Donald Trump sera en visite en Pologne en amont du sommet du G20 les 7 et 8 juillet à Hambourg en Allemagne. Si la classe politique se satisfait de ce coup diplomatique (qui inquiète à Bruxelles), les Polonais se montrent, eux, beaucoup plus réservés dans leur soutien au président américain.
En novembre dernier, à la veille de l'élection présidentielle aux États-Unis, le magazine catholique de gauche « Więź » constatait que « Donald Trump et la version actuelle du parti Droit et justice (PiS) en Pologne ont beaucoup en commun sur le plan idéologique. Ils sont absolument opposés au droit à l'avortement, font preuve de mépris à l'égard des femmes et tiennent un discours raciste et islamophobe . . .
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Les réticences de certains pays d’Europe Centrale vis-à-vis de l’Initiative des Trois Mers portée par le gouvernement polonais peuvent s’expliquer en partie par l’histoire de la notion de Międzymorze.
Cette expansion territoriale survient durant le règne du prince lituanien Jogaila, plus connu sous le nom de Wladislas Jagellon, qui fut roi de Pologne de 1386 à 1434. Un an auparavant, l’Union de Krewo scellait l’alliance du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie. Ce nouvel état polono-lituanien s’étend « od morza do morza », c'est-à-dire « de la mer [Baltique] à la mer [Noire . . .
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La Pologne organise le sommet des "Trois Mers" cette semaine à Varsovie, une nouvelle alliance régionale rassemblant douze pays d'Europe centrale et orientale, en présence du président américain Donald Trump. Un joli coup diplomatique pour le Président Andrzej Duda, qui dit œuvrer ainsi "à l'unité et à la cohésion de l'Europe".
« L'initiative des Trois Mers est un nouveau concept pour promouvoir l'unité et la cohésion de l'Europe, c'est une idée de coopération entre douze pays situés entre l'Adriatique, la mer Baltique et la mer Noire, les trois mers d'Europe centrale », présente le site internet de la présidence polonaise . . .
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"Il faut finir par le dire, alors je le dis : le Premier ministre de la Hongrie est un fasciste". Telle est la scabreuse déclaration de Lajos Bokros, ancien ministre des Finances aujourd'hui à la tête du petit parti de droite libérale MoMa (Hongrie moderne).
Dans une lettre ouverte publiée sur sa page facebook, M. Bokros affirme que "le gouvernement a fait de l'incitation à la haine la politique officielle de l'Etat". « Le temps est venu pour tous les honnêtes citoyens de dire ce qu'il se passe ici, afin que personne à l'avenir ne puisse dire qu'il ne savait pas . . .
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Mardi 27 juin dernier, le Parlement tchèque a fait passer en force des amendements controversés à la Loi sur le séjour des étrangers, passant outre le veto du Sénat. Si la signature du président Miloš Zeman ne devrait être qu’une formalité, les sénateurs opposés annoncent déjà que la Cour constitutionnelle devra se pencher sur les amendements.
En fin de session, le Parlement tchèque tente de faire aboutir certains projets de loi, dont certains amendements à la Loi sur le séjour des étrangers. Alors que les élections approchent, il semble que l’occasion serve aux partis au pouvoir à courtiser les électeurs. Ainsi, les sociaux-démocrates, au pouvoir dans une coalition de centre-gauche, tentent de mettre de l’avant leur position ferme envers l’immigration . . .
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La visite et l’intervention télévisée de Péter Szijjártó en Biélorussie dimanche dernier témoigne de la volonté de la Hongrie de continuer sa politique de coopération avec les régimes autoritaires issus de l’ancien bloc soviétique.
Profitant de sa participation au congrès de l’Initiative Centre Européenne (CEI) qui se tenait à Minsk le 22 juin, le ministre hongrois des Affaires Etrangères Péter Szijjártó a donné le dimanche 25 à la télévision d’état biélorusse une interview qui a été remarquée par plusieurs médias hongrois, du très conservateur Héti Válasz au site d’information 444.hu, nettement ancré à gauche, mais aussi par le média gouvernemental russe Sputnik . . .
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« L’histoire doit être respectée et les faits historiques indiquent que le rôle de Miklós Horthy en tant que dirigeant a inclus des périodes positives et d’autres extrêmement négatives », a déclaré M. Szijjártó, selon un communiqué de l’agence de presse hongroise MTI.
Si Péter Szijjártó n’a pas remis en cause les propos de son Premier ministre, en estimant à son tour que Horthy a eu le grand mérite de remettre la Hongrie sur pieds après la Première Guerre mondiale, il a toutefois tenu à rappeler son rôle dans la déportation des Juifs de Hongrie.
« Il appartient à la catégorie du péché historique que, malgré son serment, Horthy n’a pas protégé les Juifs hongrois, qui faisaient partie de la nation hongroise. Il appartient également à la catégorie du péché historique que les lois discriminant les Juifs ont été introduites pendant son mandat et que des centaines de milliers de Juifs ont été victimes de l’Holocauste », a déclaré M. Szijjártó.
Le Premier ministre avait estimé le 21 juin lors de la cérémonie d’ouverture de la résidence récemment rénovée de Klebelsberg que c’était grâce à quelques hommes d’état exceptionnels, dont Miklós Horthy, que «l’histoire ne nous a pas enterrés sous le poids énorme de la La guerre mondiale perdue, les 133 jours de la Terreur rouge et le Diktat de Trianon ».
Horthy a été « un homme d’État exceptionnel », selon Viktor Orbán
Le nouveau président français a réalisé un entretien avec huit journaux européens pour parler de la place de la France sur l’arène internationale. Le premier entretien de Macron, depuis qu’il a été élu président de la France. Il n’a dit pratiquement rien sur la politique nationale, il a seulement évoqué son point de vue sur la politique internationale de la France. Et il s’est posé en « homme d’Etat » défendant les valeurs soi-disant démocratiques de l’Europe contre les menaces du terrorisme mais aussi des régimes autoritaires qui se développent notamment en Europe centrale et de l’Est.
En effet, sans vraiment nommer un gouvernement en particulier, les mots de Macron visaient clairement les gouvernements du fameux « groupe de Visegrád » (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie). « [L’Europe] va-t-elle réussir à défendre ses valeurs profondes, dont elle a irrigué le monde pendant des décennies ou va-t-elle s’effacer devant la montée des démocraties illibérales et des régimes autoritaires ? », se demande Macron. Et plus loin il ajoute : « Quand j’entends aujourd’hui certains dirigeants européens, ils trahissent deux fois. Ils décident d’abandonner les principes, de tourner le dos à l’Europe, d’avoir une approche cynique de l’Union qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs. (…) Les pays d’Europe qui ne respectent pas les règles doivent en tirer toutes les conséquences politiques ».
Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, a été l’un des premiers à réagir à ces déclarations de Macron se sentant directement visé car il se revendique ouvertement « illibéral ». Ainsi, il a déclaré à la presse : « Le président français est un petit nouveau qui vient à un sommet pour la première fois. (…) Son entrée en matière n’est pas très prometteuse : hier il a trouvé que la meilleure marque d’amitié à notre égard était un coup de pied dans les pays d’Europe centrale ».
Quand Macron emprunte au FN le danger du « plombier polonais »Mais l’attaque de Macron contre l’Europe de l’Est ne s’est pas limitée aux régimes et aux gouvernements de la région, il s’est attaqué à sa façon aux travailleurs est-européens. En effet, en se posant en défenseur d’une « Europe qui aille vers un mieux-être économique et social », il a ressorti le vieux discours de Le Pen père lors du référendum constitutionnel de 2005 quand il mettait en garde les travailleurs français contre le danger du « plombier polonais » qui viendrait leur voler le travail.
Ainsi, le président français s’est livré à un petit exercice xénophobe : « Sur quoi le Brexit s’est-il joué ? Sur les travailleurs d’Europe de l’Est qui venaient occuper les emplois britanniques. (…) Le travail détaché conduit à des situations ridicules. Vous pensez que je peux expliquer aux classes moyennes françaises que des entreprises ferment en France pour aller en Pologne car c’est moins cher et que chez nous les entreprises de BTP embauchent des Polonais car ils sont payés moins ? ».
Ces propos ont également entrainé la réaction de la première ministre polonaise, Beata Szydło : « La Pologne est ouverte à la coopération avec la France. Mais cela va dépendre du président Macron : s’il veut étaler dans les médias son hostilité à l’égard des pays d’Europe centrale ou bien s’il veut parler des faits, plutôt que de se servir de remarques basées sur des stéréotypes ».
Les « barbares de l’Est »Lors du second tour de l’élection présidentielle française, beaucoup ont utilisé l’épouvantail « illibéral » et l’exemple de la Hongrie d’Orbán pour justifier leur soutien à Macron contre Marine Le Pen. Nous avions pointé les limites d’une telle comparaison. Mais aujourd’hui l’épouvantail semble continuer à être profitable aux intérêts de la « macronie » : présenter le nouveau président comme le principal rempart contre l’avancée des « populismes autoritaires » et asseoir sa légitimité.
Et Macron, tant que cela lui sert à améliorer sa posture d’homme d’Etat fort, semble prêt à incarner le rôle. Même si pour cela il faut ressortir les vieux stéréotypes racistes contre les peuples d’Europe centrale et de l’Est, en vogue dans les pays occidentaux notamment pendant la Guerre Froide.
A l’époque cela servait à créer une barrière entre les classes populaires occidentales et est-européennes, dont l’unité aurait été très dangereuse non seulement pour les capitalistes occidentaux mais aussi pour les gouvernements staliniens à l’Est. Mais aussi, cela servait à donner des arguments presque essentialistes sur les « valeurs démocratiques » intrinsèques aux peuples européens de l’Ouest contre les tendances « naturellement » autoritaires des peuples de l’Est du continent. Ainsi, on comprenait aisément le règne de « l’arbitraire communiste » (stalinisme) dans ces pays et la « mission libératrice du monde libre ». Macron ne fait que reproduire une caricature de ces vieux discours.
Libéralisme contre illibéralisme ?Le caractère réactionnaire des gouvernements en Europe centrale et de l’Est ne fait aucun doute. Et cela ne se limite absolument pas au groupe de Visegrád. Leur politique réactionnaire vis-à-vis de la « crise migratoire » n’est qu’une des expressions les plus claires et plus en vue du grand public. Les politiques limitant les libertés démocratiques les plus élémentaires en Hongrie et dans d’autres pays de la région sont connues également. Et ces politiques répressives sont tout à fait complémentaires des plans d’austérité brutaux imposés dans la région depuis le début de la crise économique mondiale. Lesdits plans d’austérité ont été dictés évidemment par l’UE, la Banque Mondiale et le FMI.
Car en réalité, au-delà des discours réprobateurs, les politiques adoptées par ces gouvernements sont tout à fait fonctionnelles par rapport aux intérêts des capitaux transnationaux européens qui, au cours du processus de restauration du capitalisme dans les années 1990, ont transformé la région en véritable « arrière-cour » des puissances impérialistes de l’UE, à commencer par l’Allemagne. Un « vivier » de main d’œuvre bon marché, source d’immenses profits pour les multinationales.
Il en va de même en ce qui concerne la politique migratoire. Qui d’autre a le plus profité de la politique réactionnaire et xénophobe de Viktor Orbán contre les réfugiés que l’Allemagne et les autres pays riches du continent ? Tout le monde sait qu’aucun migrant ne voulait rester en Hongrie mais se diriger vers le Nord du continent. La politique de « contention » du gouvernement hongrois a permis à Merkel de ralentir le flux des migrants, le temps de passer un accord réactionnaire, à coup de millions, avec le gouvernement turc pour les empêcher d’arriver en Europe.
En ce sens, en temps de crise économique et de risque d’explosions sociales, les mesures limitant les droits démocratiques élémentaires servent justement à rendre plus difficile la contestation populaire et spécifiquement des travailleurs et de la jeunesse précarisée.
Pour les classes populaires Macron est un danger majeurDans le cas de Macron le cynisme dépasse des sommets. Car en même temps qu’il prétend défendre des valeurs soi-disant démocratiques de l’Europe face aux « dérives » de certains gouvernements de la périphérie de l’Europe capitaliste, les quelques semaines qui se sont déroulées depuis sa victoire aux élections présidentielles ont été marquées par une volonté de renforcer le caractère autoritaire du régime français.
Et dans l’interview il le répète au cas où on aurait des doutes : « L’état d’urgence était destiné à répondre à un péril imminent résultant d’atteintes grave à l’ordre public. Or la menace est durable. Il faut donc s’organiser sur la durée. Je prolongerai l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre, le strict temps nécessaire pour permettre au parlement d’adopter toutes les mesures indispensables à la protection des Français ». Autrement dit, le temps de faire passer les mesures « exceptionnelles » de l’état d’urgence dans le droit commun. Hollande l’a rêvé, Macron essaye de le faire.
A cela il faut ajouter la création d’une cellule anti-terroriste au sein de l’Elysée, dont Macron serait à la tête : « Il faut ensuite renforcer la coordination de l’ensemble de nos services face à la menace terroriste. C’est dans ce cadre que j’ai souhaité la création de la coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, avec la création en son sein d’un centre national de contre-terrorisme ».
Le gouvernement Macron-Philippe, en quelques semaines seulement, a également montré à quel point il était attaché au contrôle de la presse et à la surveillance généralisée de la population sur les réseaux sociaux. Et cette tendance n’est que renforcée par l’énorme majorité parlementaire obtenue grâce au régime anti-démocratique de la Ve République.
Ce renforcement de l’autoritarisme, dans le pays inventeur du bonapartisme, est nécessaire pour un gouvernement qui sait que, malgré les apparences, sa légitimité est faible et les contre-réformes néolibérales qu’il entend appliquer, et qui vont dégrader les conditions de vie de millions de personnes, sont immenses.
Car en effet, au contraire de ce que la presse dominante dit, le libéralisme ne s’oppose aucunement à l’autoritarisme, à l’illibéralisme. Au contraire, l’autoritarisme est intrinsèque au libéralisme. Les régimes est-européens dits illibéraux sont un fardeau pour les travailleurs et les classes populaires de la région sans aucun doute. Mais les gouvernements occidentaux ultra pro-patronaux et néolibéraux comme celui de Macron représentent un danger bien plus grand.
A la différence d’Orbán, Macron est à la tête d’une des puissances impérialistes les plus importantes au monde. Le pouvoir de nuisance géopolitique, économique et militaire de la France est incomparablement plus dangereux pour les masses, comme sa position sur la Syrie le démontre.
Empêcher que les plans réactionnaires de Macron soient un succès c’est une question vitale pour la classe ouvrière et les classes populaires en France, mais qui aura des répercussions pour l’ensemble des exploités et opprimés du continent et d’ailleurs.
« La vie peut être difficile en Hongrie. Il y a de la pauvreté, de l’exclusion sociale. A Auróra, il y a une atmosphère positive qu’on ne trouve pas ailleurs ». De sa douce voix, Johanna ne le cache pas. Les temps sont durs à Budapest. Pour se sortir de cette morosité quotidienne, voire pesante, la jeune femme de 33 ans se rend souvent à Auróra après une journée de travail. Une échappatoire.
Unir et réunirArrivé dans les locaux d’Auróra, une charmante petite cour à ciel ouvert nous accueille. Un détail qui n’échappe pas à Ferenc. Ce quarantenaire vit à Budapest, mais se rend pour la première fois à Auróra. « Ce qui me frappe, c’est que tout est ouvert. Dans tous les sens du terme ».
Auróra est un propice aux retrouvailles. Ici, Ferrenc, 43 ans et Lilla, 41 ans, deux amis budapestois. Lui vient pour la première fois, elle s’y rend souvent. Autour d’une bière, ils ont parlé politique, ou encore famille. Crédit : AMIl y a bientôt trois ans, entre trente et cinquante bénévoles de différents groupes alternatifs décident de se réunir dans le huitième arrondissement. Avec la même envie : créer un espace politique et culturel. Après quatre mois de travaux, Auróra ouvre ses portes le 23 octobre 2014.
Aujourd’hui, neuf associations sont installées. Toutes protègent les minorités comme les Roms, les homosexuels, ou encore les travailleurs du sexe. Ensemble, elles forment la « Auróra Community » comme le dit Dániel Mayer, membre de l’association Marom Budapest qui défend la communauté juive de Budapest. Une communauté, c’est exactement ce qu’il ressort d’Auróra. Les associations sont connectées entre-elles. Avec la volonté de s’entraider. Viktor a 39 ans. Il travaille depuis deux ans à Auróra pour l’association Pneuma Szöv . Il insiste sur l’entraide présente au sein de l’établissement. « Quand nous avons besoin de matériel, de contacts, nous frappons à la porte du voisin ».
« Nous avons tous les mêmes valeurs, les mêmes idées. Et les mêmes votes ». Car Auróra dérange. La semaine dernière, l’endroit a été placardé d’affiches pro-Orbán par le Mouvement de Jeunesse des 64 Comitats (HVIM). Les graffitis au sol en témoignent. Pas de quoi refroidir les visiteurs, à l’image de Lilla : « la situation politique est difficile. Mais il ne faut pas céder à la peur ou la pression. Auróra a de bonnes vibrations ».
Les bureaux des associations installées à Auróra se situent au deuxième étage du bâtiment. Une proximité qui a son importance. Les associations élaborent souvent des projets ensemble mêlant militantisme et création. Crédit : AM « Artivisime »Auróra est un lieu qui ne dort jamais. Il y a toujours de la vie, du passage. Certains viennent y boire un verre, discuter, ou assister à des événements culturels. « En plus de l’activisime, il y a de l’artivisme », résume joliment Johanna en souriant. La culture, un domaine plus qu’important à Auróra. Une évidence même. « La culture rassemble les gens. Si tu as un projet qui correspond à la philosophie d’Auróra, alors tu peux venir ! Il faut qu’il y ait un message », s’exclame Dániel.
Le groupe hongrois Ethnofil sur scène le vendredi 12 mai. Un concert de plus à Auróra qui est devenue une scène musicale alternative intéressante à Budapest. « Ce lieu met en avant les artistes, leur projet » selon Fanni (à gauche) Crédit : AMVendredi 12 mai, aux alentours de 21h15. Le sous-sol d’Auróra se remplit. Le groupe hongrois Ethnofil se produit dans la petite salle de concert. Sous les voûtes en pierres apparentes, des rythmes électro et celtique s’unissent. Pour le plus grand plaisir des spectateurs, ravis. « La musique est géniale ici. On nous propose des artistes avec une vraie identité », explique László. Fanni est l’un des sept membres d’Ethnofil. C’est la seconde fois qu’elle joue à Auróra. « Ce lieu est comme notre groupe : ouvert aux autres et engagé socialement et artistiquement. Quand on y joue, on s’y sent bien ». Alors que Budapest et la Hongrie s’enfoncent dans l’autoritarisme, Auróra exprime sa liberté. L’aube d’un nouvel élan ?
Situé dans le huitième arrondissement de Budapest, le bar alternatif Auróra est depuis hier sous le coup d'une procédure de fermeture administrative. De nombreux observateurs suspectent la municipalité conservatrice d'avoir agi selon des considérations purement politiques.
Le notaire du huitième arrondissement de Budapest[1]Le terme de "notaire" (jegyző) désigne un officier municipal représentant l'État auprès de la collectivité locale et fait fonction de de juge de paix pour les petits délits. jQuery("#footnote_plugin_tooltip_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); a publié hier soir un avis de fermeture administrative de l'Auróra, un bar alternatif bien connu des Budapestois . . .
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Notes [ + ]
1. ↑ Le terme de "notaire" (jegyző) désigne un officier municipal représentant l'État auprès de la collectivité locale et fait fonction de de juge de paix pour les petits délits. function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }Ce refrain chanté autrefois dans les cabarets pragois n’est pas innocent ; dans un élan masochiste, une ville qui est trop belle et que la guerre a épargnée ne désire-t-elle pas en secret qu’elle soit enlaidie par quelques entailles profondes dans sa propre chair ? Après une longue bataille administrative, la société britannique Flow East a entamé la démolition de la maison U Turků (« Chez les Turques » ; dans la vieille Prague, chaque maison a son nom) située dans la partie supérieure de la place Venceslas.
Un haut lieu du journalisme pragoisLa place Venceslas est l’espace central du quartier de la Nouvelle Ville qui a été construit au XIVe siècle d’après les plans urbanistiques élaborés par l’empereur Charles IV en personne. La maison U Turků, érigée en 1880, a été reconstruite en 1920 dans un style Art déco.
Une maison Art nouveau voisine située dans la rue Opletalova et dont les fondements remontaient jusqu’au Moyen Âge avait beau être classée monument historique, depuis 2002, elle a disparu il y a quatre ans déjà. Son nouvel acquéreur avait plus d’un tour dans son sac : il l’avait creusée de l’intérieur, ne laissant qu’une coquille vide des façades et, aussitôt, il avait demandé son déclassement au Ministère de la Culture tchèque. Constatant qu’il n’y avait plus rien à protéger, le ministère a obtempéré. La mairie du quartier a fini par ordonner la démolition des façades qui se penchaient vers le trottoir, menaçant des passants…
Les deux maisons en question ont été des hauts lieux du journalisme pragois. Dans la maison située dans la rue Opletalova, le quotidien Národní listy (« feuilles de la Nation ») a installé ses locaux à la fin du XIXe siècle ; après 1918, l’écrivain Karel Čapek a fait partie de l’équipe rédactionnelle. Plus tard, la maison a été transformée en imprimerie et les journalistes ont déménagé juste à côté. Le premier siège du quotidien Lidové noviny (« Journal Populaire ») après la révolution de velours de 1989 a été dans la maison U Turků ; c’est vers cette époque-là qu’y a travaillé… votre serviteur.
Václav Havel s’est joint aux protestataires, en vainLa procédure liée à l’autorisation de démolition de la maison U Turků s’est étalée sur une bonne dizaine d’années. L’avis négatif de l’Office nationale de protection du patrimoine historique avait été remplacé par l’avis favorable du département du même nom de la mairie de Prague. Plusieurs établissements culturels avaient fait recours. On avait interpellé le ministre de la culture pour qu’il intervienne en faveur de cette maison qui, sans être un chef-d’œuvre, était partie intégrante de l’héritage architectural pragois ; en 2011, quelques mois avant son décès, Václav Havel avait adressé une lettre ouverte au ministre critiquant sévèrement le fait que ce dernier se fût rangé du côté du propriétaire-destructeur.
À présent, la bataille se termine donc par la victoire d’un portefeuille bien garni. À la place des deux maisons, on érigera un immense palais en verre portant le nom poétique Květinový dům (« Maison de fleurs »). Et les destructions de vieux édifices se poursuivent dans le centre historique de Prague, pourtant inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ; pour combien de temps encore ?
Il existe une relation particulière qui unit l'Eglise et l'Etat en Pologne, mais le poids de la religion dans la société polonaise semble de plus en plus remis en cause. Alors que le pouvoir du parti gouvernemental Droit et Justice s'appuie notamment sur le clergé catholique, l'instrumentalisation de la religion tend à accentuer les divisions entre Polonais. Entretien avec Katarzyna Palczewska, doctorante en histoire du droit (IHD/CNRS/Université Panthéon-Assas Paris 2).
Le concept de laïcité dont on parle tant en France est-il débattu en Pologne ?
Le concept de laïcité est évidemment débattu en Pologne, comme dans chaque État moderne à un moment donné. Il faut cependant préciser que la Pologne n’a pas la même notion de laïcité que la France. Ces deux pays n’ont pas vécu de la même façon leur histoire avec Église. Alors que l’histoire de la France est marquée par sa lutte contre l’Église - où le clergé était vu comme oppresseur au même titre que la noblesse -, l’Église a joué un rôle important dans l’histoire de la Pologne. Elle est . . .
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Depuis le retour au pouvoir de Viktor Orbán en 2010, on sent bien une réelle difficulté des rédactions de presse pour qualifier le changement progressif de nature du régime politique hongrois. Si les termes « nationaliste », « autoritaire », « autocratique » semblent avoir fait leur temps, le chef du gouvernement hongrois a lui-même soulagé les journalistes de cette vacuité lexicale en suggérant en juillet 2014 l’emploi du qualificatif « illibéral » pour désigner cette orientation politique soi-disant singulière.
Comme le « dégagisme » forgé par Jean-Luc Mélenchon, on ne sait pourtant pas toujours très bien ce qui se cache derrière cet « illibéralisme », et surtout en quoi il constitue un objet politique original. Si l’on peut trouver normal de réemployer sans précaution la façon dont les gens se désignent eux-mêmes (l’autoethnonymie), celle-ci mériterait quand même une déconstruction a minima, d’autant plus que l’on se situe ici dans un champ particulièrement labouré par les chercheurs en sciences sociales : celui de la sociologie des médias dans laquelle la question du « pouvoir de nommer » fait encore l’objet de nombreuses publications.
Dans la mesure où la rhétorique journalistique participe de la construction de l’actualité, le choix des mots pour désigner telle ou telle réalité, tel ou tel phénomène, installe un référentiel lexical qui modèle en partie notre vision du monde, ce d’autant plus lorsque les termes choisis circulent sans distance critique (c’est le cas de « l’illibéralisme ») et que les objets qu’ils désignent sont lointains voire exotiques (c’est largement le cas de la Hongrie et de l’Europe centrale dans le monde francophone).
Le flou sémantique autour de « l’illibéralisme » tend à la fois à nourrir les fantasmes ancrés dans nos représentations respectives de ces contrées lointaines sans pour autant fournir de clé de compréhension claire et convaincante de ce qui s’y passe réellement. On met derrière « illibéral » un peu ce que l’on veut, selon ce que l’on perçoit de la Hongrie ou de Viktor Orbán : « autoritaire », « antidémocratique », « d’extrême-droite », « fasciste », « national-conservateur », « mini Poutine », « mini Erdoğan », « mini Trump » pour les plus critiques ; « anti-impéraliste », « dissident », « anti-européiste », « anti-mondialiste », « antilibéral » pour les plus enthousiastes. Certains voient la Hongrie comme un camp fermé, proie d’un simili dictateur vorace, pendant que d’autres parmi les fachos les plus fanatiques croient y déceler un îlot de résistance de cette « Europe civilisationnelle » contre le « péril musulman ».
Dans son célèbre No Logo paru en janvier 2000, l’essayiste altermondialiste Naomi Klein raconte la façon dont la stratégie publicitaire agressive de plusieurs grandes marques de chaussure avait réussi à faire oublier de nombreux abus et scandales relatifs aux « ateliers d’esclave » et au travail des enfants. Elle y décrit notamment l’émergence d’un branding – stratégie de marque – complètement détaché du produit vendu, fondé sur la promotion d’un état d’esprit particulier (l’état d’esprit « cool » concernant Nike par exemple), ainsi que l’invasion de l’espace public par ces multinationales. Selon Naomi Klein, ces stratégies de marque sont certes liées à un développement commercial de long terme, mais elles relèvent également d’une stratégie de débordement visant à dissocier durablement le produit de la réalité de ses conditions de fabrication.
De manière analogue à ce qui est décrit par Naomi Klein, l’illibéralisme sonne davantage comme un concept publicitaire que politologique, dans la mesure où il a été inventé de toutes pièces par les communicants de Viktor Orbán à un moment où celui-ci commençait à s’enliser dans une impopularité due à l’échec de sa politique économique et sociale et à l’éclatement de nombreuses affaires de corruption. L’illibéralisme s’est déployé avec la même force dans l’espace public que les campagnes de pub de Nike et Adidas, à l’aide d’une puissance de feu propagandiste rarement vue – y compris durant la période communiste. Il a permis de transformer le chef d’un gouvernement banalement de droite, d’un petit pays sans véritable rôle géopolitique, en un gourou new age façon Don Quichotte, luttant avec grand bruit – mais sans réelle conséquence en vérité – contre des menaces imaginaires.
« Réactionnaire » et « conservateur » suffisent largement à qualifier la réalité de l’horizon politique et idéologique du Fidesz au pouvoir en Hongrie, dans la mesure où l’opposition viscérale aux valeurs dites « progressistes » en reste l’un des principaux marqueurs. Les principales dérives institutionnelles constatées depuis 2010 relèvent davantage de l’hégémonie électorale du parti gouvernemental que d’un corpus doctrinal spécifique. L’emploi du terme « illibéral » suggérerait même pour un francophone un positionnement critique vis-à-vis de la mondialisation, alors que Viktor Orbán reste quand même l’un des plus farouches défenseurs du dumping social et de la dérégulation du marché du travail en Europe. Présenté comme le grand copain du russe Poutine et du turc Erdoğan, le Premier ministre hongrois est en réalité bien plus proche des intérêts et des valeurs des conservateurs anglo-saxons et des chrétiens-démocrates de Bavière.
Alors, faut-il continuer de qualifier Viktor Orbán de dirigeant « illibéral » ? Sans doute reste-il compliqué de complètement contourner un terme qui s’est imposé avec telle force dans la construction de l’actualité, surtout pour un site comme Hulala, dont le pouvoir de prescription reste encore limité. Mais notre responsabilité est d’appeler tout le monde à un peu plus de mesure et de distance critique face à un responsable politique particulièrement habile pour allumer des contre-feux et modeler l’espace politico-médiatique avec ses référentiels de carton.
Après six jours de grève, les employés de l’usine Volkswagen de Bratislava ont pu crier victoire ce dimanche. En effet, le géant de l’automobile a dû plier l’échine devant les grévistes.
Dans un contexte de croissance économique et de faible chômage, cet événement pourrait être un signe avant-coureur que l’Europe Centrale sort peu à peu de son modèle économique basé sur une main-d’œuvre bon marché et docile . . .
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Quand Budapest se transforme en fournaise, il faut prendre de la hauteur pour trouver un peu de fraîcheur. Chaque jeudi soir au mois de juillet, un film français (sous-titré en anglais) sera diffusé sur l’emblématique toit-terrasse du Corvin Club, dans le centre de Budapest près de la place Blaha Lujza.
Cette opération de l’Institut français de Budapest intitulée French Rooftop Cinema débute dès ce jeudi soir (29 juin) avec le Grand Bleu de Luc Besson. Elle se poursuivra avec Les gazelles (le 6 juillet), La boum (le 13 juillet), Toute première fois (le 20 juillet) et Le Mépris (le 27 juillet).
Le billet d’entrée est de 900 HUF, les portes du rooftop ouvrent à 19h et les films commencent à 21h. Si un orage venait à perturber une séance, celle-ci serait reportée à une date ultérieure.
Dans le livre majeur de Péter Esterházy, Harmonia Caelestis (Gallimard, 2001), la figure récurrente du père, et partant de tous ses pères au fil des générations, est majeure. Ce livre forme un inattendu et sidérant diptyque avec le livre suivant, Revu et corrigé (Gallimard, 2005). Ayant mis un point final à Harmonia Caelestis, Esterházy obtient, après une longue attente, la possibilité de voir enfin le dossier de son père, conservé dans les archives des services de renseignements. Il y lit ce qu’il n’avait jamais soupçonné : son père, héritier de la « grande » famille des Esterházy (châteaux, ministres, gâteau – délicieux – portant le nom familial, etc.), était un informateur pour la police communiste. Par la suite Esterházy devait publier Pas question d’art (Gallimard, 2012) autour de la figure de sa mère, mais pas seulement.
Une famille d’ « ennemis du peuple »Atteint d’un cancer du pancréas, Péter Esterházy est mort l’an dernier à 66 ans. La Version selon Marc qui paraît aujourd’hui en traduction devait faire partie d’une trilogie qui restera inachevée. C’est un livre qui fait retour sur l’enfance du narrateur (Péter lui-même) quand sa famille – son grand frère, sa mère, son père et lui – se retrouve relégués à la campagne par le régime communiste en tant qu’ « ennemis du peuple ». Dans la maison d’un koulak (mot russe sans frontière signifiant paysan aisé) chargé de les surveiller et d’écrire des rapports, ils vivent à quatre dans une pièce et travaillent dans les champs.
La figure centrale n’est plus celle du père et de la lignée (d’ailleurs, le père est souvent absent : il se saoule au bistrot du village), ni celle de la mère, mais celle de Dieu sur lequel veillent les deux grands-mères, l’une chrétienne, l’autre juive, et aussi le fils de Dieu accroché au mur de la pièce, crucifié. « Il me ressemble. Dodu, souriant, fort », note le narrateur, surnommé « petit Zob » par son frère aîné.
Tous les lecteurs d’Esterházy, auteur aussi érudit que joueur, ne seront pas étonnés de voir le récit, s’éloigner à grands pas de la description sociale d’une famille de relégués.
Marc, Pierre, PéterPlusieurs registres se mêlent, unis souvent par la notion de découverte. Des sens avec la voisine Mari, de l’écriture avec le frère aîné (ce qui ne manque pas d’humour : dans Voyage au bout des seize mètres traduit chez Christian Bourgois, et aussi dans Pas question d’art, l’auteur raconte sa passion pour le foot, mais c’est son frère aîné qui mènera une carrière de joueur professionnel international, et c’est lui qui deviendra un écrivain traduit dans le monde entier). Découverte compliquée de Dieu chez cet enfant atteint de surdité à travers l’évangile selon saint Marc attribué souvent à Pierre donc à Péter. Esterházy en cite une version du XVIe siècle, corrigeant souvent le texte de l’époque en le mettant à la première personne (saluons au passage le phénoménal travail de la traductrice – de bien des livres d’Esterházy –, Agnès Járfás).
Péter Esterházy joue cartes sur table. Les torsions du récit, les piratages narratifs comme les emprunts faits à Simone Weil, (La Personne et le Sacré) ou à Imre Kertész via les deux grands-mères, tout comme encore les clins d’œil à l’un de ses anciens livres (Trois anges me surveillent, Gallimard 1989) sont clairement référencés en fin de l’ouvrage et non en marge comme il le faisait habituellement.
La Version selon Marc est un récit fait d’une centaine de courts chapitres (une à trois pages) où chaque fin entraîne le début de la séquence suivante, un déroulement du récit par enveloppements comme Esterházy les aimait. Les phrases souvent courtes et la simplicité de leur enchaînement donnent à ce petit livre une étrange légèreté, d’autant plus étrange que l’on découvre La Version selon Marc après la disparition de l’auteur. Derrière le masque de Dieu, la mort joue les premiers rôles. Exemple, cette fin du court chapitre 40 :
« Les rides de ma mère ne lui appartiennent pas, c’est bien pourquoi elle tente de les cacher. Dans ses rides, le temps passe en direction de la mort. En direction de la peur. Moi, je n’ai pas peur. Ce n’est pas pour rendre la mort plus facile que Dieu existe, dit Grand-mère. Pas pour qu’elle soit plus facile. Mais pour qu’elle ait un sens. Et elle a un sens si sa mort à lui a un sens. »
Attendons maintenant de nouvelles traductions, entre autres celle de son ultime pièce et celle de son dernier ouvrage : Journal intime du pancréas.
Le régent Miklós Horthy fut "un homme d'Etat exceptionnel" a déclaré le Premier ministre Orbán mercredi dernier. Il était également « un grand patriote hongrois », a poursuivi le lendemain le chef du cabinet du Premier ministre, János Lázár. András Heisler, président du Mazsihisz, [1]Le Mazsihisz : « Magyarországi Zsidó Hitközségek Szövetsége », à savoir Association des Communautés de Confession Juive de Hongrie. jQuery("#footnote_plugin_tooltip_8282_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_8282_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); l’équivalent du Crif en France, a réagi dans une lettre ouverte publiée dans le journal de gauche Népszava.
Tribune parue dans le journal Népszava le 22 juin 2017. Traduction réalisée par Paul Maddens.
D’après la lourde expérience historique de notre communauté, notre patrie a été ensevelie par l’histoire du vingtième siècle, et l’action du régent Horthy Miklós entre le 1er mars 1920 et le 16 octobre 1944 y a contribué pour une part significative. Sa qualité d’homme d’Etat de l’entre-deux guerres est . . .
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Notes [ + ]
1. ↑ Le Mazsihisz : « Magyarországi Zsidó Hitközségek Szövetsége », à savoir Association des Communautés de Confession Juive de Hongrie. function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }Viktor Orbán a fait sauter une nouvelle digue entre le Fidesz et l'extrême-droite en encensant le dirigeant de l'entre-deux guerres, Miklós Horthy, souvent qualifié de "Pétain hongrois".
Désormais, le culte de Horthy n'est plus seulement le fait de l'extrême-droite traditionnelle. La nation hongroise n'a pu survivre aux années 20 et 30 que grâce à "des hommes d'État exceptionnels tels que le régent Miklós Horthy, le Premier ministre István Bethlen et Kuno Klebelsberg", a ainsi déclaré le dirigeant hongrois mercredi lors de l'inauguration de la villa Klebelsberg . . .
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Une version modifiée du controversé projet de loi concernant les campagnes d’affichage des partis politiques a été adoptée ce vendredi par le parlement hongrois.
Comme le rappelle le site d’informations 24.hu, le MSZP avait envisagé de soumettre un texte de loi assez contraignant sur cette question et de s’associer avec le FIDESZ pour le vote, qui devait avoir lieu à la majorité des deux tiers. Dès mardi, László Botka, chef de file du MSZP pour les prochaines élections législatives, a cependant intimé l’ordre à son parti de ne pas soumettre ce projet de loi . . .
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En marge du sommet européen qui se déroule jeudi et vendredi, le Premier ministre hongrois a affiché son mépris pour le nouveau président français, après que celui-ci ait critiqué l'illibéralisme qu'il promeut. Les dirigeants hongrois et français font figure de pôles opposés.
Le ton est donné. Viktor Orbán a tenu à répondre du tac-au-tac à Emmanuel Macron dès son arrivée à Bruxelles jeudi, devant des médias hongrois. "Le président français est un petit nouveau qui vient à un sommet pour la première fois . . .
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