi ne les a-t-on pas associés jusqu’à aujourd’hui ? Car le monde actuel connaît plus de quarante guerres et conflits militaires, mais pas un seul ne se déroule sur le sol de l’Union européenne. Car l’Europe a été capable de réaliser l’impossible et elle le reste : elle s’est relevée des cendres de la deuxième Guerre Mondiale et a mis fin à cette longue tragédie de plusieurs siècles qui nous obligeait régulièrement à choisir entre la paix et la guerre. Pour autant, sommes nous totalement immunisés, étant donné le nombre de conflits et le fait que, géographiquement, ils se rapprochent de plus en plus de nous, de pays qui se croyaient immunisés ? Les formes nouvelles que prennent ces conflits (terrorisme surtout) les rapprochent singulièrement de nous : ils sont à nos portes. Par ailleurs, comment espérer raisonnablement participer au règlement de ces nombreux grands conflits sans s’appuyer sur une politique européenne de Défense ? Le règlement de ces crises (Ukraine, Syrie, Proche et Moyen Orient…) va structurer durablement les relations internationales au cours des prochaines années.

Aujourd’hui, relativement bien immunisée, est-ce une raison pour pour l’Europe de refuser d’avoir cette culture stratégique commune ? Bien au contraire, il est même urgent de s’en construire une, une culture qui dépasserait la poignée des professionnels. Cette absence de culture commune en matière de défense et de sécurité, nous interdit d’envisager quoi que ce soit, y compris l’éventualité de conflits militaires auxquels il faudrait participer d’une manière ou d’une autre. Or, dans ce domaine, l’Union dispose d’instruments intéressants. Pourtant peu nombreux sont ceux qui ont des doutes sur la nécessité pour l’Europe d’agir en matière de maintien de la paix et de stabilisation du voisinage. Cela comprend nécessairement d’envisager le recours aux armes et la mobilisation de forces militaires. Il faut le faire sans trembler, après une réflexion approfondie et une prise de décision commune. Mais surtout, il faut s’y préparer et s’organiser selon l’adage latin : si vis pacem, para bellum.

Relativement bien immunisée certes, mais face à une quarantaine de conflits dans le Monde l’Union peut-elle continuer à hésiter, tergiverser en matière de politique de Défense ? Les absents ont toujours tort, dit la sagesse populaire.

La dernière actualité européenne, le Livre Blanc de la Commission comme les débats au Parlement européens, fournissent une occasion pour ouvrir, enfin, le débat sur la défense européenne. Difficile de qualifier en un mot ce Livre Blanc : est-ce l’acte de naissance d’une Union européenne sans les Britanniques, comme l’a qualifié Jean-Claude Juncker ? Cinq propositions de scénarios y figurent, allant d’une Union limitée au Marché unique à un saut fédéraliste, en passant par une Europe à plusieurs vitesses. La Commission a surtout voulu placer les Etats membres devant leurs responsabilités, dans une Europe en crise. Le vaste champ des possibilités a été déployé, mais sans que soit affichée une quelconque préférence. Aucune sensibilité n’a été fortement froissée. Domine cependant l’idée maîtresse exprimée par Jean-Claude Juncker dans un discours prononcé à l’Université de Louvain : « L’heure n’est plus venue de s’imaginer que nous pourrions, tous, faire la même chose […]. Ceux qui sont d’accord pour faire le plus grand nombre de choses ensemble, qu’ils se mettent d’accord sur ce qui est essentiel à faire, qu’ils soient 15 ou 28 […], cela peut varier d’un sujet à l’autre ».

L’objectif de ce texte serait donc de pousser chacun à préciser ses positions et ainsi conduire progressivement vers « l’Europe différenciée », sans drame inutile et une fois fait le constat des différences. Pour les uns, ce serait un moyen de relancer le projet européen, pour les autres ce serait renforcer les divergences. Les uns pensent que le noyau dur entraînerait les hésitants alors que les autres estiment qu’une telle évolution ne ferait que creuser le fossé entre les plus déterminés et ceux qui le sont moins. La preuve, la Pologne d’abord, rapidement suivie par le groupe de Visegrad en entier, ont exprimé très clairement une opposition au scénario d’une Europe à plusieurs vitesses.

Toujours est-il que le thème de « la Défense européenne » est entré dans le dernier carré des catégories des politiques prioritaires, qualifiées « d’essentielles » telles que la dimension sociale, l’accompagnement de la mondialisation, l’approfondissement de l’Union économique et monétaire, l’avenir de l’Europe de la défense, ou encore l’avenir du budget de l’Union. La Commission soumettra cet été des documents de réflexion sur chacun de ces thèmes. A la mi-septembre, le discours sur l’état de l’Union durant lequel le Président de la Commission présentera sa vision et en décembre, entrainera une prise de position de la part du Conseil européen. La célébration de l’anniversaire du Traité de Rome sera également un moment fort. Le réel moment du choix démocratique se présentera toutefois lors des prochaines élections européennes, dans deux ans. Il est donc grand temps de se mobiliser dès aujourd’hui. L’heure n’est cependant pas à ce stade à l’évocation d’une éventuelle révision des traités : outre le fait que cela n’intéresse pas les citoyens selon Jean-Claude Juncker, « cela viendra lorsqu’il y aura une volonté collective qui n’existe pas aujourd’hui ».

Sur ces points, le Parlement européen a aussi eu l’occasion de s’exprimer dans le détail (cf. Pour en savoir plus ), à l’occasion de la présentation et de l’adoption de ses différentes résolutions sur l’amélioration du fonctionnement de l’Union européenne en mettant à profit le potentiel de l’Union. Bien que moins réservé que la Commission, le Parlement souhaite que la priorité soit donnée à un traité constant, la réforme des traités reste toutefois un impératif préalable pour certains parlementaires, comme Guy Verhofstadt. Dans cette large réflexion, une politique de Défense commune occupe une place importante (une page sur 12 dans le texte de la résolution du Parlement européen).

Pour le Parlement européen, l’Union « doit améliorer l’efficacité, la cohérence et la responsabilité de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), notamment en utilisant les dispositions actuelles du traité et en remplaçant le vote à l’unanimité par le vote à  majorité qualifiée dans un nombre toujours plus important de domaines de la politique extérieure, ainsi qu’en appliquant le cas échéant les dispositions relatives à la flexibilité et la coopération renforcée […]. Les menaces actuelles en matière de sécurité, y compris dans le voisinage immédiat de l’Union européenne, démontrent qu’il nécessaire de s’acheminer progressivement vers l’établissement d’une politique commune en matière de défense et, au final, d’une défense commune […]. Le traité contient déjà des dispositions claires concernant la marche à suivre pour y parvenir, notamment dans les articles 41, 42, 44, et 46 du traité sur l’Union européenne ».C’est une invitation forte du Parlement européen : les Etats sont sommés d’agir.

Peut-on espérer une évolution tangible rapide ? Un signal modeste mais réel vient d’être donné le 6 mars avec la décision d’établir une structure de commandement pour les missions militaires et de conseil de la PESDC. Cela va dans le bon sens, mais que peut-on espérer du sommet de Versailles ?

Réunis à Versailles pour un sommet informel, les dirigeants des quatre principaux pays de la zone euro (Allemagne, France, Italie et Espagne) ont déjà choisi lesquels des cinq options du Livre Blanc ils retenaient : il s’agit de la troisième, celle d’une Europe à plusieurs vitesses.

« L’ Europe à vingt-sept ne peut plus être l’Europe uniforme à vingt-sept ». L’Europe à vingt-sept ne peut plus être uniforme avec autant de membres. Longtemps, cette idée d’une Europe différenciée, avec des rythmes distincts de progression a suscité beaucoup de résistance. Aujourd’hui, c’est une idée qui s’impose. « Sinon, c’est l’Europe qui explose », déclare François Hollande au journal Le Monde. Le ton est donné : si une réelle « Europe à plusieurs vitesses » n’est pas mise en place, l’Union européenne est condamnée.
Les dirigeants français, allemand, italien et espagnols ont donc discuté de cette idée. À l’occasion de cette rencontre, les chefs d’État et de gouvernement ont fait quatre déclarations « distinctes » mais « coordonnées » sur leur foi partagée dans le projet européen et dans les chantiers communautaires à lancer. Cet événement du mini-sommet de Versailles a préparé le sommet européen des 9 et 10 mars à Bruxelles, puis celui de Rome le 25 mars à l’occasion de la célébration des 60 ans du traité de Rome au cours duquel les dirigeants des pays de l’Union devront trouver un cap commun à 27.
Les domaines envisagés en priorité pour cette « Europe à plusieurs vitesses » sont indiqués dans le Livre Blanc : l’union monétaire, la fiscalité, le social, l’antiterrorisme et la protection des frontières. C’est surtout dans le domaine de la Défense que les quatre partenaires veulent des progressions. À cet égard, François Hollande estime que, « s’agissant de l’Europe de la défense, tous les pays de l’UE n’ont pas à en être membres, certains n’ont pas cette tradition mais la porte doit être ouverte à tous ». Il propose ainsi « une coopération structurée, pour fédérer les pays qui veulent aller beaucoup plus loin », à laquelle « dans [son] esprit, le Royaume-Uni, même en dehors de l’UE, doit […] être associé ».
Si François Hollande, de même qu’Angela Merkel, ont clairement fait savoir leur volonté de bâtir une « Europe à plusieurs vitesses », les quatre « grands » veulent éviter de froisser leurs vingt-trois partenaires européens. A l’issue du sommet, les dirigeants veilleront « à ne pas être trop concrets » pour ne pas « donner l’impression aux autres partenaires européens d’être trop prescriptifs », commentent les milieux autorisés à être relayés par la presse accréditée. « D’ailleurs, il n’y aura pas une déclaration commune, mais quatre », souligne-t-on. Dans le contexte du Brexit, mais aussi des différentes échéances électorales qui fragilisent les dirigeants présents à Versailles et du risque populiste, les partenaires européens ne veulent froisser personne tout en essayant de rendre l’Europe plus efficace. Ne froisser personne, certes, mais peut-on éviter de ne pas froisser les pays du groupe de Visegrad ? Autant s’engager à ne rien faire ; d’autant plus que le populisme ne cesse de progresser en Europe, encore faut-il le relativiser et surtout le combattre. Selon le dernier eurobaromètre de la Commission européenne daté de fin 2016, 38% des Européens sondés ont une image ‘neutre’ de l’Union, 25% une image négative et 35% une image positive. Des chiffres qui ne sont pas catastrophiques loin de là (25% d’opposants ) et qui pourraient être consolidés si les gouvernements osaient affronter leur opinion publique et faire œuvre de pédagogie.

Les institutions européennes, la Commission comme le Parlement européen, ne peuvent continuer à se dérober face aux questions de leurs citoyens et doivent, dans l’année, répondre aux questions existentielles qu’ils se posent. La première : « Où va le Monde ? » pour reprendre le titre de l’excellent livre de Nicole Gnesotto et Pascal Lamy (édition Odile Jacob), une question qui est sur toutes les lèvres. La seconde question, également sur toutes les lèvres, est : que fait l’Europe ? Comment ne pas se la poser, confronté que l’on est tous les jours aux guerres, massacres, siège d’Alep, chômage, misère, pauvreté, disparités, pollutions, malfaçons en tout genre des produits de grande consommation, insécurité, pénuries, perte de repères, corruption, trafiques internationaux, etc..

Que fait l’Europe ?

Pour en savoir plus : principales sources d’information :

-. Livre blanc :

http://europa.eu/newsroom/home_en

-. Quo vadis Europa à 27 ? Discours de Jean-Claude Juncker (EN) :

http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-17-424_en.htm (FR) http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-17-424_fr.htm

-. Soixante années de Traité :

https://europa.eu/european-union/eu60_en

-. Soixante années de progrès partagés :

https://ec.europa.eu/epsc/publications/other-publications/european-story—60-years-of-shared-progress_en

-. Soixante ans d’Europe : débats au Parlement européen :

http://www.europarl.europa.eu/news/en/news-room/20170228IPR64287/future-of-the-eu-meps-discuss-five-scenarios-set-out-by-jean-claude-juncker

-. http://www.politico.eu/article/breaking-politico-obtains-white-paper-on-eu-future/
-. http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/03/01/jean-claude-juncker-presente-au-parlement-europeen-ses-propositions-pour-relancer-l-union_5087631_3214.html
-. http://www.euractiv.com/section/future-eu/news/commission-pushes-for-stronger-defence-trade-and-border-powers-after-brexit/
-. http://www.businesstimes.com.sg/government-economy/eus-juncker-unveils-plans-for-new-chapter-after-brexit
-. https://euobserver.com/political/137069
-. http://www.euractiv.com/section/future-eu/news/junckers-real-scenario-is-multi-speed-europe/
-. Communiqué de presse du Conseil sécurité et défense,et au conseil affaires étrangères du 6 mars 2017 :

http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2017/03/06-defence-security/
White Paper on the future of Europe, Reflections and scenarios for the EU27 by 2025. European Commission, 1/03/2017 :
-. Entretien de François Hollande à plusieurs journaux européens dont le journal le Monde :

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/03/06/hollande-l-extreme-droite-n-a-jamais-ete-aussi-haute-depuis-plus-de-30-ans-mais-la-france-ne-cedera-pas_5089684_3210.html
-. Déclaration du groupe de Visegrad sur l’avenir de l’Europe :

http://www.kormany.hu/en/the-prime-minister/news/hungary-wholeheartedly-supports-visegrad-declaration


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Les voyages du vice-président américain Mike Pence : de Munich à Bruxelles

EU-Logos Blog - mar, 07/03/2017 - 14:37

Entre perplexité, confusion et consternation, la Conférence de Munich sur la sécurité qui s’est tenue les 17-18-19 février dernier démontre de la volonté de rechercher l’apaisement, sans pour autant convaincre réellement. Jean-Claude Juncker appelle à nouveau à l’unité des membres de l’Union, et demande aux Américains de respecter cette unité.

A Munich …

L’administration Trump, en multipliant nuances, déclarations aussi évasives que contradictoires, a plus inquiété que rassurer : « Le président fait des déclarations et parfois se contredit. Alors du coup on a appris à faire attention à ce que le Président fait plutôt qu’à ce qu’il dit » a d’ailleurs expliqué John Mac Cain. Cela explique en grande partie la perplexité de la plupart des commentateurs : Le Figaro indique ainsi Mike Pence rassure les Européens, alors que de son côté le journal La Croix, pas du tout rassuré lui, pose LA question : « l’Occident a-t-il encore quelque chose – valeurs ou intérêts -, en commun et pourra-t-il continuer à soutenir une architecture de sécurité, ou bien allons-nous vers un monde « post-occidental » ?Dans la même veine, Le Monde titre : « Les errements américains sèment la consternation. Mike Pence et James Mattis n’ont pas réussi à rassurer les Européens sur les intentions de Washington ».

Quant à la position du Président de la conférence de Munich sur la sécurité, Wolfgang Isching, c’est d’accablement qu’il faut parler. Il souligne ainsi « l’incertitude massive » qui règne sur les relations internationales depuis l’élection de Donald Trump : « du jamais vu » en cinquante-trois ans d’existence de ce forum annuel.

Une fois de plus, ce sont les propos allemands qui tranchent en faveur d’un plus grand engagement de la part de l’Allemagne en matière de Défense : « Nous, Allemands, voulons relever le défi, à la fois comme Européens et alliés des Etats-Unis, mais avant tout en tant que pays qui, plus de vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, est devenu une démocratie adulte prête à assumer ses responsabilités » a ainsi déclaré la Ministre de la Défense Ursula von der Leyen face à son homologue américain, avant d’ajouter : « Nous voulons nous affirmer, et nous voulons le faire en tant qu’Européens ».

Lors de la Conférence de Munich, la moindre déclaration des dirigeants et observateurs patentés a été scrutée, disséquée, et c’est l’Alliance militaire transatlantique de l’OTAN qui était à l’évidence la principale source de préoccupations. Avant de se rendre à Bruxelles, Mike Pence a tenté d’apaiser les peurs des Européens et n’a pas hésité à indiquer que l’engagement américain était « inébranlable ». Mais inconnues, inquiétudes et désorganisation demeurent. Pire, elles ont été confirmées, et cela n’a pas empêché le Vice-Président de proclamer : « Le Président m’a demandé d’être ici pour apporter ses salutations et un message. Aujourd’hui au nom du Président Trump, je vous transmets ce message : les Etats-Unis d’Amérique soutiennent fermement l’OTAN et nous serons inébranlables dans notre engagement ». Cette déclaration, certes appréciée, suffira-t-elle à relancer la relation transatlantique sérieusement mise à mal par les déclarations hostiles de Trump à l’égard de l’Union et de l’OTAN ? Alors-même qu’il a été jusqu’à remettre en cause leur existence ? Malgré sa volonté de plaire aux Européens, Mike Pence a renouvelé ses critiques concernant des dépenses très insuffisantes : « la promesse de partager le fardeau n’a pas été tenue depuis bien trop longtemps. C’est ce qui fait que le fondement de notre alliance n’est plus solide ». « Soit tu paies, soit tu es viré. Le système d’alliance devient purement transactionnel » analyse alors François Heisbourg pour le journal La Croix. Mike Pence a beau avoir renouvelé son soutien en matière de défense, les Européens sont encore loin d’être rassurés : « L’absence totale de mention de l’Union européenne dans le discours du Vice-Président par exemple a été aussitôt relevée par les responsables européens, choqués par les attaques répétées de Trump contre l’Union au cours de ces dernières semaines. Ils espéraient au moins une mise au point sur ce sujet , mais elle n’est pas au rendez-vous…» analyse le journal Le Monde. Autre source d’inquiétudes : l’absence des responsables américains à la traditionnelle conférence de presse, à la différence des Russes et des Chinois, eux bien présents. L’administration Trump a ainsi donné l’impression qu’elle ne savait pas où elle en était, notamment vis-à-vis des dossiers les plus brûlants.

D’autres échantillons et exemples démontrant une diplomatie décousue peuvent aisément être montrés du doigt : ainsi, M. Pence réclame l’application des accords de Minsk mais à la condition que cela ne porte pas préjudice à un futur accord entre la Russie et les Etats-Unis et pour illustrer son propos, il déclare : « Sachez que les Etats-Unis continueront à demander des comptes à la Russie, même si nous cherchons des terrains d’entente. Comme vous le savez le Président Trump pense que c’est possible » . La signification de ces propos soulève davantage de questions que de réponses : François Heisbourg tente une explication : « La phrase de Pence rassure, mais elle était à double tranchant. Elle disait voilà ce que je pense et voilà ce que pense Trump ». Une bien bonne chance au diplomate qui part en mission muni de ce viatique.

Pour compléter le tableau, écoutons ce que dit la Russie par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, qui annonce tout simplement la fin de l’ordre mondial libéral : « Les dirigeants responsables doivent faire un choix. J’espère que ce choix sera celui d’un ordre mondial démocratique et juste. Si vous le voulez, appelez le ‘le post-west’ ». Un ordre post-occidental taillé sur mesure pour l’agenda de Moscou donc, mais qui ne serait pas forcément incompatible avec une Amérique isolationniste : autant dire une conduite diplomatique faite d’embardées, de changements de direction brusques.

… Puis à Bruxelles (20 février)

A Bruxelles, en mission commandée, M. Pence a su déverser une musique douce et apaisantes pour les oreilles européennes, blessées ces dernières semaines par les propos fracassants de Donald Trump. Mais chasser le naturel et il revient au galop : une nouvelle fois, il a rappelé durement aux alliés européens leur engagement de consacrer 2% de leur budget aux dépenses militaires : « Ceux qui n’ont pas encore de plan pour y arriver, je leur dis : c’est maintenant ».

Après cette entrée en matière sans ambiguïté, M. Pence a fait un effort pour, si possible, rassurer Jean-Claude Juncker et Donald Tusk sur sa détermination à consolider la relation entre les Etats-Unis et l’Europe, leur coopération et leur partenariat. Il a exprimé la volonté d’approfondir le partenariat (…) quelles que soient les différences (…) Nous sommes convaincus que ce lien durera et se resserrera dans les années à venir alors que nous abordons notre avenir ensemble ».

Parlant de sécurité et de lutte contre le terrorisme, il indique que : « Nous devons être forts et unis dans nos efforts pour faire face à la menace à la sécurité et la stabilité en Europe », soulignant au passage sa détermination « pour s’assurer que de telles attaques ne se répètent jamais ». Il a alors invité les européens « à rejoindre les Etats-Unis pour continuer à intensifier nos efforts pour contrer la menace terroriste islamique radicale ». Il prend toutefois bien soin de lancer un avertissement : « cela va exiger une plus grande coordination, un réel partage de renseignements entre les Etats membres de l’UE et entre l’UE et l’OTAN, car notre sécurité est basée sur l’OTAN et la coopération transatlantique la plus étroite possible. Nous devons travailler ensemble à moderniser les formes de cette coopération ». Ne reculant devant rien, il va jusqu’à ajouter que l’OTAN avec ses valeurs n’est pas « obsolète ».

Concernant la Russie, est-il besoin de dire que la position américaine manque singulièrement de clarté ? D’un côté, il rappelle son attachement aux principes de souveraineté et d’intégrité territoriale : « les Etats-Unis vont continuer à tenir la Russie pour responsable et lui demandent d’honorer les accords de Minsk en commençant par la désescalade de la violence dans l’est de l’Ukraine ». Mais d’un autre côté, il explique que les Etats-Unis « allaient chercher de nouvelles voies pour un nouveau terrain d’entente avec la Russie ». Sur quelles bases alors ? Le droit international, « où la force brute et l’égoïsme ne déterminent pas tout » et où cela ne peut avoir lieu « qu’à-travers une politique commune, mutuellement favorable et décisive de l’ensemble de la communauté internationale » ? Cette possibilité semble quelque peu complexe à élaborer…

Une dernière chose frappe l’observateur : il n’a presque jamais été question d’économie, aucune référence par exemple aux négociations TTIP, un point pourtant sensible pour M. Trump. Notons cependant que Mike Pence a rappelé que les économies européenne et américaine étaient les plus importantes du monde et a souligné « leur engagement pour des économies libres, équitables et florissantes […]. Maintenir et renforcer notre vitalité économique va nécessiter des choix assez difficiles, mais nécessaires ». C’est une évidence peut-être encore insuffisamment partagée par tous.

Un constat s’impose : une crise de confiance évidente et grave existe : comment la surmonter ? dans quels délais ? Peut-on se réfugier dans l’humour du journal Libération qui titre en première page  : « Plus que 1429 jours. Un seul mois de Trump à la Maison Blanche aura suffi à donner le vertige à la planète. Expiration prévue en 2021, sauf s’il est réélu ».

Au final, Jean-Claude Juncker n’avait plus qu’à opposer un nouvel appel à l’unité de l’Europe, un appel adressé à toutes les parties : ce n’est pas le moment de diviser les Européens et les Américains : « nous sommes partenaires depuis si longtemps, la stabilité mondiale dépend fortement des bonnes relations entre l’UE et les Etats-Unis ». Il ajoute que les Etats-Unis ont besoin de l’Europe sur tous les sujets : « Nous comptons sur le soutien sincère et sans équivoque des Etats-Unis à l’idée d’une Europe unie […] : ce n’est pas le moment pour l’Europe de se diviser ». Un rappel qui s’adressait aussi bien à certains dirigeants de l’Union qu’à ceux qui à Washington rêvent de la voir imploser. Donald Tusk a, de son côté, donné la réplique : « Américains et Européens doivent mettre en pratique ce qu’ils ont promis […]. Le monde serait dans un moins bon état si l’Europe n’était pas unie […]. On n’inventera rien de mieux que l’Union ».

Imperturbable face aux questions qui voulaient souligner les différences par rapport aux propos de la campagne, Mike Pence a néanmoins tenu à les tempérer : ainsi, l’OTAN n’est plus « obsolète » mais « garant d’un monde plus sûr […], un rôle crucial pour la paix et la prospérité ». Il a renouvelé les engagements du passé, mais les propos sont restés enveloppés de généralités. Une prudence dans l’attente des résultats des prochaines élections, de bonnes paroles qui n’engagent à rien mais témoignent d’un souci réel d’apaisement : il a ainsi présenté ses condoléances pour les attentats de Bruxelles de l’an dernier et rendu hommage aux victimes. Au cours de ses déplacements, il a de même su tout pareillement rendre hommage aux victimes de l’holocauste et aux lieux de mémoire le concernant.

Mike Pence est venu rencontrer ses principaux interlocuteurs, vêtu de lin blanc et de probité candide, protestant de sa bonne foi et de sa bonne volonté, affichant une mine contrite de bon apôtre. De concret, qu’en restera-t-il ?

Malgré tout, des perspectives intéressantes s’offrent aux Européens mais à la condition qu’ils se fassent confiance entre eux, comme vient de le souligner à Paris et avec force le Ministre italien de l’Économie et des Finances Carlo Padoan.

Pour en savoir plus : 

Munich Security Report 1017 : Post-Truth, Post West, Post Order a selection of current analyses and press reports :

https://www.securityconference.de/en/news/article/what-is-happening-at-the-munich-security-conference-2017-analyses-and-press-reports/

Euractiv : Mike Pence’s promises to the EU are meaningless :

https://www.euractiv.com/news/

Euractiv : US vice president pledges support for EU Nato in first Brussels visit :

https://www.euractiv.com/section/all/news/us-vice-president-pledges-support-for-eu-and-nato-in-first-brussels-visit/

La Croix : à Munich les Européens face aux incertitudes américaines :

http://www.la-croix.com/Monde/Europe/A-Munich-Europeens-face-incertitudes-americaines-2017-02-19-1200825885

Le Figaro : le vice président rassure les Européens :

http://www.lefigaro.fr/international/2017/02/19/01003-20170219ARTFIG00150-otan-le-vice-president-rassure-les-europeens.php?redirect_premium

Le Monde : grave crise de confiance entre l’ Europe et les Etats-Unis :

http://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/20/grave-crise-de-confiance-entre-l-europe-et-les-etats-unis_5082220_3210.html

Communiqué de presse du Conseil sur la rencontre entre Donald Tusk et Pence :

http://www.consilium.europa.eu/en/european-council/president/news/2002-transatlantic-unity-tusk-pence/

Communiqué de presse des ministres de la Défense :

http://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_141613.htm


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Article - Infographie : 5 priorités en matière d’égalité des genres

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 07/03/2017 - 13:34
Général : Cette année, le Parlement européen a décidé de consacrer la journée internationale des femmes à la question de leur émancipation économique. Les députés se concentreront sur cinq thématiques, de la place des femmes dans les métiers scientifiques et technologiques à l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Article - Asile : vers un meilleur partage des responsabilités entre États membres

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 07/03/2017 - 11:11
Séance plénière : La crise migratoire sans précédent que traverse l’Europe a mis en lumière la nécessité de réformer le règlement de Dublin qui détermine actuellement quel État membre est responsable du traitement d’une demande d’asile. Ce jeudi 9 mars, la commission des libertés civiles se penchera sur de nouvelles propositions visant à remédier aux faiblesses du système actuel, en veillant à ce que les responsabilités soient mieux partagées entre les pays et que les procédures soient accélérées.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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24/2017 : 7 mars 2017 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-638/16,PPU

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mar, 07/03/2017 - 10:11
X et X
DFON
Les États membres ne sont pas tenus, en vertu du droit de l’Union, d’accorder un visa humanitaire aux personnes qui souhaitent se rendre sur leur territoire dans l’intention de demander l’asile, mais ils demeurent libres de le faire sur la base de leur droit national

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23/2017 : 7 mars 2017 - Arrêt du Tribunal dans l'affaire T-194/13

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mar, 07/03/2017 - 10:08
United Parcel Service / Commission
Concurrence
Le Tribunal de l’UE annule, pour vice de procédure, la décision par laquelle la Commission a refusé la concentration entre UPS et TNT dans le secteur de la distribution express des petits colis

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22/2017 : 7 mars 2017 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-390/15

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - mar, 07/03/2017 - 10:07
RPO
Fiscalité TVA INST
Le principe d’égalité de traitement ne s’oppose pas à ce que les livres, les journaux et les périodiques numériques fournis par voie électronique soient exclus de l’application d’un taux réduit de TVA

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#FactOfTheDay: Mogherini to the EU’s ministers of foreign affairs and defence: More convincing support from the EU is needed as the situation in the Western Balkans remains tense.

EU-Logos Blog - mar, 07/03/2017 - 09:12

The High Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security Policy Federica Mogherini took an official Balkan tour last week from 1 to 4 March. Her visit comes at a difficult time when ethnic and political rising tensions are undermining the process of European integration. Nevertheless, the EU can’t stop at 27. The Western Balkans’ states belong to Europe and should join the EU family.

Ahead of the visit the High Representative/Vice-President Mogherini said: « For the European Union the work with the Western Balkans, a region in the heart of Europe, is a key priority. I work to see every single one of the Western Balkans partners move forward on the reform path, towards the European Union, to ensure the process is irreversible. Regional cooperation and good neighbourly relations remain essential in this context.”

Six-step tour started on Tuesday, first March in Montenegro which is considered as front runner in terms its EU accession talks. Although great achievements in its EU path, tensions have build up since the last elections when some 20 people were arrested for planning to carry out a coup d’état and opposition boycotted the parliament.

Then Mogherini visited Bosnia and Herzegovina, Kosovo, Serbia, FYROM and finished the tour with the visit to Tirana on March 4. In every single state Mogherini, besides addressing important national issues, gave a twofold message aimed at both reassuring the Western Balkans on the European Union commitment on whole region and calming rising tensions widely spread in the area.

EU foreign affairs chief Federica Mogherini reported to European foreign ministers yesterday on the trip she took to all six Western Balkans EU hopefuls, who find themselves under mounting geopolitical pressure. Although this region has the capability and the potential to do great, tensions risk to undermine what has been achieved so far.

The tense situation in the Western Balkans which is exposed to internal, regional and global challenges needs to be tackled as soon as possible. What is expected from the European Union is to reach a common response in terms of a strong and credible commitment to the Western Balkans. She stressed that the region has the ability and strength within itself to retain and that she expects that today, the ministers and the EU’s leaders as well to give a clear and credible determination towards the Western Balkans regarding convincing perspectives for a European integration. The increase of the tension in the Western Balkans will be a crucial subject at the meeting of EU’s leaders that will be held on the 9th and the 10th of March in Brussels.

Zana Çanaku

To find out more:

European Union External Action Service website:
https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/21971/remarks-high-representativevice-president-federica-mogherini-mitrovica-bridge_en
https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/21970/remarks-high-representativevice-president-federica-mogherini-press-conference-isa-mustafa_en
https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/21965/remarks-high-representativevice-president-federica-mogherini-following-her-meeting-edi-rama_en
https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/21956/remarks-hrvp-federica-mogherini-joint-press-conference-prime-minister-serbia-aleksandar-vucic_en
Euractiv website:
http://www.euractiv.com/section/enlargement/news/mogherini-to-debrief-eu-leaders-on-external-threats-to-western-balkans/
Balkan Insight website:
http://www.balkaninsight.com/en/article/mogherini-visits-western-balkans-to-calm-rising-tensions-02-28-2017
European Western Balkans website:
Mogherini: Situation in Western Balkans is tense, more convincing support from EU needed

 


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MPCC : the new military headquarter of the EU

CSDP blog - lun, 06/03/2017 - 23:00

European Commission head Jean-Claude Juncker called for a common EU defence headquarters in September after the Brexit vote, resurrecting an idea that had circulated in the EU for years. Today, the European Union has approved plans for a military headquarters to coordinate overseas security operation, foreign and defence ministers of the 28 member states (Britain having long opposed it) "unanimously" backed the project.

The new MPCC (Military Planning Conduct and Capability facility) will command the EU's non-executive military missions. The facility will initially run three operations - civil-military training missions in Mali, the Central African Republic and Somalia - which do not involve the use of force, other than in self-defence. The MPCC will initially have a small staff of around 30 and come under the EU's existing military structures.

But top EU officials, including Ms Mogherini, have had to repeatedly issue reassurances that the bloc is not going to undercut NATO as the primary defence for Europe. Besides Britain, many of the former Communist states of eastern Europe such as Poland and Hungary have argued consistently that NATO must come first, given the need for US support in facing a more assertive Russia.

The EU has also mounted Operation Sophia in the central Mediterranean, which can use force to stop migrant smugglers, and Operation Atalanta, part of international antipiracy forces off the Horn of Africa, these executive operations have their own command centres which will remain separate.

Tag: MPCCMogheriniCSDP

Munich Security Conference 2017: Uncertainty over a « post-Truth, post-West, post-Order » World

EU-Logos Blog - lun, 06/03/2017 - 19:00
The Munich Security Conference (MSC) is a three days long global platform where the elite gathers to discuss security threats and the future of security policies. No less than Angela Merkel, Mike Pence, António Guterres, Federica Mogherini, several European leaders, and about 47 foreign ministers, 30 defence ministers and 90 parliamentarians attended. This 53rd edition of the Conference also attracted guests from the business world and the civil society such as Bill Gates and Bono, probably making it one of the world’s biggest think tank conference.

Much like the World Economic Forum in Davos, the Conference’s unofficial and intellectual tone creates a great atmosphere for Security and Defence elites to meet and discuss some questions without feeling the pressure of a result-driven diplomatic summit. Nothing was decided on Ukraine, Syria, or North Korea. Some negotiations might have occurred there, but nothing should filter through before official arrangements. Even without official declarations, the MSC remains a major diplomatic event. Every key player in the field of Security and Defence closely follows the interventions of the speakers, and pays attention to the main driving lines of the yearly Munich Security Report. And this year’s expectation were especially high. Many countries and private actors were notably anxious about several recent developments in World Affairs, from the new U.S. Administration to ISIS, or increased risks of cyberwarfare.

“The international security environment is arguably more volatile today than at any point since World War II”.

The foreword of the 2017 Munich Security Report is unambiguous : we are at a turning point in international affairs, and the West seems weaker than ever. In the short run, the U.S. allies are worrying about the new Trump administration and what it might entail for NATO and the EU. In the short run, European countries also worry about Russia’s very assertive foreign policy, having their elections hijacked by foreign hackers or national populists, being a target for ISIS, and more generally about great instability in the Union’s close neighbourhood.

In the longer run, European States are concerned about what might be a new “illiberal era”. Liberal democracies face challenges both from outside and within. The Munich Security Report sums it up with three concepts: the world is going “ post-Truth, post-West, [and] post-Order”. The continuous rise of populism in most countries constitute a security threat when creating and reviving domestic and international tensions, or when suggesting their country to stop committing to its international obligations. Populist parties undermine the bases of today’s security order. When Donald Trump is calling all of America’s most trustworthy news outlets “fake news”, he discredits the world’s traditional sources of information. Populist throw the world in a “post-Truth” era, and the uncertainties it creates in the general population is likely to cause additional security threats. The prevalence of the theme of Europe’s decline in political discourses, and the decline of the Western middle classes in terms of relative wealth, trigger a fear of downgrading for both the security elite and the average voter. Furthermore, trust in the International Institutions’ ability to maintain the liberal international world order is also at a record low. If crippled by Donald Trump, NATO might end up to become an empty shell. The EU and the UN are facing a backlash after their inability to act decisively to solve crises unfolding in Ukraine or in Syria.

Two factors of uncertainty stood out of the Munich Security Conference : the striking unpreparedness and volatility of the new American administration, and the apparent powerlessness of the West to come up with a solution to effectively end terrorism and to defeat ISIS once and for all.

Mike Pence was by far the most eagerly awaited man in Munich. And he left the audience still wondering about the future of transatlantic security and defence cooperation. The U.S. Vice-president was here on a mission to reassure Europeans on the American renewed commitment to NATO and their long lasting allies. The fact that the American envoy had to confirm that the U.S. would fulfil their obligations to defend a fellow member if they are attacked is revealing of two tensions in today’s world order. The principle of collective defence (article 5 of the North Atlantic Treaty) is the very core of NATO. It states that every member must defend another member when it is under attack. With the U.S. and two other nuclear powers in the alliance, collective defence has a massive deterring power. But any uncertainty about the commitment of the members to respect this obligation would clearly undermine the power of NATO. Hearing an American Vice-president declaring that the U.S. would respect their obligation under article 5 implies that it does not go without saying. Donald Trump creates a huge uncertainty about the role of NATO the U.S. in the security agenda of the next 4 years. He might favour the status quo just as he might as well develop a new doctrine based on protecting his nation’s cold interests in the world.

The easternmost members of NATO fear these possible changes even more than their Western counterparts. The recent developments of Russia’s foreign policy lead to a regain of tensions in European border regions. Having seen the very tepid reaction from the EU and the United States to the Russian annexation of Crimea from the Ukraine, some states fear for their own safety. If the US decrease their commitment in Europe, then someone will have to fill this void. To this day, the EU does not seem ready to engage in such security policies, but a radical shift of European doctrine from the American could possibly be enough to foster European integration in the field of security and defence. But this would require a clear cut change of doctrine from the Trump administration. It is impossible so far to guess whether Trump will really transform the European American cooperation, or if he will just push for cosmetic adjustments.

The apparent powerlessness of the West to come up with a solution to effectively end terrorism and to defeat ISIS once and for all contributes to making the West look like it has lost its grip over the world. Although the West would easily dominate the Islamic State in a traditional war, it seems almost powerless to respond to the guerrilla warfare ISIL conducts through a network of home-grown jihadists and foreign fighters. This situation reveals some internal weaknesses of Liberal Democracies. Both their social organisation and their values are increasingly challenged by a growing number of people who feel excluded. This exclusion creates a fertile ground for populist discourse on the one hand, and religious and identity claims on the other. Liberal democracies must find a new way to be inclusive if they want to be able to cope with these internal challenges.

Western countries also face external global threats. As the UN Secretary General António Guterres highlighted in his intervention, cyberwarfare allows third countries to acquire a lot of confidential information and to disrupt elections and the normal decision making process. Climate change threatens us all, and will have an impact on global security. Combatting climate change, fostering sustainable and inclusive development, promoting education, and women’s rights, are necessary actions to sustain global peace and security.

The end of an era?

This year’s Munich Security Conference did not suffice to reassure all the key players involved in the conference. The U.S. could not reassure its partners on its commitment to NATO and old alliances, international arms trade is at his highest level since the end of the Cold War. Europeans struggle to come up with common responses to common threats. Populism undermines most liberal democracies. All of these informations lead the authors of the 2017 Munich Security Report to wonder about the possible end of a liberal parenthesis in the global order. This era emerged from very troubled times, where populism and even totalitarianism thrived. And it might lead to a new illiberal era where the West is debilitated by both internal and external developments. New key players in security and defence are already emerging, and their full incorporation to the actual international order remains a challenge.

The name of “Munich Conference” rings a bell to every European. It reminds us our duty of memory. Democracies can be weak, but they must not compromise. Pursuing short term security to the detriment of core values does not safeguard peace and democracy. The Munich Security Conference must remind us every year to avoid a new Munich Agreement. The European Union was awarded the 2012 Nobel Peace Prize for its outstanding contributions to peace. Now it must act to keep deserving it.

Rémi Petitcol

Sources :

http://www.euractiv.com/section/all/news/europeans-give-lukewarm-welcome-to-us-pr-offensive-in-munich/

http://www.politico.eu/article/news-us-europe-munich-security-conference-pence-mattis-europe-analysis/

http://www.politico.eu/article/angela-merkel-donald-trump-nato-marine-le-pen-defense-europe-us-5-things-to-watch-at-this-years-munich-security-conference/

http://www.politico.eu/article/why-nato-needs-a-european-pillar-defense-donald-trump-putin-russia/

http://www.politico.eu/article/eu-military-spending-cuts-study-news-trump-russia-mckinsey/

http://www.politico.eu/article/jean-claude-juncker-eu-must-resist-us-bullying-on-nato-spending-james-mattis/

https://euobserver.com/foreign/136957

http://www.un.org/apps/news /story.asp?NewsID=56201#.WKwJL3-dJx8

http://www.euractiv.com/section/politics/news/international-arms-trade-shoots-up-to-highest-level-since-end-of-cold-war/utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Facebook&utm_term=Autofeed#link_time=1487675535


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Background - Réforme des règles européennes sur l’asile - nouveau système de Dublin

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 06/03/2017 - 16:05
Le 9 mars 2017, Cecilia Wikström (ADLE, SE), l’eurodéputée chargée de la réforme du système de Dublin, présentera son projet de rapport en commission des libertés civiles.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Article - L’autonomisation économique au cœur de la journée internationale des femmes 2017

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 06/03/2017 - 15:53
Général : Si l’égalité des genres est l’un des objectifs clés de l’Union européenne, les progrès réalisés en la matière restent lents. Le revenu horaire brut d’une femme est inférieur à 17 % en moyenne à celui d’un homme et, selon les estimations, 70 ans seraient nécessaires au rythme actuel avant d’atteindre l’égalité salariale. Cette année, le Parlement européen a décidé de consacrer la journée internationale des femmes à leur autonomisation économique.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
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Highlights - Une action immédiate est nécessaire pour garantir la transition démocratique en RDC - Subcommittee on Human Rights

La République démocratique du Congo (RDC) a plongée dans l'incertitude après la disparition de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, en pleines négociations politiques cruciales sur la mise en place d'une transition politique, destinée à sortir le pays pacifiquement de la crise provoquée par la fin du deuxième mandat de Kabila. Dans ce contexte, le président de la sous-commission des droits de l’homme (DROI) du Parlement européen a effectué la déclaration suivante:
Pier Antonio Panzeri (S&D, IT), président de la sous-commission des droits de l'homme (DROI), a exprimé ses vives inquiétudes sur les retards de la mise en œuvre de l'accord conclu le 31 décembre 2016 entre le gouvernement de Kabila et les forces d'opposition sur un régime de transition et l'organisation des élections en 2017. "J'appelle le gouvernement de M. Kabila et l'ensemble des forces d'opposition à entamer un dialogue constructif pour désigner au plus vite la personne qui présidera le Conseil de la transition dans le respect de l'accord du 31/12/2016".
Further information
Communiqué de presse
Source : © European Union, 2017 - EP
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Publications - Press Statements : Une action immédiate est nécessaire pour garantir la transition démocratique en RDC - Subcommittee on Human Rights

La République démocratique du Congo (RDC) a plongée dans l'incertitude après la disparition de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, en pleines négociations politiques cruciales sur la mise en place d'une transition politique, destinée à sortir le pays pacifiquement de la crise provoquée par la fin du deuxième mandat de Kabila. Dans ce contexte, le président de la sous-commission des droits de l'homme (DROI) du Parlement européen a effectué la déclaration suivante.
Communiqué de presse
Source : © European Union, 2017 - EP
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Publications - Urgency Resolutions : FEBRUARY 2017 - STRASBOURG - Subcommittee on Human Rights

Parliament voices deep concern about the intimidation and harassment of Francesca Ramirez and other human rights defenders in Nicaragua, deplores the recent use of the death penalty in Kuwait and Bahrain, and strongly condemns the murders of human rights defenders and journalists in Guatemala, in three resolutions voted on Thursday.
Situation of human rights and democracy in Nicaragua, the case of Francisca Ramirez
Executions in Kuwait and Bahrain
Guatemala, notably the situation of human rights defenders
Press release
Source : © European Union, 2017 - EP
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Publications - Urgency Resolutions : JANUARY 2017 - STRASBOURG - Subcommittee on Human Rights

Parliament condemns growing intolerance towards ethnic, religious and sexual minorities in Indonesia, attacks against peacekeepers in Central African Republic and breaches of human rights in Burundi, in three resolutions voted on Thursday.
Indonesia, notably the cases of Hosea Yeimo, Ismael Alua and the Governor of Jakarta
Central African Republic
Situation in Burundi
Press release
Source : © European Union, 2017 - EP
Catégories: Union européenne

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